Capes de mathématiques 2024 : une épreuve écrite de « niveau lycée » ?

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Réponses

  • @Matricule_63 : tu as bien lu dans mes propos que je comprends qu'on s'oppose (et pas seulement par posture) aux réformes proposées par le gouvernement. Quand tu dis "proposons des changements un minimum viables et utiles?", lesquels ? qui propose quoi ? C'est ça la question. Je ne suis pas heureux de voir des collègues à bout, je trouve cela triste. Franchement, ayant enseigné pendant 5 ans en zone sensible, et 10 ans en lycée difficile, je sais de quoi je parle et loin de moi l'envie ni l'idée de faire la morale à des collègues qui sont dans des situations professionnelles très pénibles, au contraire j'ai énormément de respect.
    Maintenant un peu de nuance et surtout de recul (plus facile, certes, quand on n'est plus en situation). Si on prend une réforme au pied de la lettre, elle peut devenir abjecte, inutile, créer de la ségrégation et j'en passe, et si on veut, a contrario, on peut même jouer à faire semblant de l'avoir appliquée, ni vu ni connu. Bref, cette réforme ne sera que ce que les chefs d'établissement pourront/voudront/sauront en faire, donc pas de quoi fouetter un chat non plus.
    Concernant le totem du "niveau", il a toujours existé mais il était planqué derrière des options, la belle hypocrisie, avec le latin, le grec ancien, l'allemand et j'en passe.
  • @Dom oui sur le papier il faudrait faire 3 groupes, idéalement, chez nous, on a compté : avec nos 4 classes, il faudrait créer 6 classes de français et 6 en maths, et idem en 5e, donc ça revient à rajouter 16h de maths et 18h en français dans la dotation de l'établissement, dotation qui était arrivée avant les textes (flous) de la réforme, et il n'y a pas eu de rallonge ensuite. Au pire, en pillant toutes les heures variable allouées à d'autres matières, on pourrait gratter 22h mais ce n'est pas assez.
    Et quand bien même ils nous pondraient les heures (choses qu'ils n'ont pas les moyens de faire, puisque la réforme est faite à moyens constants, voir même à moyens diminués) ils faudrait ensuite trouver les profs pour assurer ces heures : dans mon collège c'est presque 1 poste en plus, et si ça monte en 4e et 3e l'année prochaine, on passe à 2 postes à créer rien qu'en maths, ramenez ça à l'échelle de la France, ça donne le vertige sur le "à quel point" ce ne sont que des effets d'annonce complètement irréaliste...
    Donc oui @troisqua, rien ne va changer, non pas à cause d'une levée de boucliers des profs, mais simplement car l'état n'a pas les moyens de ses ambitions : ambitions au demeurant largement discutables...
  • Merci @Vassillia de nous expliquer encore une fois ce qu’il faut faire. Tu sais mieux que nous.


    Mais Vassilia rassure-toi ceux que tu entends ici sont ceux qui en ont encore quelque chose à faire.

    L’immense majorité des salles des professeurs s’en moque. Puisque c’est la jungle chacun pour sa gueule. 

    C’est un immense jeu de dupe.

    70 balles de pacte pour projeter le Roi lion à la place d’un cours de maths non remplacé: ça se prend! Surtout que des heures il y en a 18 à faire et que de les préparer ce n’est pas possible.

    Le groupe des nuls est moins nombreux et n’avance pas. Tant mieux.  C’est des cours en moins à préparer. Au pire s’ils sont trop pénibles, on fera une affiche sur le harcèlement au lieu de parler de Thalès, de toutes façons ils iront en apprentissage. Et si on se crève à la tâche, comment assurer les briques de pactes et les heures sup dont on a besoin pour payer les cours privés de ToTo chez Vassilia afin qu’il ne devienne surtout pas prof.

    Le groupe des bons est à 30: hophop des îlots bonifiés de 5. Cela fait 6 copies au lieu de 30. Les 6 bons n’auront qu’a expliquer, les copies seront excellente Et l’inspection est ravie. Ca n’avance pas. Et alors? Il faut bien tenir. 

