programme classes prépa

Salut,
Quelqu'un peut me confirmer que c'est celui de 2003 toujours en vigueur.
Merci
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Réponses

  • Oui.

    Il sont disponibles par exemple à partir du site prepa.org

    Les programmes sont en cours de révision : le programme de première année changera à la rentrée 2013, celui de seconde année à la rentrée 2014.
  • Bonjour, où est-ce qu'on peut trouver des infos sur le changement de programmes ?
  • @judoboy: les propositions de programmes de première année viennent d'être transmises à la DGESIP donc ne sont pas encore officielles. Rien n'est sûr pour l'instant.
  • Ok merci. C'était de la simple curiosité, et aussi un peu pour voir si les vieux qui radotent que c'était mieux avant ont raison :D
  • Ils avaient raison avant. Les vieux qui radotent que c'était mieux avant étaient bien mieux avant.
  • Il est fort possible qu'on voit apparaître les probas au programme, ce qui n'est pas plus mal, surtout si c'est pour remplacer ces horribles courbes paramétrées ;).
  • Les probas sans théorie de la mesure, c'est quand même pas très rigolo...
  • Les probas avec théorie de la mesure, c'est pas très rigolo... :P
  • @Guego : tu cherches la bagarre :)
  • Pourquoi dis-tu "les horribles courbes paramétrées", au contraire je trouve que c'est très joli (on peut mettre plein de couleurs) et très simple à étudier. C'est une notion que j'ai fortement apprécié en licence et pendant le master pour préparer le capes !!!
  • On a le droit de ne pas aimer les courbes paramétrées (personnellemement ce qu'on en fait en prépa me paraît vraiment purement calculatoire et sans intérêt). Par ailleurs, justifier l'étude par le programme du capes est assez douteux non ? (Pourquoi alors est-ce au programme du capes ?).
  • Je comprends que certains les apprécient, seulement ce n'est pas mon cas. C'est juste du calcul sans finalité réelle, mis à part étudier une courbe "comme ça".
    Je préfère étudier des choses qui sont plus générales, et plus utilisées en maths. On peut faire pleins de trucs avec les probas.
  • 1. Les courbes paramétrées ne sont "horribles" que parce que justement on a tellement rogné leur place dans les programmes que leur étude devient sans grand intérêt. La courbure sans le centre de courbure, a fortiori sans développée, sans repère de Frenet dans l'espace, etc., autant supprimer les courbes si c'est pour en tronquer ainsi l'étude. C'est dommage car ces courbes font vraiment partie des mathématiques dans la vie. Par exemple, je fais trouver le sommet de la courbe exponentielle avec son interprétation concrète, tant que c'est au programme. Voir le magnifique site de Robert Ferréol, encore un "vieux" sans doute ...

    2. On peut très bien faire des probas sans théorie de la mesure, et cela se fait en BCPST et ECS. Voir par exemple les problèmes posés aux concours d'entrée des écoles de commerce parisiennes, HEC, ESSEC, ESCP, qui présentent souvent de très belles propriétés, pas si triviales ...

    3. J'espère que nous aurons bientôt les projets de nouveau programme. J'aimerais savoir quelles sont les motivations de ce renouvellement. Nous pourrons débattre de tout cela, j'espère sans tabou.

    4. Dans les classes prépas, on accueille des élèves sélectionnés, capables et désireux d'étudier, avec des maîtres compétents et attentifs, et l'on a des résultats en terme de débouchés professionnels. C'est ce que devrait être l'ensemble du système d'enseignement, au lieu du champ de ruines que nous observons aujourd'hui.

    Bonne soirée.
    RC
  • H écrivait:
    > Les probas sans théorie de la mesure, c'est quand
    > même pas très rigolo...


    Pas d'accord. Même si Kolmogorov a créé un paradis, je pense que les gens s'amusaient déjà, avant lui, avant en faisant des probas. En outre, la théorie de la mesure ne me parait pas être la meilleure piste d'initiation aux probabilités (même si elle reste, évidemment, indispensable dès qu'on veut aller un peu loin).
  • @Raymond Cordier

    Je suis bien entendu d'accord avec ton 1. Mais j'ai un peu peur qu'un peu de proba n'ai pas plus de signification qu'un peu de d'études de courbes paramétrées. Tu as un exemple précis de problème de concours HEC ou autre avec de jolies probas ?
  • @toc toc

    J'étais un peu caricatural effectivement.

