Enseigner dans le privé
Ça fait depuis un certain temps que je n'ai pas posté ici, aussi je vais résumer rapidement ce que j'ai fait, et ce que je fais actuellement. Je suis actuellement en deuxième année de thèse en mathématiques fondamentales, et j'ai obtenu l'agrégation de mathématiques il y a quelques années en faisant parti du top 20 du classement.
La fin de la thèse approche, et je me pose beaucoup de questions sur mon avenir professionnel: devrais-je continuer dans la recherche académique ? Prendre mon service de professeur agrégé ? Enseigner dans le privé ? Autre chose ?
Durant ma thèse, j'ai pu voir ce que j'aimais faire ou non. Et j'ai remarqué que je suis toujours très présent dans le milieu de la médiation, de l'enseignement. J'aime énormément enseigner : c'est un véritable plaisir de transmettre mes connaissances (même si en L1 et L2, on ne tombe pas forcément sur le public qu'on voudrait avoir, mais on fait avec, ma motivation n'a pas baissée ). En revanche, mes travaux de recherche commencent sérieusement à me peser. J'aime beaucoup la recherche, mais quand je suis face à un problème, ça devient une obsession et ça commence à être un poids lourd pour la vie quotidienne. Quand je me lève, quand je m'endors, quand je prend ma douche, quand je marche pour me rendre au taf ou pour faire de simples courses, je pense à mes travaux. Pour la thèse, cela ne me dérange pas spécialement: ça fait parti du jeu, et en soi j'aime bien. Mais je me suis demandé : voudrais-je vraiment faire ça toute ma vie, en tant que chercheur ? Et il s'avère que la réponse est non : il y a beaucoup de pression dans ce métier, on recherche sans arrêt des résultats pour rendre des comptes, pour publier un article. Et je n'ai pas très envie d'avoir cette pression toute ma vie.
Je suis donc à peu près sûr de partir dans l'enseignement, mais je ne sais pas encore trop dans quel format, dans quel milieu. Pour commencer, il est déjà absolument certain que je veuille enseigner en classe préparatoire. J'ai été élève en classe prepa, et même si ce fut difficile psychologiquement, ce furent deux années extrêmement enrichissante d'un point de vu mathématique. J'aimerais pouvoir faire ressentir ce que j'ai ressenti ces deux années là à mon tour en tant qu'enseignant.
Maaaiiiis évidemment je sais qu'obtenir un poste en classe prepa n'est pas aisé. Il sera certain que je doive faire quelques années au lycée (non, pas au collège [EDIT: j’ai supprimé un passage problématique très maladroit pouvant être interprété comme insultant, mes excuses pour ceux l’ayant vu…]). Avec ses avantages, et ses inconvénients. En parlant avec des enseignants, il s'avère qu'enseigner dans le privé peut être une alternative intéressante pour moi. En effet, le public est (en général, à ma connaissance) meilleur, moins tumultueux que dans un lycée public, et, de ce que me disent les personnes ayant été dans le privé, les enseignants sont en général beaucoup plus investis, là où dans le public on peut trouver ... un peu tout.
Je voulais donc poster ce sujet afin d'avoir des infos sur l'enseignement dans le privé : est-ce que d'après vous c'est une bonne alternative ? En particulier, je m'interroge sur plusieurs points. D'abord, il y a le salaire: comment est-il par rapport au salaire d'un prof agrégé public ? Est-ce que le salaire évolue également ? Qu'en est-il du régime de retraite également ? Je me demande ensuite comment passer du public vers le privé ? Je sais qu'il est possible d'avoir un contrat dans un lycée privé tout en restant agrégé de l'EN, mais du coup le salaire sera celui de l'EN (donc je ne crois pas que ce soit avantageux), mais c'est plutôt rare d'avoir ce genre de contrat. Ce qui serait plus probable, ce serait de démissionner puis de postuler dans un lycée privé, mais j'ignore si c'est simple d'avoir un poste dans le privé, et surtout de le garder. Avez-vous des infos à ce sujet ?
Un camarade (avec pas mal d'expérience dans l'enseignement) m'a également dit que je ferais un bon inspecteur, après m'avoir vu animer un atelier de médiation en maths durant toute une journée ... Mais j'ai très peu d'info sur le métier d'inspecteur. Je ne vois même pas le rapport avec la médiation à vrai dire, dans ma tête les inspecteurs ne font que inspecter les enseignants en fait :')
Merci beaucoup
Réponses
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Tes propos sont blessants.
Tes représentations de l’enseignement secondaires publiques sont bien etranges.
Dans le public tu seras nommé selon les règles du mouvement là où la jeunesse de France, peuple qui paye tes études a besoin de toi, il est toujours bon de s’en rappeler.
C’est là la noblesse de la fonction publique. Qui permet à un petit Picard ou à un etudiant en IUT d’avoir face à lui un enseignant aussi qualifié qu’un Germano Pratin ou qu’un étudiant en Sorbonne.
Vu ton profil tu auras un poste en CPGE mais cela sera peut être dans une province pouilleuse qui n’aura pas l’heur de te chaloir et peut-être avec des étudiants qui ne te méritent pas.
Pire tu risques de devoir fréquenter la même salle des professeurs que des collègues enseignant partiellement en collège. Le supporteras-tu ?
Savoir aussi que les CPGE sont en danger de raréfaction.t-ê
Pour l’inspection tu sembles avoir l’esprit mais cela ne suffira peut-être pas pour réussir le parcours de cooptation nommé concours.
Pour ce qui concerne le Privé je ne suis pas qualifié pour en parler. Les enseignants que je connais qui y font carrière dans le privé sous contrat ne décrivent pas l’Eldorado que tu espères. Les élèves non plus d’ailleurs. -
Quand je lis ça : je préfère encore démissionner au poste et avoir un métier pourri toute ma vie qu'enseigner au collège, faut pas déconner et ça : En effet, le public est (en général, à ma connaissance) meilleur, moins tumultueux que dans un lycée public, et, de ce que me disent les personnes ayant été dans le privé, les enseignants sont en général beaucoup plus investis, là où dans le public on peut trouver ... un peu tout.
Cela ne me donne absolument pas envie de répondre !
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On est rassuré quand on lit ensuite « [on me dit que] je ferais un bon inspecteur ».
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Oui.
C’est en effet un propos à double sens. -
C'est vrai que cela est blessant pour ceux qui enseignent en collège...En ce qui concerne le métier d'inspecteur, il faut d'abord avoir été en poste dans le secondaire et ensuite formateur. Puis surtout, être un gros mangeur de glaces. (Pour ne pas être grossier).J'espère ne jamais rencontrer un collègue ayant la même attitude.
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Il me semble qu’un agrégé peut choisir d’enseigner dans le privé, mais est-ce la meilleure option quand on vise une CPGE ?
