En \(1545\), le mathématicien Gerolamo Cardano publie une formule donnant une solution par radicaux de l’équation1 \(x^3=ax+b\) : \[x=\sqrt[3]{\dfrac{b}{2} +\sqrt{\left(\dfrac{b}{2}\right)^2 -\left(\dfrac{a}{3}\right)^3}}+ \sqrt[3]{\dfrac{b}{2} -\sqrt{\left(\dfrac{b}{2}\right)^2 -\left(\dfrac{a}{3}\right)^3}}.\] Cette formule avait été découverte par les mathématiciens del Ferro et Tartaglia. Ce dernier l’avait communiqué à Cardano en lui demandant de s’engager à ne pas la publier, promesse que Cardano ne tint pas.
Nombres complexes
Bombelli, en \(1572\), applique la formule à l’équation \(x^3=9x+2\) et il obtient : \[x=\sqrt[3]{1+\sqrt{-26}}+\sqrt[3]{1-\sqrt{-26}} .\] Il relève par ailleurs que \(x=4\) et \(x=-2\pm\sqrt{3}\) sont les \(3\) solutions de l’équation. Il se retrouve donc face au problème suivant : alors que les solutions de l’équation sont toutes réelles, il faut écrire des racines de nombres négatifs pour les calculer. Bombelli ne se démonte pas et il invente alors des règles de calcul permettant de manipuler des quantités de la forme \(a+\sqrt{-b}\) avec \(b>0\) qui n’ont pas de sens. Il écrit par exemple \(\sqrt{-1}\times \sqrt{-1}=-1\). Ces nouveaux nombres ne sont pas compris tout de suite et leur manipulation conduit à des absurdités. Au \(17^{\textrm{ e}}\) siècle, René Descartes propose, tant leur existence est contestable, de les appeler nombres imaginaires2. Il faut attendre la fin du \(18^{\textrm{ e}}\) siècle et les travaux de Caspar Wessel pour que la construction des nombres complexes soit bien formalisée et pour comprendre leur interprétation géométrique. Ses travaux passent malheureusement complètement inaperçus. Quelques années plus tard, Carl Friedrich
Ce chapitre reprend et approfondit les notions apprises au lycée quant aux nombres complexes. On verra en particulier comment on peut les utiliser pour trouver les racines de certains polynômes à coefficients réels ou complexes, comment ils servent à résoudre des problèmes de géométrie plane ainsi que des problèmes d’analyse réelle comme celui de la primitivation de produits de fonctions trigonométriques ou la résolution d’équations trigonométriques. Ce chapitre servira aussi d’introduction à la notion de structure algébrique et plus particulièrement à celle de
Les fonctions trigonométriques seront utilisées en permanence pendant ces deux années et ce dès ce premier chapitre. Il est indispensable d’avoir une connaissance parfaite du paragraphe [AnnexeB_Trigonometrie] page [AnnexeB_Trigonometrie] de l’annexe [AnnexeB].
Vous aurez aussi souvent à manipuler des sommes ou des produits (symbolisés respectivement par les symboles \(\sum\) et \(\Pi\)). Il sera utile pour vous familiariser avec ces calculs de lire le paragraphe [AnnexeB_calcul_sommes] page [AnnexeB_calcul_sommes], toujours dans l’annexe [AnnexeB]. Vous y trouverez les définitions de ces symboles ainsi que des méthodes et des formules classiques : télescopage, formule du binôme, sommes géométriques, arithmétiques, etc ... Ces notions seront re-précisées au chapitre [chap_entiers].
C’est plus Zamuzant en Z. Publicité Peugeot - \(20^{\text{e}}\) siècle.
