En utilisant le théorème de la limite monotone, prouver la convergence de la suite de terme général :
\[u_n=\left(1-{\scriptstyle 1\over\scriptstyle 3}\right)\left(1-{\scriptstyle 1\over\scriptstyle 5}\right)\dots\left(1-{\scriptstyle 1\over\scriptstyle 2n+1}\right)\]
Soit \(n\in\mathbb{N}\). \({\scriptstyle u_{n+1}\over\scriptstyle u_n}=\left(1-{\scriptstyle 1\over\scriptstyle 2\left(n+1\right)+1}\right)<1\) donc \(\left(u_n\right)\) est décroissante. De plus \(\left(u_n\right)\) est positive et donc minorée par \(0\). Par application du théorème de la limite monotone, \(\left(u_n\right)\) est convergente et sa limite est positive.
Étudier la convergence de la suite de terme général : \[u_n=\mbox{$\displaystyle \sum_{k=1}^{n}{\scriptstyle 1\over\scriptstyle n+k} $}.\]
Soit \(n\in\mathbb{N}^*\). Calculons \[u_{n+1}-u_n = \left( \dfrac{1}{n+2}+\dots + \dfrac{1}{2n}+\dfrac{1}{2n+1}+\dfrac{1}{2n+2} \right) - \left( \dfrac{1}{n+1}+\dfrac{1}{n+2}+\dots + \dfrac{1}{2n}\right)= \dfrac{1}{2(2n+1)(n+1)}>0\] Par conséquent, \((u_n)\) est croissante. De plus \[u_n=\dfrac{1}{n+1}+\dfrac{1}{n+2}+\dots + \dfrac{1}{2n}\leqslant\dfrac{n}{n}=1\] donc \(\left(u_n\right)\) est minorée par \(1\). Cette suite converge d’après le théorème de la limite monotone.
En utilisant le théorème de la limite monotone, prouver la convergence de la suite de terme général \[u_n=\mbox{$\displaystyle \sum_{k=1}^{n}{\scriptstyle 1\over\scriptstyle kn} $}\]
Soit \(n\in\mathbb{N}^*\). On a : \[\begin{aligned} u_{n+1}-u_n&=& \dfrac{1}{n+1}+\dfrac{1}{2(n+1)}+\dots+\dfrac{1}{\left(n+1\right)\left(n+1\right)}-\left(\dfrac{1}{ n } +\dfrac { 1 } { 2n} +\dots+\dfrac{1}{n.n}\right)\\ &=&\left(\dfrac{1}{n+1}-\dfrac{1}{n}\right)\left(1+\dfrac{1}{2}+\dots+\dfrac{1}{n}\right)+ \dfrac { 1 }{\left(n+1\right)^2}\\ &=& \left(1+\dfrac{1}{2}+\dots+\dfrac{1}{n}\right)\dfrac{-1}{n\left(n+1\right)}+\dfrac { 1 }{\left(n+1\right)^2}\\ &\leqslant&-\dfrac{1}{n\left(n+1\right)}+\dfrac { 1 }{\left(n+1\right)^2}\\ &\leqslant&\dfrac{1}{(n+1)^2}-\dfrac{1}{n^2}\\ &\leqslant& 0 \end{aligned}\] car \(1+\dfrac{1}{2}+\dots+\dfrac{1}{n}\geqslant 1\). Donc \(\left(u_n\right)\) est décroissante. Elle est minorée par \(0\) et donc elle converge d’après le théorème de la limite monotone.
Étudiez la suite de terme général \[u_n= \prod_{k=1}^n \dfrac{2k-1}{2k}\]
Majorons pour \(n\in \mathbb{N}^*\), \[\dfrac{u_{n+1}}{u_n}=\dfrac{2n+1}{2n+2} <1\] Par conséquent, la suite \((u_n)\) est décroissante. Comme elle est minorée par \(0\), elle converge d’après le théorème de la limite monotone.