    J'ai surtout peur que l'on échoue à faire quelque chose de rigoureux et sexy au niveau prépa (où j'imagine que l'on ne cachera pas les détails sordides comme on le fait souvent, à tort ou à raison, dans les permières années de licence). Mais je ne vois pas trop comment échapper à la notion de mesure de probabilité ni à celle d'indépendance, et dès que l'on partle d'indépendance, les tribus ne sont vraiment pas loin.
  • J'ai commencé à écrire un texte à propos de l'enseignement des probas, de la nécessité des tribus, et autres choses du même genre. Je vous tiendrai au courant.

    Sur l'introduction des probas en prépa, je partage les interrogations de H.
    Sur le principe, je pense que c'est une bonne chose, dans le détail j'attends de voir le programme et les sujets posés.
    L'existant (bio,hec) montre que l'on peut poser de beaux sujets , mais il y a aussi des sujets qui manquent de rigueur.

    Si on veut échapper aux tribus, conserver la rigueur, et avoir de belles applications, on est sur une corde très très raide.
  • Aléa a écrit:
    Si on veut échapper aux tribus, conserver la
    rigueur, et avoir de belles applications, on est
    sur une corde très très raide.


    La théorie des probabilité serait une corde tendue entre la rigueur et l'intuition !?
  • On pourrait presque parodier Nietzsche...

    Plus sérieusement, quand on dit qu'on pouvait s'amuser avec des probas avant Kolmogorov, c'est vrai, mais il ne faut pas négliger qu'on attend aujourd'hui de l'apprenti mathématicien des standards de rigueur qui ne sont pas tout à fait les mêmes qu'à l'époque de Laplace.
  • Pour y être prochainement confronté en ECS, l'enseignement des probas sans mesure (mais avec les tribus, si on regarde de près le programme) n'a pas l'air si inintéressant que cela, d'autant plus qu'on peut faire des choses intéressantes avec des probas discrètes, de l'algèbre linéaire et des séries (chaines de Markov, séries génératrices, etc).
    Pour ce qui est des programmes de taupe, il y aurait fort à dire, mais ce serait dommage de se priver de la géométrie (affine, euclidienne et différentielle). Calculer des équivalents de sommes partielles de séries ou d'intégrales à paramètres à la chaine est à peu près aussi démotivant que d'essayer de trouver le centre de courbure de telle ou telle courbe : non pas parce ce ne sont pas de "belles mathématiques", mais surtout parce que la capacité de calcul de l'élève moyen est si faible qu'il va avoir l'impression de perdre son temps.
    Les probas, comme la stat ou l'analyse numérique, ou encore le traitement de données (qui est assez peu présent dans l'enseignement d'informatique en cpge), pourraient très bien faire l'objet d'un enseignement spécifique, au même titre que le calcul formel, l'algorithmique ou la SI, puisque ce sont à l'heure actuelle des notions largement enseignées et utilisées en école d'ingénieur, et qui se prêtent bien aux TP sur ordinateur.
  • Au pays des Bisounours
    RC a écrit:
    Dans les classes prépas, on accueille des élèves sélectionnés, capables et désireux d'étudier, avec des maîtres compétents et attentifs, et l'on a des résultats en terme de débouchés professionnels. C'est ce que devrait être l'ensemble du système d'enseignement, au lieu du champ de ruines que nous observons aujourd'hui.
    La vie quotidienne est difficile
    Ben a écrit:
    ... mais surtout parce que la capacité de calcul de l'élève moyen est si faible qu'il va avoir l'impression de perdre son temps.
  • @ gerard0
    Je ne vis pas au pays des bisounours, je vis dans la vraie vie et je maintiens ce que je dis.

    Ceux qui vivent au pays des bisounours, ce sont ceux qui nient la crise de l'enseignement secondaire, surtout du collège.

    Vous avez pu lire sur ce forum ces messages ahurissants d'un jeune barbare qui était en Seconde et nous sommait de lui répondre parce qu'il sortait de 3 heures de football et n'avait pas le temps de travailler par lui-même. Et tout cela, dans un "français" phonétique ("je n'est pas a m'excuser") qui aurait dû déjà lui barrer l'accès en Sixième dans un système d'enseignement bien organisé. Dommage que cela ait été effacé, la prochaine fois je le garderai, c'est un document.

