Capes salaires

124

Réponses

  • @vorobichek : à condition d'avoir un master de mathématiques bien appliquées comme il faut. Pas sûr qu'avec un M2 ENS - même EDP ou probas - ça soit facile de s'insérer dans le milieu professionnel, tant le contenu des diplômes est abstrait et loin de la réalité du monde du travail.
    Enfin, en tout cas, pour la grande majorité des gens que je connais qui ont fait des cursus de mathématiques "pures", leur unique porte de sortie, hormis la recherche, c'est quasiment uniquement l'enseignement.
  • Je ne partage pas ce point de vue de différentiation des salaires ...

    1) D'accord les profs de maths, pour peu qu'ils aient touché à des domaines applicatifs, auront des propositions autrement intéressantes, mais alors ???

    2) Ensuite, et j'en ai parlé plus haut, cette différentiation serait en application à l'X, et amenerait à payer considérablement moins les profs de maths que les profs d'économie. Info à vérifier bien entendu, mais j'ai le souvenir d'avoir lu la révolte de plusieurs matheux contre cela (de mémoire, A. Damlamian entre autres, mais je pourrai me tromper).

    3) Devrait-on aussi tenir compte que l'agreg de maths est considérablement plus facile à obtenir que le CAPES dans beaucoup d'autres disciplines, et donc payer moins un agrégé de maths qu'un certifié en japonais par exemple ?

    4) Ensuite il faudrait tenir compte du travail effectif de préparation des cours, de correction des copies, etc. Je ne connais pas le cas du secondaire, mais ma meilleure amie, qui enseigne l'économie formalisée, l'économie littéraire et accessoirement un peu de maths (basiques) m'a certifié qu'un cours littéraire est plus long à préparer, la fatigue davantage (malgré le fait qu'il se passe de manière plus calme) et la correction des dissertations est plus longue qu'en éco formalisée ou en maths. Devrait-on payer davantage ces profs car visiblement le travail ne semble pas être le même ? En même temps, faire un sujet de maths est objectivement plus long qu'un sujet de dissertation ...



    Bref, cela ne me semble pas simple de différentier les salaires pour faire face à la concurrence du privé, d'autant plus que si on s'aventurait vers ce terrain il serait juste de tenir compte du fait que la quantité de travail n'est pas la même (avez vous déjà vu un prof de sport bosser, mis à part avec le chrono, perso je n'en ai jamais vu montrer les mouvements ?). Dieu merci, il y avait à mon époque, et il y a encore, quelques passionnés d'enseignements et/ou de recherche, et qui acceptent des rémunérations nettement moindre par passion. Encore faut-il espérer qu'ils puissent faire leur travail.
  • Joaopa écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1688106,1704020#msg-1704020
    > Si on compare salaire ocde et horaire ocde, on voit que pour les pays comparables à la France, si les salaires des
    > enseignants sont supérieurs, les temps de travail le sont aussi dans des proportions un peu près analogues.

    Je viens de regarder par curiosité et je suis obligé de constater que c'est faux.
    Sauf à considérer que les "pays comparables à la France" ne sont pas des pays comme l'Allemagne, les Pays-Bas ou le Danemark mais des pays comme le Japon ou la Lettonie.

    Au primaire, les enseignants français travaillent plus que la majorité des pays européens et ont aussi les salaires parmi les plus faibles.
    Dans le secondaire (2ème cycle, 15 ans de carrière) le rapport (salaire/ nombre d'heures d'enseignement) est de 57 en France contre 109 en Allemagne, 69 en Espagne, 64 au Portugal, 158 au Danemark, 85 en Finlande, sans parler du Luxembourg.

    Je n'ai pas envie de passer ma soirée à faire un tableau excel mais ceux qui veulent le faire observeront la même chose que moi.
    Ton commentaire ne fait que relayer la propagande mensongère sur le sujet, comme ici.

    Bizarrement, la comparaison avec l'Allemagne n'est prise en compte que lorsqu'il faut obliger les gens à travailler dans des conditions salariales précaires. Pareil pour la sacro-sainte "loi de l'offre et de la demande". Si on devait la suivre, le salaire devrait augmenter jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de pénurie de professeurs.

