Tâches complexes...Ok mais en seconde?
Bonjour à tous.je suis enseignant depuis bientôt 25 ans dans des collèges de campagne.Depuis toujours , je suis les résultats des élèves qui passent en seconde générale.Malgré une baisse évidente des résultats par rapport à la 3éme, je trouvais qu'ils ne s'en sortaient pas trop mal.
Il y a 2 ans, j'ai été inspecté et pour la première fois le rapport n'a pas été excellent et lors de l'entretien M l'inspecteur m'a reproché de ne pas faire suffisamment de tâches complexes et de problèmes concrets.
Comme je suis un bon petit fonctionnaire, je me suis attelé à la tâche et j'ai passé une bonne partie de mes vacances d'été à revoir tous mes cours.
L'(année dernière mes élèves ont moins factorisé, moins développé, moins résolu d'équations , moins étudié de fonctiosn mais ont beaucoup plus cherché en groupe des problèmes plus complexes.Mes évaluations ont évolué et j'ai pas mal proposé des exos du style de ceux qui sont tombés au brevet.
Le résultat m'a paru satisfaisant et j'ai continué ainsi avec mes 3éme cette année.
Et aujourd hui patatras.....Nous venons de recevoir les bulletins de nos élèves passés en seconde.C'est une catastrophe. Baisse en moyenne de près de 6 points, avec plein de commentaires du style:"les bases ne sont pas acquises, niveau très faible etc"Les 2 ou 3 élèves qui étaient très bons s'en sortent remarquablement avec 18 ou 19 de moyenne mais pour tous les autres c'est catastrophique.
Je pense que je dois retourner à mes anciennes pratiques en intégrant 2 à 3 fois par an des recherches d'exercices complexes en groupe du moins tant qu'il ne sera pas acté que les techniques de calcul ne sont pas acquises à l'entrée en seconde générale et que ceci doit être travaillé dans cette classe.
Il y a 2 ans, j'ai été inspecté et pour la première fois le rapport n'a pas été excellent et lors de l'entretien M l'inspecteur m'a reproché de ne pas faire suffisamment de tâches complexes et de problèmes concrets.
Comme je suis un bon petit fonctionnaire, je me suis attelé à la tâche et j'ai passé une bonne partie de mes vacances d'été à revoir tous mes cours.
L'(année dernière mes élèves ont moins factorisé, moins développé, moins résolu d'équations , moins étudié de fonctiosn mais ont beaucoup plus cherché en groupe des problèmes plus complexes.Mes évaluations ont évolué et j'ai pas mal proposé des exos du style de ceux qui sont tombés au brevet.
Le résultat m'a paru satisfaisant et j'ai continué ainsi avec mes 3éme cette année.
Et aujourd hui patatras.....Nous venons de recevoir les bulletins de nos élèves passés en seconde.C'est une catastrophe. Baisse en moyenne de près de 6 points, avec plein de commentaires du style:"les bases ne sont pas acquises, niveau très faible etc"Les 2 ou 3 élèves qui étaient très bons s'en sortent remarquablement avec 18 ou 19 de moyenne mais pour tous les autres c'est catastrophique.
Je pense que je dois retourner à mes anciennes pratiques en intégrant 2 à 3 fois par an des recherches d'exercices complexes en groupe du moins tant qu'il ne sera pas acté que les techniques de calcul ne sont pas acquises à l'entrée en seconde générale et que ceci doit être travaillé dans cette classe.
Réponses
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Faut pas écouter les ipr, t'aurais dû continuer comme tu faisais. Mais l'intérêt d'avoir obéi et pris le mur c'est qu'au moins tu as fait l'expérience.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Je suis en partie d'accord avec toi, mais je pense qu'il faut aussi savoir se remettre en question.Puis y a autre chose, je suis 6 fois admissible à l'agreg interne et cette année j'ai bossé les oraux, donc j'espère être admis, donc j'aurai des comptes à rendre.Dilemne
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Ce message est à diffuser largement... À commencer par tes collègues (et ton inspecteur).
Du coup, cette année tu reprends le cours "normal" de tes cours ? -
Tout est dit.
