Reportage : l'école est finie

J'ai vu ce reportage 'L'école est finie' de Julie Voisin ce matin, et je l'ai trouvé très intéressant. On y parle de 5 ou 6 instituteurs qui ont choisi de démissionner, parce qu'ils ne supportaient plus ce métier.

Evidemment, ça n'a aucune valeur sociologique. On parle de 5 instits qui démissionnent, et non des milliers d'instits qui ne démissionnent pas.

Mais ça reste intéressant.

Prochaine diffusion samedi sur Public-Sénat, mais j'imagine que le reportage est visible en replay.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin

Réponses

  • YvesM
    Modifié (June 2023)
    Bonjour
    Juste une réflexion. Dans le privé des grandes entreprises (pour être comparable à la fonction publique) des personnes qui ne supportent plus leur postes sont très souvent mutées dans un autre poste/ département sans devoir démissionner. 
    Ainsi, un prof qui ne souhaite plus faire face aux élèves, pourrait faire de l’administratif, du recrutement, de l’audit (inspection), gérer les sites internet, etc.
    Je trouve dommageable que des fonctionnaires n’aient d’autres choix que de quitter la fonction publique.
    La gestion des carrières des professeurs méritent mieux. 
  • Quelle gestion des carrières ?
  • PetitLutinMalicieux
    Modifié (June 2023)
    Bonjour
    Lourrran, tu pourrais nous diriger vers le site officiel avec le documentaire visible quand on veut, plutôt qu'un site subalterne qui demande l'acceptation de cookies pour fliquer nos informations personnelles. Cependant, merci pour l'info.
  • YvesM a dit :
    Ainsi, un prof qui ne souhaite plus faire face aux élèves, pourrait faire [...] inspection [...]
    C'est malheureusement bien cela qu'il se passe (tu as oublié l'INSPE) d'où le hic quand ils tentent de nous expliquer comment enseigner... Il y en a aussi un certain nombre qui vont au rectorat...
    Moins cyniquement, je te rejoins tout à fait sur la nécessité de proposer des portes de sortie, car même si elles ne sont pas utilisées elles apportent un oxygène souvent indispensable. Les stages de formation continue qui sont souvent d'une qualité... euh,.. ben justement sans qualité, pourraient être intelligemment remplacés au moins pour partie par des bilans de compétences ou des formations de reconversion.
    Mais comme l'a souligné @Math Coss, "Quelle gestion des carrières?". Il est difficile de réussir à concevoir, pour un extérieur, à quel point l'EN méprise ses fonctionnaires.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Soc a dit :
    Les stages de formation continue
    Pour paraphraser Math Coss : quels stages de formation continue ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Dom
    Dom
    Modifié (June 2023)
    À l’É.N. ce que l’on appelle « formation » dans « formation continue » c’est en fait de « l’information discontinue » : tu viens 3h, souvent 6h et c’est plié, tu viens de te « former ».
    Je ne sais pas dans quel autre corps de métiers ça se passe comme ça. 
    En cuisine ? Tu casses un œuf (pas plusieurs, un seul), hop, au revoir. 
    En maçonnerie ? Tu poses une brique (pas plusieurs, une seule), hop, au revoir. 
    En service du secrétariat ? Tu décroches le téléphone (pas plusieurs fois, une seule fois), hop, au revoir. 
    En athlétisme professionnel ? Tu cours 100 m (pas plusieurs fois, une seule fois), hop, au revoir. 
    Dans l’enseignement c’est comme ça. Mais en plus, tu travailles sans élève lorsque tu te « formes » dans ton académie. C’est chic je trouve. Tu réunis les profs, chacun se présente car c’est très important puis le « formateur » (oui, il utilise aussi ce terme là) présente son diaporama. Le mieux est le moment des travaux de groupes. Puis il arrive qu’il y ait une restitution en commun. La belle communion qui épanouit tout le monde. 
    Et après tu as de l’avancement (ou pas) car la case « formation » est cochée dans « très satisfaisant » ou « excellent ». 
  • La bonne nouvelle tout de même c'est que formateur, c'est comme inspecteur, c'est une sortie pour ceux qui ne veulent plus enseigner!
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • YvesM
    Modifié (June 2023)
    Bonjour
    Une autre idée : l’armée se charge de former les personnels qu’elle ne retient plus ou qui décide de partir dans le civil.
    L’éducation nationale devrait payer une vraie formation (avec diplôme) à tout fonctionnaire qui a dix ans d’enseignement et qui décide de quitter la fonction publique.
    Donc maintient du salaire pendant la formation (12 à 18 mois) et prise en charge de la formation elle-même à la condition que le diplôme/ l’admission soit obtenu.
    Que ce soit CAP de pâtisserie ou pilote d’avion… ou passer tout concours administratif.
    Quand on souhaite le bien être psychologique des individus et l’efficacité économique d’une société, on s’en donne les moyens. 
  • En fait, comme très souvent, en 'solutionnant' un problème, (en protégeant les plus fragiles), on crée un problème encore plus grand. 

    On propose une porte de sortie 'honorable' aux profs qui ne veulent plus ou ne peuvent plus enseigner. On leur propose un poste au rectorat, inspecteur ou formateur ou quelque chose du genre.
    Mais en vrai, ces profs qui sont en situation d'échec deviennent de mauvais formateurs / inspecteurs (je ne leur jette pas la pierre, je fais un état des lieux).
    Et du coup les profs qui sont restés profs n'obtiennent aucun support valable de l'administration. On avait un problème avec 10% des profs à un instant $t$, on a mis en place un outil qui génère un problème avec 40% des profs quelques années plus tard.

    Question : a-t-on des statistiques ? Parmi les fonctionnaires de l'administration centrale (rectorat ...), quel pourcentage sont des anciens profs, ou d'autres statistiques du genre ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
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