Ne vendons pas notre âme à l'IA

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Réponses

  • Bonjour,

    J'ai lu ce court article. Alain Connes a un avis tranché, mais ces arguments sont tronqués : il choisit de ne voir que des aspects négatifs et reproche à l'IA des choses dont elle n'est pas responsable. Donc son avis sur le sujet ne vaut rien : lorsqu'on est incapable de prendre du recul et d'analyser objectivement les opportunités et les risques de l'IA, on ferait mieux de passer son chemin. Dommage qu'il ne mette pas sa capacité d'analyse en oeuvre sur ce sujet.
  • L'IA ne semble pas utilisable par les chercheurs :-D75962
  • Quelle tristesse !
  • Article de com' a écrit:
    Le nombre de domaines d’application et d’usages potentiels d’une Intelligence Artificielle est aujourd’hui quasi-infini.

    Philosophiquement, tenter de savoir à quoi pourrait servir une machine intelligente reviendrait presque à se poser la question de savoir à quels champs d’application l’homme pourrait être utile !
    Quel baratin...

    Les robots humanoïde...Il paraît même qu'ils sont maquillés avec soin pour ressembler à un être humain. Intérêt?

    Je cite "les réseaux de neurones convolutifs pour accélérer le traitement du langage dans différents domaines ": on se croirait dans du Molière :-D ; quand je fais une recherche google vocale, il pige pas une fois sur deux ce que je demande même en faisant de grands mouvements de lèvres ridicules pour bien articuler, alors "les réseaux de neurones convolutifs"..Wouah!

    Et alors la contribution à ''l'Art'', Ptdr ! J'attends l'IA qui nous écrira Madame Bovary :-D

    On fantasme de façon incroyable la-dessus, Alain Connes a bien raison de remettre les pendules à l'heure avec bon sens.
  • Ca me rappelle les joueurs de GO il y a quelques années quand on leur disait que les ordi allaient bienôt les battre à plate couture....
  • "J'attends l'IA qui nous écrira Madame Bovary"

    En tout cas l'IA a déjà peint un "Rembrandt" !76022
  • Le résultat est glaçant. L'ordinateur n'a fait que recombiner des éléments préexistants dont on lui a dit qu'ils étaient constitutifs du style de Rembrandt. On cherche en vain dans ce portrait la petite touche d'originalité, de folie qui aurait permis à la machine de se démarquer... d'une machine. Par exemple il aurait pu figurer un objet à côté du portrait, un indice biographique sur le sujet peint... Les possibilités créatives sont infinies ! Mais l'ordinateur n'en a utilisé aucune.
    L'art restera pour longtemps la prérogative des humains.

    ps: la démarche qui a conduit à cette "création" est déjà douteuse en soi. Elle présuppose que tout artiste peut-être réduit à une série d'éléments "significatifs" qu'un algorithme se chargera de prédigérer pour mieux le resservir.
    ...
  • la démarche qui a conduit à cette "création" est déjà douteuse en soi.

    Mais @df tu viens juste de décrire l'IA :

    une phase d'analyse (machine learning) de l'oeuvre.
    une programmation de l'IA.
    l'IA produit des oeuvres "au style de" en masse.

    C'est tout ce que l'on peut espérer de l'IA et c'est pourquoi les IA ont trouvé des coups inconnus des humains dans les jeux car elles peuvent faire plus que les humains en quantité mais elles n'inventent pas.

    Les chercheurs pourront donc s'en servir pour étudier des milliers de cas et découvrir des voies auxquelles on ne penserait pas facilement, c'est déjà un gain de temps. Mais il faut continuer à avoir des idées.
  • Ce tableau n'a strictement aucun intérêt. Reproduire à l'infini des peintures ou dessins intégrant tels ou tels élément ou ''dans le style de'', ça existe depuis longtemps, par exemple en Chine des dessinateurs et peintres font ce style de peinture à toute vitesse au km et mécaniquement (à vendre aux touristes en occident!)
    Tout ce que produit l'IA jusqu'à maintenant ce sont des ânerie de ce genre ou bien des trucs bourrins de traitement d'énormes bases de données, ok tant mieux ça fait gagner du temps.
    Au sujet du Go, voire ce que dit Alain Connes à ce sujet, c'est du bon sens. Normal que les champions à ce jeux qui doivent se croire très très intelligents n'aient pu admettre qu'une machine puisse les battre.

