Les collèges 2016 et Mathématiques

Bonjour,

Quelqu'un a-t-il quelques infos "fiables" sur les programmes de mathématiques à venir suite à la réforme en cours de discussion ?

Réponses

  • Il semble qu'on va encore diminuer le nombre d'heures, et donc le contenu des programmes http://images.math.cnrs.fr/Faut-il-mettre-Pythagore-dans-une.html
  • Bonjour,
    Sur les quatre années du collège le nombre d'heures allouées à l'enseignement des mathématiques reste inchangé.
    Cordialement
  • La fiche projet des horaires par discipline est en pièce jointe.



    Il y a un suivi ici : mise à jour projet collège (sites snes) ou sur d'autres sites de syndicats (NDA : je ne suis pas adhérent au snes mais les infos trouvées sur leur site permettent d'y voir plus clair)


    Signalons que l'APMEP, encore une fois, ne trouve rien à redire Edito de B. Egger, président de l'APMEP.

    C'est à opposer aux associations ci-dessous qui ont toutes réagies face à cette attaque :

    - CNARELA (Coordination nationale des associations régionales des enseignants de langues anciennes)

    - ADEAF (Association pour le développement de l’Allemand en France)

    - APBG (Association des professeurs de biologie et géologie)

    - FELCO (Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc)

    - APLV (Association des professeurs de langues vivantes)

    - ASSETEC (Association nationale pour l’enseignement de la Technologie)

    Les liens des communiqués et pétitions sont recensés ici : liste des pétitions et réactions des diverses associations
  • @NVB (sic) : C'est toute la malhonnêteté de la com' ministérielle sur cette réforme : il faut déduire les machins appelés EPI des horaires annoncés. Pour le voir, calculer le total horaire dans les grilles officielles. 
    Ces machins sont des équivalents des anciens IDD en gros (et sans doute en pire...) ou des TPE : des projets bidons pour "occuper" les élèves. 
    J'imagine que les maths dedans consisteront à faire 3 calculs de pourcentages dans un projet en lien avec la géographie par exemple (bref, pour une trentaine d'heures perdues pour un EPI maths-géo, soit 15h prises sur les maths et 15h sur la géo, il y aura 1 seule heure de maths effectives !)
    Comme les matières impliquées dans les EPI ne seront sans doute pas les mêmes d'un collège à l'autre, certains auront bien les 3,5h de maths annoncées en 5eme mais d'autres n'auront peut-etre que 2h. 
    Quant aux programmes, les premières annonces doivent arriver bientôt mais on peut lire le nouveau "socle commun" (quand on sait tout ce qu'il manquait dans l'ancien par rapport au programme). Mais j'ai lu quelque part dans la com' ministérielle qu'ils voulaient faire "du calcul écrit et mental" (cela sous-entend-il aussi du calcul littéral. Sans doute pas) et des algorithmes, du "code informatique" et... c'est tout ! 
    Le processus de destruction s'accélère ! 
  • jnico a écrit:
    Signalons que l'APMEP, encore une fois, ne trouve rien à redire

    Je connais très bien Dominique Roux, ex-IG et ex-président de l'APM.

    Il s'est désabonné et désengagé de l'APM lors de la non-réaction de cette association, dont on peut légitimement se demander à quoi elle sert (à part fournir les sujets de bac), face à la dernière réforme des lycées qui a massacré les maths et la physique.

    Mais à quoi sert cette APM ?
  • Avec toutes ces compétences, je n'oserais pas demander si le président a encore sa connaissance !
  • J'ai du mal à interpréter ce passage de l'edito de l'APMEP mentionné ci-dessus :
    Bernard Egger a écrit:
    En toute objectivité, que l’on ne sache pas faire une règle de trois quand on est ministre n’a que bien peu d’importance. Il est un niveau social où ce que l’on sait faire compense largement ce que l’on ne sait pas faire. Il est une école qui doit préparer à ce type de rôle.

    Faut-il comprendre que :
    - l'école doit préparer les enfants à être ministre ?
    - l'école doit préparer les enfants à ne pas savoir faire une règle de trois ?
  • S'il n'y avait que ce passage ! On ne voit pas bien où il veut en venir.
  • Ca me paraît clair : pour la plupart des personnes jouant un rôle important dans la société, les maths ne servent à rien. L'école doit préparer les élèves à jouer de tels rôles, sans les pénaliser à cause de leurs incapacités en maths.
  • Autrement dit, on cautionne ce qu'un célèbre ministre de l'éducation de le fin des années 90 avait oser dire : "les maths ne servent plus à rien puisque les machines peuvent effectuer les calculs à la place de l'humain."

    Qu'un ministre dise ça, passe encore (quoique...), mais qu'un professionnel de l'enseignement des mathématiques le dise, on n'est pas loin du scandale...
  • Un dysfonctionnement cognitif a dû m'empêcher d'entendre ça.

    Il y a un texte assez intéressant, ici, a propos de l'enseignement du latin, qui évoque les méfaits de la séparation des lettres et des sciences dans les représentations de ce qu'est la culture.

    http://enseignement-latin.hypotheses.org/8844

    Il y a finalement une profonde dissymétrie: les scientifiques ont souvent une culture classique beaucoup plus large que l'on pense, et Lafforgue ou un autre peut bien venir défendre le latin (je le fais aussi bien volontiers, j'en ai fait avec bonheur jusqu'à la fin de la math spé), mais peu de littéraires viennent défendre la géométrie.
    La filière A' est morte, ne reste plus qu'une option au bac L en guise de souvenir.

