Ginette

L'Ecole Sainte-Geneviève est une des plus prestigieuses ecoles préparatoires.
Le Monde consacre un article qui est passé inaperçu sur le forum.
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-778972,0.html&gt;
Mardi 06 juin 2006
A "Ginette", dénoncer le bizutage n'est pas conseillé
LE MONDE | 02.06.06 | 14h29
[Pas de publicité s'il te plaît. Bruno]

Un jeune enseignant de Sainte-Geneviève, prestigieux lycée versaillais privé sous contrat, a dénoncé, mercredi 31 mai, à l'occasion d'une conférence de presse, le "harcèlement" dont il aurait été l'objet de la part de sa direction après avoir porté plainte contre X..., le 3 juin 2005, pour une affaire de bizutage dans son établissement. S'estimant victime de pressions et d'intimidations visant à lui faire quitter le lycée, Mathieu Savin, professeur agrégé de mathématiques, a également porté plainte, le 12 avril, pour "harcèlement moral" contre la directrice de l'établissement.
Le recteur de l'académie de Versailles l'a prévenu, par un courrier du 5 mai, qu'il allait devoir quitter le lycée où il enseigne depuis la rentrée 2001. "Cette demande (de la directrice) est motivée plus particulièrement par votre comportement général qui contrevient au respect du caractère propre de l'établissement, écrit le recteur. De même, votre manque de devoir de réserve en utilisant et publiant des documents internes confidentiels a constitué, pour la directrice, une atteinte grave à la confiance qu'elle accorde à tous les personnels de son établissement."

La direction diocésaine ne voulant plus de cet enseignant, il devrait être affecté "dans un lycée public de l'académie où il y a des classes préparatoires, afin que cela ne nuise pas à sa carrière", assure l'entourage du recteur.

Les faits dénoncés par M. Savin remontent à septembre 2004. Chaque année, la rentrée des classes préparatoires de "Ginette", surnom de Sainte-Geneviève, est précédée d'une semaine d'intégration, destinée à l'accueil des nouveaux arrivants. Ceux-ci auraient fait l'objet, durant cette période, d'humiliations, d'insultes et de brimades de la part des élèves de deuxième année.

D'abord informé par des conversations en salle des professeurs, M. Savin a alerté la direction, dans un courrier du 19 novembre 2004, lui rappelant "l'obligation de signaler des faits délictueux à la justice". "La directrice m'a alors convoqué, m'accusant de réagir à des rumeurs, explique l'enseignant. Pour dissiper ces rumeurs, un jésuite a demandé à la directrice de me remettre les fiches d'évaluation remplies par les élèves à la suite de leur semaine d'intégration."

La lecture de ces questionnaires n'a fait que conforter M. Savin dans sa conviction. Certains de ces témoignages évoquent "les repas pris debout en silence, dans le noir, passés à servir les TVA (très valeureux anciens)", le fait de "manger en trente secondes ou en une minute", "de devoir impérativement ne pas regarder les 5/2 (redoublants de deuxième année) dans les yeux"...

"DES SANCTIONS"

Au cours des veillées, des nouveaux se sont vus proposer "des défis à connotation sexuelle", explique M. Savin dans sa plainte, reprenant les récits des élèves : "Lécher un poster porno ou le torse d'un garçon de notre classe était pénible" ; "Les étreintes un peu poussées dans les piaules avec la poupée gonflable des 3/2 (élèves de deuxième année) " ; "Je n'ai pas du tout apprécié la première veillée que j'ai trouvée trop violente psychologiquement" ; "C'était dur de voir les pleurs de certains".

La directrice de l'établissement, Isabel Jubin, n'a pas voulu faire de commentaires sur les procédures en cours. Elle considère toutefois que M. Savin n'a "plus sa place dans l'école, compte tenu de l'ambiance qu'il a créée". Elle affirme que, lors de la semaine d'intégration de la rentrée 2004, "3 % des activités" n'avaient "pas eu l'aval" de l'équipe de direction : "Nous les avons réprouvées et des sanctions ont été prises à l'interne." Cette année, la direction a "repris les procédures à zéro", ajoute-t-elle, et la semaine d'intégration "s'est bien passée".

