Un curieux résultat

Bonjour,
un résultat personnel...

1. ABC un triangle acutangle,
2. O, H le centre du cercle circons, l'orthocentre
3. P, Q deux points
4. P*, Q* les isogonaux de P, Q
5. N, U, V les milieux de [OH], [PP*], [QQ*
6. x l'angle des O-bissectrices intérieures de OPP*, OQQ*.

Question ; 2x = <UNV.

J'ai un problème avec l'envoi de la figure...Le site répond Error...

Sincèrement
Jean-Louis

Réponses

  • Bonsoir.

    Facile (une fois le résultat connu !!!). Soit $I_p, I_q$ les centres inscrit de $OPP'$ et $OQQ'$.
    On a $$2x=2(OI_p,OI_q)=2(OA,OI_q)-2(OA,OI_p)=\\(OA,OQ)+(OA,OQ')-(OA,OP)-(OA,OP') $$
    On dispose d'une formule tandrs qui donne la tangente de l'angle entre deux droites. On pose $P\simeq p:q:r$, etc. On applique les formules d'addition/soustraction des angles, et on obtient une magnifique formule de longueur 14780. On calcule aussi l'autre tangente. Et l'on constate que $$\tan(2x) + \tan(NU,NV)=0$$

    Cela donne la relation cherchée, avec en plus l'orientation de ces angles. Et, à aucun moment, il n'y a eu besoin de l'hypothèse acutangle.

    Coridalement, Pierre.
  • Bonjour Pierre,

    merci pour votre démarche...
    Pouvez-vous, si vous avez le temps, développer vos calculs :

    tandrs ? (tangente de l'angle de deux droites?)
    14780 ?
    P avec ses coordonnées barycentriques?

    Merci pour vos explications

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonjour,

    Après une rédaction "à la diable", tentons de faire mieux On prend le triangle $ABC$ comme repère barycentrique. Et l'on considère le point mobile $P\simeq p:q:r$. Alors $P^* \simeq a^2/p:b^2/q:c^2/r$ tandis que $O,N$ ont les valeurs usuelles. Le calcul donne $$ \psi(P)\doteq {\rm tandrs} \left(OA, OP \right) \star {\rm tandrs} \left(OA, OP^* \right) \star {\rm tandrs} \left(NO, NU \right) = Cte.$$ On en déduit $\psi(P)-\psi(Q)=0$ qui est la formule demandée.

    Quelques détails: (1) $\star$ est la composition usuelle des tangentes: $(u,v)\mapsto (u+v)/(1-u\,v)$
    (2) les droites se calculent en prenant le wedge des points, c'est à dire on prend la liste des produits en croix.
    (3) la formule tandrs est donnée dans géométrie projective pour agrégatifs

    Cordialement, Pierre.

    Edit: le r est revenu, merci à lui ! La démo repose sur le fait que $p,q,r$ n'apparaissent pas dans la formule finale. Il n'en reste pas moins que l'on peut se demander quel est le choix des droites fixes (comme $OA, NO$) qui donne l'expression la plus simple. Par exemple en utilisant $BC$ comme référence, l'expression chute à 93 caractères.
  • Merci pldx1,

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonsoir Jean-Louis, Pierre et tous,
    Une question (bête ?) me vient à l'esprit : qu'en est-il si l'on remplace O et H par un troisième couple (R, R') de points conjugués isogonaux ?
    Bien cordialement
    JLB

    Je me réponds avec deux figures : la première correspond au problème posé, la deuxième à ma question ...
    Apparemment, c'est une propriété du couple (O, H). Même quand on assujettit le point R à se trouver sur la droite d'Euler, la relation de Jean-Louis n'est pas vérifiée quand R se trouve ailleurs qu'en O !127438
    127440
  • Bonjour pldx1 et à tous,
    ce problème me semble de plus en plus difficile...

    Si cela est possible, pouvez-vous me montrer vos calculs?

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonjour.

    On arrete de plaisanter, on trace le cercle de diamètre $[OH]$ et c'est fini.

    Cordialement, Pierre127486
  • Suite.

