Capes salaires

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Réponses

  • Bonjour,

    je vous joins mon expérience de professeur certifié.

    Me concernant le bilan est mitigé.

    1. Le salaire est d'environ 2000 euros / mois nets après 10 ans de carrière avec deux heures sup / semaine.

    2. Les augmentations de salaire sont de l'ordre d'une cinquantaine d'euros tous les 3 / 4 ans. Cela compense à peine l'inflation.

    3. Si vous êtes TZR, vous aurez des frais d'essence important et selon les cas vous devrez faire l'avance de ces frais pendant plusieurs mois. Attention, avec le futur prélèvement à la source :

    Petit calcul incluant le futur prélèvement à la source:

    Salaire 1600 euros / mois (après prélèvement à la source à partir de l'an prochain)
    on enlève ensuite environ 400 euros de frais d'essence, puis le loyer / crédit (800 euros charges comprises).
    En bref, vous commencerez le mois avec 400 euros. Je me suis retrouvé dans cette situation.
    J'ai rencontré des professeurs qui ont été contraints de faire une crédit à la consommation pour faire face à cela.

    4. Les cours particuliers. Avantageux mais en illégalité avec l'administration fiscale car considéré comme du travail au noir. Si vous vous déplacez au domicile de l'élève vous ne pourrez donner que deux ou trois heures dans une après midi. Et si l'élève se déplace à votre domicile vous n'êtes pas couvert par une assurance en cas de pb.

    5. Les heures de kholle en prépa : une quarantaine d'euros pour une kholle (2 h de préparation - 2 h d'interrogation incluant le transport).

    Au final après avoir expérimenté tout cela, en travaillant beaucoup, en m'impliquant dans tous les projets, et avoir donné beaucoup d'heures de cours en iut au lycée, en prépa, en cours particuliers, j'ai réussi à atteindre 35 000 euros nets / an. Cette situation n'est absolument pas tenable sur le long terme. J'ai réussi à le tenir 2 ans d'affilée mais ce n'était plus acceptable, j'y étais contraint car payer le crédit de notre logement et les études de mon fils en même temps était impossible avec un salaire de prof de 1950 euros par mois.
    En bref vous pouvez espérer, en travaillant beaucoup, gagner entre 24 000 et 30000 euros par an après 10 ans de carrière.

    Après dix ans de carrière et beaucoup de réflexion:

    je suis actuellement en train de mettre en place ma démission de l'éducation nationale, car il n'y a aucune perspective de carrière, des augmentations de salaires indécentes, le gel de l'indice des fonctionnaires (à vie à mon avis), des salaires trop bas. Etant donné la demande actuelle en informatique, en webmarketing, je m'oriente dans ce domaine car les propositions d'emploi et les perspectives sont exceptionnelles, mes anciens élèves en sortie d'école gagnent déjà plus que moi.

    6. Un point intéressant: en étant fonctionnaire, il est possible d'obtenir des crédits pour investir dans l'immobilier locatif facilement.

    Pour ma part, j'ai réussi à développer un parc immobilier locatif d'un million d'euros qui me permet de percevoir 5000 euros de loyers /mois.
    C'est un très gros avantage méconnu dans l'éducation nationale qui peut mettre du beurre dans les épinards si on s'organise bien. Pour ceux qui sont intéressés je peux volontiers vous conseiller en message privé.





    Ma conclusion : moi qui soit bon en maths, en informatique, j'adore les maths, mais je m'aperçois que mon savoir et mes connaissances ne sont pas rémunérées à leur juste valeur et ne permettent pas d'assumer une vie de famille et tous les aléas de la vie. Donc d'ici deux ans je pense retourner dans le privé. Ce n'est que mon expérience personnelle, propre à chacun.
  • Ou éventuellement s'investir pour passer l'agrégation en interne ?

