Polytechniciens dans vos classes de lycées
Bonjour
Des élèves de l’X peuvent venir rencontrer les jeunes en classes de 2de, 1ère, terminales
Des élèves de l’X peuvent venir rencontrer les jeunes en classes de 2de, 1ère, terminales
ils peuvent découvrir ce qu’est l’X, et comment y accéder
https://www.polytechnique.edu/ecole/diversite-reussite/nos-actions/operation-monge
https://www.polytechnique.edu/ecole/diversite-reussite/nos-actions/operation-monge
Réponses
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Si on leur demande de venir au lycée professionnel Raymond Tarcy de Saint-Laurent du Maroni, ils viennent?
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Joaopa: si tu paies le billet d'avion en première classe aller-retour et une semaine d'hôtel quatre étoiles, seulement.
PS.
Il y a des études pour devenir comédien, un peu spécial? -
Ils y vont à roulettes ?
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Comment y accéder : en suivant un cursus en sciences parallèle à celui de l'éducation nationale. ^^
De rien -
Moi j'ai eu mieux en TC : un jeune normalien toute l'année comme prof de maths. Le malheur c'est qu'il est rapidement devenu maître taupin.
"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert -
Wàng a dit :Comment y accéder : en suivant un cursus en sciences parallèle à celui de l'éducation nationale. ^^---> I believe in Chuu-supremacy : https://www.youtube.com/watch?v=BVVfMFS3mgc <---
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Attention aux expressions qui évoquent un souhait social mais qui désignent une réalité qui va contre. Par exemple l'insupportable emploi du mot "accès" dans ces sujets.Le but de l'éducation est l'accès au savoir et non pas l'accès aux études.La première raison devant toutes les autres de l'inaccessibilité de certains savoirs à certaines personnes est leur incapacité (indépendamment du fait que ce soit leur faute).Prenons l'exemple qui compte pour le présent forum: les mathématiques.Ce qu'est l'accès aux savoirs en maths:Formater le cerveau de l'élève pour lui donner la capacité réelle d'assimiler des contenus mathématiques qui ont des dizaines de fois la complexité et la quantité d'information de ceux dispensés à l'école. Après la vingtaine ce formatage n'est plus possible.C'est la nature dans toute sa cruauté qui a imposé cette barrière biologique au cerveau humain et non pas des politiques incompétentes ou mal intentionnées. Elle ne changera jamais et le système éducatif se doit d'en tenir compte pour offrir le meilleur au plus grand nombre au lieu de se faire passer pour généreux en l'ignorant délibérément et engendrer d'autres problèmes.Je suis capable de comprendre les maths au delà du lycée non pas parce qu'on m'en a donné le droit mais parce que j'ai appris avant la fin de l'adolescence à calculer de manière fluide en manipulant des symboles, de synthétiser et déplier des définitions, de mobiliser mentalement les objets sous-jacents en une fraction de seconde (à la vitesse de la conversation). Tout ceci a été possible en suivant une scolarité avant les années 2000, dans un lycée d'une petite ville de Province.Ce qu'est l'accès aux études en maths:Supprimer les contenus formels formatifs pour y substituer de la vulgarisation (ex: chaînes de Markov au lycée devant des gens à qui on n'a plus enseigné à réduire correctement des fractions sous prétexte de transmettre "des idées"). Donner le droit administratif à une personne de s'inscrire dans des cursus le plus longtemps possible, quitte à éliminer les paliers sous forme d'examens qui conditionnaient autrefois le droit d'aller dans telle classe ou filière en prétendant que la simple fréquentation de gens très compétents dans une matière par une personne non formée suffit par simple imprégnation intuitive à combler le retard de cette dernière.En fait l'accès aux études c'est juste le droit décerné à un prolo d'aller au bar avec un normalien (avec en prime la destruction de l'échafaudage qui permet au premier d'apprécier réellement ce qui fait le plaisir et l'épanouissement professionnel du second), comme s'ils avaient besoin de ça pour se rencontrer.La proportion d'élèves d'origine populaire à l'X a diminué 2 fois plus (3 fois plus pour l'ENS) que sa proportion dans la population totale des 20-24 ans depuis les années 50. Il y a des milliers de surdoués qui ont eu la malchance de naître en ZEP ou dans les campagnes déclassées et qui ne connaîtront jamais les matières universitaires à cause de ces dérives (on leur décernera le droit pour une dizaine d'entre eux d'aller à l'X via un examen dédié d'additions à un chiffre et pour eux exit la pratique consciente et maîtrisée de la théorie des faisceaux, les algèbres de Lie ou autre).Maintenant je cherche un papier sur le web avec le nom de l'auteur et je tombe sur son fils ou vice-versa !!! Il n'y a plus que des bourgeois blancs de gauche endogames en recherche, vous croyez que ça me fait plaisir.Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
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Totalement d'accord avec Foys.