Étudier la convergence de la suite de terme général : \[u_n={\scriptstyle 1!+2!+\dots+n!\over\scriptstyle n!}\]
Soit \(n\in\mathbb{N}\). \[u_{n+1}-u_n={\scriptstyle 1!+2!+\dots+n!+\left(n+1\right)!\over\scriptstyle\left(n+1\right)!}-{\scriptstyle 1!+2!+\dots+n!\over\scriptstyle n!}={\scriptstyle\left(n+1\right)n!-n \left(1!+\dots+n!\right) \over\scriptstyle\left(n+1\right)!}={\scriptstyle n!-n \left(1!+\dots+\left(n-1\right)!\right) \over\scriptstyle\left(n+1\right)!}={\scriptstyle-n \left(1!+\dots+\left(n-2\right)!\right) \over\scriptstyle\left(n+1\right)!}\leqslant 0\] donc \(\left(u_n\right)\) est décroissante. De plus \(\left(u_n\right)\) est positive et donc minorée par \(0\). Par application du théorème de la limite monotone, \(\left(u_n\right)\) est convergente et sa limite est positive.
Soit \(\left(u_n\right)\) la suite de terme général : \(u_n=\left(1+a\right)\left(1+a^2\right)\dots\left(1+a^n\right)\) avec \(0<a<1\).
Étudier les variations de cette suite.
Prouver l’inégalité : \[\forall x\in\mathbb{R}, \quad 1+x\leqslant e^x\]
En déduire que la suite \(\left(u_n\right)\) est convergente.
Soit \(n\in \mathbb{N}^*\). On a : \({\scriptstyle u_{n+1}\over\scriptstyle u_n}=\left(1+a^{n+1}\right)>1\) donc \(\left(u_n\right)\) est croissante.
Il suffit d’étudier la fonction \(f: \left\{ \begin{array}{ccl} \mathbb{R} & \longrightarrow & \mathbb{R} \\ x & \longmapsto & e^x-\left(1+x\right) \end{array} \right.\).
Appliquant \(n\) fois l’inégalité précédente avec succssivement \(x=a\), \(x=a^2\), ...,\(x=a^n\) on obtient : \[u_n=\left(1+a\right)\left(1+a^2\right)\dots\left(1+a^n\right)<e^a e^{a^2} e^{a^3} \dots e^{a^n}=e^{a{\scriptstyle 1-a^{n}\over\scriptstyle 1-a}}\leqslant e^{{\scriptstyle a\over\scriptstyle 1-a}}\] La suite \(\left(u_n\right)\) est donc majorée et en appliquant le théorème de la limite monotone, on en déduit que \(\left(u_n\right)\) converge.
Soit \((u_n)\) une suite croissante de limite \(l\in\mathbb{R}\). Pour tout \(n \geqslant 1\), on pose \[v_n=\dfrac{u_1+u_2+....+u_n}{n}.\]
Montrer que \((v_n)\) est croissante.
Montrer que \((v_n)\) est majorée et en déduire que \((v_n)\) est convergente vers un réel \(L\).
Établir que \(\forall n \geqslant 1, ~ v_{2n}\geqslant\dfrac{u_n+v_n}{2}\).
En déduire que \(l=L\).
La suite \(\left(v_n\right)\) s’appelle la suite des moyennes de Cesáro de la suite \(\left(u_n\right)\) et on vient de prouver le théorème de Cesáro dans le cas particulier où la suite \(\left(u_n\right)\) est croissante.
Soit \(n\in \mathbb{N}^*\). \[v_{n+1} - v_n = \dfrac{n u_{n+1} - \left(u_1+u_2+\dots+u_n\right) }{n\left(n+1\right)} = \dfrac{ \left(u_{n+1} - u_n\right) + \left(u_{n+1} - u_{n-1}\right) + \dots+ \left(u_{n+1}-u_2 \right) + \left(u_{n+1}-u_0 \right)}{n\left(n+1\right)}\] Mais la suite \(\left(u_n\right)\) est croissante, et donc \(u_{n+1} \geqslant u_n \geqslant u_{n-1}\geqslant\dots\geqslant u_2 \geqslant u_1\). Il s’ensuit que : \(\left(u_{n+1} - u_n\right) + \left(u_{n+1} - u_{n-1}\right) + \dots+ \left(u_{n+1}-u_2 \right) + \left(u_{n+1}-u_1 \right) \geqslant 0\). Enfin : \(v_{n+1} - v_n\geqslant 0\) et \(\left(v_n\right)\) est bien croissante.