    Quant à la littérature...Il suffit de voir le résultat du programme qui était supposé tenir des conversations simplissime en ligne et qui s'est mis à insulter ses interlocuteurs et à tenir des propos racistes et incohérents assez rapidement...Alors Madame Bovary :-D

    Tout ça pourquoi ? Car de très grosses firmes essaient de justifier le détournement d'une partie de la richesse produite, qui revenait aux Etats par le biais de l'impôt jusqu'à il y a peu, pour promouvoir des recherches dans des domaines qu'ils ont intérêt à développer pour être encore plus puissantes ou pour satisfaire les lubbies et les sottises d'une minorité de privilégiés travaillant dans ces domaines.
    Évidemment il s'agit de persuader la grande masse des gens que leur fric est utilisé pour le bien de l'humanité (en fabriquant des robots qui ressemble à des humains ou des voitures qui conduisent toutes seules..)
  • Tout ce que produit l'IA jusqu'à maintenant ce sont des ânerie de ce genre ou bien des trucs bourrins de traitement d'énormes bases de données, ok tant mieux ça fait gagner du temps.

    Les USA ont d'énormes bases de données grace à facebook, google,... qui ne demande qu'à être analysées.
    Évidemment il s'agit de persuader la grande masse des gens que leur fric est utilisé pour le bien de l'humanité (en fabriquant des robots qui ressemble à des humains ou des voitures qui conduisent toutes seules..)

    Non, ça c'est pour détourner l'attention, le vrai problème c'est l'IOT (internet des objets) : le frigo, la télé, les radiateurs électriques (via linki)... qui seront sous contrôles et dont les données seront analysées presque en temps réel sous prétexte d'économie d'énergie ou d'aide à la personne.

    Un truc aussi efficace qu'une caméra de surveillance pour empêcher une agression!
  • Tout ce que produit l'IA jusqu'à maintenant ce sont des ânerie de ce genre.

    C'est amusant de lire ce fil, en pensant Inspecteur Académique à chaque fois je lis IA.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • blueberry a écrit:
    Quant à la littérature...Il suffit de voir le résultat du programme qui était supposé tenir des conversations simplissime en ligne et qui s'est mis à insulter ses interlocuteurs et à tenir des propos racistes et incohérents assez rapidement...Alors Madame Bovary :-D

    Tu fais référence à Tay, un programme de microsoft qui était sensé pouvoir tweeter et s'adapter en fonction de ce que les utilisateurs de twitter lui envoyaient. Tay a reçu en masse des tweet du genre nazi, complotiste et autre et à fini par les répéter, je ne vois pas ce que cela a de surprenant. Je ne vois pas non plus en quoi c'est un échec de l'intelligence artificielle. Évidemment ça ne passe pas super pour l'image publique de microsoft donc le chatbot à été muselé.
    soleilvert a écrit:
    C'est tout ce que l'on peut espérer de l'IA et c'est pourquoi les IA ont trouvé des coups inconnus des humains dans les jeux car elles peuvent faire plus que les humains en quantité mais elles n'inventent pas.
    Mouais, je ne vois pas pourquoi les découvertes de nouvelles stratégies par les ia ne seraient pas des inventions mais celles découvertes par les humains en seraient.

    Pour ce qui est de l'article d'Alain Connes, j'ai du mal à voir en quoi ce n'est pas impressionnant qu'un programme en jouant contre lui même au go pendant quelques mois retrouve tout seul 300 ans de stratégies du jeu et même un peu plus visiblement.
  • Mouais, je ne vois pas pourquoi les découvertes de nouvelles stratégies par les ia ne seraient pas des inventions mais celles découvertes par les humains en seraient.

    La seule intelligence dans l'IA se trouve au niveau de ceux qui programment en utilisant des algorithmes connus.
    Pour ce qui est de l'article d'Alain Connes, j'ai du mal à voir en quoi ce n'est pas impressionnant qu'un programme en jouant contre lui même au go pendant quelques mois retrouve tout seul 300 ans de stratégies du jeu et même un peu plus visiblement.

    Cela reste dans les objectifs de l'informatique : faire ce qui est humainement impossible mais qu'un humain pourrait commencer.
  • Je suis d'accord avec ce qui a été dit sur l'IA comme instrument de pouvoir, et le fait que les fades pastiches de Rembrandt servent sans doute à faire diversion.
    Par contre j'ai plus de mal avec les arguments qui tendent à dire qu'il s'agit de limitations intrinsèques de l'IA.
    Dans la mesure où tout notre psychisme, y compris nos sentiments, notre ressenti face à une oeuvre d'art, notre créativité propre, résulte de l'activité physique du réseau de neurones qu'est notre système nerveux, il ne me paraît pas théoriquement impossible de construire une machine qui ne se limite pas à imiter, mais fasse aussi preuve de ce que nous appellerions créativité véritable.
  • Il n'est pas précisé le prix de l'âme.

