2^n = p+3^p
dans Arithmétique
Bonjour à tous.
Voila j'essaie de montrer que l'équation 2^n=p+3^p n'admet pas de solutions dans N^2 à part les deux solutions triviales (0;0) et (2;1).
j'ai remarqué que le 2^n le plus proche de 3^p vérifie n = partie entière (pln3/ln2)+1
J'ai fait des tests sur excell jusqu'à p=31 et on voit que l'écart entre 2^n et 3^p diverge très vite pourtant je n'arrive pas à montrer que 2^n -3^p diverge beaucoup plus vite que p.
Est-ce que vous auriez des idées pour m'aider à continuer ce problème?
Merci d'avance
Voila j'essaie de montrer que l'équation 2^n=p+3^p n'admet pas de solutions dans N^2 à part les deux solutions triviales (0;0) et (2;1).
j'ai remarqué que le 2^n le plus proche de 3^p vérifie n = partie entière (pln3/ln2)+1
J'ai fait des tests sur excell jusqu'à p=31 et on voit que l'écart entre 2^n et 3^p diverge très vite pourtant je n'arrive pas à montrer que 2^n -3^p diverge beaucoup plus vite que p.
Est-ce que vous auriez des idées pour m'aider à continuer ce problème?
Merci d'avance
Réponses
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Bonsoir,
dans un premier temps un raisonnement de parité montre que cette équation n'a pas de solution dans $\mathbb{N}\times 2\mathbb{N} - \{ 0,0\} $.
Puis, en remplaçant $p$ par $2k+1$ pour $k$ entier naturel, je crois prouver à l'aide de congruences que $p+3^p$ n'est jamais un multiple de $8$ (je détaillerai au besoin) : en fait il serait toujours congru à $4$ modulo $8$. Il nous reste alors le cas $n=1$ qui s'écarte instantanément. -
Drasseb écrivait:
> Puis, en remplaçant $p$ par $2k+1$ pour $k$ entier
> naturel, je crois prouver à l'aide de congruences
> que $p+3^p$ n'est jamais un multiple de $8$
$5+3^5=248=8\times 31$. -
Ok, on oublie la deuxième moitié alors ^^. Je sais pas comment tu fais JLT, moi j'ai toujours envie de rajouter des mots à mes formules, c'est plus fort que moi ^^.
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Bonsoir Drasseb,
Pour p=3, p+3^p = 30 est congru à 6 modulo 8
pour p=5, p+3^p = 248 est congru à 0 modulo 8 ( donc multiple de 8 )
Donc il doit y avoir un problème dans ton raisonnement.
Sinon je suis d'accord que p doit être impair. -
Je ne sais pas si ça peut aider mais voilà :
1 - il est claire que n>p puisque 2n - 3p = p > 0
2 - aussi il existe un entier k tel que n=p+k
3 - on a alors l'équation : 2k.2p=p+3p
4 - sachant p impair (c'est facile à voir), est ce qu'il existe un entier p tel que 0=p+3p mod 2p ? -
mamane écrivait:
> 4 - sachant p impair (c'est facile à voir), est ce
> qu'il existe un entier p tel que 0=p+3^p mod 2^p ?
p=1 ou p=5 par exemple :-D -
pour p = 5, ça ne fonctionne pas ce que tu me dis.
25 = 32
5+35 = 248
248/32 = 7,75 -
est ce qu'il existe un entier p tel que 0=p+3p mod 2p ?
a priori à part p=1 et p=0 cette équation n'a pas de solution. reste plus qu'à le démontrer.... bonne chance -
J'en suis arrivé à la question suivante :
Peut-on montrer que ln3/ln2 n'est pas approchable par une fraction n/p avec une précision inférieure à 1/3^p ?
Y a-t-il des théorèmes connus sur les approximation des logarithmes de nombres entiers par des fractions ? -
.
-
D'où provient cette question gdlrdc ?
Notons $\nu_2(N)$ l'exposant de 2 dans la décomposition en facteurs premiers de $N$.
Soit les suites d'entiers naturels $r$ et $\mu$ définies de la manière suivante :
$r_0=0$ et $\forall k \in \mathbb{N}$, $r_{k+1}=r_k+2^{\mu_k}$ avec $\mu_k=\nu_2 \left( r_k+ 3^{r_k} \right)$.
