Séances d'exercices

Bonsoir,
cette année, avec mes deux classes de seconde, j'ai été ferme en début d'année et mes deux classes plutôt sympas, respectueuses et motivées, ont été sages comme des images les 4 premières semaines.
Mais maintenant me connaissant (je les ai 6 heures par semaine) et se connaissant ils se relâchent.
Ils sont calmes en début d'heure durant les séances d'exos et quand on copie le cours.
Mais pendant les séances d'exercices, ils ont tendance à bavarder (de maths, mais pas que). Ils ne savent pas chuchoter. Et donc, je leur dit "chut" plusieurs fois.
Je pense que ces séances ne sont pas assez cadrées. Cela m'a toujours posé problème.

J'ai une des classes, en fin de journée (et de semaine). Et lundi, ils ont eu 6 heures de cours donc 2 heures de devoirs avant mon cours.
Les élèves avancent à des rythmes différents également.
Comment faire ces séances d'exercices ?
Je ne suis pas à l'aise avec les travaux de groupe qui ne se prêtent pas à des séances d'exercices d'application de cours.

Merci.

Réponses

  • Bonsoir chanig,

    Je dis "chut" aussi parfois, je ne peux pas m'en empêcher. Des séances d'exercices en fin de journée ben je crois c'est difficile pour tout le monde non ? Alors quoi faire ? Ben c'est compliqué ! Et je ne sais pas vraiment quoi te dire. Ce qui ne m'empêche pas te de répondre.

    Tes classes te connaissent dis-tu, ben non comment ça ? Tu pars ailleurs, changes de braquet, de rythme, et leurs repères sont perdus. Faut pas grand chose. Et nous ne sommes pas là pour nous laisser enfermer.

    En ce moment avec une classe de 3ème impossible, je fais en dernière heure des exercices quasi chronométrés, puis je casse le rythme avec du cours à la fin, mais pas systématiquement, un cours construit avec eux pour pas couper. Je finis de façon magistrale ;-)

    Des exercices d'application directes du cours ben pourquoi pas ? Comptes-tu faire un problème ouvert à 16h30 ? Je sais pertinemment que la quasi totalité de mes élèves ont besoin de procédures à suivre et je ne me gêne pas pour leur en donner. Et ce n'est pas suffisant d'ailleurs. Ce qui ne veux pas dire non plus qu'il faut s'acharner, mais plutôt leur faire voir plusieurs facettes. Bon courage.
  • Le "chut" collectif même si on le fait tous, n'a pas d'efficacité. Ça se dilue dans le bruit fond, si ce chut est pour tout le monde, dans la tête de l'élève, il est un peu pour personne et surtout pas pour lui.
    Si les bavardages te dérangent, il faut reprendre individuellement et fermement, le premier élève qui l'ouvre. Cet après-midi en terminale, j'ai un élève (sympa et plutôt bon élève) qui en début d'heure parlait à haute voix à son camarade. Ce n'est pas la panacée, mais là je stoppe tout, ce n'est surtout pas à moi de monter le ton pour me faire entendre. Donc, je stoppe, j'avance d'un où deux pas dans la direction de l'élève, j'interpelle l'élève, je le fixe avec ma tête de pas content : "Machin, tu me déranges, tu m'empêches de faire cours". En insistant lourdement, sur le tu. Le fautif est identifié, il est immédiatement rappelé à l'ordre, pour un enfant correctement éduqué, au lycée en général ça suffit.

    Après un groupe, ce n'est pas simple. Ce qui marche là avec un élève peut ne pas fonctionner avec autre. C'est un avis, une expérience, ça ne se veut surtout pas donneur de leçons.
    Bon courage.
    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • Ces deux dernières semaines avant La Toussaint sont presque décisives.
    Les repères et cadres doivent être donnés.

    Cependant on sait que rester assis sur une chaise toute la journée en 2021 c’est compliqué.
    Le considérer est pertinent avec bien entendu la petite voix qui dit « et alors ? qu’ils prennent sur eux ! ».

