Bac mathématiques Maroc 2023 S

AitJoseph
Modifié (June 2023) dans Concours et Examens
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Réponses

  • Cela se passe de commentaire... Que font les environ 30 % de candidats qui échouent au baccalauréat au Maroc ?
  • La bonne question serait plutôt quelle est la proportion d'une classe d'âge qui le passe.
    J'avais vu que dans un autre pays d'Afrique, il y avait un bac costaud style bac C des grandes années, passé par un très petit nombre d'élèves, et un bac beaucoup plus accessible.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Foys
    Modifié (June 2023)
    Merci d'avoir partagé ce très beau sujet, enfin un vrai bac.
    philou22 a dit :
    Cela se passe de commentaire... Que font les environ 30 % de candidats qui échouent au baccalauréat au Maroc ?
    Il y a vraiment 70% de succès à un examen comportant de telles épreuves ? La France devrait limoger l'administration de son système éducatif et s'inspirer du Maroc.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonjour, le % de réussite ne veut rien dire, cela dépend du % d'une tranche d'âge qui le passe. Si on ne prend que les élèves des meilleurs lycées français, ils réussissent des exercices bien supérieurs à la moyenne.
    Malheureusement les enseignants français en mathématiques n'ont visiblement aucune connaissance en probabilités et statistiques (ou plutôt font exprès pour manipuler les lecteurs), pourquoi ne pas les limoger aussi ? Ils n'auront qu'à partir au Maroc, apparemment il n'y a pas ces notions au programme de leur bac et tout le monde sera content ;)
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    Les probabilités étaient au programmes dans les années 70 (dénombrement, probas sur un univers fini, variables aléatoires, Bienaymé-Chebychev, Markov et loi faible des grands nombres), je pense qu'elles doivent être aussi au programme au Maroc, si mes souvenirs sont exacts en 2000 le programme du bac était celui de cette époque.

    Les enseignants français notamment les nouveaux certifiés sont ils supers compétents en géométrie synthétique et en notions du type "puissance d'un point par rapport à un cercle", "recherche de lieux géométriques", "division harmonique", "constructions à la règle et au compas", "applications affines", "étude des coniques", "polaires", "inversions", "faisceaux de cercles", "similitudes" et autres joyeusetés ? ;)
  • Pour paraphraser un illustre contributeur du forum: toutes ces notions ont disparu à jamais de notre république une et indivisible ! On peut toutefois les retrouver dans des recueils de problèmes d’olympiades. 
  • Bof, je suis de la génération post géométrie synthétique et je ne m'en porte pas si mal car je n'y trouve que peu d’intérêt.
    Il se trouve que j'ai récemment appris à me débrouiller nettement mieux avec de la géométrie analytique, je suis plutôt confiante sur le fait de résoudre plus de questions en géométrie que les certifiés de l'époque (armée d'un ordinateur évidemment). Disons que je suis plus sensible à la manière de faire d'un autre illustre contributeur du forum.
    Ce n'est pas parce qu'une compétence a disparu que c'est un problème si cette compétence n'est plus utile. Bien sûr que ceux qui s'intéressent à la géométrie synthétique continuent à le faire pour leur plaisir comme apprendre les langues mortes ou d'autres matières sans usage professionnel.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    Bah les coniques c'est très utile en physique (optique, mécanique). C'est pas que l'aspect synthétique a disparu, c'est que ça a complètement disparu, y compris l'aspect analytique, non seulement du lycée mais aussi des classes prépas et du capès.

    Je suis pour un bon couplage entre les programmes de maths et de physique, qui se renforcent l'un l'autre, mais c'est une position peu audible dans le contexte de la volonté de désindustrialiser la France. (ya qu'à regarder les épreuves de physique au bac, c'est de la culture G et de l'analyse de texte ^^)
  • Quand au latin il reste pertinent pour des études de droit, des études de littérature, des études de philosophie et des études de théologie. Enormément de choses restent non traduites.

    L'étude du grec est très pertinent en philosophie.
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    Ah ben je suis d'accord avec toi pour un bon couplage entre maths et physique, l'important pour la formation du plus grand nombre, c'est l'utilisation des maths comme outil (en présentant un peu le coté joli pour ceux qui s'y intéressent et souhaitent continuer dans cette voie). Rien à voir avec les sujets marocains d'ailleurs qui ne sont pas du tout orientés application même s'ils ont un intérêt en soi. Mais n'exagérons pas, il n'y a pas de volonté avérée de désindustrialiser la France, c'est une conséquence de la loi du marché et de l'évolution de la société.
    Si des textes sont non traduits, il suffit de numériser et de faire appel à google translate ou ton logiciel de traduction préféré. Je ne dis pas que c'est complétement inutile pour la culture générale et pour le plaisir d'apprendre. Je dis juste que si demain plus personne ne sait lire le latin ou le grec, cela ne changera pas grand chose au monde qu'on connait. Permet moi donc de ne pas m'en préoccuper outre mesure, il y a plus important à gérer.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Comment des élèves de terminale option « maths expertes » traiteraient le problème suivant ? Combien seraient capables de mobiliser un peu d’intuition spatiale ? 
    L’idée n’est pas de dire: « Regardez comme ils sont nuls ! ». J’ai moi-même beaucoup de mal avec ces notions. 