    J'interviens dans cinq classes prépas, je ne vois pas cela. Et je maintiens ma description précédente.
    Maintenant, si tu n'es pas d'accord avec moi, c'est ton droit, et tu peux argumenter ... si tu en es capable.
    Bonsoir.
    RC
  • Ok !

    "des élèves sélectionnés, capables"
    Il y a déjà 6 ou 7 ans, un proviseur de prépa disait publiquement dans une réunion pour parents d'élèves de terminale : "tout élève de terminale S peut rentrer chez nous et réussir"
    Moi, je disais la même chose pour ma section d'IUT qui ne faisait pas le plein. Donc "sélectionnés" oui, "capables" ?
    Et je réponds souvent sur les forums à des élèves de prépa qui ne maîtrisent pas non plus les bases élémentaires des maths de lycée ... ni de la politesse.

    "des maîtres compétents" Mon fils, a eu dans une des grandes prépas de province, en sup, le plus mauvais prof de physique de sa scolarité. Bien qu'ayant passé son temps libre à bosser la physique en spé, il n'a jamais rattrapé le retard et n'a eu qu'une admissibilité, dans un concours sans physique. Il est agrégé de maths. Ce prof avait pourtant fait de gros progrès suite à une révolte d'élèves 2 ans auparavant : il donnait les titres de ses chapitres. Avant il n'y avait pas de chapitres.

    "et l'on a des résultats en terme de débouchés professionnels." pas de quoi se vanter avec le tri des meilleurs (enfin, ça dépend où) et une partie des meilleurs profs. Mais attention, des débouchés sur des écoles, pas professionnels. Un étudiant qui se présente à l'embauche après 2 ans de prépas aura du mal à se placer !

    Voilà ! Ta description ressemblait trop à un paradis pour ne pas être mise immédiatement en parallèle avec celle de Ben.

    Cordialement.

    NB : Je suis d'une génération pour laquelle il n'était pas nécessaire de faire prépa. Et aujourd'hui, une forte proportion des ingénieurs n'ont pas fait prépa.
  • Exemples de difficultés que rencontrent certains élèves de classe prépa :
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?3,767918,767918#msg-767918
  • @RC J'ai beau être d'accord sur certains points fondamentaux (le travail est considéré comme accessoire par beaucoup de collégiens et lycéens, la maitrise du calcul, de l'orthographe...). La lecture de tes messages me donne souvent la nausée.

    On a compris que tu aimais avoir de gentils élèves de bonnes familles, bien scolaires, bien sélectionnés qui s'abreuvaient de ton savoir. Mais, le reste, "les barbares", fait aussi partie de la société dans laquelle tu vis et a aussi droit à un enseignement et un avenir. Et si tu ne penses pas qu'ils y ont droit, dis-toi que c'est dans ton intérêt de ne pas éjecter les élèves du système scolaire en 6ème.

    En plus, à la lecture de tes messages, on se dit que tu ne voies jamais tes étudiants en dehors des cours. Tu verrais qu'une fois passé les concours, certains ne viennent en cours que pour jouer sur leurs portables et discuter du nombre de bouteilles de vodka à prévoir pour la prochaine soirée. Que leur soif d'apprendre d'un professeur renommé, leur notion de la politesse ou du respect sont toutes relatives.

    Bref, avec une telle vision biaisée (pour ne pas dire réactionnaire et fossilisé) des choses, tes considérations sur l'enseignement secondaire et ses élèves ne valent rien et même moins que rien.
  • alea a écrit:
    J'ai commencé à écrire un texte à propos de l'enseignement des probas, de la nécessité des tribus, et autres choses du même genre. Je vous tiendrai au courant.

    Je serais intéressé de le lire.
  • A en croire afk, un gamin qui se fait payer 3 heures de football et une connexion internet ne saurait être "de bonne famille". Ce n'est pourtant pas incompatible et je ne comprends pas cet acharnement à faire vouloir dire à Raymond Cordier ce qu'il ne dit pas.