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Bonjour Maraichu,
Tout d'abord, il n'y a aucune honte à avoir à ne pas souhaiter/pouvoir faire carrière que ce soit dans la recherche ou en tant qu'enseignant au collège public. J'ai moi même démissionné trois mois après ma nomination au collège pour mon année de stage et c'est la meilleure décision professionnelle que j'ai jamais prise. Par contre, on ne peut pas dire que dans le public, les enseignants sont moins motivés que dans le privé, il n'y aucune raison de le penser.Bref, pour en revenir à la question, je ne peux que te parler de l'enseignement privé hors contrat dans le supérieur. Pour le sous contrat que tu envisages aussi, je laisse des personnes concernées te répondre.D'après tes propos, tu as clairement le profil que ma boite (prépa privé aux concours post-bac) recrute. Dans un premier temps, tu peux peut-être essayer quelques vacations payées à l'heure pour voir si le public étudiant et le mode d'enseignement te plait. Il y a des différences notables avec l'enseignement que tu as pu connaitre en tant que moniteur, les exigences sur la qualité de l'enseignement sont nettement supérieures même si là aussi, des universitaires montrent un investissement formidable. Les vacataires (agrégés ou maitre de conférences) viennent chez nous en plus de leur service dans l'éducation nationale ou à l'université, il parait difficile de ne vivre que de cela car il n'y aura pas assez d'heures proposées.Si cela te plait, tu peux éventuellement postuler pour être permanent. Chez nous, tous ont des doctorats et le salaire est celui d'un cadre du privé à négocier en fonction de l’expérience et des prises de responsabilités. Sans être inspecteur au sens strict, tu seras alors amené à produire des documents pour les vacataires et à les faire répéter sur tes documents.Personnellement, j'adore mon métier, les étudiants, ayant la pression du concours, sont très investis et on a à notre disposition tous les moyens nécessaires pour fournir un maximum de support pédagogique. Je ne peux pas citer le nom d'une boite plus qu'une autre, car ce n'est pas le lieu pour faire de la publicité mais je peux toujours te répondre par mp si tu veux.Bon courage dans ton projet en tout cas.La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
non, pas au collège: je préfère encore démissionner au poste et avoir un métier pourri toute ma vie qu'enseigner au collège, faut pas déconner
Je ne comprends pas pourquoi vous trouvez ces propos blessants. Certes c'est dit de façon brutale mais il faut être lucide, si on aime les maths d'un certain niveau et qu'on aime les enseigner ce n'est pas au collège qu'on va avoir du plaisir... J'en rajoute même un couche, c'est en allant enseigner au collège qu'on se rouille le cerveau mathématiquement parlant.
Ceux qui enseignent au collège le font pour une autre raison, pas pour l'amour des maths.
PS : à moins que pour vous aimer les maths signifie prendre son pied à enseigner la règle de trois...
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Vu ton profil, il est quasiment certain que tu obtiennes un poste en classe prépa si tu en fais la demande au "mouvement spécifique CPGE"... mais le lieu sera très fortement dépendant de la demande du moment.Pour choisir le poste dans une prépa publique, pas beaucoup d'autres solutions que les ouï-dire pour savoir à quel endroit des postes se libèrent car un poste n'est marqué vacant pour le mouvement que si l'administration sait déjà qu'il sera vacant au 1er jour de la rentrée... mais ce n'est pas le cas pour un congé maternité, pour une maladie longue durée, pour un départ à la retraite au 15 septembre... et plein d'autres cas. Il ne faut pas hésiter pour une première affectation à faire des vœux très larges (genre une académie entière, voire plusieurs).Tu peux également postuler dans les prépas privées sous contrat. La procédure est la même que pour le public, avec une étape supplémentaire : proposer sa candidature (CV, lettre de motivation, et autres éléments utiles au dossier) dans les établissements qui t'intéressent. Dans ce cas, ton sort dépend là encore de l'inspection générale, qui doit avaliser la requête faite par le chef d'établissement, puisque c'est l'inspection qui va te nommer dans cet établissement.Dans cette situation, tu restes un fonctionnaire, faisant partie de l'enseignement public. L'inspection va simplement émettre un "arrêté de nomination" dans un établissement privé (voire sur un poste spécifique, dans certains cas). Contrairement aux idées reçues, il n'y a presque jamais de "détachement" dans l'enseignement privé. Pour retourner dans l'enseignement public, une simple inscription au mouvement intra-académique est donc suffisante.Enfin, tu peux également démissionner de l'enseignement public (et par conséquent perdre ton agrégation) pour postuler dans l'enseignement privé hors contrat. Je ne crois pas que les salaires y soient plus avantageux, donc je ne vois pas vraiment ce que tu as à y gagner.
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Raoul,
je suis assez d’accord avec ton message.Par contre « aimer enseigner », quand c’est avec un public acquis à sa cause, c’est surtout autre chose que le mot « enseigner » à des masses qui ne veulent pas recevoir ledit enseignement.C’est sûrement à cause des mots utilisés (à plusieurs sens, comme souvent) que je trouve le propos disons peu cohérent. Et ce n’est pas une histoire de niveau car on lit que L1/L2 ça ne convient pas non plus.D’autres esprits plus chagrins vont lire « ok, il veut enseigner à l’élite » (ce qui ne me gêne pas, pour ma part, c’est un droit). Bon, c’est surtout l’envie de ne pas se battre chaque heure pour que quelqu’un sorte un stylo ou que l’autre ne mette pas une baffe au voisin, ça peut effrayer. Et je le comprends.Toute proportion gardée ça m’évoque Zidane qui est passionné mais qui ne souhaite entraîner qu’un club capable de gagner une C1. Mouais. La passion… -
Je ne suis pas sûr que ce soit un compliment quand on nous dit qu'on ferait un bon inspecteur
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Je ne pense pas que Maraichu souhaitait discréditer les enseignants au collège. Ces propos sont peut-être maladroit, mais il voulait simplement indiquer que le collège n'était pas adapté pour lui.
Personnellement, si j'avais été affecté au collège, je pense que je me serais fait malmener par manque d'autorité. -
@raoul.S que de mépris dans tes propos.
1/ Quand on aime les mathématiques, on les pratique. Être enseignant en collège n'empêche pas de les pratiquer.On peut tout autant ne pas faire de mathématiques en étant professeur en Sixième qu'en étant professeur en Spécialité maths au Lycée...Il est vrai que l'on peut aussi ne pas en faire. Tout comme d'ailleurs on peut mobiliser un professeur HDR et coûter fort cher à la collectivité alors que l'on sait que l'on ne veut pas faire de Recherche !2/ quand on aime enseigner, on éprouve autant de satisfaction à enseigner à un collégien qu'à un taupin. La joie de transmettre une connaissance n'est pas commensurable au statut social de cette connaissance chez les snobs. D'ailleurs vu la vitesse à laquelle vont les cours de taupe, il est peu probable que l'enseignant puisse avoir le temps de vraiment aider un élève éprouvant une difficulté à la surmonter. Si faire cours consiste à écrire des polycopiés dont on est fier, pas besoin d'être nommés en CPGE pour le faire. Un peu de motivation et la maîtrise de Tex un dimanche pluvieux suffisent.3/ Au collège, on fait des maths ! Certainement plus qu'au lycée même où ce qui est gagné en technique et perdu en diversité :
-construction des relatifs
-construction du corps des fractions (ce que tu appelles dédaigneusement la règle de trois: mais peut être n'as-tu pas bien compris ce que c'était.)