    Disons que c'est la seule "promotion" que je connaisse.
  • Pour ce qui est des cours particuliers je crois qu'on peut rendre ça légal en se faisant un statut d'auto entrepreneur et en demandant l'autorisation à je ne sais plus qui (chef d'établissement ou rectorat probablement). Si on fait des cours à domicile le client peut déduire 50% de la facture de ses impôts. Mais bon, plutôt que de subventionner indirectement acadomia et autres palliatifs le gouvernement ferait peut-être mieux de mettre de l'argent ailleurs.

    @Sato : heureusement que le ministère de l'éducation nationale en est conscient et a publié une liste des sigles... qui ne contient pas l'IMP dont vous parlez d'ailleurs.
  • comme je l'expliquais dans mon dernier post, être enseignant, apporte deux avantages très important :

    - Un meilleur équilibre vie pro/vie perso
    - Une garantie d'emploi

    Encore une fois, ce n'est pas pour l'argent qu'on devient prof, mais ça peut être pour cette raison qu'on passe l'agreg interne… qui, en passant, est une "promotion salariale" entre autre...
  • @profdemaths,

    tu dis que ton salaire est de 2000 euros, et qu'après prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, tu seras à 1600 euros par mois de salaire net. Je conclus que tu paies 4800 euros d'impôt sur le revenu par an, 12*400.

    C'est bizarre, non ?
    Comme me l'a appris ma maîtresse de CE2, tata Suzanne, dite Susu, $\{l,é,o\} \cap \{t,o,t,o\}=\{o\}$
  • Merci pour vos réponses,

    @zeitnot: je me suis mal exprimé, j'ai pris mon cas, salaire de base 1749 euros nets / mois en étant TZR j'ai enlevé environ 150 euros d'impôts mensuels pour arriver à 1600 euros nets une fois le prélèvement à la source effectué.
    Je veux juste mettre l'accent sur le fat qu'un professeur débutant, parfois TZR, devra payer son impôt à la source et ensuite avoir la trésorerie pour faire l'avance à l'administration des frais d'essence élevés (remboursés pour ma part, après plusieurs mois).

    J'ai donc fait une simple simulation pour un enseignant débutant TZR salaire net, situation dans laquelle j'ai été :

    1749 euros / mois auquel j'enlève environ 150 euros /mois d'impots: on arrive à 1600 euros.

    On enlève ensuite 400 euros d'essence et péage puis on enlève le loyer les charges et taxes courantes (800 euros)... ce qui fait qu'on commence le mois avec 400 euros pour manger, s'habiller, faire vivre sa famille payer les études des enfant etc..
    C'est une situation qui va devenir de plus en plus difficile pour les Tzr. D'autre part, lorsque nos fiches de salaires, une fois le prélèvement à la source déduit, affichera au maximum des 1650 euros nets...le recrutement sera encore plus difficile.

    @dom:

    en effet, passer l'agrégation interne est une promotion. Je pense que dans 10 ans l'agrégation ne vaudra plus grand chose car plus personne ne s'y présentera, comme le capes.
    J'avais beaucoup d'admiration dans le passé pour les belles leçons de l'oral du capes de maths.

    J'ai rencontré cet été à l'aéroport 5 stagiaires de maths qui ont démissionné. Ils se sont " moqués " de moi et m'ont dit "le capes ils le donnent maintenant, plus personne veut faire ça". J'ai rencontré des vacataires tout au long de l'année me disant qu'ils faisaient des vacations "comme ça" et ensuite ont été recruté en ingénierie financière. Salaire de base 2300 euros net /mois. Ca m'a fait réfléchir.

    L'agrégation interne est en effet une promotion. J'ai un grand respect pour l'agrégation, il représente pour moi, une forme de pureté scientifique, de dépassement de soi, et bien sur la reconnaissance du monde scientifique.

    Cependant, pour moi, devant le niveau d'exigence de l'Agrégation, le salaire ne me parait pas en cohérence avec le niveau de connaissance élevé des agrégés.A mon sens un de plus élevés du monde.

