programme classes prépa

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Réponses

  • Mon post a croisé celui de gérard0.
  • Nîmes-man écrivait:
    > La preuve ne nécessite nulle disjonction de cas.

    "La" preuve, non, la preuve au programme, oui ! Parler de la famille vide semble poser un problème insurmontable. Donc, pas de base pour l'espace nul, et disjonction de cas pour cette preuve. Ou alors on sort du programme.
  • OK, mon post a croisé le tien. On ne s'était pas compris. Je disais justement qu'avec le nouveau programme, il allait falloir faire des disjonctions de cas.
  • Désolé tenuki, c'était un dialogue de sourds car je n'avais pas compris ton premier message (pourtant très clair !).

    Je croyais que tu disais que le changement de programme était motivé par la nécessité de disjonctions de cas (avant) alors que tu expliquais qu'il allait impliquer cette nécessité (après).

    Désolé, j'ai trop peu dormi cette semaine. :-(
  • Nos posts se sont aussi croisés.

    Bravo, tu as réussi à comprendre sans mes explications ce que j'avais compris de travers.

    Désolé une fois encore :-(
  • Cela étant, le "pari" que tu évoques part du principe que les enseignants s'en tiendront strictement au nouveau programme.

    J'ose espérer qu'il n'en sera rien !
  • Moi en fait je trouve ca très drôle. Ils ont du en débattre, et tout, hein, avant de décider que vraiment, le mieux, c'était qu'on n'indexe plus les familles par le vide. Que ca serait plus simple, quoi.

    Je parie qu'à la prochaine réforme, le polynôme nul n'existera plus, en tout cas il n'aura plus de degré. C'est vrai, merde, -infini ca fait pas serieux.

    Ah non, pardon, la prochaine réforme c'est celle où y'aura plus d'algèbre, c'est vrai!

    En tout cas, attention, si un inspecteur vous surprend à utiliser l'ensemble vide, paf! Sarcelles direct! Mais on sait tous que personne ne moufterait même si brutalement 0 n'était plus un nombre: trop risqué, après c'est grillé pour faire partie du jury d'agreg et avoir un poste à Paris.
  • C'est rigolo. C'est quoi la dimension de l'espace nul de nos jours, en France dans les classes pépas ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ne pourrions-nous pas commencer un nouveau fil consacré spécifiquement à la discussion des projets de nouveaux programmes ? Déjà le préambule "objectifs ..." me semble grotesque et iacceptable !
    Bien cordialement,
    RC
  • @JLT
    On pourra dire bien des choses contre toi, mais je ne laisserai personne dire que tu es idiot, et tu as tout de suite compris.
    Si tu veux payer sur tes deniers propres pour subvenir à tous les besoins de chaque humain à qui il plaît de mettre les pieds en France, bravo, tu gagnes ton paradis. Mais je ne vois pas pourquoi l'Etat m'obligerait à faire de même.
    Et de plus, jusqu'à quel âge ? Veux-tu me payer pour que je fasse ma thèse, que la vie m'a empêché d'accomplir ? Pauvre de moi, je suis en échec scolaire ...
    Pour le reste, je répondrai aussi. Nous ne sommes qu'au début de ce débat, et je n'ai pas toujours le loisir ni l'envie de discuter d'autre chose que de math.
    aléa a fait son "coming out" socialiste. Et toi, qu'attends-tu ? Pour ma part, en ce moment, je ne suis membre d'aucun parti. Je l'ai été, mais c'était trop de souci alors j'ai arrêté. Mais je sais ce que je veux pour mon pays et pour l'Europe, et tu l'as bien compris je crois, et si tu suis l'actualité, tu dois savoir que je suis très optimiste.
    Tu n'es pas professeur en Bourgogne ?
    Bonne journée.
    RC
  • aléa a fait son "coming out" socialiste. Et toi, qu'attends-tu ?