Merci à did63 pour ce témoignage édifiant qui relate l'exacte réalité du terrain. -
Bien sûr, on pourrait naïvement penser qu'un domaine aussi important que l'éducation ne serait pas sans cesse soumis aux modes et autres lubies passagères.
En ce moment, les mots gagnants sont :
1) tâches complexes
2) concret
3) jeu
4) numérique.
Pris sereinement et sans excès, ces mots ne conduisent pas à la déraison. D'ailleurs, qu'y a-t-il au fond de réellement nouveau dans tout cela ? Rien, si ce n'est la volonté de formatage, de l'institution peut-être, des enseignants eux-mêmes sans doute, souvent tentés de choisir UNE pratique. -
@binaire: une exégèse de ton propre post serait la bienvenue.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Bravo pour le jeu de mots!Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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À propos, on a reçu ça :
http://eduscol.education.fr/cid82317/une-banque-d-exercices-mathematiques-pour-les-terminales-s-es-sti2d-et-stmg.html
C’est une banque d’exercices avec prise d’initiative.The real danger is not that computers will begin to think like men, but that men will begin to think like computers.
-- Harris, Sidney J. -
C'est instructif ce document d'eduscol, j'aime bien la question 2 b) page 28
Question bien ouverte auquel on peut répondre n'importe quoi. -
Bonjour à tous, avant de faire remonter tout çà à mon inspecteur, je vais attendre d'être titularisé en tant qu'agrégé......Mais je le ferais , j'espère au plus vite celà voudrait dire que cette année est la bonne.
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Les profs de seconde de tes anciens élèves ne doivent pas savoir qu'ils doivent faire réaliser des taches complexes à leur élèves. X:-(Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Les maths c'est comme la musique. Avant d'improviser faut connaitre un minimum ses gammes...
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FdP tu as parfaitement raison, la lecture de la lettre de rentrée des IPR de l'académie de Toulouse http://pedagogie.ac-toulouse.fr/math/inspection/let_ipr/letipr09_14/relations_septembre_14.pdf nous apprend que le petit problème du bac 2014 est du en partie au fait que nous ne faisons pas assez de tâtches complexes (sans langue de bois ...).
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la lecture de la lettre de rentrée des IPR de l'académie de Toulouse[...] apprend que le petit problème du bac 2014 est du en partie au fait que nous ne faisons pas assez de tâtches complexes
Tu mets un lien vers un truc de 14 pages sans indiquer la page où serait mentionné ton truc, ni le paragraphe. Je ne sais pas si beaucoup vont se tartiner la lecture des 14pages juste pour trouver les 3 (ou plus?) éventuelles lignes où ton truc est déclaré.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
@cc : il y a sûrement un moyen de rechercher une chaîne de caractères avec ton lecteur pdf.
Page 13 :Confrontons-nous suffisamment nos élèves, en formation, en classe, à des problèmes peu guidés, à des tâches complexes? N’avons-nous pas tendance, quand nous le faisons, à intervenir trop rapidement, à orienter trop vite vers LA solution que nous attendons ? -
Merci pour la localisation (et bravo), je m'en vais lire le passageAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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J'ai lu toute la page13. Ce que je trouve absolument génial c'est la prétérition en début de page:Sans langue de bois, voici quelques questions que l’on peut se poser
Fallait bien que ça sorte, les pauvres, un peu d'humanité qui s'exprime au détour d'une phrase... Je présume que dans d'autre académies le "sans langue de bois" n'aurait existé que sur le brouillon pour faire éclater de rire aurpès d'un bon verre à la réunion pour valider le texte final, mais aurait été effacée lors de la publication finale. A Toulouse, c'est resté, bravo à eux, ça les en rend plus humains.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Celui ou celle qui pose cette question évite soigneusement, j'imagine, de faire suivre cette question, d'une autre: Pourquoi?
Car cette dernière question me semble plus intéressante que les premières.