    S
  • Bonjour,
    Sur le site "Will robots take my job?": voir ici, il est possible de remarquer que de nombreux emplois semblent déjà menacés par l'IA. Certains emplois intellectuels comme programmeur informatique et économiste ont plus de 40% de probabilité d'automatisation. Ce sont des chercheurs qui ont calculé les probabilités d'automatisation et qui les ont mis sur ce site.
  • @Shah : tu as des preuves de ce que tu avances ? Le réductionnisme n'est peut-être pas aussi légitime qu'on le pense.
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  • Bonjour,
    @Sylvain C'est très simple. Si le cerveau est composé uniquement d'atomes, il est possible de le simuler en simulant uniquement les atomes. Cela semble impossible en pratique avec un ordinateur classique mais l'est peut-être avec un ordinateur quantique.Il existe peut-être des méthodes plus rapides.
  • Sylvain: j'ai utilisé des précautions oratoires qui me dispensent de preuve: "dans la mesure où" ... "il ne me paraît pas impossible".
  • Bound je pense que Sylvain attaquait plutôt l'hypothèse que l'esprit est bien un processus matériel.
  • En effet. La matière ne recouvre qu'une partie de ce dont traite la physique, et il n'est pas exclu, pour le moment, que des entités non matérielles comme les tachyons jouent un rôle dans le psychisme. Je ne dis pas que c'est le cas mais on ne peut pas l'exclure a priori.
  • Bonjour,
    Je ne sais pas si l'esprit est un processus matériel mais quand même : ceux qui disent le contraire essuient défaite sur défaite. Ils disaient que l'immortalité n'est pas dans la nature et les méduses sont immortelles : voir ici, ils disaient que les ordinateurs sont incapables d'écrire des livres : voir ici... Je ne sais pas qui a raison mais j'ai mon idée sur la question.
    Quant à ceux qui pensent que la physique n'exclue pas que quelque chose ne soit pas matérielle, la physique est et a toujours été basée sur les mathématiques qui sont simulables.
  • Pour moi la matière c'est formé de quarks up et down et d'électrons, point. Donc réduire l'intégralité de la complexité du réel à ces trois types de particules dont on sait qu'il en existe d'autres, ça relève de la propagation de fake news. On peut aussi considérer qu'est matériel tout ce qui est pourvu d'une masse non nulle et donc se déplace à une vitesse inférieure à celle de la lumière. Mais alors les photons ne sont pas matériels ni les ondes gravitationnelles. Ceci en restant uniquement dans le cadre de la physique connue.
  • Bonjour,
    Je suis bien d'accord avec vous sylvain sur ce point là mais il existe des moyens de simuler mathématiquement ces photons et ces ondes gravitationnelles et de les intégrer dans un modèle puisqu'ils sont liés à la matière(la matière émet les photons et les ondes gravitationnelles). De même les tachyons s'ils existaient violeraient le principe de causalité(je me suis un peu renseigné là-dessus).
  • Que l'effet puisse précéder temporellement la cause ne me pose pas de problème particulier. Et par ailleurs la solution de Gödel des équations de la relativité générale invite à se méfier de nos préjugés en la matière (si je puis dire).
  • Je ferai juste remarquer que dans mon post qui a fait réagir Sylvain, je ne parlais pas de matière, mais de processus physique et de machine.
  • Certes mais tu as dit que l'esprit résulte de l'activité physique du réseau de neurones qu'est notre système nerveux. Rien ne prouve que seul ce réseau de neurones auquel il ne se limite d'ailleurs pas (les cellules gliales tu en fais quoi ? ) intervienne dans le psychisme. Quant à Bound qui parle de simuler l'activité du cerveau, je signale que Penrose envisage que la conscience résulte de processus certes physiques (d'ailleurs puisque la physique est l'étude de l'univers et que celui regroupe par définition tout ce qui existe y compris la conscience celle-ci a vocation à entrer dans son champ d'étude) mais non calculables. Je ne dis pas qu'il a raison mais on n'a pas prouvé qu'il a tort. Donc pour l'instant la question de la nature de l'esprit est sujette à caution au même titre que la véracité des conjectures de théorie des nombres.
  • Quoi qu'il en soit, les machines écrivent des romans et composent des musiques ou des oeuvres architecturales, se voyant classés aux compétitions !