-découverte des nombres irrationnels
-arithmétique modulaire
-développement décimal d'un nombre, développement décimal périodique
-décomposition en irréductibles sur $\mathbb{Z}$, PGCD et PPCM
-Notion de base de numération
-Notion de linéarité
-les isométries du plan et les pavages
-découverte du calcul littéral et de l'algèbre
-la notion de fonction et d'application
-la notion de vecteur
-la trigonométrie
-les mesures de probabilités
-Et pour finir découverte et apprentissage du raisonnement hypothético-déductif.Bien sûr si on n'aime pas les mathématiques, on peut traiter tout cela par dessus la jambe en mode certificat d'études édulcoré : cela n'empêche pas de faire carrière bien au contraire d'ailleurs.Mais si on aime les mathématiques, on peut tout à fait enseigner tout cela avec rigueur et passion. Chacun son éthique !D'ailleurs en plus de 10 ans de collège en éducation prioritaire, j'ai eu l'occasion de traiter par exemple :
La notion de dimension et de fractales, les prémices du calcul intégral pour les volumes et les aires, le ruban de Moebius, la duplication du carré, la construction du pentagone régulier à la règle et au compas, la démonstration géométrique du théorème de Pythagore par moultes méthodes, la démonstration du théorème de Thalès par la méthode d'Euclide (et sa contraposée et réciproque), le lien entre théorème de Thalès et les homothéties, la perspective et la géométrie projective ainsi que la géométrie de la sphère, les solides de Platon et la formule d'Euler, la notion de graphe et les sept ponts de Koenigsberg, la cryptographie, la méthode de Montecarlo pour évaluer $\pi$, la méthode d'Archimède, les séries de Fourier (merci Jérôme Cotenceau), la suite de Syracuse, la somme de Gauss...Mais bon il est vrai que tout cela ce n'est pas des maths en plus on est obligé d'en parler sans $\forall \exists \sum \Pi \chi_A \mu_A$ et autre $\lambda([a;b])$ alors c'est bon pour les péquenots. Il vaudrait mieux s'envoyer un petit millier de calculs de dérivée ou un DL à l'ordre 48 suivi d'un calcul de déterminant...Reste en fait dans les discours la peur des élèves et disons les termes, la peur des enfants de prolos.Si vous avez peur de pré-ados de 13 ans et si vous ne voulez pas sortir de la tour d'ivoire des milieux autorisés c'est sûr qu'il faut faire autre chose. Il faut aussi peut-être se poser des questions sur vos fragilités et sur votre trouille avant de dénigrer le travail d'autrui (moi aussi je peux distribuer des amabilités.)Oui c'est parfois souvent, (trop souvent) dur en classe, parce que l'on manque de temps de moyens et surtout de respect. Mais les premiers responsables se sont les gens qui tiennent des discours méprisants envers les enseignants du primaire et du secondaire. Ce sont eux qui créent le manque de respect. Ceux sont eux qui votent pour des politiques qui remplacent les notes par des gommettes et promeuvent la discipline positive. Ce sont eux qui éduquent leur gosses dans le mépris des enseignants de collège !J'ai bien des choses à reprocher à l'éducation nationale et après plus de 10 ans en collège REP, je commence à avoir envie d'autre chose mais jamais, non jamais je n'ai méprisé mes élèves et toujours j'ai pris du plaisir à faire des mathématiques avec eux. Cela a un prix, c'est épuisant et c'est sûr qu'il faut se battre contre l'institution. Le jour ou je changerai d'air la fraicheur d'esprit des collégiens, bien plus sympa que ce que des réacs aigris peuvent penser me manquera. -
@hx1_210 Loin de moi l'idée de faire le chieur de service sur l'orthographe ou quoi que ce soit (d'autant que je n'aime pas les personnes qui font ça) mais attention : j'ai l'impression (peut-être fausse, ne prend pas en compte ce message si c'est le cas) que certaines de tes phrases sont contradictoires du fait que tu écris à la va-vite. Par exempleBien sur si on n'aime pas les mathématiques, on peut traiter tout cela par dessus la jambe en mode certificat d'études édulcoré, cela n'empêche pas de faire carrière bien au contraire d'ailleurs. Mais si on n'aime les mathématiques, on peut tout à fait enseigner tout cela avec rigueur et passion. Chacun son éthique!
Dans les deux cas, tu écris des phrases négatives dans le sens "ne pas aimer les mathématiques" : il me semble que c'est un contre-sens à ce que tu voulais exprimer ; et que justement, tu voulais plutôt écrire
[…] Mais si on aime les mathématiques, on peut tout à fait enseigner tout cela avec rigueur et passion. Chacun son éthique!sans la négation à « aime ».
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Il me semble que le but de ce fil était les possibilités d'avenir professionnel de Maraichu sachant qu'il ne veut pas enseigner au collège, pas une ode à la gloire de hx1_210 qui est, ou n'est pas, exemplaire.
Serait-ce possible d'éviter ce hors sujet systématique ? Ou bien est-ce trop demander à un enseignant de collège de cesser de militer pour transmettre des informations en rapport avec la question ?
La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
J'ai tout lu en diagonale par manque de temps, mais j'ai tenu à répondre car j'ai pu voir que mes propos ont blessés.
Je vous présente mes plus plates excuses si effectivement j'ai pu avoir blessé d'une quelconque façon. J'ai en effet tendance à écrire comme je réfléchis, et ma façon de réfléchir est souvent quelque peu désordonnée. J'aurais dû me relire avant de poster ce poste.
A aucun moment je n'ai voulu dénigrer le travail d'enseignants au collège, ou plus généralement d'enseignants du secondaire. J'ai même une certaine admiration pour les enseignants du collège, car enseigner des maths au niveau collège me semble plus complexe qu'il n'y paraît (puisqu'à cet âge, on fait ses premiers pas dans l'univers des maths, et expliquer quelque chose de basique peut devenir très compliqué).
Le passage où je dis préférer démissionner du poste plutôt qu'être prof au collège n'était pas une insulte envers les enseignants du collège. Mais je reconnais avoir été brutal dans la façon dont j'ai tourné la phrase. Je voulais simplement dire que ce n'est pas le niveau des maths que je préfère personnellement enseigner. Si on venait à me dire d'enseigner au collège, je préfère laisser la place à quelqu'un d'autre (sans compter que comme je l'ai dit, je pense que c'est plus complexe qu'il n'y paraît d'enseigner au collège, et je ne souhaite pas assumer cette charge).
