Soient \(F\) et \(G\) deux sous-espaces vectoriels d’un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel \(E\). Montrer que : \[F\cap G = F+G \Longleftrightarrow F=G\]
Soit \(x\in F\). Alors \(x=x+0\in F+G=F\cap G\). Donc \(x\in G\). Ce qui prouve que \(F\subset G\). On montre de la même façon que \(G\subset F\) et donc que \(F=G\).
Trivial.
Soient \(F\) et \(G\) deux sous-espaces vectoriels d’un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel \(E\). Montrer que \(F\cup G\) est un sous-espace vectoriel de \(E\) si et seulement si \(F\subset G\) ou \(G\subset F\).
Supposons que \(F\not\subset G\) et que \(G\not \subset F\). On peut alors trouver deux vecteurs non nuls \(x\in F\setminus G\) et \(y\in G \setminus F\). \(x+y\) ne peut être élément de \(F\cup G\) : sinon on aurait \(x+y\in F\) (ou \(x+y \in G\)) et donc, \(F\) étant stable par combinaison linéaire \(y=x+y-x\) serait élément de \(F\) (on fait le même raisonnement si \(x+y\in G\)) ce qui n’est pas possible par hypothèse. Par conséquent \(F\cup G\) n’est pas un sous-espace vectoriel de \(E\). La première implication est ainsi prouvée par contraposée.
Trivial.
On considère un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel \(E\), et l’on note \(\mathcal{V}(E)\) l’ensemble de tous les sous-espaces vectoriels de \(E\). On se donne un sous-espace vectoriel \(V \in \mathcal{V}(E)\) et l’on définit l’application \[\varphi_V : \left\{ \begin{array}{ccl} \mathcal{V}(E) & \longrightarrow & \mathcal{V}(E) \\ X & \longmapsto & X\cap V \end{array} \right.\] Montrer que \[\left(i\right)\quad \varphi_V \textrm{ injective } \Longleftrightarrow \left(ii\right)\quad\varphi_V \textrm{ surjective } \Longleftrightarrow \left(iii\right)\quad V = E\]
\((i) \Rightarrow (iii)\) : il suffit de prendre \(X_1=E\) et \(X_2 = V\). Alors comme \(\varphi\left(X_1\right)=\varphi\left(X_2\right)=V\) et que \(\varphi\) est injective, \(X_1=X_2\), c’est-à-dire \(V=E\).
\((iii) \Rightarrow (i)\) : le résultat est clair car dans ce cas \(\varphi_E = \mathop{\mathrm{id}}\nolimits\).
\((ii) \Rightarrow (iii)\) : comme \(E \in \mathcal{V}(E)\) et que \(\varphi\) est surjective, il possède un antécédent \(X\in \mathcal{V}(E)\) et l’égalité \(X\cap V=E\) n’est possible que si \(V = E\).
\((ii) \Rightarrow (i)\) : clair car dans ce cas \(\varphi_E = \mathop{\mathrm{id}}\nolimits\).
On considère un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel \(E\), et l’on note \(\mathcal{V}\) l’ensemble de tous les sous-espaces vectoriels de \(E\). On se donne un sous-espace vectoriel \(V \in \mathcal{V}\) et l’on définit l’application \[\varphi_V : \left\{ \begin{array}{ccl} \mathcal{V}(E) & \longrightarrow & \mathcal{V}(E) \\ X & \longmapsto & X + V \end{array} \right.\] Montrer que \[\left(i\right)\quad\varphi_V \textrm{ injective } \Longleftrightarrow \left(ii\right)\quad\varphi_V \textrm{ surjective } \Longleftrightarrow \left(iii\right)\quad V = \{0_E\}\]
\((iii) \Rightarrow (i)\) et \((iii) \Rightarrow (ii)\) sont claires puisque si \(V = \{0_E\}\), \(\varphi_V = \mathop{\mathrm{id}}\nolimits_{\mathcal{V}(E)}\).