    Plutôt que de préparer l'agrégation pendant 2/3/4 ans sans avoir la certitude absolue d'une admission, je préfère devenir développeur dans l'informatique les salaires et les promotions et évolutions n'ont aucune commune mesure avec ce qu'on peut voir dans la fonction publique.

    @jaymz:

    devenir enseignant est bien sur, si on enlève le coté financier un métier qui peut être sublime, avec la reconnaissance des élèves, des moments de joies et de peines et une aventure humaine passionnante. Et je suis d'accord avec vous sur ce point.

    Ce qui m'a fait le plus cogiter c'est qu'en 10 ans, j'ai réussi à constituer un patrimoine immobilier de presque un million d'euros et qu'en parallèle en 10 ans d'éducation nationale j'ai eu une augmentation de salaire de 100 euros /mois...


    Je voulais juste répondre au post initial concernant les conditions financières et perspectives de salaires dans l'éducation nationale.

    Ma conclusion personnelle: professeur de maths est un métier exigent, demandant des connaissances pointues, des qualités d'adaptabilité dignes des plus grands managers du privé, pour un salaire de 2000 euros / mois environ avec peu/pas de perspective d'évolution.




    En ce qui concerne les cours particuliers:

    une nouvelle loi :pour rester dans la légalité et ne pas donner des cours particuliers illégalement, il est quasiment interdit de créer une auto entreprise, d'être gérant de société... la commission de déontologie interdit les créations de société de cours particuliers car cela crée un conflit d'intérêts.

    http://www.education.gouv.fr/cid58052/vie-professionnelle-et-situation-personnelle-cumul-d-activites.html
  • J’en connais (façon de parler) au ministère, à l’Assemblée nationale ou au Sénat qui devraient lire les deux messages de profdemaths.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • En effet.
    Mais, si c'est pris au sérieux, on parlera d'un cas isolé malgré les principes généraux évoqués.
  • Jaymz a écrit:
    - Une garantie d'emploi

    T'as vu jouer ça où ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Dans les faits, ou disons plutôt statistiquement, c'est plutôt vrai, ev, non ?
  • C'est statistiquement vrai quand on considère la population des enseignants qui ne se font pas licencier.

    Les autres ont tendance à penser différemment.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • ev écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1688106,1695482#msg-1695482
    [Inutile de recopier l’antépénultième message. Un lien suffit. AD]

    Il faut quand même sacrément y aller pour qu'un enseignant se fasse licencier de l'EN, je n'en ai encore jamais rencontré, ça reste donc à la marge.
    Pour faire le parallèle privé/EN (ce qui est un des postulat de départ de ce fil), on prend moins de "pincettes" dans le privé pour licencier qqn, et pour le coup, je rappelle que j'ai une expérience en la matière, ayant bossé près de 8 ans dans le privé.

    Je ne critique pas ce point, c'est même un point pour moi, primordial, et que bcp ont tendance à oublier !
  • @ Jaymz

    Comme dirait Dom, tu as des statistiques ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Non, aucune stat, mais pas besoin de bosser à l'insee pour le constater. Question simple, parmi tous les enseignants qui trainent sur le forum, qui connait un prof qui a été licencié ?
  • Jaymz a écrit:
    pas besoin de bosser à l'insee pour le constater.

    Ta phrase est la négation de toute statistique. Les statistiques chiffrées existent parce que les humains ne sont pas armés pour faire des évaluations au doigt mouillé.

    Or la question est importante :
    Les certifiés acceptent un salaire péri-smicard parce qu'ils sont persuadés qu'ils ne peuvent pas être licenciés.

    Or les lois de 1984 permettent de licencier un fonctionnaire pour "insuffisance professionnelle" de façon plus sure qu'un licenciement dans le privé qui peut être contesté par les prudhommes. (le TA ne juge que sur la forme).