    image.jpgartificial-intelligence-artificial-creativity-11-638.jpg?cb=1485873378

    « Le jour où un ordinateur écrit un roman »
    avril 4, 2016 par digital8815

    Le Hoshi Shinichi Literary Award est un concours de romans japonais et à sa dernière édition on a pu recenser 1450 candidats, dont 11 qui étaient en fait des intelligences artificielles. L’intelligence artificielle définit l’intelligence que l’on donne à l’intelligence des machines et des logiciels. Et parmi ces écrivains virtuels, l’un d’entre eux a même réussi à se qualifier pour la finale, avec son roman : Le jour où un ordinateur écrit un roman.

    Cette intelligence artificielle, en particulier, a été développée par l’université japonaise d’Hakodate. Les scientifiques à la base de cette intelligence artificielle auraient fourni pour informations, le sexe des personnages principaux, la description du sujet et une sélection de phrases et de propositions à utiliser.

    C’est à partir de ces données que l’ordinateur a été capable d’écrire son roman, les autres détails concernant l’algorithme n’ont pas été dévoilés.IA

    En dehors de l’opinion des membres du jury, qui n’était d’ailleurs pas au courant de la « particularité » de l’auteur, l’écrivain Satoshi Hase, un romancier japonais, a exprimé son opinion sur le roman « je fus surpris du travail, car c’est un roman très structuré. Même s’il reste quelques problèmes à corriger avant qu’il puisse gagner le prix, comme la description des personnages ». Le problème pour l’ordinateur serait donc, la complexité des intelligences humaines, leurs imprévisibilités. Une variable humaine qui représente un obstacle pour l’ordinateur.

    Cependant le créateur de cette intelligence artificielle, Hitoshi Masuraba, s’explique satisfait et même confiant quant au futur. Il imagine déjà un robot qui serait capable de « surpasser le talent le talent humain ». SI les robots étaient jusqu’à aujourd’hui connus, cela été pour « résoudre des problèmes qui ont des solutions ». Maintenant l’idée serait « d’amplifier le potentiel des IA afin de les approcher le plus possible de la créativité humaine. »

    Le roman, écrit par l’ordinateur, se termine sur ces phrases :

    « J’ai frémis d’une joie que j’ai connue pour la première fois et j’ai continué d’écrire avec enthousiasme. Le jour où un ordinateur a écrit un roman. L’ordinateur, plaçant sa quête de plaisir au-dessus de tout, cessa de travailler pour les humains ».

    Cette dernière phrase traduit mon opinion et ma curiosité sur l’Intelligence artificielle. En effet si, comme l’explique le développeur de ce projet, le potentiel des IA continue d’être développé, nous pouvons nous demander, quel genre de sensibilité nous rencontrerons et quel futur cela ouvrera-t-il ?

    Elodie BOUVART M1C09."
  • C'est bien la première fois que j'arrive à lire le titre d'un roman en japonais !
  • Le titre du fil me semble un peu excessif.
    Personnellement, je ne pose aucun jugement sur les gens qui choisissent de travailler dans l'IA. Je me souviens encore des plaisirs que j'ai eus à faire mes premiers programmes, en particulier divers jeux de stratégie, toutes choses qui imitaient des fonctionnements humains. Je me doute bien que ceux qui bossent dans l'IA en ressentent des joies violentes, comme dirait le personnage de Westworld.
    Ceci étant posé, étant donnés les défis (je pense en particulier à l'écologie, à l'énergie, à la pauvreté) qui sont posés aujourd'hui à l'espèce humaine, ça ne me semble pas très avisé de pousser massivement les intelligences à s'investir dans un champ dont l'essentiel des applications semble servir le consumérisme, le divertissement ou le militaire.
  • Au lieu de donner des liens vers des sites de promo de l'IA dédiés aux geeks, il faudrait déjà définir ''l'ordinateur a écrit un roman". Ça ne veut absolument rien dire en soi. A partir de quoi?De bouts de romans déjà existants? de stocks de phrases? On disait déjà que les livres de la collection Arlequin était écrits avec des ordinateurs. Mais ça veut dire quoi? Pour l'instant les liens donnés affichent en gros "UN ORDINATEUR A ÉCRIT UN ROMAN!!" et le roman, on attends d'en avoir quelques pages d'extraits. (J'aimerai voir ce que ça donnerait en français :-D)