    Je ne sais pas ce que tu fais en ce moment.
    Si tu peux vidéoprojeter des choses, tu peux en profiter pour lancer des diapos « activité mentale ». L’idéal est un pdf et avec le « Acrobat reader » classique, on peut choisir le temps de chaque diapo. Ou alors c’est toi qui change à ta convenance.

    L’idée est qu’ils répondent à des questions (je n’aime pas l’appellation « question flash » même si ça porte assez bien son nom) sur le cahier ou sur un « bulletin réponse »***.
    J’en profite pour rappeler que le changement de support (***) permet aux élèves « de s’y remettre ». Ça donne l’impression de « changer » pendant l’heure ou un truc psychologique du même genre.

    Peux-tu nous dire ce que tu as vu depuis le début ? Histoire de trouver des idées qui, SURTOUT, ne te donne pas un travail trop chronophage.
    Une fois les types de questions trouvées, il faut s’arranger pour les générer aléatoirement afin d’avoir bossé pour toute l’année.
    Ça peut revoir des choses des années précédentes, demander un ou deux calculs assez court (une médiane en statistique, une fréquence/probabilité, une priorité, un calcul d’angles…), demander une relation de géométrie (Pythagore, trigonométrie, Thalès, …), une question sur les ensembles (quel est l’intersection de deux intervalles, dans quels ensembles est un nombre comme $\sqrt{4}$, etc.).

    Dans ces heures de l’après-midi, tout est bon à prendre.

    La séance « idéale » (c’est personnel !) serait : exercices du moment, cours « court », puis activité mentale.
    S’ils sont sympas ils vont jouer le jeu et tu vas même observer avec des classes difficiles que tout le monde joue le jeu. Comme un travail « de la classe ». Tout le monde se redresse, regarde l’écran et écrit le truc à trouver. Même celui qui se cachait dans le fond pour ne rien foutre. C’est l’effet « changement de supports » (de l’énoncé et de l’endroit où l’on écrit).
    Évidemment il faut exiger un zéro bruit pour que tout le monde puisse se concentrer.
    J’ai déjà vu des profs évaluer au bout d’un moment un exercice de ce type. Ça récupère quelques élèves discrets. Il faut, là encore dans l’idéal, que la dernière diapo soit la correction. Là, tout le monde la regarde à l’écran (alors que les corrections papiers… ).

    Ça sauve les fins d’heure merdiques, dans la plupart des cas.

    J’ai parlé dans le vide si tu n’as pas à ta disposition de quoi projeter…

    L’autre idée est de faire des TP « calculatrice » en fin d’heure (30 minutes).
    Bon… faut gérer les problèmes « j’ai oublié … » et faire attention à ne pas passer trop de temps…

    Autre astuce pour finir : « bon, je donne des exercices et je veux voir l’investissement de chacun. La note ne sera que sur l’investissement, mais pas pour des réponses bonnes ou mauvaises. ».
    Tu distribues des copies doubles et une feuille d’exercices.
    Tu ramasses le tout et tu regardes à la louche. Tu peux mettre 0/5/10/15/20 à la grosse louche et hypocritement noter ça avec un coefficient merdique. Si ça parle d’autre chose ou de trop, tu poses un « -1 » en disant « bah non là, attention, je note l’investissement, allez les gars MERDE » (haha ne pas dire ça ;-)).
    Tu rends ces feuilles un autre jour pour continuer d’autres exercices, puis tu les reprends.
    En gros ce tas de feuilles tu t’en fiches. Il va faire le trimestre, voire l’année. Et ça va, sans trop de douleurs, les remettre un peu au travail.
    Ça marche là encore car ils croient que c’est une autre manière de travailler (support…). Pas seulement parce qu’il y a une note (bonus) a aller chercher.
  • Zeitnot a raison c’est un autre angle davantage sur le cadre que « les outils ».
    Moi, je décris plutôt des séances où les élèves ne sont plus bons à rien du tout, genre épuisés.
    Pour regagner le peu de matière grise altérée par la journée, en gros.
  • Bonsoir Chanig.
    C'est simple. Ce n'est pas ta faute. Tu n'es pas responsable des c.ries du ministère. Voilà.
    Donc, je stoppe, j'avance d'un où deux pas dans la direction de l'élève, j'interpelle l'élève, je le fixe avec ma tête de pas content : "Machin, tu me déranges, tu m'empêches de faire cours".
    Je fais exactement la même chose. Ou une variante avec un : Tu nous... Mais alors l'élève m'invective, jusqu'à la fin de l'heure s'il le faut.