    Lieu géométrique de tous les points dont les distances à deux points $A,B$ donnés sont dans un rapport donné $\frac{m}{n}$.
  • Rescassol
    Modifié (June 2023)
    Bonjour,

    C'était une question de cours quand j'étais en TC.
    Et je l'ai traitée avec barycentre et produit scalaire lors de mon inspection en 2000 en 1eS.

    Cordialement,
    Rescassol

  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    Comment des élèves de terminale option « maths expertes » traiteraient le problème suivant ? Combien seraient capables de mobiliser un peu d’intuition spatiale ? 
    L’idée n’est pas de dire: « Regardez comme ils sont nuls ! ». J’ai moi-même beaucoup de mal avec ces notions. 

    Lieu géométrique de tous les points dont les distances à deux points $A,B$ donnés sont dans un rapport donné $\frac{m}{n}$.
    Biguine dans le Lebossé Hémery classe de 3ème géométrie il y a un chapitre au début qui traite cette question si mes souvenirs sont bons et qui donne même une construction. (division d'un segment en rapports proportionnels additifs et soustractifs ou un truc dans le genre)
  • Vassilia : non. La philosophie c'est de la réflexion. Passer par de la traduction automatique, c'est la même différence que regarder du catch à la télé, et aller en salle soi même (comme le dit la dernière vidéo de monsieur fi). Après évidemment on peut ne pas parler le grec, mais on doit être attentif aux mots importants et à la tradition, cad à la façon dont ils ont été traduits dans l'histoire.

    Les traductions en philosophie sont toutes extrêmement problématiques, puisqu'on parle souvent de termes premiers, non définissables. Le passage du grec au latin c'est surtout l'oeuvre de Cicéron, et le passage du latin au vulgaire (français), de Descartes, et le sens n'est plus du tout le même (déperdition).

    Un exemple : le terme οὐσία a été traduit par sub-stantia, puis par substance. Eh bien c'est extrêmement problématique en soi. En philosophie moderne on a réduit la substance à un soubasement, un sujet. Presque personne ne comprend la substance comme à la fin du livre Métaphysique Z, comme un "principe".
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    Si tu as beaucoup de mal avec ces notions @biguine_equation , je te conseille la pratique de logiciel de géométrie dynamique. Pour développer l'intention, il n'y a pas mieux car l'intuition vient de l'expérience et pouvoir faire bouger les points et voir le résultat immédiatement est un luxe que n'avaient pas nos ancêtres, c'est dommage de ne pas en profiter.
    Pour la partie calcul, trouver l'équation du lieu géométrique est tout à fait à la portée de lycéens d'aujourd'hui si on se décide à mettre certaines notions au programme. En fait je serais plutôt d'accord pour aller dans ce sens. Aucune idée de l'approche du Lebossé Hémery, elle est peut-être encore la plus pertinente, peut-être pas, il faut réévaluer la situation en fonction de la conjecture actuelle de toute façon si on veut changer le programme.

    @Wàng Permet moi de douter que les textes qui seraient mal traduits sont un frein à l'apprentissage de la philosophie. Les idées pertinentes ont très vraisemblablement été reprises par des auteurs plus contemporains donc je ne vois pas d'intérêt majeur à repartir du texte originel, et si c'est le cas une traduction automatique suffit bien assez souvent pour que ce ne soit pas un problème. Encore une fois, je n'empêche personne d'apprendre le latin ou le grec mais dire que c'est indispensable à la philosophie est mensonger. Admettons que certaines connaissances se perdent et bien ce ne sera ni les premières, ni les dernières de l'histoire de l'humanité, c'est aussi cela l'évolution, prioriser ce qui est le plus important et il y a tellement de choses qui ont été découvertes depuis qui me paraissent plus pertinentes.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • biguine_equation
    Modifié (June 2023)
    Wang: au collège carrément ? ! Remarque que si on n’est pas arrêté par la formulation un peu désuète du problème, la réponse semble assez évidente. Encore faut-il trouver la bonne construction pour la justifier. Si l’on se débrouille bien, on peut même arriver jusqu’à la notion de division harmonique. 
    Ou on peut faire comme Rescassol. Mais le produit scalaire nous éloigne un peu de la géométrie élémentaire.
  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    Oui, au collège, 3ème chapitre de géométrie, applications du th de Thalès. La construction utilise simplement une droite auxiliaire. De mémoire dans les exos oui on touche la notion de division harmonique, il y a aussi un exo dans les applications du th. de Thalès en 3ème qui propose une démonstration conduisant à découvrir la puissance un point/cercle avant le chapitre dédié à ça.

