E3C - CDAL

Haha.
N’auriez-vous pas remarqué l’ironie et/ou le sarcasme au sujet du sigle maléfique ?

Choisir un sujet et le voir changer est scandaleux.
Ce n’est même pas le principe mais juste, plus légèrement : passer du temps (trier et choisir un sujet) pour voir le boulot inutile m’agace au plus haut point.

J’aurais préféré que le boulot « choisir » ne soit pas fait par les profs.
Ça remet en question la liberté pédagogique au sens de la progression.
Cependant, un peu comme la fac, imposer un programme par semestre ne me gêne absolument pas mais ça suggère une réforme (les profs en ont plein le ....).

Un article qui vaut ce qu’il vaut :

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/reforme-du-bac-ce-qui-pose-probleme-7800020939

Non, non, Fin de partie.

Si on en trouve encore qui ne souhaitent pas s’y rendre, ils ne les forceront pas.
Si on en trouve qui veulent empêcher les autres de s’y rendre, c’est normal qu’on les laisse s’y rendre (enfin, pour moi, et apparemment pas pour toi).

Cordialement

Dom

PS : on parle de « mômes » qui dénoncent la situation (merci Libé).
Bah les mômes n’ont rien à dire, ce sont des mômes.
Éventuellement si on en trouve un qui est majeur...
Bon, je reconnais que c’est idéologique.

Ben, parce que depuis 3-4 ans, on est obligé de trouver une voie techno (à défaut d'une voie générale) pour beaucoup d'élèves de seconde... et que beaucoup passent entre les mailles...

En STI2D, on avait de très bons élèves il y a quelques années, maintenant, beaucoup sont là par défaut...

Je pense qu'on a plus ou moins les mêmes élèves.

Juste une question pour mettre le feu aux poudres:

ces modifications de sujet dernière minute, "c'est voulu", ou juste du cafouillage normal et attendu d'une administration dysfonctionnelle quand elle doit faire un truc nouveau ?

Je penchais pour la dernière option, mais bon...

Incompétence, j'aurais plutôt tendance à penser que les gestionnaires de cette banque de données se trouvent dans la même urgence que nous.
Nous avons par exemple fait remonter des erreurs qui ont été corrigées. Il s'agit ici cependant d'une correction "pédagogique".

Petite question : pour les E3C de fin de 1ère, les sujets sont pris dans la même banque de sujets ou il y aura une nouvelle fournée ???

Bon courage...

Education nationale dans toute sa splendeur:

La hiérarchie de l'EN se rend-elle compte du niveau de colère et de la fracture qui s'est installée dans les EPLE ?

oui, je le sais bien.

On appelle cela l’école de la confiance...

Bof, je pense ceci du nouveau bac:

Ma femme me dit que les copies qu'elle corrige pourraient ne pas nécessairement contenir les deux parties de l'épreuve réalisées par le même élève : copies avec uniquement la partie 1, copies avec deux fois la même partie ... On peut donc penser que la numérisation a mélangé les deux parties parfois.
On nage dans le bonheur.

Aucune copie d'histoire-géo n'était lisible dans le lycée de mon épouse. La direction doit les re-scanner !

Viatique m'a semblé très bien fait aussi, et il suffisait de cliquer sur la bonne case pour valider la correction.
J'ai arrêté de mettre des annotations, d'une part parce que ce n'est pas pratique, d'autre part parce que la moindre erreur me retombera dessus.
Je vois déjà l'administration venir nous voir, d'un air moralisateur parce que des parents se sont plaints.
Et les erreurs, il va y en avoir. Je crois que je vais le faire à l'ancienne, avec une grille papier, comme pour l'ancien bac.

De l'article cité par FdP:

La conclusion des inspecteurs est sans appel : "Il semble que se soit instituée une confusion entre la logique de la certification (par l'examen) et la logique de la formation qui devrait être au coeur de la réforme : le poids des E3C déséquilibre l'ensemble au détriment de la formation".