    Moi je n'ai pas de telles idées inavouables ;). Sérieusement, je suis sans doute à peu près aussi apolitique de christophe c, c'est-à-dire que je m'intéresse à la politique et j'ai mes opinions personnelles (et j'ai sans doute voté comme aléa aux deux tours des dernières élections présidentielles), mais je n'ai aucune envie d'adhérer à un parti pour les raisons suivantes :

    1. Je n'aime pas l'attitude qui consiste à critiquer systématiquement les membres du parti adverse. Ce n'est pas parce que quelqu'un est de l'autre bord qu'il a toujours tort, et ce n'est pas parce que quelqu'un est du même bord qu'il a toujours raison.

    2. Je suis contre l'idéologie de gauche/syndicaliste qui consiste à toujours demander des moyens sans contrepartie. Certes, les moyens sont nécessaires, comme par exemple donner plus de moyens aux universités pour combler l'écart avec les pays de puissance économique comparable. Mais en contrepartie, il faudrait exiger un minimum de sélection, ne serait-ce qu'exiger un bac S pour entrer en première année scientifique à la fac, ou bien la réussite d'un examen d'entrée pour ceux qui ne sont pas bacheliers S. Et que le bac S ne soit pas d'un niveau ridicule non plus.

    3. Je suis également contre l'idéologie de droite qui consiste à dire que le privé c'est bien, le public c'est mal. La sécu malgré son déficit ne marche pas si mal : les dépenses de santé sont deux fois moindres par tête d'habitant qu'aux Etats-Unis, quasiment tout le monde a accès aux soins alors que là bas beaucoup de gens ne se soignent plus faute d'assurance santé, etc. On pourrait multiplier les exemples.

    4. Je me sens idéologiquement assez éloigné des deux extrêmes, même si d'après moi tout n'est pas à rejeter.

    Et non, je ne suis pas en Bourgogne.
  • J'oubliais :
    Si tu veux payer sur tes deniers propres pour subvenir à tous les besoins de chaque humain à qui il plaît de mettre les pieds en France, bravo, tu gagnes ton paradis. Mais je ne vois pas pourquoi l'Etat m'obligerait à faire de même.
    Et de plus, jusqu'à quel âge ? Veux-tu me payer pour que je fasse ma thèse, que la vie m'a empêché d'accomplir ? Pauvre de moi, je suis en échec scolaire ...

    Non, je ne dis pas payer indéfiniment. En France le lycée est gratuit et je souhaite qu'il le reste. Par contre, ça ne ferait pas de mal d'augmenter un peu jusqu'au maximum 1000 €/an) les frais d'inscription à l'université, d'une part pour renflouer les caisses des universités, et d'autre part pour que les étudiants aient conscience que l'éducation a un coût. Pour ceux qui n'ont pas les moyens de payer ces frais, on peut prévoir des prêts à 0%.

    En ce qui concerne la question des étrangers en France, pour ceux qui sont déjà là il vaut mieux pour l'économie française qu'il acquièrent une instruction plutôt qu'ils ne restent sans qualification, et pour ceux qui immigrent en France dans le but de faire des études supérieures, si la sélection est faite correctement ils ne s'en sortent pas plus mal que les français et fournissent quelques années plus tard une main d'oeuvre hautement qualifiée. Par exemple, le pourcentage d'étrangers parmi les chercheurs en math n'est pas du tout négligeable.
  • Hello.

    Je prends le fil en cours et je n'ai pas tout lu.

    Ils sont sortis les nouveaux programmes de CPGE ?
  • Oui, ils sont sortis, le lien est plus haut.

    Cela dit apparemment tout le monde s'en cogne, ici.
  • Bonne nuit,

    @ julius n'a-qu'un-œil,
    julius: a écrit:
    Cela dit apparemment tout le monde s'en cogne, ici.