Pour en revenir à la vision public/privé, j'ignore si mes propos ont pu être blessants ... mais je parle par rapport à ce que j'ai vu. Je n'ai peut-être pas eu beaucoup de chances, mais les enseignants du public que j'ai eu devant moi m'ont souvent paru ... peu investis dans leur métier. Bien sûr, il y a eu d'excellents professeurs, des professeurs très investis qui partagent le goût de leur matière. Je ne prétendrai jamais qu'il n'y a que des mauvais profs ou quoi que ce soit dans le public. Mais quand j'ai discuté avec des personnes ayant été dans le privé, je suis surpris de voir la grande différence entre mon expérience et la leur.
Cela dit, il est possible que je sois victime d'un quelconque biais statistique.
Sur le métier d'inspecteur, je trouve cela ironique qu'on me reproche quelque chose que d'autres font, quand je lis que certaines personnes ne savent pas trop si c'est une insulte ou non que de dire que je suis peut-être fait pour ce métier :') Pour ma part, je dois avouer que j'avais une vision proche du négatif du métier d'inspecteur, mais ce n'est pas un métier que je connais plus que ça (au-delà de l'inspection des enseignants je parle), aussi je préfère m'abstenir de tout commentaire supplémentaire. Cela dit je serais ravie de connaître votre vision de ce métier.
Je lirai plus en détail les réponses quand j'en aurai le temps. À nouveau, je vous présente mes excuses si mes propos ont pu blesser, je vous assure qu'il n'y avait aucune arrière pensée, et qu'à aucun moment je n'ai voulu blesser qui que ce soit. Je vous remercie également beaucoup pour vos réponses.
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Sinon, pour le choix (ou non choix) d'enseigner au collège ou au lycée, il faut se rappeler qu'au lycée, il y a les secondes, les STMG/STI2D, la SNT, l'enseignement scientifique, voire l'EMC et les compléments de service au collège ou au lycée pro, sans parler des horaires ou des cours le samedi matin et le mercredi après-midi.
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@Vassillia tu cherches la polémique. Tu ne la trouveras pas.
Quand on écritnon, pas au collège : je préfère encore démissionner du poste et avoir un métier pourri toute ma vie qu'enseigner au collège, faut pas déconnerOn insulte les PLC enseignants en collège.
L'agrégation est un concours de recrutement d'enseignants fonctionnaires. Pourquoi l'avoir passée alors ?
(Je rappelle que quand on est agrégé on ne DOIT pas sauf nécessité de service être nommé en collège, même si dans les fait cette règle n'est pas respectée pour de multiples mauvaises raisons dont la principale est la disparition programmée de ce concours et du statut de la fonction publique.)Quand on écrità moins que pour vous aimer les maths signifie prendre son pied à enseigner la règle de trois.On se fiche ouvertement de la gueule du monde.Notez bien que @maraichu n'apprécie pas trop non plus les L1/L2 ... pas assez classe non plus.On peut expliquer que l'on a pas envie d'enseigner en collège, ou même comme le fait @MrJ assumer que l'on a peur d'y enseigner sans pour autant dénigrer ceux qui assument cette tâche et que vous avez tous eu en classe. -
@hx1_210 tu crois sérieusement que je vais lire ton pavé ? Chacune de tes réponses est un roman, si tu pouvais être plus concis ça faciliterait le dialogue (fais comme moi, 20 lignes max ). Quoi qu'il en soit il n'y avait pas de mépris dans ma réponse et je rejoins Maraichu ci-dessus. Je parlais d'enseigner les maths d'un certains niveau pas d'enseigner tout court...
Je termine en réagissant juste à ceci :
Moi personnellement, après une semaine à enseigner dans un zoo je n'aurais plus vraiment d'énergie pour faire des maths sur mon temps libre. -
Salut
je suis d'accord avec @raoul.S et je dirai même plus : c'est quasiment la même chose au lycée quand on constate qu'on apprend plus des recettes que de développer la réflexion et la recherche personnelle pour la construction des savoirs ... (d'autant plus avec cette réforme qui pousse à se construire un plan de carrière avec des bonnes notes sans lien avec la valeur intellectuelle réelle simplement pour "assurer" parcoursup).
J'ai donné des colles en prépa mais quand je vois ce que je fais au lycée, et bien qu'est-ce que j'ai perdu !! (et c'est pourquoi je viens "bricoler" sur des fora, histoire de "dérouiller" quelques savoirs !! )
Et si notre ministre parle d'un choc des savoirs c'est bien qu'il doit y avoir quelque chose qui ne va pas tout de même ... indépendamment de sa capacité à faire une expertise réelle de la situation.
Et pour @hx1_210 et pour compléter ma réponse précédente : il fut un temps où (et même au collège que je n'ai que peu pratiqué je l'avoue) on "enseignait avec plaisir" des math parce que même à ce niveau on construisait et non pas on gavait !!!
Donc d'accord avec toi dans une certaine mesure mais aussi faut-il préciser maintenant ce que signifie "faire des math" parce que "faire des math" comme une IA ce n'est certainement pas ma conception de "faire des math" et n'est certainement pas offrir une instruction à nos enfants ...
"j'aime" bien ce verbe faire d'ailleurs que nos élèves utilisent à toutes les sauces :
on fait le discriminant
on fait la dérivée
on fait l'équation
on fait ...
quelle pauvreté (si ce n'est médiocrité) du vocabulaire ...Ce ne sont pas les signes, les symboles qui constituent la science ; le seul principe qui y domine, c’est l’esprit de sagacité auquel les objets soumis servent d’auxiliaire. BHASCARA
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@hx1_210, je te trouve assez sur la défensive. Comme je l'ai dit dans mon poste précédent, je te présente mes excuses si mes propos t'ont blessé, mais je tiens à corriger quelques points, qui apporteront peut-être un complément à mon poste précédent.
Tout d'abord, il ne s'agit pas pour moi de trier tout à fait le public que j'ai devant moi. L'âge, le niveau de mathématiques, n'a rien à voir, ou presque. Si demain j'étais obligé d'enseigner au collège, je le ferai avec la même passion que si j'étais devant une prépa MP. Mais si on me laissait le choix, je n'enseignerais pas au collège. Je suis doctorant comme je l'ai dit, et à ce titre je fais beaucoup d'activités de médiations, dont certaines ont lieu dans des collèges. J'ai toujours pris un grand plaisir à transmettre ma passion des maths aux jeunes générations, qu'elles soient au collège ou au lycée. Il n'empêche qu'on peut tout à fait avoir des préférences. Un exemple moins polémique peut-être serait les probabilités: pour ma part j'ai horreur de cette branche des maths. Attention, je ne dis pas que c'est une "mauvaise" branche ou quoi que ce soit, je ne souhaite pas blesser les probabilistes. Mais ce n'est juste pas ma tasse de thé. J'ai cependant déjà donné des cours en probabilités, et comme à chaque fois, je le fais avec passion. Mes goûts, mes préférences, n'ont rien à faire au cours que je donne, que je prépare.
Je réagis maintenant à la phrase:
"Pire tu risques de devoir fréquenter la même salle des professeurs que des collègues enseignant partiellement en collège. Le supporteras-tu ?"