    Je n'aime pas faire dire aux gens ce qu'ils ne disent pas, et je préfère leur faire préciser ce qu'ils disent. En particulier, afk, pourrais-tu préciser cette assertion :
    afk a écrit:
    Si tu ne penses pas qu'ils y ont droit, dis-toi que c'est dans ton intérêt de ne pas éjecter les élèves du système scolaire en 6ème.
    Je distingue plusieurs raisons possibles. Lesquelles soutiens-tu ?
  • Je soupçonne Raymond Cordier, non pas de vouloir éjecter les mauvais élèves du système scolaire en 6ème, mais de vouloir les faire redoubler les classes de l'école primaire autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que les savoirs fondamentaux (lecture, orthographe, syntaxe, calcul) soient acquis. Exact ?
  • Il m'est difficile de répondre comme je le voudrais. Je n'ai pas sous le coude un plan de réforme du système d'enseignement, je ne m'occupe pas activement de politique en ce moment. J'ai juste quelques idées, fruits de mes observations et de mes réflexions. Mais je répondrai progressivement, notamment lorsque nous aurons ces programmes que tous attendent et qui vont probablement mécontenter tout le monde.

    Pour aujourd'hui, juste une correction de détail de mon précédent message. J'ai écrit que les messages d'un élève de Seconde illettré et malotru avaient été effacés. Il n'en est heureusement rien, on peut les consulter tout à loisir. Il s'agit des interventions du dénommé "MOI !" (sic) dans le fil "alignement des points". http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,705993,784476#msg-784476 et http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,705993,784484#msg-784484
    Allez-y voir, ça vaut le détour. Extraits :
    1) "dsl" ne décrivé en rien une forme d'excuse de ma part, je n'est pas a m'excuser.
    2)3)4) n'essaye pas de te donner une supériorité en comptent mes faute d'ortographe...

    quel formation ? je suis en seconde justement ! c'est pour sa que je comprend pas tes explication --'
    la relation de chasles je la connet très bien mais l'apliquer sur cet exercice de me mène a rien.
    et je sais mieu que toi se qui va m'aider. toi comme les profs vous prétendez savoir se qui est mieux pour nous, mais vous n'en savais absolument rien, vous vous prétendez supérieur par des connaissance et voulais joué les super héros en croyant tout nous aprendre mieux avec vos méthodes.
    et j'ai pas le temps de passer 3 ans a réfléchir sur des explication compliqué alors qu'un seul exemple sufit a me faire comprendre la totalitée d'un cour.
    De toute façon j'ai beau avoir toute la volontée du monde pour comprendre, je ne peut pas. Tu aurai ma prof tu saurai de quoi je parle , le moyenne de ma classe tourne autour de 7 c'est pour cela que je suis obligé de faire mes cours moi même. Et je n'adapte pas. Se que je veut dire c'est qu'un exemple d'exercice démontrant l'aplication d'une formule m'aidera toujours plus qu'une simple formul énoncé qu'il faut aprandre bétement par coeur et qu'on te demende d'apliquer sans même t'avoir montrer comment le faire.
    Sur cette exercice tu t'adresse essentielement a l'auteur , c'est normal mais tu ne pence pas que d'autre vont lire cela et ne vont pas forcement comprendre se que tu explique sachant qu'on a pas tous le même niveaux, et pas forcement le temps. Moi par exemple je doit alers me coucher car demain j'ai cour, dailleur je ne répondré plus aprés se message. de plus je sort de 3 heur de foot. Alors aillant controle jeudi, je n'ai pas trop le temps de prendre le temps de comprendre, j'ai besoin de comprendre tout de suite. sur ce bonne soirée...

    Moi, ma pensée va à cette collègue de Seconde qui doit affronter cet olibrius, et ce doit être de même dans toutes les matières ... sauf peut-être l'éducation physique ! Voilà le type d'individu qui peut accéder au lycée, de par le refus de la sélection et du redoublement.

    Mais attention, je ne suis pas du tout pessimiste. Comme je l'ai écrit dans un message effacé, nous avons nos jeunes qui refusent l'héritage des soixante-huitards cacochymes, et qui ont l'avenir pour eux.

    C'est tout pour aujourd'hui.
    Bonne journée, ce nonobstant.
    RC

    [Ajout des liens et mise en forme. AD]
  • Raymond Cordier a écrit:
    Nous avons nos jeunes qui refusent l'héritage des soixante-huitards.