    D'où ma question : Où sont les statistiques des licenciements d'enseignants ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Attention, dans le privé, faut y aller aussi pour se faire licencier "pour faute".
    Par contre, des licenciements économiques ou autres compressions de personnel, oui, selon les secteurs, ça arrive.

    Selon les secteurs.

    Tiens, dans l'enseignement privé, trouve-t-on beaucoup de profs qui ont été licenciés ?
  • En 2008-2009 le nombre de licenciement d'enseignants pour insuffisance professionnelle était de 7. On peut dire que c'est epsilonesque Lien SNES
  • Et de stagiaires non titularisés ?
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • En effet, les stagiaires non titularisés, c'est une constante je crois.

    Est-ce un licenciement d'ailleurs ?
    Dans l'affirmative, est-ce à considérer comme le licenciement d'un titulaire ?
  • @ Dom

    Oui, c'est un licenciement.

    Merci @ Joapa pour le lien.
    Je pense que ça s'est accéléré depuis 2010.
    Mais ce n'est que mon avis et en aucun cas une statistique.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ev
    Ok, c'est ce que je pensais (notamment en ayant lu des témoignages sur ce forum...).
    Cela dit, on parle d'être titularisé, cela signifie que le stagiaire n'est pas titulaire.
    Mais tout ça : n'est-ce qu'un jeu sémantique pour noyer le poisson ?
    Dans le privé, a-t-on une analogie ?
  • L'ordre de grandeur du nombre de stagiaires licenciés est de l'ordre du pourcent Lien Educpro Bref comme pour le bac, pour ne pas être titularisé il faut en faire la demande.
  • @Joapa
    "Il suffit de ne pas en faire la demande" est une formule (comme pour le BAC).

    J'ai connu quelques personnes en détresse qui voulaient être titularisées. Et pas seulement pour des raisons financières mais aussi pour avoir vraiment envie d'enseigner.
    Cependant je dois admettre que pour certaines d'entre elles la décision d'en haut était salutaire...
  • Merci Joapa pour cette stat !
    C'est donc bien totalement à la marge et je pense donc que pour se faire licencier pour "insuffisance pro", il faut qd même "le vouloir". Ce qui équivaut (à l'infini? :) ) à une sécurité de l'emploi !
  • En cette période loin du plein emploi, ça n'est toujours pas vendeur...
  • Bonjour,

    Je ne veux pas vous embêter avec du droit administratif, mais un refus de titularisation n’est pas un licenciement. Le refus de titularisation entraîne le licenciement - c’est pas la même chose.
    La titularisation donne au stagiaire la qualité de fonctionnaire (dans le grade idoine).
    Un stagiaire peut être licencié pour raison disciplinaire ou pour insuffisance professionnelle.

    @Dom, ce n’est pas sémantique. Il faut bien établir si le stagiaire est apte à exercer le métier pour lequel l’administration l’a recruté. Par exemple, on recrute des stagiaires pour le métier de professeur des écoles sans les avoir mis en situation devant des enfants. Le stage confirme ou infirme l’aptitude à gérer cette situation.
    Et comme le stagiaire n’est pas titularisé, son licenciement (entraîné par la non titularisation) se fait sans indemnité. C’est différent pour un fonctionnaire.

    Dans le privé il me semble que la situation comparable est une embauche en CDI. Pendant la période d’essai l'entreprise peut, dans certains délais légaux, se séparer de la personne recrutée et mettre fin au stage, avec indemnité légale. La personne recrutée, pourtant dans un contrat à durée indéterminée, n’est pas licenciée. On a simplement mis fin au stage... le terme juridique est ‘rupture de la période d’essai’.

    Donc rupture de la période d’essai à l’initiative de l’entreprise et non titularisation à l’initiative de l’administration jouent le même rôle. Elles ne constituent pas un licenciement.
  • Joaopa a écrit:
    Bref comme pour le bac, pour ne pas être titularisé il faut en faire la demande.

