Pétition de doctorants lillois

135

Réponses

  • Malheureusement, tout le monde ne gagne pas ce que tu gagnes ni même ce que je gagne.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • YvesM a écrit:
    tu penses normal de se plaindre. C'est une attitude vaine, égoïste et cynique
    Ah vraiment ? rien que ça ! 8-) Penser que les signataires de cette pétition "n'auront pas un bel avenir" et son forcément des fainéants qui fuient leurs responsabilités c'est pas du cynisme peut-être ?

    Moi je trouve normal de se plaindre lorsque l'on subit une augmentation de ses frais de scolarité de grosso modo 33% par rapport à ce qui se faisait avant. Je trouve aussi normal qu'une université décide de changer sa politique et de demander au doctorants n'ayant pas fini à temps de payer une année supplémentaire. Par contre je me garderai bien d'affubler un de ces deux parti ou les gens qui les soutiennent de noms d'oiseaux...
  • Foys a écrit:
    Presque tout le monde est de facto minarchiste
    Christophe c, sors de ce corps!
  • Bonjour,

    Nos universités sont sous-équippés avec des personnels mal formés, mal payés, n'ont pas assez de lien avec l'industrie, ne déposent pas assez de brevets et ne collaborent pas assez entre elles et avec les autres grandes universités européennes et mondiales. Qui n'avance pas recule et les autres universités ne font pas nous attendre. Nous avons des atouts pour ne pas nous faire distancer. Il faut les utiliser. Parmi ces atouts : fusionner, créer des liens dans l'industrie pour booster les brevets et les financements ; obtenir une échelle suffisante pour accueillir les plus grands projets euorpéens et mondiaux... et former à encore un meilleur niveau nos futurs étudiants.

    Maintenant, on peut se contenter de la moyenne et laisser notre système se faire distancer en évoquant combien notre système est juste, égalitaire, etc. Pour dire de telles débilités, on en trouvera toujours...
    Les perdants, si on ne fait rien, seront comme toujours les moins fortunés qui n'auront pas la chance ou la possibilité de se payer une université anglaises ou américaine.
    En travaillant sans se raconter des conneries, on pourrait élever notre système au premier rang... mais pas à coup de pétitions débiles !
  • YvesM a écrit:
    @Math Coss : les frais d’inscription ne dépendent pas du temps qu’un étudiant passe à l’université. S’il part le lendemain, il ne peut pas demander son [size=medium]rembousement[/size] (ou plutôt il peut lancer une pétition, mais ne sera pas remboursé).

    @YvesM: il s'agit de rembourser, sans doute; à défaut de rendre boisé ou de rendre bouse. Si on est indemnisé, voire payé, les frais s'annulent.
    Il apparaît indéniable que le temps passé en séminaires et conférences et projets d'applications rendent l'abstraction plus accessible aux projets.

    @Math Coss : il me semble que le parcours commenté n'est pas a fortiori celui suivi mais celui qui appelle un financement de société ou d'école.
    Il est manifeste que l'université n'a pas la même stratégie que la firme de placement dans l'objectif de passation d'une thèse sans portée établie.
    Il est aussi avéré que des projets de thèses ont lieu en l'attente de métier ou de fonction capitalisable car concrète au sein d'une société donnée.
    La statistique (n'est pas communiquée jusqu'à présent), sur le(s) doctorant(e) exerçant un métier de leurs spécialités rémunérées est assez rare.
  • Suis-je le seul à trouver que les messages de Romyna sont un charabia incompréhensible?
  • Bonjour,

    Non, Romyna le trouve aussi.
  • Moi, je ne comprends que nutella et omegasigmadelta...
  • Je dois être très très fatigué en fait, car je ne comprends pas non plus les deux messages qui précèdent.
  • Non ce n'est pas toi, ce n'était pas rigolo. Pour moi aussi c'est du charabia.
  • @YvesM ce que tu demandes n'a rien à voir avec un énième bidouillage .
    Tu veux une remise à plat, mais en France c'est impossible on continue de laisser pourrir.

    Les règles engendrent de plus en plus d'inégalité et d'injustice, tuent les initiatives mais les gens sont rétifs et préfèrent se plaindre.
  • Il y a pas mal des gens "sympa" ici, qui pensent que 300-500 euros c'est rien... Je rappelle à ces gens, qu'on vit en 2018, et non au temps glorieux quand ils étaient embauchés facilement. Le doctorat et le posdoctorat sont des situations très précaires. Les salaires sont peu élevés, donc 500 euros ce n'est pas rien pour les doctorants.

