The imitation game
Je n'ai pas vu passer de critique de ce film, seulement une référence dans ce message de loïc.
Je m'y colle.
Alain est quelqu'un comme vous et moi. Seuls deux détails le distinguent et l'empêchent sérieusement de se faire des amis.
1. Il est incapable de supporter que des petits pois touchent des carottes dans son assiette.
2. Il lui est impossible de mentir à ses contemporains.
Le film suit Alan - Avant, pendant la seconde guerre mondiale où il est prié de casser le code de la machine Enigma et après.
Il va devoir faire des efforts surhumains pour réussir à mentir à plusieurs occasions. En particulier, il va être confronté à un menteur professionnel - je vous ai dit que ce film est de toute évidence un conte Zen ? - qui va à la fois provoquer son admiration (pour ses prouesses dans le mensonge) et son dégoût (viscéral du mensonge).
Le jeu de Benedict Cumberbatch est remarquable. Il a ralenti sa diction pour ne pas que le spectateur s'imagine que Sherlock Holmes va mettre la pâtée à Adolf Moriarty. Il est capable de montrer une vaste palette d'acteur avec une gestuelle minimale.
Le film n'est pas un récit historique. Les décodeurs sont amenés à prendre des décisions politiques qui ne sont pas de leur ressort, mais justement du ressort des politiques. Cette entorse à l'Histoire permet de développer une scène où il faut jouer entre vérité et omission.
De même Hugh Alexander est présenté comme double champion de Grande-Bretagne, ce qui est faux au moments des faits. Il ne remportera son deuxième titre qu'après la guerre.
Le sujet du film est donc plutôt "Le contraire de la vérité, est-ce le mensonge ?"
De ce point de vue, le film est réussi.
Enfin les sous-titres laissent à désirer lorsque "rational number" est traduit par "nombre réel" dans une scène.
e.v.
Je m'y colle.
Alain est quelqu'un comme vous et moi. Seuls deux détails le distinguent et l'empêchent sérieusement de se faire des amis.
1. Il est incapable de supporter que des petits pois touchent des carottes dans son assiette.
2. Il lui est impossible de mentir à ses contemporains.
Le film suit Alan - Avant, pendant la seconde guerre mondiale où il est prié de casser le code de la machine Enigma et après.
Il va devoir faire des efforts surhumains pour réussir à mentir à plusieurs occasions. En particulier, il va être confronté à un menteur professionnel - je vous ai dit que ce film est de toute évidence un conte Zen ? - qui va à la fois provoquer son admiration (pour ses prouesses dans le mensonge) et son dégoût (viscéral du mensonge).
Le jeu de Benedict Cumberbatch est remarquable. Il a ralenti sa diction pour ne pas que le spectateur s'imagine que Sherlock Holmes va mettre la pâtée à Adolf Moriarty. Il est capable de montrer une vaste palette d'acteur avec une gestuelle minimale.
Le film n'est pas un récit historique. Les décodeurs sont amenés à prendre des décisions politiques qui ne sont pas de leur ressort, mais justement du ressort des politiques. Cette entorse à l'Histoire permet de développer une scène où il faut jouer entre vérité et omission.
De même Hugh Alexander est présenté comme double champion de Grande-Bretagne, ce qui est faux au moments des faits. Il ne remportera son deuxième titre qu'après la guerre.
Le sujet du film est donc plutôt "Le contraire de la vérité, est-ce le mensonge ?"
De ce point de vue, le film est réussi.
Enfin les sous-titres laissent à désirer lorsque "rational number" est traduit par "nombre réel" dans une scène.
e.v.
Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.
Cette discussion a été fermée.
Réponses
j'ai vu ce film il y a quelques temps, je n'ai pas perçu tout ce que tu décris, j'avais retenu plutôt un Alain génial mais maladroit en politique et dans la vie parce qu'inadapté à ce qui est d'un autre ressort que les machines mathématiques.
Un petit commentaire sur le film où il est question de calculs aéronautiques par des femmes, noires de surcroît ?
Je suis fan de ta façon d'écrire sieur ev
(il y en encore qui pensent que tu es une femme, pourquoi ? T'es quand même pas noir aussi ! Si ?) ( :-) )
S
J'ai beaucoup moins aimé Hidden Figures, mais j'ai insisté pour que les enfants le voient. J'en ferai peut-être une critique. Un jour.
Euh, non. Dieu est noire, mais pas moi. Pas encore du moins.
e.v.
[ J'étais noir moi aussi, mais pour d'autres raisons. B.L. ]
[ j'ai pas compris ce qui est entre les crochets, mais je ne m'oblige pas à tout comprendre ]
S
[ J'étais noir moi aussi, mais pour d'autres raisons. B.L. ]
S
Tu as laissé passer ça ?
e.v.
je vais fumer un joint de culasse pour la peine
S
habitée par personne,
sur la ligne exacte entre clair obscur.
Belle poésie.
S