    Et tu sais quoi Vassilia? Moi et les autres qui alertons maintenant et de qui tu te moques, on fera pareil. 
    Parce qu’on aura pas le choix. On obéit, sinon on ne mange pas et on ne fera pas un burn out pour des ingrats.

    A l’impossible nul n’est tenu.


  • @pozzar :  dans les établissements où personne ne pourra/voudra, rien ne changera donc pas de problème et donc pas de quoi s'offusquer à ce point, et dans les établissements où le truc est lancé il n'est pas impossible qu'il y ait des effets positifs. On peut regarder factuellement son établissement et dire que ça n'est pas faisable, pourquoi pas, mais de là à parler d'échec général même là où ça pourrait être applicable, on arrive davantage dans la posture.
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    @hx1_210 : tu n'alertes pas. On ne découvre pas ce que tu dis. Tu fais ton tableau, sincère, respectable et tu es quelqu'un en colère, donc avec qui les échanges sont très compliqués si on n'est pas soi-même dans le même état psychologique. D'autre part, ce contre quoi tu te bats, n'est pas né aujourd'hui avec cette réforme, et la ségrégation dont tu parles avec le niveau existe depuis au moins 40 ans. C'est juste que le mot "niveau" est lâché en lieu et place d'autres mots. Enfin, te poser en martyr face à des ingrats, ça ne donne pas vraiment envie, à ceux qui ne connaissent pas bien le métier de prof, d'être sensible à ce que tu dis.
  • Fin de partie
    Modifié (25 Apr)
    Je n'ose pas imaginer la montée du niveau de violence dans les établissements où ils vont regrouper ensemble les élèves en grande difficulté. Je crains que c'est le seul niveau qui va monter.
  • hx1_210
    Modifié (25 Apr)
    @troisqua

    Dans les établissements publics elles sera appliquée partout.

    Les élèves feront moins de latin d’EpS et de LV.

    Les professeurs auront des compléments de services ou alors l’allgnement se fera tel que l’ont expliqué les Dasen:

    Un même professeur prend successivement le groupe des nuls puis des moins nuls puis des normaux.

    Que font les autres groupes pendant ce temps là: permanence!

    Oui tu as bien lu.

    Il y aura aussi des groupes qui n’auront pas de professeur et regarderons des disney avec un prof pacté payé 70 balles de l’heure.

    Voila pourquoi toute la communauté educative est vent debout.

    Voila pourquoi le privé confessionnel n’appliquera pas (à raison) cette reforme. Comme Stanislas n’a pas appliqué la reforme du Lycée.

    Ce sera même un argument concurrentiel. 
  • @Fin de partie , tu as connu les cppn ?
  • @troisqua:  Si cette réforme est appliquée on passe à un niveau supérieur dans la relégation et la ségrégation.
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    @hx1_210 : en théorie ce que tu dis est vrai, en pratique, comme l'a expliqué @pozzar, ça ne sera pas appliqué là où ça n'est pas applicable (désolé pour la tautologie)
  • @troisqua, je n'ai pas de posture, je suis fonctionnaire, je fonctionne... Je ne m'offusque pas, je constate juste que c'est inapplicable par manque de moyens. Ce que j'en pense (si on pouvait le mettre en place, ce serait bénéfique pour Toto ou pas ?), finalement, ça n'a grande importance...

  • L’académie fournit des heures en plus pour la réforme (même après la DGH votée) normalement. 
    De là à dire qu’elle fournit tant qu’il faut, je ne crois pas. Mais elle ne fait pas TOUT rogner sur les autres heures il me semble. 
  • @Fin de partie  : je ne comprends pas. En quoi les cppn mis à l'écart des classes normales pendant toute leur scolarité de collège, subissaient-ils moins de ségrégation que ceux qui vont avoir des créneaux de math avec des élèves du même niveau qu'eux.
  • zeitnot
    Modifié (25 Apr)
    @hx1_210 , je t'ai sans doute mal compris, tu dis :

    L’immense majorité des salles des professeurs s’en moque.

    Voila pourquoi toute la communauté éducative est vent debout.

    Les deux phrases me semblent contradictoires.