    Sinon, je dois dire que la comparaison avec les autres pays me dégoute un peu. Tu as vraiment envie d'être en concurrence avec d'autres personnes pour savoir qui gagne le moins en travaillant le plus ? C'est tellement beau la guerre économique. Heureusement qu'il y a le patriotisme, sinon je ne sais pas comment on ferait croire à deux travailleurs qu'ils doivent se battre parce qu'ils ne sont pas du même côté de la ligne imaginaire.

    Pour en revenir au sujet, les enseignants sont mal payés (et ça en dit long sur l'état d'une société) mais ils sont malheureusement loin d'être les seuls.
  • Moi je pense qu'il n'y a aucun espoir d'amélioration salariale.

    Je suis agrégé de maths, j'adore mes élèves mais je n'en peux plus de ce système.
    Je vais reprendre des études en parallèle de mon travail pour changer d'orientation professionnelle.

    Du coup, je m'intéresse beaucoup à l'économie...et je trouve que rien ne prêche en la faveur des fonctionnaires...

    -La France risque de se voir obligée de diminuer drastiquement la dépense publique...et nous sommes en première ligne!
    -Mettez-vous à la place du "français moyen": Comment justifier la différence de salaire entre un agrégé et un contractuel? Les élèves sont-ils 2 fois meilleurs après une année de cours avec un agrégé plutôt qu'un contractuel?

    Bref, je trouve qu'on est dans le mur et qu'on fait des efforts incroyables pour ne pas se l'avouer.

    Bon courage à toutes celles et ceux qui continuent à croire au "plus beau métier du monde"
  • "La France risque de se voir obligée de diminuer drastiquement la dépense publique..."

    D'autres politiques sont ou seront possibles. Il y a des élections bientôt...
  • J'aimerais y croire...mais depuis la signature du traité budgétaire européen en 2012, les États membres doivent respecter un certain rythme de réduction de leur déficit structurel. En cas de non respect, des amendes sont prévues d'un montant maximum de 0,5% du PIB.

    Pour info: 0,5% du PIB français représente 12,325 milliards d'euros...
  • Mon espoir est qu'aléa ait raison, mais il est faible (mon espoir).

    Pire, je ne suis pas sûr (litote ;-)) que voter ne soit pas, objectivement, signifier son adhésion à un système de plus en plus ignoble dont l'unique fausse preuve de noblesse est son auto-affirmation qu'il est une démocratie.
    Au nom de la peur de la guerre (que j'ai, bien entendu), nous perdons nos âmes, prêts à boire toute honte afin qu'elle n'advienne pas. Que crèvent nos enfants horriblement, on s'en tape du moment que, nous, on ne l'aura pas connue (la guerre).

    Tout cela n'est bien sûr qu'une allégorie.

    Paul
  • -La France risque de se voir obligée de diminuer drastiquement la dépense publique...et nous sommes en première ligne!
    -Mettez-vous à la place du "français moyen": Comment justifier la différence de salaire entre un agrégé et un contractuel? Les élèves sont-ils 2 fois meilleurs après une année de cours avec un agrégé plutôt qu'un contractuel?

    La mauvaise gestion publique est organisée, Rocard l'avait expliqué il y a quelques années.
    Les agrégés devraient être chargé de TD en fac de nos jours.
    De toutes façons il est devenue aberrant que le nombre d'heures d'enseignement dépende du statut.
    Il devrait être uniquement dicté par le niveau des classes.
    D'autres politiques sont ou seront possibles. Il y a des élections bientôt...

    Non, les électeurs qui veulent du changement refusent de voter pour Mélenchon ou Lepen et continuent à voter pour des clones de Chirac (Sarkozy, Hollande, Macron).
    Au nom de la peur de la guerre

    Zut Napoleon avait créé l'X pour ça!
  • Bref, je trouve qu'on est dans le mur et qu'on fait des efforts incroyables pour ne pas se l'avouer


    A l'échelle de l'humanité, Sapiens est en phase terminale d'un cancer et sa maison qui est au bord d'un précipice, a commencé à brûler.

