physique théorique

Bonjour,
Peut on faire une thèse en physique théorique apres un dea de math appli genre analyse numérique ou probabilité?(sans avoir fait de physique auparavant)
qu'en pensez vous?

Réponses

  • Ca me parait un peu chaud. Il va faloir te palucher de la physique statistique et de la mécanique quantique a haute dose.
  • a mon avis il faut refaire un DEA en Phys.
  • bonjour,
    <BR>
    <BR>ça dépend du domaine bien sûr, mais c'est pas forcément un désavantage (surtout s'il y a un aspect simulation info). Par contre il faudra assimiler très vite (les notations, mentalité et jargon des physiciens, et puis évidemment les concepts physiques), ce qui veut dire en particulier lire seulement les vraiment bons livres (par opposition à certains qui sont assez pipo aus yeux d'un ex-matheux, et sur lesquels il vaut mieux ne pas trop perdre de temps). L'idée c'est qu'il va falloir assimiler DEA et première année de thèse en un an...
    <BR>
    <BR>En méca quantique déja: commencer par lire la seconde édition de Physics of Atoms and Molecules par Bransden et Joachain (cherchez-le en BU d'abord car il est cher). Le meilleur ouvrage que je connaisse, bien écrit et révisé il y a peu.
    <BR>
    <BR>En physique classique: être bien au point sur équa diffs et EDP. Pour les équa diffs lire Méthodes mathématiques de la physique classique par Arnold pour l'aspect Hamiltonien, et aussi les deux ploycopiés <a href=" http://www.arxiv.org/abs/math.HO/0111177"&gt; http://www.arxiv.org/abs/math.HO/0111177</a&gt; et <a href=" http://www.arxiv.org/abs/math.HO/0111178"&gt; http://www.arxiv.org/abs/math.HO/0111178</a>.
    <BR>
    <BR>Autre source de bonnes informations: les Reviews of Modern Physics.<BR>
  • merci q et Merci beaucoup answer!
  • Tu peux aussi faire de la physique mathématique : théorie des champs. Tu auras ainsi l'occasion de lire pas mal de bouquins de physiques tout en restant matheux.
  • et la physique stochastique? apres un DEA de proba?
  • Il faut faire un DEA de geometrie differentielle avant et avoire une grande idee sur les varietes riemannienne et lorentzienne et physiaue quantique
  • ce type de physique ne s'adresse pas à des physicien alors..?

  • Surtout prenez le temps de vous renseigner (google, centre d'orientation et surtout chercheurs eux-mêmes).

    Cela dit, pour fixer un peu les idées voici quelques mots sur le sujet.

    Il y a d'une part la physique mathématique (en anglais mathematical physics; sur arxiv c'est math-ph). Ces gens font bel et bien des maths (thérorèmes et démonstrations utilisant ZF(C)) avec la particularité que les principaux objets d'étude proviennent à l'origine d'idées de physiciens (exemple: l'équation de Schrödinger). La plupart des physiciens ignorent ou ne sont pas intéressés par ce genre de travaux.

    D'autre part il y a la physique théorique, qui comme son nom l'indique est faite par des physiciens: la finalité est de comprendre tel ou tel phénomène physique. Ces gens ne font pas de maths stricto sensu, mais (en réponse à kéké) cela ne les empêche pas de manipuler à leur manière des choses éventuellement très abstraites inventées par des matheux (selon les personnes: géométrie différentielle dont parle Cauchy, mais aussi géométrie algébrique, théorie des catégories, matrices aléatoires...).

    Cependant il n'y a pas de consensus pour dire ce que recouvre le terme 'physique théorique'. Pour certains c'est uniquement la physique des particules (sur arxiv c'est hep-th), pour d'autres au contraire tout ce qui n'est pas de la physique expérimentale (exemple: physique statistique, physique quantique) est de la physique théorique. C'est mon point de vue personnel, et sur arxiv sont alors concernés: quant-ph, nlin, cond-mat, physics, gr-qc...

    Ce qui est vrai c'est que certains domaines sont très peu mathématisés par rapport à d'autres, sans que ça soit un jugement de valeur (malheureusement ça l'est parfois).

