Niveau de l’agrégation

Bonjour.
Suite à une discussion récente sur le niveau de l’agrégation, j’aimerais avoir votre avis quant à mes chances de la réussir, en ayant vu ce que je suis capable de produire. Je tiens à préciser que ma grande faiblesse est l’endurance. Même au Capes je n’ai pas su rester plus de 3h30 à chaque épreuve, je me retrouvais incapable à ce stade de lire les questions tant j’étais crevé par l’effort. D’ailleurs je l’avais déjà demandé mais si vous avez des « astuces » pour augmenter son endurance intellectuelle je suis plus que preneur.

Réponses

  • Je ne connais aucune astuce sauf celle de s’entraîner toute l’année à cet exercice.
    Pour cela, en général les prépas proposent des concours blancs (annales de 6 heures).
    A Orsay, pour l’interne c’était assez souple car les agrégatifs pouvaient choisir le jour et les horaires.
    Par exemple le créneau officiel entier : samedi 13h-19h.
    Ça permet à trouver un lieu silencieux ce qui n’est parfois pas possible pour tout le monde.
    Mais certains le faisaient un autre jour, par exemple le dimanche 6h-12h, etc.
    Ça donne une motivation.
    Par contre, évidemment chacun travaille à sa manière. Ceux qui n’avancent pas au bout d’une heure (pas pour raison de fatigue mais juste étant totalement bloqué) peuvent sortir leurs cours, bouquins etc.
    On se fiche du résultat ici. Mais c’est surtout pour s’entraîner.

    C’est un marathon. Vraiment.

    Pour le niveau, les chances, etc. autant s’inscrire et préparer, pour voir.
  • Merci Dom pour ta réponse. Du coup j’envisage de m’inscrire à l’externe cette année, étant stagiaire je ne peux pas pour l’interne. Au pire je rate. Certes j’aurai sûrement une charge de travail importante cette année mais j’ai quelques restes et j’aime bosser les maths.
  • Ok. On va te dire de te méfier un peu du travail qui t’attend en tant que stagiaire.
    C’est un bon conseil.
    Mais selon la vie personnelle qu’on a, on peut à côté continuer à préparer.
    C’est à chacun de voir et de prendre conseil, voire de les suivre.

    Toujours est-il que ça ne coûte rien de s’inscrire.
    Il ne faut pas prendre un abandon comme un échec dans ton cas puisque tu as déjà le job.
  • Moi je n'ai pas d'astuce, mais effectivement comme Dom je pense que l'endurance se travaille.

    Personnellement sur une épreuve de 6h, j'avais remarqué que mon attention déclinait fortement vers la 4ème ou 5ème heure (je ne me souviens plus très bien). Arrivé à ce moment, je me forçais de faire une pause toilette et manger et boire un peu, une pause de peut-être 15 minutes. C'est peut-être beaucoup, mais après je repartais de plus belle après. Sur les deux épreuves, bien que le besoin toilette ne s'est pas fait sentir à ce moment là le jour du concours, je me suis levé tout de même.
  • Moi j'amène un thermos de café et un de thé.
    ça ne me sert pas tant pour leur propriétés stimulantes que pour leur coté diurétique.
    je prend ainsi une courte pause tous les 45 mn en moyenne, en particulier lorsque je sens que je plafonne.
    Dans les deux dernières heures, une petite réflexion sur l'ensemble du travail et des sacrifices consentis durant l'année me permet de surpasser en partie l'épuisement et l'envie d'en finir.
  • Ha oui, math2, la pause d’un quart d’heure vers la 4e ou 5e heure est régénérante pour ma part.

    Cela doit dépendre des gens.
  • Perso, depuis les concours d'école d'ingénieurs, je n'ai pas fait d'épreuves de maths.
    Je n'ai pas vu passer les 5 heures d'épreuves au CAPES de maths et j'aurais pu faire 1 heure de plus. Je voyais que les questions que je n'ai pas eu le temps d'aborder étaient faisables. Je n'ai pas trop ressenti de fatigue.

