Projet de programmes du collège
Réponses
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Merci Alain pour la correction.
Je pense que le "Je terminerai" du dernier paragraphe devrait être un conditionnel plutôt qu'un futur. -
Bonjour Baston
Remplace "je" par "nous"
Voulais-tu dire "Nous terminerons" ou "Nous terminerions" ?
Alain -
Personne ici ne saurait comment allerter quelques mathématiciens de renom ou des anciens inspecteurs pour qu'ils assayent de sauver les mathématiques en France ?
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@dido par exemple http://cedricvillani.org/ il y a son email.
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@Alain : tu as raison : laissons le futur !
@Soleil_Vert : C. Villani a un bon discours, très cohérent, mais il manque parfois d'énergie ou n'a peut-être pas envie de s'impliquer plus que cela, d'autant qu'il me semble qu'il est entré dans le jury de l'exposition universelle de Paris 2024, sauf erreur. -
Le dernier a s'être impliqué (Lafforgue) y a investi beaucoup d'énergie pour le résultat que l'on sait ...
Ce ne sont pas quelques noms prestigieux qui serviront à grand chose. Une réforme n'existe que par ceux qui l'appliquent. Pourquoi celle-ci ne passerait-elle pas alors que l'escroquerie intellectuelle qu'est l'évaluation par compétences est passée avec l'active collaboration de 99,99999999999% du corps enseignant du secondaire ? ... -
Eric a écrit:Une réforme n'existe que par ceux qui l'appliquent.
Tout à fait d'accord.Eric a écrit:l'évaluation par compétences est passée avec l'active collaboration de 99,99999999999% du corps enseignant du secondaire
Là, il me semble que tu y vas un peu fort. En Langues et Français, notamment, d'accord, c'est passé, mais nous, en maths, on résiste encore, non ? -
Bonjour,
sachant que la population mondiale était de 7 293 298 952 h, je me demande si le pourcentage indiqué (99,99999999999%) est bien exact.
bien cordialement
kolotoko -
Je suis à 99,9% d'accord avec kolotoko.
P.S. Suite à la baisse des exigences en primaire, le GRIP écrit son propre programme et conçu des manuels scolaires correspondants. Il serait peut-être nécessaire qu'un projet analogue soit entrepris pour les programmes du collège et lycée. -
@soleil_vert : Villani ? Je vois que tu as la mémoire courte car en décembre dernier, on avait parlé d'une de ses déclarations "pédagogiques" :
http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1027767,page=1
Si on veut des mathématiciens, outre Lafforgue, on peut penser à Demailly (ou Jean-Pierre Serre ?). -
Samuel DM a écrit:Si les intentions sont louables : réduire les inégalités, faire réussir tout le monde, le ministère s'y prend mal. Réduire le niveau pour que tout le monde puisse dire qu'il réussit, c'est accroître les inégalités. Le seul effet c'est de réduire l'effectif de l' "élite", mais les écarts demeureront.
Le discours change suivant qui est au pouvoir, mais la politique ne varie pas d'un iota en ce qui concerne l’éducation, un peu comme la première courbe du lien suivant: http://nicolas.tentillier.free.fr/Salaires/ Quand la gauche est au pouvoir, c'est pour réduire les inégalités, quand c'est la droite c'est pour adapter l’école au monde moderne, dans les deux cas les programmes sont nivelés par le bas. C'est fait par petites touches, très astucieusement, pour ne pas provoquer une révolte frontale comme expliqué dans ce texte: http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf . Le discours entourant cette nouvelle baisse des programmes est assez séduisant comme on peut le constater à certaines des réactions sur ce forum.
Le but visé semble être de détruire suffisamment l'enseignement public pour faire émerger un enseignement privé et payant (et on ne peut que constater le succès de cette manœuvre quand on compare les comportements des parents actuels à ceux des parents d'il y a 30 ou 40 ans). Pour quelles raisons ? C'est un peu un mystère. Peut-être par pure idéologie, ou bien est-ce un des aspects de ce que cette vidéo http://billmoyers.com/2013/03/06/income-inequality-goes-viral/ laisse entrevoir. Comme le dit Warren Buffett "There's class warfare, all right, but it's my class, the rich class, that's making war, and we're winning". -
Là encore, totalement d'accord avec le propos de Bruxelles.Bruxelles a écrit:Pour quelles raisons ? C'est un peu un mystère.
