paradoxe de physique - bis

Comme la discussion
http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,768326,768326#msg-768326
a été fermée pendant que j'étais déconnecté du forum, et que peut-être quelqu'un est curieux de savoir quelle est ma réponse, je signale simplement que c'est Ju'x qui a raison lorsqu'il dit que l'individu prélève de l'énergie cinétique aux échelles en les ralentissant.

Plus précisément : raisonnons sur une et une seule échelle. Soit $m$ la masse de l'individu, $M$ la masse de l'échelle, $v_0$ la vitesse de l'échelle. On suppose l'échelle beaucoup plus lourde que l'individu. On note $E=\frac{1}{2}mv_0^2$ l'énergie que doit dépenser l'individu pour atteindre la vitesse $v_0$. Une fois qu'il a atteint cette vitesse, il agrippe un barreau de l'échelle et dépense encore l'énergie $E$.

Par rapport au référentiel de l'échelle, l'individu atteint une vitesse $v$ et l'échelle atteint une vitesse $V$ (en sens opposés).

La conservation de la quantité de mouvement impose la relation $mv=MV$.

La conservation de l'énergie (dans le référentiel de l'échelle) donne :
$$E=\frac{1}{2}mv^2+\frac{1}{2}MV^2.$$
On en déduit que $mv_0^2=mv^2+M(m/M)^2v^2$ donc $v=v_0/\sqrt{1+m/M}$.

Regardons ce que ça donne dans le référentiel initial. L'individu a atteint la vitesse finale $v_0(1+1/\sqrt{1+m/M})$ (qui est quasiment égale à $2v_0$), donc a acquis une énergie cinétique de
$$E\times(1+1/\sqrt{1+m/M})^2$$
(qui est quasiment égale à $4E$).

L'échelle est passée de la vitesse $v_0$ à la vitesse $v_0-V$ où $V=(m/M)/\sqrt{1+m/M}$, donc a perdu l'énergie
$$\frac{1}{2}M(2v_0V-V^2)=\frac{1}{2}MV(2v_0-V)=\frac{1}{2}mv(2v_0-V)=E(1/\sqrt{1+m/M})(2-(m/M)/\sqrt{1+m/M}))$$
L'énergie cinétique perdue par l'échelle est donc quasiment égale à $2E$. Au final, le système échelle+bonhomme a gagné l'énergie cinétique $2E$, qui est bien égale à l'effort fourni par le bonhomme.

N.B. Ne souhaitant pas m'opposer à la modération, je ne posterai pas d'autre message sur le sujet.
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Réponses

  • Bonjour


    Cette notion de paradoxe est quand même curieuse.
    Il en est des théorèmes de physiques comme de ceux de maths, on vérifie les hypothèses et dans tous ces théorèmes une des hypothèses est qu'on parle d'un système isolé. Reste a bien définir le système avant d'écrire les équations.... quand je saute en l'air, je ne suis pas un système isolé, mais la terre+mon corps en est un...

    Il serait curieux d'appeler paradoxe le fait de trouver une fonction non continue qui ne vérifie pas le théorème des valeurs intermédiaires.

    Quand l'une des hypothèses d'un théorème n'est pas vérifiée, on parle en général de contre-exemple plus de paradoxe.

    Pour finir, la grandeur la plus intéressante est la quantité de mouvement. Par exemple imaginons deux trains qui se croisent et les passagers de chacun des trains échangent très rapidement leur bagages avec ceux du train en face (les échanges étant suffisamment rapides pour que les masses restent constantes); hé bien comme il y a échange de quantités de mouvements opposées, les trains sont freinés (pour rendre à César, il me semble que cet exemple est tiré d'un cours de Castaing) .
  • la quantité de mouvement est un vecteur égale à masse x vecteur vitesse par contre l'énergie cinétique c'est bien masse x vitesse / 2 mais là la vitesse est la norme du vecteur vitesse. on ne peut pas mélanger les vecteurs et leur normes dans les calculs sauf dans un mouvement purement rectiligne (et encore ça peut dépendre d'autres conditions)

    de plus il y a des erreurs de calculs. comment arrive tu as avoir une vitesse final presque 2 fois plus grandes sans perte de masse ni apporte d'energie mais au contraire perte d'energie ! c'est carrement impossible !

    je trouve en me basant sur ton equation je trouve v = v0 x racine(M/(m+M)) donc vitesse final inférieur à la vitesse initiale. A mon avis ton pb est ici
  • Bon, contrairement à ce que j'ai dit je poste encore un message dans ce fil mais c'est juste pour apporter des précisions à mamane.

    La formule que je trouve pour $v$ est exactement la même que mamane. En effet, $v_0/\sqrt{1+m/M}=v_0\sqrt{\frac{M}{m+M}}$.

    D'autre part, je suppose évidemment les mouvements rectilignes.

    Et à la fin, il y a bien conservation d'énergie dans le référentiel initial car

    $$2E=E\times(1+1/\sqrt{1+m/M})^2-E(1/\sqrt{1+m/M})(2-(m/M)/\sqrt{1+m/M})).$$
  • @JLT, merci de réhabiliter ma réponse et surtout d'avoir eu le courage de donner les calculs sur le forum. Comme CC semble avoir sorte d'adoration pour toi, j'espère que ça le persuadera même s'il n'est pas convaincu.