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Bonjour, soyons positif pour une fois (rien à voir avec le forumeur du même pseudo).Cette démarche est très bien, elle permettra peut-être à certains élèves d'avoir des ambitions de prépas pour suivre ce parcours.Et en prépa on n'a pas encore 20 ans, il y a moyen de progresser rapidement pour peu qu'on soit plutôt doué pour une matière. Le choc sera brutal au vu de la différence avec ceux ayant suivi un parcours parallèle, certes, mais ça se tente pour ceux qui le souhaiteraient.A quoi ça sert de se plaindre tout le temps ? Vous croyez que cela va changer quelque chose ? Si vous avez vraiment besoin de vous plaindre pour vous sentir mieux, je trouve cela triste mais surtout pour vous. Informer les lecteurs de ce problème, c'est louable mais boucler sans fin sur le même sujet, c'est non seulement inutile mais contre productif à mon avis. Si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, n'oubliez pas le salon-culture-jeux-mathematiquesAutant valoriser des démarches qui ne font de mal à personne et qui peuvent même faire du bien à certains ou certaines.La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)
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Un ancien élève, actuellement polytechnicien, est venu nous faire cette présentation il y a quelques semaines. Très intéressant ! (et il a suivi un cursus normal dans un petit lycée de campagne, peut-être avec des profs qui l'écoutaient...)
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Bonjour,
Entièrement d'accord avec Foys.
Cordialement,
Rescassol
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Quand j'étais en première, on a eu le droit à cette présentation, ça suit un peu ce qu'à dit Vassillia, je ne connaissais pas Polytechnique et la majorité de mon lycée non plus, une minorité connaissait mais d'assez loin pareil pour les classes prépa, donc ça a le mérite au moins d'informer (parce que pour vouloir aller à Polytechnique il faut déjà connaître son existence ). Après ça ne fait pas des miracles.
Je ne sais pas si après 20 ans c'est foutu comme à dit Foys mais je peux affirmer que plus on s'y prend tard plus la charge de travail devient colossale si on veut rattraper le niveau. -
@Foys : Tu dis
"Je suis capable de comprendre les maths au delà du lycée non pas parce qu'on m'en a donné le droit mais parce que j'ai appris avant la fin de l'adolescence à calculer de manière fluide en manipulant des symboles, de synthétiser et déplier des définitions, de mobiliser mentalement les objets sous-jacents en une fraction de seconde (à la vitesse de la conversation). Tout ceci a été possible en suivant une scolarité avant les années 2000, dans un lycée d'une petite ville de Province."
alors que la raison principale pour laquelle tu as pu faire tout ça est (comme tu le mentionnes plus haut) certaines prédispositions intellectuelles. Même avec un enseignement de qualité, dénué de toute compromission, les adolescents capables de déplier des définitions et mobiliser des objets abstraits à la vitesse de la conversation sont plutôt rares.
Heureusement, on ne leur demande pas d'atteindre une telle vitesse (et on ne leur a jamais demandé, même au 20ème siècle) pour devenir des utilisateurs de mathématiques basiques. -
Faites attention à la titraille de l’affiche.Si vous écrivez « Venez discuter avec des anciens de l’X », vous aurez dans le public des élèves qui ne comprendront pas pourquoi les gens qui causent ne sont pas ceux qu’ils voient dans leur taylayphone.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
C'est immoral de vouloir lancer des jeunes dans l'X.
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@Cyrano a dit :
alors que la raison principale pour laquelle tu as pu faire tout ça est (comme tu le mentionnes plus haut) certaines prédispositions intellectuelles. Même avec un enseignement de qualité, dénué de toute compromission, les adolescents capables de déplier des définitions et mobiliser des objets abstraits à la vitesse de la conversation sont plutôt rares.