    Pas besoin de produit scalaire (qui était aussi au programme de 1ère C). C'est l'intérêt de ces vieux bouquins : faire le maximum de choses avec les outils les plus simples, plutôt que vouloir donner des outils très puissants clef en main mais pas bien compris.
  • Vassilia : dire que rechercher le sens premier de l'être (sens du mot ousia) n'a pas de pertinence et doit se perdre est un jugement de valeur, tout comme prioriser les choses en termes "d'utilité". Je ne le partage pas du tout.

    Non, absolument aucun philosophe contemporain ne prête attention à la recherche des principes. Ca s'arrête à la philosophie grecque. Pour un philosophe moderne les concepts issus de la philosophie grecque sont une "boîte noire", qu'on continue à utiliser par habitude.
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    En effet, c'est un jugement de valeur et encore tu ne sais pas ce que je pense de la théologie (je n'ai pas voulu te heurter). Ce n'est pas grave que tu ne le partages pas du tout, tu as tout à fait le droit de t'y intéresser tant que tu n'obliges pas les autres à s'y intéresser. Mettons cela comme option et tout le monde sera content (il me semble que c'est déjà le cas du latin et du grec et en quelques sorte de la géométrie synthétique dans les clubs de maths).
    Faire le maximum de choses avec des outils simples ne me parait pas une plus value suffisante, il me parait plus efficace d'apprendre des outils complexes qui régleront tous mes problèmes. Quand je dis complexe, j'exagère, l'équation de cercle est assez triviale à trouver par le calcul et c'est un exercice de calcul littéral comme un autre. Je priorise mes apprentissages en terme d'utilité, c'est un choix, fais-en un autre si tu veux mais laisse-moi faire le mien et laisse la société choisir ce qui lui semble le plus utile et donc doit être obligatoire.
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  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    Désolé j'aime parler franc, donc je me moque bien de votre volonté hypocrite de ne pas me heurter (procédé rhétorique). Il n'y a pas de soucis à dire ce que l'on pense. Chacun est capable de faire ses devoirs et a d'excellentes raisons de penser ce qu'il pense, dès lors je ne vois pas pourquoi se retenir d'échanger. Je ne suis pas un gamin, je sais me remettre en cause et suis capable d'entendre des arguments qui montrent que ce que je dis ou je fais c'est de la m.

    A aucun moment je n'ai parlé d'imposer quoi que ce soit. J'explique simplement pourquoi certaines choses peuvent avoir une valeur non évidente en particulier pour moi. En ce qui me concerne, les choix sont individuels et jamais je ne remettrai ça en cause.

    C'est VOUS qui parlez d'imposer : "laisse la société choisir ce qui lui semble le plus utile et donc doit être obligatoire" 
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    On peut se tutoyer, c'est la norme sur le forum et non, ce n'était pas hypocrite, j'évite de heurter quand je pense que le bénéfice sera nul pour l'interlocuteur, pour moi et pour les lecteurs. Disons qu'étant allergique aux religions, la théologie ...
    Puisqu'on parle de sujet de bac, il ne peut se baser que sur le programme qui est forcément imposé. C'est un peu le principe d'une éducation nationale : donner à tous les élèves les bases pour s'intégrer dans la société et un moyen de s'élever intellectuellement. Ce n'est pas imposer pour le plaisir d'imposer. C'est sur ce tronc commun qu'on doit se mettre d'accord au niveau de la société, par la suite, chacun étudiera bien ce qu'il veut ou peut sur son temps de loisir. Que ce soit, apprendre par cœur les décimales de pi, à faire des constructions uniquement au compas ou autre chose. Je ne dis pas que le programme actuel est bien mais je ne déplore pas pour autant le programme des temps anciens, contrairement à bon nombre d'intervenants ici, je pense qu'il faut le faire évoluer au fur et à mesure en fonction des besoins et des possibilités d'une époque.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    D'accord merci pour la précision. La théologie médiévale était un simple exemple (à l'origine de la conception moderne de la philosophie centrée sur le sujet libre, et de l'économie moderne via l'école de Salamanque), un autre est le droit ou pour une thèse je connais quelqu'un qui s'est tapé 5000 pages en latin. https://www.mollat.com/livres/1588279/philippe-fabry-l-etat-royal-normes-justice-et-gouvernement-dans-l-oeuvre-de-pierre-rebuffe-1487-1557

