Qui a droit à avoir son nom dans un article!

Bonjour, je suis doctorant depuis deux ans déjà et mon travail jusqu'a maintenant a donné suffisamment de résultats pour en faire un article solide. L'article que j'ai passé des mois à rédiger au fur et a mesure j'été le seul qui l'a pensé, qui l'a rédigé et qui a fait tout le travail. Mon directeur de thèse ne sait vraiment rien de ce que j’ai fais jusque la a part des trucs superficiels. Du coup je n’ai aucune envie d’ajouter son nom dans mon article, mais dans le laboratoire ou j’effectue ma thèse c’est une affaire courante ou les étudiants ajoutent les noms de leurs directeurs de thèse dans les papiers à publier.

Je trouve totalement injuste et illogique ce fait d’ajouter son nom dans le papier juste parce qu’il a un certain pouvoir et une hiérarchie. Qu’en pensez vous de ce problème en général et que me conseillez vous ?

PS: J’ai déjà publié un papier assez maigre au début ou j’ai mis mon directeur de thèse dedans et il a laissé faire. Maintenant ce papier m’a pris trop d’effort et j’ai fais le 100% et il me pose des questions dedans comme s’il y été associé !

Réponses

  • Vous avez un problème relationnel avec le Père. Consultez un psy. Quelques-uns sont de bon conseil.
  • Mon cher Ami,

    Montrez-lui donc votre article ; il y corrigera au moins les fautes de français.

    " L'article que j'ai passé des mois à rédiger au fur et a mesure j'été le seul qui l'a pensé, qui l'a rédigé et qui a fait tout le travail. "

    N'est-ce pas ?

    Bonne journée, quand même
    Votre futur ex-directeur de thèse.
  • Est-ce une thèse de maths ?
  • Pas de bol, moi quand je propose à mon ancien directeur de thèse de cosigner un article pour lequel il m'a grandement aidé, il refuse humblement. Tout le monde n'est pas si honnête.
    J'allais poser la même question qu'aléa, et demander aussi si c'est une thèse en maths pures ou en mats appli et si c'est en France ?
  • C’est une thèse en mathématiques fondamentales oui et ce n’est pas en France mais dans un pays francophone d’Afrique du nord. Au début je croyais que touts les doctorants ajoutent les noms des directeurs de thèse dans les papiers qu’ils publient durant la thèse, mais j’ai remarqué chez quelques chercheurs américains que des papiers publiés dans des journaux et qui font partie de leurs thèses ne contiennent que leurs noms et pas ceux des directeurs de thèse, c’est a ce moment que j’ai commencé a me poser ces questions.

    J’ai vraiment du mal à ajouter le nom d’une personne dans mon papier qui m’a couté deux ans de travail a plein temps et dans lequel cette personne n’a aucune idée du contenue puisqu’il n’y a pas contribué.
  • Bonjour,

    Tout dépend de toi et de ton courage à mettre les pieds dans le plat.
    Quelques sujets de réflexions:
    1) As-tu la possibilité d'envoyer ton article, non cosigné, à une revue ? Même pour Arkiv il faut un parrain, semble-t-il ?
    2) Peu de chance d'avoir un poste dans ton université, voire dans le pays dont il est question (cela dépend de la puissance de ton directeur).
    Est-ce que tu peux avoir un poste en échange de la cosignature ?
    3) Qu'en pensent les autres doctorants ? Sont-ils indignés par la perspective de cosigner ? Prêts à se rebeller (a priori , au moins) ?
    4) Qu'en pensent les collègues de ton directeur, si tu peux le savoir ?
    Voilà, rien n'est simple face à cette situation.
    Bon courage. Mais même le fait d'assumer son manque de courage demande un certain courage ... :)

    Bien cordialement.
  • Il me semble qu'il faut séparer deux questions
    1) est-ce légitime de mettre le nom du directeur ?
    2) est-ce utile ou nuisible pour ta carrière ?

    Pour le 1) il me semble que la réponse est non, et l'immense majorité de la communauté mathématique raisonne comme ça, cependant je sais qu'il y a d'autres communautés scientifiques qui raisonnent avec d'autres règles, et qui estiment, au contraire, que ne pas cosigner un article d'un thésard, c'est désavouer son travail.

    Pour le 2) il est important de savoir comment les choses sont interprétées là où tu essaieras de faire valoir ton travail. En France, avoir uniquement des articles cosignés avec son directeur de thèse est un moins, et je pense que c'est le cas dans pas mal d'endroits, mais peut être qu'il y a des manières de faire différentes là où tu es (si c'est là que tu veux candidater). Renseigne-toi.
  • Ne te plains pas: quand Courant a fait rédiger un livre à Robbins, Courant était tout surpris que Robbins veuille figurer parmi les auteurs...
    Plus sérieusement, tu peux te lancer comme seul auteur, mais tu dois être sûr que ton article est parfaitement rédigé, ce qui n'est pas toujours le cas quand on est sans expérience: bonne introduction informative et courte, pas d'erreurs de numérotation des théorèmes, démonstrations claires et bien annoncées, bibliographie parfaite aux points et virgules près, abréviations des revues canoniques (le péché des débutants).
  • En maths fondamentales, l'usage général veut que le nom du directeur de thèse n'aparaisse pas dans un article rédigé pendant la thèse. Même si l'apport du directeur est décisif, il faut considérer que l'élève est en période d'apprentissage et qu'il est donc "normal" que le directeur fasse cadeau de certaines idées. Sinon, à notre époque où les thèses deviennent de plus en plus techniques et spécialisées, ce serait impossible de publier sa thèse sous son nom. Pour un article rédigé en fin de thèse où l'elève a pu prendre de l'indépendance, on peut considérer certains travaux comme une collaboration normale si le directeur apporte un travail conséquent et indépendant.