    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • @troisqua
    Quand tu dis "qui propose quoi", malheureusement tu mets le doigt sur ce qui fait mal : personne ne propose grand chose de réaliste. (les syndicats encore moins, braqués sur "plus de thûnes, plus de profs" mais sans aucun recul ni analyse sérieuse du système.)

    En fait, l'école manque d'une vision politique. C'est une vieille maison, construite à une autre époque, qui tombe en ruine.
    On pourrait la raser, et repartir de zéro.
    On pourrait la rénover, qu'elle soit aux normes d'habitation moderne.
    On pourrait la restaurer, qu'elle retrouve son charme d'antan.

    Mais tout ce qu'on fait, c'est changer la peinture tout les 4 matins et quelques réparations (très) sommaire.

    Pour sortir de la métaphore, ce qu'il faudrait c'est :
    1. Dire ce qu'on attend de l'école.
    2. Donner des moyens en adéquation avec ce but.

    Aujourd'hui, le but de l'école n'est pas clair du tout : c'est la formation du citoyen, c'est contrebalancer les parents défaillant, c'est rééquilibrer les inégalités, c'est préparer des ingénieurs et des médecins... Un peu tout et n'importe quoi, toujours de manière super floue et sans assumer les conséquences de ces choix. Mais le fonctionnement du système n'est cohérent avec aucun de ces objectifs.

    Donc moi personnellement, je serais satisfait d'une réforme quand elle sera réaliste et cohérente avec un objectif clair.
    Aujourd'hui, c'est tout le contraire : des annonces électoralistes ("monter le niveau", ça sert à quoi !? Le but de l'école, c'est d'avoir des bonnes notes à PISA !?!?) et hypocrites (les moyens étant en total décalage avec les ambitions affichées).

     Si on prend une réforme au pied de la lettre, elle peut devenir abjecte, inutile, créer de la ségrégation et j'en passe, et si on veut, a contrario, on peut même jouer à faire semblant de l'avoir appliquée, ni vu ni connu. Bref, cette réforme ne sera que ce que les chefs d'établissement pourront/voudront/sauront en faire, donc pas de quoi fouetter un chat non plus.
    Si, "de quoi fouetter un chat". Dire qu'il suffit de ne pas appliquer la réforme et tout ira bien (ce qui est plus ou moins réalisable, mais c'est un autre débat), ça montre quand même qu'il y a un énorme problème.
    Il y avait un post se demandant pourquoi les jeunes ne venaient pas sur ce forum.
    Et bien, étant moins jeune, un message intéressant pour 10 insultants ou méprisants (la spécialité locale étant les insinuations sans nommer la personne ni, oh grand jamais, s'abaisser à argumenter) ne me suffit pas à y rester.
    Merci de m'avoir rendu les mathématiciens antipathiques.

  • Bonjour,
    Bidochon a écrit: @pldx1 doit faire partie du jury, ou mieux il aspire à en faire partie.
    Bidochon ne comprend pas que les membres d'un Jury, celui-là ou un autre, doivent s'entraîner à résister aux pressions, fussent-elles ministérielles. Et donc quand passe un Bidochon qui n'est même pas ministre et qui vient lever la patte sur des enseignants qui font leur travail... eh bien, il y a une réaction inévitable... et salutaire.

    En fait, l'un des drames de l'Enseignement Public est cette manie de ne pas affronter les Bidochons. Ne pas le faire, est (1) une capitulation morale (2) une préparation à des lendemains qui déchanteront encore plus.

    Honneur aux enseignants qui ne se laissent pas bidochoner. Pierre.
  • Ce n’est pas de la théorie. Les CdE appliquent les ordres. 
    Point.

    Je siège en CA depuis 14 ans. Des reformes j’en ai vu. L’autonomie des établissements cela n’existe pas. Les reformes se font. Point.

    Si le CA vote contre c’est la répartition du CdE qui s’applique au bout de deux votes contre.

    La reforme se fera et si certains l’ouvrent ils seront en mutation disciplinaire ou virés.

    Et non je ne suis pas en colère. D’ailleurs j’arrête là. Répéter ne sert à rien et nous sommes plusieurs à avoir décrit la même chose en dépit de nos différences de sensibilité. 