Heureusement, on ne leur demande pas d'atteindre une telle vitesse (et on ne leur a jamais demandé, même au 20ème siècle) pour devenir des utilisateurs de mathématiques basiques.Ici c'est pareil, mais en maths il y a peu de concepts mais une énorme barrière de langage. Les étudiants sont largués parce qu'il leur manque un simple mot (c'est comme quand vous allez en conférence: l'intervenant se met à parler très vite de $[X,Y]$ et là, alors que vous n'avez plus fait de géométie différentielle depuis une autre ère vous rappelez péniblement que $X$ et $Y$ ont des flots $\Phi,\Psi$ et qu'on prend $s,t$ petits et qu'on regarde $\Phi (t,\Psi (s,x)) - \Psi(t, \Phi(s,x)) $ et puis et puis...non, en fait vous ne savez plus, vous sortez de votre rêverie et découvrez que l'orateur a parlé de 4 ou 5 autres notions techniques entre temps et hop la conférence est perdue définitivement pour vous. Vous êtes largué. Mais vous êtes un mathématicien donc vous savez ce qu'est ce genre de situation, vous faites votre boulot chez vous plus tard). C'est pour ça que j'ai ce genre d'exigence: les étudiants doivent avant tout toujours savoir de quoi le professeur parle. Ils n'ont pas 200 concepts de recherche imbittables devant eux, en tout cas pas à leur âge mais un petit tronc commun (dont la maîtrise me semble indispensable pour aller plus loin). Mais je suis convaincu que leurs difficutés sont de même nature. A leur âge j'ai eu la chance de pouvoir échapper à ça. Y a-t-il une part de traits personnels peut-être mais il y avait aussi un enseignement d'initiation correct et exigeant et on voit que le lot des étudiants a beaucoup perdu pour ce qui est de ce tronc commun depuis cette époque.Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
Je suis largement d'accord avec Foys mais je m'interroge sur la barrière biologique post-20 ans qui rendrait un formatage impossible.
C'est certes plus compliqué pour des tas de raisons (plasticité du cerveau, emploi du temps, boulot, famille) mais pas impossible : on peut apprendre des langues à tout âge comme le montre Steve Kauffman et ça se pose là en formatage.
Après oui la façon dont l'école gâche la jeunesse, c'est pas seulement un immense gaspillage d'argent du contribuable, c'est criminel envers ces enfants. La perte de temps en soi n'est jamais rattrapable. -
Les petits bourgeois de polytechnique cherchent à se légitimer aux yeux d'une partie de la population? Leur capital symbolique n'est plus suffisant à cette fin? la méritocratie serait-elle aussi en crise?
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bonsoir,
Ah ! FdP est là, on peut fermer.
Ceci dit, montrer le monde du X aux jeunes, est-ce bien raisonnable ?
Cordialement,
Rescassol
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Je pense que les X sont pour la plupart de gros branleurs hypocrites qui se fichent complètement des élèves d'un lycée quelconque mais c'est leur direction qui impose ça donc ils n'ont pas trop le choix.
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@Wàng Mettons entre 20 et 30 ans.La biographie de Steve Kauffman indique quand même que ses parents étaient bilingues (tchèque et allemand) et que sa famille a déménagé au Canada quand il avait 6 ans puis qu'à 17 ans il a rejoint l'Europe et est resté un an en France. Disons qu'il n'a pas débuté l'apprentissage des langues après 20 ans.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
Fin de partie a dit :Les petits bourgeois de polytechnique cherchent à se légitimer aux yeux d'une partie de la population? Leur capital symbolique n'est plus suffisant à cette fin? la méritocratie serait-elle aussi en crise?
Ils font un peu de pub pour leur école (et font plaisir à leur ancien prof pour ceux qui retournent visiter leur lycée). C'est cool mais ça n'est pas la pilule magique qui résoudra les problèmes de l'éducation qui sont évoqués habituellement dans un tel contexte (la disparition de l'ascenseur social).
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
Oui, c'est un peu pareil dans toutes les grosses boîtes (qui n'ont plus rien de capitalistes), il faut faire du signalement de vertu et montrer qu'on est bien dans l'air du temps.