    La priorité est vraiment de savoir si on va rembourser le banquier avant d'y passer, et de régler l'épineux problème du pain au chocolat et de la chocolatine.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @soleil_vert
    "Nombre d'heures dicté par le niveau des classes"

    J'ai du mal à comprendre ce que tu dis : pourquoi cela dépend du niveau des classes ?
    Je me dis que tu parles de "charge de travail". Mais selon les endroits, à même niveau, la charge n'est déjà pas la même.
    On peut compter aussi le nombre d'heures utilisées en dehors des cours, mais encore, le nombre de kcalories dépensées pendant les cours...et la durée de récupération.
    Du coup je ne sais pas si ce serait légitime de dire : "en 6e, 3 heures" est équivalent à "en Tle, 1 heure" ou le contraire pour les heures...
    Mais je suis certainement hors sujet par rapport à ce dont tu parles.
  • @Dom il faudrait que les choses soient rationnelles, le même nombre d'heures au collège pour tous les enseignants.
    "Nombre d'heures dicté par le niveau des classes"

    J'ai du mal à comprendre ce que tu dis : pourquoi cela dépend du niveau des classes ?

    Justement ce n'est pas le cas.
    Mais il faudrait un peu de modularité un nombre d'heures variables pour chaque classes en fonction du niveau des élèves.
    On peut compter aussi le nombre d'heures utilisées en dehors des cours, mais encore, le nombre de kcalories dépensées pendant les cours...et la durée de récupération.

    Là on serait dans le cas de dérogations comme "une classe en moins pour un enseignant débutant pas encore rodé" ça ne me choque pas.
    J'aimerais y croire...mais depuis la signature du traité budgétaire européen en 2012, les États membres doivent respecter un certain rythme de réduction de leur déficit structurel. En cas de non respect, des amendes sont prévues d'un montant maximum de 0,5% du PIB.

    Pour info: 0,5% du PIB français représente 12,325 milliards d'euros...

    L'état rembourse la dette tous les ans et emprunte pour financer le budget de l'état c'est volontairement de la mauvaise gestion.
    Il n'y aurait rien de choquant à être contraint à plus de rigueur, même par de lourdes amandes qui coûteraient moins cheres que la dette.
  • Étonnant propos, si je le comprends bien.

    Pour être au clair : quand tu dis "un nombre d'heures variables pour chaque classes en fonction du niveau des élèves" veux tu parler du niveau où ils sont inscrits administrativement (6e/5e/4e/3e/2de/1e/Tle) ou bien du niveau qu'ils ont, disons, selon l'établissement où ils sont inscrits ?
    Pour résumer :
    a) un prof de 6e à Neuilly et un prof de 6e à Asnières devraient-ils faire le même nombre d'heures ?
    b) un prof de 6e à VilleTest et un prof de 5e à VilleTest devraient-ils faire le même nombre d'heures ?

    C'est pour savoir de quoi on parle...
    Si l'une de tes réponses à "a)" ou "b)" est "OUI", peux-tu préciser pourquoi ?

    Remarque : j'ai choisi 6e et 5e mais on peut changer d'exemple, c'est juste pour savoir.

    P.S. : je m'aperçois avoir oublier un conditionnel dans mes questions précédentes
    Je voulais dire "pourquoi cela dépendrait du niveau des classes ?"
    Mea Culpa.
  • Étonnant propos, si je le comprends bien.

    Mais je suis contre le collège unique.

    Oui au deux, par défaut tout enseignant de collège devrait faire 18 heures (ou 16, 17 voir 19 mais ce n'est pas la question) par principe.

    Par contre les classes ne devraient pas toutes avoir le même nombre d'heures par exemple une 6e nulle devrait avoir 7 heures de math pour que la majorité des élèves ait un niveau correcte en 5e mais une autre classe pourrait avoir 3 heures de math dans le même établissement sans que cela pose problème.