    Apprendre par cœur les décimales de pi n'a aucun intérêt mathématique. Des constructions géométriques si, ce sont des problèmes très formateurs en termes de réflexion mathématique et d'acquisition d'autonomie (du reste on étudie bien la théorie de Galois et les points constructibles en M1 ?). En disant cela je ne prétends pas que cet enseignement sera bénéfique pour tous. Je suis critique sur la notion de "tronc commun obligatoire pour tous". Pour moi il devrait y avoir des parcours en maths différentiés en fonction des objectifs. Des choses très utiles voire indispensables pour certains, sont inutiles pour d'autres, qui vont inévitablement subir des enseignements non souhaités.
  • Apprendre par cœur les décimales de pi a juste l’intérêt d'apprendre par cœur donc de faire travailler les méninges. Bon je t'accorde quand même évidemment que les constructions géométriques sont plus intéressantes que les décimales de pi mais est-ce suffisant pour les réintroduire dans le tronc commun ? Pas convaincue à ce stade et si cela devait être le cas, certainement pas autant qu'à l'époque.
    Il se pourrait bien que je sois d'accord avec toi sur les parcours différenciés, les questions étant maintenant à partir de quel moment on différencie ? Comment faire en sorte de ne pas fermer trop de portes trop jeune ? Comment faire en sorte que les parcours soient cohérents ? et que les postes proposés par la suite soient corrélés aux parcours ? Ce sont des problématiques complexes et s'extasier devant un beau sujet marocain car il correspond à nos propres gouts et nos propres besoins en mathématiques ne fait pas avancer le schmilblick. C'est surtout pour cela que je suis intervenue, c'est de la démagogie de croire que c'est la solution miracle et je t'avoue que cela m'énerve un peu.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Wàng
    Modifié (June 2023)
    A mon avis le gros problème est que les mathématiques, en dépit de ce qu'on peut dire, et des questions des élèves ("ça sert à rien") sont en réalité très utiles dans la formation intellectuelle des jeunes. Sinon on ne s'inquièterait pas du fait que des sections allégées en maths ou orientées plus "maths utilitaires" pussent constituer un handicap et "fermer des portes".

    Je n'ai pas de solution toute faite mais je pense que des filières calibrées pour donner le meilleur de chaque type de profil d'élève en fonction des capacités des projets pro et des goûts seraient quand même un progrès par rapport à aujourd'hui.

    On peut être ingénieur en informatique et ne pas savoir ce qu'est une conique, ou travailler en physique théorique et ne pas avoir de notions sur les graphes, les langages ou la calculabilité. Disons que ce qu'on offre il faut que ce soit qualitatif, fait pour durer (pas trop soumis aux modes) et que ces connaissances soient facilement "transposables". Calculer, travailler l'intuition et démontrer ça ne sera pas démonétisé.
  • Mathurin
    Modifié (June 2023)
    Bon, cela ne fait pas avancer le schmilblick, mais d'accord avec Wang et pas d'accord avec Vassillia, qui sous couvert d'utilitarisme nous mène à la barbarie.

    La culture ce n'est pas que de l'utilitaire et oui il peut être nécessaire de l'enseigner, même si ce n'est pas strictement nécessaire à la pratique de certains métiers. La géométrie synthétique fait comprendre les pbs de géométrie, là où la géométrie analytique  n'enseigne que des réflexes. Il se révèle toujours utile d'avoir du recul, là où une formation strictement utilitaire laisse au bord de la route.

    Vassillia dit que "l'intuition vient de l'expérience", je ne crois pas seulement. Elle provient aussi de la compréhension, laquelle est acquise par  l'assimilation de concepts ". Il est vrai qu'il s'agit de thèmes qui ne sont guère à la mode !

    Sur le pb soulevé par biguine_equation, il se voyait de mon temps en seconde (années 70).
    Il est exact que cesser d'enseigner la géométrie (la vraie) empêche de faire des progrès en physique et en ingénierie, mais il est bien connu que la France n'a a plus besoin d'ingénieurs ni de physiciens...
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    La vraie géométrie ? Ben voyons, c'est évident, les progrès technologiques se font avec un compas et pas du tout avec un ordinateur.
    Quand on commence à vouloir dire ce qu'est la vraie science car il ne faut surtout pas progresser dans la méthodologie, on n'est pas loin de la religion et pour moi c'est justement proche de la barbarie.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Mathurin
    Modifié (June 2023)
    Tu me fais là, Vassillia, un mauvais procès.
    Parler de "vraie géométrie", comme on parlerait de "véritable analyse" à propos des encadrements plutôt que l'application de formules, n'a rien de religieux.
    Les progrès il faut les comprendre, les maitriser et maitriser un ordinateur, ce n'est pas nécessairement avec un ordinateur que cela se fait.
    Par ailleurs considérer que la religion est "proche de la barbarie" pose problème. (Même si cela n'a rien à voir avec le sujet du fil). Dirais-tu que la spiritualité est barbare, que l'éthique est barbare ?  Je te propose que l'on en parle en MP.
  • Peut-être que j'ai mal compris tes propos alors mais il n'y a pas une vraie géométrie dans le Lebossé-Hemery et une fausse géométrie utilisée par Geogebra. Il y a la géométrie avec différentes approches qui peuvent se compléter et si on n'a pas le temps de toute faire, il faut choisir l'approche la plus efficace. Disons que la religion peut mener à la barberie si tu préfères, je crois volontiers que cela peut aider certains à avoir des repères et grand bien leur fasse mais tu as raison, ne dévions pas ce fil qui l'est déjà pas mal.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Ce sujet de bac ressemble à ce qui se donnait en France au temps des TleC et des première Tle S