    On trace la conique par $A,B,C,O,H$. C'est JRH, l'hyperbole de Jerabek. Son centre est X(125), sur le NPC. Son perspecteur est X(647), sur la tripolaire de $H$. Et ses asymptotes donnent les direction des axes de symétrie (qui, eux, passent par N=X(5)). Dans la représentation Lubin(1), ce gudule est dirigé par $\omega^4=s_3\,s_2/s_1$. En barycentriques, on tombe sur le radical $W_3 \doteq 4S|OH|$.

    On appelle $K_p$ la réintersection de $OI_p$ avec le cercle $[OH]$. Une fois que l'on a montré que les droites $NK_p$ et $NU$ sont symétriques l'une de l'autre, on remonte en $O$ et on conclut par le théorème de l'angle au centre.

    Cordialement, Pierre.127492
  • Bonjour pldx1,
    merci pour votre éclairante figure...
    J'observe bien la présence d'un trapèze, mais je n'arrive pas à conclure...

    Un dernier coup de pouce...

    Avez-vous été membre du jury du CAPES externe ou Ecole centrale entre 2000 et 2003?

    Merci pour votre aide
    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonjour,

    Un zeste de Morley circonscrit, sans $A,B,C$:
    % Jean-Louis Ayme - 08 Octobre 2021 - Un curieux résultat
    
    clc, clear all, close all
    
    syms s1 s2 s3; % Fonctions symétriques des sommets A,B,C d'un triangle ABC
    
    s1B=s2/s3;  % Conjugués
    s2B=s1/s3;
    s3B=1/s3;
    
    n=s1/2; % Centre N du cercle d'Euler, milieu de [OH]
    nB=s1B/2;
    
    %-----------------------------------------------------------------------
    
    syms p q pB qB % Deux points quelconques P et Q
    
    % Isogonaux P' et Q' de P et Q par rapport au triangle ABC
    
    [pp ppB]=TransfoIsogonale(s1,s2,s3,p,pB);
    [qp qpB]=TransfoIsogonale(s1,s2,s3,q,qB);
    
    u=(p+pp)/2; % Milieu U de [PP']
    v=(q+qp)/2; % Milieu V de [QQ']
    
    uB=(pB+ppB)/2; % Conjugués
    vB=(qB+qpB)/2;
    
    %-----------------------------------------------------------------------
    
    % Calcul des tangentes des angles UNV, POQ et P'OQ' à un facteur i près
    
    TUNV=Factor(((u-n)*(vB-nB)-(uB-nB)*(v-n))/((u-n)*(vB-nB)+(uB-nB)*(v-n)));
    TPOQ=(p*qB-pB*q)/(p*qB+pB*q);
    TPpOQp=Factor((pp*qpB-ppB*qp)/(pp*qpB+ppB*qp));
    
    % On vérifie qu'on a l'égalité d'angles POQ+P'OQ'=UNV
    
    Nul=Factor((TPOQ+TPpOQp)/(1+TPOQ*TPpOQp)+TUNV) % Égal à 0, donc c'est gagné
    

    Cordialement,

    Rescassol127502
  • Bonjour,


    On a montré que $\psi\doteq pente(OP)\star pente(OP^{*})\star pente(NU)$ est constante. En utilisant Lubin (1), on trouve: \[ \psi=i\,\dfrac{1-s_{3}^{2}}{1+s_{3}^{2}}. \] Si l'on calcule en prenant $BC$ comme référence des inclinaisons, on trouve \[ \psi_{BC}=i\,\dfrac{\beta\,\gamma+\alpha^{2}}{\beta\,\gamma-\alpha^{2}}=\dfrac{a^{2}\left(b^{2}+c^{2}\right)-\left(c^{2}-b^{2}\right)^{2}}{4\,S\left(c^{2}-b^{2}\right)} \] Et, bien entendu, le calcul en barycentriques redonne ce résultat.

    Le calcul de Rescassol revient à vérifier que $\psi_{P}-\psi_{Q}=0$. Un typo: (1+TPOQ{*}TPpOQp) semble devoir être (1-TPOQ{*}TPpOQp).