Dans un communiqué publié mercredi 31 mai, des enseignants de Sainte-Geneviève ont exprimé leur désaccord avec M. Savin. Ils "s'indignent une nouvelle fois de l'attitude de leur collègue qui, pour des raisons personnelles, accapare les médias et dénigre l'école à laquelle il prétend être attaché". Ils "s'estiment calomniés par les propos de Mathieu Savin et surtout par sa démarche volontairement solitaire qui semble vouloir accréditer l'idée selon laquelle régnerait dans cette école on ne sait quelle loi du silence ou encore on ne sait quelle forme de complicité honteuse avec des actes délictueux".

En ce qui concerne la plainte pour bizutage, l'enquête préliminaire pourrait se poursuivre au moins jusqu'à l'automne. Par ailleurs, l'inspecteur académique des Yvelines devrait se rendre à Sainte-Geneviève pour s'assurer du bon déroulement de la prochaine rentrée de septembre.

Martine Laronche
Article paru dans l'édition du 03.06.06""
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Réponses

  • Tout ça pour finir à Centrale, aigri jusqu'à la moelle, je suis pas certain que le jeu en vaille la chandelle.
  • Defense du bizutage :

    Ce qui est consolé cherchera à s'humilier et à s'abaisser autant qu'il lui est possible, en pensant au peu dont il est capable au temps de
    la désolation, sans cette grâce ou consolation. A l'inverse, celui qui se trouve dans la désolation pensera qu'il peut faire beaucoup avec la grâce suffisante pour résister à tous ses ennemis, en prenant des forces dans son Créateur et Seigneur.

    L'ennemi se comporte comme une femme: il est faible quand on use de la force et quand on le laisse faire. En effet, c'est le propre de la femme, quand elle se querelle avec un homme, de perdre courage et de prendre la fuite quand l'homme lui tient tête résolument; mais à l'inverse, si l'homme commence à fuir en perdant courage, la colère, la vengeance et la férocité de la femme deviennent immenses et sans limites.
    ( écrit en 1540!)
  • Defense du bizutage :

    Ce qui est consolé cherchera à s'humilier et à s'abaisser autant qu'il lui est possible, en pensant au peu dont il est capable au temps de la désolation, sans cette grâce ou consolation. A l'inverse, celui qui se trouve dans la désolation pensera qu'il peut faire beaucoup avec la grâce suffisante pour résister à tous ses ennemis, en prenant des forces dans son Créateur et Seigneur.

    L'ennemi se comporte comme une femme: il est faible quand on use de la force et quand on le laisse faire. En effet, c'est le propre de la femme, quand elle se querelle avec un homme, de perdre courage et de prendre la fuite quand l'homme lui tient tête résolument; mais à l'inverse, si l'homme commence à fuir en perdant courage, la colère, la vengeance et la férocité de la femme deviennent immenses et sans limites.
    ( écrit en 1540!)
  • J'aime encore mieux la prose de Djelloul.
  • Chez certains il semble que les moeurs se soient figées aux alentours de 1540...
  • on s'est fait tous avoir !

    Ce texte mérite son pesant de cacahuètes !!
  • En tout cas, un prof de taupe qui porte plainte contre X, fallait l'oser ...
  • Ca s'appelle le Privé sous contrat. Mais visiblement le contrat c'est de prendre l'agent de l'état et pas d'en respecter la loi.
  • Et le pire c'est qu'il restera des gens motivés pour aller subir ca.... enfin si ca les amuse. Il pourront pas dire qu'ils étaient pas au courant.

    A la fac au moins on peut faire des maths sans etre obligé(e) de lécher des posters porno... XD

    t-mouss
  • je me souviens avoir lu il y a dix ans avant d'entrer en classe préparatoire,
    un livre dans lequel une ex-élève de Ginette racontait le cauchemar du bizutage dans ce lycée (dommage, je ne me rappelle ni le titre, ni le nom de l'auteur). Je me souviens notamment d'un petit ruisseau dans lequel les nouveaux devaient se mettre à quatre pattes en tenant les chevilles de la personne située devant eux et avancer ainsi. Tout le monde revenait avec les genoux en sang.