    Par contre dans les discipline expérimentales, l'usage n'est pas du tout le même.

    Ce qu'il est possible de faire lorsque le directeur a apporté une idée ou une démonstration décisive, c'est de le dire dans l'introduction en rendant à César ce qui appartient à César, en remerciant la personne de son aide (d'ailleurs ça pourrait être une autre personne que le directeur ; si cette personne est un autre thésard ou un jeune post-doc, il faudra faire un co-publication, sinon il faudra considérer plutôt cet apport comme une "codirection de thèse").

    Ceci étant dit, l'usage au Magreb est peut-être différent. Mais ça n'est pas une raison pour se laisser faire !!
  • Bonne nuit,
    P. : a écrit:
    Ne te plains pas: quand Courant a fait rédiger un livre à Robbins, Courant était tout surpris que Robbins veuille figurer parmi les auteurs...

    Oui, mais Courant a écrit deux gros tomes d'un traité dit "de Courant et Hilbert" dans lequel ni le cerveau ni la main de Hilbert n'ont jamais mis les pieds. B-)-
    Un livre de style "Courant: un mathématicien sado-masochiste" est peut-être à écrire !

    Bien cordialement.
  • Cher thésard ,

    Ne sois pas presser par les publications.

    D'abord fait ta soutenance , pour avoir ton doctorat avec une très belle mention.

    Puis enchaîne sur un post-doc .

    Suis mes conseils.
  • Merci pour vos idées, ca aide à mettre le point. Dans le pays où je suis il faut avoir un article publié pour pouvoir soutenir sa thèse légalement parlant. Je ne peux pas dire clairement à mon directeur de thèse ce que je pense, il est bien influent et ca pourrait nuire à ma carrière ultérieurement. Donc soit j’accepte le fait accomplie, soit j’essaye de publier une forme allégée de mon travail (des cas particuliers) avec son nom dessus et je publie la totale après la soutenance avec uniquement mon nom dessus.

    J’imagine le rôle d’un directeur de thèse est de faire découvrir un sujet au thésard, de lui fournir la bibliographie et les pistes ouvertes, de réfléchir avec quand ca coince et de faire le suivie continue durant les trois années. Je n’ai pas eu cette chance, j’ai été lâché dans un sujet au hasard sans guide durant deux ans, j’ai fais la bibliographie tout seul, j’ai réfléchis tout seul durant deux ans et mon professeur ne sait vraiment rien de ce que je fais, il n’attend que le résultat ! Ce n’est que par pure hasard que j’ai eu une piste assez fructueuse que j’ai exploité et j’ai bien vérifié qu’on n’a pas travaillé dessus, du coup mon but est de soutenir avec ou de soutenir ma thèse avec une partie de cette piste et de laisser le reste pour moi. Je ne savais pas que le rôle du directeur de thèse est aussi pesant dans la qualité d’une thèse, sinon j’aurais choisi un autre professeur plus apte ou même une autre université, je me suis fais avoir comme un bleu.
  • Hum ... Une maîtrise disons convenable de l'orthographe française n'est plus recommandée pour une thèse ?
  • La plupart des articles s'écrivent en anglais donc on s'en fiche un peu effectivement. C'était une vrai question ?
  • Ici c'est un site francophone, je pense. Il me semble même qu'il y a quelque chose là-dessus dans la charte.
    J'en ai de plus en plus marre de voir des membres de la dite élite intellectuelle faire des fautes inacceptables en CP. Ces fautes, les plus grossières, laissent planer un sérieux doute sur le niveau culturel de ceux qui les font, thésards ou non.
    Et dans un monde où la "diversité" est paraît-il, une valeur sûre et indiscutable, il est curieux que l'on prône l'anglais à tout va.
    RC
  • Tu regrettes les thèses en latin, Raymond ?

    Bon, allez, au dodo !

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Marrant.
  • "marrant" était une réaction aux messages de RC.