    Comment ça ? On commence par la base de {0}, le plus important, le reste viendra en son temps. (:D

    Bien cordialement.
  • OK Julius, merci.
    Bon WE.
  • @JLT
    Pourquoi 1 000 euros et pas 10 000 ou 20 000 ?
    Les cons qui n'ont pas conscience que l'éducation a un coût, auront toujours papa maman derrière eux et n'auront pas plus conscience de quoi que ce soit. Pour les quelques autres qui sont moins bien nés, qui doivent déjà emrpunter pour payer leur permis, qui bossent pour bouffer, pour pas arriver à poil en cours qui bossent pour leur famille, qui refilent une partie de leur bourse pour remplir la cuve à fioul, et j'en passe.Tu veux leur rajouter un emprunt de plus au cul ? (td)

    L'Etat m'a offert des études, j'en suis d'une extrème reconnaissance, je ne me suis jamais permis le luxe de sécher un cours. J'ai passé mon Capes la trouille au ventre, car plus de bourse en cas d'échec. Je ne suis pas un militant du tout gratuit, mais on a un système sans doute très imparfait, mais qui permet quand même à certains de s'en sortir en partant de très bas.
  • ned a écrit:
    Pourquoi 1 000 euros et pas 10 000 ou 20 000 ?

    Parce que 1000 € est une somme assez faible pour être remboursable en quelques mois une fois qu'on obtient un emploi, mais assez élevée pour éloigner un certain nombre de touristes. Va voir dans un cours de L1, tu trouveras les trois-quarts qui ne relisent jamais leurs cours, ne connaissent aucune définition de base, attendent la correction du prof et refusent de chercher les exercices, et sont incapables à l'examen final de "résoudre" des exercices très proches des exercices du TD. ET SURTOUT, ces "étudiants" passent leur temps à bavarder, à envoyer des textos ou à faire tout sauf écouter et chercher les exos. Ceci représente une perte d'énergie et d'argent public énorme.

    Mais je ne veux pas que des frais de scolarité excessifs dissuadent les gens qui n'ont pas les moyens d'étudier. Instaurer de tels frais de scolarité suppose également d'augmenter un peu les bourses sur critères sociaux ainsi que les bourses au mérite, peut-être d'instaurer des bourses au mérite plus graduées qui profitent à plus de monde, etc.
    Les cons qui n'ont pas conscience que l'éducation a un coût, auront toujours papa maman derrière eux

    Et non, pas tous les cons, loin de là.
  • Je rajoute que quand j'ai eu mon coucours il y a 12 ans, j'ai emprunté 10 000 euros (pas à taux zéro), pour m'acheter une voiture, un portable, payer trois mois de caution, acheter un lit, un matelas, un frigo, une table, des chaises, une gazinière.... Bref, bien content qu'ils n'y aient pas eu d'oiseaux de très mauvaise augure, pour me rajouter 5000 euros dans les pattes. :X
  • En revanche JLT, j'ai été à la fac. Je vois tout à fait ce que tu veux dire pour les TD de L1 et je partage ton indignation sur l'attitude de nombreux étudiants. Ils me révoltaient déjà à l'époque.
  • OK, si tous les étudiants étaient bosseurs comme toi ce serait bien. Mais trouve-moi dans ce cas un moyen pour pénaliser les étudiants non bosseurs et ne pas pénaliser les étudiants bosseurs. Moi, je te propose frais de scolarité de 1000 € + bourse au mérite de 800 € pour ceux qui obtiennent 10/20 du premier coup à l'examen.
  • Je reconnais, que je n'ai pas forcément de solutions pour lutter contre ça. :-(
  • @JLT Est-ce que le constat ne serait pas à peu près le même en première année d'une université américaine de base malgré des frais de scolarité bien plus élevés?
  • Bonjour, il me semble que ce que veut dire JLT, c'est que les élèves paient x le 1er septembre, puis ils ont une bourse de x - epsilon le 1er octobre, avec espilon pas si petit que ça puisqu'il faut bien que les facs aient des moyens, et mes dates à adapter. Sauf que la bourse est conditionnée au fait que l'étudiant fasse son job, c'est-à-dire fasse l'effort de se renseigner pour ne pas s'inscrire dans un cursus inadapté (pour éviter d'avoir un stg qui irait en fac de maths par exemple) et ensuite essaie simplement d'obtenir ses années. JLT propose 10/20 aux examens du premier coup, mais je suis sûr qu'il serait prêt à changer de critère si on lui en proposait un autre, qui ait le mérite d'être aussi simple que le sien.