    Mais il faut être réaliste si dans le planning un enseignant est à 16 heures sur 18 il ne faut pas chercher à lui trouver une occupation à tout pris (surtout si c'est lui qui a la classe de cancre).
  • Ok.
    Bon, c'est un point de vue.

    Par contre, pour la dernière phrase ça sent la foire d'empoigne : tout le monde (une belle majorité) préférera avoir le service de 16h00 s'il existe contre le service de 18h00. Que ce soit mesquin ou pas.

    [small]Digression au sujet du collège unique : ce qui est amusant c'est qu'on croit encore y être. Théoriquement on y est, mais dans la pratique, non, on n'y est plus du tout.
    On a même des gens de l'institution (des Principaux, des Inspecteurs, des Professeurs) qui disent qu' "il faut travailler autrement" avec certains élèves, ce qui se traduit concrètement par "travailler autrement dans certains établissements", puis "évaluer autrement", "favoriser le travail en groupe", "favoriser l'oral" hum...comment dire..."collège unique", avez-vous dit ?
    Au fil des débats, on a pire encore : "changer les enseignement selon les établissements".
    Puis, le pire du pire : "comme avec ces élèves là, on diminue les exigences (en ce qui concerne la matière), il faut que les autres établissements fassent de même". Comme un peu l'idée récente : "comme certains font le travail à la maison mais d'autres ne le font pas, par souci d'équité, interdire le travail à la maison".
    Et dire que je ne caricature pas tellement, voire pas du tout...[/small]
  • Bonjour

    si je peux à nouveau apporter mon expérience.

    Certifié depuis dix ans.
    TZR, je me retrouve toujours avec les classes que beaucoup ne veulent pas, avec un service, sans HSA, et les frais d'essence très souvent à payer de ma poche.

    Au bilan pour cette année. un salaire d'environ 1800 euros. 400 euros/ mois d'essence et péage non / peu remboursés.

    Cette dernière affectation m'a enfin ouvert les yeux, au final je travaille à peu de choses près pour 1300 euros par mois.

    Je vais donc poser cette année une demande de disponibilité, et ensuite une démission pour aller travailler dans le privé.
    J'ai passé quelques entretiens très concluants, et j'ai une promesse d'embauche dans le privé pour un salaire double.

    Pour les jeunes qui débutent, à mon avis n'espérez pas gagner plus de 2000 euros /mois

    Cordialement.
  • Sinon il y a prof en prépa.
    Tu bosses moins qu'un prof de collège mais tu gagnes le triple.

    Évidemment l'étape difficile est d'être recruté.....

    Les privilèges se méritent ......
  • kholles a écrit:
    Sinon il y a prof en prépa.
    Tu bosses moins qu'un prof de collège mais tu gagnes le triple.

    Mensonge.
    Troll.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Kholles a écrit:
    Sinon il y a prof en prépa.
    Tu bosses moins qu'un prof de collège mais tu gagnes le triple.

    Comment vas-tu Vincent Peillon ?
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Les réactions ne se sont pas faites attendre ;-)

    On peut juste dire qu'il ne s'agit pas du même travail, pas de la même fatigue, pas du même épanouissement intellectuel, et sûrement plein d'autres choses.
  • Kholles,

    on peut entendre un argumentaire sur la légitimité des classes préparatoires, sur leur coût, sur le cumul des heures sups, sur le cumul des heures de kholles. Cela relève de l'opinion, tu défends la tienne.

    Par contre, dire que les profs de prépa travaillent moins que les profs de collège, ce n'est pas sérieux. Franchement, tu perds tout crédit. On connaît tous un paquet de profs de prépas, et leur capacité phénoménale de travail.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Prof de prépa à 10h par semaine (ORS 9h + 1 HSA), oui j'ai quantitativement moins d'heures devant élèves qu'un collègue certifié au collège (8h de moins). Libre à chacun de penser que je travaille moins que ce dit-collègue, bien possible que oui bien possible que non.