    Cette aptitude à l'insulte est innée chez toi ou bien est-ce le fruit d'un travail quotidien ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Je vous joins ces 2 liens récents.

    Car une sénatrice travaille en ce moment sur une future réforme du statu de professeur.

    Le rapport Laborde-Brisson aborde des sujets sensibles dans le milieu de l’enseignement. L’élue haut-garonnaise assume ce prisme, « sans tabous ». Voici les principales propositions chocs pour faire bouger les lignes :

    Instaurer une « obligation de formation pluridisciplinaire continue de cinq jours par an », en-dehors du temps scolaire
    Porter à minimum deux le nombre d’heures supplémentaires année (HSA) à effectuer par semaine
    Accroître l’autonomie pédagogique des établissements
    Concentrer les futurs efforts de revalorisation du traitement sur le début de carrière et créer des dispositifs d’aide au logement et au transport dans les zones tendues ou isolées
    Introduire une obligation de mobilité, fonctionnelle ou géographique tous les dix ans
    Réintroduire le mérite dans l’avancement des professeurs car, selon les deux rapporteurs, « le système éducatif ne peut reposer de manière durable sur le dévouement mal récompensé de ses professeurs »


    les liens pour info:

    https://actu.fr/politique/heures-sup-merite-obligation-mobilite-idees-chocs-senatrice-statut-prof_18073862.html

    https://www.senat.fr/notice-rapport/2017/r17-690-notice.html
  • profdemaths, tu me plais bien et ta fausse naïveté:

    Qu'une sénatrice d'un parti fondé par qui n'est qu'issu de sa mère prône que c'est vertu de s'abaisser sous le bureau pour plaire à son supérieur ne m'étonne nullement. L'autonomie pédagogique des établissements, c'est la consécration de beaucoup d'incompétents qui n'ont pas de raison de refuser quelque gâterie.
  • @depasse : il me semble que profdemaths ne fait que relater des écrits. Cela ne signifie pas qu’on y adhère. Il y a effectivement de grandes discussions en cours sur le sujet (cf. Interview du DRH de l’Education Nationale sur France Culture du 6 août 2018 si je ne me trompe pas).

    Il est intéressant de se tenir au courant de ce qui se dit. De mon côté, oui le mérite sur le papier cela semble une bonne idée mais je suis bien curieux de connaître les outils qui permettraient de le mesurer...en général, soit on tombe dans une usine à gaz inapplicable soit dans quelque chose de simpliste qui ne contentera personne avec des effets négatifs qui dépasseront les effets positifs. Cela dit, je reste ouvert à toute proposition bien évidemment...!
  • Et ils comptent faire venir des gens avec cette réforme ? Certains ne doutent vraiment de rien…
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • Le pire selon moi c'est cette histoire d'obligation de mobilité.
    Même s'il est amusant d'imaginer un ou deux profs dans des zones calmes qui se plaignent de "leurs conditions d'exercice" à côté de ceux qui en chient dans des zones compliquées. Tout est relatif comme on dit.

    Enfin bref, je trouve cela absurde de dire que c'est moderne et vertueux de changer de lieu de travail, voire de boulot, régulièrement.
  • l'autre sujet sensible qui va arriver concerne le rythme des vacances, notamment les grandes… JMBlanquer veut clairement réformer sur ce point...
  • Moi c'est ce point qui me laisse perplexe :
    Porter à minimum deux le nombre d’heures supplémentaires année (HSA) à effectuer par semaine

    Obliger les gens à faire deux heures sup par semaine ? Pourquoi alors ne pas modifier la charge d'enseignement et décréter que le service obligatoire est de 20 heures pour les certifiés et 17 pour les agrégés ?
    J'ai bien une petite idée du pourquoi, mais présenté tel quel, c'est vraiment stupide...
  • Bonjour,

    en réponse à @depasse, j'ai effectivement fait un copié collé de l'article de presse, et comme mentionné plus haut il ne correspond absolument pas à mes opinions. J'ai juste voulu partager cet article notamment au niveau des solutions apportées par l'état pour améliorer les recrutements et la crise des vocations pour devenir professeur de maths.

