Le Mémoire de Paris de Niels Henrik Abel

Bonjour à tous,
Le fameux Mémoire de Paris d'Abel, qui a reçu à titre posthume le Grand Prix de l'Académie des Sciences en 1830 (conjointement à Jacobi) a eu un destin particulier. Voici ce qu'il en est dit sur la page Wikipédia d'Abel : 

Le destin du Mémoire de Paris est, quant à lui, singulier. En 1832, Holmboe prépare la première édition des œuvres complètes d'Abel et envoie chercher le manuscrit de ce mémoire, mais il s'avère que celui-ci a disparu des archives de l'Académie. Les œuvres complètes ne le sont donc pas, car il leur manque ce mémoire. L'Académie repart en quête du manuscrit, qu'elle finit de localiser et par publier en 1841. Par la suite, en 1874, le Norvégien Sophus Lie, qui prépare avec son compatriote Ludwig Sylow la deuxième édition des œuvres complètes d'Abel, obtient la permission de lire l'original... qui a à nouveau disparu. La version qu'il publie reprend donc celle publiée par l'Académie en 1841. En 1942, le Danois Poul Heegaard découvre une copie du manuscrit d'Abel à Rome. En 1952, tout juste dix ans après, le Norvégien Viggo Brun retrouve, à la bibliothèque Moreniana de Florence, la majeure partie du manuscrit original. Il faut attendre l'an 2000 pour que le mathématicien italien Andrea Del Centina trouve à la bibliothèque Moreniana les huit pages manquantes, ce qui permet de reconstituer l'essai original cent cinquante ans après sa rédaction.

Je n'ai trouvé aucune source, mais je me demande dans quelle mesure Guglielmo Libri (1803 - 1869), connu pour avoir été l'ami de Sophie Germain, mais surtout pour avoir dérobé des centaines de manuscrits rares en mathématiques sur le sol français (dont une correspondance entre Descartes et Mersenne !), ne serait pas impliqué dans les péripéties subies par le texte d'Abel. Libri a fini sa vie près de Florence, et la découverte des dernières feuilles manquantes dans cette ville est assez troublante. Mais bon, peut-être n'est-ce qu'une coïncidence !
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