Soient \({G=\mathbb{R}^*\times \mathbb{R}}\) et \(\star\) la loi de composition interne définie sur \(G\) par \[\left(x,y\right)\star \left(x',y'\right)=\left(xx',xy'+y\right)\]
Montrer que \(\left(G,\star\right)\) est un groupe.
Montrer que \(\mathbb{R}_+^*\times\mathbb{R}\) est un sous-groupe de \(\left(G,\star\right)\).
C’est une loi interne : le produit de deux réels non nuls est non nul.
Pour tout \(\left(x,y\right),\left(x',y'\right),p{x'',y''}\in G\), \(\left(\left(x,y\right)\star \left(x',y'\right)\right)\star \left(x'',y''\right)=\left(xx',xy'+y\right)\star \left(x'',y''\right) = \left(xx'x'',xx'y''+xy'+y\right) =\) et \(\left(x,y\right)\star\left(\left(x',y'\right)\star \left(x'',y''\right)\right) = \left(x,y\right)\star\left(x'x'',x'y''+y'\right) = \left(xx'x'',x\left(x'y''+y'\right)+y\right) = \left(xx'x'',xx'y+xy'+y\right)\). Donc \(\star\) est associative.
La loi \(\star\) n’est pas commutative : \(\left(2,0\right) \star \left(1,1\right) = \left(2,2\right)\) et \(\left(1,1\right) \star \left(2,0\right) = \left(2,1\right)\).
Le couple \(\left(1,0\right)\) est élément neutre pour \(\star\) : \(\left(1,0\right) \star \left(x,y\right) = \left(x,y\right) \star \left(1,0\right) = \left(x,y\right)\).
Soit \(\left(x,y\right)\in G\). On pose \(\left(x',y'\right) = \left({\scriptstyle 1\over\scriptstyle x},-{\scriptstyle y\over\scriptstyle x}\right)\). On vérifie que \(\left(x,y\right)\star \left(x',y'\right)= \left(1,0\right)\) et \(\left(x',y'\right)\star \left(x,y\right)=\left(1,0\right)\). Donc tout élément \(\left(x,y\right)\in G\) admet un inverse pour \(\star\) : \(\left(x',y'\right)\).
La stabilité est assurée par le fait que le produit de deux nombres positifs est positif.
Soit \(G=\left]-1,1\right[\). On définit sur \(G\) une loi \(\star\) par \[\forall \left(x,y\right)\in G^2, \quad x\star y = {\scriptstyle x+y\over\scriptstyle 1+xy}.\] Montrer que \(\left(G,\star\right)\) est un groupe abélien.
On a \(\operatorname{th} (u+v) = \dfrac{\operatorname{th} u + \operatorname{th} v}{1 + \operatorname{th} u \operatorname{th} v}\). Donc on pose \(x = \operatorname{th} u\), \(y = \operatorname{th} v\), et on a \(x\star y = \operatorname{th} (u+v) = \operatorname{th} (\mathop{\mathrm{argth}}x + \mathop{\mathrm{argth}}y)\).
la loi \(\star\) est interne, puisqu’une tangente hyperbolique appartient à \(\left]-1,1\right[\).
\((x\star y)\star z = \operatorname{th} (\mathop{\mathrm{argth}}x + \mathop{\mathrm{argth}}y + \mathop{\mathrm{argth}}z) = x\star (y\star z)\).
\(0\) est élément neutre.
L’opposé de \(x\) est aussi son inverse pour \(\star\).
Soient les quatre fonctions de \(\mathbb{R}^*\) dans \(\mathbb{R}^*\) \[f_1 (x) = x \qquad f_2 (x) = {\scriptstyle 1\over\scriptstyle x} \qquad f_3 (x) = -x \qquad f_4 (x) = -{\scriptstyle 1\over\scriptstyle x}\] Montrer que \(G = \left\{ f_1, f_2, f_3, f_4\right\}\) est un groupe pour la loi \(\circ\).