    Il me semble que la loi contre le bizutage a été promulguée peu après... pour des prunes si M.Savin a raison.


    brux
  • moi, jte dis!tu vois les dégats à 22 ans...
    des tetes bien pleines, ça c'est sur! mais pas forcément bien faites...
    le rapport à l'être humain, j'vous en parle même pas ...surtout pour certains X.
  • Ginette c'est vraiment pas chouette
  • Et une fois de plus, c'est celui qui dénonce, comme dans l'affaire OM-VA, qui est rejeté... Honteux.
  • je suis pour la suppression des classes prépa. Ce systeme entretient un environnement malsain en France.
  • Troll2000, si c'est précisemment cette histoire de bizutage qui te fait dire ca, il va falloir aussi supprimer la médecine.

    Quelle experience as-tu de cet "environnement malsain" ?
  • Hugo, je ne suis pas tout à fait d'accord,car les mathématiques, la physique et les sciences industriuelles de premier cycle ne se font pas qu'en CPGE...même si evidemment elles s'y sont mieux faites...
    après reflexion...heureusement, qu'il n'y a pas de filière equivalente au deug, si on considère que PCEM est équivalente la CPGE
  • Comment peut-on dire qu'elles sont mieux faites en prépa qu'à la fac ? Curieux ce préjugé...

    Par contre, dire que les années passées en CPGE plutôt qu'à la fac sont mieux valorisés ça c'est tout à fait vrai...
  • "Par contre, dire que les années passées en CPGE plutôt qu'à la fac sont mieux valorisés ça c'est tout à fait vrai..."
    C'est bien ça le problème à mon avis. On trouve en CPGE de bons élèves parceque de bons élèves espère un bon enseignement (ou un bon salaire, mais à ce moment là c'est leur problème). Or justement l'enseignement n'a pas évoluer en plusieurs siècles. Tant et si bien qu'il viole la quasi totalité des règles d'apprentissage conseillées par les chercheurs. En outre, ce parcours est aussi une véritable épreuve physique (dans le mauvais sens du termes), ce qui contribue à des capacités de mémorisation diminuées. Le succès des CPGE est le fruit d'une idée reçu qui à la peau dure.

    Pour résumé, je suis bien d'accord avec toi kilébo.
  • "même si evidemment elles s'y sont mieux faites..."

    Qu'est-ce qu'il faut pas entendre...
  • "Tant et si bien qu'il viole la quasi totalité des règles d'apprentissage conseillées par les chercheurs"

    Peux-tu préciser ?
  • bah! é si!oh!
    quand tu sais qu'il y a une competition entre les prépas pour faire les meilleures stat d'entrée au grandes écoles, on peut deja penser que cela va en faveur d'un enseignement de qualité.
    Secundo, les chercheurs à la fac, sont souvent bien plus obsédés par leur recherche que ces quelques enseignements qui sont malheureusement des corvées pour eux.
    Ainsi, je m'amene à penser que les cours en cpge sont pour la plupart bien fait, ce qui n'est pas le cas à la fac dans beaucoup de cas.
    Cependant!!!, c'est souvent dans les ordures les plus infames que naissent les plus belles fleurs!!
  • Voila pour toi Alex :

    1) Apprendre un cours mettont pendant 45 min en survol, puis revenir 15 min de temps en temps quand on en ressent le besoin, puis y repasser un peu de temps quand on sent le déclic, c'est d'une efficacité sans commune mesure avec la jésuite méthode du 2h00 tout les soirs jusqu'à l'abrutissement

    2) Se coucher tôt, dormir ce qu'il faut. Alors que beaucoups de profs de CPGE recommande de bosser jusqu'à pas d'heure.