    Sur la question du cerveau, c'est ahurissant ce que le désir peut aveugler. Un cerveau humain, c'est des dizaines de milliards de neurones et des centaines de milliards de connexion. C'est du biologique, sélectionné sur des centaines de millions d'années, ça fonctionne électriquement et chimiquement, notamment avec des hormones. Et ça fonctionne selon des processus que personne n'a réussi (et ne réussira) à analyser. Je ne parle pas du fonctionnement physico-chimique d'une cellule nerveuse, ni des zones en activité lorsque on réfléchit mais de cette gigantesque structure dont les éléments communiquent (par paquets, suivant des sous-structure qui apparaissent et disparaissent, dans des zones éloignée quelques-fois) on ne sait suivant quelles règles. Alors imaginer que cette structure quasi-infinie dans ses combinaisons et son fonctionnement puisse être codée pour être simulée (et quantique ou pas, ton ordinateur il faut que tu le code...), c'est risible ...

    Au lieu de s'extasier sur les fadaises obtenues en mettant des phrases bout à bout de façon aléatoire ou suivant je ne sais quel algorithme, lisez un très beau livre, qu'un ordinateur ne pourra jamais écrire, de Stanislas Lem: ''Solaris'', (L'étrange océan qui recouvre cette planète et l'étude qui en est faite par les scientifique pendant des dizaines d'années sans réussir à percer son secret est fascinant).

    PS. Le jour où un ordinateur pondra ne serait-ce qu'un "Harry Potter" lu avec passion et émotions par des millions d'enfants et d'adolescents (et souvent par leurs parents!) alors... Mais ce jour n'est pas près d'arriver!

    Edit: je viens de lire le post d'Aléa, entièrement d'accord avec lui (même sur le plaisir à travailler dans ce domaine de l'IA) et notamment avec
    Aléa a écrit:
    Ceci étant posé, étant donnés les défis (je pense en particulier à l'écologie, à l'énergie, à la pauvreté) qui sont posés aujourd'hui à l'espèce humaine, ça ne me semble pas très avisé de pousser massivement les intelligences à s'investir dans un champ dont l'essentiel des applications semble servir le consumérisme, le divertissement ou le militaire.
  • Le problème à la base de vos dérives est d'origine sémantique; car il existe deux sortes d'IA: l'IA forte autarcique versus l'IA faible accompagnée.
    Une idée prédominante anxiogène est d'assimiler l'univers de l'IA à la lutte manichéiste entre l'humain et la machine jouxtant l'infini des possibles.
    En réalité, les deux fonctionnent de concert, l'un alimentant de son impulsion cognitiviste, potentielle et éthique l'autre au service d(es) humanités.
    Sur l'ensemble de conforts offerts et à offrir, l'impulsion originelle alimentant les circuits reste de source biologique évoluée et dotée de la décision.
    A ce jour, les synapses artificielles nanoneurones sont capables d'apprendre seules et reconnaître des chiffres prononcés par différents locuteurs.
    Des nanomédicaments circulent dans l'organisme et des drones sont gérés pour reboiser des surfaces gigantesques et secourir des populations !
    Alors, écrire une oeuvre en prose (e)prouvant la complexité des schémas linguistiques maîtrisés n'est que la face émergée de l'iceberg des aides.
    Si l'esprit collectif nouveau sert à résoudre les 'soucis' de demain, c'est que la 'pensée' ancienne n'a guère suffi a les aborder de front en solutions.
    Une arborescence existe avec tous les axes d'évolution incluant la santé, l'écologie, l'éducation, l'environnement: l'IA est partout, par et pour l'être.
  • aléa a écrit:
    ça ne me semble pas très avisé de pousser massivement les intelligences à s'investir dans un champ dont l'essentiel des applications semble servir le consumérisme, le divertissement ou le militaire.

    Pour l'instant oui, mais on peut imaginer que d'ici quelques décennies :

    * Les voitures, les trains, les avions seront tous conduits par des ordinateurs.
    * Il sera inutile d'apprendre des langues, il suffira de parler dans son smartphone et celui-ci traduira en simultané dans n'importe quelle langue.
    * Le métier de médecin généraliste disparaîtra, un robot saura examiner le patient, lui poser des questions, établir un diagnostic et prescrire un traitement en faisant moins d'erreurs qu'un humain ; dans les rares cas où il a un doute, il pourra renvoyer à un humain.
    * Les journalistes seront moins nombreux car leur travail sera allégé : il leur suffira de produire des articles bâclés, et un intelligence artificielle les rédigera correctement et fera la mise en page du journal ou du site web.