Il faut qu'ils assument leur idée "révolutionnaire" de confronter les élèves à des tâches complexes en trouvant une ou deux heures par semaine, en plus, pour appliquer cette brillante idée. :-DLe passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
Celui ou celle qui pose la question, et c'est là l'un des problèmes majeurs à mon avis du système actuel, ne croit pas lui-même un instant à ce qu'il écrit (au point de manier l'ironie jusqu'à la prétérition explicite).
Le mystère c'est "mais pourquoi l'écrit-il?". Etait-ce écrit par un autre à quoi il a juste ajouté "sans langue de bois"?
Plus généralement, ça pose la question des textes écrits par plusieurs personnes en même temps, chacune produisant un petit bout, le tout pour justifier un salaire et sans aucune conviction, ni même relecture globale et interrogation sur le message d'ensemble. La réalité c'est que personne n'a vraiment adhéré à ou décidé les orientations factuelles qui sont orphelinement à l'oeuvre aujourd'hui, chacun y ajoute 3 mots sans conviction selon ce que lui commande son titre ou sa prise de responsabilité du moment, puis à la fin, des collectivités entières, au statut soumis, "créent d'elles-mêmes" une cohérence sur ce qu'elles croient être le message émis et se lamentent. C'est toute la nature de la collégialité qui est ici en question. Il y aurait un gars (ou une fille), bref une sorte de chef despote qui donnerait des ordres écrits et les signeraient, quoiqu'on pourrait en dire, on saurait à qui s'adresser à qui reprocher des torts. Mais tu ne trouveras pas un personnage parmi les ipr, les ig, les membres des diverses commissions, etc, capables de venir te dire "oui, c'est en cohérence avec ce que je pense et j'ai oeuvré pour que ce soit ainsi"Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je ne suis pas sûr de comprendre ce qui ne passe pas.
C'est un mauvais principe d'habituer les élèves à chercher des problèmes "ouverts" au lieu de les habituer seulement à apprendre à reproduire les solutions d'exercices standards?
Le problème pour moi est que l'enseignement au lycée et au collège n'est pas cohérent/compatible avec cette philosophie.
Cet enseignement se construit essentiellement sur l'apprentissage de savoirs-faire qui demandent du temps et ne laisse pas beaucoup de temps pour faire autre chose (programmes trop lourds).
En outre, dans beaucoup de classes, la gestion de classe serait bien plus compliquée, j'imagine, dans une configuration de classe style TD avec travail des élèves en petits groupes et le bénéfice du temps investi par rapport au retour probablement très discutable voire très décevant.Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
De mon tel: le problème est très simple but et moyens de l'atteindre sont différents. La compétence taches complexes est un diagnostic global d'arrivée. Ça ne veut rien dire "en faire pour l'acquérir". En croyant en faire on n'en fait pas pour autant, en plus. Bref l'invention de mots-but ne fait pas le réelAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Je ne crois pas que faire des taches complexes ou faire des problèmes ouverts doit se substituer au travail de la technique.
Tu dis "L'(année dernière mes élèves ont moins factorisé, moins développé, moins résolu d'équations , moins étudié de fonctiosn"
Je pense que l'entrainement technique doit se faire dans la durée. Tu peux faire des activités rapides en début d'heure pour travailler progressivement la technique et utiliser aussi labomep.net !
Tu dis "baisse de moyenne de 6 points" : avec le/les mêmes enseignants ? Dans les mêmes conditions de l'année précédente ?
Ces statistiques de comptoirs de café me paraissent quand même douteuse.
L'année dernière, tu as tout refait, donc tu n'étais pas encore très à l'aise avec une autre forme d'enseignement. Il y a surement moyen d'améliorer tout ça sans revenir à des séances d'exercices techniques dénuées de sens. -
Mais oui bon sang de bonsoir. Il faut travailler dans la durée. Tu fais des activités rapides, en début d'heure, sur labomep (pense à connecter chaque élève et à bien charger les portables), puis un peu de calcul mental, après un peu de géométrie, ensuite un peu de code de la route, n'oublie pas d'y inclure l'histoire des arts.