    3) Pas de café, c'est la règle suprême, or les élèves en on besoin pour tenir le coups. Pas de tabac, or le tabac, justement, booste la mémoire rapide au détriment de la mémoire à long termes. Donc si je fume ma clope pendant que je révise, je retient tout ce que je viens d'apprendre et je vais me coucher serein (autant qu'on peut l'être dans ces conditions). Malheureusement le lendemain matin : plus rien! Sans parler de la nicotine, poison quatre fois et demi plus efficace que l'arsenic à doses égales. Y suffit quand même que de 200mg d'arsenic pour faire outre passer un mari infidèle.

    4) Faire travailler l'imagination : pas le temps. S'interesser à des sujets connexes : pas le temps ...

    5) Et tout ce que j'oublie évidemment.



    Et pour toi kéké on fire :
    Il ne faut pas confondre entrainer les élèves à avoir une bonne note et préparer les élèves aux concepts qu'il rencontreront plus tard. Beaucoups des élèves sortant des CPGE pour aller à la fac sont complètement dépacés par des applications élémentaires, ce qui montre qu'ils n'ont pas aquis ce qu'il faut d'intuition pour faire des maths, et tout est à refaire
    Pour ce qui est de ta remarque sur les mauvais enseignants de la fac, je mentionnerait simplement que j'en connaît vraiment très très peu.

    "Cependant!!!, c'est souvent dans les ordures les plus infames que naissent les plus belles fleurs!!"
    J'aurais volontier fait cette remarque au sujet des CPGE, mais à vrai dire sans conviction.

    Cordiallement, jean-c_rien
  • 1) et 2) : n'importe quoi.
    3) : je ne m'occupe pas des habitudes alimentaires ou autres de mes élèves.
    4) : bof. À des degrés divers, on va toujours essayer de présenter des choses "connexes". Par exemple avec un cours de prêt je peux maintenant aller chercher mes exemples un peu plus loin. Ça reste toujours des maths évidemment. L'élève motivé peut aussi s'impliquer dans son TIPE. Bref...

    Excuse moi, je croyais que tu parlais de pédagogie, du coup ça m'intéressais, mais visiblement non.
  • "Beaucoups des élèves sortant des CPGE pour aller à la fac sont complètement dépacés par des applications élémentaires"

    Ben dans ma licence, c'est exactement le contraire...
  • Je précise pour 1) ou l'on pourrait se méprendre. Je recommande toujours à mes étudiant de travailler régulièrement : une demi-heure ou 3/4 heure par soir pour relire le cours du jour et regarder les exos d'application directe que je mets dedans. Ne jamais faire son DM la veille mais le garder sous le coude pour laisser les idées venir, etc.
  • jean-c-rien, je suis plus vraiment d'accord avec toi. La prépa a effectivement un rythme au pas de charge mais à mon avis c'est très bon pour ceux qui arrivent à suivre ce rythme et même (surtout ?) s'ils ont besoin de travailler tard pour cela.

    Par contre, il est erroné de croire qu'une personne qui ne sera pas fait pour ce rythme là est nécessairement plus mauvais. Et c'est là où la fac à son rôle à jouer car elle permet à ces talents de prendre le temps de la maturité.
  • "Par contre, il est erroné de croire qu'une personne qui ne sera pas fait pour ce rythme là est nécessairement plus mauvais. "


    Pourtant, c'est ce qu'on te fait ressentir en prépa.
  • Oui, c'est bien ça que je dénonce.
  • Alex,
    à vrai dire je parlais de résultât acquis par des méthodes scientifiques. Un "n'importe quoi" n'est pas un argument. Et pour tout dire ce genre d'agréssivité à froid m'indispose un peu, mais comme, si j'ai bien compris, t'es prof de prépa, on va dire que je comprend. De plus que je considère que mettre les élèves dans une situation telle qu'ils soient contraints de foutre leur horloge interne en l'air, c'est s'occuper de leur personne privée.
    "Faire travailler l'imagination : pas le temps. S'interesser à des sujets connexes : pas le temps ..."
    Je voulais dire de la propre initiative de l'élève, en fonction de sa personnalité, de son goût personnel, etc.
    "L'élève motivé" y a des élèves motivés qui se démotivent, faut pas leur mettre la pression.
    Pour la pédagogie, j'ai mes idées personnelles, mais c'était vraiment hors de propos dans le contexte. Pourquoi pas une nouvelle entrée dans le forum ?