La raison ? Toujours la même : désengager l'état d'un maximum de dépense pour entrer dans les clous de...Bruxelles ! -
@soleil_vert : Villani ? Je vois que tu as la mémoire courte car en décembre dernier, on avait parlé d'une de ses déclarations "pédagogiques" :
Si on veut des mathématiciens, outre Lafforgue, on peut penser à Demailly (ou Jean-Pierre Serre ?).
Merci de me rappeler que j'ai la mémoire d'un poisson rouge mais en fait j'ai aperçu Villani dans le RER la semaine dernière voilà pourquoi je le cite.
Mais je ne vois pas pourquoi on ne lui demanderait pas...Peut-être par pure idéologie, ou bien est-ce un des aspects de ce que cette vidéo [billmoyers.com] laisse entrevoir.
Et aussi car on se croit en France meilleur que les américains * qui nous ont libérés bla bla bla tandis que l’Europe n'est qu'un marché pour eux !La raison ? Toujours la même : désengager l'état d'un maximum de dépense pour entrer dans les clous de...Bruxelles !
Par contre faire une vraie réforme de l'état n'est pas pour demain.(et n'est pas envisagée)
* mais aux USA beaucoup de gens se méfient de leur gouvernement. -
soleil_vert a écrit:Mais je ne vois pas pourquoi on ne lui demanderait pas...
Parce qu'il ne s'opposera sans doute pas à cette réforme : au mieux, il déplorera peut-être la baisse de contenu des programmes mais ce qu'il a dit dans le fil que j'ai cité plus haut montre qu'il ne se rend pas compte du fait que le problème est bien plus profond et qu'il est capable de défendre certaines "innovations pédagogiques" en donnant une caution aux prétextes fallacieux généralement utilisés pour cette défense ("donner du sens", "essais-erreurs", "maths ludiques", etc.).
@JLT : ce serait une excellente idée. En regardant le site du GRIP (www.instruire.fr), on voit qu'ils ont déjà mis au point un programme de maths pour le primaire (qui par certains points me paraît ambitieux : c'est dire à quel point on s'est habitués à la dégradation générale...). Ça pourrait faire une bonne base de départ. -
Parce qu'il ne s'opposera sans doute pas à cette réforme : au mieux, il déplorera peut-être la baisse de contenu des programmes mais ce qu'il a dit dans le fil que j'ai cité plus haut montre qu'il ne se rend pas compte du fait que le problème est bien plus profond et qu'il est capable de défendre certaines "innovations pédagogiques" en donnant une caution aux prétextes fallacieux généralement utilisés pour cette défense ("donner du sens", "essais-erreurs", "maths ludiques", etc.).
Et ce qu'il y a eu beaucoup d'opposants aux "maths modernes"* dans les années 1960 pourtant elles faisaient table rase de beaucoup de choses.
Pour en revenir aux mathématiciens de renom, Villani a accès au média plus que tout autre!
Il a le droit d'être d'accord avec les idées du texte qu'il voit surement que de loin vu son travail, mais si on lui montre l'application réelle il réagira peut-être.
Ce n'est qu'une possibilité.Jusqu'à présent les projets collaboratifs sont quand même assez dans la mouvance actuelle et ils ne me plaisent pas (résumés de résumés de cours avec des règles à la noix etc).
On a une vieille tradition française des traités écrits par un auteur et qui durent un demi siècle (le cours d'algèbre de Godement par exemple).
Ils finissent par faire de l'ombre, les auteurs qui s'éloigneraient des standards auront du mal à exister, à l'inverse un travail colaboratif dans la durée pourrait percer.