Il suffit de démontrer que \(G\) est un sous-groupe du groupe des bijections de \(\mathbb{R}^*\) dans \(\mathbb{R}^*\). \(f_2\circ f_2 = f_1;\;f_2\circ f_3 = f_4;\;f_2\circ f_4 = f_3;\;f_3\circ f_3 = f_1;\;f_3\circ f_4 = f_2\). On a donc la stabilité, et tous les éléments sont leur propre inverse.
Les ensembles suivants, pour les lois considérées, sont-ils des groupes ?
\(C = \{z\in\mathbb{C}:{|z|}=2\}\) pour la multiplication usuelle ;
\(\mathbb{R}_+\) pour la multiplication usuelle;
\(\left\{x\in\mathbb{R}\mapsto ax+b : a\in\mathbb{R}\setminus\left\{0\right\},b\in\mathbb{R}\right\}\) pour la loi de composition des applications.
Non. Le seul élément qui peut être l’élément neutre est \(1\) qui n’appartient pas à l’ensemble. On peut aussi voir que \(C\) n’est pas stable par produit. Le produit de deux complexes de module 2 n’est pas de module 2.
Non. \(0\) n’a pas d’inverse.
Oui. Il s’agit du groupe affine de \(\mathbb{R}\). Voir chapitre [geometrie_affine] page [geometrie_affine] ou l’exercice [exo_groupe_affine] page [exo_groupe_affine].
L’ensemble \(E=\left\{-1,1,i,-i \right\}\subseteq \mathbb{C}\) muni de la loi usuelle de multiplication dans \(\mathbb{C}\) est-il un groupe ?
Oui. C’est un sous-groupe des nombres complexes de module \(1\), lui-même sous-groupe de \((\mathbb{C}^*,\times)\). Il est noté \(\mathbb U_4\) dans le chapitre sur les complexes p. [racines_n_iemes_de_l_unite].
Soient \((G, \star)\) et \((H, \triangle)\) deux groupes. On définit sur \(G \times H\) la loi \(\heartsuit\) par \((x, y) \heartsuit (x', y') = (x \star x', y \triangle y')\).
Montrer que \((G \times H, \heartsuit)\) est un groupe.
Si \(G\) est de cardinal 2, dresser la table de \(G \times G\) et la reconnaı̂tre parmi les exemples des exercices précédents.
\(\heartsuit\) | \(e\) | \(a\) | \(b\) | \(c\) |
---|---|---|---|---|
\(e\) | \(e\) | \(a\) | \(b\) | \(c\) |
\(a\) | \(a\) | \(e\) | \(c\) | \(b\) |
\(b\) | \(b\) | \(c\) | \(e\) | \(a\) |
\(c\) | \(c\) | \(b\) | \(a\) | \(e\) |
Montrer qu’un groupe \((G, .)\) tel que \(\forall x\in G\), \(x^{2}=e\) est commutatif.
L’hypothèse de l’énoncé dit que tout élément est son propre symétrique : \[\forall x\in G, \quad x^{-1}=x.\] Soit alors \((x,y)\in G^2\). Comme \((xy)^{-1}=(xy)\), on en déduit que \(y^{-1}x^{-1}=xy\). Mais puisque \(x^{-1}=x\) et \(y^{-1}=y\), on trouve que \(yx=xy\).
Soit \[G=\{ f\in \mathcal{F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} ) ~|~ \forall n\in \mathbb N, f(n)=0 \}\] Montrer que \((G,+)\) est un groupe.
Il suffit de montrer que \(G\) est un sous-groupe du groupe \((\mathcal{F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} ),+)\).
On a \(G\subset \mathcal{F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} )\).
La fonction nulle est dans \(G\) et c’est l’élément neutre de \(\mathcal{F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} )\).
Soient \((f,g)\in G^{2}\). Montrons que \(f-g \in G\). Soit \(n\in \mathbb N\). On a bien \((f-g)(n)=0\) car \(f,g \in G\).
On prouve ainsi que \(G\) est un sous-groupe de \((\mathcal{F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} ),+)\).
Soit \(E=\left\{ f\in {\cal F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} )~|~ \forall n\in \mathbb{Z} , f(n)=0\right\}\). On munit \(E\) de la loi \(+\) d’addition des fonctions d’une variable réelle. Montrer que \((E,+)\) est un groupe.