    Je te remercie de ton ecoute.
  • @troisqua: Je ne dis pas que c'était mieux avant (avant tout le monde n'allait pas au collège) mais pourquoi devrait-on faire pire aujourd'hui?
  • Il s'agit d'un problème de réflexion/implication collective qui prendra du temps. Je crois que ce qu'il faut faire en premier c'est, chacun, individuellement, sensibiliser, et d'éviter de trouver des coupables tout cuits qui empêchent de faire émerger des solutions constructives. Exemple : on ne dit pas "l'école va mal à cause des syndicalistes", ni "l'école va mal à cause de Macron ou  X ou Y" ni "c'est la faute des bourgeois" ni "c'est la faute des jeunes de banlieue". Au contraire on cherche à définir ce qui nous rassemble pour construire quelque chose de commun. Or, dans ces discussions, c'est très rare d'avoir ce genre d'attitude. On a des témoignages de personnels à bout, qui en veulent fortement, et on peut le comprendre, au gouvernement. Ceux-là ne sont pas en situation psychologique de proposer autre chose que des postures de combats, d'ennemis, de clans. En plus on a droit aux intervenants habituels qui viennent récupérer cela sur le plan idéologique, ce qui n'arrange rien.
    Bref, faire émerger l'envie d'un programme d'éducation, basé sur un projet de vie en commun, c'est ça qui devrait occuper nos conversations (au moins de ceux qui ne sont pas directement exposés aux prolbèmes), mais c'est malheureusement, le conflit qui prime, posture plus reptilienne certes.
  • pozzar a dit :
    @troisqua, je n'ai pas de posture, je suis fonctionnaire, je fonctionne... Je ne m'offusque pas, je constate juste que c'est inapplicable par manque de moyens. Ce que j'en pense (si on pouvait le mettre en place, ce serait bénéfique pour Toto ou pas ?), finalement, ça n'a grande importance...

    J'avais bien compris tout ça. Ça sera inapplicable dans plein d'endroits (donc pas appliqué), no problem. Là où sera appliqué, on verra. Sinon, les groupes de niveau ça a toujours existé, depuis 40 ans, ça portait d'autres noms. Pas de quoi fouetter un chat plus qu'avant il ne fallait déjà le fouetter :)

  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    @troisqua: Je ne dis pas que c'était mieux avant (avant tout le monde n'allait pas au collège) mais pourquoi devrait-on faire pire aujourd'hui?
    Moi je dis que c'était "pire" (au sens stigmatisant) avant avec les cppn.
  • hx1_210 a dit :
    Tout cela pour 42h (et bientôt 60h) par semaine dont 20h avec des classes difficiles qu’il faut trainer sur tout, avec en prime les critiques de toutes la société.
    42h de travail hebdomadaire en moyenne en effet, mais le statut n’a pas changé depuis sa création quant aux nombres d’heures sur lequel est fondé les 15h/18h (même depuis sa relativement récente abrogation) : 45h. 40h ? Connais pas. 39h ? Connais pas. 35h ? Connais pas.
    pozzar a dit :
    je n'ai pas de posture, je suis fonctionnaire, je fonctionne...
    Non, tu es titulaire de la fonction.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @troisqua: Comment peux-tu savoir que c'était pire avant alors qu'on n'a pas encore mis en place concrètement les classes de niveau promises par le gouvernement? Il faut être un peu sérieux et ne pas confondre ce qui est réellement arrivé et ce qui n'est pas encore arrivé.
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    Je te renvoie la question, tu as dit texto "pourquoi devrait-on faire pire aujourd'hui ?" (alors que ce n'est pas encore mis en place et que rien ne te permet donc cette allégation). Je t'ai donc mis face à cette contradiction avec la phrase miroir "c'était pire avant".
    Bon sinon, c'était quand même vraiment pas terrible les cppn (en terme de stigmatisation), comme je l'ai expliqué plus haut. Tu as lu ?

  • Non, tu es titulaire de la fonction.
    Non plus, un fonctionnaire n'est pas titulaire de la fonction mais de son grade, ce n'est pas la même chose.