    On pourrait multiplier les exemples, le marché du travail sera entièrement transformé. Refuser maintenant la course à l'IA serait équivalent, il y a 2 siècles, à refuser d'entrer dans l'ère industrielle : le pays prendrait un retard difficilement rattrapable par la suite.

    Tout ceci n'empêche pas de travailler sur les problèmes liés à l'écologie ou d'autres : les intelligences qui se consacreraient à l'IA sont plutôt celles qui aiment les mathématiques et la programmation, mais ce n'est pas le cas de tous les types d'intelligence (humaine).

    Évidemment, pour l'instant, dans de nombreux domaines d'activité, on est encore loin de pouvoir remplacer les humains. Apprendre à jouer au go est encore relativement simple pour une machine, car elle peut jouer contre elle-même des millions de fois, et déterminer si une stratégie est meilleure qu'une autre en regardant le résultat de la partie (gagnée ou perdue). Dans le cas du diagnostic médical, on ne peut ni simuler, ni se permettre de confier une machine en période d'apprentissage à des millions de vrais humains.

    Il y a un autre point dont on n'a pas parlé : si l'IA se développe, l'humain deviendra-t-il moins intelligent, de même que le développement des calculatrices a fait régresser l'homme en calcul mental ou à la main ? Certes, le fait qu'une IA surpasse l'homme dans un domaine n'empêche pas l'homme de continuer à se consacrer à ce domaine (par exemple les échecs), mais on peut craindre que seule une minorité éduquée continuera à faire travailler son intelligence, tandis que la grande majorité ne s'adonnera plus qu'à des activités abrutissantes.
  • JLT a écrit:
    ...: les intelligences qui se consacreraient à l'IA sont plutôt celles qui aiment les mathématiques et la programmation, mais ce n'est pas le cas de tous les types d'intelligence (humaine).
    Il n'y a pas incompatibilités de genres sans aller jusqu'au transhumanisme car c'est le code informatique qui est la brique de base des productions.
    Le mythe naïf de la singularité se substitue en natif au volume; qui ne nie les transformations massives face auxquelles s'adapter à vitesse inédite.
  • JLT : ce que tu crains, à savoir l'abrutissement de la majorité, n'est-il pas déjà en train de se produire ? Alors que l'IA n'en est qu'à ses balbutiements ! C'est à mon avis le vrai danger de l'IA : une crétinisation à grande échelle de l'espèce humaine.
  • @aléa Depuis que la capitalisme existe, à chaque fois qu'il y a eu un progrès technologique, cela a amplifié les inégalités et donc les problèmes d'écologie et de pauvreté et cela n'est pas près de changer à moins qu'il y ait un changement sociétal majeur.
    @Blueberry Ce n'est pas parce qu'une structure est quasi infinie, qu'elle ne peut pas être codée, il suffit de coder les éléments de base(neurones,synapses,cellules gliales) et de les assembler(le code n'a qu'à réalisé l'assemblage comme il le fait déjà pour les neurones formels ou n'importe quel autre simulation de système complexe). Ce projet n'a rien de risible puisqu'il est déjà envisagé par des chercheurs comme le montre le Human Brain Project.
  • @aléa: Ceux qui promeuvent l'IA ne le font pas en mettant en avant le dernier jeu vidéo qui vient de sortir mais notamment en promouvant le concept de "ville intelligente" (et donc, selon eux, plus écologique). Il est curieux d'opposer les mathématiques pures à une IA inutile alors qu'il semble plus facile de justifier de l'utilité sociale de l'IA que de la géométrie algébrique (par exemple). Ceci étant dit, pour ma part, je pense que si les mathématiques pures sont complètement inutiles pour résoudre les problèmes écologiques (ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas en faire - mais c'est ce fil qui a bizarrement placé le terrain sur l'utilité sociale comparée des deux domaines) et si l'IA peut certes à la marge avoir quelques retombées positives en matière d'écologie, c'est là une question d'ordre politique qui ne peut pas essentiellement être réglée par le développement technologique ("les problèmes écologiques" est une expression recouvrant surtout les problèmes liés à l'explosion démographique et à la surpopulation - par exemple, en deux siècles la population africaine aura été multipliée par 44 et donc fatalement les besoins en eau, électricité, ressources, espace, etc... explosent, et avec eux "les problèmes écologiques", quelles que soient les avancées de l'IA dans ce domaine).
  • @Bound : Ah bon, on est plus pauvre depuis le progrès technologique ? On vit moins bien ? On travaille plus ? Le travail est plus dur ? Manque de bol c'est tout le contraire depuis plusieurs siècles. On vit mieux, travail moins fatiguant, plus de loisirs, plus de vacances, une activité intellectuelle accrue, etc. C'est de la fake news de faire croire qu'en moyenne on vit moins bien qu'il y a un siècle, et le progrès technologique y est pour beaucoup. Les pauvres d'aujourd'hui sont bien mieux lotis que ceux d'il y a 100 ans. On n'éradiquera pas la pauvreté, le seuil de pauvreté étant défini comme un décile par rapport au revenu moyen (sauf à vouloir un monde où tout le monde gagne pareil). Ce qui compte c'est que les pauvres puissent vivre de mieux en mieux.