Quant aux 6 points, j'imagine que tu n'y avais jamais pensé, ça dépend du prof qu'ils ont aujourd'hui. Ils sont tombés sur des archaïques, c'est sûr. -
Il y a surement moyen d'améliorer tout ça sans revenir à des séances d'exercices techniques dénuées de sens.
Si, il y a un sens : celui de la réussite !Ils sont tombés sur des archaïques, c'est sûr.
C'est fou de lire des horreurs pareilles. -
Ah, on se moque de mes idées mais on n'argumente pas beaucoup
Le chemin de la réussite ... j'en doute. Je suis toujours surpris du conservatisme qui peut régner dans l'enseignement.
De toute façon, il faudra vous y faire avec les EPI qui arrivent en 2016 au collège. -
Grâce aux problèmes ouverts, le Brevet a les honneurs du Monde
http://campus.lemonde.fr/campus/article/2015/03/23/deux-tiers-des-collegiens-n-ont-pas-eu-la-moyenne-en-maths-au-brevet_4599403_4401467.html
Coluche (ou Chirac, je ne sais plus) disait déjà qu'il fallait mettre un frein à l'immobilisme. -
Il n'y a pas de problème ouvert au brevet.
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soleil_vert je pense que poli pensait exactement la même chose que toi, mais avait exprimé ça au second degré...
Peut-être mais ça ne m'a pas sauté aux yeux et je ne suis pas sûr que tout le monde y verra du second degré.Ah, on se moque de mes idées mais on n'argumente pas beaucoup
Le chemin de la réussite
Il n'y a pas grand chose à argumenter à quelqu'un qui écrit : des séances d'exercices techniques dénuées de sens !
Essayons quand même :
- pour apprendre à ecrire : feuilles, stylo et du temps
- calcul de fractions : feuilles, stylo
- décomposition en éléments simples : feuilles, stylo
- calcul d'intégrales : feuilles, stylo
- programmation : feuilles, stylo, ordinateur et du temps
Heureusement on ne fait plus de géométrie! Bon les des séances d'exercices techniques dénuées de sens ne vont pas disparaître de sitôt.
Je ne dis pas qu'il faut bannir l'informatique, je dis que l'informatique doit servir à faire mieux et non à remplacer.
Sinon pour les séances d'exercices techniques dénuées de sens il reste le sport...j'en doute. Je suis toujours surpris du conservatisme qui peut régner dans l'enseignement.
Quand on voit le niveau en algorithmique des profs de math, on ne peut que craindre le pire. -
J'avoue que tâches complexes, problème ouvert... ce sont des subtilités lexicales qui me dépassent un peu.
-
Je me suis peut-être mal fait comprendre, mais j'évite de rentrer dans la caricature.
Je veux dire qu'il ne me semble pas judicieux de se consacrer uniquement à un travail sur la technique comme l'auteur du sujet semble l'exprimer. Je trouve que ce travail est alors dénué de sens car les élèves ont du mal à voir à quoi cela va servir.
D'ailleurs, dans le sujet du brevet, il y a peu d'exercices purement technique.
Evidemment, un élève ne peut pas s'engager dans une stratégie pour résoudre un problème si il est freiné par les obstacles techniques ...
Je pense qu'il faut y revenir par petite touche et l'outil informatique comme labomep est une solution pour pallier la différence de vitesse d'acquisition des techniques par les élèves.
Tout ceci devant être mis à profit pour la résolution de problèmes ouverts ou des tâches complexes. -
Je veux dire qu'il ne me semble pas judicieux de se consacrer uniquement à un travail sur la technique comme l'auteur du sujet semble l'exprimer. Je trouve que ce travail est alors dénué de sens car les élèves ont du mal à voir à quoi cela va servir.
Il faut faire différentes choses tout le monde sera d'accord, par contre que les élèves voient ou non à quoi les choses peuvent servir ne les dipensent pas d'y arriver!
Hélas il faut du temps et revenir dessus souvent pour que ça rentre.
Un exemple de ce qui ne devrait jamais arriver http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1071507,1071507D'ailleurs, dans le sujet du brevet, il y a peu d'exercices purement technique.