    Ce n'est pas la première fois que tu écris quelque chose d'analogue. Qu'est donc, d'après toi, l'héritage de mai 68 ?
  • "Il est interdit d'interdire"

    Voilà ce qu'ont retenu la plupart des gens de mai 68 pour le reste les cours d'histoire en parlent très peu. Mais l'élève au centre de son savoir (avec des cours décousus comme dirait Nunuche intégrant les fameuses activités découvertes dont les élèves ne comprennent en rien l'importance de les faire d'ailleurs) reste une des conséquences vu qu'on peut rien lui interdire de faire donc autant qu'il soit acteur de son savoir. Exemple, les insultes à enseignant à une époque s'était une exclusion directe, aujourd'hui on met un mot dans le carnet, je parle du collège. De plus par pression et quota diverses, on arrive à des taux d'élèves en classe seconde assez fabuleux alors qu'ils n'ont pas un gramme du niveau pour y aller. Mais bon que faire ? Les bac pro sont vu comme des four-tout comme les CAP à une époque lointaine et aujourd'hui les CAP sont quasi réservés pour les élèves de segpa. Du coup, mis à part la seconde générale, il n'y a rien de proposer qui ne soit pas dévaloriser au yeux des jeunes et surtout de leur parent.

    Cet élève est représentatif d'une éducation en crise profonde tout simplement mais surtout ne changeons rien oulà, non ne rien changer et surtout pas revenir en arrière avec des sanctions, des devoirs, des droits, bref surtout ne pas remettre une structure carrée à tout ceci, ça serait tellement dangereux pour ces pauvres petits. Quelqu'un s'étonne de la recrudescence des écoles privés hors contrats ou des orientations vers des écoles réputés (privé ou public) quoi qu'il en coûte ? Pas moi en tout cas.

    Cordialement,
  • Bonjour.

    Je pense que RC évoque ces grands réformateurs que furent en 1968 Fouchet et Debré, puis plus tard Haby (collège unique).

    Plus sérieusement : On ne peut pas séparer l'école de la société, et les modèles que l'on nous montre (financiers qui virent des employés pour augmenter le cours de leurs actions, artistes "fils de", footballeurs qui paient des prostituées fort cher, arrivistes des médias, ...) ont une réelle influence sur les jeunes. Sans parler de la différence de comportement entre "tante Yvonne" (femme du président De Gaulle) et "Carlita" (femme du président Sarkozy) où l'actuelle "seconde".

    Les profs actuels se battent avec des moyens dérisoires contre un fonctionnement social anti-scolaire.

    Cordialement.
  • Je vous remercie pour vos exégèses mais j'aimerais avoir les réponses des intéressés (afk et Raymond Cordier).

    gerard0, à moi aussi les propos de Raymond Cordier ont évoqué la réforme de 1975 sur le collège unique, mais ce n'est peut-être pas ce qu'il voulait mettre en cause (et à vrai dire, je ne vois pas le rapport avec mai 1968).

    Bonne soirée.
  • afk a écrit:
    Si tu ne penses pas qu'ils y ont droit, dis-toi que c'est dans ton intérêt de ne pas éjecter les élèves du système scolaire

    Je distingue plusieurs raisons possibles. Lesquelles soutiens-tu ?

    Contrairement à RC qui nous explique la vie du haut sa tour d'ivoire, je ne prétend pas avoir d'avis tranché sur la question.

    Ce que je sais c'est qu'un élève qui sort du système scolaire avant le bac n'a aucun avenir professionnel ou presque.
    C'est essentiellement une condamnation à la précarité à vie. Et, quand on voit que l'essentiel se joue bien avant la seconde alors que les élèves sont des gamins incapables d'anticiper à l'horizon de deux semaines, c'est que l'essentiel n'est pas de leur responsabilité. Ca ne veut pas dire que l'élève n'a pas sa part de responsabilité. Et ça ne m'empêche pas de leur expliquer l'importance du travail au jour le jour pour leur avenir et de leur faire la morale sur leur "travail d'élève". Mais la responsabilité est d'abord celle des parents et ensuite du système éducatif. Un aristocrate ou un bourgeois peut se contenter de ce constat d'échec mais pas un libéral ou un républicain qui croit en l'égalité des chances.

    Et les réponses sur le plan pédagogiques sont catastrophiques. Les nouveaux horaires, les nouveaux programmes d'inspiration PISA sont ridicules. Et le fait que le moindre recours en commission d'appel, même venant d'un élève qui refuse de noter quoi que ce soit en classe, soit pourvu est inacceptable.