La suite \((u_n)\) est croissante de limite \(l\in\mathbb{R}\). Donc \(l\) majore \(\left(u_n\right)\). Il vient alors, pour tout \(n\in\mathbb{N}^*\) : \[v_n = \dfrac{u_1+u_2+....+u_n }{n} \leqslant\dfrac{nl}{n}=l.\] \(\left(v_n\right)\) est donc majorée et comme elle est croissante, par application du théorème de la limite monotone, elle converge vers un réel \(L\leqslant l\).
Soit \(n\geqslant 1\). \[v_{2n} = \dfrac{u_1+\dots+ u_n + u_{n+1}+\dots+ u_{2n}}{2n} = \dfrac{u_1+\dots+ u_n }{2n} + \dfrac{ u_{n+1}+\dots+ u_{2n}}{2n} = \dfrac{v_n}{2} + \dfrac{ u_{n+1}+\dots+ u_{2n}}{2n}\] Mais comme \(\left(u_n\right)\) est croissante, pour tout \(i\in\llbracket 1,n\rrbracket\), \(u_{n+i}\geqslant u_n\) et donc : \[\dfrac{ u_{n+1}+\dots+ u_{2n}}{2n} \geqslant\dfrac{u_n+\dots+u_n}{2n} = \dfrac{nu_n}{2n}=\dfrac{u_n}{2}.\] Finalement, on a bien : .
Par passage à la limite dans l’inégalité précédente, on obtient : \(L\geqslant{\scriptstyle L+l\over\scriptstyle 2}\) ce qui amène \(L\geqslant l\) et comme on sait que \(L\leqslant l\) alors \(L=l\).
Soit \((u_n)\) une suite réelle et pour tout \(n\in\mathbb{N}^*\), on considère \(v_n= \dfrac{u_1+ \dots + u_n}{n}\). La suite \(\left(v_n\right)\) est la suite des moyennes de Césaro de la suite \(\left(u_n\right)\) (voir l’exercice ).
On suppose que \(\left(v_n\right)\) converge. Est-ce que \(\left(u_n\right)\) converge ?
Si on suppose que \(\left(u_n\right)\) est croissante, montrer que \(\left(u_n\right)\) converge si et seulement si \(\left(v_n\right)\) converge.
Considérons la suite \(\left(u_n\right)\) de terme général \(u_n=\left(-1\right)^n\). Alors, pour tout \(n\in\mathbb{N}^*\) : \[v_n=\begin{cases}0 &\textrm{ si $n$ est pair}\\ -\dfrac{1}{n} &\textrm{ si $n$ est impair}\end{cases} .\] Il est clair que \(\left(v_n\right)\) converge. Pourtant \(\left(u_n\right)\) ne converge pas. La convergence de \(\left(v_n\right)\) n’implique donc pas celle de \(\left(u_n\right)\).
Le sens direct consiste en le théorème de Cesáro (voir l’exercice ). Prouvons la réciproque. Supposons que \(\left(v_n\right)\) converge vers une limite \(L\in\mathbb{R}\).
Comme \(\left(u_n\right)\) est croissante, d’après le théorème de la limite monotone, il n’y a que deux possibilités :
Si la suite \((u_n)\) est majorée, alors on sait que \((u_n)\) converge vers une limite finie \(l'\in \mathbb{R}\). Mais d’après le théorème de Cesáro, \((v_n)\) converge également vers \(l'\). Par unicité de la limite, \(l=l'\) et donc \((u_n)\) converge vers \(l\).
Par l’absurde, si la suite \((u_n)\) n’est pas majorée, alors \((u_n)\) diverge vers \(+\infty\). A partir d’un certain rang la suite \(\left(v_n\right)\) est donc positive. Mais d’après l’exercice \(\ref{exo_cesaro}\), à partir d’un certain rang, on a : \[v_{2n}\geqslant\dfrac{u_n+v_n}{2} \geqslant\dfrac{u_n}{2} .\] Donc \(v_{2n}\xrightarrow[n\rightarrow +\infty]{}+\infty\) par application du théorème des gendarmes et nécessairement : \(v_n \xrightarrow[n \rightarrow +\infty]{}+\infty\) ce qui vient contredire notre hypothèse, donc \(\left(u_n\right)\) ne peut être majorée.
On pose, pour tout \(n\in \mathbb{N}^*\), \[u_n=\dfrac{1 \times 3 \times 5 \times ... \times (2n-1)}{2 \times 4 \times 6 \times ... \times (2n)}.\]
Montrer que \((u_n)\) converge.