  • Merci Dom pour tes conseils.
    Je fais des questions flashs en début d'heure (pas tout le temps)que je projette. Cela me prend 10 minutes maximum
    . Peut être devrais je en faire en fin d'heure?
    Je corrige les exercices du soir. Il y a souvent du cours à copier, des activités et des exercices. Mais quand on change de support, c'est là que les bavardages commencent et ça prend un moment à les re calmer.

    En ce moment, je vois les vecteurs et aujourd’hui il y avait des exercices sur le produit d'un vecteur par un réel.
    Et c'est là que j'ai du mal à gérer la correction. Ils sont lancés souvent dans les exercices et donc j'interromps leur travail pour corriger un exercice puis ils continuent et j’interromps encore pour l'autre exercice...
    Je précise que cette classe que j'ai à 15h00 ont un devoir de 2 heures tous les lundis matin.
    Je les ai 3 fois sur 4 en milieu ou fin d'après midi. C'est à peu près la même chose pour ma deuxième Seconde.
  • Les inspecteurs que j’ai croisés préconisent le début d’heure « pour les mettre au travail tout de suite ».
    Je trouve plus pertinent de lancer ça en fin d’heure, quand justement tu sens que ça s’évade ici et là.
    Le début d’heure, il ne faut pas le rater mais cela m’apparaît quand même moins problématique que la déliquescence de la fin.

    Sur les vecteurs, ce n’est pas grand chose mais si tu places deux vecteurs sur un quadrillage et que tu demandes les coordonnés de l’un, de l’autre, de la somme, d’une différence, ça peut être « simple à créer » (Geogebra peut générer ces vecteurs à chaque touche F9, et il suffit d’attraper des imprime-écran) et engendrer des (bons) réflexes aux élèves.
    D’autres petits exercices sont possibles je pense. Encore une fois, si tu le sens et si tu n’y passes pas trop de temps.