Soit \(G= {\cal F}(\mathbb{Z} ,\mathbb{R} )\), et \(F= {\cal F}(\mathbb{R} ,\mathbb{R} )\) On munit \(F\) et \(G\) de la loi \(+\) d’addition des fonctions de \(\mathbb{R}\) dans \(\mathbb{R}\) et \(\mathbb{Z}\) dans \(\mathbb{R}\) respectivement. Pour démontrer que \(E\) est un sous-groupe de \(F\), on considère \(\Phi~: F\longrightarrow G\) qui à \(f\) associe la restriction de \(f\) à \(\mathbb{Z}\). \(\Phi\) est un morphisme de groupes (abéliens) et \(E\) est son noyau. Comme tel c’est un sous-groupe de \(F\) donc un groupe. Bien entendu une vérification directe est simple à rédiger.
Soit \((G, .)\) un groupe. On suppose que \[\forall (a, b) \in G^2~|~ (ab)^2 = a^2 b^2\] Montrer que \(G\) est un groupe commutatif.
Soit \(a,b \in G\), on a \((ab)^2 = a^2 b^2\) soit \(abab = aabb\) donc \(a^{-1}abab = a^{-1}aabb\) donc \(bab = abb\) donc \(babb^{-1} = abbb^{-1}\) donc \(ba= ab\) ce qu’il fallait vérifier.
Soit \((G, .)\) un groupe commutatif d’élément neutre \(e\). Soit \(n\in \mathbb N\). On pose \[B = \{ a \in G~|~ a^n = e \}\] Montrer que \(B\) est un sous-groupe de \(G\).
On a \(e\in B\) donc \(B\) n’est pas vide. Si \(a\) et \(b\) appartiennent à \(B\), \(a^n = b^n = e\). Or \(G\) est commutatif, donc \((ab)^n = a^nb^n = e\) et \(ab\in B\). Enfin \(\left( a^{-1} \right)^n = \left( a^n \right)^{-1} = e^{-1} = e\), donc \(a^{-1} \in B\).
Soit \((G, .)\) un groupe commutatif d’élément neutre \(e\). On pose \[B = \{ a \in G~|~ \exists n \in \mathbb{N}^{\star}, a^n = e \}\] Montrer que \(B\) est un sous-groupe de \(G\).
\(e \in B\) : posons \(n = 1\), on a bien \(e^n = e\).
Soit \((x, y) \in B^2\). Montrons que \(xy \in B\). Comme \(x\in B\), il existe \(n_1 \in \mathbb N\) tel que \(x^{n_1} = e\). De même, il existe \(n_2\in \mathbb N\) tel que \(y^{n_2}=e\). Posons \(n = n_1 n_2\). Alors \[(xy)^n = (x^{n_1})^{n_2}(y^{n_2})^{n_1} = e.e = e\] (car \(xy = yx\)). Donc \(xy \in B\).
Soit \(x \in B\). Vérifions que \(x^{-1} \in B\). Comme \(x\in B\), il existe \(n\in \mathbb N\) tel que \(x^n = e\). Alors on vérifie que \((x^{-1})^{n}= (x^n)^{-1} = e^{-1} = e\). Donc \(x^{-1} \in B\).
Si \((a, b) \in \mathbb{R}^*\times \mathbb{R}\), on note \[t_{a,b} : \left\{ \begin{array}{ccl} \mathbb{R} & \longrightarrow & \mathbb{R} \\ x & \longmapsto & ax+b \end{array} \right.\] Soit \[G = \{ t_{a, b}~|~ (a, b) \in \mathbb{R}^*\times \mathbb{R} \}\]
Montrer que \((G, \circ)\) est un groupe.
Soit \[H = \{ t_{1, b}~|~ b \in \mathbb{R} \}\] Montrer que \(H\) est un sous-groupe de \(G\), isomorphe au groupe \((\mathbb{R} , +)\).