    Puis est arrivé le diktat de la "bienveillance" à la suite d'une manoeuvre fort bien ficelée en 2003 visant à décrédibiliser les épreuves écrites finales en ébranlant la plus emblématique: l'épreuve de math de TS.
    Pour commencer il a été donné un sujet fort abstrait qui a fait à juste titre scandale (il n'était pas inabordable ni sans intérêt, je peux en témoigner l'ayant fait en tant que candidat, mais il était très éloigné de ce qui était enseigné dans la majorité des classes.)
    Puis surfant sur le "scandale" la hiérarchie a pris la main sur les correcteurs les contraignant à appliquer des consignes de correction très laxistes (note sur ??? pas ramenée sur 20) brisant tous les repères didactiques. La lessiveuse médiatique s'est mise à essorer le Bac national

    Là aussi je peux en témoigner: j'ai obtenu 20 à cette épreuve avec des questions que je n'avais pas résolues et ma professeur de l'époque m'avait téléphoné alors qu'elle était responsable de correction pour avoir une idée de comment adapter les barèmes!

    La vérité c'est que si j'avais quelques dispositions qui me permirent de "survivre" lors de cet examen, je n'avais pas eu accès à des pans entiers de programme, traités superficiellement car "ne tombant pas à l'examen" et jugés inutiles pour le lycéen lambda que j'étais. Lorsque je suis ensuite entré en MPSI j'ai découvert que l'on ne m'avait transmis aucune méthode rigoureuse permettant de construire de véritable connaissances solides en maths... au contraire de bien des fils de centraliens et polytechniciens que je côtoyais en classe et que j'étais censé affronter "à la loyale" au moment des concours.
    L’iniquité était déjà patente, mais je suis encore reconnaissant aujourd'hui à mes professeurs de CPGE de l'époque qui firent tout leur possible pour la réduire au maximum et me donner le meilleur enseignement possible, sans faux semblant ni artifice démagogique ce qui me permit par la suite de réussir l'Agrégation, après avoir découvert que beaucoup de ce qui me semblait de l'intuition géniale se trouvait être de la culture mathématique dont l'enseignement secondaire avait été sciemment expurgé.

    Bref déjà en 2003 et en dépit d'un sujet exigeant la situation n'était pas idéale ni équitable. Elle est maintenant bien pire!

    Depuis surfant sur la vague médiatique créé par ce sujet, l’hallali a été sonné contre les épreuves terminales les sujets français sont devenus indigents, puis ont été remplacé par du CCF, avant que, cerise sur le gâteau, le bac soit placé en Mars et ne deviennent local.

    Hormis un nombre conséquent d'enseignants du secondaire courageux et intègre et de quelques lycéens, tous durement réprimés (y compris à coup de matraque) tout le monde a fermé les yeux.

    • Les associations de parents étaient ravi que "chéricoeur" aient sa "Meeention" avec la photo du diplôme sur FB.
    • Les élitistes du Supérieur rêvaient avec gourmandise de pouvoir tous sélectionner leur ouailles afin de concurrencer l'établissement voisin...tout en ayant le confort de n'enseigner qu'à des jeunes du sérail déjà pré-formés à grand coup de cours particulier et/ou d'enseignement familial.
      (Regardez le nombre d'enfants d'universitaires dans le classement du CG ou de Kangourou!). Les autres estimaient ces considérations futiles ou éloignées d'eux... Certains ont collaboré, y tirant avantage et gloriole personnelle , beaucoup se sont tus et quelques-uns se sont élevés publiquement contre ce démantèlement.
    Le Bac des gueux ne vaut plus rien et personne ne peut s'en prévaloir même avec une mention TB pour son entrée dans le Supérieur: c'est bien pour cela que ce n'est pas gênant de le distribuer à tout le monde! Or l’enseignement public est le seul disponible pour les jeunes des catégories populaires et moyenne. C'est leur seul bagage, leur unique richesse. Elle est maintenant complément dévaluée.
    Mon major de promos en Spé, fils de facteur et classé dans les 10 premier de l'agreg était déjà une exception, il serait aujourd'hui une anomalie. Moi même je n'aurais jamais intégré la spé prestigieuse si j'avais du passé par ParcourSup et n'aurait eu le loisir de démissionner de certaines des meilleurs écoles d'ingénieurs.