    Pour ma part, j'ai rencontré un collègue travaillant l'an dernier dans le 93 en collège très difficile, à ma grande surprise, il m'a expliqué que l'ensemble de l'équipe de maths, coordonnateur inclus, était composée de vacataires, aucun certifié, aucun agrégé. Quelques tzr se sont relayés mais se sont placés en arrêt maladie et donc pas remplacés par un vacataire. Situation préoccupante. Je l'ai vécue cette année. Un professeur agrégé en arrêt de travail. Remplacé à 5 reprises par 5 vacataires, jamais de certifié. Pour l'anecdote, certains m'ont posé des questions sur "la dérivée" - " l'expression conjuguée" dont un qui n'a pas réussi à faire l'exercice au tableau... (j'étais dans le couloir porte ouverte...)
  • 40% de contractuels dans les effectifs du secondaire dans l’académie de Versailles (rapport cours des comptes de mars 2018 sur l’emploi des contractuels dans l’Education Nationale).
    Comme il ne s’agit que d’une moyenne on peut vite imaginer le taux atteint dans certains établissements, dans lesquels ce sont les élèves de troisième qui ont le plus d’ancienneté...

    Les solutions sont peut-être dans la définition de mesures locales et non nationales (qui existent de manière très très discrète). En revenant au salaire, cela ne me poserait pas de problème que certains collègues gagnent deux fois plus parce qu’ils / elles travaillent dans des établissements / ville / communes / ... au contexte particulier (fort taux de chômage, pauvreté, que sais-je encore comme indicateur). Il faut parfois être inventif et avoir des politiques décentralisées. On peut toujours essayer en tout cas. Compte tenu de la situation actuelle, pas dit qu’on y perde en tout cas.
  • @omega
    J'avais lu ce passage (sur les heures supplémentaires) dans un autre article.
    Il me semble qu'il s'agit du fait que l'on puisse imposer jusqu'à deux HSA pour un service.
    Actuellement, on peut n'en imposer qu'une seule.
    Si c'est dans ce cadre là, je ne trouve pas que ce soit la mer à boire (là encore je veux bien nuancer selon l'établissement, l'ambiance, les charges annexes, les projets, les PP etc.).

    @djedje_bzh
    Tant qu'on lance des idées : ok pour le salaire amélioré mais d'une manière significative (une dame sur SNES m'avait dit que "les syndicats sont contre car ils se battent pour améliorer les salaires de tout le monde")

    J'avais pensé aussi à une réforme à coût constant : réduire drastiquement les effectifs des classes dans certains bahuts et les augmenter dans les autres. Mais est-ce raisonnable, faisable, faisable partout ?
    Je ne sais pas sur quelles bases travailler pour explorer cette piste.
  • Les syndicats ont une vision trop centralisée et ne sont jamais contents de toute façon....J’ai travaillé dans le privé, d’abord à Paris puis à Nantes. Je faisais le même travail, mêmes horaires et mon salaire a diminué de 20 ou 30% ou quelque chose comme ça. Cela ne m’a pas posé de problème : c’etait cohérent avec le coût de la vie. Je préfère l’équité à l’égalité mais cela ne semble pas plaire à tout le monde...
  • Disons qu'ils sont là pour défendre les conditions de tout le monde.
    Tâche compliquée, il faut le reconnaître.
    Dès qu'on veut habiller Pierre un peu plus, Paul risque de perdre des chaussettes...
  • À coût constant alors qu’on baisse nos salaires depuis un moment ? Et puis quoi, encore ?
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • La dame du SNES a bien raison.
    La stratégie est toujours la même: aller vers l'individualisation des situations pour empêcher la convergence des revendications. Avec la même litanie: pas dépenser plus, mais de manière plus intelligente....Ben, tiens !
    C'est comme ça qu'on fait exploser les effectifs à la campagne pour soi-disant s'occuper des banlieues...
  • J'entends bien Aléa mais les situations sont déjà tellement multiples avec aucune reconnaissance (sauf des cacahuètes), non ?