Comme \(\mathop{\mathrm{id}}\nolimits=t_{1,0}\), \(\mathop{\mathrm{id}}\nolimits\in G\). La composée de deux fonctions affines bijective est affine et bijective. Plus précisément, \(t_{a,b}\circ t_{a',b'} = t_{aa',ab'+b}\). Bref, la loi est interne. La bijection réciproque d’une fonction affine est affine. On a donc un sous-groupe du groupe des bijections de \(\mathbb{R}\) dans \(\mathbb{R}\).
On vérifie que \(b \mapsto t_{1, b}\) est un isomorphisme de \((\mathbb{R} , +)\) sur \((H,\circ)\).
Soit \((G, .)\) un groupe et \(E\) un ensemble. Soit \(f : E \mapsto G\) une bijection. On définit sur \(E\) la loi de composition interne suivante : \[\forall (x, y) \in E^2, \quad x \star y = f^{-1}(f(x) . f(y))\] Montrer que \((E, \star)\) est un groupe, puis que \(f\) est un isomorphisme de groupes.
La loi \(\star\) est interne. Elle est associative : \((x \star y)\star z = f^{-1}(f(x) . f(y))\star z = f^{-1}\left( f\left( f^{-1}(f(x) . f(y))\right) . f(z)\right) = f^{-1}\left( (f(x).f(y)).f(z) \right) = f^{-1}\left( f(x).(f(y).f(z)) \right) = \ldots = x \star (y\star z)\). Si on appelle \(e\) l’élément neutre de \((G, .)\), \(\varepsilon = f^{-1}(e)\) est élément neutre de \(E\). Soit \(x\in E\), on pose \(y= f^{-1}(f(x)^{-1})\). On a \(f(y) = f(x)^{-1}\) donc \(f(x).f(y) = f(y).f(x) = e\) et donc \(x \star y = f^{-1}(f(x) . f(y)) = f^{-1}(e) = \varepsilon\) et de même \(f(y).f(x) = \varepsilon\). Donc \(y\) est l’inverse de \(x\) pour \(\star\).
Par ailleurs, \(f(x \star y) = f\left( f^{-1}(f(x) . f(y))\right) = f(x) . f(y)\). C’est bien dire que \(f\) est un morphisme de groupes. Comme \(f\) est une biection, c’est un isomorphisme.
Soit un ensemble \(E\) non-vide muni d’une loi de composition interne \(\star\) associative telle que : \[\forall (a,b)\in E^2, \quad\exists (x,y)\in E^2 :\quad b=a\star x=y\star a\] Montrer que \((E,\star)\) est un groupe.
On sait déjà que la loi de composition interne est associative ;
Élément neutre : Soit un élément \(a_1\in E\). En prenant \(b=a_1\), on sait qu’il existe \((e,f)\in E^2\) tels que \(a_1=a_1\star e=f\star a_1\). Montrons que \(e\) est neutre. Soit \(b\in E\). Il existe \((x,y)\in E^2\) tel que \(b=a_1\star x =y\star a_1\). Alors \[b\star e=(y\star a_1)\star e = y\star(a_1\star e)=y\star a_1 = b\] \[f\star b = f\star (a_1\star x) = (f\star a_1)\star x = a_1\star x = b\] On a donc montré que \(\forall b\in E\), \(b\star e =b\) et \(f\star b = b\). En particulier, si \(b=f\), \(f\star e =f\) et si \(b=e\), \(f\star e=e\). On en déduit que \(e=f\) et donc que \(\forall x\in E\), \(e\star x = x\star e=x\): \(e\) est l’élément neutre pour \(\star\).
Soit un élément \(X\in E\). Montrons que cet élément admet un symétrique : En prenant \(b=e\) et \(a=X\), il existe \((x,y)\in E^2\) tels que \(e=X\star x = y\star X\). Il suffit de montrer que \(x=y\). Écrivons \[y=y\star e = y\star(X\star x) = (y\star X)\star x = e\star x = x\] Donc \(x=y\) est le symétrique de \(X\).
Soit \((G, .)\) un groupe abélien et \(S\subset G\) une partie de \(G\) non-vide et stable. On définit \[S^{\star} = \{ x.y^{-1}~|~ (x, y) \in S^2 \}.\] Montrer que \(S^{\star}\) est un sous-groupe de \(G\).