    Bref, simplement que l'étudiant sente que les personnes qu'il a en fasse de lui, les locaux, le matériel, etc, que tout cela a un coût. Mais sans avoir à ruiner l'étudiant pour ses dix premières années de travail.

    Ne connaissant pas les universités américaines (ou anglaises, je crois que c'est plus ou moins le même système), je me joins à la question d'afk.
  • Pour le système américain je ne sais pas, mais en Angleterre (où il n'y a pas de système prépas/écoles à part) il y a clairement une sélection des étudiants: tout est expliqué sur le site dédié, il y a même des vidéos explicatives http://www.ucas.com/students/wheretostart/sixsteps

    Le résultat est qu'on ne se retrouve jamais avec une situation française du type bac STG qui va en fac de maths, il faut avoir fait un A-level de Maths pas trop mauvais (et même celui de Further Maths). Et puis comme les frais de scolarité sont très élevés, les étudiants sont sérieux un minimum, ils décompressent en dehors mais en cours c'est pas la foire.

    Cela étant, on dévie effectivement sensiblement du sujet initial...
  • 1) Faire payer l'inscription en fac ça ferait gravement chier ceux qui n'ont pas d'argent, et il y en a beaucoup.

    Le prêt, c'est une mauvaise solution, n'importe qui de raisonnable comprend ça. L'argent tiré de ça ne renflouerait que dalle, ça dissuaderait des étudiants qui auraient eu le potentiel de réussir (pas beaucoup mais un peu c'est déjà trop), et de façon générale les étudiants ne discuteraient pas moins en cours et ne travailleraient pas plus, l'argument "ils ont payé donc ils seront sérieux" ne tient pas, ouvrez les yeux. Au contraire, ça deviendrait comme aux US où les étudiants pensent que le diplome leur est dû, puisqu'ils payent pour.

    J'ajoute que partout sauf chez nous les gens ont compris que la dette étudiante est un énorme problème qui a des conséquences catastrophiques pour l'économie en général. De plus, ça pousse les étudiants à choisir un certain type de filière : vous croyez vraiment que les gens vont aller en Master de maths pures s'ils ont de la thune à rembourser ? Moi je le ferais pas, en tout cas, c'est suicidaire.



    2) Le sujet s'appelle bien "programmes de prépa" ?
  • Aujourd'hui, le problème, ce n'est pas tellement les STG qui essaient de faire des études de sciences, mais les S qui font autre chose. Tant que le bac S sera squatté par tous ceux qui veulent (ou leurs parents veulent) être l'élite, mais pas faire des sciences (et encore moins exactes), on ne s'en sortira pas, car on n'aura jamais le droit d'y faire des choses sérieuses.
    Je propose
    - de recréer les anciennes filières C/D (aujourd'hui le bac S, c'est l'ancien bac D, on le voit bien avec les programmes de maths qui semblent, avec les stats, dictés par les besoins des médecins)
    - d'en finir avec n'importe quel bac qui permet de faire n'importe quoi
    Etudes littéraires/économiques => fac Etudes littéraires/économiques
    Etudes sciences exactes/sciences appliquées => fac sciences exactes/sciences appliquées
    Si tu n'as pas le bon bac => examen spécial d'entrée à l'université
    Idem pour les filières sélectives: tu veux rentrer à Sciences Po et tu n'as pas fait ES => quota spécial de 10% du total des places.
  • En même ça revient à demander à des gamins de faire un choix de carrière des le second trimestre de seconde. Ils ont du mal à se projeter dans l'avenir à l'échelle une semaine alors à 5 ans ou 10 ans...
  • Si tu t'es trompé, tu peux toujours préparer l'examen spécial d'entrée à l'université. Effectivement, ça te fait perdre un an, mais ce n'est pas non plus comme si le système actuel ne faisait pas perdre des années à ceux qui se sont trompés...
  • Il est parfois difficile de savoir tout de suite si on a fait le bon choix ou pas. Sans compter que les goûts et les aspirations peuvent changer au cours du temps...
  • Je suis d'accord avec Aléa : la suppression des sections C/D/E (et des autres aussi, par voie de conséquence) a fait beaucoup de tort à l'enseignement supérieur scientifique français.