    Pour ceux qui ont peur de l'IA, j'espère qu'ils n'enseignent pas la régression linéaire. Eh oui, c'est déjà de l'IA (on apprend un modèle sur des données), c'est même par là que les cours commencent généralement. L'IA n'est ni bonne ni mauvaise, c'est juste une famille de méthodes mathématiques qu'on peut appliquer à bon ou mauvais escient. Si un jour on pourra travailler encore moins pour un meilleur niveau de vie, l'IA aura sûrement sa part à jouer.

    @JLT : sur les données de médecine c'est tout sauf un problème. Inutile de tester l'IA sur des millions d'humains, il suffit comme le fait IBM je crois d'apprendre sur les données déjà existantes. Par exemple sur des bases de données de scanner avec les résultats cancer ou non (ce qu'on sait forcément à un moment ou un autre).

    Quant à Alain Connes, c'est cool de demander de ne pas vendre son âme à l'IA, mais à qui doit-on la vendre alors ? À la finance ? Ou bien on doit rester pauvre après tout ?

    Pour une fois dans l'histoire que l'expertise se trouve parfois mieux rémunérée que le management, et que ces mathématiques font rêver même le grand public, on aurait attendu de quelqu'un de la stature de M. Connes d'encourager ce mouvement qui bénéficie aux scientifiques.
  • Bonjour,
    Les ordinateurs polluent énormément: si Internet était un pays ce serait le 3ème plus gros consommateur d'énergie. Pour l'apprentissage, les intelligences artificielles nécessitent beaucoup de puissance de calcul(vu la taille des réseaux de neurones). Qui dit puissance de calcul élevée dit beaucoup d'énergie consommée. Je pense que si on veut préserver la planète, il faut mettre les moyens financiers pour ça, mais ça, les hommes politiques et les consommateurs ne sont pas prêt à le faire.
  • Je suis entièrement d'accord avec ça. Mais comme tu le dis très bien c'est un problème politique. Rien n'empêcherait le progrès technologique (y compris l'IA, qui pourra tout impacter à terme) d'être au service de l'écologie et de la production d'énergie verte.
  • Blueberry: attention je ne dis pas que c'est effectivement ce qui est fait aujourd'hui, et j'ai bien précisé que je suis d'accord avec toi quant aux tenants et aboutissants réels de l'IA aujourd'hui. Mais je pense qu'il est dangeureux de dire qu'il est impossible de comprendre le cerveau humain et qu'on ne le comprendra jamais, car cela introduit une dose d'irrationnalité mystique qui persiste à faire vivre l'opposition esprit/ matière.

    Puisque tu évoque Solaris, je me permets d'ajouter que Tarkovsky en a tiré un très beau film.
  • Tu es un incorrigible optimiste en fait Skyffer.
  • Alesha a écrit:
    Il est curieux d'opposer les mathématiques pures à une IA inutile
    Qui dit ça ?

    Je remarque que ce n'est pas si souvent que les autorités de l'Etat cherchent à impulser la recherche dans une direction précise; je pense d'ailleurs que c'est le plus souvent une erreur. Mais admettons que ce soit pertinent: alors la cause scientifique pour laquelle se mobilise M. Macron me semble un peu étonnante dans le contexte actuel.
  • Des travers sont possibles, et sur le progrès je suis effectivement optimiste. Le passé ma donné raison (c'était le sens de mon message), mais ça n'empêche pas que le futur puisse me donner tort. La politique a aussi un rôle à jouer pour que le progrès soit bénéfique et partagé. Le progrès bien utilisé ne peut qu'améliorer nos vies (c'est presque un pléonasme).