    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • Fin de partie
    Modifié (25 Apr)
    @troisqua: les cppn ont été supprimées en 1991 pourquoi vouloir les reformer aujourd'hui? (parce que cela ressemble furieusement à ça). Il y a un mot pour caractériser ça, réactionnaire!

    PS:
    Je pense qu'en réalité on est passé à une toute autre dimension dans le nombre de gosses que cela va impacter.
  • Fin de partie
    Modifié (25 Apr)
    @troisqua: t'es (faussement) naïf? La seule prise en compte du bien commun cela n'existe nulle part. Toutes les décisions prises le sont au regard de la préservation du statu-quo sur la domination de la société par un groupe, on est loin de l'intérêt commun*.

    *: D'ailleurs, dans une société où les gens ont des intérêts contradictoires je me demande bien ce qu'est l'intérêt commun.

  • Le statut de 1950 (et modifications suivantes) des certifiés avec les 18h semaine sur 36 semaines est un des rares qui n’a subit aucune réforme de réduction du temps de travail (je ne parle pas des heures en plus engendrées par les nouvelles tâches : tous les PPRE, PAP, et autres GEVASCO… je ne parle que du statut et du nombre d’heure a priori).
    C’est factuel il me semble. 
    Bien entendu, les profs ont le dos rond, et sont prêts à entendre toutes les vannes possibles « Que 18 heures hahaha ». 
  • hx1_210
    Modifié (25 Apr)
    pldx1 a dit :
    Bonjour,
    Bidochon a écrit: @pldx1 doit faire partie du jury, ou mieux il aspire à en faire partie.
    Bidochon ne comprend pas que les membres d'un Jury, celui-là ou un autre, doivent s'entraîner à résister aux pressions, fussent-elles ministérielles. Et donc quand passe un Bidochon qui n'est même pas ministre et qui vient lever la patte sur des enseignants qui font leur travail... eh bien, il y a une réaction inévitable... et salutaire.


    J'ai touché juste le passage à l'insulte le prouve. Pour la résistance aux pressions, il y a du chemin à parcourir. 

    Un détail:
    Présidence du jury IGEN. Vice présidence 3 IGEN 1 MdC



  • hx1_210
    Modifié (25 Apr)
    zeitnot a dit :
    @hx1_210 , je t'ai sans doute mal compris, tu dis :

    L’immense majorité des salles des professeurs s’en moque.

    Voila pourquoi toute la communauté éducative est vent debout.

    Les deux phrases me semblent contradictoires.


    Explication: l'ensemble de la communauté éducative est opposée à la réforme et toutes les organisations représentatives de toutes les catégories l'ont fait savoir? (La démocratie sociale cela existe) MAIS  l'immense majorité des professeurs ne se mobilise pas car ils considèrent que 

    1/ ce n'est pas leur responsabilité et il n'a pas à perdre des jours de grève et de l'énergie pour un sujet qui concerne les élèves et leur famille (ie tous le monde). Pour les conditions de travail et bien on se battra entre collègues. Les plus cyniques s'en prennent aux syndicats qui devraient faire plus mieux autrement mais surtout sans eux.
    2/ Toutes les précédentes actions collectives ont été perdues. 

    Donc le salut est dans le chacun pour sa gueule.

    Pas de contradiction donc, on peut être contre une réforme et n'en avoir rien à faire qu'elle survienne. Tout comme on peut trouver que la famine c'est nul et ne pas lever le petit doigt pour l'éviter.



  • Matricule_63,
    Les syndicats ne voient le problème que sous l'oeil 'Plus de thunes, plus de postes'. Mais ça va même plus loin. Ils savent croient que si l'école s'arrange, ils sont moins en position de force pour obtenir 'plus de thunes, plus de postes'. Ils ne veulent donc pas que la situation s'arrange.  (j'avais déjà raconté une anecdote assez croustillante sur ce thème)
    Ils ont quand même le cul entre 2 chaises : Si la situation se dégrade, les conditions de travail deviennent déplorables.