    L'une des raisons officielles de cette suppression était un argument comme celui développé par Afk et Sylvain, mais on voit aujourd'hui que cette suppression n'a pas résolu ce problème, elle l'a simplement décalé d'un an.

    La raison officieuse était surtout une économie substantielle d'argent, sans doute...
  • afk a écrit:
    Est-ce que le constat ne serait pas à peu près le même en première année d'une université américaine de base malgré des frais de scolarité bien plus élevés?

    J'ai enseigné 3 semestres aux Etats-Unis, je connais tous les défauts de ce système. Les étudiants ne sont pas de bon niveau (en général), ils contestent souvent les notes, du coup on est obligé de faire des QCM à l'examen ; de plus ils se considèrent comme des clients puisqu'ils payent, du coup les enseignants sont notés par les étudiants.

    Evidemment je ne propose pas de copier le modèle américain.

    Mes constatations, en tant qu'enseignant de "TD" là bas, du moins dans les deux universités où j'ai été.
    - Une minorité d'étudiants ne sont pas mauvais du tout en math, mais le programme qui leur est proposé ("calculus") n'est pas des plus passionnants.
    - Une fraction des étudiants (mettons de l'ordre de 1/4) n'est pas assidue.
    - Les devoirs à la maison sont faits en général. Il est vrai qu'ils comptent un peu dans la moyenne et qu'ils se font aider (il y a un système de tutorat par des étudiants plus avancés), mais ils sont faits quand même.
    - Les étudiants ne bavardent pas, ou quasiment pas en cours.
    - Les étudiants en moyenne sont plus actifs et posent plus de questions qu'en France.
    - Ils sont répartis suivant leur niveau. Par exemple, en première année ceux qui ont un niveau "normal" vont en math 140, ceux qui sont plus faibles vont en math 130. Il y a un test d'entrée pour ça.
    - Le niveau d'exigence n'est pas très élevé, mais on ne voit pas beaucoup d'étudiants qui se ramassent 0/20, contrairement aux L1 en France.
  • Pierre Colmez s'est fendu d'un billet qui concerne le programme sur Images des Maths.
  • Bonjour,

    Qui rédige les programmes en Maths? Je ne trouve pas la liste des membres de la commission des programmes de Maths.
    Cordialement.
  • la question n'est pas celle de la commission (composée par la DGESIP avec des enseignants CPGE [dont certains nommés par l'UPS], des représentants des écoles [dont certains nommés par la CGE], des IG) mais plutôt de sa lettre de mission:

    dépoussierer un programme?
    adapter aux futurs lycéens?
    ajouter probas, algorithmique?

    Difficile de savoir comment elle a travaillé sans savoir ce qui lui a été demandé.

    A priori, il y a aussi différentes commissions par matières/filières et une commission structure (semestrialisation, avenir des colles...)
  • Avec une aussi grosse commission, il ne faut pas s'étonner du résultat.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @ Ev : (tu)
  • JLT, je crois que je ne comprends pas bien ce que tu dis.

    Tel que j'interprète ton discours, il me semble que tu dis :

    1) Si les élèves ne paient pas, ils ne prennent pas conscience de la chance qu'ils ont de recevoir un enseignement, et n'écoutent pas en cours / ne travaillent pas / sont dissipés / etc.

    2) Je tiens à ce que les lycéens ne paient pas.

    3) Je tiens à ce que les élèves post-bac paient.

    4) Je n'enseigne pas en lycée, mais j'enseigne en postbac.

    J'imagine bien que mon interprétation, au moins en ce qui concerne 1), est fausse, c'est pourquoi je demande des précisions. Si mon interprétation était vraie, 1)+2) impliquerait que tu trouves normal que les lycéens {n'écoutent pas en cours / ne travaillent pas / soient dissipés / etc}, alors que 1)+2)+3)+4) impliquerait un certain cynisme de ta part.

    Par ailleurs : ne penses-tu pas qu'une sélection, non sur l'argent, mais sur le critère, quel qu'il soit, que le paiement de frais de scolarités serait censé impliquer d'après toi (sérieux / travail / écoute/ niveau ? / etc) serait tout simplement la solution ?