    Par ailleurs, le problème ici c'est le cadre figé des universités français. On commence pas la thèse le 1 septembre, c'est rarement le cas. C'est plutôt en octobre-novembre, voir plus tard. Moi, j'ai commencé en avril (thèse CIFRE). Avant ces dates ont n'a pas de carte d'étudiant et on ne profite pas de l'université. Les trois ans de thèse c'est de la date de début de thèse jusqu'à la soutenance. SI je commence la thèse en novembre et je soutiens aussi en novembre 3 ans plus tard, pourquoi je dois payer la quatrième année alors que je n'ai pas fini ma troisième???

    Peut-être il faut arrêter de considérer que l'année d'étude d'un doctorant c'est du 1/09 à 31/08. C'est bien aussi pour les statistiques des soutenances. Par exemple sur le papier, j'ai fait la thèse en 4 ans, puisque j'ai 4 inscriptions. Dans les faits c'était 3 ans et 3 jours. Cela aurais pu être exactement 3 ans, mais je n'ai pas voulu soutenir le jour de mon anniversaire. :-D
    Je ne vois où est le problème de faire payer l'inscription. Dans mon université, les contrats doctoraux sont datés du 1 Septembre année n au 31 Août année n+1. Si un doctorant soutient après il doit se réinscrire. Il utilise les bureaux de l'université (utilisation de matériel, climatisation....), utilisation de temps de personnel supplémentaire.
    Et les doctorants CIFRE qui n'utilisent rien de tout cela???
  • Bonjour,

    Quand on fait une thèse on a un directeur de thèse et toute l’Ecole Doctorale... et on paie donc une inscription. De dire : je n’utilise pas les services de l’université est une absurdité. On peut attendre mieux d’un doctorant, non ?
    Si quelqu’un trouve un doctorant en math ou physique qui ne trouve pas les 470 euros et renonce à sa thèse pour cette raison, faites-le nous savoir.
    Si le doctorant ne paie pas, qui paie pour lui ? Son directeur de thèse ? Le chef cuisinier de la cantine ? Un crowdfunding ? Pourquoi pas : on n’impose rien sur l’origine de l’argent.
    Et beaucoup de gens ont été étudiants et savent que, quand on ne gagne pas d’argent par un travail, 100 euros est une jolie fortune...
  • YvesM a écrit:
    Si quelqu’un trouve un doctorant en math ou physique qui ne trouve pas les 470 euros et renonce à sa thèse pour cette raison, faites-le nous savoir.

    Cela me rappelle ce qu'on entendait dans la bouche de politiciens élus pour justifier l'argument de la baisse des 5 euros d'APL. Qu'est-ce que c'est 5 euros? 470 euros c'est pas loin de dix jours de travail au SMIC à temps complet.

    Avoir des difficultés à payer 470 euros cela ne remet pas en cause le fait que 470 euros ce n'est pas une somme fabuleuse mais c'est surtout le symptôme de la situation précaire d'un individu (Situation qui est indicible) et du fait que des gens regardent le monde par le petit bout de la lorgnette.
  • YvesM a écrit:
    Nos universités [...] ne collaborent pas assez entre elles et avec les autres grandes universités européennes et mondiales.
    Si ton modèle ce sont les Universités américaines, sois un peu cohérent : demande à ce que l'Université de Lille paie ses doctorants aussi bien que UCLA ou Stanford. Personne alors ne se plaindra de l'inscription obligatoire en 4è année.
  • @YvesM: je ne vois pas en quoi reclamer 500 euros de frais d'inscription a un doctorant va ameliorer le niveau de l'universite qui l'accueille (ni tout le reste de ce que vous appelez de vos voeux, fusion, grands projets, mais ce n'est pas le sujet ici).
    Bien sur les exemples d'etudiants qui arreteraient leur these pour ne pas payer une 4eme annee d'inscription sont tres probablement inexistants, mais qui sait ce qu'un tel affichage peut avoir comme consequences sur le choix d'orientation en fin de master? Le sort des doctorants s'est precarise depuis l'epoque ou j'ai fait ma these, il est de plus en plus rare d'avoir un poste permanent a la sortie de la these par exemple. Demander une annee supplementaire de droits d'inscription est un signal de plus qui va a mon avis dans le mauvais sens. Tout ca pour quoi? Ce ne sont pas les droits d'inscription des doctorants qui vont modifier beaucoup le budget de la fac, on ferait bien mieux de les exonerer sur toute la duree de la these des l'instant ou les doctorants ont un contrat avec l'universite en question, ca ce serait un (petit) signal qui va dans le bon sens.
    Et que l'administration de l'universite de soutenance fasse tout son possible pour que les doctorants puissent se faire qualifier au plus tot ne couterait pas grand chose non plus...
  • @Lucas en France on aime bien copier les USA mais seulement l'apparence et sans bourse délier !