Le corps \(\mathbb{C}\) des nombres complexes
Un peu de vocabulaire
Construction de \(\mathbb{C}\)
Propriétés des opérations sur \(\mathbb{C}\)
Avec les conventions d’écriture précédentes, l’addition et la multiplication définies sur \(\mathbb{R}^2\) deviennent pour tous complexes \(a+i\,b\) et \(a'+i\,b'\), \[(a+i\, b) + (a'+i\, b')=(a+a')+i(b+b')\] \[(a+i\, b)(a'+i\, b')=(aa'-bb')+i(ab'+ba')\]
Il est clair que l’addition dans \(\mathbb{C}\) vérifie ces propriétés. C’est aussi le cas de la multiplication dans \(\mathbb{C}^*\)3 :
De plus, la multiplication est distributive par rapport à l’addition : \[\forall z, z', z''\in \mathbb{C},\quad z\left(z'+z''\right)= zz'+zz'' \quad \textrm{ et} \quad \left(z+z'\right)z''=zz''+z'z''.\]
On résume les deux propositions précédentes en disant que \((\mathbb{C},+,\times)\) est un corps. Nous définirons ce terme dans le chapitre [chapitre_structure].
Une conséquence importante est que les formules fondamentales suivantes sont valables dans \(\mathbb{C}\) :
\[\begin{aligned} \boxed{(a+b)^n = \sum_{k=0}^n \binom{n}{k}a^k b^{n-k}}&&\textrm{ Formule du binôme}\\ \boxed{a^n -b^n= (a-b)\sum_{k=0}^{n-1}a^{n-1-k}b^k}&& \textrm{ Formule de factorisation}\\ \boxed{\sum_{k=0}^n q^k= \begin{cases} \dfrac{1-q^{n+1}}{1-q} &\textrm{ si } q\neq 1\newline n+1 &\textrm{ si } q=1 \end{cases}}&&\textrm{ Somme géométrique}\end{aligned}\]
Les deux premières seront démontrées dans le théorème [formule_binome_anneau14:59:12] page [formule_binome_anneau14:59:12] et la troisième dans la proposition [prop_somme_geom] page [prop_somme_geom].
Parties réelle, imaginaire, Conjugaison
Partie réelle, partie imaginaire d’un nombre complexe
Pour tout nombre complexe \(z\) il existe donc un unique couple \((a,b)\) de réels tels que \(z=a+i\,b\).
Dans toute la suite du chapitre \(a\) et \(b\) désignent des nombres réels sauf mention du contraire.
Conjugaison
Représentation géométrique des complexes
Représentation d’Argand
On notera \(\mathscr P\) l’ensemble des points du plan et \(\mathscr V\) l’ensemble des vecteurs du plan. Soit \({\mathcal R}=(O,\overrightarrow{\imath},\overrightarrow{\jmath})\) un repère orthonormal du plan. À tout point \(M\) de coordonnées \((x,y)\) dans ce repère on peut faire correspondre le nombre complexe \(z=x+i\, y\). On réalise ainsi une bijection de \(\mathbb{C}\) vers le plan. À tout nombre complexe on peut faire correspondre un unique point du plan et réciproquement à tout point du plan on peut faire correspondre un unique complexe. Cette représentation est due au mathématicien français Jean Robert Argand (\(1768-1822\)) et va s’avérer d’un grand intérêt en géométrie. Certains problèmes de géométrie se traduisent très bien en calculs faisant intervenir des nombres complexes et réciproquement, certains calculs avec les nombres complexes ont une interprétation géométrique naturelle.
De la même façon, on peut identifier l’ensemble des vecteurs \(\mathscr V\) du plan avec \(\mathbb{C}\) en associant à tout vecteur \(\overrightarrow{v}\) de \(\mathscr V\) de coordonnées \((\alpha,\beta)\) dans \({\mathcal R}\) le complexe \(\alpha+i\,\beta\) et réciproquement.
Interprétation géométrique de quelques opérations
On considère dorénavant et pour tout le reste du chapitre qu’un repère orthonormal \(\mathscr R = (O,\overrightarrow{\imath},\overrightarrow{\jmath})\) a été fixé, ce qui permet d’identifier \(\mathbb{C}\) au plan \(\mathscr P\).