    (Il est par ailleurs heureux qu'à peu près tout se fasse en anglais maintenant en science. Mais ce n'est vraiment pas le débat du fil.)
  • Ne sachant pas si la langue maternelle de Thésard est le français, je ne critiquerai pas ses messages mais il faut bien reconnaître que Raymond n'a pas tort. La rigueur du raisonnement mathématique ne suffit pas, le respect des règles de la langue dans laquelle on s'exprime importe également. Là encore, si celle-ci n'est pas la langue maternelle du scripteur, les fautes sont excusables. Elles ne le sont pas dans le cas contraire. Ma grand-mère morte en 1989 n'avait que le BEPC, et à l'époque faire plus de cinq fautes à cet examen était éliminatoire. O tempora, o mores!
  • Pour moi, la bonne règle est d'en parler avec le directeur sans détour, et c'est au directeur, tant que la thèse n'a pas été soutenue, de juger s'il est opportun pour lui de cosigner. Tous les directeurs connaissent bien les us et coutumes du milieu, mais cosigner avec un nom connu peut parfois également aider à passer le premier stade de lecture dans une grande revue. Pour mon cas personnel, j'ai toujours demandé à ma directrice, pour chaque papier, si elle voulait cosigner avec moi, une fois le papier fini. Sur quatre papiers, son nom figure sur un seul ...
  • @ Sylvain : "Ma grand-mère morte en 1989 n'avait que le BEPC, et à l'époque faire plus de cinq fautes à cet examen était éliminatoire."

    À l'époque ? En 1989 ? tu voulais sans doute dire 1889 !

    @ Sylvain : "Là encore, si celle-ci n'est pas la langue maternelle du scripteur, les fautes sont excusables."

    Pas du tout ! Thèsard ne nous respecte pas et ne se respecte pas par ailleurs, vu l'accent de son pseudo.
    Je suis sûre qu'il pourrait éviter toutes les fautes qu'il y a dans ses messages, pour peu qu'il se relisât.

    Quand à "fautes et français pas langue maternelle", je ne suis pas non plus d'accord. Je connais un Lithuanien qui écrit le français de façon impeccable. Je vous invite aussi, cher Sylvain, à lire quelques auteurs étrangers francophones*, vous auriez alors moins de gêne à accabler notre thésard transi.

    (* : http://fr.wikipedia.org/wiki/Léopold_Sédar_Senghor
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Cohen
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Joyce_Mansour
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Romain_Gary )
  • Quand à

    Je trouve que cette faute est inexcusable.
  • Si le français moyen produisait des écrits ayant la même qualité stylistique que ceux de Thèsard, ce serait un grand succès pour notre système éducatif. Ce devrait être une évidence pour des habitués de notre forum sur lequel, hélas, les abréviations et le langage SMS fleurissent trop souvent.

    La régularité avec laquelle Raymond Cordier s'attache à remettre à leur place ceux qui ont l'heur de naître de l'autre côté de la Méditerranée finit par lasser.
  • Dans un des messages précédents, j'ai lu ceci: "La plupart des articles s'écrivent en anglais donc on s'en fiche un peu effectivement. C'était une vrai question ?"

    Personnellement, cette phrase me dérange beaucoup. Par respect pour le lecteur, je me suis beaucoup appliqué à bien écrire l'introduction de ma thèse en français. Il n'y a strictement aucune raison de ne pas respecter notre langue.

    Bonne année,
    et meilleurs voeux de réussite pour 2013!
    Onestone
  • J'ai connu un maître de conf en maths nul, mais alors absolument nul, en orthographe. Par exemple pas de "s" au pluriel, et j'en passe. Jusqu'à ce jour j'avais toujours cru que les mathématiciens avaient tous un niveau au moins correct en orthographe, mais il n'en est rien. Le maître de conf dont je parle est doué en mathématiques, il est cultivé et c'est aussi un excellent musicien.
    Ce n'est pas à son âge qu'il va significativement progresser en orthographe. L'orthographe n'est pas un critère de blâme. Il y a des exceptions.
    Et blâmer Thésard pour son orthographe c'est vraiment très bas. Quand on le lit en diagonale on ne voit pas de faute, pas de langage sms, etc. Et de quel droit pourrait-on le juger ? Cela me semble indiquer un manque manifeste de tolérance et d'ouverture d'esprit.
  • Il faut laisser les trolls troller sans leur prêter attention, RC a déjà fait la preuve que ses discussions et remarques extra-mathématiques ne présentaient aucun intérêt. Pourquoi leur y en accorderait-on ?
  • @Orthograf m'a tuer : à l'époque où elle a passé le BEPC...Elle était née en 1905 (année de la relativité restreinte) et si elle a passé cet examen vers l'âge de 14 ans, ça nous donne 1919. J'ai parfois l'impression que certains matheux se montrent obtus par principe, à feindre l'incompréhension de certaines ellipses.
  • Bonjour Sylvain.

    Avant 1947, point de BEPC.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • C'était le brevet supérieur qu'avaient des gens n'ayant pas la fortune leur permettant d'accéder au lycée mais qui suivaient des études grâce auxquelles et dans des cas exceptionnels ils entraient à l'école normale départementale ou dans le cadre D de l'administration, postiers par exemple. Ainsi beaucoup d'instituteurs d'avant la seconde guerre mondiale avaient ce brevet.

    Bruno
  • "Pour peu qu'il se relisât"

    ???
  • Sans autre commentaire !
  • Merci e.v. et Bruno pour ces précisions. De fait, ma grand-mère était institutrice.
  • bien fait pour moi, à faire le malin !
    Signé : qu'il se relût !
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