    On n'a clairement pas la mentalité US de faire des choses en se demandant combien on va gagner.
  • Comment ne pas payer la 4ème incription à Lille

    @vorobichek Il fallait te sortir les doigts du KU: se présenter aux élections du CA sur une liste étudiante, se faire élire et présenter le problème que l’inscription en doctorat n'a pas lieu le 1 Septembre au CA. C'est ce qu'il s'est passé dans mon université aux avant-dernières élections du CA il y a 8 ans.

    @Parisse Pourquoi le gamin devrait payer son carambar au marchand de bonbon? Ca ne va pas modifier beaucoup son budget au marchand?
    Pour en rajouter une louche sur le côté négligeable. Je suis allé sur le site de l'écoe doctorale de Lille (école doctorale Lille) On peut estimer le nombre de doctorants qui soutiennent dans la 4ème année à 200. Ca fait 100 000 euros de manque à gagner pour l'ED. Va dire au directeur de l'école doctorale que c'est cacahuète 100 000 euros.
  • Joaopa a écrit:
    se présenter aux élections du CA sur une liste étudiante, se faire élire et présenter le problème que l’inscription en doctorat n'a pas lieu le 1 Septembre au CA.

    Cela te donne le droit seulement qu'on t'écoute poliment pour le reste, si tu ne demandes pas quelque chose sans conséquence (du potage dans les machines à café de la cafeteria par exemple) tu risques d'attendre longtemps pour qu'on t'entende.
  • Bonjour,

    On est donc d’accord en long et en large.
    @Fin de Partie : dire qu’un doctorant est en situation précaire est une question de définition. J’ai tendance à penser que ces personnes sont en réussite scolaire et universitaire, ont relativement un bel avenir devant eux sur le marché du travail (la quasi totalité trouve un emploi à temps complet avec des salaires décents). Je sais que tu vas me répondre qu’ils trouvent un CDD au MacDo... ce n’est pas faux, mais les statistiques de l’INSEE justifient mon affirmation.

    @Lucas : mon modèle n’est pas les universités américaines. On est en France et je suis trop pragmatique pour fantasmer sur un tel model. Les universités américaines ne paient pas leurs doctorants : ce sont les entreprises qui contribuent au budget et au programme qui paient. D’ailleurs en France certaines entreprises financent des thèses... avec des salaires convenables. Personnellement, je n’ai aucun problème avec les financements des entreprises. Je pense être cohérent.

    @parisse : le fait que tu ne vois pas l’interet des 500 euros n’est pas important : l’université le voit et est responsable de sa gestion. Je suis d’accord qu’il est difficile de trouver un poste dans la recherche ou l’enseignement après une thèse. En pratique, c’est même impossible dans plusieurs disciplines.
    Mais le manque de débouchés ne doit pas dicter le nombre de docteurs, sinon on peut aussi limiter de nombre de docteurs aux nombres de postes ?! Personne n’y songe.
    Ainsi cet argument n’est pas pertinent sur le sujet des frais d’inscription. C’est quand même pas difficile : faire une thèse à un coup, payé à 80% par l’Etat, et quand il faut compléter le budget quelqu’un doit payer. J’ai demandé au chauffeur de taxi qui conduit s’il veut payer 470 euros pour un doctorant et il m’a dit non. J’espere que des doctorants auront plus de chance...

    Quand tu parles de ‘signal’ on est hors sujet : il ne s’agit pas de signal mais de pognon. Il faut boucler un budget. Les considérations autres sont toutes charmantes, mais d’abord on boucle le budget et aprés on philosophe.
    Je suis d’accord avec toi que le fonctionnement de l’université, de son administration pourraient être améliorés. Au lieu d’une pétition débile, un dialogue avec l’université, sans doute sur plusieurs mois, pourrait aboutir à des propositions utiles. C’est ce que je reproche aux pétitionnaires : on gémit, mais on refuse de travailler à une vraie solution (une qui ne nie pas le problème de financement par des considérations débiles). C’est un gâchis...
  • YvesM:
    Parfois les pauvres ne le restent pas toute leur vie mais, en attendant, avant de décrocher leur doctorat les étudiants ne roulent pas tous sur l'or.
  • Fin de partie écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?9,1731026,1733030#msg-1733030
    [Inutile de recopier l’antépénultième message. Un lien suffit. AD]

    Lire tout mon message et pas seulement la partie qui t'intéresse.
  • YvesM a écrit:
    Quand tu parles de ‘signal’ on est hors sujet : il ne s’agit pas de signal mais de pognon. Il faut boucler un budget. Les considérations autres sont toutes charmantes, mais d’abord on boucle le budget et aprés on philosophe.