    Je n’idéalise pas la situation antérieure car la  situation n'était pas idéale dans les années 70, et pour finir peu de jeunes accédaient au bac C et parmi eu peu de candidats performaient réellement sur ses épreuves. ( Un peu comme aux concours aux GE, où les sujets en mettent pleins la vue et où les candidats ne font qu'une portion du sujet). Néanmoins, il y avait une ambition de bien enseigner les mathématiques et si tous les élèves n'étaient pas des Lafforgue en puissance, tous avaient accès à des méthodes de pensée rigoureuses et formatrices permettant d'envisager une poursuite d'épreuve sérieuse pour chacun d'entre-eux. Pour sortir de la sacro-sainte TC, regardez un peu un livre de math de Tle A. Le mouvement était à la démocratisation.

    La comparaison de notre ersatz de Bac avec cette épreuve marocaine est révélatrice.En effet les épreuves données aux diplômes pilotent l'enseignement: une épreuve exigeante impulse un enseignement complet puisque le candidat devra faire preuve d'autonomie pour réussir. Au contraire une épreuve indigente pousse au bachotage et aux recettes de cuisine (teach to test).

    Toutes les études de sociologie sérieuses montrent que derrière cette fausse "bienveillance" affichée, la vérité des prix c'est que les enfants des classes populaires sont exclus de l'enseignement supérieur et que pour ceux qui y accèdent encore, sont exclus des filières d'excellence.

    Sur d'autres fils du forum d'aucun s’ébahissent qu'il faille maintenant une certification privée pour attester d'un niveau en lieu et place du Bac.
    D'autres (parfois les mêmes) ne sont pas choqués que le pays ne soit plus capable de former 1000 certifiés compétents par an tandis que l'on peut lire des diatribes anticommunistes primaires et ou libertariennes.

    La comparaison avec le Maroc (pays pauvre) est cruelle. Elle serait anecdotique si elle n'était pas corroborée par TOUTES les enquêtes nationales (Cedre) et internationales (PISA) qui montrent un effondrement du niveau en math des élèves français (divisé par deux). Au point que cet effondrement touche maintenant les têtes de classes dont le niveau est également catastrophique.

    La réalité c'est que l'ambition démocratique et scientifiques de force des mathématiciens français emmenés par Laurent Schwartz (et d'autres): réformer l'enseignement des mathématiques pour permettre à tous d’accéder à la rigueur et à la force des maths auparavant réservées à quelques happy few est définitivement éteinte.

    Il fut un temps où le génie Galois, ne pouvant se payer la très honéreuse préparation à l'X était écarté de polytechnique au profit des enfants de l'aristocratie.
    Il fut un temps où les enseignants du secondaire et à leur suite toute l'université française se mobilisait pour faire éclore depuis un camps de concentration de réfugiés espagnols tout le talent d'Alexandre Grothendieck

    Chacun choisit son époque: il est à craindre que nous enterrions la seconde pour plonger dans la première à la grande joie de ceux qui préfèrent défendre leur pré carré que faire prospérer la Science.

    Dans les classes du seondaire les élèves même les meilleurs ne savent plus compter, peinent à comprendre un texte de quelques lignes refusent de rédiger une réponse et se découragent devant un raisonnement dont la durée dépasse la seconde. Les villages Potemkine sont partout.

    L'avenir est sombre et si le Supérieur est déjà touché, il n'a encore rien vu. Certes les ilôts que sont Ginette LLG H4 Saclay et la rue d'Ulm vont résister plus longtemps et il continueront en bénéficient de l'inertie d'un mouvement éteint, mais croire qu'ils ne seront pas emportés est illusoire.

  • Mathurin
    Modifié (June 2023)
    Je n'ai rien contre Geogebra, mais cela ne remplace pas l'enseignement de la géométrie. Pas plus que l'usage d'un logiciel de calcul formel ne remplace celui de l'algèbre.
    Le plus "efficace" passe quelquefois par des détours qui rallongent. Car "le plus efficace" suppose aussi de gérer le non-prévu.

    C'est l'Homme qui mène à la barbarie, pas la prise en compte rationnelle de préoccupations naturelles, ce que font les religions. Mais encore une fois parlons-en en MP, si tu veux bien.
  • A des années lumière du niveau de notre BAC ridicule  :o 
    L'exercice 4 est superbe ! L'exercice 3 très intéressant.  

