Grenelle de l'éducation

Bonjour à tous,



Voici un extrait que j'ai pu lire aujourd'hui :

" Il est nécessaire que les enseignants nouvellement recrutés aient la claire conscience d’être des cadres et se voient proposer une meilleure connaissance de la palette des possibles mobilités professionnelles dans le cadre de carrières qui s’allongent.[...]

Il convient d’apprendre le plus tôt possible "l’alphabet du management" et de permettre aux enseignants de penser leurs qualités autrement qu’au travers du prisme des savoirs disciplinaire et pédagogique. Cela revient à introduire les compétences transversales et les codes de l’encadrement ("capital décisionnel" : gestion de projet, mobilisation d’un collectif, communication, dialogue social, bases juridiques, gestion de crise, etc.) dans la formation initiale et continuée des professeurs.

Il est utile, enfin, de repérer le potentiel d’évolution d’un enseignant avant qu’il ait fait le choix d’une voie de progression, tout comme de lui offrir des formations à l’encadrement, notamment aux soft skills, sans engagement de se présenter à un concours."


Voilà qui va remonter le niveau de nos élèves!
Le management est en marche!




Voici le lien de l'article complet :

https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-synthese-d-atelier-encadrement-309059

Réponses

  • Chic, au lieu de faire un travail, on va en faire dix… mais notre paie, au lieu d’être multipliée par dix, sera divisée par dix.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • C’est presque la routine quand on entend le discours des inspecteurs depuis quelques années.
    Par exemple, la réforme de 2016 et l’idéologie « on voulait que les profs soient davantage obligés de travailler ensemble » était déjà quelque chose d’énorme quand de l’autre côté on entendait de la même entité « il faudrait peut-être arrêter les devoirs à la maison au collège ». (Il aurait fallu que les profs travaillent plus tandis que les élèves travaillent moins)

    Le dernier paragraphe « Il est utile [...] un concours », je crois que je n’y comprends vraiment rien.
    -potentiel d’évolution
    -voie de progression
    -formation à l’encadrement
    -soft skills (ça c’est nouveau pour moi, jamais entendu... mais je n’ai jamais regardé Friends et encore moins en VO)
    -sans engagement de se présenter à un concours (?!)

    Quelqu’un aurait une traduction ? Je ne plaisante pas.
    Même un truc grossier. Même une caricature. Pour que je cerne un peu le discours de ce paragraphe.
  • Soft skills semble vouloir dire "savoir-être". Si je comprends.
  • Bonjour,

    Comme je suis extérieur à l'EN, je peux traduire.

    Il s'agit de confronter les profs à des activités d'encadrement et de gestions de projets. Le sens relationnel, la gestion d'équipe, la prise d'initiative.
    Parmi ces profs-là, certains découvrirons, pour la plus grande joie de l'EN, qu'ils ont les capacités et la volonté de se présenter à des concours.

    En clair, l'EN peine à recruter et essaie de fouiller dans le vivier des profs. Une autre façon de le dire : l'EN veut réduire le nombre de profs et une bonne méthode est de recruter l'encadrement parmi les profs actuels plutôt que de recruter des nouvelles personnes.


    Je ne vois rien de mal à tout ceci. L'appetit vient en mangeant.
  • Comment cela Dom, tu ne connais pas l'alphabet du management ?

    Plus sérieusement :

    Je pense qu'il s'agit de la transformation d'un établissement scolaire en entreprise ?
    Des profs multitâches, où le savoir n'est plus au centre....

    Pour être honnête j'ai aussi du mal à comprendre... je n'ai pas le dictionnaire du management !


    W.
  • Merci à vous.

    1) Yves, mais n’est-ce pas déjà un problème de recruter des profs justement ?

    2) dans le vivier des profs, on aurait la création de nouveaux métiers/postes ?
  • Bonjour,

    @Dom :

    1) Non, il n'y a aucun problème de recrutement à l'EN. Il ne faut pas confondre recrutement et niveau des recrues.

    2) Pas de nouveaux postes, juste les postes d'aujoud'hui dans l'encadrement, disons dans l'inspection ou chef d'établissements.

    Ce n'est qu'une opinion.
  • Ok.
    C’est vrai qu’il y a déjà des « IMP » (indemnités pour missions particulières) dans les bahuts qui font penser à autre chose que l’enseignement (et c’est fait pour ça !).
    J’ai vu quasiment des nouveaux métiers (je n’en dis pas davantage).
  • Je suis rassuré, je ne suis pas seul à ne pas comprendre « soft skills ».
  • Chaurien les "soft skills" s'opposent aux compétences "techniques". Ce sont les capacités humaines, relationnelles la capacité à travailler en groupe, l'autonomie, etc. Grosso modo, ce sont les capacités qui ne sont pas écrites sur ton diplôme mais qui sont quand même utiles à l'entreprise.
    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • L'école est une unité de production comme une autre. On lui demande de produire du futur salarié à la tonne (produire du citoyen éclairé cela ne rentre pas dans le logiciel: coût/rendement/bénéfice calculé en unité de monnaie) pour alimenter le marché de l'emploi.
  • FdP, tout faux ! On ne demande pas à l'école d'alimenter le marché de l'emploi, mais de servir de "salle d'attente de Pole Emploi" (pour reprendre l'expression de Dany-Robert Dufour).
  • Eric:
    Et c'est quoi la solution pour que l'école ne soit plus une salle d'attente de Pôle-emploi? Vider les collèges et les lycées autoritairement parce qu'on n'est pas capable de donner un emploi décent à tout le monde en fonction de ses aptitudes?
  • C’est reparti !
  • Dom: Où est-ce qu'il est question de mathématiques dans le premier message?
  • OK Tu as raison FdP, donc on ferme.
    AD
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