* je ne suis pas contre les maths modernes (qui en fait avait déjà 50 ans d'âge dans les années 1960) mais sur le grand remplacement qu'elles ont créé pire elle sont devenues figé au moins autant que l'enseignement qu'elles remplaçaient!
La baisse de niveau va les achever? -
Un peu de science-fiction:
le GRIP (ou autre) met au point un programme "alternatif" qu'une proportion non négligeable d'enseignants décide de suivre. Que se passe-t-il?
Y. -
baston labaffe a écrit:Eric a écrit:l'évaluation par compétences est passée avec l'active collaboration de 99,99999999999% du corps enseignant du secondaire
Là, il me semble que tu y vas un peu fort. En Langues et Français, notamment, d'accord, c'est passé, mais nous, en maths, on résiste encore, non ?
Tu connais beaucoup d'enseignants qui refusent de remplir le "cahier de compétences" en fin de troisième ? ... Et je ne parle pas de remplir en validant tout le monde (et de se croire un grand résistant), mais bien de refuser de remplir. -
Oui, tu as peut-être raison, finalement.
Je pensais surtout aux professeurs de lycée, pour lesquels la culture "compétence" n'est pas encore arrivée, et ce malgré les pressions diverses et variées... -
Et bien attends l'arrivée des compétences au lycée (ça ne devrait plus trop tarder) et tu vas découvrir la collaboration au nom de la résistance ... tu vas voir comme tout le monde s'adapte très bien à l'inculture de la compétence et la pratique tout en s'en proclamant farouchement opposé.
J'avais entendu Mara Goyet dire il y a quelques temps sur France Culture que "les salles de professeurs sont en coma dépassé". Cette comparaison est la plus juste que j'ai entendue. -
Eric a écrit:Tu connais beaucoup d'enseignants qui refusent de remplir le "cahier de compétences" en fin de troisième ? ... Et je ne parle pas de remplir en validant tout le monde (et de se croire un grand résistant), mais bien de refuser de remplir.
Boarf, le protal le remplira lui-même.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Les americains sont plus avances que nous en ce qui concerne la destruction de l'enseignement public. Ils ont transforme l'evaluation des competences en une machine de guerre redoutable pour les etablissements en milieu defavorise ( http://www.newyorker.com/magazine/2014/07/21/wrong-answer c'est long et en anglais). Le principe est simple: on fixe des objectifs de reussite irrealistes et on diminue les credits si les objectifs ne sont pas atteints. Je presume que cela finit par degouter les professeurs les plus motives qui sont murs pour aller enseigner dans le prive.
-
Oui, finalement, les arguments d'Éric m'ont convaincu ! Et je suis toujours d'accord avec Bruxelles ci-dessus.
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Pour Nicolas : tu as tout à fait raison, le chef d'établissement remplira et ça ne se verra pas et tout le monde fera comme de rien ... tant que tu n'as pas tout un établissement qui refuse de remplir ... sauf que ceci ne se produira pas ...
Pour Bruxelles : dire que l'evaluation des compétences est transformée en une machine de guerre redoutable suppose qu'elle n'a pas été conçue pour n'être qu'une machine de guerre mais qu'elle aurait été dévoyée ... et j'en doute fort ...
Un peu de lecture pour une bonne soirée : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_barbarie_douce-9782707140616.html -
Hubert Félix Thiéfaine a écrit:Des fois, des fois ...
j'ai la nostalgie de la gadoue
Je déteste cette raison genre lucide mais impuissante que vous déployez par l'analyse.
Je déteste ce langage qui vous autorise à utiliser machine de guerre comme des mots.
J'aime autant que faire se peut, la vie. Le reste, c'est des conneries.
S -
Est-il possible de faire du bruit en envisageant une grève qui aurait un impact, le seul moyen de faire du bruit étant de toucher au brevet et au bac me semble-t-il .....
Mais il faudrait encore alerter tout le monde, je n'ai pas l'impression que tous les profs sont au courant de ces nouveaux programmes et prennent nécessairement la mesure des conséquences. -
Dido a écrit:je n'ai pas l'impression que tous les profs sont au courant de ces nouveaux programmes et prennent nécessairement la mesure des conséquences.