On considère, pour tout \(n\in \mathbb{N}^*\), la suite \(\left(v_n\right)\) de terme général : \(v_n=(n+1)u_n^2\). Montrer que \(\left(v_n\right)\) converge.
En déduire la limite de \(\left(u_n\right)\).
Soit \(n\in \mathbb{N}^*\). On vérifie facilement que \[\dfrac{u_{n+1}}{u_n} = \dfrac{{2n+1} }{2n+2} \leqslant 1\] par conséquent \(\dfrac{u_{n+1}}{u_n}<1\) et \(\left(u_n\right)\) est donc décroissante. La suite \(\left(u_n\right)\) est de plus positive et donc minorée par \(0\). Il s’ensuit d’après le théorème de la limite monotone, que \(\left(u_n\right)\) est convergente.
Soit \(n\in \mathbb{N}^*\). \[\dfrac{v_{n+1}}{v_n} = \dfrac{n+2}{n+1} \left(\dfrac{u_{n+1}}{u_n}\right)^2 = \dfrac{n+2}{n+1} \dfrac{\left(2n+1\right)^2 }{2^2\left(n+1\right)^2} = \dfrac{4n^3+12n^2+9n+2 }{4n^3+12n^2+12n+4} \leqslant 1\] et \(\left(v_n\right)\) est décroissante. Elle est aussi minorée par \(0\) et comme précédemment, on peut alors affirmer qu’elle est convergente.
En partant de l’égalité \(v_n=(n+1)u_n^2\), on obtient que \(u_n=\sqrt{\dfrac{v_n} {n+1}}\). Comme \(\left(v_n\right)\) converge, il en est de même de \(\left(u_n\right)\) et .
Etudier la suite \(u_{n} = \operatorname{th} 1 + \operatorname{th} 2 + \ldots + \operatorname{th} n - \ln \mathop{\mathrm{ch}}n\).
On commence par remarquer que \(x\longmapsto \ln \mathop{\mathrm{ch}}x\) est une primitive de \(\operatorname{th} x\). La suite \(u_{n}\) est croissante : \(u_{n+1} - u_{n} = \operatorname{th} n+1 - \ln ch n+1 + \ln\mathop{\mathrm{ch}}n = \operatorname{th} n+1 - \displaystyle\int_n^{n+1} \operatorname{th} x\,\textrm dx\). Or \(x \longmapsto \operatorname{th} x\) est croissante sur \([n,n+1]\) donc \(\forall x\in[n,n+1]\), \(\operatorname{th} x \leqslant \operatorname{th} n+1\) donc \(\displaystyle\int_n^{n+1} \operatorname{th} x\,\textrm dx \leqslant \int_n^{n+1} \operatorname{th} n+1\,\textrm dx\) soit \(u_{n+1} - u_{n} \geqslant 0\) : la suite \((u_n)\) est croissante.
On considère une suite d’entiers \((q_n)\) strictement croissante avec \(q_0 \geqslant 1\). On définit la suite \((u_n)\) de terme général \[u_n = \sum_{k=0}^n \prod_{j=0}^k \dfrac{1}{q_j}.\] Montrer que \((u_n)\) converge.
On vérifie que la suite est croissante. Pour tout \(n\in\mathbb{N}\), on a : \[u_{n+1}-u_ n = \prod_{j=0}^{n+1} \dfrac{1}{q_j}>0.\] Ensuite, comme \((q_n)\) est strictement croissante, on peut affirmer que pour tout \(k \geqslant 1\), on a \(q_k \geqslant 2\). Par conséquent, \[u_n \leqslant\sum_{k=0}^n \dfrac{1}{2^k} = \dfrac{1 - (1/2)^{n+1}}{1 - 1/2} \leqslant 2\] La suite \((u_n)\) est croissante et majorée, elle converge d’après le théorème de la limite monotone.
On calcule pour \(n\geqslant 1\), \[v_n - v_{n-1} =u_{n+1}-2u_n+u_{n-1} \geqslant 0\] et donc la suite \((v_n)\) est croissante. On suppose de plus que \((u_n)\) est bornée : \[\exists M \in \mathbb{R} ~:\quad \forall n \in \mathbb N,\quad-M \leqslant u_n \leqslant M\] Donc \[\forall n\in \mathbb N,\quad v_n =u_{n+1}-u_n \leqslant M +M \leqslant 2M\] La suite \((v_n)\) est donc croissante et majorée par \(2M\).