Comme \(S\neq \varnothing\), il existe \(a\in S\). Alors \(a.a^{-1} = e \in A^{\star}\).
Soit \((a, b)\in \left(S^{\star}\right)^2\). Alors il existe \((x, y) \in S^2\) tels que \(a = x.y^{-1}\) et il existe \((x', y') \in S^2\) tels que \(b = x'.y'^{-1}\). Alors \[a.b^{-1} = x.y^{-1}.y'.x'^{-1} = (x.y').(x'.y)^{-1}\] car la loi est commutative. Comme \(S\) est stable, \(x.y'\in S\) et \(x'.y \in S\), donc \(a.b^{-1} \in S^{\star}\).
Soit \(E\) un ensemble. On munit \(\mathcal{P}(E)\) de la loi de composition interne \(A\triangle B\) (différence symétrique). Montrer que \((\mathcal{P}(E),\triangle)\) est un groupe.
On va faire travailler les groupes : On considère \(G\) l’ensemble des fonctions de \(E\) vers le groupe \(\left( \{-1,1\},.\right)\). Muni de la multiplication des fonctions \(G\) est un groupe abélien. Maintenant, on considère \[f: \left\{ \begin{array}{ccl} \mathcal{P}(E) & \longrightarrow & G \\ A & \longmapsto & \chi_A \end{array} \right. \qquad \textrm{ avec } \quad \chi_A: \left\{ \begin{array}{ccl} E & \longrightarrow & \{-1,1\} \\ x & \longmapsto & \left\lbrace \begin{array}{rl} -1 & \textrm{si } x\in A \\ 1 & \textrm{si } x\notin A \end{array} \right. \end{array} \right. , \textrm{ si } A\in \mathcal{P}(E) .\] On vérifie que \(f^{-1}(f(A) . f(B)) = A\triangle B\). D’après l’exercice précédent, \((\mathcal{P}(E),\triangle)\) est un groupe.
Soit \((E,*)\) et \(e\in E\) tels que :
On prend \(x=z=e\). D’après (i), on a \((ey)(et)=(ee)(ty)\). D’après (ii) \(ey=y,\,et=t\) et \(ee = e\). Donc \(yt = e(ty) = ty\). La loi est donc commutative.
Soit \((G,*)\) un groupe de cardinal fini et \(H\subset G\) une partie non-vide de \(G\) stable pour la loi \(*\). Montrer que \(H\) est un sous-groupe de \(G\).
Comme \(H\) est non-vide, il existe \(a\in H\). Considérons alors la translation à gauche suivante : \[\gamma_a : \left\{ \begin{array}{ccl} H & \longrightarrow & H \\ x & \longmapsto & a.x \end{array} \right. .\] La fonction \(\gamma_a\) est à valeurs dans \(H\) car \(H\) est stable. On vérifie facilement que \(\gamma_a\) est injective (on peut simplifier à gauche dans un groupe). Or \(\gamma_a : H \to H\) va d’un ensemble fini vers lui-même. On sait alors qu’une telle application injective est également surjective.
Par conséquent, \(a\in H\) possède un antécédent par \(\gamma_a\) : il existe \(b \in H\) tel que \(\gamma_a(b) = a\) : \[a.b = a\] et alors on obtient que \(b = e\) et donc \(e \in H\).
Soit ensuite \(x \in H\). Comme \(\gamma_x : H \mapsto H\) est surjective, et que \(e\in H\), \(e\) possède un antécédent par \(\gamma_x\) : \[\exists y \in H ~: \gamma_x(y) = e \textrm{ donc } x.y = e.\] En multipliant à gauche par \(x^{-1}\) (symétrique de \(x\) dans \(G\)), on obtient que \(y = x^{-1}\). Comme \(y \in H\), \(x^{-1} \in H\).
On considère le groupe \((\mathbb{R} , +)\) et \(A=\left\{ \dfrac{1}{n}~|~ n\in \mathbb{N}^{*}\right\}\). Trouver le plus petit (au sens de l’inclusion) sous-groupe contenant la partie \(A\).