C'est bien là le problème, et ce sans compter tous ceux qui cautionnent ces effarants programmes... -
Effectivement, la lecture du café pédagogique en ce moment est absolument effarante !
A ma connaissance, ce sont les seuls à faire un tel lobbying auprès des profs. Il semblerait que leurs lecteurs prennent souvent de la distance si on en croit les commentaires, mais ils doivent probablement réussir à gangrener le système. -
Bande de lucides in the sky.
S -
Quelqu’un a lu l’édito du dernier BGV ?Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Dido a écrit:[...] mais ils doivent probablement réussir à gangrener le système.
Oui, je le pense aussi, et ça pose un vrai problème. -
nicolas.patrois écrivait:
> Quelqu’un a lu l’édito du dernier BGV ?
Le n°181 ? Je pense que ce type devrait être viré de l'APMEP !!
Cette histoire de l'élève n'était qu'un tas de connaissance sans aucune compétence, c'est vraiment du très grand n'importe quoi ! Simplement, on n’écrivait pas que l'élève devait savoir prendre des initiatives, savoir tester plusieurs pistes pour résoudre un problème, etc ..... dans les programmes, c'était totalement évident !
D'ailleurs, les élèves devaient résoudre des problèmes ouverts, ce qui imposait de savoir faire tout ça, sans en faire un discours aussi pompeux que creux ! Les élèves sont soit disant plein de compétences, mais sont absolument incapables d'utiliser leurs connaissances en dehors de 1)a)i)ii)iiii, b)i)ii, c) 2), etc..... des milliards de question qui détaillent toutes les démarches qui demandent de prouver que f'(x)=... au lieu d'une seule question que l'on n'ose plus poser maintenant: Etudier cette fonction (et débrouillez-vous tout seul !) -
dido a écrit:Est-il possible de faire du bruit en envisageant une grève qui aurait un impact, le seul moyen de faire du bruit étant de toucher au brevet et au bac me semble-t-il .....
La dernière fois qu'il a été question de ce genre d'action (blocage du bac), c'était durant la grève contre la réforme des retraites de Fillon ... avec un gros déballonage des syndicats lorsqu'il s'est agi de mettre les menaces à execution. Résultat net à court terme : sanctions financières les plus dures que l'on ait vues depuis des dizaines années. Résultat net à long terme : plus aucune grève de grande ampleur depuis. En quelque sorte une politique de sabordage qui a bloqué tout mouvement efficace depuis, contre tout projet avancé par tout gouvernement. -
http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/reforme-du-college-vallaud-belkacem-que-les-conservateurs-tombent-les-masques-20-04-2015-1922828_1897.php
Point Godwin du débat pédagogique encore une fois atteint : sales conservateurs favorables aux inégalités. C'est le seul argument, balancé en permanence, qu'ils ont trouvé pour tuer le débat. -
C'est le seul argument, balancé en permanence, qu'ils ont trouvé pour tuer le débat.
Depuis 20 ans, pour l'enseignement, retraites, sécus... c'est toujours : réforme, "réduire les inégalités", "négocié pendant ... avec tous les syndicats pour améliorer" et c'est de pis en pis.
Il fallait s'y attendre, la façon de faire est bien rodé!lepoint.fr a écrit:La réforme du collège doit entrer en vigueur à la rentrée 2016. Attaquée, la ministre de l'Éducation répond point par point aux arguments des opposants.
Les syndicats ne servent à rien, mais pire les enseignants n'ont rien préparé.
Et pourtant tout le monde l'attendait cette réforme mais voilà personne n'a prévu un projet alternatif, ni le lobbying à faire auprès des politiques!
C'est foutu.
Mais pourquoi vouloir débattre avec la ministre puisqu'elle pourra toujours interpréter ce qui est consensuel dans le sens qui l'arrange? -
Franchement, avec l'autonomie des établissements pour la mise en oeuvre de programmes elliptiques et indigents (sans oublier les EPI...), qui peut croire que cette réforme va réduire les inégalités ?