    Cordiallement, jean-c_rien
  • Toto, parfois, je serais curieux de savoir où vous avez fait votre prépa ...
  • "Toto, parfois, je serais curieux de savoir où vous avez fait votre prépa ..."

    c'est en effet une question assez personnelle. Disons à Paris.
  • Quand je dis "n'importe quoi" je veux dire : bien évidemment que *personne* (dans mon lycée) ne recommende aux étudiants de travailler jusqu'à point d'heure et que *tout le monde* revient évidemment sur des choses vues régulièrement et recommende aux étudiants de faire de même.
    Je ne dis pas que ton 1) et 2) sont idiots, je dis que se sont des évidences.
  • Alex,
    "je dis que se sont des évidences"
    Pas pour les élèves, ça c'est sûr, et je ne suis pas sûr du tout que le concept de "quand on sent que c'est le moment" soit si évident : l'initiative est un élément majeur de l'apprentissage.

    "*personne* (dans mon lycée) ne recommende aux étudiants de travailler jusqu'à point d'heure"
    En tout cas quand je m'informais de mon avenir du temps où j'était au lycée c'était dit clairement lors des réunions d'informations. Et j'ai eu moults confirmations d'élèves ayant rejoint l'université. Mais je ne peux effectivement pas décemment prétendre à la généralité, mais comme j'ai jamais eu de témoignage allant dans l'autres sens, j'estime avoir le droit de m'intéroger.

    kilébo,
    "jean-c-rien, je suis plus vraiment d'accord avec toi. La prépa a effectivement un rythme au pas de charge mais à mon avis c'est très bon pour ceux qui arrivent à suivre ce rythme et même (surtout ?) s'ils ont besoin de travailler tard pour cela."
    Je pourrais être d'accord si je ne connaissait pas queques élèves brillantissimes, qui suivait le rythme sans problème, qu'avait les concours haut la main, et qui sont venu à l'université par ce qu'ils trouvaient que l'enseignement des CPGE ne leur correspondait pas. Ils ont bien sûr des résultat très satisfaisant, mais peine quand même sur des exercices élémentaires de topologie générale, de groupes non-commutatifs et ce genre de truc. C'est domage.

    Toujours aussi cordiallement, jean-c_rien
  • ok, donc pour repartir sur de meilleures bases :
    - il y a beaucoup de "petites" prépas (au sens, pas les très prestigieuses dont on entend toujours parler) où les choses se font de manière beaucoup plus humaine (c'est là que j'enseigne, j'avouerai que je ne sais pas trop comment cela se passe ailleurs et je laisse à d'autres intervenants le soin d'en parler),
    - les programmes de prépa ont été allégés ces dernières années, ce qui peut expliquer que les étudiants de CPGE aient besoin d'un temps d'adaptation plus ou moins long à la fac surtout finalement sur les notions un peu théoriques dont tu parles (de toutes façons, les prépas préparent aux concours d'écoles d'ingénieurs, le fait que des élèves y passent pour aller ensuite à la fac est très bien, mais ce n'est pas le but de la formation, les cours ne sont pas fait dans le même esprit, c'est normal qu'il faille s'adapter).

    Et pour finir sur une note plus amusante : le café je l'ai bien découvert en prépa (un par jour). Plus tard j'ai fait une thèse en informatique : 3 ou 4 par jour... et j'étais loins d'être le plus gros consommateur du labo.
  • Au fait j'avais oublié greyeu,
    ""Beaucoups des élèves sortant des CPGE pour aller à la fac sont complètement dépacés par des applications élémentaires"

    Ben dans ma licence, c'est exactement le contraire..."
    Y faut voir qu'à la fac y sont quelques un à se laisser vivre, la fac aussi doit s'améliorer, je ne la considère pas comme parfaite. Mais les capacités des sorties de prépa sont loin d'être proportionnelles au temps qu'ils ont passés à étudier.

    Pour dire quand même un mot gentil sur les prépas, je pense que le principe des khôles est pédagogiquement très intéressant.