    Oublions cela une seconde (sans jeu de mots) et regardons les conséquences. Une personne sans le bac, c'est du travail non qualifié. Sur le plan macroéconomique, on sait que l'Etat français subventionne beaucoup trop les bas salaires. Nous sommes une nation égalitaire et c'est une façon de palier à l'échec (entre autre) du système économique et de formation. Mais sur le plan macroéconomique, cela fait 30 ans qu'on traine un chômage de masse et une formation qui se dégrade par le bas (primaire, puis collège, puis lycée etc..). Quand on voit que le soit-disant débat sur le cout du travail et la compétitivité actuel ne pose aucune de ces questions, on comprend vite que c'est une blague.

    A tous ces problèmes complexes, la réponse de RC est bien simple, bien autoritaire: que ceux qui ne se plient pas aux exigences redoublent (alors qu'on sait que cela coute très cher pour un taux de réussite très faible). Et son explication: c'est la faute à 68. Allo, ça fait plus de 40 ans, il va falloir s'en remettre. S'il ne comprend pas cela, qu'il ressorte ses cours de prépa sur la notion physique d'inertie.

    Il y a d'autres méthodes d'organisation des enseignements. Redoubler, c'est refaire entièrement une année à l'identique avec le décalage d'age. Il y a des solutions plus intelligentes pour les enfants. Mais pour l'envisager, il faudrait déjà que RC ait été confronté à d'autres redoublants que des 5/2.
  • afk écrivait:
    
    > 
    > Ce que je sais c'est qu'un élève qui sort du
    > système scolaire avant le bac n'a aucun avenir
    > professionnel ou presque.
    

    Hé oui il vaut mieux en avoir 2... (un bac d'eau chaude et un d'eau froide comme Bocuse)
  • @ afk
    En ce moment, je vois à la télé notre cher président Hollande, à Chelles, au son des youyous, signant des contrats d'"emplois d'avenir" (sic) pour des "jeunes non qualifiés", c'est-à-dire en bon français pour des gens qui ne savent rien faire. Tu vois qu'on peut s'en sortir sans le bac, tous les espoirs sont permis dans la France socialiste, pas besoin d'apprendre quoi que ce soit.
    Alors, haut les coeurs, et bonne journée.
    RC
  • Et voilà que RC nous ressort ses sous-entendus politiques.
  • @ afk
    Et j'ajoute, si "mes messages te donnent la nausée" (bonjour la politesse), alors mon pauvre, prends Dramamine, ou bien cesse de les lire, pas besoin de te rendre malade pour si peu. Tu sais, ce qu'un péquin moyen dit ou ne dit pas, ça va ça vient.
    Moi, c'est 95% des salades que j'entends dans les medias qui ne donnent la nausée, ou qui me la donneraient si je n'étais mithridatisé, et puis heureusement, à l'heure d'Internet, il existe des contre-poisons.
    Allez, bonne journée, et bon courage si tu as une classe de sauvageons.
    RC
  • au son des youyous

    Mon dieu, quelle horreur!
  • RC :

    Tu viens faire des maths sur le forum ou de la propagande politique ?
  • Dès qu'on parle d'école aujourd'hui, la politique est ultra présente.

    A une époque on a séparé la religion de l'état, je ne souhaite que la même chose à l'école mais nous sommes très très très très très loin d'y être.

    Dès qu'on parle d'élitisme, il y a une notion politique derrière ceux qui soutiennent mais aussi derrière ceux qui s'en offusque vu que pour beaucoup élite=riche et donc on en revient à des considérations d'argent pour l'école et le ratio élève/prix (on le constate lorsqu'on parle aussi de redoublement lorsqu'on dit que celui-ci coûte cher ou encore avec les prépa lorsqu'on dit que les élèves de prépa coûtent horriblement cher). Et dès qu'on cherche des solutions, on en viens à un problème politique ou très proche qui est le sociale (l'école pour tous, l'ascenseur sociale de l'école comme si c'était son rôle, ....).

    Donc dire que l'école aujourd'hui n'est pas faire de la politique (certes type café-pédagogique mais cela reste de la politique) revient à nier la réalité de celle-ci. Après tout, l'un des gros axes du programme de M. Hollande était l'école, non ? Donc l'école est bien totalement politisé aujourd'hui c'est un fait et même si c'est bien regrettable.