    Je ne suis pas sûr que faire raquer trois thésards en retard soit efficace pour boucler un budget de fac mais c’est un choix donc… de la philosophie.
    Pour ceux qui bossent en fac, quelles sont les dotations étatiques des facs ? Ça a monté, ça a baissé depuis trente ans ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • YvesM a écrit:
    Bonjour,

    Quand on fait une thèse on a un directeur de thèse et toute l’Ecole Doctorale... et on paie donc une inscription. De dire : je n’utilise pas les services de l’université est une absurdité. On peut attendre mieux d’un doctorant, non ?
    Si on prend les doctorants CIFRE, la boîte paye l'université. Ils versent en général 30-35k euros. Pour moi ma boîte a versé 70k. Pourquoi faut-il payer en plus 200-500 euros pour la 4ième année fictive?

    @Joaopa, non mais... et la politesse? Surveillez un peu votre langage, s'il vous plait! Pour votre information, nous avons tout fait et obtenus des résultats... pour les doctorants qui n'avaient pas encore soutenu.
  • @nicolas.patrois

    Sous la main, pour l'instant j'ai juste ça.
    Ce n'est pas tout à fait ta question, mais c'est sympa (cf figure 1)
    note

    On doit pouvoir trouver sans trop de peine l'augmentation de la population étudiante.
  • Un tiers de profs en moins alors que le nombre d’étudiants augmente ? ::o J’imagine que c’est la même chose pour le budget général, non ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Joaopa: je ne comprends pas comment on peut comparer le paiement d'une friandise par un gamin avec le paiement de droit d'inscriptions par un thesard qui a un contrat doctoral avec cette meme universite. L'inscription en these est indispensable a l'activite du salarie, non ? Elle devrait donc etre prise en charge par l'employeur. Je me demande d'ailleurs si la legalite de la prise en charge par l'employe a deja ete contestee devant une juridiction.
    Derriere cette question se pose celle du statut du thesard, en insistant pour le voir comme un etudiant qui doit payer un droit d'inscription, je trouve qu'on refuse de le voir comme un salarie de plein droit.

    Quant au budget de l'ecole doctorale, si les droits d'inscriptions en these sont abolis pour les doctorants en contrat, il est normal d'obtenir une contrepartie des tutelles (universite ou ministere) pour la part qu'elles ne recevraient plus. Et si les tutelles pretendent ne pas pouvoir financer ca, c'est qu'elles se moquent royalement de la recherche. Il suffit sans doute de comparer le budget de la communication pour s'en convaincre.
  • nicolas.patrois écrivait :
    > Un tiers de profs en moins alors que le nombre d’étudiants augmente ? ::o

    Prévison !! d'évolution entre 2007 et 2017

    On ne peut pas recruter des personnes pour 42 ans pour un effet transitoire de 5 ans.
  • > L'inscription en these est indispensable a l'activite du salarie, non ?
    J'ai mis dans un message ci dessus le texte de loi sur le contrat doctoral. La personne est salarié pour préparer un doctorat et non soutenir un doctorat.
  • Bonjour,

    @nicolas.patrois : sur les dépenses depuis trente ans pour l'enseignement supérieur. Je ne donne pas les sources (j'ai la flemme), mais je n'invente pas les statistiques de l'INSEE !

    Dépense en milliards d'euros (pour le supérieur) 1980: 4,4; 2013: 28,7 (en courant)
    Dépense en milliards d'euros (pour le supérieur) 1980: 11,4; 2013: 28,7 (en 2013)
    Dépense moyenne par étudiant en euros 1980: 8 240; 2013: 11 540 (en 2013)
    Dépense moyenne par étudiant y compris mesures sociales et fiscales en euros: 2013: 12 760 (en 2013)

    Les dépenses par étudiants dans le supérieur augmentent en euro constant depuis trente ans...

    La contribution de 470 euros est donc très significative et correspond à une part importante des coûts par étudiant.

    @vorobichek : tu écris : Si on prend les doctorants CIFRE, la boîte paye l'université. Ils versent en général 30-35k euros. Pour moi ma boîte a versé 70k. Pourquoi faut-il payer en plus 200-500 euros pour la 4ième année fictive?