    Sur des forums, quelques uns pensent sottement devoir vilipender les maths pour défendre le latin (ah, la finance), ne voyant pas que nous sommes sur le même bateau.
  • @JLT : Qu'est-ce qui te fait croire qu'il parle de pénalisation ?! D'accord pour le reste par contre, qui me semble assez cohérent avec la suite de l'édito : « L'école est multiple [...] ». Ce serait donc une sorte de plaidoyer pour la différentiation des cursus ?
  • @discret : non, la phrase de l'ancien ministre dit que les maths sont inutiles pour tout le monde, tandis que la phrase de B. Egger sous-entend d'après moi que les maths sont inutiles pour beaucoup de gens haut placés donc il ne faut pas les embêter avec ça (par contre cette phrase ne se prononce pas sur l'utilité des maths pour les personnes exerçant des professions scientifiques).
  • Le printemps, c'est aussi la saison des débats sur l'intérêt d'enseigner l'addition de nombres de plus d'un chiffre à des enfants de moins de 25 ans.

    Si on supprimait totalement l'éducation nationale et qu'on mettait en place un système de chèques-éducation, des millions d'élèves ne subiraient plus les conséquences des mesures dévastatrices imposées par une petite équipe restreinte de cadres décérébrés et irresponsables. Les gens pourraient localement essayer des idées qui marchent en ce qui concerne la formation intellectuelle des jeunes (comme ça quand une idée est mauvaise ce n'est plus toute la collectivité qui souffre).

    NB: J'ai été longtemps profondément attaché à l'école républicaine. C'est par dépit que je propose ça. L'école républicaine a de toute façon déjà disparu complètement de même que l'ascenseur social dans les faits.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Siméon : en fait je n'en sais rien. Son discours n'est pas très clair, mais je suppose que si l'école doit préparer les gens à assumer des fonctions importantes sans exiger d'eux qu'ils maîtrisent la règle de trois, alors j'en déduis que les élèves nuls en maths mais très compétents ailleurs doivent être valorisés par l'école.
  • Aujourd'hui, la règle de 3 est bien vue au CM2;
    les divisions, de 4 chiffres, sont du programme.
    Un fils, de 9 ans, se souvient d'avoir résolu:$\frac{371}{4,7}$
  • @JLT : moi, je veux bien, mais je ne suis pas certain que la subtilité que tu évoques, entre les deux propos, soit perceptible de la part du public n'appartenant pas à la communauté éducative.

    Selon moi, le ministre dont je parle plus haut a enclenché, dans les esprits, un processus d'inutilité des mathématiques dans la vie quotidienne de la plupart des gens, et cet état d'esprit perdure aujourd'hui, sous des formes plus ou moins différentes, mais l'idée est grosso modo la même.
  • J'ignore en effet comment les propos sybillins du président de l'apmep doivent (ou peuvent) être interprétés, et je crains que cela soit sans importance.
    En revanche, l'obsession utilitariste, cette grossière imposture intellectuelle, conduit progressivement à l'élimination de l'enseignement des mathématiques au profit d'une nouvelle discipline que l'on pourrait appeler "outils pour ... faire ses courses ... construire une armoire, etc."
  • Et Solar impulse 2, est-ce classé dans un rayon d'Inter ?
    Quid de la R&D, en Nanotechnologie et Biotechnologie ?
    L'astrophysique d'autrefois est devenue de l'informatique.
  • À tes souhaits...
  • J'ai bien envie de lire la Boétie et ce qu'il disait sur la servitude volontaire des peuples vis-à-vis de ceux qui les gouvernaient. Je propose aussi d'envoyer à l'amie Najat et aux gens au-dessus d'elle (ça ne doit pas être confortable) une note de service, lettre officielle ou je ne sais quel courrier administratif idoine (merde ça pue l'oxymore, vite de l'encens avant de finir en sang ou en cent morceaux épars malgré l'ingestion d'Évian) se résumant à "A pa kompri".
  • Qui est servile ? L'amitié c'est parce que c'est lui, parce que c'est moi,
    disait aussi le philosophe Montaigne de son ami indissoluble La Boétie.
    Tant que nous y sommes, restaurons l'accès de l'acquis au libre-arbitre.
    Un accord unilatéral et sous la contrainte peut être dénoncé a posteriori.
    On ne doit pas sous-estimer les hautes potentialités des jeunes élèves.

    Hier, c'était la JPO du collège pour nos enfants avec les parcours-clés.
    Le prof de sciences physiques a expliqué sa formule : C + O2 -> CO2
    et le phénomène de distillation; comme la sinusoïde, sur l'oscilloscope.
    Il a conclu, au regard des interactions, que mes enfants (de 6 et 9 ans)
    pourraient se passer de la 1ère leçon de classe en sciences physiques...
  • Au fait, le prof de sport qui a justifié du besoin de la théorie
    dans le fonctionnement musculaire par rapport à l'effort, va
    participer, en forme, au marathon de Paris. Ne pas l'oublier...
    C'est le bon dimanche à l'heure. Mens sana in corpore sano.
  • Je vous redonne le lien : http://www.reformeducollege.fr

    [Activation du lien. AD]
  • Est-ce qu'une manifestation est prévue ?
  • D'où vient cette pétition ? Il me semblerait naturel qu'une telle pétition émane d'une société savante (la SMF, ou l'APMEP, que sais-je), et non de la déléguée UMP de la circonscription de Sarreguemines.
  • Les matheux sont en général moins politisés que les autres disciplines comme les lettres ou l'histoire donc ils se font moins entendre, sont moins vindicatifs etc.
  • J'ose cette hypothèse. On est moins politisés parce qu'on aime/cherche la vérité. Et en politique , il n'y a pas vraiment de vérités.
    Ceci dit , il y a eu des mathématiciens célèbres très politisés...
    Bonne journée.
    Jean-Louis.
  • Pour me contredire : Cédric Villani sur Public Sénat.
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