    On peut réécrire cette invariance en montrant que les droites $NU$ et $NK_{1}K_{2}$ sont symétriques par rapport à un gudule fixe, centré en $N$ et tel que $\omega^{4}=s_{3}\,s_{2}/s_{1}$. Donc la preuve est faite, de plusieurs façons différentes.

    Cela ne change rien au fait que ces méthodes de preuve n'emportent pas la conviction: sans connaissance préalable du résultat, qui donc aurait la tentation de calculer $\psi$ ? Et encore moins de se demander sur quoi faire agir le fameux gudule centré sur $N$ ? Attendons que Jean-Louis nous indique comment il est arrivé à trouver son résultat !

    Cela pourrait bien être lié au fait que $P,P^{*}$ sont les foyers de la conique inscrite centrée en $U$.

    Cordialement, Pierre.
  • Bonjour,

    Non, Pierre, ce n'est pas une typo. Ça vient du fait que $i^2=-1$ et que j'ai bien précisé dans l'en-tête du paragraphe "à un facteur $i$ près".
    La formule donnant l'angle entre deux vecteurs d'affixes $u$ et $v$ est $\tan(\theta)=\dfrac{1}{i}\times\dfrac{u\overline{v}-\overline{u} v}{u\overline{v}+\overline{u}v}$.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bonjour,
    pour faire court,
    j'avais en attente depuis des années le théorème de Weil-Aiyar...(2.R.NU = OP.OP*.) que j'ai finalement démontré synthétiquement...
    Je l'ai ensuite adapté au triangle NUV...(angle 2x).
    En parcourant mes archives, j'ai retrouvé une généralisation de Goormaghtigh qui m'a permis de lier 2x à l'angle des bissectices....

    Si nous arrivons à démontrer synthétiquement ce lien alors la formule de Goormaghtigh retrouvera à mon regard sa grandeur géométrique...

    L'idée de Pierre d'introduire l'hyperbole de Jerabek est séduisante...mais le calcul reprend ses droits pour montrer que NKp et NU sont symétriques l'une de l'autre...

    La question que je me pose : a-t-on atteint la limite ''synthétique'' pour ce problème?
    Par le passé, j'ai eu un exemple de ce type : (aidé par pappus en introduisant l'hyperbole de Stammer)

    http://jl.ayme.pagesperso-orange.fr/vol64.html

    puis

    Une conjecture résolue


    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonjour.

    Aiyar's Theorem est §108, page 79 dans le chapitre "Counter Points" du Gallatly. Tout autour, on trouve un tas de choses à propos des coniques incrites, de la propriété cyclopedale, et des triangles antipodaires. On ne saurait exclure que cela aussi soit utile dans notre problème. En tout cas, la figure est jolie ($Q$ est l'isogonal de $P$). Une propriété remarquable: si $P$ est $p:q:r$ wrt $ABC$, alors $K$ est $p:q:r$ wrt $DEF$.

    Cordialement, Pierre127596
  • Bonsoir,

    Permettez-moi de suggérer une piste "synthétique" pour obtenir le résultat cherché... Le principe de la preuve serait le suivant :

    Soit A'B'C' le triangle des milieux. N est le centre du cercle d'Euler de ABC, O est l'orthocentre de A'B'C'. Soit M et M' les intersections de NU avec le cercle d'Euler.
    Si on montre que les deux bissectrices de l'angle (OP', OP) sont les droites de Steiner (dans A'B'C') associées aux points diamétralement opposés M et M', alors (en vertu de la propriété 2. 6 du Lalesko) on aura prouvé que les bissectrices font bien un angle moitié de l'angle (NU, NV). (*)
    On doit donc voir que la direction de la droite des milieux NU ne dépend que de la direction de la bissectrice de (OP', OP). Puis que, si NU est donné, la bissectrice est la droite de Steiner de M ou M'.

    (*) En termes d'angles de droites, l'ambiguïté entre bissectrices intérieure et extérieure est masquée par le passage à l'angle double.127906
  • Première étape : Les angles (OP', OP), (OQ', OQ) ont mêmes bissectrices si et seulement si les points N, U et V sont alignés.