Module d’un nombre complexe, inégalités triangulaires
classe de cinquième. Si le point \(M\) est l’image du complexe \(z\) et le point \(N\) l’image du complexe \(z+z'\) dans \(\mathscr P\), alors, dans le triangle \(OMN\), \(ON\leqslant OM+MN\). Comme \(\textrm{ Aff}(\overrightarrow{MN})=\textrm{ Aff}(N)-\textrm{ Aff}(M)=z+z'-z=z'\), on a \(MN=|z'|\). Par ailleurs, \(ON=|z+z'|\) et \(OM=|z|\). On peut aussi démontrer cette première inégalité de manière algébrique. Développons le module au carré \[\lvert z+z' \rvert ^2 = (z+z')(\overline{z} + \overline{z'}) = \lvert z \rvert ^2 + 2\mathop{\mathrm{Re}}(z\overline{z'}) + \lvert z' \rvert ^2\] En utilisant l’inégalité \(\mathop{\mathrm{Re}}\left(z\overline{z'}\right) \leqslant\lvert z \rvert \lvert z' \rvert\), on en tire que \[\lvert z+z' \rvert ^2 \leqslant\lvert z \rvert ^2 + 2\lvert z \rvert \lvert z' \rvert + \lvert z' \rvert ^2 = \bigl(\lvert z \rvert + \lvert z' \rvert \bigr)^2\] et il suffit de prendre la racine carrée de ces nombres positifs.
Nombres complexes de module \(1\)
Groupe \(\mathbb U\) des nombres complexes de module \(1\)
Exponentielle imaginaire
On suppose ici connues les propriétés élémentaires des fonctions cosinus et sinus ainsi que les différentes formules de trigonométrie circulaire. On pourra se reporter à ce sujet à l’annexe [AnnexeB] paragraphe [AnnexeB_Trigonometrie]. Ce paragraphe doit être parfaitement maîtrisé.
Nous pouvons alors reformuler la propriété précédente.
Avec les notations de la définition [premiere_def_morphisme], on définit
Leonhard Euler, né le 15 avril 1707 à Bâle et mort le 18 septembre 1783 à Saint-Pétersbourg.
Peu après sa naissance les parents d’Euler déménagent à Riehen. Le père d’Euler est un ami de la famille Bernoulli et Jean Bernoulli, dont Euler profita des leçons, est alors considéré comme le meilleur mathématicien européen. Le père d’Euler souhaite que Leohnard devienne comme lui pasteur mais Jean Bernoulli qui a remarqué les aptitudes remarquables de son élève, le convainc qu’il est destiné aux mathématiques.
Après ses études à Bâle, il obtient un poste à Saint-Pétersbourg en 1726 qu’il quitte pour un poste à l’académie de Berlin en 1741. Malgré la qualité de ses contributions à l’académie, il est contraint de la quitter en raison d’un conflit avec Frédéric II. Voltaire qui était bien vu par le roi avait des qualités rhétoriques qu’Euler n’avait pas et dont il fut la victime. En 1766, il retourne à Saint-Pétersbourg où il décéda en 1783. Euler souffrit tout au long de sa vie de graves problèmes de vue. Fait remarquable, il effectua la plus grande partie de ses découvertes lors des dix-sept dernières années de sa vie, alors qu’il était devenu aveugle. Il fut, avec \(886\) publications, un des mathématiciens les plus prolifiques de tous les temps. Il est à l’origine de multiples contributions en analyse (nombres complexes, introduction des fonctions logarithmes et exponentielles, détermination de la somme des inverses des carrés d’entiers, introduction de la fonction gamma, invention du calcul des variations, ...), géométrie (cercle et droite d’Euler d’un triangle, formule liant le nombre de faces, d’arêtes et de sommets d’un polyèdre, ...), théorie des nombres (fonction indicatrice d’Euler, ...), théorie des graphes (problème des sept ponts de Königsberg) ou même en physique (angles d’Euler, résistance des matériaux, dynamique des fluides... ) et en astronomie (calcul de la parallaxe du soleil,...).
groupe s \end{small}} \\ &=&e^{i\theta}\left(e^{i\theta}\right)^n \textrm{ \begin{small}par hypothèse de récurrence \end{small}} \newline &=&\left(e^{i\theta}\right)^{n+1} \end{aligned}\]
Les formules suivantes interviennent souvent dans les exercices.