Sinon, on peut lire la réaction du GRIP aux nouveaux programmes de maths :
http://slecc.fr/critiques_grip/2015-04-nx_prog_math.pdf -
qui peut croire que cette réforme va réduire les inégalités ?
J'ai entendu il y a trois semaines dans le métro des parents d'élèves qui accablaient l'enseignant de leur enfant.
Ils ne savent pas que les enseignants sont aux pas.
Alors tenir le discours réduire les inégalités ne les choquera probablement pas.
Seuls les gens qui ont compris que ce n'est qu'un discours et que le contraire est fait s'en aperçoivent mais en général ne font rien. -
Le snalc avait proposé un projet de collège. Mais l'attaque a été violente, ils sont maintenant accusés aussi souvent qu'ils le peuvent par les partisans de cette réforme d'être à la solde du FN; à force de répéter un mensonge, il devient vérité. Voilà, fin du débat avant même de l'avoir commencé !
-
Oh ils manifestent demain http://snalc.org/actualites/voirActu.php?num=516 !
Tremble Nadejatte B-)-
Je pensais plus à quelque chose comme https://edu.kde.org/ avec en plus des cours bien fait pour les élèves et les parents (il faut les aider aussi pour qu'ils puissent s'occupper de leurs gamins).ils sont maintenant accusés aussi souvent qu'ils le peuvent par les partisans de cette réforme d'être à la solde du FN; à force de répéter un mensonge, il devient vérité.
Après les ouvriers, les gendarmes... les profs vont voter fn :-D -
Bonjour à tous
Qu'est-ce que le GRIP s'il vous plait ? Je suis allée voir le site, j'ai feuilleté les documents et je trouve ce qu'ils proposent super (notamment les programmes de l'école primaire).
J'ai vu qu'ils écrivaient et éditaient des livres, mais concrètement est-ce que des établissements suivent leur programme ? Quel impact réel ont-ils dans l'éducation nationale ?
J'avoue que je n'en avais jamais entendu parlé, alors que je trouve vraiment très très très bien ce qu'ils font. Est-ce qu'il y a un moyen de les soutenir davantage ?
Merci,
Omega -
Bonjour Omega,
Le GRIP est le Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes, créé et dirigé par le mathématicien Jean-Pierre Demailly. De ce que j'en sais, des écoles primaires (quelques dizaines, je crois) expérimentent leurs manuels et leurs programmes depuis plusieurs années déjà, mais le GRIP est loin d'être influent et majoritaire. -
J'ai vu il y a quelques temps le manuel de CP de maths édité par le GRIP ainsi que les programmes, ils m'avaient paru bien faits. On y trouve, entre autres caractéristiques :
- exercices nombreux et progressifs
- apprentissage précoce des quatre opérations (l'idée étant qu'une bonne partie de la résolution des exercices consiste à être capable de déterminer quelle opération utiliser)
- insistance sur le fait d'écrire des phrases
J'ai entendu dire que les manuels du GRIP ont prouvé leur efficacité là où ils ont été expérimentés. J'avais le sur le net quelques témoignages très positifs de professeurs des écoles.
Pourquoi est-ce que les idées du GRIP ne sont pas appliquées de manière plus répandue, je n'en sais rien.
Si un groupe de réflexion analogue sur les programmes du collège voyait le jour, il faudrait des années de travail pour élaborer les programmes et les manuels, ainsi que l'appui de personnes haut placées à l'Education Nationale pour mettre en place une expérimentation dans des collèges, sans aucune garantie que ces programmes soient généralisés. En plus de cela, l'existence d'un examen en fin de collège (le Brevet) rend difficile l'écriture de programmes qui s'écartent trop du programme officiel. -
Merci paf. C'est vraiment dommage que le GRIP ne soit pas plus suivi dans les établissements scolaires...
-
Le "manuel" de CP n'en est pas un. Il s'agit d'un fichier : les élèves écrivent dessus. Autrement dit, cela impliquerait d'en acheter une série chaque année.