    En effet, le changement de support engendre les bavardages. Mais dès que tu lances les diapos, normalement ça s’empresse de « suivre le fil » et de dire « attendez m’sieur ! ».
  • Un des problèmes des séances d'exercices, c'est la différence de vitesse d'exécution des élèves (je suis sympa, je zappe le laïus sur l'hétérogénéité). Les meilleurs ont fini quand les paresseux n'ont pas commencé et le ventre mou avance mollement. Quelques possibilités:
    * Donner en marge de la série d'exos à faire par tout le monde quelques exercices beaucoup plus durs à faire par ceux qui ont fini/qui sont intéressés, mais sans les corriger (sinon on perd encore plus de monde).
    * Donner les exercices par petites salves (pas toute la série dès le début, mais de quoi travailler 10 minutes par exemple). Les corriger et passer à la salve suivante, cela remet les élèves en phase et évite trop de décalage.
    * Solliciter beaucoup d'élèves pour la correction (une ligne chacun par exemple) pour maintenir leur attention sur le tableau.
    * Les mettre par paire fort/faible pour qu'il s'entraident, comme ça tout le monde travaille et est en phase.
    * Un peu de dictée a tendance à faire revenir le calme, donc par exemple sur un point de blocage, faire écrire deux lignes (dictées) dans le cours sur la difficulté en question.
    * Pendant la correction d'un contrôle de 2h, faire un certain nombre de digressions (mathématiques) pour qu'ils apprennent des choses nouvelles (ou revoient des anciennes) en plus de la correction.
    * Reprendre au contrôle suivant les points les plus durs du précédent pour récompenser les efforts faits pendant la correction.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • chanig
    Modifié (February 2022)
    Bonsoir,
    ça devient difficile de faire bosser certains élèves de Seconde qui ont déjà fait leur choix de spécialité depuis longtemps.
    Je n'ai toujours pas réussi à faire "chercher " les élèves de Seconde. Ils attendent que je corrige après avoir vaguement lu la question et dit "ch'comprends rien".
    Ils ne pensent toujours pas à faire un dessin à main levée, faire des essais au brouillon...Bref,ils n'ont toujours pas compris ce qu'était "faire des Maths".
    C'était déjà, perdu d'avance car beaucoup n'avaient pas le niveau à l'entrée en lycée et n'aimaient pas les Maths.
    Je n'ai donc pas de (beaucoup ?) de plaisir à faire cours à des Seconde.
  • Dom
    Dom
    Modifié (February 2022)
    C’est LE problème !
    Il se pose déjà au collège. En effet une énorme majorité est attentiste. 
    La recette pour faire chercher (dans le sens « faire chercher tout le monde ») n’existe pas selon moi sauf à jouer au père fouettard mais c’est usant et ça n’apporte pas les fruits escomptés. 
    C’est un peu comme dans un mot croisé, au Scrabble (trouver le plus long mot), dans un jeu d’échecs (trouver le mat en trois coups), au puissance 4 (trouver la victoire en quatre coups), voire au morpion, on n’est jamais certain que tout le monde ira chercher. Une lassitude ou un sincère « bof pas envie » est imminent de la plupart des personnes. 
    Allez, je tente quand même quelque chose. 
    « Différencier » qui disent !
    Pour avoir des chances avec des gens, disons, de bonne volonté, il faut proposer des choses de niveaux différents. 
    D’une manière générale :
    proposer le problème « brut » aux plus motivés 
    proposer le problème avec des indications 
    proposer le problème avec la démarche à suivre avec plusieurs consignes 
    proposer le problème et sa résolution dans un cas particulier
    proposer le problème avec un cas trivial (le quadrilatère est un carré, les nombres $x$, $y$ et $z$ sont égaux, etc.). 
    Cela demande du boulot… et le rendu n’est jamais certain…
    J’ai déjà pensé à trouver une méthode « avec grattage ». L’élève pourrait gratter (comme aux jeux d’argent) une indication. Il serait alors noté sur 15 au lieu de sur 20 par exemple.  Etc.
  • chanig
    Modifié (February 2022)
    Merci Dom pour tes conseils.
    J'ai vraiment le sentiment de donner des choses simples pourtant.
    Cet après midi, après avoir rappelé la formule de la distance et fait un exemple en début de séance, je demande  20 minutes plus tard de calculer une distance (après leur avoir rappelé ce qu'était un cercle).
    Eh bien une partie de la classe ne savaient pas comment faire, n'avaient pas l'idée de prendre leur cours et ne se rappelaient bien sûr pas qu'on l'avait vu auparavant. Je ne peux pas faire plus simple...
  • Dom
    Dom
    Modifié (February 2022)
    Oui, oui. 
    Et certains ne savent pas qu’il faut remplacer $x_A$ par ce qu’il faut etc. parce que « les lettres » c’est compliqué. 
    Mais tu as surtout dit qu’il n’y avait plus d’enjeux pour eux ([certains]) en ce qui concerne les maths. Ainsi, « la note » n’ira même pas mettre la pression sur ceux-ci. 