On a : $(\mu_0;r_0)=(0;0)$, $(\mu_1;r_1)=(2;1)$, $(\mu_2;r_2)=(3;5)$, $(\mu_3;r_3)=(5;13)$, $(\mu_4;r_4)=(7;45)$, $(\mu_5;r_5)=(9;173)$, $(\mu_6;r_6)=(13;685)$ etc.
Tout ce que je parviens à montrer pour l'instant :
$\bullet$ $\mu$ est strictement croissante (ce qui entraîne que $\displaystyle \limsup_{p \rightarrow +\infty}\, \nu_2 \left( p+3^p\right)=+\infty$).
$\bullet$ Si $n \in \mathbb{N}^*$ et $k$ est l'entier tel que $\mu_{k-1} <n \leq \mu_k$ alors: $2^n | p+3^p$ $\Leftrightarrow$ $p \equiv r_k \; \left[ 2^n\right]$.
$\bullet$ Si $2^n=p+3^p$, alors il existe $k \in \mathbb{N}$ tel que $(n;p)=(\mu_k;r_k)$. -
Bonjour blaaang.
Cet question vient d'un élève de terminale S, qui a eu cette question en exercice.
Je pensais lui trouver la solution en 5 minutes, mais je me suis cassé la tête un we dessus sans trouver et son prof n'a en fait pas la solution non plus.
Depuis je continue à chercher, mais je me demande si ce n'est pas un problème beaucoup plus compliqué que ce que j'imaginais et au dessus de mes compétences -
gdlrdc>
D'accord mais sais-tu d'où l'exercice est tiré ? -
il faut peut etre utiliser
3p-2p = 1 mod (p) -
mamane>
Lorsque $p$ n'est pas premier, il n'est pas certain que $3^p-2^p \equiv 1 \; [p]$.
D'autre part, lorsque $p>3$ est premier tel que $2^n=p+3^p$, le fait que $3^p-2^p \equiv 1 \; [p]$ (noter que $n>p$) entraîne seulement que $2^n-2^p \equiv 1 \; [p]$. -
Effectivement, $(n,p)=(0,0)$ est solution triviale de $2^n=p+3^p$. Supposons donc $(n,p) \neq (0,0)$. En fait, l'on vérifie assez aisément que l'on a $n \neq 0$ et $p \neq 0$. De même, il est impossible d'avoir $n=p$. Cela dit, il est clair que $2^n<3^n$ de sorte que $0<2^n-3^p<3^n-3^p$, soit $3^p<3^n$. Autrement dit, $0<p<n$, ce qui exige que $n \geq 2$. A présent, prenons $n$ arbitraire dans $\N^*-\{1\}$. Vu que $\mathrm{pgcd}(2^n,3^p)=1$, il existe $u$ et $v$ dans $\N^*$ tels que $u2^n-v3^p=1$, soit $v3^p=u2^n-1$. Il s'ensuit donc que $v2^n=vp+v3^p=vp+(u2^n-1)$, soit $1=vp+(u-v)2^n$. Ce faisant, $\mathrm{pgcd}(2^n,p)=1$, avec $n$ arbitraire dans $\N^*-\{1\}$. Par conséquent, l'on a en particulier $\mathrm{pgcd}(2^2,p)=1$, ce qui, avec $0<p<2$, exige que $p=1$. QED. (Sauf erreur de ma part)
@Borde : Tu as raison, c'est nul. Tout est à mettre dans une poubelle. Je viens de corriger mon texte tout ça pour montrer que $(n,p)=(2,1)$ est solution du problème ; ce que l'on sait déjà. Je suis vraiment c..
A + -
.
-
Bonjour.
que la seule solution soit avec p=1 en principe, mais il faut justement montrer que p ne peut pas être >1, et il me semble aussi, que rien jusqu'à maintenant implique que p = 1...?
en revanche, si une solution existait, on se retrouverait avec les puissances de 2, au premier niveau de différence. il faut peut être montrer que ces deux suites divergent...?
explication: il suffit de regarder la table de différence au deuxième niveau, cette différence est une puissance de 2 , plusieurs fois de suite....et de façon régulière., avec une interférence,tous les 3 nombres; de là peut on en déduire que cette puissance de 2, ne peut se situer uniquement, qu'au deuxième niveaux?
pour les premières valeur de p = 3.5.7.9.11, et n = 2.3.4.5.6.7.8.9.10.11........18 -
.
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borde écrivait:
(...)