D’après le théorème de la limite monotone, la suite \((v_n)\) converge vers une limite finie \(l\in \mathbb{R}\).
Montrons par l’absurde que \(l=0\). Supposons que \(l \neq 0\) et étudions les deux cas suivants :
Si \(l>0\), en posant \(k = \dfrac{l}{2}\), puisque \(k<l\), il existe \(N\in \mathbb N\) tel que pour tout \(n \geqslant N\), \(v_n \geqslant\dfrac{l}{2}\). Mais alors pour \(n\geqslant N+1\), on a : \[u_n \geqslant u_{n-1} + \dfrac{l}{2} \geqslant u_{n-2}+2\dfrac{l}{2} \geqslant\dots \geqslant u_{N}+(n-N)\dfrac{l}{2}\] On a alors \(w_n=u_N-N\dfrac{l}{2} + n\dfrac{l}{2} \rightarrow +\infty\) et donc \(u_n \xrightarrow[n \rightarrow +\infty]{}+\infty\), ce qui est impossible car on a supposé que la suite \((u_n)\) était bornée.
Si \(l<0\), on montre qu’à partir d’un certain rang, \(v_n \leqslant-\dfrac{l}{2}\). Mais on majore alors \((u_n)\) par une suite qui diverge vers \(-\infty\) ce qui est impossible.
Soient deux réels \(a_0>0\) et \(b_0>0\). On définit deux suites \((a_n)\) et \((b_n)\) par les relations de récurrence : \[\forall n\in \mathbb N, \quad a_{n+1}=\sqrt{a_nb_n} \quad b_{n+1}=\dfrac{a_n+b_n}{2}\]
Montrer que \(\forall n\in \mathbb{N}^*\), \(a_n\leqslant b_n\).
Montrer que \((a_n)\) et \((b_n)\) sont monotones à partir du rang 1, qu’elles convergent et qu’elles ont la même limite.
On montre par récurrence que : \(\forall n\in \mathbb N\), \(a_n>0\) et \(b_n>0\), ce qui montre que \(a_n\) et \(b_n\) sont définis pour tout \(n\in \mathbb N\). De plus : \[\forall n\in \mathbb N, \quad a_{n+1} =\sqrt{a_n}{\sqrt{b_n}} \leqslant\dfrac{1}{2}( \sqrt{a_n}^2+ \sqrt{b_n}^2 ) =b_{n+1}\] ce qui montre que : \(\forall n\in \mathbb{N}^*\), \(a_n\leqslant b_n\).
Soit \(n\geqslant 1\). Calculons \[\dfrac{a_{n+1}}{a_n}=\sqrt{\dfrac{b_n}{a_n}} \geqslant\sqrt{\dfrac{a_n}{a_n}}=1 \textrm{ et } b_{n+1}-b_n = \dfrac{a_n-b_n}{2} \leqslant 0\] (on a utilisé que \(a_n\leqslant b_n\)). Donc \(\forall n\geqslant 1\), \(a_{n+1}\geqslant a_n\) et \(b_{n+1}\leqslant b_n\). On a alors prouvé que \((a_n)\) est croissante et \((b_n)\) décroissante. Puisque \[a_1\leqslant\dots \leqslant a_{n-1}\leqslant a_n \leqslant b_n \leqslant b_{n-1} \leqslant\dots b_1\] La suite \((a_n)\) est croissante et majorée par \(b_1\). Donc elle converge vers \(l\in \mathbb{R}\). De même, la suite \((b_n)\) est décroissante et minorée par \(a_1\), et donc elle converge vers \(l'\in \mathbb{R}\). De plus, la suite \((a_{n+1})\) est extraite de \((a_n)\) et elle converge donc vers \(l\). De même, la suite extraite \((b_{n+1})\) converge vers \(l'\). En passant à la limite dans les relations de récurrence, on obtient : \[l=\sqrt{ll'} \textrm{ et } l = \dfrac{l+l'}{2}\] De la deuxième, on tire que \(l=l'\).
Les deux suites convergent donc vers la même limite.