\((i) \Rightarrow (iii)\) : par l’absurde, si \(V \neq \{0_E\}\), il existe \(v \in V\) tel que \(v \neq 0_E\). En prenant \(X_1 = \{0_E\}\) et \(X_2 = \mathop{\mathrm{Vect}}(v)\), on aboutit à une contradiction car \(\varphi\left(X_1\right)=V=\varphi\left(X_2\right)\).
\((ii) \Rightarrow (iii)\) : par l’absurde, si \(V \neq \{0_E\}\), il existe \(v \in V\) avec \(v \neq 0_E\). En posant \(Y = \{0\}\), on ne lui trouve pas d’antécédent par \(\varphi_V\).
Soit un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel \(E\) et quatre sous-espaces vectoriels \(A\), \(B\), \(C\) et \(D\) de \(E\). Montrer que
\(A\cap\left(B+C\right)=A\cap B + A\cap C\).
\(A + \bigl(B \cap (A+C)\bigr) = (A+B) \cap (A+C)\) ;
\(A \cap \bigl( B + (A \cap C)\bigr) = (A\cap B) + (A\cap C)\).
\(A\cap B = C\cap D \Rightarrow \bigl(A + (B\cap C)\bigr) \cap \bigl(A + (B\cap D)\bigr) = A\) ;
Considérons \(z\in A\cap B + A\cap C\). Il existe \(x\in A\cap B\) et \(y\in A\cap C\) tels que \(z=x+y\). Mais comme \(x,y\in A\) et que \(A\) est un sous-espace vectoriel, \(z\in A\). Comme \(x\in B\) et \(y\in C\), \(z=x+y\in A+C\). En conclusion, \(z\in A\cap\left(B+C\right)\). Réciproquement, si \(z\in A\cap\left(B+C\right)\) alors \(z\in A\) et il existe \(x\in B\) et \(y\in C\) tels que \(z=x+y\).
D’après la question précédente, \((A+B) \cap (A+C)=A\cap A + A\cap C + B\cap A+B\cap C=A+A\cap B+A\cap C+B\cap C=A+B\cap C\) car \(A\) est un sous-espace vectoriel et \(A\cap B,A\cap C\subset A\). De même, \(A + \bigl(B \cap (A+C)\bigr) = A+\left(A\cap B + B\cap C\right)=A+B\cap C\). On en déduit l’égalité.
Toujours d’après la première question \(A \cap \bigl( B + (A \cap C)\bigr)=A\cap B + A\cap A\cap C=A\cap B+A\cap C\) et \(A \cap \bigl( B + (A \cap C)\bigr) = (A\cap B) + (A\cap C)\).
Supposons que \(A\cap B = C\cap D\). Alors \[\bigl(A + (B\cap C)\bigr) \cap \bigl(A + (B\cap D)\bigr) = A\cap A+\underbrace{A\cap B}_{C\cap D}\cap D+\underbrace{A\cap B}_{C\cap D}\cap C+B\cap \underbrace{C\cap D}_{A\cap B}= A+C\cap D+A\cap B=A+A \cap B= A\] car \(A\) est un sous-espace vectoriel et que \(A\cap B\subset A\).
Soit un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel \(E\) et trois sous-espaces \(F\), \(G\) et \(H\) de \(E\). On suppose que \[\begin{cases} F + G = F + H \\ F \cap G = F \cap H \\ G \subset H \end{cases}\] A-t-on toujours \(G = H\) ?
Montrons que \(G=H\). On sait déjà que \(G\subset H\). Il suffit donc de montrer l’inclusion réciproque. Soit \(h\in H\). Alors \(h\in F+H=F+G\). Donc il existe \(f\in F\) et \(g\in G\) tels que \(h=f+g\). Mais comme \(f=h-g\), que \(h-g\in H\) (car \(h\in H\), \(g\in G\subset H\) et \(H\) est un sous-espace vectoriel) alors \(f\in F\cap H=F\cap G\). Donc \(f\in G\) et \(h=f+g\in F\). Ce qui prouve que \(H\subset F\). En conclusion \(H=G\).