Compacité et Borel-Lebesgue dans un espace métrique
Bonjour, ce document démontre l'équivalence, dans un espace métrique, entre la propriété de Borel-Lebesgue, que j'appelle $P3$ et celle de Bolzano-Weierstrass (caractérisant les compacts), que j'appelle $P1$ : https://www.normalesup.org/~baglio/maths/Borel-Lebesgue.pdf
Il me semble que ces propriétés sont aussi équivalentes à celle décrite dans le lemme 3, que j'appelle la propriété des fermés $P2$, à savoir : si $(F_n)_{n \in \N }$ est une suite décroissante de fermés non vides de $E$, alors $\cap_{n \in \N } F_n \ne \emptyset$.
En effet, la démonstration du théorème 1. point 1 (qui montre $P3 \Rightarrow P1$), n'utilise pour un espace qui vérifie Borel-Lebesgue, que la propriété $P2$, donc on aurait $P2 \Rightarrow P1$, le point 2. montre $P1 \Rightarrow P3$, et le lemme 3 montre $P3 \Rightarrow P2$.
Me trompèé-je quelque part ?
Ceci m'intéresse, parce que je trouve que la propriété des fermés permet de rendre plus compréhensible l'équivalence (toujours dans les espaces métriques) entre la propriété de Bolzano-Weierstrass et celle de Borel-Lebesgue.
Merci d'avance.
Réponses
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Julia Paule a dit :Me trompè-je quelque part ?
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Julia Paule a dit :Me trompè-je quelque part ?
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Merci. @Math Coss, alors cela ne s'écrit pas comme cela se prononce.@raoul.S pourquoi des suites de fermés empêchent l'équivalence dans les espaces topologiques généraux ?En fait, j'ai du mal à comprendre l'équivalence entre $P1$ et $P3$, et même d'où sort $P3$ (Borel-Lebesgue) seulement.$P2$ me permet de mieux comprendre, car je comprends bien l'équivalence entre $P1$ et $P2$, et on a aussi l'envers de $P2$ avec les ouverts, disons $P4$ (qui lui est équivalente) : si $(O_n)$ est une suite croissante d'ouverts de $E$ distincts de $E$, alors $\cup_n O_n \ne E$.De $P4$ on a alors l'équivalence avec $P3$ (Borel-Lebesgue), les 2 propriétés signifiant que $E$ ne peut être atteint avec des ouverts qu'avec un recouvrement fini.Avec $P1$, je comprends bien les espaces non compacts : il y a un manque de matière (par exemple $[0,2] \cap \Q$ et une suite d'intervalles décroissants de longueur tendant vers $0$ encadrant $\sqrt 2$, leur intersection est vide).Avec $P3$, j'arrive aussi à comprendre les espaces non compacts, par exemple $]0,1[$ qui est recouvert par les intervalles $]1/n, 1-1/n[$ sans qu'un nombre fini soit suffisant, ou $\R$ avec les intervalles $]-n, n [$, ça marche, mais pour des situations bien différentes.Bref, ce qui m'étonne, ce sont toutes ces situations différentes qui peuvent être regroupées sous une même définition (compact ou non compact).Alors, comment le comprenez-vous ?
Historiquement, savez-vous comment sont advenues ces 2 propriétés (B-L et B-W) dans un espace métrique, et leur équivalence ?
(il faut peut-être que je voie un cours sérieux de topologie générale, je n'ai vu jusqu'à présent que des cours plutôt incomplets).
Merci de m'avoir lue. -
Julia-Paule, il y a souvent confusion avec l'imparfait ("me trompais-je"), mais, là où on fait bien la différence entre é et è (ai), on prononce correctement le présent "me trompé-je" avec un é placé pour éviter le "pje" ou "pe je".
Cordialement. -
Bonjour,
"pourquoi des suites de fermés empêchent l'équivalence dans les espaces topologiques généraux ?"
C'est simplement qu'une suite de fermés, c'est moins général qu'une famille de fermés. -
Julia Paule a dit :@raoul.S pourquoi des suites de fermés empêchent l'équivalence dans les espaces topologiques généraux ?
Si ça ne marche pas dans l'espace $\omega_1=[0,\omega_1[$ c'est parce que ce dernier vérifie la propriété "étonnante" suivante : toute suite $(\alpha_n)$ de $\omega_1$ est majorée (remarque la différence avec l'intervalle $[0,1[$, ici la suite $(1-1/n)$ n'est pas majorée...)
Remarque : la bonne propriété qui ressemble à P2 avec les fermés est la suivante : toute famille $(F_i)_I$ de fermés non-vides, stable par intersections finies, a une intersection non vide.Julia Paule a dit :En fait, j'ai du mal à comprendre l'équivalence entre $P1$ et $P3$, et même d'où sort $P3$ (Borel-Lebesgue) seulement. -
Merci à vous. @raoul.S je n'ai plus en tête les ordinaux et je suis en déplacement. Qu'entends-tu par stable par intersection finie, toute intersection finie est non vide ? (j'arrive à montrer l'équivalence dans ce cas)
Sinon les espaces topologiques ne sont pas au programme de MP, c'est pourquoi le papier se limite aux espaces métriques. En effet la démonstration P2=> P1 utilise les boules ouvertes, elle doit faillir pour les espaces topologiques. (car dans ces espaces on a P2=>P3, mais pas la réciproque, et P3=>P1 n'utilise pas la distance).
Bref, je verrai tout ça en rentrant chez moi. -
Julia Paule a dit :Qu'entends-tu par stable par intersection finie, toute intersection finie est non vide ? (j'arrive à montrer l'équivalence dans ce cas)
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