Je trouve cette question très bizarre. Je ne vois pas pourquoi je ne supporterais pas la présence d'enseignants au collège ! Je n'arrive pas à savoir si c'est toi qui surinterprète, ou si je me suis vraiment foiré dans ma façon de tourner les mots dans mon poste. Mais je t'assure qu'il n'est pas question pour moi de dénigrer les enseignants du collège, comme je l'ai déjà dit précédemment.
Je réagis maintenant sur le fait qu'apparemment, je n'aime pas enseigner en L1 et L2. Pour le coup, c'est un problème de lecture : je n'ai jamais dit que je n'aimais pas enseigner en L1 et L2. Je parlais du public, non pas du niveau. Pour ma part, je n'ai pas eu la chance d'avoir des promos très motivées (une promo de L1, c'est énorme, et beaucoup ne savent pas encore très bien ce qu'ils vont faire, aussi sur 30 étudiants, vous n'avez souvent que 5 étudiants de vraiment investis, c'est ce que je souhaitais dire sur mon poste).
Cela dit, même si je te trouve un peu virulent dans tes réponses, je reconnais que j'ai mal tourné mon poste. Je réitère ce que j'ai dit précédemment en disant que je n'ai voulu manquer de respect à personne, en tout cas ce n'était absolument pas dans mes pensées au moment d'écrire.
Pour revenir sur le sujet (beaucoup détourné :') ), je remercie les personnes ayant répondu à mes questions, notamment @bisam et @Vassillia. Je n'ai pas grand chose d'autre à rajouter je pense, et je ne suis pas sûr d'être assez motivé à continuer là-dessus avec la maladresse légendaire avec laquelle j'ai fait ce sujet. Je voulais des renseignements sur des possibilités de carrière, et à la place j'ai blessé peut-être de nombreuses personnes ayant vu ce sujet. Je suis assez honteux, à vrai dire. Aussi je préfère accorder de l'importance à cette maladresse, afin de désamorcer du mieux que je peux la situation, et à m'expliquer, car je ne souhaite absolument pas qu'on retienne uniquement cela de ce poste. -
Résumons : l’expression « métier pourri » était problématique. J’ai moi même des avis sur des métiers que j’estime « pourris » (je ne me l’exprime jamais comme ça mais bon…). Ce sont des métiers que, moi, je ne ferais qu’à reculons. Mais pas « pourris » dans l’absolu. Bref, mea culpa étant fait je pense que le fil est sauvable.Espérons que public/privé ne va pas cliver pour des raisons politiques.
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hx1,
Tu as lancé la polémique, ne reproche pas aux autres de la chercher.
Les profs de collège ont le droit de dire que le métier est pénible, mal payé, éprouvant. Mais un type qui a des compétences en maths n'a pas le droit de dire qu'il ne veut pas enseigner en collège, parce que c'est pénible, mal payé, éprouvant.
C'est comme ça.
Quand je lis le tout premier message de Maraichu (ou tout autre message)
Option 1)
je respecte la personne. Et j'essaie de lire entre les lignes, j'essaie de voir pourquoi il dit tel propos que je trouve blessant, j'essaie de comprendre ce qu'il voulait dire.
Option 2)
Je ne respecte pas la personne. Et j'interprète tout de travers, je ne vois que le côté blessant, j'attaque la personne qui forcément est un ennemi.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
Maraîchu a fait en plus amende honorable. Il n'est pas utile de s'acharner.
Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$ -
Option 2)
Je ne respecte pas la personne. Et j'interprète tout de travers, je ne vois que le côté blessant, j'attaque la personne qui forcément est un ennemi.Ceci explique beaucoup de choses… Merci pour cette tranche de rires. -
Maraichu : bonsoir.J'aime beaucoup la recherche, mais quand je suis face à un problème, ça devient une obsession et ça commence à être un poids lourd pour la vie quotidienne. Quand je me lève, quand je m'endors, quand je prend ma douche, quand je marche pour me rendre au taf ou pour faire de simples courses, je pense à mes travaux.
Je pensais que cela faisait parti du quotidien du chercheur en général, donc du mathématicien. Que n'ai-je pas compris ?
Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême). -
@Maraichu : Je t'apporte un témoignage, pas tellement concernant les aspects légaux (retraite, salaire, etc.) mais plutôt sur l'expérience en tant que telle. En effet, j'ai eu un parcours assez similaire au tien : doctorant en maths pures puis passion de plus en plus grande pour l'enseignement avec une envie progressive d'abandonner la recherche. J'ai enseigné à l'université pendant mon doctorat, puis j'ai été prof au lycée (public) puis finalement grâce à une belle opportunité je suis retourné à l'université.
Voici quelques éléments à prendre en compte si tu envisages de tenter le lycée, privé comme public :
- Tu n'imagines pas le niveau abyssal des élèves que tu vas avoir en face de toi. Ton passage sur les étudiants de L1/L2 le démontre. Ces étudiants, malgré leur manque de motivation, sont un milliard de fois plus investis qu'un élève de lycée lambda.
- Les statistiques et probabilités prennent de plus en plus d'importance dans les programmes et vont continuer d'en prendre.
- La liberté d'enseignement est grosso modo un mythe. Un autre intervenant te fait croire qu'on peut enseigner les séries de Fourier au collège mais il n'en est évidemment rien. Si tu veux faire des leçons vraiment passionnantes et édifiantes, tu vas nécessairement flirter avec le hors-programme. Personnellement je ne me suis jamais gêné pour le faire et les leçons qui en ont résulté ont été les plus satisfaisantes de ma carrière. Bref tu dois avoir un certain esprit rebelle, ce qui est difficile, surtout sachant qu'une école est une structure hiérarchique et qu'une hiérarchie ça se respecte sinon tout part à vau-l'eau.
- Un adolescent est une créature quelque peu monstrueuse. Il est capable d'une violence et d'une cruauté inouïe (cf. les histoires sordides de harcèlement) et d'un autre côté il a une fragilité et un besoin de soutien absolument touchant. J'ai eu en face de moi des élèves qui n'avaient jamais reçu le moindre encouragement de leur vie. En tant que prof investi, tu peux réellement devenir un pilier dans leur vie et agir sur leur existence. (Et ça, soyons clair, c'est beaucoup plus rare dans l'enseignement supérieur où, en général, tu remplis juste une fonction leur permettant d'obtenir un diplôme.) Ceci fait que le métier de prof de lycée a une intensité toute particulière. D'un côté tu te réveilles avec la boule au ventre le matin en te demandant à quelle sauce tu vas être mangé aujourd'hui, mais de l'autre tu as des interactions uniques, parfois hilarantes, parfois émouvantes, bref ça bouillonne et ça foisonne de partout. Maintenant que je redonne cours à l'université, je vois mes auditoires comme des sortes de cimetière. La vivacité de mes anciens élèves me manque. (Leur vulgarité beaucoup moins.)