    On pourrait très bien imaginer un système où les étudiants qui ne sont pas sérieux soient systématiquement exclus, si le but est d'éviter qu'il y ait des étudiants pas sérieux.

    Bien sûr, avec un tel système, il y a deux hypothèses : ou bien les étudiants deviennent essentiellement tous sérieux, et le contribuable continue à payer (et Raymond Cordier n'est pas content ?), ou bien les effectifs des étudiants diminuent drastiquement (et tu n'es pas content ?).

    Merci de m'éclairer sur mon interprétation et sur ton opinion vis-à-vis de la sélection a posteriori.
  • Bonjour

    @commission : Bon et bien alors qui rédige la lettre de mission? Si c'est le ministre, il doit bien s'appuyer sur au moins un "expert".

    @Nimes-man : Malheureusement il n'y a aucune chance qu'une telle chose voit le jour, c'est un sujet tabou. Il en est de même de la sélection à l'entrée en fac. Le simple fait de dire qu'un élève de bac L ne peut pas s'inscrire en licence de Maths sans attester de son niveau en passant un examen d'entrée ferait aussitôt descendre dans la rue des vagues d'étudiants, parents et même enseignants.

    Pour ce qui concerne mon expérience : suivant la fac, un appel est fait en TD. Par exemple à la fac de Sciences où je suis, pas d'appels en Td donc groupe de 8 à 10 étudiants (ce qui est déjà une belle performance) au lieu de 30. Les étudiants les plus chiants ne sont pas là, ce n'est pas pour ça que les autres travaillent et sont sérieux. A la fac d'éco, un appel est fait et 2 absences non justifiées entraine l'impossibilité de passer l'examen. Résultat : 25-30 personnes en Td dont les 3/4 dorment et jouent avec leur téléphone.

    On pourrait considérer comme allant de soit qu'un étudiant qui obtiendrait moins de 5 sur 20 à l'examen puisse être considéré comme défaillant surtout s'il ne se présente même pas aux séances de soutien et à l'examen de 2e session mais on sait bien que cela ne sera jamais fait. Impossible d'imaginer ne serait-ce même qu'évoquer l'idée d'une impossibilité de compenser une note en dessous de 5 sans créer aussitôt une véritable révolution.

    Une première remarque; à la fac de Sciences, la situation lamentable des groupes de TD à moins de 10 ou pire encore de la fusion de groupes de TD en un seul alors même qu'on continue à décompter les heures comme si de rien était pour ne pas risquer une chute du volume horaire attribué l'année suivante est lamentable. Il faudra bien à un moment ou un autre cesser de faire l'autruche. Passons aussi sur les dizaines d'heures de soutien financées par le plan licence il y a 2 ans qui n'ont pas été faites fautes d'étudiants et pourtant décomptées des services.
    Pour les examens, je crois aussi qu'il faut avoir le courage de donner un examen ultra court et simple mais qui permet aussitôt de mettre 1 sur 20 aux touristes. Défintions et théorèmes à restituer avec un exercice de référence ultra-détaillé mais où on exige une rédaction parfaite. Si ce n'est pas appris, c'est 0 ou 1 sur 20 et on ne met plus de points à des torchons pour avoir une moyenne honorable et ne pas se faire taper sur les doigts par le responsable de la licence.

    Une deuxième remarque : Suite à un contrôle continu en L2, j'ai eu une discussion intéressante à un petit groupe d'étudiant. Le niveau du contrôle était vraiment lamentable et un étudiant qui aurait travailler son cours ne serait-ce que 15 minutes par semaine aurait eu 20. Il s'agissait juste de voir s'ils savaient de quoi on parlait, même pas de faire des calculs et raisonner. J'ai demandé s'ils se rendaient compte qu'ils étaient en L2 et n'avaient même pas la facilité de calculs et de raisonnement qu'on pourrait attendre d'un élève de 1ère en leur expliquant que ce que je demandais d'avoir appris en 3 semaines ne correspondait même pas à ce qu'on demande d'apprendre à un étudiant de prépa HKB/L en une semaine en leur montrant à l'appui la feuille de colle mentionnée. Ma question a été la suivante : Vous rendez-vous compte qu'on vous ment? Est-ce que vous réalisez l'hypocrisie dont on fait preuve en vous faisant passer en L2 et vous donnant pour une bonne part l'année prochaine une licence alors même que vous n'arrivez toujours pas à faire une intégration par parties correctement, passons encore pour les erreurs de calculs, mais vous n'avez toujours pas appris la formule et n'avez rien compris à son utilisation ce qui n'est pas très surprenant puisque vous ne savez presque pas les dérivées et les primitives des fonctions usuelles. Certains se sont offusqués mais d'autres ont quand même eu le courage qu'ils savaient pertinemment qu'il y avait une énorme hypocrisie dans le système et qu'ils l'utilisaient juste pour ne rien glander.