    @Blueberry : personne ne dit que l'IA c'est magique (sauf ceux qui n'y comprennent rien). Oui l'apprentissage se fait avec des données (l'humain non plus ne part pas de zéro, et l'IA est capable d'apprendre de manière non supervisée pour certaines tâches) et l'IA n'est pas encore au niveau de HER :-D

    Mais il y a un truc dont il faut se rappeler. Le graal de l'IA à l'époque c'était de battre Kasparov aux échecs. Puis quand ça a été fait on a dit que finalement c'était trop simple, le vrai graal c'était le GO avec une complexité inouïe. Puis quand ça a été fait on s'est dit finalement que ce n'était qu'un jeu, le graal ce serait une IA créative, qui peint, ou qui fait de la musique. Ça aussi ça a été fait, et les humains n'ont pas su dire que la musique venait d'une IA. On pourra toujours pousser plus loin le seuil de ce qu'on appelle une IA jusqu'à ce qu'elle soit indiscernable de l'intelligence humaine. Toujours est-il que les progrès ont été fulgurants (et sur des applications bien moins grand publiques aussi), même si ça ne veut pas dire que ça continuera.
  • @Bound: oui l'informatique pollue énormément. La mer d'Arabie (un exemple parmi tant d'autres) est devenue une déchèterie électronique à tel point que toute pêche y est devenue impossible ! Les esclaves modernes qui démontent les ordinateurs pataugent dans les boues toxiques et les vapeurs de mercure. L'exploitation des terres rares est un désastre écologique et humain.

    Il ne me semble pas illégitime, comme le fait Alain Connes, de s'inquiéter des dérives de l'IA. La Chine est en train de devenir un cauchemar Orwellien avec ses 170 millions de caméras de surveillance nourries à l'intelligence artificielle. Ce nombre doit tripler d'ici 2020. La reconnaissance faciale traque jusqu'aux piétons qui traversent au feu rouge.
    Quand on se sait surveiller, on se plie à la norme. Tel est le but.
    ...
  • C'est quoi le vrai problème ? L'IA ou bien le gouvernement autocratique qui s'en sert ? Avec ce prétexte on s'interdit toute recherche qui pourrait être détournée pour un tel gouvernement alors qu'elle nous serait bénéfique. On nous a trop reproché de nous mêler de politique intérieure, alors laissons les autres pays en faire ce qu'ils veulent et de notre côté améliorons notre quotidien. De toute façon ils ne se gêneront pas pour travailler sur l'IA eux aussi. Alors essayons de ne pas être largué plutôt que de prendre (encore une fois) la prochaine révolution technologique dans les dents et de la subir.
  • Je pense que le "progrès" technologique a de tout temps été issu des retombées de la technologie guerrière. Les hommes ont appris à fondre les métaux pour forger des armes. Attention, je ne dis pas que tous les inventeurs étaient de gros méchants, au contraire je pense que ceux qui ont travaillé de manière désintéressée pour le bien de l'humanité méritent toute notre admiration. Mais il ne faut pas perdre de vue que leur travail a été rendu possible par le pouvoir en place, qui a rarement des intentions purement humanistes. Ainsi, la pénicilline a tout d'abord servi à soigner les soldats.

    L'autorité est consubstancielle au pouvoir, ça aussi c'est un quasi-pléonasme.

    Aujourd'hui, la Chine et la Russie menacent le leadership économique et militaire des États-Unis, qui se sont dotés d'un président compétitif et entouré de néocons. Pendant ce temps ça tire dans tous les sens au Moyen-Orient et l'UE a montré ses limites. À la conférence de Paris, l'option la moins contraignante a toujours été choisie, ce qui n'a pas empêché les médias de présenter cela comme un grand succès, mais c'était encore trop contraignant pour Trump. Alors si tu penses que tous ces grands hommes vont faire leur priorité d'un problème de longue haleine, et qui nécessiterait pour s'y atteler d'importants investissements, quant ils sont au pouvoir pour la plupart pour 4,8 ou 10 ans, je pense que tu es un tout petit peu trop optimiste.

    La philosophie derrière "l'IA peut aussi bien faire une oeuvre d'art", c'est de voir l'oeuvre d'art comme un produit de consommation comme un autre.
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