- Ne crois pas que la différence entre public et privé soit si grande que ça au niveau du comportement des élèves. Mon épouse a le même parcours que moi, mais dans le privé, et les ados pouvaient être des petits monstres également. (C'est juste qu'ils le font parfois de façon plus détournée.) Ce ne sont pas juste les enfants de prolo qui sont "effrayants" mais tous les enfants en général.
- Ton niveau en maths risque de ne pas du tout rester identique en pratiquant au lycée. Quand j'analyse mes posts sur le forum, j'ai honte de voir à quel point mon niveau a baissé. Chaque fois que je participe à fil de "maths pures", je fais au minimum 2 fautes. La perte de technicité est atroce. Et non tu n'auras pas le temps de continuer à pratiquer des maths de haut niveau sur le côté.
En résumé, vu les infos que tu nous as livrées, je te conseille évidemment de tester CPGE en premier lieu. Si tu n'as pas de poste immédiatement, ça vaut le coup de se faire une expérience au lycée. Cela te permettra de voir si tu as un coup de coeur avec les adolescents, ce qui est la condition nécessaire pour pouvoir pratiquer ce métier. J'insiste sur le fait que prof au lycée est un métier relationnel avant d'être intellectuel.
Si tu préfères les maths aux aspects sociaux, alors reste à tout prix dans l'enseignement supérieur. Si au final, tu constates que c'est surtout le dialogue et l'aspect socio-psychologique qui t'intéresse, alors tu peux vraiment vivre ta meilleure vie au lycée (privé comme public).
Désolé pour le pavé mais j'espère t'avoir quelque peu aidé.
Je précise que toutes les "généralités" que j'avance plus haut sont évidemment sujettes à exception. -
@Thierry Poma Je pensais que cela faisait parti du quotidien du chercheur en général, donc du mathématicien. Que n'ai-je pas compris ?
Ben tu as bien compris ! Et ce que dit Maraichu c'est qu'il ne se voit justement pas faire ça toute sa vie. Je ne vois pas trop ce qu'il avait de plus à comprendre ou ce qui pourrait te poser problème.
Pas tout lu non plus, mais c'est clair que le premier message était insultant : on peut tout à fait dire "je ne veux pas enseigner au collège", mais ajouter "je préfère faire un métier pourri, faut pas déconner", c'est vraiment dire qu'enseigner au collège est la pire chose qu'on imagine. Quand je pense à des métiers que je n'aurais vraiment vraiment pas envie d'exercer, je pense à éboueur, je pense aux étiers d'usine à la fois très pénibles physiquement et du point de vue des horaires... Et ceci, je le précise sans une once de mépris pour ceux qui exercent ces métiers là, bien au contraire : un grand respect et une grande reconnaissance à eux !
Mais quand je lis qu'on aime enseigner mais qu'on préfèrerait "faire un métier pourri" plutôt qu'enseigner au collège, je comprends que ça blesse. Quant à l'argument selon lequel au collège on ne fait pas de maths : on en ferait donc plus dans les "métiers pourris" ?
Bref, je comprends l'écœurement de hx1..
-
@Thierry PomaAbsolument (enfin, de mon point de vu), et en soi ça ne me dérange pas vraiment. En fait, ce qui est plus difficile psychologiquement, c’est le fait de te dire qu’il faut rendre des comptes dans 3 ans (enfin, dans mon cas, dans 1 an et demi): tu ne dois pas seulement chercher, tu dois trouver. Je sais que beaucoup disent le contraire, mais c’est l’impression que j’ai: il faut des résultats (« trouver »). Et quand tu rajoutes la contrainte du temps, c’est une pression psychologique. Ça ne me dérange pas de ne pas trouver tout de suite, sauf si je suis limité en temps, ce qui est le cas a fortiori quand tu es en thèse (puisqu’il faut faire la thèse justement). En tant que chercheur, je ne sais pas trop ce qu’il en est, il faudra que je me renseigne, mais je crois que c’est un peu pareil, puisque ton travail dépend de ta notoriété, il faut publier, et pour publier, il faut des résultats. Ça ne me dérange pas d’avoir cette pression pour ma thèse, mais si c’est pendant toute ma vie … je ne suis pas sûr d’en avoir l’étoffe, malgré le fait que j’adore chercher (trouver, en fait ).@Cyrano Merci beaucoup pour ton témoignage !! J’aime en particulier le passage où tu dis qu’un enseignant dans le secondaire peut avoir beaucoup d’impact dans la vie d’un élève. C’est précisément ce qui me motive dans le métier. Pour ce qui est des ados en tant que tels, c’est une des raisons qui faisait aussi que j’étais attiré par le privé : on m’a souvent dit que, en général, les élèves étaient moins … violents, disons. Néanmoins, les lycées (ou collèges) privés n’ont-ils pas plus de liberté dans la gestion d’élèves difficiles notamment ? Là où pour les établissements publics c’est certainement plus compliqué, surtout quand il n’y a pas qu’un seul élève difficile dans une classe.
Je pense justement que ce n’est pas tant les maths qui m’intéressent (enfin, selon certaines limites: je pense que tout le monde ici a compris que je n’étais pas intéressé par l’enseignement au collège :’) ) mais effectivement ce côté relationnel. Je connais des collègues qui sont complètement indifférents à leurs élèves : ils viennent enseigner, faire la leçon, et basta. Ce n’est absolument pas ma philosophie pour ma part, que je sois dans le secondaire ou dans le supérieur.
@gimax Tu as absolument raison, je suis déjà revenu plusieurs fois là-dessus (voir mes postes), et je suis le seul responsable. Ce n’est pas la première fois que je vexe pour un truc vraiment très mal tourné alors que ce n’était pas l’intention de départ. J’ai un peu de mal à interpréter mes propres phrases qui sortent direct de ma tête sans filtre, et surtout quand je fais l’erreur de ne pas prendre le temps de me relire … !!!Dans les propos de hx1, il y a eu beaucoup de surinterprétations à mon avis, mais la tournure de ma phrase n’aidait pas du tout à croire le contraire de ce qu’il disait, donc c’est uniquement à moi que j’en veux pour le coup. -
Je pense qu'on peut retrouver ce relationnel fort dans le supérieur qui prépare à des concours que ce soit dans le public ou dans le privé, plus difficilement en licence où l'enjeu n'est pas le même.
Je l'ai, j'ai des étudiants qui pensent, à tort ou à raison, qu'ils n'auraient pas réussi sans moi et comme cela conditionne leur métier, cela change clairement leur vie.