    Dur dur, je compatis. 
    Et… si j’ose dire… c’est la fin de l’année…

    je rebondis :
    pression ou pas, des petites interros devraient tout de même en mobiliser
    des « questions flash » (que c’est moche ce nom…) aussi. 
    Il ne faut pas que ce soit chronophage pour toi. 
    Tu crées des sujets, simples, par exemple avec Excel (tirage des lettres et des coordonnées au hasard), tu rédiges aussi la correction (qui se cale bien…). Ainsi, tu sors des sujets autant que tu veux. J’espère que tu comprends ce que je racontes…
    Testons cela :
    1) « on fait une interro demain »
    2) le lendemain, tu dis « on va faire une interro zéro pour s’entraîner », tu le distribues et tu laisses chercher. 
    Vont-ils le faire ? Je pense que oui. 
    Si la majorité s’en fout, tu distribues les autres sujets, et basta. 
    Si ça cherche quand même tu vas avoir des questions sincères. 
    3) à toi de voir : « comme on n’a plus beaucoup de temps on va faire une Activité mentale et je donne l’interro la fois prochaine ». 
    Bien entendu tu as donné les corrections du sujet zéro. 
    Si tu as le temps, tu donnes l’interro tout de suite. 
    Essayons cela. 
    Je peux tenter de te préparer un exemple si tu veux pour « voir » ce que je dis. 
    Ton sujet c’est : calculer des distances ? Trouver les coordonnés de milieu de segment ? 
    Normalement ça ne prend pas trop de temps (enfin quand on est habitué). 

    Le problème de cette « méthode » est que l’on crée des réciteurs. Mais faute de mieux on a du travail en classe. Là c’est à la place de ne rien foutre alors…
    L’autre problème : sans cette « méthode » ça revient à la normale… la fainéantise et le manque de motivation… 
  • chanig
    Modifié (February 2022)
    Merci pour tes conseils.Je vais réfléchir à ce que je peux mettre en place pour les mobiliser davantage.
  • Je remonte ce post toujours d'actualité il me semble.

    J'ai des élèves de Seconde d'un niveau hétérogène.
    J'ai été critiquée par une mère et son fils hier , lui, disant que mes cours étaient inintéressants. Sa mère acquiesçait, le défendait (il est bavard et ne fait pas grand chose en classe), le père ne disait rien!
    La mère disait de me remette en cause, que fifils risquait de m'avoir encore en Terminale(j'ai l'ainé) .
    Bref, l'avenir  de son fils risquait d'être compromis à cause de moi.

    Je me sens  très blessée face à des critiques remettant en cause ma pédagogie(un peu à l'ancienne , n'étant pas fan des QR code, pixel art et  ilôts bonifiés)

    "On" nous demande de faire de la pédagogie différenciée avec 33 élèves!
    Je ne sais pas faire, ne suis pas à l'aise du tout dans le travail de groupes...
    Je vais tenter à la rentrée ,mais je commence à être lasse de ces "attaques" incessantes sur les maths.

    Mes Terminale râlent aussi : il faut tout revoir à chaque devoir, c'est dur,... Mais ils n'ont jamais fait un seul devoir maison en Première spé donc, forcément, c'est du travail compliqué. Et la rigueur mathématique n'est pas encore acquise.

    Donc, je dois noter plus sévère que mes collègues ou alors je suis plus exigeante .
  • Chanig, laisse courir ce genre de comportement parental, sur 33 élèves, tu risques d'en avoir à chaque fois, d'autant que ce sont les "mémères à son fifils"(*) qui viennent le plus aux réunions parents-profs. Simplement, la prochaine fois, demande leur ce qu'ils veulent : Que leur enfant devienne adulte, ou qu'il continue à jouer ("quand on n'apprécie pas les maths et qu'on a la flemme, aucun cours n'est "intéressant").
    Bon courage !