    Cordiallement, jean-c_rien
  • "Mais les capacités des sorties de prépa sont loin d'être proportionnelles au temps qu'ils ont passés à étudier."


    Réfléxion interessante plutot.
  • "il y a beaucoup de "petites" prépas"
    C'est vrai, faut que j'm'incline.

    "les prépas préparent aux concours d'écoles d'ingénieurs, le fait que des élèves y passent pour aller ensuite à la fac est très bien, mais ce n'est pas le but de la formation"
    C'est très vrai, faut que m'incline très bas. Mais faudrait quand même que les élèves intéréssés par une approche théorique ne soit pas maitenu dans la croyance que c'est en prépa qu'il vont la trouver. C'est malheureusement trop souvent le cas.

    "le café je l'ai bien découvert en prépa (un par jour). Plus tard j'ai fait une thèse en informatique : 3 ou 4 par jour... et j'étais loins d'être le plus gros consommateur du labo."
    Oui, là, évidement, je m'incline en valeures négatives.

    Au plaisir, jean-c_rien
  • "Y faut voir qu'à la fac y sont quelques un à se laisser vivre, la fac aussi doit s'améliorer, je ne la considère pas comme parfaite."

    On est d'accord alors :)
  • Je ne sait pas d'accord avec quoi, mais je suis ravi de l'apprendre quand même!
  • Cela me désole d'apprendre des choses pareils sur Ginette
    Vu leurs résultats aux concours j'avais une haute estime pour
    cette vénérable institution, maintenant ils ont baissé dans mon estime.
  • Aller un n-ième débat fac/prépa....

    Arretons un peu le manichéisme de bas étages.

    Dans chaque prépa il y a des profs qui s'interessent à la pédagogie et à la personne de l'élève et d'autres qui n'y voient qu'un individu qu'on doit "former" voir formater, ca c'est vraiment naze et arretons de dire que ca n'existe pas, je suis sur qu'une bonne partie des profs de prépa a ce genre de mentalité (vis a vis de ma propre expérience ca représente une bonne moitié et j'étais dans une toute petite prépa, ce qui finalement avait tendance à rendre aigris certains enseignants. Je pense notament à un qui ne supportait pas l'idée que le major ne présente pas centrale, il l'a limite insulter, bref un haut niveau de pédagogie).

    De même à la fac on rencontre des profs super interessants avec des qualités pédagogiques hors du commun, et d'autres qui sont des stars dans leur domaine mais incapables de faire un cours de maitrise accessible.

    Alors dans tous les cas c'est la roulette russe... mais avec un peu de chance et d'astuce on arrive à tirer profit de toutes les situations.

    t-mouss
  • C'est quoi ce délire sur le café et les clopes ?
    Connes est un grand consommateur de café. Erdös était aux amphéts. à peu prés tous les chercheurs carburent au café...
    Franchement moi dans ma prépa, c'est surtout la proportion de fumeur de joints qui m'avait choqué.
  • Délire? J'accepte l'idée qu'on ne croie pas en la recherche scientifiques (pour des raisons religieuses ou autres), mais de là à appeler ça du délire... En tout cas dire qu'il y a des gens qui font de bonne chose en buvant du café n'est pas la preuve qu'il ne ferrait pas aussi bien sinon mieux sans. Le problème c'est qu'il faut jusqu'à plusieurs semaines voire plusieurs mois pour que le cerveau se remette de l'arrêt d'absorbtion de caféine (c'est un phénomène de sevrage analogue aux cures de désintoxication), le cerveau n'est plus irrigué convenablement et le moindre effort de concentration devient un véritable supplice, c'est pourquoi les gros consommateurs restent de gros consommateurs.