    Quel(s) espoir(s) peut-on avoir pour une amélioration de l'enseignement en L1 ou L2? Pour ma part, je part plutôt défaitiste à ce sujet.

    Pour ce qui est des programmes de prépa, il serait bien en préambule des programmes que figurent le snoms des rédacteurs. Cela permettrait aussi de savoir s'il n'y a pas de double discours à certains niveaux.

    A+, J.
  • skyrmion a écrit:
    @Nimes-man : Malheureusement il n'y a aucune chance qu'une telle chose voit le jour.

    Certes, mais il n'est pas clair pour moi que JLT évoquait ce qui était réaliste plutôt que ce qui était souhaitable.

    Il me semble évident qu'il est réaliste que les frais de scolarité augmentent à l'université. Je pensais (mais peut-être ai-je mal compris) que JLT disait que ce serait souhaitable.
  • Pour ce qui est des programmes de prépa, il serait bien en préambule des programmes que figurent le snoms des rédacteurs. Cela permettrait aussi de savoir s'il n'y a pas de double discours à certains niveaux.

    Non, une commission fonctionne par recherche du compromis et des choses sont imposées à une commission (pour la cohérence des filières, des disciplines, de volonté des pilotes...). Elle est une force de proposition pas une force de décision... Donc afficher les noms des membres est assez peu pertinent. Schématiquement, aucun des membres d'une commission n'est satisfait par le résultat obtenu...
  • Nîmes-man a écrit:
    J'imagine bien que mon interprétation, au moins en ce qui concerne 1), est fausse, c'est pourquoi je demande des précisions. Si mon interprétation était vraie, 1)+2) impliquerait que tu trouves normal que les lycéens {n'écoutent pas en cours / ne travaillent pas / soient dissipés / etc}, alors que 1)+2)+3)+4) impliquerait un certain cynisme de ta part.

    Pour les lycéens c'est une question délicate. La scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans et si un lycéen de 15 ans ne s'intéresse pas à une matière il n'y a aucun moyen de l'y contraindre. Dans ce cas il faut des moyens pour punir les élèves perturbateurs qui empêchent les autres de travailler.

    L'université est différente, car les étudiants sont généralement majeurs, et libres de choisir d'étudier ou non. Une autre différence importante est le taux d'échec énorme en L1. Il n'est pas rare de voir des taux de réussite de l'ordre de 20% pour la première session. Il y a donc une majorité d'étudiants qui ne sont pas à leur place, et qui n'ont pas été contraints à s'inscrire là où ils sont.


    Quand je propose des sanctions pécuniaires (mais ne pénalisant pas les étudiants modestes capables d'étudier un minimum), je ne prétends pas que c'est la panacée. Cependant, il est bien connu que l'argent est l'un des moyens les plus efficaces pour changer des comportements. Les taxes sur le tabac sont bien plus efficaces que les campagnes de prévention ; de même, les radars obligent bien plus efficacement les automobilistes à ralentir que tout moyen "pédagogique".
    ne penses-tu pas qu'une sélection, non sur l'argent, mais sur le critère, quel qu'il soit, que le paiement de frais de scolarités serait censé impliquer d'après toi (sérieux / travail / écoute/ niveau ? / etc) serait tout simplement la solution ?