Les écoles d'ingé aujourd'hui font des cours sur le genre, le réchauffement climatique, les discriminations. La boîte de ma femme préfère s'afficher à donner de l'argent à des politiques et technocrates qui pantouflent (et croyez bien que ça leur sera bien rendu) pour l'"écologie" plutôt que d'investir dans ce qu'elle sait faire.
Aux master meef et capès de maths ... euh non rien oubliez -
Tiens @Foys, est-ce que tu situes le commencement du problème de formation des maîtres à la réforme des maths modernes, à la loi Haby, à la contre-réforme ou à la loi Jospin ?
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@gai requin c'est difficile de dire quand débute ce problème qui est essentiellement une érosion lente et continue (car comme j'aime bien dire en radotant: les profs ne sont pas cueillis sur les arbres mais pris dans la société civile et leur véritable première formation se déroule à l'école de la république). Je pense que dès la réforme Berthoin allongeant la scolarité obligatoire (la réforme Haby en est sur le long terme une conséquence) le système éducatif s'est imposé des contraintes qui entravent sa mission naturelle d'enseignement.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
@Foys c'est vrai que Kauffman a bénéficié de certaines conditions, mais il faut aussi préciser qu'il a perdu sa langue maternelle (le suédois, il n'était pas exposé au tchèque et à l'allemand) après 5 ans pour langue-laid, et qu'il a échoué dans son apprentissage scolaire du français, donc il a vécu de façon essentiellement monolingue jusqu'à l'âge de 17 ans.
Près de la moitié des langues qu'il a apprises c'est après l'âge de 60 ans.
Du reste ce n'est pas le seul exemple de polyglotte ayant démarré à l'âge adulte.
Le problème de cela tout comme pour les mathématiques, c'est aussi une énorme barrière psychologique, un adulte est "confit" dans des habitudes et du confort, ça rend la chose très compliquée pour 99% des gens, mais le cerveau, en soi, en est capable, en théorie, de s'y mettre après 20 ans et de se câbler pour quelque chose de entièrement nouveau. ( perso : je parle une langue non indo-européenne tonale apprise après 30 ans, et vous seriez incapable de m'identifier comme européen juste avec le son sans l'image) -
Présentation de opération Monge 2022
https://www.polytechnique.edu/actualites/lancement-de-loperation-monge-x2022
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On peut faire des maths jusqu’à très tard comme le montre l’exemple de Jean-Pierre Serre. En revanche, (comme lui-même l’a expliqué), après un « certain âge », on n’arrive plus à suivre l’actualité de sa propre discipline, on se sent dépassé par les nouveaux concepts.
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@biguine_equation si vous avez un lien où il parle de ça ça m'intéresse.
Aristote disait aussi que dans les mathématiques les jeunes étaient beaucoup plus efficaces que les vieux. L'intuition et la capacité à créer des images mentales sont importantes. Alors que la métaphysique était plutôt pour lui l'apanage des vieux et des hommes mûrs car elle capitalise sur une expérience cristallisée, et une purification progressive des images (purification qui est le propre de l'intelligence "séparée"). -
Wang: je n’ai pas le lien malheureusement. Je crois que c’était une interview à l’Université de Princeton.
édit: mais cela dit, ne plus pouvoir suivre des séminaires de recherche, ce n’est pas très cher payé si l’on peut continuer à faire des maths à des âges canoniques. -
Spoiler : On se sent toujours dépassé par les nouveaux concepts quel que soit l'age du moins au premier abord.Ensuite on peut décider d'intégrer ce concept ce qui demande un effort d’apprentissage, c'est plus facile quand on est jeune mais je ne pense pas que ce soit impossible avec l'age à la condition de garder une curiosité.