    Soit P, Q tels que (OP', OP) et (OQ', OQ) aient mêmes bissectrices. Les angles (OQ, OP) et (OP', OQ') sont égaux et le point O appartient donc à la cubique isoptique déterminée par les segments QP et P'Q'.
    C'est la cubique circulaire passant par les 9 points P, P', Q, Q', A, B, C et les deux points cycliques, à propos de laquelle on peut trouver des informations sur le site de "mathcurve", ainsi que sur ce message du forum datant de 2016 (malheureusement, déjà, quelque peu bougon...).
    On verra notamment que les milieux N, U, V de OH, PP' et QQ' sont alignés sur l'axe de la focale. La réciproque est assez simple sachant que la cubique est déterminée par les 9 points cités plus haut. (**)

    (**) Je ne sais pas vraiment démontrer ces résultats de manière purement synthétique… mais il n'est peut-être pas impossible qu'une Catherine Nadault trouve les arguments convenables…127912
  • Deuxième étape : Les bissectrices de l'angle (OP', OP) sont les droites de Steiner des points M et M', en lesquels la droite NU coupe le cercle d'Euler A'B'C'.

    Il suffit de considérer un exemple particulier pour chaque direction possible de PP'. On choisit d'étudier le cas des points P du cercle ABC et on note $\alpha$ l'angle (BO, BP).

    L'isogonal de P est à l'infini sur la droite PP'. Il est tel que (OB, PP') = $\alpha$ + A – C, donc (NB', NM) = $\alpha$ + A – C, car NB' et NM sont parallèles à OB et PP'.

    Si $\omega$ est le point d'intersection de la hauteur B'O avec la cercle A'B'C', l'angle inscrit ($\omega$M, $\omega$B') est la moitié de l'angle (NM, NB') = – $\alpha$ – A + C.

    Si $\delta$ est bissectrice de (OP, OP'), on a : (OB, $\delta$) = (OB, OP) + (OP, $\delta$) = ($\pi$ – 2$\alpha$) + (OP, OP')/2. Comme (OB, O$\omega$) = A – C, l'angle ($\delta$, O$\omega$) vaut :

    ($\delta$, O$\omega$) = (OB, O$\omega$) – (OB, $\delta$) = (A – C) – ($\pi$ – 2$\alpha$) – (OP, OP')/2 ,

    et comme (OP, OP') = (OB, OP') – (OB, OP) = ($\alpha$ + A – C) – ($\pi$ – 2$\alpha$) = A – C + 3$\alpha$ – $\pi$ , le double de ($\delta$, O$\omega$) est égal au double de ($\omega$M, $\omega$B').

    Cela signifie qu'une bissectrice de PP' est symétrique de la droite $\omega$M, et donc qu'une bissectrice est bien la droite de Steiner de M.

    Cordialement
    Casagrande127914
  • Bonjour Casagrande et à tous,

    juste pour dire que je n'arrive pas à conclure...
    Merci pour votre idée que je vais étudier...

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Rebonjour Casagrande,
    je trouve que votre idée est très forte...
    1. Comment le point B' est-il défini ?
    2. Sur quel critère le choix d'un exemple peut conduire à une situation générale ?

    Merci,
    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonsoir Jean-Louis Aymé,

    Le point B' est le milieu de AC (comme il est dit au début du premier message).
    On se contente d'un exemple de position de P (sur le cercle ABC) parce qu'il a été prouvé dans la première étape que la "droite des milieux" (OU, OV, etc.) ne changeait pas si la direction de PP' restait la même.

    Cordialement
    Casagrande
  • Bonsoir Casagrande,
    merci pour vos explications...
    Si j'ai bien compris, le résultat tient du fait qu'une cubique a été envisagée...
    Pouvez-vous confirmer?

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Effectivement, la propriété utile (alignement des milieux des segments déterminés par les couples isogonaux) revient à l'existence de "l'axe" de la courbe rencontrée. J'ai fait appel à la cubique isoptique car je ne sais pas montrer directement cet alignement... mais je pense que c'est possible de manière synthétique...
  • Bonjour Casagrande et à tous,

    je mène depuis quelques jours une recherche active sur ce curieux résultat en essayant de ne pas faire intervenir la cubique...
    L'idée ingénieuse de Casagrande mérite d'être approfondie synthétiquement...