    Sans déconner ? Il faut payer les frais d'inscription. Le fait que ta boîte paie ou pas tel ou tel autre truc n'a rien avoir avec l'inscription. Si comme si tu dis, je paie déjà mon loyer de 600 euros par mois, alors pourquoi dois-je en plus payer mon essence chez le pompiste ? Par ailleurs, si tu considères que la quatrième année est fictive, ne la paie pas, et la réalité de cette quatrième année t'apparaîtra !

    Quand j'ai fait ma thèse, la boîte qui me finançait a payé au laboratoire 100 000 euros plus 15 000 euros par an sur trois ans. Je devais tout de même payer l'équivalent de 20 euros pour accéder à la bibliothèque, et mes frais d'inscription à la fac (où je n'ai jamais mis les pieds). Et j'achetais mes propres stylos !
  • YvesM:

    Tu parles de dépenses mais que rapporte à l'Etat (et à la collectivité toute entière plus généralement) dans un deuxième temps une personne qui obtient le diplôme de doctorat? En face des coûts, j'aimerais bien voir les recettes et pas seulement par le petit bout de la lorgnette. C'est un investissement avant tout de financer les universités et pas une mesure de philanthropie.
  • J’ai l’impression qu’on nous balance les chiffres qui arrangent selon la conception politique… entre le coût par étudiant (qui augmente), les profs sont moins nombreux et donc payés plus cher chacun à cause de leur âge et le nombre d’étudiant qui baisse sur une période précise (oui mais les autres périodes/années) ou l’état déplorable des locaux de certaines facs y compris cotées… Bref, tout ça est confus.
    Parler d’équilibre financier, c’est bien gentil mais si les dés sont pipés dès le départ parce que l’État sous-finance comme il le fait un peu partout en pratiquant le lean-management ou le refus de financement pur et simple pour des prétextes parfois bidons…
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour,

    @Fin de Partie : je suis d’accord avec toi, il faut considérer l’enseignement comme un investissement. Ça n’empeche pas de devoir payer pour cet investissement. Si tu veux planter un arbre pour ses fruits, il te faut payer pour cet arbre ; et comprendre que c’est un investissement rentable n’y change rien.

    @nicolas.patrois : tu n’es pas obligé de prendre des informations éparses de différentes personnes. Tu peux faire tes propres lectures et en tirer tes conclusions. Il faut sans doute 4 mois de travail pour comprendre les statistiques de l’INSEE sur l’enseignement et la recherche.
    Le nombre de prof dans le supérieur est passé de 58 mille en 1980 à 90 mille en 2013. Je ne vois pas de diminution. A la marge, dans les dernières années on a des variations de mille ou deux mille (diminution des enseignants dits non permanents). Le nombre de professeurs et de MCF est en augmentation régulière depuis 1980.
    Après quand on devient expert, on peut discuter des détails (dont tout le monde se fout à juste titre) : par exemple, dans les dernières années, plusieurs CPGE inscrivent systématiquement leurs élèves à l’université (...) ce qui fausse le nombre total d’étudiants (double comptage). L’INSEE est en train de corriger ses statistiques des trois dernières années (1% d’erreur).
  • Si je veux avoir une information fiable, je suis bien obligé de croiser et j’ai dû mal lire pour le recrutement (c’est le nombre de profs recrutés qui baisse, pas nécessairement le nombre de profs).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour,

    @nicolas.patrois : quand on gère 90 000 personnes et que l’on recrute dans la fonction publique, c’est à dire pour une vie, on ajuste le nombre de recrutements chaque année et il se peut, c’est d’ailleurs presque forcé, que leur nombre diminue d’une année sur l’autre ou même sur quelques années consécutives. Mais pour l’interpréter, il faut voir la tendance sous jacente. Avec l’arrivée de plus d’eleves dans les études supérieures, le nombre total de personnel enseignant et de recherche augmente régulièrement. La variable d’ajustement est les enseignants non permanents ; les profs et les MCF augmentent chaque année (en nombre total) : si moins partent à la retraite, on recrute moins; si plus partent à la retraitre, on recrute plus. Interpréter ´politiquement’ le nombre de recrutements après analyse sérieuse des chiffres est une bêtise... que l’on peut laisser aux syndicats.
  • @Joaopa: Ca m'etonnerait fort qu'une fois un contrat doctoral obtenu, on puisse ne pas s'inscrire en doctorat. Mais peut-etre apres tout, dans ce cas je conseille aux doctorants de ne s'inscrire que l'annee ou ils soutiennent (comme pour la HDR).