    Par contre, je suis très loin de gagner 3 fois le salaire du collègue, avec mon unique HSA. Après, mon HSA m'est payée 2742 euros annuels contre 1132 euros pour celle du collègue (là c'est vrai on pas loin du rapport 3).
  • @GaBuZoMeu: Calcul de la pension: Traitement indiciaire brut x pourcentage de liquidation x coefficient de minoration ou de majoration.
    Les primes ne sont pas incluses dans le calcul de la retraite. De plus, elles sont ridicules, il n'y a qu'à la Culture qu'on trouve des fonctionnaires plus mal payés que nous.

    Le salaire n'est pas de 10 mois payés sur 12: on ne touche quasiment pas de primes.De grâce, utilisez un moteur de recherche et en quelques instants vous trouverez les montants de ces primes dans les autres ministères. Pour celui des finances vous allez pleurer: un fonctionnaire de catégorie A touche plus qu'un agrégé (A' soit-dit en passant.). Et enfin, avec la réforme des retraites, les primes seront effectivement incluses dans le calcul de la retraite mais comme les notre sont ridicules, ça ne changera bien.
    PS: une HSA ou HSE n'est pas une prime, une prime c'est de l'argent en plus sans heure supplémentaire.
  • Les grands perdants avec la réforme des retraités vont être les enseignants,
    ça été dit à la télé, car ils n'ont pas de primes.
    Il faut corriger le différentielle sinon ils n'auront pas assez pour vivre décemment.
  • Dans ce pays les fonctionnaires sont montrés du doigt.
    Il n'y en a que pour les professions de santé copieusement revalorisées.
    si la consultation des généralistes avait suivi le point d'indice des fonctionnaires, celle-ci serait à 14 € et non 25€
    Quant aux pharmaciens ils gagnent de l'or en barre et dans ma terminale C de l'époque le dernier de la classe qui a dû redoubler est aujourd'hui pharmacien ! ! !
  • Fais attention, quand on dit professionnels de santé les gens pensent aussi aux personnel des hôpitaux. Les aides-soignants et les infirmières n'ont pas été revalorisés et on les laisse se débattre dans une situation intenable.
  • Je n'ai pas tout lu...
    Mais pour moi le taux horaire est sensiblement le même
    je ne sais pas combien c'est dans le privé, mais il me semble avoir calculé en tenant compte des vacances que ça fait du 30€/h
    Pour moi l'intérêt d'être prof, si l'on néglige la vocation d'enseigner etc, c'est tout simplement que tu peux vivre, le temps libre est important, on ne peut pas dire le contraire, du moins je le vois comme ça
    Après, pour le salaire, tu peux trouver des vacations comme colleur (vers les 4000€/an), vacataire dans un iut (moi j'ai touché 8000€ pour l'an dernier), ou microentrepreneur cours privés, 30€/h. Mais se créer une clientèle est long.
    Pour les vacations il faut une autorisation chaque année, pour microentrepreneur je ne crois pas.
  • Dans le privé, le salaire d'un cadre débutant est de l'ordre de 3500€/mois brut.
  • Je suis admis au Capes et je ne suis pas sûr d'accepter le poste
    ce que je reproche avant tout à l'E.N. c'est d'être un système,
    un système globalement éloigné des valeurs qui sont les miennes.

    Pour démissionner avant de commencer, y a-t-il un délai ?
  • Un "système globalement opposé aux valeurs qui sont les miennes", mais c'est du délire.

    Concernant ton choix :
    * Si tu ne te présentes pas à la pré-rentrée, tu ne seras pas nommée stagiaire.
    * Si ton choix est fait dans le sens de la démission, tu dois contacter au plus vite le Rectorat. Question de délicatesse, sinon les enfants vont se retrouver sans professeur à la rentrée.
  • Le rectorat n'a aucune délicatesse avec les enseignants, au contraire, il agit avec une grande brutalité dans le mépris complet des lois en vigueur.

    En ce qui concerne les enfants, le rectorat n'en a rien à faire qu'ils se retrouvent sans professeur à la rentrée. Sinon, il s'organiserait avec une logique moins "comptable".

