Université Paris-Saclay

Fin de partie · October 2017

http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/10/23/universite-paris-saclay-le-lobbying-de-l-x-pour-faire-cavalier-seul_5204712_4401467.html

L'article n'est pas totalement accessible sans payer.

df · October 2017

Paris-Saclay, ça devait être notre Sillicon Valley, le meilleur de la Recherche et de l'enseignement supérieur réuni dans un pôle d'excellence.
Mais le projet est au point mort.
D'après ce que j'ai compris, il y a, à l'origine de cet échec, une certaine réticence (on va dire ça comme ça) de la part des grandes écoles à se rapprocher des universités, en vertu du vieux principe: on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

L'X a eu peur de perdre ses prérogatives et son "identité", pour reprendre un mot à la mode. Comme le rappelle l'article du Monde, l'influence des Polytechniciens est énorme: "Cette noblesse d'Etat a élargi son pouvoir au secteur privé..."
Pour contrarier ce projet de fusion, les anciens de l'X n'ont pas hésité à mobiliser le grand patronat issu de Polytechnique.
Il est vrai que la parole de Claude Bébéar (AXA), Antoine Frérot (VEOLIA), Denis Ranque (AIRBUS), Philippe Varin (AREVA), Bernard Arnault (LVMH), Jean louis Beffa (Saint- Gobain) bénéficie d'une oreille particulièrement attentive de la part des politiques !

Chez les universitaires où l'amertume est grande, on rappelle (avec une certaine perfidie !) que Paris-Sud est classé 41e au classement de Shanghaï alors que Polytechnique se situe quelque part entre la 400e et la 500e place.

"Aujourd'hui le plateau (Francilien) est à feu et à sang" dit l'article.
Rien d'étonnant quand une institution de l'ère Napoléonienne rentre dans la bataille !
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Fin de partie · October 2017

Je me réjouis de cet échec si cela pouvait stopper le saccage du plateau.

Cela dit, dans cette région il y a déjà une école de commerce: HEC pas besoin de Polytechnique. :-D

(on se demande quelles techniques on apprend de nos jours à Polytechnique: des techniques de gouvernance des grandes entreprises?)

df · October 2017

En tout cas, on leur transmet un cynisme et un aplomb impressionnants: 5 milliards d'euros ont déjà été dépensés en pure perte et l'un des arguments de Polytechnique, c'est de dire que ce projet "aurait un coût exorbitant pour la collectivité Nationale !".

On croit rêver !
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Fin de partie · October 2017

Df:

La facture est toujours sous-évaluée.

(et on va aussi se prendre les jeux olympiques et le gouffre financier abyssal que cela ne va pas manquer de générer)

Il y a toujours de l'argent public pour ces projets pharaoniques pour lesquels je me demande s'il y a un intérêt général à les réaliser.

df · October 2017

En effet , avec les jeux olympiques, on est dans le règne de l'Absurdité. Autant écologique qu'économique.
A Sotchi, avant les jeux olympiques d'hiver, il y avait les plus belles plages d'Europe Centrale. Aujourd'hui, ce sont des déchetteries.
Et Poutine a signé les accords de Paris me semble-t-il.
Sacrifier quelques hectares de terres agricoles pour la science passe encore mais pour des stades...

A voir: un documentaire très éclairant de France 5: "Pour quelques hectares de plus" !
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Mathurin · October 2017

Bonjour,
Le projet consistait réellement à tuer Polytechnique à court terme.

Dans l'article du Monde, JL Beffa rappelle que "Polytechnique ne dispose que d'un demi-siège au conseil de gouvernance du regroupement actuel, noyé parmi une centaine de membres".
L'école aurait très vite disparu.

Par ailleurs il était particulièrement stupide de mettre les deux principales écoles d'ingénieur françaises dans le même pôle (l'X et Centrale Paris). L'une aurait fini par avaler l'autre. La compétition est bien préférable.

Enfin les règles de la gouvernance universitaire rendait le regroupement absolument ingérable.

Le système décidé par Macron est bien plus sain.

Le pôle de Paris-Saclay va se "séparer" en deux sous-pôles (en gros graduate school et et undergraduate school), ce qui le rendra plus "manageable".
A charge maintenant pour l'X d'organiser un véritable pôle et d'aller au-delà d'une simple juxtaposition d'école; si possible en valorisant 3 marques : Ecole Polytechnique, HEC et Paristech (ce qui suppose qu'ils récupèrent le nom et qu'HEC les rejoignent)

En résumé agile est préférable à big !

Cordialement