    Je me souviens d'un problème de APMEP (Protassov V., problème n° 162, APMEP (1995?) 510-512.) où
    une solution basée sur une courbe isoptique conduisant à une cubique, plus précisément à une strophoïde , a été présentée dans la même revue par l'Inspecteur Général Dominique Roux de Limoges (France).

    Pourtant, j'ai trouvé une preuve synthétique de ce problème

    http://jl.ayme.pagesperso-orange.fr/vol2.html

    puis

    Un remarquable résultat de Vladimir Protassov...

    Avez-vous quelques idées?

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonjour à tous,
    finalement, une solution synthétique sans recours à une cubique est possible...
    Je passe à la rédaction...

    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Bonjour,

    On travaille en barycentriques. On a donc \[ P,P^{*},U,N\simeq\left(\begin{array}{c} p\\ q\\ r \end{array}\right),\left(\begin{array}{c} a^{2}qr\\ b^{2}rp\\ c^{2}pq \end{array}\right),\left(\begin{array}{c} 2\,a^{2}pqr+a^{2}qr\left(q+r\right)+b^{2}p^{2}r+c^{2}p^{2}q\\ 2\,b^{2}pqr+a^{2}q^{2}r+b^{2}pr\left(p+r\right)+c^{2}pq^{2}\\ 2\,c^{2}pqr+a^{2}qr^{2}+b^{2}pr^{2}+c^{2}pq\left(p+q\right) \end{array}\right),\left(\begin{array}{c} a^{2}\left(b^{2}+c^{2}\right)-\left(b^{2}-c^{2}\right)^{2}\\ b^{2}\left(a^{2}+c^{2}\right)-\left(c^{2}-a^{2}\right)^{2}\\ c^{2}\left(a^{2}+b^{2}\right)-\left(a^{2}-b^{2}\right)^{2} \end{array}\right) \] On écrit que $N,U,V\doteq U\left(x,y,z\right)$ sont alignés. Cela donne une $

    \def\nonk{n\mathcal{K}}
    \def\ptv{~;~}
    \def\Sa{S_{a}} \def\Sb{S_{b}} \def\Sc{S_{c}}

    \nonk$ cubique caractérisée par \[ \widehat{P}=X\left(6\right)\ptv\widehat{U}=\left(\begin{array}{c} c^{2}q\left(c^{2}p^{2}+a^{2}r^{2}\right)\Sc\\ a^{2}r\left(a^{2}q^{2}+b^{2}p^{2}\right)\Sa\\ b^{2}p\left(b^{2}r^{2}+c^{2}q^{2}\right)\Sb \end{array}\right)-\left(\begin{array}{c} b^{2}r\left(b^{2}p^{2}+a^{2}q^{2}\right)\Sb\\ c^{2}\left(c^{2}q^{2}+b^{2}r^{2}\right)p\Sc\\ a^{2}q\left(a^{2}r^{2}+c^{2}p^{2}\right)\Sa \end{array}\right)+2pqr\left(\begin{array}{c} \Sb\,\Sc\,\left(c^{2}-b^{2}\right)\\ \Sc\,\Sa\,\left(a^{2}-c^{2}\right)\\ \Sa\,\Sb\,\left(b^{2}-a^{2}\right) \end{array}\right)\ptv\widehat{K}=qsp \] la q.s.p. étant la quantité suffisante pour que la cubique passe par $O$.