En revanche l'envie peut diminuer car après tout, on a toujours fait sans et puis on est tellement plus à l'aise avec les concepts que l'on a pratiqués pendant des années voire des décennies.Il est beaucoup plus facile d'accepter de nouveaux concepts quand on a peu d’expérience que lorsqu'on a beaucoup d’expérience, question de résistance au changement. Difficile de se dire que peut-être notre domaine d'expertise est dépassé et peut être remplacé par beaucoup plus efficace ou plus général.Bref, ce n'est pas parce que vous n’êtes plus de prime jeunesse que vous êtes condamnés à ne plus rien apprendre, cela reste votre choix.La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
Les maths ne sont pas qu'une accumulation de concepts. Elles contiennent aussi la maîtrise d'une symbolique. Vous avez déjà vu des gens démarrer les échecs après 20 ans et obtenir des titres? Ou démarrer le piano ou le violon à cet âge et finir concertiste reconnu plus tard?De plus et contrairement aux autres disciplines les concepts sont très fortement dépendants les uns des autres (alors que vous pouvez être très calé en guerre de sécession et ne rien comprendre à la carrière de Napoléon III). Un concept mathématique est un gros arbre (informatique) dont les feuilles sont d'autres concepts de même nature (c'est-à-dire d'autres arbres ou des feuilles).Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
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Merci @Foys pour ta réponse sur la formation des profs de maths mais tu bottes en touche
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gai requin
Mais qu'est-ce que je peux faire ? Le public des inspés a juste changé à mesure que l'enseignement s'est effondré et les formateurs doivent faire des quantités de remédiation disciplinaire qui n'existaient pas avant (des cours de maths pour personnes déjà recrutées comme profs de maths). Les problèmes de formation des profs et de formation des élèves sont liés.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
Je sais bien Foys mais la symbolique, c'est la langue, elle est évidemment indispensable pour échanger avec d'autres et peut aider à penser.
Mais derrière, dans la petite tête de l'individu, il faut une image mentale des objets manipulés, c'est ça qui lui fera penser à prendre tel ou tel chemin sur l'arbre pour partir de l'hypothèse et arriver à la conclusion voulue.
Sinon, on se contente de parcourir des chemins plus ou moins au hasard. Un nouveau concept consiste alors à rajouter un chemin dans l'arbre ou à faire des raccourcis entre les chemins existants.
C'est pour cela que contrairement à toi, je ne pense pas que le formalisme soit LA solution miracle, c'est bien joli de maitriser la grammaire et l'orthographe mais ce n'est pas suffisant pour faire une phrase sensée.
C'est aussi et surtout par le vécu individuel devant chaque exercice que l'on se construit une image mentale qui va nous resservir plus tard, comme c'est par des conversations que l'on se forge le sens des mots.
La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley) -
@Vassillia Je n'exclus pas les images mentales mais les politiques éducatives que je dénonce opposent images mentales et symboles/formalisme/grammaire et exigent (dans l'idée que les premiers types de contenus et les seconds seraient mutuellement exclusifs dans un enseignement) que seules des images mentales soient proposées.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
Le fait que les concepts dépendent les uns des autres est en réalité universel, et pas propre aux maths. Cf. sur le sujet des concepts, l'introduction à l'épistémologie objectiviste de Ayn Rand, les Catégories d'Aristote ou l'Isaguogué de Porphyre (texte de logique néo-platonicien très intéressant qui a lancé la querelle des universaux) !
Par contre il est vrai que l'âge impose des limites : dans une langue on ne peut plus être natif, en sport le physique décline, en couture ou en violon les réflexes et la précision des doigts s'ameniusent, l'âge fait aimer un certain confort intellectuel et implique des limites de temps, etc. Ces limites sont cela dit réelles mais surmontables en un certain sens. On sait très bien qu'un cerveau non "entraîné" va décliner. On sait aussi ce qui cause les maladies inflammatoires du cerveau et la dégéneresence (les glucides) et comment contrer cela (la cétose). Dans les langues ce que l'on perd en plasticité du cerveau et en capacité à entendre correctement les sons, on le rattrape en partie avec son expérience et la richesse de son vocabulaire. -
@gai requin: tu es à mille lieux du pourquoi du comment selon moi.À la fin des années 60 commençaient à se dessiner ce que serait l'organisation du travail, des collectifs de travail éclatés ce qui produirait une demande en personnel d'encadrement. Apparemment la petite bourgeoisie ne pouvait pas fournir à elle seule ce personnel ce qui a mis en branle, dans une certaine mesure, ce que d'aucuns appellent l'"ascenseur social". Aujourd'hui, la petite bourgeoisie suffit à cette tâche*, pas besoin d'aller chercher de la fille ou du fils de prolo pour les promouvoir dans des tâches d'encadrement.