C'est étrange de remarquer cela, car c'est le principe même de tout l'édifice de "contrôle continu" et de "dossier": la confusion totale entre "enseignement" et "évaluation", le pouvoir absolu dans les mains de "professeurs-juges" tout le temps qui peuvent déterminer dans la souveraineté absolue du futur d'un élève en fonction de leurs lubies, sans contestation possible et par assignation totalement arbitraire d'élèves à professeurs qui obtiennent alors le pouvoir sur leur vie future. C'est quand-même le désir de toute structure administrative je pensais. Je pensais que c'était le but de tout ça, donc c'est étrange de dire que c'est un problème.

On ne peut pas prôner le pouvoir arbitraire total du contrôle continu et s'en plaindre par la suite, non ? Sauf si on a peur que la supercherie devient trop transparente et qu'il faut faire semblant de s'offusquer ?

Normalement l'apprentissage et l'évaluation des capacités acquises sont des choses totalement séparées, et on mesure la qualité de l'apprentissage par les statistiques de l'évaluation. Dès qu'on mélange les deux (contrôle continu, "dossier"), on ne peut plus être dans une logique d'apprentissage, mais on est dans une logique de pouvoir arbitraire et soumission. Je pensais que le choix était clairement fait pour la dernière voie. Alors pourquoi s'en plaindre si cela semble bien marcher (dans cet objectif) ?

@ronan

Il y avait un peu d'humour caustique dedans :-D

Le problème est qu'à la fin, on n'arrive plus à distinguer ce qui est censé être absurde mais en cohérence avec une partie des observations, et juste simplement en cohérence avec une partie des observations.

La distinction entre "il ne faut pas mettre sur le dos de la malveillance, ce qui relève de la bêtise", la naïveté totale, et puis, le constat des mécanismes actuels en opération qui mènent tout logiquement au résultat observé, qui est l'inverse du but annoncé, devient floue.

On observe qu'il y a une séparation totale entre ce qui est prétendu du fonctionnement de l'EN, et de ce qui se passe réellement ; et quand on voit comment la machine est construite (administrativement), le fonctionnement réel observé en est beaucoup plus logiquement attendu que le fonctionnement prétendu. Alors la question est: elle est où, la blague ?

C'est un peu comme si on voit les plans d'un truc qui ressemble à un bateau, qu'on voit que réellement on construit un bateau, mais on prétend tout le temps construire un avion. Il y a une cohérence relative entre les rouages, les textes administratifs, le comportement attendu des gens, et donc, le résultat que cela va donner, et puis, le résultat réellement observé. Tout cela est cohérent. Ce n'est juste pas du tout en accord avec ce qui en est prétendu. Cela a un coté humoristique. Je dirais que c'est même une structure typique humoristique:
on voit un type faire tout pour arriver à A, on le voit arriver à A, alors qu'il prétend tout le temps de vouloir B, et que dans le cadre d'une certaine "moralité", "B" serait le but évident et attendu. C'est typiquement ce qui fait rire, le gonze qui fait tout à l'envers de ce qu'il prétend vouloir faire.

J'ai pris mon parti et je pense donc que l'EN est parfaitement cohérente, organise de façon consciente ce qui est aussi le résultat attendu et observé, et raconte d'énormes blagues concernant ce que cette administration voudrait obtenir. Elle veut faire un bateau, elle fait des plans pour faire un bateau, elle construit réellement un bateau. Mais elle dit du matin au soir qu'elle veut faire un avion. Et ça en soi, est humoristique.

En ce qui concerne "les profs", comme tout grand groupe de personnes, on ne peut pas les caractériser simplement: il y a des gens très capables, très dévoués, et il y a des petits cons et des personnes qui aiment assouvir leurs petits désirs de pouvoir mesquin. Comme partout. Il y a des profs dont c'est une joie de croiser leur chemin, et d'autres dont c'est une malchance. Et qu'un élève soit assigné à subir le jugement d'une personne bien-intentionnée, ou d'un petit pervers, est justement l'arbitraire dans le système.