Abraham de Moivre né le 26 mai 1667 à Vitry-le-François et mort le 27 novembre 1754 à Londres. Abraham de Moivre est un mathématicien français qui vécut la plus grande partie de sa vie en exil à Londres en raison de la révocation de l’Edit de Nantes. Il fut l’auteur de deux ouvrages majeurs en mathématiques. Le premier, consacré aux probabilités Doctrine of chanceet paru en 1718, s’intéresse en particulier au calcul des probabilités d’un événement aléatoire dépendant d’autres événements aléatoires ainsi qu’aux problèmes de convergence des variables aléatoires. Le second, Miscellanea Analytica, paru en 1730, est un ouvrage d’analyse dans lequel figure pour la première fois la fameuse formule de Stirling . On raconte cette histoire au sujet de sa mort. Il s’était rendu compte qu’il dormait un quart d’heure de plus chaque nuit. En utilisant cette suite arithmétique, il avait calculé à quelle date il mourrait : cela devait correspondre au jour où il dormirait 24 heures. Ce fut exactement ce qu’il advint.
Argument, fonction exponentielle complexe
Argument d’un nombre complexe
Fonction exponentielle complexe
On suppose ici connues les propriétés de la fonction exponentielle réelle. On pourra à ce sujet consulter le paragraphe [fonction_exponentielle_reelle].
fonction exponentielle complexe ne s’annule jamais : \(\left|e^z\right|=e^a\neq 0\). Lafonction exponentielle complexe est donc à image dans \(\mathbb{C}^*\).fonction exponentielle complexe prolonge la fonction exponentielle réelle ( ce qui signifie que sa restriction aux nombres réels coïncide avec la fonction exponentielle réelle).fonction exponentielle complexe \(\left\{ \begin{array}{ccl} \mathbb{C} & \longrightarrow & \mathbb{C} [\star] \newline z & \longmapsto & e^z \end{array} \right.\) est surjective (Voir la définition [def:0714104815] page [def:0714104815]) mais pas injective (Voir la définition [def:0714095212] page [def:0714095212]). Il sera impossible à notre niveau de définir un logarithme complexe.
Vous pouvez maintenant étudier l’appendice [AnnexeB_sommes_complexes] pour des applications très importantes de l’exponentielle imaginaire aux calculs trigonométriques. Avant cela, il est conseillé de lire l’appendice [AnnexeB_calcul_sommes] pour vous familiariser avec les techniques de calcul de sommes et à la notation \(\sum\).
Racines \(n\)-ièmes de l’unité
Dans tout ce paragraphe \(n\) désigne un entier naturel non nul : \(n\in\mathbb{N}^*\).
On pourra consulter plus tard l’annexe [AnnexeB] paragraphe [AnnexeB_Racines_de_l_unite] afin de voir le rôle des racines de l’unité dans la factorisation de certains polynômes.
Équations du second degré
Racines carrées
Par application de la proposition [racine_nieme_complexe], on peut affirmer :
Pour calculer en pratique les racines carrées d’un nombre complexe \(z\), le plus simple consiste souvent à mettre \(z\) sous forme trigonométrique et à appliquer les formules précédentes. On dispose également d’une méthode permettant de calculer les parties réelles et imaginaires des racines carrées de \(z\).
Équations du second degré
On pourra se reporter à l’annexe [AnnexeB] paragraphe [AnnexeB_polynomes_second_degre] pour des précisions supplémentaires sur les trinômes du second degré et au paragraphe [AnnexeB_Relations_coeffs_racines] pour des applications des relations entre les coefficients et les racines d’un polynôme.
Nombres complexes et géométrie plane
Distance
Barycentre
Angles
Transformations remarquables du plan
On notera \(\mathscr P\) le plan et \(\mathscr V\) l’ensemble des vecteurs du plan. On appelle transformation du plan toute application bijective du plan dans lui-même. À toute transformation \(f\) du plan, on peut associer une application \(g\) du plan complexe dans lui-même qui au complexe \(z\) d’image le point \(M\in \mathscr P\) associe l’affixe du point \(f(M)\) : \[g: \left\{ \begin{array}{ccl} \mathbb{C} & \longrightarrow & \mathbb{C} \newline \textrm{ Aff}(M) & \longmapsto & \textrm{ Aff}(M') \end{array} \right. \textrm{ où } M'=f\left(M\right) .\] On dit alors que \(g\) représente l’application \(f\) dans le plan complexe.