    Voyons la théorie sous-jacente. La $\nonk$ cubique générale s'écrit: \[ x\left(\widehat{Q}z^{2}+\widehat{R}y^{2}\right)\widehat{U}+y\left(\widehat{P}z^{2}+\widehat{R}x^{2}\right)\widehat{V}+z\left(\widehat{P}y^{2}+\widehat{Q}x^{2}\right)\widehat{W}+\widehat{K}\,xyz=0 \] Remarque: le point $\mathcal{U}\simeq\widehat{U}:\widehat{V}:\widehat{W}$ a.k.a. la racine (english= root) de la cubique, introduite au chapitre Cubiques, n'a rien à voir avec le $U$ introduit dans ce fil par JLA. Si l'on impose au point milieu $U\doteq\left(P+P^{*}\right)/2$ de rester confiné sur la droite \[ \Delta\simeq\left[\widehat{V}+\widehat{W}-\widehat{U},\,\widehat{U}-\widehat{V}+\widehat{W},\,\widehat{V}-\widehat{W}+\widehat{U}\right] \] alors le point $P$ reste confiné sur la cubique \[ \left[\nonk,\,\left(\begin{array}{c} a^{2}\\ b^{2}\\ c^{2} \end{array}\right),\,\left(\begin{array}{c} \widehat{U}\\ \widehat{V}\\ \widehat{W} \end{array}\right),\,2\,\left(\Sa\,\widehat{U}+\Sb\,\widehat{V}+\Sc\,\widehat{W}\right)\right] \]

    Comme il était fortement prévisible, cette cubique est invariante par la transformation isogonale: son pôle est $K=$X(6). On constate que ses points à l'infini sont les ombilics et $\Delta_{\infty}\doteq\widehat{V}-\widehat{W}\,:\,\widehat{W}-\widehat{U}\,:\,\widehat{U}-\widehat{V}$, le point à l'infini de $\Delta$. Les tangentes ombilicales passent par $

    \def\pinft{\mathrm{isog}\left(\Delta_{\infty}\right)}
    \def\tanpts#1{\operatorname{tanpts}\left(#1\right)}
    \def\etc{,\:\mathrm{etc}}
    \def\umbx{\Omega_{x}} \def\umby{\Omega_{y}}

    \pinft$, qui est donc le foyer singulier (et appartient à la courbe).

    Passons à la propriété angulaire. Soient $P\simeq p:q:r$ (fixe), $V\simeq u:v:w$ (fixe), $M\simeq x:y:z$ (mobile). Alors, vue comme une équation en $\left(x,y,z\right)$, la relation: \[ \tanpts{V,P,M^{*}}+\tanpts{V,P^{*},M}=0 \] décrit une cubique. On vérifie qu'elle passe par $A,B,C,P,P^{*},V,V^{*},\umbx,\umby$, ce qui suffit à la déterminer. Cette cubique est donc le lieu des $M$ tels que \[ \left(VX,VP\right)+\left(VX,VP^{*}\right)=\left(VX,VM\right)+\left(VX,VM^{*}\right) \] où $X$ désigne une direction de référence. Par conséquent, le gudule bissecteur de l'angle $\left(VP,VP^{*}\right)$ reste fixe lorsque $V\in\nonk$ est fixé et $P\in\nonk$ est mobile. La sixième intersection de $\nonk$ avec le circonscrit est le point $\pinft$. On obtient le point racine $\mathcal{U}\simeq\widehat{U}:\widehat{V}:\widehat{W}$ à partir des coefficients, et il est aisé de vérifier que le point $\pinft$ est le point fixe de la similitude $\sigma$ définie par $\umbx\mapsto\umbx$, $\umby\mapsto\umby$,$P\mapsto V$, $P^{*}\mapsto V^{*}$.

    Une remarque à la Cremona: dans le contexte de $\nonk$, la transformation isogonale est une bijection, et $A^{*}=M_{a}\etc$.

    Dans le contexte de l'exercice posé par JLA, nous avons $V=O,\,V^{*}=H$. La relation $\Delta\cdot N=0$ montre que le lieu des racines $\mathcal{U}$ est la tripolaire de X(264), qui est la droite X(297)X(850), qui est perpendiculaire à X(4)X(6). Comme l'on sait, les réintersections $M_{a},M_{b},M_{c}$ avec les côtés du triangle sont alignés sur la tripolaire de $\mathcal{U}$. Il en résulte que l'on connait $\left[A,B,C,O,H,M_{a},M_{b}M_{c},\pinft\right]$permettant de tracer la cubique.

    Cordialement, Pierre.128132
  • Bonjour,

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    Jean-Louis
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