    Quand je vois la facon dont l'argent de la recherche est dilapide par des universites pour deposer des paquets de brevets dont la seule utilite est d'augmenter artificiellement le nombre de publications pour esperer gagner quelques places dans certains classements (c'est sans doute aussi une raison forte derriere la fusion d'universites), je suis bien persuade qu'exonerer les doctorants de frais d'inscription serait un investissement bien plus productif, en donnant enfin un petit signe qui va dans le bon sens.
  • YvesM écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?9,1731026,1733184#msg-1733184
    > @nicolas.patrois : sur les dépenses depuis trente ans pour l'enseignement supérieur. Je ne donne
    > pas les sources (j'ai la flemme), mais je n'invente pas les statistiques de l'INSEE !
    >
    > Dépense en milliards d'euros (pour le supérieur) 1980: 4,4; 2013: 28,7 (en courant)
    > Dépense en milliards d'euros (pour le supérieur) 1980: 11,4; 2013: 28,7 (en 2013)
    > Dépense moyenne par étudiant en euros 1980: 8 240; 2013: 11 540 (en 2013)
    > Dépense moyenne par étudiant y compris mesures sociales et fiscales en euros: 2013: 12 760 (en 2013)
    >
    > Les dépenses par étudiants dans le supérieur augmentent en euro constant depuis trente ans...


    Bonjour YvesM,

    Pour appuyer ton propos et ton idéologie (que je trouve puante) tu mens par omission.

    1) Tu ne cites pas tes sources en disant que tes chiffres proviennent de l'INSEE. Tu oublies quand même de dire que l'INSEE cite le DEPP comme source, c'est-à-dire un service de statistiques ministériel créé en 2016. Je cite quelques-unes des missions du DEPP que l'on peut trouver ici :

    "La direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance exerce ses compétences d'évaluation et de mesure de la performance dans les domaines de l'éducation et de la formation.
    Elle contribue à l'évaluation des politiques conduites par le ministère de l'éducation nationale.
    [..]
    En liaison avec le ministère chargé de la recherche, elle contribue à orienter la politique de la recherche en matière d'éducation et de formation et concourt au développement de ses travaux et à la valorisation de ses résultats."

    Je ne l'incrimine pas, mais ça n'a rien d'un service indépendant.

    2) Tu oublies de dire que ces chiffres ont été rétropolés. Je m'explique, il y a eu 2 ruptures de séries dans les chiffres :
    -En 1999 où on a ajouté les chiffres des DOM-TOM
    -En 2006 où "dans le cadre de la LOLF, on retient l’ensemble des coûts de la recherche en université (personnel, fonctionnement et investissement) ainsi que l’ensemble des coûts des bibliothèques"
    Les chiffres non rétropolés et ces explications sont disponibles ici.
    La rétropolation consiste à recalculer ces chiffres pour avoir un suivi chronologique. Elle est certainement basée sur une méthode scientifique performante mais ne constitue pas de vrais chiffres.

    3) Comme je viens de le dire, ces dépenses comprennent maintenant des dépenses qui n'ont rien à voir avec la dépense moyenne pour un étudiant. Je veux bien croire que l'investissement dans la recherche ait augmenté depuis 1980, mais cela a-t-il un rapport avec le dépense moyenne pour un étudiant ? D'ailleurs celle-ci diminue de 2010 à 2015 (voir ici), a continué de diminuer depuis et va continuer de diminuer si l'on en croit cet article que j'ai déjà publié sur le forum. Autre chose, la part des ménages et des entreprises dans ces dépenses augmente, tandis que celle de l'état diminue entre 2010 et 2015.

    De toute façon, le problème est clair : soit on pense que c'est à la société dans son ensemble de payer le fonctionnement de l'enseignement supérieur, soit on pense que c'est à celui qui étudie de le faire.
    Plutôt que d'essayer de faire dire n'importe quoi à des chiffres, tu pourrais simplement donner ta vision politique et expliquer que tu préfères la deuxième solution.
    À ce propos, j'ai déjà repris Joaopa ici. Lui mentait directement, ce qui est différent j'en conviens.
  • Tableau Blanc a écrit:
    De toute façon, le problème est clair : soit on pense que c'est à la société dans son ensemble de payer le fonctionnement de l'enseignement supérieur, soit on pense que c'est à celui qui étudie de le faire.
    Tout est noir ou tout est blanc!
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bonjour,

    @Tableau Blanc :
    Tu as le droit d'offrir d'autres statistiques ou une autre interprétation des statistiques sans agressivité. Je note avec attention que tu sais mieux que l'INSEE comment faire des statistiques et les interpréter. Ton argumentation consiste à dénigrer les statistiques offcielles car non indépendantes et à offrir à la place un article militant. C'est rafraichissant.

    Puis tu offres une alternative, tout noir ou tout blanc, mentionnée par @Foys.