Translations, homothétie s
homothétie \(h\) vaut \(1\), alors \(h\) est l’application identique ( L’application identique de \(\mathscr P\) est celle qui à tout point \(M\in \mathscr P\) associe lui-même).translation s conservent les longueurs (on dit que ce sont des isométries), leshomothétie s de rapport \(\lambda\) les multiplient par \(|\lambda|\).
Rotation
\(M'\) est l’image de \(M\) par la
\((\widehat{\overrightarrow{\Omega M},\overrightarrow{\Omega M'}})=\theta ~ [2\pi]\) et \(\Omega M= \Omega M'\) \(\Leftrightarrow\)
\(\arg\left( \dfrac{z'-\omega}{z-\omega}\right)=\theta ~ [2\pi]\) et \(|z-w|=|z'-\omega|\) \(\Leftrightarrow\) \(\arg\left( \dfrac{z'-\omega}{z-\omega}\right)=\theta ~ [2\pi]\) et \(\left|\dfrac{z-w}{z'-\omega}\right|=1\) \(~~(*)\).
Similitudes directes
rotation \(r_{\Omega,|a|}\). Vérifions que \(f\) s’écrit comme la composée de \(h\) et de \(r\). Notons \(z_1\) l’affixe de \(r(M)\) et \(z_2\) celle de \(h(r(M))\). D’après les propositions [homothetie_complexe] et [prop_rota_complexe]: \[z_1-z_0=e^{i\alpha} (z-z_0)\] \[z_2-z_0=|a|(z_1-z_0)\] donc \[z_2-z_0=|a|e^{i\alpha}(z-z_0)=a(z-z_0)\] ce qui prouve que \(z_2=z'\) et donc que \(z_2\) est l’affixe de \(f(M)\) On a donc bien montré que \(f=h\circ r\). On montre de la même façon que \(f=r\circ h\).
Multimédia: On donne un rapport, un angle et un centre. On pointe avec la souris sur un \(z\) du plan complexe et le logiciel construit l’image de \(z\) par la
En résumé
fonction exponentielle complexe doit être bien maîtrisée. La technique defactorisation par les angles moitiés est d’un usage fréquent dans les exercices.groupe s \(\mathbb U\) et \(\mathbb U_n\) tant au niveau algébrique que géométrique.
Il est essentiel de compléter la lecture de ce chapitre par celle des paragraphes suivants de l’annexe [AnnexeB] :
- 1 Les nombres complexes ont été découvert en étudiant des équations polynomiales de degré \(3\) et non pas de degré \(2\) car les mathématiciens du \(16^{\textrm{ e}}\) siècle considèrent que des quantités comme \(x^2+1\) sont strictement positives et que cela n’a pas de sens de chercher leurs racines
- 2 Les nombres négatifs ne sont d’ailleurs alors guère mieux compris. Dans son dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, d’Alembert en parle comme d’une idée dangereuse : Il faut avouer qu’il n’est pas facile de fixer l’idée des quantités négatives, & que quelques habiles gens ont même contribué à l’embrouiller par les notions peu exactes qu’ils en ont données. Dire que la quantité négative est au-dessous du rien, c’est avancer une chose qui ne se peut pas concevoir. Ceux qui prétendent que \(1\) n’est pas comparable à \(- 1\), & que le rapport entre \(1\) & \(-1\) est différent du rapport entre \(-\, -1\) & \(1\), sont dans une double erreur: (...) Il n’y a donc point réellement & absolument de quantité négative isolée: \(- 3\) pris abstraitement ne présente à l’esprit aucune idée.
- 3 \(C^*\) représente l’ensemble des nombres complexes privé de \(0\)
- 4 En effet, si la somme de deux nombres positifs est nulle, alors ces deux nombres sont nécessairement nuls.
Bibliographie
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[ID: 32] [Date de publication: 15 mars 2021 15:57] [Catégorie(s): Le cours de SUP ] [ Nombre commentaires: 0] [nombre d'éditeurs: 1 ] [Editeur(s): Emmanuel Vieillard-Baron ] [nombre d'auteurs: 3 ] [Auteur(s): Emmanuel Vieillard-Baron Alain Soyeur François Capaces ]Documents à télécharger
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