> $\triangleright$ Reste donc les cas $n \geqslant
> 2$ et $p \equiv 5 \pmod 8$. C'est évidemment le
> cas le plus difficile puisqu'on vérifie facilement
> que $8 \mid (3^p+p)$.
>
>
On peut réduire le champ des $p$ possibles grâce aux remarques que j'ai faites plus haut (même si au final, il reste toujours à examiner une infinité de valeurs). -
.
-
>une méthode élémentaire semble être insuffisante pour conclure.
>
J'ai cru au départ que ce truc pouvait être tiré d'une compétition du genre olympiades... Mais j'ai bien peur que tu n'aies raison... -
par les congruences je ne vois pas de solution, car même en utilisant les entiers P congrus5[8], on obtient pas deux suites avec une particularité bien précise est "linéaire".
la suite des différences entre $n$ consécutif, et $p$ impair consécutif, et très intéressante, puisque l'on obtient pour le premier triplet de valeur possible, avec n = 5; p=3,
1) n - p = 2,3,4,
2) n - p = 3,4,5,6 ; P = 5
3) n - p = ,5,6,7 ; P = 7
4) n - p = 6,7,8 ; p = 9
5) n - p = 7,8 ,9 ; p = 11
6) n - p = 8,9,10 ; p = 13
etc...etc
la suite engendrait par p diverge par rapport à la suite n, "peut être qu'une récurrence sur ces différences serait faisable"
la seule possibilité d'une solution possible, est uniquement au changement de la valeur de p.
ce qui indique, qu'il y a qu'une possibilité sur 3 et le fait que P soit congru 5[8], n'apporte effectivement rien de plus.
cela indique aussi, que la différence d ("deuxième niveau"), des différences de:
2n - (p + 3p), engendre la suite 2n = d;
à partir de d = 32 = 25 et où p = 3, ce qui va donner:
d = 32,64, -90, 256, 512, 1024, 102,4096, 8192, -1114,32768,65536,-28394,
262144,524288,-368602,2097152,4194304, -4365978,224,225,
-47682394, 227,228....etc etc
si il existe une solution, alors les deux suites de différences premier niveau et deuxième niveau converge l'une vers l'autre à un point x ou il y a le 0.... -
Bonsoir,
Je me permets d'intervenir ici car il me semble avoir une autre piste pour ton problème, qui apparemment n'a pas été mentionnée.
Dire qu'il existe un couple $(n,p)$ ,non nuls, dans $\mathbb{N}$ tel que $2^n=p+3^p$ est équivalent à dire que $p+3^p$ n'admet que $2$ pour diviseur premier.
-J'ai essayé de déterminer une factorisation de $p+3^p$ pour arriver à une contradiction, mais sans résultat.
-Je cherche une famille de premiers $q$ vérifiant $p+3^p\equiv 0 \pmod q$
Pour la dernière je ne pense pas avoir le bagage nécessaire.
En espérant que mon post ouvre d'autres portes,
Al-kashi -
-Je cherche une famille de premiers $q$ vérifiant $p+3^p\equiv 0 \pmod q$
Si tu cherches les nombres premiers $q$ divisant un des $p+3^p$, la réponse est : tous ! Pense au petit théorème de Fermat. -
Salut Blang,
Je ne comprends pas ton argument.
Exemple:
$5+3^5=248$ n'est divisible que par $2$ et $31$ mais surement pas tous les nombres premiers!
Al-kashi -
Je ne prétends pas avoir trouvé un entier non nul divisible par tous les nombres premiers
Je dis simplement que si $q$ est premier alors il existe un $p \in \mathbb{N}$ tel que $q \; | \; p+3^p$. -
Bonjour
Est-il certain qu'un tel exo soit du niveau Terminale S ? Il me semble compliqué.
Ne peut-on pas remarquer que $3^p=(1+2)^p \geq 1+2p$ de sorte que $2^n \geq 1+3p$ ? Ainsi, pour $n=0$ trivialement $p=0$. De même, si $n=1$, pas de solutions pour $p$. Encore, si $n=2$, la seule solution est $p=1$. Après, ça se complique !
Où peut-on trouver cet exo ailleurs qu'ici ?
Merci -
.
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Je suis assez d'accord avec borde : il me paraît très difficile de résoudre cette équation diophantienne en utilisant seulement des arguments à bases de congruences "simples".