    (*) pas la peine de réagir, il ne s'agit pas d'une qualification des femmes, seulement de certains parents d'élèves (dont d'ailleurs aussi des hommes).
  • Merci Gérard. 
    Je vais revoir cette femme lors de la réunion de son fils ainé(elle m'a déjà prévenue). Mais je vais lui montrer le bulletin de Première de son fils avec sa moyenne en chute libre.
  • biely
    Modifié (December 2024)
    chanig a dit :
    J'ai été critiquée par une mère et son fils hier , lui, disant que mes cours étaient inintéressants. Sa mère acquiesçait, le défendait (il est bavard et ne fait pas grand chose en classe), le père ne disait rien!
    Je ne vois aucun argument. Pour quelles raisons les cours seraient ’’inintéressants’’? 
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • Mon collègue leur a fait une heure de maths un jour et fiston a tout compris!
    Je suppose que certains élèves ont été habitués à des activités "ludiques" comme j'en vois beaucoup sur les réseaux sociaux. Peut être qu'en collège ou dans les établissements "défavorisés ", ce genre d'activités est préconisé mais pas pour préparer des élèves au baccalauréat et aux études supérieures.
  • Il faut demander au collègue quelle méthode magique il utilise!
    ’’Auparavant le monde était dirigé par des intelligents. C’était cruel. Les intelligents forçaient les imbéciles à apprendre. C’était difficile pour les imbéciles. Aujourd'hui le monde est dirigé par des imbéciles. C’est juste, car les imbéciles sont beaucoup plus nombreux. Aujourd'hui les intelligents apprennent à s’exprimer afin que les imbéciles puissent comprendre. Si un imbécile ne comprend pas c’est un problème d’intelligents. Auparavant souffraient les imbéciles. Aujourd'hui souffrent les intelligents. La souffrance diminue car les intelligents sont de moins en moins nombreux.’’
    Mikhaïl Jvanetski.

  • L’élève a le droit de consulter des cours sur internet, le fait-il ?
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • Tu réponds quelque chose dans le goût:
    "Je vous invite à continuer de donner des prétextes à votre enfant pour ne pas travailler, c'est la clef du succès. Merci. Au revoir."
    et tu rentres chez toi, pour mieux utiliser ton temps que de le passer avec des... gens comme ça.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Bonne idée Soc.
    Je manque trop de répartie.

  • Bonjour. Ben en fait tu es juste normale, même si ces gens essayent de te faire croire que tu fais mal le job en te parlant mal. Le "il a tout compris avec l'autre prof", c'est un grand classique et en général ce n'est pas vrai. Comme dit Gérard, il y en a toujours, autant être ferme mais bref et laisser tomber pour ne pas t'user. L'autre problème à trop répondre à ce genre de choses, c'est que ton énergie et ton temps sont monopolisés par des personnes qui ne le méritent pas et que c'est donc autant de temps en moins pour ceux qui le mériteraient.

  • Merci pour vos messages.
    Le gamin s'est encore énervé hier quand je lui ai rendu sa mauvaise note.
    J'en ai parlé à la Direction pour me " protéger" .
    Il ne faut pas que cela s'envenime et qu'ils " montent" ses copains contre moi.

    Mais j' ai as appris que sa mère avait déjà été pénible avec certains profs l'an dernier.
    Il ne faut pas toucher à son " chéri d'amour".

    Je n'arrive toujours pas à me blinder face aux attaques.
    Dans ces moments là, j'ai envie de démissionner.