    Par contre, sur un niveau aussi dur que l'agreg et où il faut "souffrir" pour trouver les réponses aux questions, je ne sais pas si j'aurais le courage de rester 6 heures.
  • Boule et Bill, je te conseillerais de t’inscrire et d’aller aux écrits, afin de rester en contact avec les maths, de t’aérer du bahut pendant 2 jours, de te motiver pour l’année prochaine, etc. Par contre, ne passe pas de temps à les préparer (sauf exception) car ta titularisation est prioritaire.

  • A chaque fois que j'ai passé l'interne ce qui m'a surpris en terme d'endurance, ce n'est pas le cerveau ! Pas de problème pour faire les 6h, mais la main ! Une fois la fac terminée, je me rends compte qu'on écrit vraiment plus beaucoup avec un stylo. Se retrouver à gratter deux jours de suite 6h c'est une épreuve. Surtout le deuxième jour, j'avais ma main complétement endolorie dès le début. Un peu comme lorsqu'on fait un effort sportif deux jours de rang, on a les courbatures de la veille.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Zeitnot a l'agreg interne tu grattes pendant 6 heures non stop ? ::o

    Pourtant y a des question sacrément dures parfois où il faut réfléchir au moins 30 minutes.

    Il y a des années, le sujet devient infaisable à partir de la partie 3 ou 4.
  • Bah oui, je gratte pendant 6h mais pas forcément sur la copie !! ;-)
    Je suis incapable de faire ou réfléchir à des maths sans écrire, sans support. Sur les 6 heures, il y a beaucoup de remplissage de brouillon surtout quand je suis bloqué justement, ça part parfois un peu dans tous les sens, pour tenter trouver quelque chose.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Quelques suggestions :

    * Bien dormir les jours qui précèdent.
    * Faire un peu d'exercice physique les jours qui précèdent.
    * Le jour de l'épreuve, être suffisamment alimenté et hydraté (toutefois sans excès).
    * Avoir un stylo qui glisse bien sur le papier, par exemple de type "roller".
    * Ce n'est pas seulement le travail intellectuel qui fatigue, mais aussi le stress. Essayer de se relaxer.
    * Ne pas hésiter à faire des pauses de temps en temps, pour se reposer l'esprit et décompresser. La station assise prolongée, en étant penché sur sa copie, peut provoquer des raideurs dans le dos qui contribuent à la fatigue, donc faire des pauses permet aussi de relaxer les muscles du dos.
  • Réfléchir 30 minutes, sans gratter, OShine ?
    Les temps de recherche font partie du grattage, voyons.
  • Tu va réussir b&b! B-)
  • @Dom
    C'est vrai mais au capes par exemple les questions sont relativement simples, le brouillon ne sert pas tellement.
  • Ok.
    Dans tous les cas, moi, je gratte : sur la copie ou sur un brouillon.
  • Pour ma part, le plus dur ça a été de rester 6 heures assis sur une chaise ! Même si on peut aller aux toilettes, plus du tout l'habitude de rester aussi longtemps sur une chaise. Mal de dos assuré
  • Une fois : 5 heures sans lever la tête.
    À la fin de ces 5 heures, je me lève (non non, pas Claude François) et en dépliant mes genoux, bah non...ça ne se déplie pas et je redoute un « clac » alors tout doucement je m’y attèle, en restant baissé quelques minutes.
  • Pour ma part, je me suis servis des astuces que j'utilise en course à pied pour les marathons et épreuves au delà...

    Pour une épreuve de mathématiques 6h par exemple, je serais incapable de faire 6h non-stop sans bâcler la rédaction et sans aller faire un footing en sortant au bout de 2 heures.

    Je découpe donc l'épreuve en 6 parties de 1heure:

    1h d'effort dont pause de 5 minutes. Lecture de tout le sujet et rédaction de toutes les questions faciles pour moi sur des copies différentes.
    1h d'effort dont pause de 5 minutes. Fin des questions sans réfléchir et début de l'épreuve. Choix d'une partie avec laquelle je suis à l'aise.
    1h d'effort dont pause de 10 minutes. Je continue ou passe à une autre.
    1h d'effort dont pause de 10 minutes. Idem
    1h d'effort dont pause de 5 minutes. Idem
    1h d'effort à la fin. Les questions où j'ai été bloqué, j'explique la méthode que j'avais choisi sans développer les calculs et cite les théorèmes que j'ai utilisé.