    En France, sur les 12 760 euros que coûte un étudiant dans le supérieur, les frais d'inscription sont de 470 euros à la charge de cet étudiant. On est donc dans le cas où la quasi-totalité des frais est payée par la société.

    Le propos de cette discussion est de savoir si l'Université de Lille à raison de demander 470 euros d'inscription aux doctorants qui soutiennent dans la période septembre-décembre.

    Mon opinion est qu'on peut penser oui ou non, mais qu'on ne peut pas nier le problème auquel l'université essaie de répondre : boucler son budget.

    Je n'ai aucun problème avec cette réponse : que d'autres paient à ma place ! Comme j'ai raconté, mon chauffeur de taxi n'a pas voulu payé pour un doctorant, mais d'autres voudront peut-être ?

    J'ai un problème avec la réponse : boucler le budget n'est pas un problème.

    Je respecte les gens dans l'université qui ont la charge, le rôle et la responsabilité de boucler leur budget. Ils savent mieux que d'autres ce que 100 000 euros en moins signifie. On vire des contractuelles qui n'avaient que ce job pour boucler leur fin de mois ; on retarde d'un an de plus l'achat de matériels ; on chauffera une semaine plus tard l'hiver prochain, on ne finira pas à temps un dossier de collaboration européenne, etc. Et je trouve insupportable que des débiles osent nier le problème (la pétition donne mille excuses mais ne propose rien pour boucler le budget).
  • Il faut comparer ces 100 000 euros avec d'autres secteurs ou il est certainement possible de faire des economies, la communication par exemple, mais aussi la valorisation, voici par exemple le prix de depot d'un
    brevet europeen
    Vaut-il mieux pour la recherche engraisser les offices de brevet en deposant beaucoup de brevets dont le seul but est d'ameliorer son classement bibliometrique ou limiter le depot aux brevets pertinents et utiliser une partie de la somme economisee pour exonerer des droits d'inscription les doctorants?
    On peut se poser des questions analogues sur les couts d'abonnements aux periodiques, un secteur ultra-rentable pour les editeurs.
    Il est parfaitement possible d'equilibrer son budget et de satisfaire les demandes des doctorants lillois, mais il faut faire des choix politiques.
  • Tableau Blanc écrivait:
    > À ce propos, j'ai déjà repris Joaopa ici.
    > Lui mentait directement, ce qui est différent j'en conviens.

    Je mentais ?? !!
    Je te mets le lien sur les différentes statistiques montrant qu'au Japon les données sont celles que j'énonçais et je mens?? Y'en a qui osent tout. Paraît même que c'est à ça qu'on les reconnaît.
  • Bonjour,

    @parisse : oui des choix sont à faire par l’université pour boucler son budget. Tu peux les appeler politiques, moi je préfère les appeler des choix de bonne gestion.
    Tu donnes des idées d’économie et des postes à réduire. C’est une démarche qui me convient : on ne nie pas le problème et on cherche des solutions. La pétition n’est pas dans cette démarche.
    Je pense aussi qu’il est plus facile d’avoir des idées quand on n’est pas en charge et donc quand on ne sait pas les contraintes sur les choix. Aussi, bien souvent il s’agit d’arbitrage où un groupe de personnes doit trouver un point d’accord. Bref, il est plus facile de commenter un match de foot que de jouer sur le terrain. Pour hurler des gradins, on trouve beaucoup de monde, mais pour aller suer sur le terrain, risquer les tacles et les huées, on ne trouve pas grand monde. Combien de signataires, pardon : de débiles, vont faire la démarche de comprendre les difficultés de budget et travailler avec les instances de l’université à la formulation de propositions ? Je connais la réponse.

    Gémir, se plaindre, se comforter dans ses préjugés, refuser la réalité, chier sur la tête des responsables, nier les difficultés, trouver des excuses, accuser l’autre d’un agenda secret, ... et que sais-je encore : les pétitionnaires devraient réfléchir : est-ce la bonne approche pour obtenir une meilleure société ?
    Je ne le pense pas.

