Souligné dans un livre de maths

Je ne sais pas où poser ma question, ici me semble l'endroit le plus approprié...

Je voudrais avoir l'avis des membres sur la question suivante : pourquoi y a-t-il très peu d'utilisation du soulignement dans les livres de maths ? C'est une pratique qu'on fait tous, je pense... Et pourtant, dans les bouquins, c'est extrêmement rare. Idem pour l'encadrement.

Alors votre avis : vous pensez quoi de ça ? Ça vous plait, ça ne vous plait pas ?

Dites-moi tout :)

Réponses

  • Tout !

    Le soulignement est une horreur typographique; ça décale les lignes. Il vaut mieux écrire en gras ou en italique.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Totalement d'accord avec ev, la mise en gras suffit amplement pour "souligner" l'importance de quelque chose.
  • Mais quand nous utilisons le soulignement sur notre brouillon ou dans une copie, ce n'est pas pour mettre en gras, c'est pour hiérarchiser.
    La multiplication du gras dans les titres, les sous-titres, les définitions, les noms de paragraphe etc. ne fait-il pas qu'on n'arrive plus à faire le tri ? Le soulignement peut être utile dans ce cas, non ?
  • Un bon logiciel, hiérarchise les section, chapitres, titres, sous-titres par des numérotations.

    Bruno
  • Dans le cas de l'écriture (à la main), le soulignement est admis car on ne sait pas bien écrire en gras ou en italiques (enfin, moi non). C'est la même raison qui fait préférer la police \mathbb à la police \mathbf sur feuille ou au tableau.

    Cordialement, j__j
  • Un bon logiciel ne fait que ce qu'on lui dit de faire : s'il a été programmé ainsi, il fera ainsi, et dire qu'il est bon ou pas relève uniquement d'une vision subjective, me semble-t-il ;).

    Donc ce n'est pas parce que LaTeX fait ainsi que c'est bien. Il n'y a qu'à voir une sortie par défaut : le format est loin d'être adapté à tout le monde (c'est bien pour les ricains, pas tellement pour les frenchies). Et puis il n'y a qu'à voir le nombre de package destiné à pouvoir modifier le comportement par défaut de la compilation. Par exemple qui n'a pas cherché à modifier l'espacement dans les énumérations, sensées être le meilleur pour la lecture ? Mais tout ceci est une autre histoire...

    Oui, je comprends bien que le souligné joue le rôle du gras/italique dans une copie, mais il est tout de même très apprécié. Et puis je remarque que même les étudiants/élèves qui mettent les titres/sous-titres etc. d'une certaine couleur (remplace le gras/italique) tiennent absolument à souligner ces titres. Comme quoi !

    Pas d'autre avis sur le soulignement : personne n'aime ça dans un bouquin ??
  • curiosity écrivait:

    > Pas d'autre avis sur le soulignement : personne n'aime ça dans un bouquin ??

    Il n'y a pas que LaTeX qui est récent, il y a une longue tradition typographique qui va contre le souligné.
  • Mais as-tu des éléments concrets pour étayer cette affirmation ? C'est cela qui m'intéresse: y a t'il des études de faites, ou est-ce juste une "tradition" ? Dans beaucoup de maths on trouve du souligné à un endroit ou à un autre. Pas seulement pour mettre en forme au niveau titres/sous-titres (et plutôt pas pour ça mais pour le reste !), mais comme j'ai suggéré aussi : pour mettre en valeur un résultat, séparer deux cas d'une alternative, etc.
  • Merci à Paulo pour ce document intéressant.
  • curiosity écrivait:

    > Dans beaucoup de maths on trouve du souligné à un endroit ou à un autre.

    Quelles maths ? L'usage du souligné dans les textes tapés à la machine à écrire (dans l'ancien temps) était là pour signifier au typographe de mettre le passage en italique. Et ça fait longtemps qu'on ne tape plus à la machine.
  • @Paulo : intéressant, mais encore une fois il s'agit d'un avis assez subjectif. Le fait que le souligné coupe les jambes ne rend pas plus la lecture délicate sur quelques mots courants que l'italique, cité comme ayant le même défaut dans ce document.
    Au passage, je trouve assez intéressant que la rédaction de ce dernier soit loin d'être irréprochable sur le plan typographique... :-D
    Exemples :
    - des guillemets anglais à la place de guillemets français (p. 3) ;
    - des listes avec des puces sous forme de point (ce n'est pas un tiret en typographie française ?), et l'oubli des espaces entre ces puces et le texte qui suit (p. 4) ;
    - un(e) espace entre un mot et un point (trois points en l'occurrence : p. 4) ;
    - un point après une citation qui se conclut déjà par une ponctuation (p. 6).