    Cordiallement, jean-c_rien

    PS : je ne crois pas avoir glorifiée les joints.
  • euh etant en thése j'aurais du mal à ne pas croire en la recherche scientifique, ce qui me choque c'est cette vision du taupin café clopant. Elle est completement fausse, en tout cas, à ce que j'ai pu en constater, lorsque j'y etais en tant qu'eleve puis en tant qu'enseignant.
    Cela semble caricatural d'introduire ce genre d'arguments dans le debat, c'est tout.
    Une bonne partie des eleves de prépa utilisent msn, logiciel sur lequel ils perdent du temps, se couchent plus tard, et au final ont à la fois une baisse de tonus, et une baisse d'orthographe et de grammaire (oui je sais je doit moi aussi subir ce syndrome ;) ). C'est scandaleux ! et je suis sur fortement reprimé par les ethnologues....
    Non la vraie question n'est pas des conditions dans lesquels on travaille, mais de la motivation. En medecine, les cours sont à chier, les conditions epouvantables, et tout le monde bosse comme c'est pas permis...
    A la fac, les horaires sont cools, les profs competents, mais personne bosse. La majorité de ceux qui reussissent c'est souvent en revisant le partiel la veille au soir, et dans ces cas là je suis sur que le carburan est le meme, café/clope (encore que cette derniere se raréfie).
    Au sujet des joints, il me semble que les eleves ont plus envie de se détendre lorsqu'il ne bosse pas, plutot que de se maintenir constamment dans une dynamique de stress.
  • deufeufeu,

    "euh etant en thése j'aurais du mal à ne pas croire en la recherche scientifique"
    Je ne suis pas sensé le savoir, y à des gens très bien, même parmi les matheux, qui ne croît pas en théorie de l'évolution, l'une des théorie scientifiques les plus éprouvées qui soient, et qui ne sont pas pour autant obscurantistes. Chacun sa liberté sur croire ou ne pas croire en les résultats de la science, mais si l'on y croit, il n'y a pas lieu de contredire un résultat scientifique aussi fondé que la nocivité de la caféine. De toute façon je pense qu'il y à des problèmes bien plus profond que le café dans l'enseignement des classes prépas, et tout premier lieu le fait que l'initiative personnelle soit mis en stand by, le café était là comme élément parmis d'autres.

    "taupin café clopant"
    Je ne comprend pas l'expression, je ne saisie donc pas le reproche.

    "Une bonne partie des eleves de prépa utilisent msn, logiciel sur lequel ils perdent du temps"
    Et après tout si ça leur plaie. Mais pourquoi sont ils contraint d'utiliser ce logiciel aussi tard?

    "Non la vraie question n'est pas des conditions dans lesquels on travaille, mais de la motivation. En medecine, les cours sont à chier, les conditions epouvantables, et tout le monde bosse comme c'est pas permis..."
    A ça c'est bien vrai, rien que d'y penser j'en ai froid dans le dos!

    "A la fac, les horaires sont cools, les profs competents, mais personne bosse"
    Faut pas exagérer non plus, mais il est clair que l'université n'est pas la panacée. Mais au moins elle laisse le temps à qui le veut de se construire sa propre personalité mathématiques, et ça à mon avis ça compense bien des travers.

    "La majorité de ceux qui reussissent c'est souvent en revisant le partiel la veille au soir, et dans ces cas là je suis sur que le carburan est le meme, café/clope (encore que cette derniere se raréfie)."
    Une vérité profonde, et on remarquera qu'ils oublient tout après. Mais les élèves sont vraiment, pour la plupart, convaincu que c'est comme ça qu'il faut s'y prendre pour apprendre, et comme personne ne les pousse avant la dernière échéance, et qu'il trouvent ça vraiment trops dur de faire ça tout le temps, eh bien ils attendent la dernière échéance.

    "Au sujet des joints, il me semble que les eleves ont plus envie de se détendre lorsqu'il ne bosse pas, plutot que de se maintenir constamment dans une dynamique de stress."
    C'est probablement vrai mais je ne comprend pas la phrase.