Et pourquoi pas des sujets pour futur normalien? Encore heureux c'est un examen pour le tout-venant.
Mais ce n'est pas un objectif de formation. -
Il y a plusieurs différences notables entre tâche complexe et problème ouvert. La dénomination de problème ouvert est (à ma connaissance) exclusivement réservée au domaine scientifique/mathématique et fait appel (quand elle est employée au niveau élève) à un problème pour lequel un élève ne connaît pas de méthodologie/démarche automatisée pour y répondre ; selon le problème, cela peut éventuellement mener à une institutionnalisation avec acquisition d'une procédure experte à la suite de l'activité ou à un niveau ultérieur. La tâche complexe est une activité mélant différents registres de connaissances et/ou de matières et dont l'un des buts principaux est de permettre l'utilisation de capacités d'analyse et d'application de connaissances dans un registre qui peut ne pas être familier/habituel ; a priori elle n'appelle pas de réexploitation. Je ne doute pas que d'autres personnes pourraient approfondir nettement sur ces notions !
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Si ton problème "ouvert" t'amènes à institutionnaliser quelque chose, ça s'appelle une situation problème. Dans ce cas, il ne doit y avoir qu'une seule stratégie possible (même si les élèves vont faire de la résistance) dont le but est faire émerger le nouveau savoir
Le problème ouvert tel que je l'ai appris en formation, c'est un exercice comme tu le décris dans lequel il n'y a pas de stratégie indiquée et surtout dans lequel il y a plusieurs approches possibles ! Mais les élèves doivent utiliser uniquement leurs connaissances.
Dans tous les cas, ce type d'activité doit conduire à animer un débat au sein de la classe. -
Je ne veux vexer personne, mais à vous lire, Jaybe et FIX on a l'impression que le fil devient un concours de la plus belle phrase d'IPR.
C'est un peu l'écueil habituel quand on essaie de mettre en mots des choses qui ne se laissent pas saisir par des mots.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Des problèmes ouverts? Le greenwashing est passé par-là X:-(Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir.
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Si ton problème "ouvert" t'amènes à institutionnaliser quelque chose, ça s'appelle une situation problème. Dans ce cas, il ne doit y avoir qu'une seule stratégie possible (même si les élèves vont faire de la résistance) dont le but est faire émerger le nouveau savoir
Je comprends les mots de la phrase, mais pas la phrase :-S pourrait-on avoir une explication en particulier des mots soulignés (mais pas qu'eux)?Le problème ouvert tel que je l'ai appris en formation, c'est un exercice comme tu le décris dans lequel il n'y a pas de stratégie indiquée et surtout dans lequel il y a plusieurs approches possibles ! Mais les élèves doivent utiliser uniquement leurs connaissances.
Dans tous les cas, ce type d'activité doit conduire à animer un débat au sein de la classe.
Je ne doute pas qu'il va y avoir de l'animation :-D
Donc on passe d'une liste d'exercises plus ou moins classiques disons convenus ( les dénuées de sens ) à une sorte de carte de restaurant où chaqun choisit son plat ?
Bah bon courage! -
Bon comme on dit, don't feed the troll (:P)
Les mots tu les retrouve dans les documents d'accompagnement sur EduSCOL ou dans les formations. -
On m'a toujours dit, enfant, de ne pas manger les bouts de salade qui décorent un plat au restaurant. X:-(Le passé est sinistre, le présent terne, mais heureusement nous n'avons pas d'avenir. -
soleil_vert, rapidement sur un exemple concret : pour introduire la multiplication, on présente aux élèves un contexte dans lequel l'utilisation d'additions itérées va leur poser un problème (un nombre d'additions trop important). Si la situation est correctement menée par le professeur, elle aboutira à l'institutionnalisation de la nouvelle connaissance, ici l'opération de multiplication ; comme FiX le souligne c'est quelque chose qui ne paraîtra pas du tout naturel à bon nombre d'élèves qui essaieront de contourner cette nouvelle notion, jusqu'à ce qu'ils comprennent l'intérêt pour eux d'avoir acquis cette opération dans de nouvelles situations de calcul.