    Bref, faites ce que je dis même si je ne fais pas ce qu'on recommande par ailleurs. Mais comme personne ne suit strictement la norme... ;-)

    Je suis preneur de tout avis de ce genre, je ne dis pas que ça n'a pas de valeur, mais je ne suis pas entièrement convaincu. Peut-être s'il y avait des études "scientifiques" sur la question ?...

    @remarque Quelques exemples :
    - plusieurs formules encadrées par chapitre chez Arnaudiès et Fraysse ;
    - Buroni, Topologie des espaces métriques, souligne les "Remarques", "Exemples" (soulignement double !), "Preuve" (qui est écrit en italique !), plus quelques expressions de temps à autre (espace vectoriel ici, le plus petit là, etc.) ;
    - Karine Madère encadre beaucoup les références qu'elle donne dans chaque leçon, et je n'ai pas d'exemplaire sous les yeux, mais je me demande si elle ne souligne pas aussi... ;
    - Voedts, Cours de mathématiques, souligne (de façon assez exceptionnel, il est vrai), un titre ici : Tangente à l'image d'un arc paramétré :, une définition là : continue, 2PI-périodique, etc. ;
    - Grifone, Algèbre linéaire, encadre quantité de résultats (idem pour Roudier, Algèbre linéaire) plus des titres de paragraphe.

    Je n'ai plus le titre en tête (peut-être un de la série des Bréal rouge pour l'agrégation ou un bouquin récent chez Ellipse), mais je me souviens nettement avoir vu récemment du souligné pour marquer les différentes étapes d'une démonstration, du genre 1er cas, 2ème cas, etc.

    Bref : "ça existe", et pas que dans les relevés des séminaires Bourbaki des années 70.

    Peut-être est-il intéressant d'élargir la question parce que le sujet m'intéresse vivement, et je vois qu'il y a des avis tranchés sur la question, ce qui me paraît intéressant.

    Alors de façon plus large :
    1) que pensez-vous par exemple des théorèmes encadrés ou sur fond gris comme on le voit par exemple dans Tauvel (Algèbre) ou les Deschamps-Warusfel de Prépa en deux tomes ?
    2) Et que pensez-vous de l'utilisation des petites majuscules ? On en trouve dans des livres comme les (excellents !) Gostiaux et je trouve personnellement que l'ensemble est très clair.

    (Au passage : dans le dernier paragraphe, je ne respecte pas les règles prescrites dans le pdf cité ci-dessus. Mon 1) est la suite de la phrase précédente (il y a deux points), donc est avec une minuscule. Comme le paragraphe se termine par un point, le 2) commence par une majuscule. Il me semblait avoir lu cette règle dans un bouquin du genre Grévisse, et elle me paraît cohérente...)
  • J'aime bien le souligné dans une démonstration de maths un peu longue, sous la forme suivante :

    Premier cas.

    Blabla de 20 lignes.

    Deuxième cas

    Blabla de 20 lignes.

    Fin de la démonstration.

    J'aime bien les encadrés pour mettre en valeur une formule importante.

    Je n'ai pas de justification scientifique à apporter, ce sont juste mes goûts personnels.
  • Bonsoir JLT,

    et que penser de la recommandation de rester sobre en s'abstenant de souligner et d'encadrer (quelle horreur !), de s'autoriser de faire usage de l'italique quand cela est utile, et de se contenter enfin de quelques etiquettes en marge, comme fait le brillantissime duo <Germoni et Caldero> ?
  • "Quelques étiquettes en marge" = sobriété ??? Pas ma vision des choses, perso... Je trouve ces panneaux de signalisation assez inesthétiques. Déjà dans Bourbaki les "virages dangereux" sont limites, alors là... Faut carrément retourner au début du bouquin chaque fois qu'on tombe sur une de ces horreurs -- ce n'est que mon avis, on est d'accord --, et en plus à chaque fois, ça fout la marge en l'air, ce qui ne fait que rajouter à l'inesthétisme de l'ensemble.
    Entre ça et les manuels de prépas maquillés comme des voitures volées ou des livres de 4ème, je ne suis pas certain de vouloir tant de sobriété que ça ! (Du reste, ce n'est pas une question de fond bien sûr car le bouquin a l'air fort bien fait...).
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.