    En général, je fais (faisais...) les préliminaires, puis 2 parties pleines et les questions faciles des autres parties avec explication sur les blocages pour montrer que je ne suis pas à la chasse aux points.
    Cela suffit pour un 13-14.

    Pendant les pauses de 5 minutes, je vais marcher aux toilettes (utilise ma vapoteuse...) et m’alimente.
    Pendant les pauses de 10 minutes, je m'alimente et prépare les futures copies avec nom et prénoms et relie ma production et me repose totalement 3 minutes à la fin.

    Pour l'alimentation, je bois de l'eau sucré dosé à 25g/L, 30 cl par heure et mange une barre salée pour casser le gout du sucré au bout de 3 heures. Ce sucre est suffisant pour alimenter mon petit cerveau et ne pas se lasser.

    J'ai donc perdu 35 minutes sur l'épreuve, mais je suis encore frais au bout de 6h.

    C'est juste un exemple...
  • Question pratique (et sérieuse !) : c'est quoi exactement tes "barres salées" ?
  • @curiosity

    Avant je prenais des barres gout pizza de chez Overstim.

    Maintenant (je ne passe plus de concours... mais pour le sport), la marque de Decathlon fait de bons produits salés pour pas cher.

    Après on peux les préparer soit-même mais j'ai la flemme ^^.
  • OK, merci pour la réponse, je ne savais pas que ça existait. Je regarderai ce que Décathlon propose.
  • Bonjour, je risque de redire certains conseils déjà donnés mais pour ma part, cela faisait quelques années que " j'avais quitté le système". L'année dernière j'ai passé un écrit blanc juste par curiosité et au bout de 3h j'étais au bout de ma vie.

    Cette année je me suis mis sérieusement à préparer l'agreg et les premières fois, j'ai tenu 4h. Mes amis agrégés m'ont dit que c'était tout à fait normal, surtout au début, de pas être à 100% dedans. J'ai fait énormément d'écrits pendant l'année à la maison (merci le confinement !) et je tenais de mieux en mieux.

    Le jour J, je n'ai quasiment pas vu le temps passer. J'avais de plus une hygiène de vie irréprochable durant les 2 semaines avant les écrits et j'ai appris à me coucher et me réveiller tôt pour ne pas manquer de sommeil. Je me suis également shooté au sucre mais honnêtement je ne sais pas si ça a aidé. J'ai fait quelques pauses mais sans me chronométrer : si j'arrivais à avancer ben tant mieux et sinon, je passais aux toilettes ou bien je mangeais une barre aux céréales histoire de me changer les idées quelques minutes.

    Sinon je te conseille moi aussi des stylos qui glissent bien afin de ne pas épuiser ton poignet. J'ai également utilisé l'huile essentielle de menthe poivrée.
    Et pendant l'année afin d'éviter les coups de fatigue, je faisais des cures de gelée royale.

    Bon courage pour tes préparations et bravo pour ta motivation :-)
  • Les écrits sont longs mais pour moi ce n'était pas à ce stade que le concours se jouait. Autant y aller calmement, bien réussir les questions qu'on maîtrise, et grapiller sur les questions dont on arrive à comprendre l'énoncé ;)

    J'ai trouvé les 3 ou 4 heures de préparation à chaque oral bien plus difficile mentalement, sans parler de l'heure d'oral proprement dite, car le défaut de préparation se paye cash et la pression est autrement plus grande. J'en suis sorti lessivé. Et 3 jours d'affilée c'est très, très long. J'ai failli craquer lors de la préparation du 3e oral. Je dirais qu'il faut se préparer à cet effort bien plus qu'à l'écrit (où on peut sauter une question, et préparer soigneusement sa réponse).
  • Quelles sont les horaires des écrits de l'agreg externe ces dernières années ? 9h-15h ?
  • C’est comme ça depuis trèèèès longtemps.

Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.