    @nicolas.patrois
    As-tu compris ce que j'ai voulu dire ?
    Je caricature avec les clichés habituels : à Neuilly, on passe de 25 à 35 et à Sevran de 25 à 15.
    Mais tu avais peut-être compris...
    Je le répète, c'est peut-être tout simplement infaisable au regard des situations, ville par ville, département par département...bref...
  • Problème complexe nous sommes bien d’accord...et pourtant je suis de bonne composition : je serais même prêt à diminuer mes vacances sous réserve de contrepartie(s). Je ne suis cependant pas certains que parents et professionnels du tourisme partagent cette idée...
  • Un autre sujet : l'obligation de formation 5 jours en dehors du temps scolaire.
    Cela me dépasse quand on voit l'offre de formation... Ce truc est juste fait pour emmerder les profs et pour montrer aux anti-profs qu'on les emmerde.
  • Avant de parler de contrepartie d’une augmentation de salaire, j’aimerais qu’on commence par rétablir ce qu'on a perdu, que ce soit le statut, la retraite, les mutations ou le salaire parce que pour le moment, on a droit uniquement à des pertes c’est-à-dire à à pile on perd, face on perd.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • Ok. Je suis d'accord avec ça mais je crains que ce soit vain.
    Dans l'optique où on ne retrouverait pas ce que l'on a perdu, faudrait-il alors ne rien changer ?
    Bon, c'est rhétorique, et cela va faire dévier le fil, pardon...


    PS : tiens j'y pense, la prime Darcos, elle est partie aussi celle-là (500 € pour les profs qui prenaient au moins trois HSA), et pas au cours de l'année, une veille de rentrée, en août, les services étant déjà tous bouclés, et le beau SNES s'en était félicité...
  • Bonjour,

    J'avais bien compris, @profdemaths, que tu ne partageais pas du tout les idées que propose cette proche de Baylet qui sévit malheureusement dans mon département.
    C'est pas seulement au Mirail
    qu'il y a de la racaille.
  • Dom a écrit:
    Ok. Je suis d'accord avec ça mais je crains que ce soit vain.
    Dans l'optique où on ne retrouverait pas ce que l'on a perdu, faudrait-il alors ne rien changer ?

    Pourquoi pas puisque, pour le moment il n’y a pas de contrepartie ?
    PS : tiens j'y pense, la prime Darcos, elle est partie aussi celle-là (500 € pour les profs qui prenaient au moins trois HSA), et pas au cours de l'année, une veille de rentrée, en août, les services étant déjà tous bouclés, et le beau SNES s'en était félicité...

    Oui, j’ai perdu 500 balles dans cette arnaque.
    Autre arnaque, pas financière (enfin, à la marge) : on te fait miroiter des tonnes de points pour la mutation si tu vas en ZEP. Au bout de cinq ans, lolilol, ton bahut est déclassé. Tu crois que tu vas conserver les points du temps où le bahut était ZEP ? Rêve, tu passeras loin derrière les rapprochements de conjoints bidon.
    The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
            -- Harris, Sidney J.
  • Oui, c'est assez désastreux. Dans beaucoup de bahuts c'est arrivé...
  • Comme il n'y a que Nicolas avec qui je partage les interventions et que je n'ai pas mieux à dire, je profite de ce message pour apporter mon soutien.
    Mais enfin les matheux, rien que pour le gel du point d'indice: en dix ans, ça représenter une énorme effort de notre part. Et si par je ne sais quel miracle il était dégelé, nous repartirions du salaire que nous percevons et non du salaire que nous devrions percevoir.
    Bref, il est temps d'arrêter de nous auto-culpabiliser.
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