    Correction :  ils savent croient que si l'école s'arrange, ils sont moins en position de force pour obtenir 'plus de thunes. 
    En effet, le discours des syndicats, c'est : augmenter les salaires, les résultats suivront. Mon discours, c'est : améliorons les résultats, les salaires suivront.
    Tout gestionnaire raisonne en 'Retour sur investissement', et c'est normal. Tant que les profs accepteront de passer une heure à expliquer un truc que seulement 20% des élèves comprennent, ils seront payés des clopinettes.
    C'est tout leur intérêt de mettre en place des méthodes où les élèves se voient offrir des cours adaptés à leur niveau. 
    Qui dit cours adaptés à leur niveau dit 'cours où les élèves présents ont des niveaux à peu près comparables'.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • lourrran a dit :
    Les syndicats ne voient le problème que sous l'œil 'Plus de thunes, plus de postes'.
    Ta généralisation me semble abusive.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • SchumiSutil
    Modifié (25 Apr)
    "C'est tout leur intérêt de mettre en place des méthodes où les élèves se voient offrir des cours adaptés à leur niveau. "

    Excuse-moi mais ce n'est pas aussi simple que cela ; encore faut-il que lesdits élèves fournissent les efforts nécessaires (avec bien entendu l'aval de leurs parents), ce qui n'est pas gagné (loin de là).

    " Tant que les profs accepteront de passer une heure à expliquer un truc que seulement 20% des élèves comprennent, ils seront payés des clopinettes."

    20% des élèves qui comprennent chez moi (ce qui représente moins que le nombre de doigts d'une main), c'est quand on ne traite pas la fin du programme.
    Mais que veux-tu ? Que je dise à l'inspection générale 'Écoutez, les sujets d'HEC sont du niveau de l'agreg interne, et une bonne partie de mes étudiants ne savent pas que l'on ne peut simplifier (k*a + b)/(k*c + d) en (a+b)/(c+d) à l'entrée de la prépa donc donnez moi carte blanche pour qu'on leur fasse le programme de fin de collège/début de lycée d'il y a 40 ans à la place du programme officiel ?"



  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    @Fin de partie  : La réforme ne revient pas aux cppn puisque contrairement aux cppn le dispositif n'enferme pas les élèves dans une structure qui les empêche d'être avec leurs camarades toute l'année mais seulement dans certains cours de math en fonction d'un niveau à l'instant t.
    Je n'ai pas compris le passage sur le bien commun. Peux-tu citer précisément le morceau de phrase (donc sans le transformer) dont tu me parles s'il te plaît ? Déjà, moi j'ai parlé de chercher un "bien commun" plutôt que de chercher des boucs-émissaires (tout puissants ou impuissants soient-ils) ce qui est radicalement différent de dire que les gens ont des intérêts communs.
    Exemple de recherche possible de bien commun (qu'on veut presque tous): respirer un air de qualité, manger à notre faim, vivre dans une société moins violente, recevoir une éducation de qualité etc.
  • hx1_210
    Modifié (25 Apr)
    @troiqua les CPPN existent toujours mais sous la forme des SEGPA et ce sont d'excellents dispositifs.

    @SchumiSutil laisse tomber. Quand on croit comme @lourran au père Noel pédagogique de la "bonne méthode qui marche", on est pas accessible aux arguments que tu fournis.

    Pour lourran et beaucoup d'autres ils faut des solution simples

    -Interdire les syndicats
    -Une pédagogie officielle dictée par le pouvoir
    -Des professeurs qui obéissent
    -Des élèves en uniforme
    -Ecarter les faibles des forts car ils les ralentissent.

    On y va, on y va tout droit.

  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    Oui je suis au courant @hx1_210, merci. La question était "est-il plus stigmatisant d'être orienté dans ce type de structure ou bien d'aller dans le groupe plus faible de math au début de sa 6ème" ?
    Sinon, j'ai souvent observé que les trop forts dans mes classes ralentissaient les progrès des faibles et qu'avoir le temps de s'adresser aux élèves qui ont des lacunes les faisait progresser davantage. D'autre part, concernant l'uniforme, c'est quoi le souci ? Je connais des établissements publics en outre mer où tout le monde s'en réjouit, donc les caricatures ont visiblement la vie longue.