    Oui, un moyen également efficace serait de faire comme dans d'autres pays (la Belgique je crois) ou comme en première année de médecine : sélectionner de manière drastique à la fin de la première année. Je serais assez favorable à un tel système, mais il me semble encore plus difficile à mettre en place que l'augmentation des frais d'inscription pour plusieurs raisons, entre autres :

    - A cause de la baisse du nombre d'étudiants dans les disciplines scientifiques, si une université sélectionne trop durement les étudiants vont s'inscrire ailleurs, là où le diplôme est plus facile à obtenir.

    - les licences sont jugées par l'AERES. L'un des critères de jugement est... le taux de réussite.

    - Les postes d'enseignants-chercheurs sont conditionnés par les besoins en enseignement, donc par le nombre total d'étudiants.

    Un moyen pour changer ça pourrait être d'évaluer une licence sur le quotient A/B où

    A = nombre d'étudiants ayant réussi le L3 l'année n en ayant fait le L1 l'année n-2 dans la formation

    B = nombre d'étudiants ayant réussi le L1 lors de l'année n-2.

    Et dans ce cas, ce sont les universités qui seraient sanctionnées financièrement si elles ont un mauvais ratio A/B.
  • Il n'y a pas que l'AERES pour ce qui concerne l'évaluation des universités par la réussite en licence, il y a surtout le modèle Sympa pour l'affectation des moyens. C'est autrement plus contraignant.
  • Bonjour à tous.

    Je reprends ce fil qui a largement dérivé. Je ne dois pas être à fond dans ce que je fais, car je me pose les questions suivantes sur le projet de programme MPSI :
    1) Pour le programme un espace probabilisé fini est un couple alors que j'ai appris - il y a longtemps certes - que c'était un triplet. Qu'est-ce qu'on a gagné entre temps ?
    2) En lisant Wikipedia je constate que
    l'univers peut parfaitement être vide - je vous dis que je ne suis pas à fond - et donc on doit avoir dans ce cas $P(\emptyset) = 1$.
    3) Cela rentre en collision avec le projet de programme MPSI.
    qui dit qu'une probabilité sur $\Omega$ s'identifie à une famille $(p_\omega)_{\omega\in\Omega}$ de $\R^+$ de somme égale à 1. En effet les sommes vides sont désormais prohibées donc l'ensemble vide ne serait plus fini ?

    Que faire ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ah non, comme $P(\emptyset)=P(\emptyset)+P(\emptyset)$, on a nécessairement $P(\emptyset)=0$, et comme par ailleurs $P(\Omega)=1$, l'univers ne peut pas être vide.
  • Ah, merci JLT. Bon sang mais c'est bien sûr.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Salut ev,

    Si $\Omega$ est fini, la tribu $\mathcal{P}(\Omega)$ est toute gentille, on sait tout mesurer, donc il n'y a pas de nécessité formelle d'introduire des sous-tribus particulières.
  • Bonsoir Aléa.

    Je n'en disconviens pas. Sauf à laisser arbitrairement de côté des éléments de $\Omega$, on n'a pas trop le choix de sa tribu. Ma question est par quelle bourbachique opération un triplet a-t-il bien pu se rabougrir en un couple ? Quand j'étais en terminale tout était désespérément fini, mais j'avais droit à un triplet en guise d'espace probabilisé fini. L'éducation nationale n'a plus les moyens ? C'est les triplets qui ont grevé le budget ?

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • D'ailleurs aléa, en tant que spécialiste, tu en penses quoi de la partie proba ? Moi je n'y connais pas grand chose mais en faisant mon poly pour l'an prochain j'ai eu du mal à faire des choses intéressantes avec le programme actuel. En fait, j'ai l'impression que le programme n'appelle que des exercices de terminale améliorés.
    Tu aurais des idées de DMs qui prolongent ces notions en restant dans le cadre d'un univers fini ?
    Merci d'avance pour ton transfert de connaissances ;-) !
  • Bonjour deufeufeu et bonne année..

    Regarde du côté de tes collègues d'agro. Ils font des choses qui se rattachent aux suites et aux matrices qui dépassent au moins l'esprit du programme de terminale.

    Joyeux Noeleen à tous,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


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