Un tel groupe contient tous les inverses d’entiers (non nuls) mais aussi toutes les sommes \(\dfrac1n + \ldots + \dfrac1n\) ainsi que leurs opposés. Donc un tel groupe contient \(\mathbb{Q}\). Comme \((\mathbb{Q},+)\) est un groupe, c’est le plus petit d’entre eux.
On considère un groupe commutatif \((G, .)\). On dit qu’un sous-groupe \(H\) est distingué lorsque \(\forall g \in G\), \(\forall h \in H\), \(g.h.g^{-1} \in H\). Soient deux sous-groupes \(G_1\) et \(G_2\) distingués de \(G\). Montrer que l’ensemble \(G_1G_2 = \left\{g_1.g_2~|~(g_1,g_2) \in G_1 \times G_2 \right\}\) est un sous-groupe distingué.
Soit \(g \in G,\, h \in G_1 G_2\). \(\exists (g_1,g_2) \in G_1 \times G_2, h = g_1g_2\) donc \(g.h.g^{-1} = g.g_1g_2.g^{-1} = \left( g.g_1g^{-1}\right) \left( gg_2.g^{-1}\right)\). Or \(G_1\) est distingués dans \(G\), donc \(g^\prime_1 = g.g_1g^{-1} \in G_1\). De même, comme \(G_2\) est distingués dans \(G\), donc \(g^\prime_2 = g.g_2g^{-1} \in G_2\). Donc \(g.h.g^{-1} = g^\prime_1g^\prime_2 \in G_1 G_2\), ce qu’il fallait vérifier.
Soit un groupe \((G,.)\) et deux sous-groupes \(H\), \(K\) du groupe \(G\).
Soit \(x\in G\). Montrer que \[x\in HK \Longleftrightarrow x^{-1} \in KH\]
Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
Soit un élément \(x\in HK\), il existe deux éléments \((h,k)\in H\times K\) tels que \(x=hk\). Alors \(x^{-1}=k^{-1}h^{-1} \in KH\). Si \(x^{-1}\in KH\), alors il existe \((k,h)\in K\times H\) tels que \(x^{-1}=kh\) et donc \(x=(x^{-1})^{-1}=h^{-1}k^{-1} \in HK\) (car \(H\) et \(K\) sont des sous-groupes et donc si \(h\in H\), on a aussi \(h^{-1}\in H\)).
\((i)\Rightarrow (ii)\) : Montrons que \(KH\) est un sous-groupe. Si \(e\) désigne l’élément neutre de \(G\), alors puisque \(e\in K\) et \(e\in H\) (sous-groupes), par définition, \(e=ee\in KH\). Soit \((x,y)\in (KH)^{2}\). Montrons que \(xy^{-1}\in KH\). D’après 1), il suffit de montrer que \((xy^{-1})^{-1} \in HK\). Or \((xy^{-1})^{-1}=yx^{-1}\) et puisque \(y\in KH\), \(y^{-1}\in HK\) et \(x^{-1}\in HK\). Mais puisque \(HK\) est un groupe, \(y=(y^{-1})^{-1}\in HK\) et aussi \(yx^{-1}\in HK\).
\((ii)\Rightarrow (i)\) se démontre de même. (A faire !).
Montrons que \((ii)\Rightarrow (iii)\). Montrons que \(HK \subset KH\): Soit \(x\in HK\). \(\exists (h,k)\in H\times K\) tel que \(x=hk\). Mais puisque \(KH\) est un sous-groupe et qu’on a \((ii)\Rightarrow (i)\), on sait aussi que \(HK\) est un sous-groupe. Par conséquent, \(x^{-1}\in HK\): \(\exists (h',k')\in H\times K\) tels que \(x^{-1}=h'k'\). Alors \(x=(k')^{-1}(h')^{-1} \in KH\). On démontre de la même façon que \(KH\subset HK\).