  • Et bien je te renvoie la question @troisqua

    quelles sont les différences entre les deux systèmes?
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    Personnellement, j'aurai du mal puisque le mot "stigmatisation" je l'ai repris de tes propos (et d'autres) en me demandant ce qu'il y avait derrière (cf les échanges avec Dom plus haut). En prenant des exemples où les élèves, il y a 40 ans, étaient déjà triés, par le latin, le grec ancien, l'option anglais renforcé, l'allemand, il y avait des classes de niveau (et en particulier les cppn), et on ne parlait pas de "stigmatisation" d'où mon interrogation quand tu emploies ce mot. D'où le tiens-tu et pourquoi l'emploies-tu ? En quoi faire des groupes fluctuants en math serait si incroyable alors qu'on a toujours connu des groupes de niveau (non fluctuants en plus) ?
  • Je te répondrai quand tu auras répondu à ma question.

    Quelles différences entre le groupes de niveaux faible en classe type et une classe de Segpa?

    Cordialement 
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    Bah commençons : une première différence c'est qu'il est plus difficile de sortir d'une SEGPA pour revenir dans le cursus général que de sortir d'un groupe de niveau de math faible et d'aller dans le moins faible. J'ai bon ?
  • hx1_210
    Modifié (25 Apr)
    Non tout faux

    Mais tu peux te corriger.
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    Ah bon, donc il est plus facile de quitter son année de SEGPA pour rentrer en cursus général que de passer d'un groupe à un autre en math. Merci pour l'info, la vie est décidément pleine de surprises ! Du coup quelle démarche l'enfant fait-il pour revenir en cursus général ?
  • hx1_210
    Modifié (25 Apr)
    Tout faux encore.

    Et tu ne reponds pas à ma question.

    Alors je vais t’aider
    1/ Quel est le public des Segpa?
    2/ Quel est le public des classes types?
    3/ Quelles sont les orientations post segpa?
    4/ Quelles sont les orientations post classes type?

    Je comprends qu’après 30 années en INSA tu ne sois pas à jour sur le système secondaire d’aujourd’hui.

  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    Très bien. Bon courage dans ta vie en tout cas, ça n'a pas l'air simple. Je vais me cultiver et attendre la prochaine étude concernant les élèves ayant suivi des cours de math dans le groupe plus faible, quel traumatisme !
    Sinon, puisque tu t'intéresses à ma vie (????), j'ai été 5 ans en collège en zone sensible, 10 ans dans un lycée en difficulté (beaucoup de violence), en même temps j'étais colleur et faisais des vacations à l'INSA jusqu'à ce qu'on me recrute comme prag. Donc 30 ans à l'INSA, c'est un drôle de résumé de ma carrière ! Mais bon quand on veut avoir raison....

  • @hx1_210
    Pourquoi encore parler de moi ? Tu as bien raison de prendre soin de toi en priorité, je ne te demande rien et je ne t'attends rien de toi donc tu peux bien faire ce que tu veux et je ferai de même.
    C'est regrettable d'ailleurs car cela pourrait être autrement. Je partage la position de troisqua sur la nécessité de trouver un bien commun si on veut faire vraiment avancer le schmilblick et c'est sans doute le plus difficile.
    Tu te trompes sur pldx1 qui n'est pas jury, sur troisqua qui a de l’expérience, mais tu as un tel besoin de prendre une position de sachant qui détient LA vérité alors que tu détiens au mieux TA vérité selon ton prisme idéologique. C'est triste, je te souhaite sincèrement de retrouver un peu de sérénité.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • @troisqua Tu as eu une belle carrière mais ton expérience du secondaire date. Les inégalités scolaires il y a 30 ans etaient beaucoup moins marquées.

    C’est un fait pas un reproche. Personne n’a le don d’ubiquité et je serais bien en peine de me prononcer sur les améliorations nécessaires dans le supérieur par exemple.

    Sur l’organisation des cours dans un Insa je ne te donnerais pas de conseil.