    D'autre part certains matheux (qu'il fassent du math ou du math-ph) voient, et là c'est légitime, d'un mauvais oeil certains des travaux de physiciens théorique qui utilisent des termes ou invoquent des théorèmes a tort et à travers. Il est aussi parfois très difficile de lire certains papiers de physiciens car ils utilisent des terminologies sans définition précise, ou encore des terminologies similaires aux maths pour des idées très différentes (jusqu'à la caricature: j'ai rencontré des physiciens pour qui un vecteur c'est ce truc surmonté d'une flèche qui vit dans $\R^3$ et c'est tout, alors que pour un matheux c'est juste un élément de n'importe quel espace vectoriel). Parfois tout ces points d'accrochage entrainent certains matheux à se méfier de presque tout travail de physicien, ce que je trouve être un excès. Il faut juste être prévenu des différences...
  • Ca dépend quelle filière de physique théorique :
    Si tu veux faire théorie des champs et relativité alors il faut savoir la géométrie différentielle.
    Si tu veux faire physique statistique, il faut savoir probabilité.
    Meca des fluides il faut savoir EDP
  • Il ne s'agit pas d'ouvrir une polémique de plus, mais je crois qu'effectivement en maths et en physique la compréhension des concepts est fondamentalement différente. C'est vrai que pour un physicien un vecteur c'est une sorte de flèche lancé dans le plan ou au mieux dans l'espace et qu'il en perd la notion de multidimensionnalité, cette façon de voir les choses lui est amplement suffisante pour ce qu'il doit en faire.

    A contrario, et pour l'avoir vécu, demandez à un matheux qu'est-ce pour lui que la Transformée de Fourier à 2 dimensions et il vous parlera d'intégrales sans entrevoir la relation que ces dernières peuvent avoir avec des fréquences spatiales et/ou avec une transparence pupillaire, il imaginera encore moins que l'on puisse la projetter concrètement sur un écran !

    Idéalement, il faudrait mettre les deux mentalités dans les mêmes cerveaux ! Sans cela, je crains que le cloisonement ne persiste voire ne s'aggrave !
  • Salut !

    je me présente tout d'abord, j'ai effectué 2ans de prépa (MPSI puis PSI*) et je suis maintenant en école d'ingénieur en physique (2ème année) et je vais faire un Master 2 recherche de physique théorique l'an prochian (en meme temps que ma 3ème année d'école).

    je suis pas tout à fait d'accord avec ce qui a été dit plus haut en fait :

    1) cela me parait tout à fait impossible de faire un dea de physique théorique directement après un dea de math : la physique théorique ne s'appréhende pas comme ca, et vous ne ferez jamais de la physique théorique sans avoir fait tout un tas de physique autour moins théorique et plus appliquée. Après, c'est certain que cela dépend un peu des domaines mais par exemple, dès que l'on fait de la physique quantique (qui pourrait à priori être assimilée uniquement par de bonnes connaissances mathématiques), il semble indispensable d'avoir de bonnes connaissances en éléctromagnétisme, en physique du solide...etc et cela ne s'invente pas ! la physique quantique ne se réduit pas à des manipulations d'objets mathématiques, elle reste de la physique à part entière et ce, même si le formalisme mathématique est tres important.

    2) pour nuancer ce que je viens de dire, à l'inverse, je peux assurer que les meilleurs physiciens que j'ai pu cotoyer sont les meilleurs mathématiciens : c'est-à-dire qu'être doué et fort en maths est un très très bon atouyt pour faire de la physique ,c'est certain : on peut aller loin en physique en étant simplement bon en math (et en assimilant rapidement qq petits trucs de bases de physiques).

    3) je continue sur ma lancée : par exemple, votre discussion sur le vecteur : point de R*R*R avec une flèche au-dessus ou bien simple objet d'un espace vectoriel : je ne pense pas qu'un physicien théoricien réduise un vecteur à une simple flèche : il y a pléthore d'exemples ou l'on fait appel à des propriétés d'espaces vectoriels plus poussées que cela : la physique quantique en est un bon exemple : beaucoup de propriétés physiques découlent de la linéarité de l'équation de Schrodinger => superposition des solutions => concept de superposition d'états : ce concept est vraiment central en physique quantique : c'est LE concept que l'on ne peut pas se représenter dans l'esprit, sur lequel on n'arrive pas à coller d'image (qui ne soit fausse) : mais une fois ce concept accepté, beaucoup de propriétés très surprenantes au prime abord deviennent finalement assez naturelles...
    Autre exemple : en physique statistique on considère les vecteurs vitesse-positions des N particules composant notre système : on est donc dans un espace (dit espace des phases) à 6N dimensions : et on travaille là-dedans, pour essayer de comprendre l'évolution du système, son retour à l'équilibre après une perturbation par exemple...

    bon, j'aurais encore plein de choses à raconter..la prochaine fois !

    ciao !
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.