Pour te donner quelques exemples :
- une étudiante m'a donné une rose pour la journée de la femme car en tant que femme, je la rassurais sur le fait que des études longues sont à sa portée
- un étudiant continue à envoyer une carte de vœux depuis bientôt 3 ans
- tous les ans, on reçoit des remerciements par courrier car on ne les revoit plus après le concoursIl n'y a aucun problème de discipline, jamais, le pire qui me soit arrivé : pendant la coupe du monde de foot, ils suivaient en même temps le match de l'équipe de France sur leur portable (en mode silence bien sûr) mais bon ça n'arrive pas souvent.La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
@Maraichu : De fait, un élève vraiment problématique sera sûrement plus vite expulsé dans le privé. (Mais certaines écoles publiques ne se gênent pas non plus.) Qu'ils soient moins violent, c'est possible, mais ils ne sont pas plus respectueux pour la cause. Quand mon épouse m'en parlait, elle mentionnait souvent l'idée qu'ils aiment bien être sur "la ligne". Autrement dit, ils savent très bien comment mépriser ou se moquer d'un prof sans franchir un cap d'irrespect visible qui les conduirait à une sanction. Avoir en permanence 20 élèves moqueurs derrière son dos, bien que non violents, n'est pas forcément plus épanouissant.
Quant à moi, j'ai déjà eu des élèves qui m'ont insulté en pleine poire, mais avec qui j'ai fini "pote comme cochon" en fin d'année. Je le répète, les adolescents, c'est vraiment une question de coup de cœur. Il faut réussir à les aimer, même dans leurs turpitudes. -
Merci @Maraichu pour tes excuses que pour ma part j’accepte et qui t’honorent. C’est la fougue de la jeunesse.
D’autres n’ont eux aucune excuse et se montrent odieux à dessein. Puis jouent les jocrisses.Pour être concret.
1/ Avec ton profil tu auras un poste en CPGE et tu échapperas au problème de discipline.
2/ Tu n’as a priori aucun intérêt à préférer un poste comparable dans le privé notamment pour des questions de retraite (pour l’instant).
3/ Les enseignants chercheurs assurent une double mission. Peut-être qu’il y a possibilité d’appuyer plus sur l’une que sur l’autre. Des intervenants MDC doivent pouvoir témoigner.
4/ Méfie toi si tu es nommé en CPGE et que ton poste est supprimé, tu risques d’atterrir dans le secondaire.
Si tu atterris dans le secondaire tu seras remplaçant ou en collège. Donc en effet réfléchis ta stratégie. -
Il y a privé et privé. Dans certaines régions où il est quasiment majoritaire, il n'y a quasiment aucune différence entre privé et public. C'est plutôt la situation géographique de l'établissement qui fait la différence.
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Concernant le collège et le lycée, j'ai fait les deux. À mon avis, on peut vraiment faire des maths au collège (y compris en 6ème où ils sont tous très intéressés). Mais je suis très bien désormais au lycée. Mais comme dit DeGeer, il y a aussi les secondes, la SNT, les STMG... voire les BTS...
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@kioups laisse tomber.
Ce sont là les propos de personnes qui méprisent les enseignants et pensent que la pratique des mathématiques les fait appartenir à l’élite.Et qui considèrent la connaissance des séries entières ou la diagonalisation d’une matrice comme un blason. C’est un signe de fatuité. -
@Vassillia. Je suis aussi resté en contact avec quelques uns de mes enseignants, notamment l'enseignante que j'ai eu en première et terminale (qui m'a donné le goût des maths ) et l'enseignant que j'ai eu en MPSI (qui était juste un prof incroyable, c'est vraiment lui que j'aimerais prendre comme modèle pour le coup). Je pense que s'ils sont restés en contact avec toi, c'est vraiment parce que tu les a marqué, et il y a de quoi en être fière :')
@Cyrano. Je vois, merci beaucoup pour ta réponse ! Je n'ai jamais eu le privilège (si je puis dire ?) de me retrouver en face d'adolescents, comme ça a été dit, en licence, ils sont souvent plus investis (ou au pire juste complètement indifférents à ce qui se passe). Les seuls adolescents (ou collégiens) auxquels j'ai été confrontés sont ceux dont j'ai participé à l'élaboration de leur stage de maths, mais c'étaient souvent des jeunes intéressés par les maths, chose qui est rare, j'imagine, au collège et au lycée.
@hx1_210. Je te remercie pour ta compréhension, ainsi que pour ta réponse ! C'est vrai que j'ai remarqué des MDC souvent plus présents dans leurs enseignements que dans la recherche (ou en tout cas, les MDC auxquels je pense ne sont jamais présents aux séminaires de l'équipe, mais il n'est pas impossible qu'ils carburent comme des fous de leur côté). Je vais essayer de me renseigner là-dessus. À part le fait qu'ils ont un nombre obligatoire d'heures d'enseignement (pour les chercheurs qui ne travaillent pas pour le CNRS en tout cas), je n'ai aucune info à ce sujet. -
Cyrano a dit :
le métier de prof de lycée a une intensité toute particulière ... tu as des interactions uniques, parfois hilarantes, parfois émouvantes, bref ça bouillonne et ça foisonne de partoutPour l'anecdote, durant ma brève expérience en tant qu'enseignant j'avais une classe d'élèves de 16-17 ans très dissipés mais qui me faisaient bien rigoler. Une fois ils m'avaient demandé ce que j'aimais bien boire. Je leur ai répondu sans trop réfléchir : la bière. La fois d'après ils se sont ramenés avec un pack de bières super bock. En sortant de l'établissement à la fin de la leçon, j'ai prié pour ne pas croiser un membre de la direction...
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Thèse, formation Python et C# et go hedge fund. Tu diras merci à @Positif pour ses bons conseils.
---> I believe in Chuu-supremacy : https://www.youtube.com/watch?v=BVVfMFS3mgc <--- -
@raoul.S
Je vais faire en moins de 20 lignes pour que tu puisses me lire
Je ne suis pas d'accord quand tu dis il faut être lucide, si on aime les maths d'un certain niveau et qu'on aime les enseigner ce n'est pas au collège qu'on va avoir du plaisir... J'en rajoute même un couche, c'est en allant enseigner au collège qu'on se rouille le cerveau mathématiquement parlant.Ceux qui enseignent au collège le font pour une autre raison, pas pour l'amour des maths.
Pédagogiquement parlant, c'est beaucoup plus intéressant d'enseigner en collège/lycée, disciplinairement parlant, ça dépend de ta personnalité.
Je prends beaucoup de plaisir à enseigner les maths au collège et professionnellement parlant, la meilleure décision que j'ai prise, c'est lorsque j'ai décidé de quitter le monde de l'entreprise pour passer le CAPES.
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@Positif tu dois avoir une vie bien triste pour constamment ne t'intéresser qu'à et n'évoquer que des considérations mercantiles.