    Cordialement,
  • Il ne s'agit pas de politique politicienne, mais de politique d'enseignement, c'est-à-dire d'analyser ce qui ne va pas dans notre politique d'enseignement, et ce qu'il conviendrait de changer pour que cela aille mieux, sans complaisance pour la dite droite ou la dite gauche, dont on a du mal à distinguer, depuis quarante ans, les principes politiques en matière de politique d'enseignement.
    J'ai toujours aimé énormément l'école, et je suis attristé et indigné de voir ce qu'elle est devenue. Et j'espère qu'il nous est loisible d'en discuter sans tabous.
    C'est un sujet qui intéresse les participants de ce forum, voir le message de Rémi_pas_logué juste précédent.
    Et pour ceux qui mettent en cause mon expérience personnelle, sachez que j'ai enseigné dans toutes les classes secondaires, de la Sixième à la Terminale, avant d'être en prépas. Mon premier poste était en collège technique en Algérie (indépendante, je ne suis pas si vieux :)).
    Bonne soirée.
    RC
  • Et ça c'est de la politique d'enseignement ?
    Raymond Cordier a écrit:
    En ce moment, je vois à la télé notre cher président Hollande, à Chelles, au son des youyous, signant des contrats d'"emplois d'avenir" (sic) pour des "jeunes non qualifiés", c'est-à-dire en bon français pour des gens qui ne savent rien faire. Tu vois qu'on peut s'en sortir sans le bac, tous les espoirs sont permis dans la France socialiste, pas besoin d'apprendre quoi que ce soit.
  • Oui c'est de la politique d'enseignement. : fatiguez-vous à faire un bac+5 ou un doctorat, l'état s'en fichera si vous êtes au chômage, par contre si vous ne glandez rien, on vous trouvera un "emploi d'avenir". Il me semble que le message est assez clair...
    Les socialistes sont encore plus détestables que l'UMP en ce qu'ils sont d'une hypocrisie totale et assumée. Supprimons les devoirs à l'école, mais je veille à ce que mes gosses aillent au collège privé où on leur donnera des devoirs à faire. Supprimons les notes et les classements, mais je mets mes gosses dans les établissements sélectifs...créons l'option rap, mais mes gosses feront l'option latin...
  • Il ne me semble pas que le fait de parler de "youyous" fasse partie de la politique d'enseignement.

    D'autre part, il est clair que les "contrats d'avenir" ne sont qu'un palliatif et ne résoudront pas le chômage des jeunes non qualifiés. Et en tout les cas, il est évident que la carrière professionnelle des diplômés sera toujours bien meilleure que celle des non diplômés, que le gouvernement soit socialiste ou pas. Bref, la deuxième remarque de RC s'apparente à une critique du socialisme hors sujet par rapport au forum.

    Enfin, ce ne sont pas les socialistes qui ont inventé la suppression des devoirs à la maison.

    http://dcalin.fr/textoff/devoirs_1956.html
  • Thor écrivait:
    Supprimons les devoirs à l'école, mais je veille à ce que mes gosses aillent au collège privé où on leur donnera des devoirs à faire. Supprimons les notes et les classements, mais je mets mes gosses dans les établissements sélectifs...créons l'option rap, mais mes gosses feront l'option latin...
    C'est malheureusement tout à fait exact...
  • Au cas où on se poserait des questions sur mon opinion à propos des devoirs à la maison et des notes :

    1) Je suis favorable à ce que les élèves dès l'école primaire aient un peu de devoirs (écrits) à la maison, qui prennent moins de 30 minutes par jour. Les enfants dont les parents sont incapables de les aider peuvent se faire aider à l'étude du soir.

    2) Pour ce qui est des notes, ce qui me gêne c'est que les mauvaises notes restent "gravées pour l'éternité". Je préfère un système où on peut recommencer autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que soit bon, comme au code de la route : par exemple, un ordinateur génère automatiquement un QCM. Le but est d'obtenir 90% de bonnes réponses. Si l'élève obtient moins de 90% de bonnes réponses, on efface tout et on recommence autant de fois que nécessaire jusqu'à réussir l'épreuve.
  • Quand j'entends
    il est évident que la carrière professionnelle des diplômés sera toujours bien meilleure que celle des non diplômés
    ,
    j'ai envie de demander une démonstration...
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