    Merci pour l’étude (intéressante et comme toujours critiquable car elle oblitère que l’on entre en Segpa après des tests cognitifs et pédagogiques). Les deux groupes ne sont donc structurellement pas appariables. Passons, elle est intéressante tout de même.

    Elle fourni une réponse à ta question. Et elle ne va pas dans ton sens

    En outre elle soutient que la ségrégation des Segpa entraine la stigmatisation (C’est compensé plus ou moins par d’autres aspects).

    Aussi la généralisation de la ségrégation en classe type (sans compensation) est facteur selon cette étude de la généralisation de la stygmatisation et de l’aggravation à l’egard des GDS.

    Pour finir je te propose de réfléchir
    sur ces deux maximes:

    Il vaut mieux prévenir que guérir
    Il faut veiller à ce que le remède ne soit pas pire que le mal au risque que le malade ne meure guéri.

    Encore merci pour ta qualité d’écoute .
    Sache que nous partageons le même objectif: l’épanouissement de tous et pas seulement celui des mieux né ou des surperformants.
    Nous partageons le même constat: le savoir n’est plus central dans notre société.

    Contrairement à toi dans cette reforme je vais devoir me salir les main et participer au tri. Je pense que tu peux comprendre que cela fait une énorme différence.
  • troisqua
    Modifié (25 Apr)
    "Elle soutient que la ségrégation des Segpa entraine la stigmatisation" et bien voilà.
    Le groupe de niveau étant par définition fluctuant, gageons qu'il aura moins cet effet.
    De toute façon, il y a toujours eu des groupes de niveau, et il y en aura toujours, plus ou moins hypocrites, c'est tout. Que ce soit bien ou mal est une autre question. En faire un tel combat me semble être une dépense d'énergie qui pourrait probablement être investie ailleurs à meilleur escient.
    Sinon merci pour les bons points que tu me distribues, c'est trop d'honneur. Quant à mon manque de connaissance du secondaire et, au fait que tu sois, contrairement à moi, un martyr au service de la société, je te laisse seul juge. Et sincèrement, je te souhaite, comme le dit très bien @Vassillia de retrouver un peu de sérénité. 
    Je suis heureux de voir que sur le fond nous avons les mêmes constats et les mêmes objectifs.
  • Congru
    Modifié (25 Apr)
    Il ne faut pas s'inquiéter sur un truc, les politiciens n'ont que rarement des idées originales.
    Là ce que veut attal c'est copier un système anglais.
    Le génie est dans l'art de copier :D 
    Il faut séparer l'école des politiques.
    Mathématiques divines
  • troisqua a dit :
    "Elle soutient que la ségrégation des Segpa entraine la stigmatisation" et bien voilà.
    Le groupe de niveau étant par définition fluctuant, gageons qu'il aura moins cet effet.

    1/Un Société normale ne mettrait pas en gage l’avenir de sa Jeunesse. Les paris pédagogiques foireux tout le monde voit ce que cela donne depuis trente ans.

    Quand on change, il faut être certain que c’est pour une amélioration.

    2/ Où as tu vu que les groupes seront fluctuants. Ils ne le seront pas sauf pour un ou deux élèves une ou deux fois dans l’année. Un élève qui monte c’est un élève qui descend.

    Comment je le sais. Je participe à la mose en place du bazar. C’est un peu plus  concret que de la langue de bois sur BFM
    Quant à mon manque de connaissance du secondaire 

    Ce n’est pas une tare. On ne peut pas tout savoir. Tu ne peux pas expliquer à un professeur en poste aujourd’hui en collège en quoi consiste son travail.

     au fait que tu sois, contrairement à moi, un martyr au service de la société, 

    Un martyr cela meurt à la fin. Je ne compte pas mourrir.

     je te souhaite, comme le dit très bien @Vassillia de retrouver un peu de sérénité. 

    En soutenant une reforme qui va dégrader profondément mon travail. En tout sincérité j’appelle cela de l’hypocrisie.


  • Dom
    Dom
    Modifié (25 Apr)
    « Une société normale… »
    Oui, l’axiome posé est ambitieux. 🤣
    [juste une tite blague]
Cette discussion a été fermée.

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