    Exercice 1, question 1.a, je mise sur 90% d'échec à cette question pour nos étudiants français. 
  • samok
    Modifié (June 2023)
    Bonjour AitJoseph,
    y a-t-il une épreuve de philosophie dans le baccalauréat du Maroc ?
    Si c'est le cas, si tu en es d'accord et la modération aussi, pourrait-on avoir les sujets ?
    Merci de ton attention.
  • AitJoseph
    Modifié (June 2023)
    @samok
    C'est en arabe.
  • samok
    Modifié (June 2023)
    ah ok.

    Merci de ton attention
  • Chatgpt4 est capable de traduire
    Lorsque notre cher Nico, le professeur, intervient dans une question d'analyse, c'est une véritable joie pour les lecteurs..


  • samok
    Modifié (June 2023)
    Pardon d'insister mais
    -> la Musique est-elle évaluée au baccalauréat du Maroc ?
    Je ne suis pas supérieur à vous, je ne suis pas inférieur à vous, je ne suis pas égal à vous.
    :)
  • biguine_equation
    Modifié (June 2023)
    Magnifiques les sujets du bac philo !
    Je ne sais pas si le bonheur est affaire de raison mais le malheur est souvent affaire de déraison.

    Dans la filière technologique : l’art nous apprend-il quelque chose ? Sur nous-mêmes certainement !
    Le texte d’Adam Smith interroge: doit-on criminaliser l’inconséquence ? Doit-on traiter comme un assassin le chauffard bourré qui percute une famille sur la route ?
    Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ? Si « transformer » signifie « détruire » alors la réponse est évidemment non ! 
    Mais puisque philosopher c’est penser contre soi-même, il faudrait rajouter: un petit peu quand même… Sans convictions.
  • AitJoseph
    Modifié (June 2023)
    @ samok
    La musique 
    Non
  • LeVioloniste
    Modifié (June 2023)
    Sujet très intéressant ... Il y a eu il y a quelques temps un post du sujet du Sénégal aussi.
    L'Afrique peut se moquer de nous. J'aime bien ces exercices, si on pouvait revenir à ce niveau.
    Il y a des calculs à faire et c'est assez technique.
    Voilà ce fut agréable à lire, un sujet assez diversifié.
    Il faut quand même se dire qu'en L1 ou classe prépa chez nous on sait répondre à toutes ces questions !
  • geo
    geo
    Modifié (June 2023)
    Vassillia a dit :
    . Permet moi donc de ne pas m'en préoccuper outre mesure, il y a plus important à gérer.
    Quoi par exemple ?
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    Pour moi, la liste est longue, quelques exemples non exhaustifs
    - s'assurer qu'un maximum d'enfants aient les notions de base pour s'intégrer dans notre société incluant les valeurs fondamentales pour une vie en collectivité
    - développer les capacités d'un maximum d'enfants que ce soit par le raisonnement scientifique dont mathématiques évidemment, la recherche artistique (musique, littérature...), la compréhension de phénomènes historiques et sociétaux, la performance sportive... Bref, tout ce qui continue à évoluer encore aujourd'hui
    - développer des compétences permettant l'employabilité des étudiants dans la société d'aujourd'hui et celle de demain qu'on doit anticiper autant que faire se peut
    - permettre à des employés de se former tout au long de leur carrière pour évoluer dans leur vie professionnelle.
    Une fois que tout cela est réglé, promis je me préoccupe de la disparition des langues mortes, je n'ai rien contre elles.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • biely
    Modifié (June 2023)
    Vassillia a dit :
    - s'assurer qu'un maximum d'enfants aient les notions de base pour s'intégrer dans notre société incluant les valeurs fondamentales pour une vie en collectivité
    - développer les capacités d'un maximum d'enfants que ce soit par le raisonnement scientifique dont mathématiques évidemment,...
    C'est bien joli tout ça mais que signifie concrètement "un maximum" ? À 12 ans on n'est déjà plus un enfant donc visiblement ces notions de base ne concernent que l'école élémentaire.  Quelles sont précisément ces notions de base en mathématiques pour ces enfants ?
    On passe de l'enfant à l'étudiant et une histoire d'employabilité. Concrètement, qu'est-ce qui se passe entre l'enfant et l'étudiant ?
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    Je n'ai pas la prétention à faire le programme à moi toute seule, c'est largement au delà de mes compétences et il ne peut s'agir que d'une décision collégiale.
    Entre l'enfant et l'étudiant donc au lycée général (pour le lycée professionnel c'est autre chose), je verrais bien préparer les études supérieures. Pour cela il faut identifier les filières du supérieur ayant le plus de débouchés pour leur affecter un plus gros coefficient puis identifier les notions utilisées dans chaque filière. Le but étant de trouver un ou plusieurs parcours au lycée permettant d'initier les notions communes. Il faut quand même s'inquiéter de ce qui a été effectivement assimilé comme notions de base au collège pour trouver le cheminement pédagogique le plus adapté. Tout cela en gardant l'idée de stimuler certaines capacités. Voilà, ça c'est mon idéal mais en pratique, m'est avis que c'est beaucoup plus compliqué comme toutes les filières du supérieur ne sont même pas forcément capables d'indiquer leur prérequis, je ne vois pas très bien comment choisir ce qui est le plus pertinent.
    Ceci dit, pour la marotte de la géométrie synthétique, je suis plutôt réfractaire comme je sais pertinemment qu'il n'y en a pas dans l'enseignement supérieur, que je ne vois pas bien dans quel métier cela sert, et que le coté raisonnement peut très bien être obtenu autrement. Je soupçonne un attachement plus inspiré par la nostalgie que par des visées éducatives pour la société actuelle.
    Je n'ai pas trop de doute sur la non pertinence de ce choix et je n'ai pas trop de doute non plus sur la non pertinence des arguments du style "c'est joli" qui sont évidemment biaisés par les gouts personnels.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Mathurin
    Modifié (June 2023)
    je n'ai pas forcément la compétence pour argumenter sur la façon doit se faire l'enseignement de la géométrie qui reste essentiel y compris dans le supérieur. Quoique ancien, le rapport de la commission Kahane, rédigé par D Perrin, reste très pertinent et est à lire attentivement.
    Il met notamment l'accent sur l’importance de "penser géométriquement" :
    Penser géométriquement, c’est avoir une vision globale d’une question mathématique, la perception plus locale intervenant ensuite, notamment avec les calculs.
    Il rappelle l'importance de cette capacité, non seulement en maths, mais aussi en physique et chez les techniciens et ingénieurs.
    Il indique aussi les dangers de l'utilisation à outrance des logiciels. (où l'observation efface la nécessité de la preuve)
    Il ne s'agit pas de s'accrocher à la géométrie synthétique dans le supérieur (où une présentation à partir de l'algèbre linéaire est en effet préférable à une axiomatique "à la Hilbert", voire "à la Bachmann"), mais d'avoir fait suffisamment de géométrie synthétique pour "penser géométriquement".
  • Vassillia
    Modifié (June 2023)
    Merci pour le partage, je ne connaissais pas, je vais peut-être te surprendre mais je suis d'accord avec lui dans ce qu'il propose :
    - Penser géométriquement
    - Apprendre aux élèves à voir dans l’espace
    - Apprendre à raisonner
    - Éviter l’obsolescence
    - Faire la place aux nouvelles technologies
    - Lier la géométrie et les autres disciplines
    Comme quoi, quand on ne jure pas que par son Lebosse-Hemery ou par son Bourbaki, il y a moyen de tirer le meilleur de chaque époque et de se projeter dans ce qui est pertinent aujourd'hui.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Penser géométriquement...
    Je pense à la parabole.
    Pour un lycéen, une parabole, c'est une courbe $y=ax^2+bx+c$
    Ou c'est un truc rond pour capter des chaines de télé du Maghreb
    Ou pour les plus littéraires, c'est un récit 'allégorique'.