On peut certes (voir mon post plus haut ; n°12 dans le fil) réduire petit à petit l'ensemble des valeurs possibles pour $p$. Par exemple en remarquant que puisque $n\geq 13$, on a forcément $p \equiv 685 \; [8192]$ etc.
Mais en gros on est pas plus avancé... En effet rien n'empêche que pour un certain rang $k$, on ait $2^{\mu_k}=r_k+3^{r_k}$. -
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Je viens de lire dans le bouquin de Richard K.Guy, Unsolved Problems in Number Theory (Cf F23 : Small differences between powers of 2 and 3) qu'un certain Ellison avait montré en utilisant la méthode de Gel'fond-Baker que :
Si $(p;n) \in \mathbb{N}^2$ avec $n>27$, alors $|2^n-3^p|>\alpha^n$ avec $\alpha=\dfrac{2}{\sqrt[10]{e}} \approx 1,81$.
Par conséquent s'il existait $(p;n) \in \mathbb{N}^2$ avec $n>27$ tel que $2^n=p+3^p$, on aurait $p>\alpha^n$ et comme $2^n \geqslant 3^p \geqslant 2^p$, cela conduirait à $n > \alpha^n$, ce qui est impossible.
Il ne reste donc plus qu'à vérifier une à une les valeurs de $n$ inférieures ou égales à 27.
Remarque : Tijdeman a "amélioré" l'inégalité d'Ellison en prouvant qu'il existe un réel $c \geq 1$ tel que $|2^n-3^p|>\dfrac{2^n}{n^c}$ -
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Soit $p\geqslant 3$ un entier impair et $n$ un entier naturel tel que $2^n=p+3^p$.
On connaît donc $n+1$ diviseurs distincts de $p+3^p$, à savoir $1,2,...,2^n$.
Comme $n>p$, on peut donc trouver des entiers $r<q$ pour lesquels
$2^r(p+3^p) \equiv 2^q(p+3^p) \pmod p$ .
Ainsi, d'après le théorème de Gauss, $p+3^p \equiv 0 \pmod p$ et donc $p$ divise $2^n$ ce qui est impossible. -
Comme $n>p$, on peut donc trouver des entiers $r<q$ pour lesquels
$2^r(p+3^p) \equiv 2^q(p+3^p) \pmod p$ .
Oui en prenant par exemple $r=1$ et $q=p$ de manière à avoir $2^r \equiv 2^q \; [p]$ (Petit Théorème de Fermat).Ainsi, d'après le théorème de Gauss, $p+3^p \equiv 0 \pmod p$
Quelque chose doit m'échapper car pour appliquer le théorème de Gauss, il faudrait être certain que $p$ ne divise pas $2^q-2^r$... -
Attention, dans cette équation, $p$ n'est pas nécessairement premier donc il faut vraiment utiliser le principe des tiroirs pour trouver $r<q$ avec
$2^r(p+3^p) \equiv 2^q(p+3^p) \pmod p$ .
Pour le reste, tu as raison : rien n'empêche $p$ de diviser $2^q-2^r$...
Je vais essayer de compléter ma preuve :S -
Oui, je prenais $p$ premier pour te montrer un cas particulier dans lequel ton raisonnement ne marchait pas. Et de toute façon il ne marche pas non plus quand $p$ n'est pas premier (prends $q=r+\varphi(p)$).
-
On a donc $r<q$ avec $(2^q-2^r)(p+3^p) \equiv 0 \pmod p$ .
Soit alors $d= \mathrm{pgcd} (2^q-2^r,p)$.
On a $\dfrac{2^q-2^r}{d}(p+3^p)\equiv 0 \pmod{\dfrac{p}{d}}$.
D'après le théorème de Gauss , $\dfrac{p}{d}$ divise $p+3^p=2^n$.
Comme $\dfrac{p}{d}$ est impair, $p=d$ donc $p$ divise $2^q-2^r$.
En particulier, $q-r$ est un multiple de l'ordre de $2$ dans $ \left (\dfrac{\mathbb{Z}}{p \mathbb{Z}} \right )^*$.
Une idée pour trouver une contradiction ??? -
Comme je l'ai dit plus haut, il n'y a aucune contradiction à attendre : il est tout à fait possible que $q-r$ soit un multiple de l'ordre de $2$ dans $(\mathbb{Z}/p\mathbb{Z})^*$ (ex : si $q-r=\varphi(p)$).
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