Indépendamment de son contenu, la maquette n'est pas très réussie : se repérer sur la page pour des enfants qui arrivent au CP est très difficile (en tout cas, pour ceux de l'école où j'exerce, à Paris, dans le nord est).
Le manuel de CE1, que j'ai utilisé deux années, a beaucoup d'aspects intéressants, son contenu plutôt riche reste digeste. Mais, là encore, la maquette pose des problèmes. Et puis, un format A4 broché dans les cartables, ça vieillit vite et mal. Quand j'ai voulu commander des exemplaires pour remplacer ceux qui avaient pris trop vilaine mine, l'édition avait été modifiée. Certains de ceux qui me restaient avaient tout du torchon...
Je vous passe aussi les difficultés de commande. A Paris, dans le primaire, nous commandons aux alentours de mars, dans le brouillard pour les effectifs, à partir d'un catalogue informatique fait en dépit du bon sens : il faut savoir précisément ce que l'on cherche pour l'y trouver et encore... le choix est très limité par rapport à ce qui existe en librairie. Les commandes n'arrivent pas toujours pour la rentrée, nous apprenons parfois qu'elles n'arriveront jamais pour cause de quantité insuffisante... L'année où j'avais commandé les manuels du CE1, ils sont arrivés vers octobre, avec un directeur qui était efficace.
Bref, si je pouvais aller chercher les manuels moi-même et les payer directement, j'utiliserais encore celui de CE1. Mais, en l'état actuel des choses (en gros je dispose de 30€ par élève et par an, un manuel c'est presque la moitié de cette somme, il n'y a pas que les maths, il faut compter là-dessus tout le matériel de la classe des cahiers jusqu'aux craies), c'est difficile. -
Merci pour ces précisions. Je constate donc que les documents du GRIP ont surtout des imperfections matérielles, mais pas tellement de contenu (à part peut-être la disposition sur la page).
Edit : je voulais dire : n'ont pas tellement d'imperfections de contenu. -
En premier lieu, les documents du GRIP ont un contenu.
Après cela, on peut toujours discuter quant au profit qu'un enfant de CE1 tirera de telle ou telle leçon. Il y a des choses qui passent plus ou moins bien dans la classe (par exemple, à ce niveau d'enseignement, affirmer - leçon sur le gramme - que "la plupart des marchandises se vendent au poids" puis ajouter que "l'on dit aussi masse" est un scrupule qui plonge les élèves dans une grande perplexité, et l'enseignant à leur suite. Autre type de problème à régler pour l'enseignant, l'enchaînement des leçons est parfois vertigineux : 19, le décalitre ; 20, les angles ; 21, compter de 20 à 69 ; 22, le gramme. Ce bouquin ne livre pas une année clefs en mains, ce que prétendent faire certains fichiers).
Mais le grand avantage, à mes yeux, des manuels qu'ils proposent c'est leur sobriété. A première vue (pour certains collègues) ils paraissent austères. L'expérience que j'en ai c'est, plutôt, que cette austérité (relative) est favorable à leur appropriation par les gamins (parmi les indicateurs : un travail terminé, l'élève range-t-il le livre ou explore-t-il d'autres pages ? Le met-il, en douce, dans son cartable sans qu'on le lui demande ? Vient-il demander des explications sur une leçon ultérieure ? Le manuel de CE1 passe bien ces tests-là, d'où les problèmes matériels...)
Pour des enfants qui arrivent à la grande école, le sérieux a manifestement un côté plaisant. Et ils font très vite la différence entre un livre très séduisant au premier abord et un autre où ils trouvent de quoi réfléchir chaque fois qu'ils l'ouvrent. -
Aléa a écrit:On me dira peut être que je suis passéiste, jacobien: j'assume ces qualificatifs.
Euh ? Même le deuxième ? Faut pas confondre changement de programme et changement de variable...
Amicalement,
e.v.
[Je répète mon avis : un programme est un programme. Son contenu n'est pas très important.