Les mécanismes de régulation inhérents à l'école suffisent à former le personnel nécessaire à l'encadrement (c''est-à-dire des gens essentiellement issus de la petite bourgeoisie), on peut laisser l'école en roue libre, pas besoin de se fouler.*: et les moyens technologiques qui n'existaient pas en 1970 aident sans doute à toutes ces tâches. -
@Fin de partie : Merci pour ta jolie théorie de la grande conspiration mais n’oublions pas que, concrètement, tu prônes le bac d’assiduité de Blanquer et donc l’immobilisme social.
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@gai requin : Pas de complot, c'est le fonctionnement normal de cette société; l'intérêt des classes dirigeantes donne le la au fonctionnement de la société. Cela sert à quoi de mettre en concurrence sauvage les fils de prolo pour obtenir des postes de travail qui sont naturellement conçus pour être occupés par des petits bourgeois et ces derniers sont en nombre suffisant pour les occuper tous?Il faut voir l'aspect économique, à terme il y a des économies à réaliser sur l'école.
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Wàng a dit :Le fait que les concepts dépendent les uns des autres est en réalité universel, et pas propre aux maths.
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$. -
Vous dites tous la même chose, à très peu de choses près.
Vassilia : c'est plus facile quand on est jeune
Wàng : On sait très bien qu'un cerveau non "entraîné" va décliner
Foys : Vous avez déjà vu des gens démarrer les échecs après 20 ans et obtenir des titres?
Le cerveau est ultra-performant chez le petit enfant, et décline plus ou moins vite. Il décline d'autant plus vite si on ne le sollicite pas à 1000%.
Malheureusement, l'EN est la seule à ne pas savoir ça. On n'arrive pas à enseigner tels et tels concepts à 60% des enfants avant l'âge de 14 ans (Thalès, Pythagore, la règle de 3), tant pis, on va tenter d'arriver à ce même objectif, mais avant l'âge de 18 ans. Grossière erreur. Si on ralentit le rythme d'apprentissage, on diminue le taux de réussite, au lieu de l'augmenter.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara. -
Elle le sait. La chose la plus perverse c'est quand la connaissance est noyée au milieu d'une tonne de merde. L'intelligence devient alors incapable de discerner son bien : c'est le but.
Regardez internet et les Gafam, surtout depuis 3 ans, la connaissance et certains sites sont largement invisibilisée dans les algorithmes, des tas de chaînes youtube sautent, Amazon se remplit de faux livres.
A quoi rime un emploi du temps en STMG pour des ados en échec scolaire avec 12 matières ? Et dans ces matières par ex. en maths on va toucher un peu à tout et à rien. Qui a eu l'idée géniale d'introduire à 5 langages visant plus ou moins à de la prétendue programmation noyés dans le "cours" de maths (python, tableur, calculette, géogébra, scratch) quasi en simultané ? Tout ce qui relève d'un truc basiquement utilitaire, un enfant (surtout bien formé par ailleurs) l'apprend sur le tas ! Pas besoin de l'école pour ça. Pourquoi prétendre "éduquer" à la place des parents (au genre, au climatisme, aux discriminations) quand on n'est plus capable d'"instruire" ? -
lourrran a dit :On n'arrive pas à enseigner tels et tels concepts à 60% des enfants avant l'âge de 14 ans (Thalès, Pythagore, la règle de 3), tant pis, on va tenter d'arriver à ce même objectif, mais avant l'âge de 18 ans. Grossière erreur.’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
Mikhaïl Jvanetski. -
biely a dit :Il n’y a rien de de plus désespérant d’entendre un jeune dire ’’je ne suis pas matheux je n’arriverai jamais à résoudre une équation du premier degré’’ alors que dans 99% des cas ce n’est pas impossible à faire.
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Formulaire pour contacter opération Monge
https://www.polytechnique.edu/formulaire-diversite-et-reussite?contactez=sujet&concernant_un_sujet=monge
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Le 'ça sert à quoi', c'est une question qui devient un problème quand le gamin a un certain âge.On a choisi depuis une quarantaine d'années de ralentir le rythme d'apprentissage. Quand le gamin est sage comme une image et ne se pose pas ces questions, on pourrait lui apprendre des tas de choses, mais on a choisi de ne pas le faire. Et quand le gamin est plus âgé, et qu'il commence à avoir ce style de réponse, c'est là qu'on choisit de lui apprendre des notions mathématiques.Et après, on s'étonne que ça ne marche pas.Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
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