    J'espère avoir cette fichue agrégation ( pas trop le temps de la bosser) pour avoir un peu moins d'heures.
    Ou alors je me mets à temps partiel mais je suis encore trop jeune.
  • Swingmustard
    Modifié (December 2024)
    Bonjour Chanig,
    C'est vrai qu'on manque d'outils pour la pédagogie différenciée.
    J'espère qu'un jour, le secteur maths de l'icem proposera des livrets comme ceux qu'il produit déjà jusqu'au cycle 3 (donc : niveau sixième inclus).
    (Ils ne relèvent pas de la pédagogie différenciée, mais sont très bien faits : certains pour du travail individuel, d'autre pour du travail de groupe. Le tout porte sur le calcul. Je ne sais pas s'ils proposent quelque chose en géométrie.)
    Même si les profs de maths (en collège et en lycée) qui pratiquent (ou, comme moi, qui essaient de pratiquer) la pédagogie Freinet sont beaucoup moins nombreux que les professeurs des écoles, ils existent.
    Début septembre, je me suis rapproché du GD (groupe départemental) du coin. 
    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/presentation-des-groupes-departementaux
    Je laissais depuis longtemps de mauvais arguments ("Oh, le site de ce GD n'a pas l'air à jour. Est-ce qu'il y a vraiment quelqu'un ?) me retenir. 
    Quatre mois plus tard, je me félicite du changement.
    Pas tant pour les contenus, qui me manquent encore (qu'est-ce que j'attends pour m'impliquer dans le secteur maths mentionné ci-dessus ? Je l'ignore moi-même !), que pour les échanges entre enseignants.
    ("Je n'arrive toujours pas à me blinder face aux attaques." Je pourrais le dire aussi, bien que déjà en fin de carrière.)

    Bref, le titre de ta discussion m'a rappelé que je me dis souvent que le forum pourrait avoir une rubrique de tentatives de constructions communes d'exercices, voire de séances d'exercices sur des chapitres donnés de collège ou de lycée.
    Amicalement,
    Swingmustard
  • Je pense que dans tous les métiers, il y a ces moments où on tombe sur le connard de service. Démissionner n'apportera rien, dans ton nouveau job, tu retomberas sur des situations plus ou moins similaires.

    Pour ta santé, et accessoirement pour éduquer ces gens là et leur rappeler que c'est eux qui ont échoué dans l'éducation de leur gamin, il faut être direct. Il faut écourter ces réunions qui commencent mal.
    A partir du moment où ces gens te placent sur le banc des accusés, STOP. FIN de la réunion. La réunion n'est pas prévue pour évaluer le travail du prof, mais pour parler du travail de l'élève.
    S'ils veulent parler de tes compétences, ils provoquent une réunion avec toi et le chef d'établissement... qui normalement saura gérer ces situations, c'est son job.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
    L'hypocrisie est pire qu'une vérité qui fait mal. Franck Ntasamara.
  • Soc
    Soc
    Modifié (December 2024)
    Tu sera malheureusement régulièrement confrontée à ce genre d'individus. Ils ne sont pas nécessairement les plus nombreux, mais ce sont souvent les plus bruyants et à eux seuls ils donnent effectivement parfois envie de passer à autre chose en se disant que leurs gamins ne méritent pas qu'on travaille pour eux.
    La meilleure protection reste de réussir à relativiser et à se dire que malgré leurs gesticulations, ils ne sont pas toujours représentatifs de la majorité. Il y a à côté beaucoup d'enfants (et de parents) qui peuvent te réconcilier avec le métier, dis toi que c'est pour eux que tu travailles.
    Une petite anecdote pour illustrer qu'on est tous confrontés à ce problème: l'an dernier j'avais un élève désagréable, paresseux et menteur qui, après avoir écopé d'un zéro pour triche, m'a envoyé son père en service commandé. C'est le pire individu que j'ai croisé dans ma carrière, et pourtant j'en ai vus... Je vous passe les détails mais le pire était sa grande agressivité qui a fait que je l'ai planté dans la salle avant que cela dégénère davantage. A la rentrée suivante, je constate que j'ai la petite soeur en 6ème, et j'étais à deux doigts de demander à la direction de la changer de classe pour éviter les problèmes. A ma grande surprise, il s'est trouvé que cette enfant est extrêmement polie, agréable, souriante, honnête et accessoirement douée en mathématiques. Je préfère retenir cela et aller travailler en souriant!
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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