    Au fait pourquoi la parabole qui capte les chaines de télé porte-t-elle le même nom que la parabole des maths ? C'est une coïncidence ?
    Avoir fait l'exercice en cours, avoir maitrisé cet exercice en cours, c'est génial.
    Et la parabole, c'est aussi l'ensemble des points équidistants d'une droite (directrice) et d'un point (le foyer). C'est magique.
     
    Je me souviens d'un devoir de physique fait en prépa, sur l'arc-en-ciel, et sur l'arc-en-ciel secondaire. C'est magique aussi. Quand je vois un arc-en-ciel, je cherche systématiquement l'arc secondaire.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Un truc sympa à montrer, peut-être même au lycée, c'est la parabole comme une conique tangente à la droite de l'infini.
    On peut vraiment la voir comme une ellipse où une tangente a été envoyée à l'infini. L’ellipse devenue parabole pour l'occasion a donc perdu un point et plus on se rapproche de ce point, plus on s'éloigne vers l'infini.
    De la même manière on peut voir une hyperbole comme une ellipse dont une droite la coupant en 2 points a été envoyée à l'infini. C'est pas mal magique aussi de réussir à penser ainsi, j'ai mis un peu de temps à me faire une image mentale juste à partir de calculs mais en fait c'est diablement pratique.
    La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
  • Mathurin
    Modifié (June 2023)
    c'est parce qu'il s'agit d'un morceau de paraboloïde elliptique, cf wikipedia ici et .
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