    Bon, j’ai fait le tour.
  • Eh ben… taxer les gens avec qui on n'est pas d’accord de débiles, ça va faire avancer le débat.
    Par ailleurs, je n’en connais pas le détail mais il me semble que puisque les facs publiques sont d’État, c’est à l’État d’allonger le pognon sans se cacher derrières des règles comptables qui n’ont d’autre but que de faire baisser les dépenses (ou l’inverse d’ailleurs mais ce n’est pas à la mode ces temps-ci). C’est quoi, le réalisme ? Rien du tout. L’État a bien été capable de ne pas l’être en finançant gratuitement le patronat avec le CICE. Le réalisme ? Juste un mot invoqué quand on n’a pas d’argument politique pour faire croire que la nature gna gna. Si l’État baisse ses dotations, forcément, les facs auront du mal à boucler leur budget et il faut aller cher le pognon dans les poches de l’État (qui en a pour le CICE et sans contrepartie) et non dans celles des enseignants ou des étudiants (qui en ont encore moins).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour,

    Mais c’est bien l’etat qui paie et qui demande une inscription par an. Le cas qu’on discute c’est pour des doctorants qui estiment qu’ils n’ont pas à payer leur inscription (en cas de soutenance tardive). Ils sont sans doute trop beau et trop intelligent... ils préférent que d’autres paient, qui ? Ce n’est pas leur problème.
    Je traite de débile avec bienveillance : et au fond, ces gens sont d’accord avec moi... il suffit de lire la pétition et ce fil : je n’ai pas trouvé de contributeur en désaccord avec moi ;-). Et en plus, tous ces doctorants payeront leur inscription, n’est-ce pas ? Alors leur démarche est vaine. J’attends mieux de doctorants.
  • Peut-être que l'Etat ne veut pas donner une rallonge à la fac de Lille, qui doit donc se débrouiller avec le budget qu'elle a sous peine de se faire mettre sous tutelle. Peut-être qu'on demande déjà à tout le monde de faire des efforts (gel de recrutements, baisse des dotations aux labos, etc.). Mais même dans ce cas-là, les doctorants lillois auraient raison de considérer la situation injuste si les mesures prises sont permanentes, et non transitoires (le temps de rétablir l'équilibre financier).
  • @YvesM : tu demandes combien de doctorants feront la démarche de travailler avec les instances de l'université à la formulation de propositions. Encore faudrait-il que l'université ait la volonté de les associer. La pétition ne reproche pas seulement la hausse des frais d'inscription mais aussi le fait que cette décision ait été prise sans concertation. Il existe une association des doctorants de l'université de Lille, qui fait notamment le lien avec l'administration, mais celle-ci a comme tout le monde été mise devant le fait accompli.

    Enfin, je note que tu prends soin d'esquiver un point qui a été soulevé par vorobichek : de nombreux contrats doctoraux prennent effet au 1er octobre ou 1er novembre, à cause justement des délais de traitement des dossiers. Ce qui permet désormais au passage de facturer une quatrième année à des doctorants qui pourtant finissent et soutiennent leur thèse en trois ans.
  • @YvesM: il me semble que les doctorants lillois ont mieux a faire (i.e. de la recherche) plutot que de chercher a equilibrer le budget de l'universite de Lille, d'autant qu'ils n'ont surement pas les elements en main pour le faire et que 100 000 euros c'est presque 4 ordres de grandeur en-dessous du dit budget (650Meuros d'apres wikipedia). Ici on a plutot l'impression que quelqu'un a cherche a economiser dans un secteur ou il pensait que ca ne ferait pas de vague, vu que les doctorants ne sont pas en position de force pour negocier. Faire une petition est probablement leur seul moyen de pression.
  • La compétence des gens en charge de résoudre les problèmes est mise en doute dès lors qu'est contestée une de leur décision et si on commence à tolérer cette mise en cause c'est le début du désordre et tout vaut mieux que ce désordre n'est-ce pas.

    De toute façon il fallait prendre une décision, alors faire comme-ci ou comme-ça quelle importance si cela sert les objectifs qu'on se fixe, surtout quand on n'en subit pas les conséquences et que cela ne remet pas en cause l'organisation et le fonctionnement du système dans son ensemble ce qui est l'essentiel n'est-ce pas.

    Les gars z'aviez qu'à mieux utiliser les strapontins qu'on vous octroie généreusement (pour aller entendre religieusement les décisions de ceux qui décident pour vous) dans des institutions pour donner une apparence démocratique à ces organes de décision. :-D
  • >Enfin, je note que tu prends soin d'esquiver un point qui a été soulevé par vorobichek : de nombreux contrats doctoraux prennent effet au 1er octobre ou 1er novembre, à cause justement des délais de traitement des dossiers

    Il faut lire tous les messages. Ca a déjà été répondu.

    >Il existe une association des doctorants de l'université de Lille, qui fait notamment le lien avec l'administration, mais celle-ci a comme tout le monde été mise devant le fait accompli.
    Ce n'est pas à cette association de négocier au sujet des doctorants. Il y a des élus doctorants qui les représentent dans le conseil de l'école doctorale.
Cette discussion a été fermée.