    Par contre, pour l'enseignant, il faut éviter de se faire payer en début d'année scolaire pour se retrouver contraint de rembourser plus tard directement via le Fisc sans possibilité de contestation. Mais s'il n'a pas encore donné son RIB, c'est bon.

    J'ajoute que si Elodouwen s'inquiète des enfants à la rentrée, il lui faut envoyer un email au chef d'établissement. Ce dernier, qui n'a aucune envie d'avoir les parents sur le dos à la rentrée, va insister auprès du rectorat. En se contentant de prévenir le rectorat, celui-ci ne va rien faire. Pourquoi s'embêteraient-ils ???? Ils attendront 15 jours le temps que des procédures se mettent en route.

  • @Montesquiou, le rectorat est en vacances. On peut les prévenir, mais il traiteront tout cela à l'arrache. J’ai lu sur neoprofs des nombreux témoignages quand l’enseignant prévient de son absence très en avance (y compris congé maternité) et le rectorat s’en occupe début septembre.
  • Yep. Parfois, ça fonctionne bien, mais souvent le rectorat attend que le prof soit effectivement absent pour s'inquiéter (même si l'absence est prévue 6 mois à l'avance...). J'ai quand même vu aussi 2 profs sur le même poste...
  • Oui. Même pour les cas très clairs (congé maternité) il faut attendre un papier officiel du médecin pour lancer une procédure.
    Il faudrait retirer la poussière dans cette administration. Un coordinateur prévoirait « qui va où » avant les choses officielles par exemple, pour gagner en réactivité. Bien entendu les cas de dernière minute existent et sont nombreux.
    C’est Le Mammouth que voulez-vous.
  • On a voulu donner le bac à tout le monde.

    Conséquences:
    - il faut payer de plus en plus de profs, ce qui coûte très cher.
    - on a des classes excessivement hétérogènes.

    Donc:
    - on paie mal les profs et est de moins en moins exigeant au recrutement (plus de profs, moins de paie)
    - c'est le foutoir, et le niveau d'exigence comportemental s'effondre

    Donc:
    - on est obligés de diluer les programmes
    - on convainc les enfants qu'ils comprennent en faisant de la démagogie pour avoir la paix (pas tout le monde, heureusement)

    Donc:
    - le niveau s'affaisse
    - les profs se rendent amers
    - le bac ne suffit plus à s'inscrire à la fac.

    Le problème se reporte à a fac.

    Au final, on est des centaines de milliers payés et au sortir du bac, les gamins n'ont rien compris. En cours particulier j'ai vu des bacheliers S avec mention (ou pas) ne pas savoir ce qu'est une fraction. Ils ne sont capables que de recracher une "compétence"; dans leur bouche, là il faut faire comme ça.

    Vous allez me dire: mais ça, on le sait déjà mon coco.

    Oui, mais c'est au cas où. B-)
  • je viens de lire quelques messages et je n'ai plus du tout le moral (euphémisme) !

    Merci les amis :)

    Amicalement

    Z !
  • Flûte, viens-tu de découvrir que tu travailles à l’É.N. ?

    Pire, as-tu des enfants et t’en inquiéterais-tu ?

    Bon, deux choses :

    1) On a l’optimisme, le pessimisme et la réalité.

    2) On peut regarder la réalité avec optimisme, pessimisme ou objectivité.

    Les chiants aboient et le car à vannes passe, dans tous les cas.

    Dom
  • Des bacheliers S avec mention qui ne savent pas calculer une fraction? Ah internet et ses affirmations péremptoires. Ok j'arrête de nourrir le troll.
  • @stitch, si on prend un collège/lycée standard avec les professeurs qui suivent le programme : pourquoi les élèves maîtriseront les fractions si cette maîtrise n’est pas au programme? Je te conseille de lire les nouveaux attendu pour le collège en fin de chaque année. Il y a aussi les témoignages des professeurs de CPGE.

    Et pourquoi parler vous des BAC S? C’est presque tout le monde qui doit les maîtriser.