\((iii)\Rightarrow (i)\) : On a bien \(e=ee\in HK\). Soit \(x\in HK\). D’après 1), \(x^{-1}\in KH\) et puisque \(KH=HK\), il vient que \(x^{-1}\in HK\). Soient \((x,y)\in (HK)^2\). Montrons que \(xy\in HK\). Comme \(x\in HK\), il existe \((h,k)\in H\times K\) tels que \(x=hk\). De même, il existe \((h',k')\in H\times K\) tels que \(y=h'k'\). Alors \(xy=h(kh')k'\). Mais comme \(kh'\in KH\) et que \(KH=HK\), il vient que \(kh'\in HK\). Donc il existe \((h'',k'')\in H\times K\) tels que \(kh'=h''k''\). Alors \(xy=hh''k''k\). Mais puisque \(H\) et \(K\) sont des sous-groupes, \(hh''\in H\) et \(k''k\in K\) et donc \(xy=hh''k''k\in HK\).
Soit \((G,.)\) un groupe de cardinal \(n\) et \(H\subset G\) un sous-groupe de \(G\) de cardinal \(p\). Pour \(a\in G\), on note \[aH=\{ ah; h\in H \}\]
Lorsque \(a\in H\), déterminer \(aH\).
Pour \((a,b)\in G^2\), montrer que \[aH\cap bH\neq \varnothing\Rightarrow aH=bH\]
En déduire que \(p\) divise \(n\).
Lorsque \(a\in H\), on montre que \(aH=H\).
Supposons qu’il existe \(\theta \in aH\cap bH\). Alors \(\exists(h,k)\in H^2\) tels que \(\theta = ah = bk\). Montrons que \(aH \subset bH\). Soit \(x\in aH\). Donc \(\exists l\in H\) tel que \(x=al\). Mais puisque \(a=bkh^{-1}\), il vient que \(x=bkh^{-1}l\) et puisque \(H\) est un sous-groupe de \(G\), et que \((k,h,l)\in H^3\), \(kh^{-1}l\in H\). Par conséquent, \(x\in bH\). On montre de la même façon que \(bH\subset aH\).
Considérons tous les ensembles \(aH\) lorsque \(a\) parcourt \(G\). Deux tels ensembles sont disjoints ou confondus. On a donc un nombre fini de tels ensembles disjoints tels que l’union de ces ensembles soit égale à \(G\): en effet, si \(a\in G\), alors \(a=ae\in aH\).
Puisque l’application \(\varphi:\left\{ \begin{array}{ccl} H & \longrightarrow & aH \\ x & \longmapsto & ax \end{array} \right.\) est bijective, \(\left| aH \right| = \left| H \right|\) et donc toutes les classes ont le même cardinal \(p\).
En notant \(q\) le nombre de \(aH\) distincts, d’après le lemme des bergers (corollaire [lemme_des_bergers] p. [lemme_des_bergers]), il vient que \[n = pq \Rightarrow p \textrm{ divise } n\]
Soit un groupe \((G, .)\) non commutatif d’élément neutre \(e\). On suppose qu’il existe deux éléments \((s, t) \in G^2\) vérifiant \(s^2 = t^2 = e\). On note \[\Gamma = \left\{ (st)^n~;~t.(st)^n~;~(st)^n.s~;~t.(st)^n.s~|~ n \in \mathbb N\right\}\] Montrer que \(\Gamma\) est un sous-groupe du groupe \(G\).
\(\Gamma\) est non vide. Démontrons qu’il est stable. Il y a \(16\) cas à vérifier. Par exemple il s’agit de démontrer - par récurrence sur \(m\) - que \((st)^n.t(st)^m = (st)^{n-m}s\) pour \(n< m\) et \(t(st)^{m-n}\) pour \(n\geqslant m\). On en déduit que \((st)^n.t(st)^ms = (st)^{n-m}s.s = (st)^{n-m}\) pour \(n< m\) et \(t(st)^{m-n}s\) pour \(n\geqslant m\), puis que \(t(st)^n.t(st)^ms = t(st)^{n-m}\) pour \(n< m\) et \(t.t(st)^{m-n}s = (st)^{m-n}s\) pour \(n\geqslant m\).