Par définition un nouveau programme est exécrable, contrairement au précédent...
Ce qui est plus important c'est le nombre d'heures qu'on y consacre.]Personne n'a raison contre un enfant qui pleure. -
Comme beaucoup, je trouve que les Terracher sont vraiment géniaux, et je rêve qu'on puisse revenir, non seulement au programme de l'époque, mais aussi à la sobriété efficace de ces manuels qui donnent envie de lire tout le chapitre dès qu'on l'a commencé (et non pas aller piocher un ou deux truc dans le fatra des nouveaux manuels).
Est-ce que vous connaissez une bonne collection au niveau du collège des années 80-90 ? (je sais je dévie de la conversation, mais l'idée est bien de commencer à organiser un enseignement parallèle de qualité si cette réforme passe)
Le président de l'APMEP fait la pub de la PAP : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/04/23042015Article635653672447144105.aspx
Donc avant, il y avait des programmes figés, mais sur papier, ils définissaient un cadre minimum commun entre tous les élèves et les profs en faisait ce qu'il voulait dans sa classe, tout en ayant l'obligation de faire au moins le programme. Dans un futur très proche, on aura des programmes totalement vide, le prof, par paresse ou par incompétence, pourra aussi faire du vide sans qu'on puisse ne rien avoir à y redire; mais pourra en mettre plein les yeux grâce à des vidéos qui vont faire rentrer tout le monde dans un moule (cours et évaluations en prêt à utiliser) tout donnant l'illusion de liberté pédagogique. (Combien de temps avant que l'utilisation de cet outil soit obligatoire et que les profs soient fliqués grâce à internet ?). Lorsqu'on regarde les cours tout fait aux UK, il y a même indiqué les moments de respiration, les questions à poser et combien de temps il faut attendre pour une réponse; les cours, les élèves et les profs sont tellement formatés que les scénarios donnent les réponses qui seront données par les élèves. C'est atroce ! Mais ils sont libres, puisqu'ils peuvent choisir là où ils vont acheter leurs cours+évaluations (enfin, c'est par école, pas par prof, le chef vient visiter les profs pour voir s'ils suivent bien le scénario à la lettre). -
ev a écrit:Je répète mon avis : un programme est un programme. Son contenu n'est pas très important.
Forcément, quand on ne voit pas le résultat aux niveaux du dessus (notamment dans le supérieur), le contenu, on s'en lave les mains : on laisse les profs des années suivantes se démerder à faire tout ce qui n'a pas été fait en-dessous en plus de ce qu'ils ont à faire normalement.
Un programme bien pensé donne les pré-requis nécessaires pour suivre aux niveaux supérieurs et de fil en aiguille un contenu solide pour former des techniciens, des ingénieurs, des professeurs, des chercheurs... On me dira qu'on ne doit pas penser qu'à eux : bien sûr, mais aujourd'hui, on est arrivés à l'autre extrême qui consiste à ne jamais penser à eux ! Il faut penser à la cohérence globale du système : changer les programmes d'un seul niveau finit par avoir un impact sur tous les niveaux au-dessus qui sont obligés de baisser leurs exigences pour s'adapter aux nouveaux élèves/étudiants qui leur arrivent.
C'est comme une corde à noeuds : quand on la tire en un seul noeud, c'est toute la corde et donc tous les noeuds qui sont tirés vers le bas. Le problème, c'est qu'en attendant, la science avance (et heureusement !) : ainsi, pendant que nos dirigeants tirent la corde vers le bas, l'avancée de la science tire la corde vers le haut. Tôt ou tard, ça va craquer (ça a déjà commencé d'ailleurs). -
@JLT
Pas tellement d'imperfections de contenu : oui, oui, ta phrase était tout à fait claire. C'est mon début de réponse qui était maladroit, je comparais implicitement ces manuels à d'autres, voulant dire que la perfection du contenu était secondaire. Quand il est là (et qu'il ne bouge pas tout le temps), on se débrouille avec ses éventuelles imperfections.
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