    Je ne trouve plus le lien vers les stats du test de prérentrée de l’université de Créteil....
  • vorobichek : je pense qu'on peut facilement tester dans une salle des profs (avec des collègues qui ont leur bac depuis près de 40 ans).
  • Je pensais qu’on parlait des connaissances des élèves et non celles des profs. Ou j’ai raté quelque chose dans la discussion ?
  • Je dis juste que beaucoup de ceux qui sont censé maîtriser les fractions ne les maîtrisent absolument pas. Alors, tous les bacheliers...
  • J'espère que tu parles des profs qui enseignent les matières non scientifique... J’ai pensé que les bacheliers d’il y a 40 savent le faire. En tout cas quand nous avons parlé avec nos secrétaires du niveau des étudiants en disant qu’ils ne savent même pas calculer les fractions, elles étaient très surprises « mais non, vous exagérez! ».
  • Des profs non-scientifiques mais ça se faisait en 5ème non ?

    Concernant les élèves, les miens ne maîtrisent pas tout sur les fractions mais ils se débrouillent. Et pourtant ce ne sont pas des flèches !
  • Je recommence. Dire qu'un bachelier S avec mention ne sait pas ce qu'est une fraction tient de l'affirmation webesque. De plus ne pas mentionner les fractions dans un programme ne signifie pas qu'on ne servira pas (et donc on les présentera). J'en ai assez de me battre contre l'appauvrissement des programmes, d'ailleurs je m'en vais. Bon courage à ceux qui continueront à se battre.
  • vorobichek : demande donc aux secrétaires de donner sous forme irréductible le résultat de $\dfrac{2}{3}+\dfrac{2}{5}\times\dfrac{1}{4}$. Il faut arrêter le délire à un moment...
  • @Stitch, avant de s’offusquer, je te conseille de lire les attendus du collège : https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=141642
    Le problème n’est pas l'absence ou la présence des fractions dans le programme, mais comment on les enseignent. La fraction irréductible est enseignée en 3ieme si on suit ces repères. Mais comme il n’y a pas de PGCD et PPCM au programme, ils ne savent pas comment mettre au même dénominateur.
    Et pourquoi que les S avec mention??? Et les S sans mention? Les ES?
  • Du calme, une petite verveine ou un une camomille te fera du bien. rien ne t'empêche de zapper le pgcd et le ppcm (ce que je ne ferai pas). Pour les mentions je répondais à quelqu'un d'autre, en fait je ne m'intéresse pas aux bretteurs de salon. Au plaisir de ne plus te lire. 8-)
  • D'une part, je ne suis pas un troll. Tu seras bien aimable de lire attentivement ce que j'écris avant de t'emporter dans des jugements péremptoires.

    Certes, les élèves peuvent (parfois) avoir le réflexe de simplifier une fraction (de polynômes ou de nombres) ou même de mettre deux fractions au même dénominateur pour les additionner, toutefois, cher Stitch, cela ne signifie pas que les élèves savent ce qu'est une fraction. Permets-moi d'insister: tu confonds "définir" et "calculer".

    Je trouve ton emportement et ta rapidité à affubler les témoignages qui te déplaisent d'adjectifs qualificatifs relevant du néologisme (webesque) ou du terme employé à tort et à travers (troll) caractéristiques du comportement de celui qui ne s'exprimerait pas ainsi IRL.
  • Des bacheliers S qui ne savent pas simplifier une fraction, j'en croise régulièrement en L1... Par contre, j'ignore s'ils ont eu une mention ou pas.

    Et quand je dis "ne savent pas simplifier des fractions", je ne parle pas de trucs nécessairement sophistiqués. Voici une anecdote véridique qui m'est arrivée il y a 5 ou 6 ans (c'est quand même le pire que j'ai vu) :

    Lors d'un TD de math à des élèves en L1 Bio-Chimie, j'avais écris au tableau à la fin d'un calcul
    \[
    \dots = \frac{8}{4}= 2
    \]
    Une élève (titulaire du bac S) m'avait demandé textuellement : "pourquoi 8 divisé par 4 ça fait 2 ?". J'étais restée sans voix.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.