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Je me demande au passage si au lycée tu n'as pas des élèves potentiellement plus en crise d'adolescence qu'en collège.Pour moi le principal problème, si l'on aime enseigner, est de tomber dans un établissement où l'on peut vraiment enseigner, et ce peut-être en collège ou en lycée. Cela dépend très probablement aussi du soutien des personnels de direction. Deux de mes ami(e)s ne quitteraient leur collège pour rien au monde, et j'ai entendu une histoire de prof de sciences physiques se faire traiter de prostituée par un élève de terminale ayant eu le droit de retourner dans sa classe sans présenter ses excuses dans un lycée (possédant au demeurant des classes préparatoires). Je suis surpris que la collègue soit parvenue à ne pas finir en dépression, moi je pense que face à une telle humiliation je me serais mis en arrêt de travail.Ceci étant dit, j'ai eu un profil sensiblement similaire au tien (agreg top 20 + thèse), et j'ai eu la chance d'avoir le choix entre un poste de MCF ou un poste en PCSI dans un lycée parisien (de ma région) réputé comme premières affectations. J'ai choisi le poste de MCF, et bien que je n'apprécie désormais que moyennement la recherche, je pense que c'est le choix le plus lucide que j'ai fait pour moi.J'ai fait il y a une vingtaine d'années du bénévolat comme aide aux devoirs pour des collégiens dans ma commune en situation difficile. Franchement je me suis pas mal épanoui. Si je devais reprendre, il faudrait que j'actualise ma connaissance des programmes de collège qui ont sans doute bougé depuis.
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@Jaymz j'ai quand même l'impression en te lisant que ce qui te plaît le plus dans l'enseignement c'est justement la pédagogie, trouver les arguments et les exemples qui feront que les élèves comprennent et s'approprient les nouvelles notions. Mais ceci ne dépend pas de la matière que tu enseignes et n'a par conséquent rien à voir avec les maths. On peut très bien avoir du plaisir à faire comprendre aux élèves ce que sont des grandeurs proportionnelles mais ça m'étonnerait que tu éprouves un quelconque plaisir mathématique là-dedans...
Après en lisant les commentaires de Cyrano et de zygomathique je vois que je ne suis pas le seul à constater une perte du niveau en math de l'enseignant au collège/lycée. Moi-même je l'ai expérimentée, j'ai atteint mon niveau le plus bas en math durant ma période d'enseignant... -
Je constate une hiérarchie que je qualifie d’idiote chez plusieurs personnes que je fréquente.Le prof des écoles est moins bien que le prof de collège qui est moins bien que le prof de lycée qui est moins bien que le prof de fac qui est moins bien que le prof de CPGE qui a [je force le trait] une situation enviable et épanouissante.Parfois quand on écoute des gens, profs ou non profs, c’est une sorte de prestige qui « monte » dans cet ordre là.Je trouve cela absurde (j’ai notamment oublié la crèche…).Certes financièrement on a un « argument » [le fric le fric]. Il existe des écarts de salaire car les profs des écoles par exemple gagnent moins bien qu’un prof en CPGE (qui est souvent un agrégé).Une prof d’anglais avait presque honte de dire qu’elle était en collège quand elle croisait des profs de fac par exemple. Ce n’est pas rare de croiser des gens qui pensent comme ça. Je m’en étonne.
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@math2
les secondes sont les pires. Après la crise est finie en général.Ton hypothèse est la bonne. Pour pouvoir enseigner il faut être dans un établissement où la discipline est respectée. C’est plus souvent le cas en collège qu’en lycée mais ce n’est pas une généralité.Sur le plan financier @Positif a raison. Et ce n’est pas près de s’arranger. Pour tout rattrapage de l’inflation les certifiés ont gagné 21 euros et démarrent à 1.08 smic. -
Par rapport à la situation des MCF, il est très difficile d'avoir un poste sauf si tu es dans un domaine à la mode et/ou ton directeur est très influent. Je dis toujours que j'ai considéré qu'être dans le top 50 à l'agrégation serait une formalité, avoir une prépa j'avais des signaux très positifs avant même d'avoir mon agrégation, en revanche je considère que le poste de MCF a relevé du miracle.
Ce métier est effectivement très prenant si tu respectes à la lettre toutes les missions du décret de 1984, et d'ailleurs je connais très peu de collègues capables de tout faire. Personnellement je me sens davantage enseignant, je sais que je ne progresse pas vraiment en recherche si j'en fais moins de 40h par semaine, donc désormais j'ai décidé de sacrifier cette partie du métier, où je fais le minimum vital, mais m'investis davantage dans l'enseignement et les activités administratives. Par rapport à mes collègues du secondaire ou de prépa, j'ai une totale autonomie sur ma manière de traiter le programme, je peux raisonnablement enseigner ce qui m'amuse (j'ai même enseigné de la micro-économie il y a une quinzaine d'années), je n' ai aucune hiérarchie, aucun compte à rendre, mais l'heure complémentaire est moins payée (au point qu'un copain prof de collège ne souhaite plus faire de vacation chez nous, il est payé pareil qu'un MCF ou PR en heure complémentaire mais c'est moins que l'aide aux devoirs avec 0 préparation, 0 correction de copies). Si tu n'es pas trop actif en recherche, tu resteras comme moi MCF toute ta vie, avec (selon le SNESUP) un déroulé de carrière moins bon qu'un agrégé qui officie dans le secondaire, mais avec une liberté qui n'a pas de prix, et une carrière tout de même raisonnable. Lors de la COVID, trois de mes collègues n'ont absolument rien fait pour les étudiants, l'administration n'a rien dit au prix de la sacro-sainte autonomie des enseignants-chercheurs. Ne pas oublier aussi qu'un EC est affecté à une Université en particulier et n'est pas deboulonnable, si un jour les prépas disparaissaient, les IG ont rappelé qu'on aurait besoin de moins de PRAG que de prof de prépas ... Passer d'une prépa au secondaire peut-être à 55 ans pourrait ne pas être facile..
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@raoul.S
Il y a des techniques pédagogiques communes entre disciplines différentes mais quand je parle pédagogie, c'est implicitement de pédagogie mathématiques, ce qui n'a rien à voir avec la pédagogie en français, anglais ou HG. Si je te parle de Pythagore par exemple, il y a plein de pédagogies différentes pour l'enseigner et je prends beaucoup de plaisir à enseigner ces notions.
Cette année, j'ai des 5ème, niveau que je n'avais pas fait depuis très longtemps et c'est toujours un plaisir d'enseigner l'addition/soustraction de relatifs par exemple. Avec mes 5ème toujours, je leur ai fait construire la droite d'Euler et quand tu leur montres une animation avec geogebra, c'est un plaisir de les voir s'exclamer "wahou", "trop stylé" etc... Je termine avec une petite bio de Leonhard E. et je me dis alors que j'aime mon métier !
Disciplinairement parlant, je ne parle jamais de développements limités ou de séries de fonctions mais j'aime l'enseignement au collège. Si ce n'est pas ton cas, pas de problème, je comprends que tu puisses ne pas prendre de plaisir dans l'enseignement des opérations de bases des relatifs mais je me suis permis de t'interpeller pour te dire que ta phrase, Ceux qui enseignent au collège le font pour une autre raison, pas pour l'amour des maths, est fausse. Je suis le contre-exemple qui le prouve. -
Il me semble que Maitre Bailly de la chaîne Maths Adultes ne fait pas de recherche, il fait par contre beaucoup de vidéos pour aider les étudiants, ce qui doit prendre un temps conséquent.
Bonjour!
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