    Cordiallement, jean-c_rien
  • Je suis curieux de connaitre les effets si nocifs du café (ceci dit sans aucun humour ou sarcasme).
  • Salut,

    je suis en prépa en première année, je ne travaille pas jusqu'à pas d'heure et pourtant je réussis pas trop mal, je ne bois pas de café, je ne me fais pas d'injections de produits dopants, je ne fume pas, j'ai jamais subit ou entendu parler de bizutage dans ma prépas, les profs sont presque tous 'humains', en vous lisant j'ai presque l'impression de ne pas être normal ...

    alors la prépas a certainement des défauts : c'est un cursus très exigeant qui forment à plusieurs matières et pour celui qui disait que les personnes venant de prépas pour la fac ont un faible niveau je dirai que d'apres ce que l'on m'a dit c'est en général faux et de plus c'est rarement les meilleurs élèves de prépas qui choisissent d'aller en fac.

    C'est dommage de vouloir supprimer les prépas et les grandes écoles car c'est une part du systeme educatif francais qui fonctionne le mieu.
  • Salut jean_c_rien.

    J'interviens dans le débat pour te proposer de réviser tes sources :"Le problème c'est qu'il faut jusqu'à plusieurs semaines voire plusieurs mois pour que le cerveau se remette de l'arrêt d'absorbtion de caféine (c'est un phénomène de sevrage analogue aux cures de désintoxication), le cerveau n'est plus irrigué convenablement et le moindre effort de concentration devient un véritable supplice, c'est pourquoi les gros consommateurs restent de gros consommateurs."

    Les études sur le sevrage du café donnent un temps de 12 à 24 h pour voir apparaître les effets du sevrage (essentiellement mal de tête) et de 24 à 48h pour leur disparition. Le principal manque est le geste de boire, le temps d'arrêt. Par contre, la caféine ne semble pas provoquer de vraie dépendance. Sources : Articles de 2005 dans "Pour la Science" et/ou La recherche (Je n'ai plus la référence en tête, mais j'ai étudié de près ces articles pour comprendre mon addiction au café).

    Cordialement
  • Faut arreter la ca devient nawak....

    Le coup du café/clope/joint je ne comprend pas. Mais alors pas du tout. Y a t il des profs qui forcent leurs élèves à fumer ? à boire du café ?

    Quand à imputer telle ou telle conséquence à l'absorption de telle ou telle substance est franchement une entreprise vouée à l'échec. Nous réagissons tous différement aux substances telles que caféine, canabinoide, alcool nicotine etc... de plus les réactions dépendent de l'état de fatigue, de l'humeur, de la santé physique, bref je me garderais bien de faire des généralité à ce niveau.

    Des gens réussissent très bien en fumant regulierement plus de 5 joints par jour et en buvant un litre de café (et je sais de quoi je parle), d'autres sombrent dans l'échec scolaire à partir d'un joint par jour. Ca me fait vraiment penser aux (des)informations du genre : " Mr X a causé un accident de la route, il était sous l'emprise du canabis" sous-entendu c l'absorption de canabis qui a condui Mr X a créer l'accident. Sauf que si on ne précise pas que Mr X a subit brusquement une rupture de direction qui lui a fait perdre le controle de son véhicule est-ce vraiment honnete de tout mettre sur le dos du cannabis ? Pourquoi ne dit-on pas aussi que Mr X avait manger un Mars avant de conduire ? Je peux tres bien dire que c'est la cause de l'accident.

    Bref ce genre d'argument est très généralement falacieux et ne sert qu'à masquer d'autres causes possibles.

    Et enfin : ""Au sujet des joints, il me semble que les eleves ont plus envie de se détendre lorsqu'il ne bosse pas, plutot que de se maintenir constamment dans une dynamique de stress."
    C'est probablement vrai mais je ne comprend pas la phrase."

    Petite traduction : après 10h de taff c bien agréable de s'en coller un ptit au coin du bec. En aucun ce n'est nécessaire, mais je ne vois pas en quoi ca pose un problème si a coté on gère sa vie.

    t-mouss
  • " Quand à imputer telle ou telle conséquence à l'absorption de telle ou telle substance est franchement une entreprise vouée à l'échec."
    C'est une évidence. Le gars qui a 3g d'alcool dans le sang et qui a un accident de voiture, si ça se trouve c'est la faute au platane qui était mal planté.
    Excuse moi T-mouss, mais là je trouve que tu racontes n'importe quoi.
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