-
@jaybe
on tombe toujours sur le même problème si une partie des étudiants n'est pas assez mature pour comprendre une notion il n'y aura guère de différence avec la méthode précédente.
@FiX Bon comme on dit, don't feed the troll
Commentaire amusant de la part de quelqu'un qui balaie du revers de la main l'argumentaire d'un de ses collègues qui a 25 ans d'expérience :Tu dis "baisse de moyenne de 6 points" : avec le/les mêmes enseignants ? Dans les mêmes conditions de l'année précédente ?
Ces statistiques de comptoirs de café me paraissent quand même douteuse -
Peu importe la terminologie, il me semble que le fond du débat est :
- est-ce qu'on doit passer essentiellement du temps à faire des exercices de base, car les élèves ne les maîtrisent pas ?
- ou bien est-ce qu'on doit varier le type d'activités, car les maths ne se réduisent pas à des tâches répétitives ?
Une analogie pourrait être la suivante. Dans une classe de musique au conservatoire, 50% des élèves ne peuvent pas aligner trois notes sans se tromper. Certains professeurs pensent qu'il faut passer essentiellement du temps à faire des "gammes", c'est-à-dire des exercices techniques. D'autres estiment qu'il faut passer plus de temps à apprendre de nouveaux morceaux de musique. -
Dans la musique on fait des gammes puis on étudie différents styles/compositeurs.
En math on apprenait à faire des calculs, de la géomètrie (figures, dessins, raisonnement de base) puis on passait à l'enseignement de l'analyse, algébre et géométrie non élémentaire.
Certes on peut discuter du choix de tel ou tel compositeur en fonction du public et du contenu du cours de math mais on ne change pas le schèma général.
(Je précise ne pas être du tout d'accord avec le contenu des programmes, depuis au moins 50 ans.) -
Il y a 2 jeux pour devenir bon voire très bon en Maths au lycée: c'est le tangram et l'origami. Après, on peut extrapoler....
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La dernière photo montre qu'une feuille de papier d'un cours de math peut resservir :-D
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Bon, on peut dire beaucoup de choses, on peut expérimenter beaucoup de choses, cependant quelques remarques de bon sens.
- l'adjectif "complexe" s'oppose, en français, à l'adjectif "simple". Comment peut on soutenir qu'on puisse réaliser des tâches complexes avant de savoir réaliser des tâches simples ?
- 2/3 de notes en dessous de la moyenne au DNB2014 malgré des consignes de correction généreuses, c'est un fiasco retentissant. -
Pour faire un parallèle avec la musique, je pense qu'on ne peut pas passer sa vie à faire uniquement des gammes, mais si on ne maîtrise pas les gammes on ne doit pas s'attaquer à des morceaux de musique trop complexes.
Donc pour les maths, les exercices ne devraient pas nécessiter plus de 3 étapes de raisonnement à mon avis.
Je dirais même que des questions nécessitant une seule ligne de raisonnement, mais assez inhabituelles, suffiraient à coller la plupart des élèves, aussi bien de collège que de L1/L2. -
Sur l'évolution du brevet, on peut raisonnablement estimer que la disparition totale d'exercice du type développer/factoriser/résoudre est une mauvaise chose et que l'exercice 7 n'avait pas été justement calibré (peut-être même après quelques adaptations resterait-il trop ambitieux). Malheureusement, on sait aussi que certaines personnes en retiendront qu'il faut tout jeter à la poubelle. Une analyse approfondie nécessiterait de prendre en compte la moyenne pour chaque type d'exercice sur plusieurs années ; j'ignore si l'on peut directement accéder à ces données.
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@jaybe: on a beaucoup parlé de l'exercice 7, car c'était le seul qui s'assumait, par sa contextualisation, comme tâche complexe. Mais ce n'était pas le seul exercice problématique. D'autres exercices demandaient une prise d'initiative qui était bloquante quand on n'y pensait pas, parfois dès le début de l'exercice.
Je connais une bonne élève (plus de 17 de moyenne en seconde) qui n'a eu que 12 en maths au brevet malgré un sans faute à l'exercice 7.
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