    @diego, il me semble que c'est le statut de tous les paradoxes, en tout cas ceux que je connais.
  • Et dans le premier exemple donné par JLT dans l'ancienne discussion
    JLT a écrit:
    Soit $ E$ l'énergie nécessaire pour amener un objet $ M$ d'une vitesse nulle à la vitesse $ v$. Soit $ O$ un objet immobile, et $ \Omega$ un objet se déplaàant à la vitesse $ v$.

    On fournit l'énergie $ E$ à l'objet $ M$ afin qu'il devienne immobile par rapport à $ \Omega$. On se place ensuite dans le référentiel $ \Omega$. On lui fournit encore l'énergie $ E$, de sorte qu'il ait une vitesse $ v$ par rapport à $ \Omega$. Au total, on a fourni l'énergie $ 2E$, et l'objet a une vitesse $ 2v$ par rapport à $ O$.

    Conclusion : l'énergie est proportionnelle à la vitesse.


    Êtes-vous d'accord avec moi sur le fait que l'erreur de raisonnement vient ici " Au total, on a fourni l'énergie $2E$". La première fois, $E$ est prise par rapport au référentiel de $O$ alors que la deuxième fois $E$ est prise par rapport au référentiel de $\Omega$ et qu'il n'y a aucune légitimité à additionner ces deux quantités qui sont dans des référentiels différents ?
  • de mon tel a Ju'x :)-D t inquiete je vais pas demander JLT en mariage. Si je l ai appele au secours dans l autre fil cest AVANT TOUT parce que j avais comme je l ai dit la conviction profonde qu il avait DEPUIS LONGTEMPS eu a gerer ce PARADOXE devant moult et moult de ses probables etudiants ou camarades et qu il ne decouvrait pas les versions que je proposais avec mon fil d autoroute. Par consequent il me semblait qu il aurait "l habitude" de respecter la demarche d echanges entre candides qui proposent de fausses preuves (enfin de vraies preuves utilisant de "faux " axiomes) de cegrand classique "exercie-paradoxe"

    Comme tu t en doutes, je n ai pas besoin d etre "convaincu" *** je simule (de mon mieux) le candide. Comme dans chaque version il y a evidemment un trucage tout l art de le demasquer depend de la qualite avec laquelle chaque version le cache.

    Merci a JLT d avoir eu le courage d ouvrir un fil pour poster un argument technique probablement long a taper. Sur le fond je vais sauter le repas de midi pour preparer un petit pdf qui va tout reprendre (y compris les regles du jeu candide arrivant avec un paradoxe / "maitre" scientifique cense exhiber le maillon ** et la definition du mot "paradoxe" car il semble qu il y en ait besoin). La je suis sur mon tel, je le posterai quand je pourrai

    Pour ne pas te faire attendre Ju'x je ne commente pas les qualites de la proposition de JLT (ce qui ne veut pas dire que je les minimise!!!!!) mais juste "les defauts" (relatifs aux regles dujeu **): JLT montre comment on peut CONCILIER des postulats issus du "cours standard" avec la versions des echelles. Autrement dit, il prouve in some sense la CONSISTANCE de la definition academique de l energie et du postulat de sa conservation +etc avec la version des echelles. C est une demarche differente que celle qui consisterait a mettre le doigt PIL POIL sur la maillon faible de la demarche hypothetico deductive du candide (ie sur l axiome incontestablement faux qu il utilise).

    Bon je detaillerai dans le pdf. Je continue de penser que toutes ces versions du meme paradoxe de fond so.t interessantes. Je suis persuade que moult etudiants rencontrenet moult confusions entre energie quantite de mouvement etc et que contrairement aux reactions de l autre fil il etait interessant de.lire les differe.tes tentatives des uns et des autres de demasquer l escroquerie. On ne devrait pas tjs "renvoyer aux livres". Je ne suis pas pour repondre a TOUTES les inepties etudiantes mais pas non non plus pour toutes les mepriser

    *** quand j ai eu lidee de ce paradoxe, il m a fallu au moins 20 mn et meme marreter de conduire et prendre un verre pour le demystifier (sans tricher je veux dire sans admettre des postulats de cours etc, juste avec de l irrefutable). Je ne pense pas que ce soit anodin ni que le rappel d un intervenant ci dessus sur la nature vectorielle de la qua.tite de.mouvement contre celle scalire de.l energie soit inopportun. Les gens ont une perception instinctive de l energie comme "un scalaire" stockable etc et bien entendu on ne peut "tricher" en evoquant des referentiels (voir version gerard qui alimente sa tele dans l autre fil par exemple).

    Bref je ne derogeais pas a mon engagement de ne pas poster dans l autre fil :D mais j arrete qd meme la. Ma seule autre intervention sera le postage du pdf recapitulatif
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • pour ceux qui n ont pas envie d attendre un pdf de qualite hautement douteuse de ma part, je ne l ai pas sur moi mais je crojs que je l avis achete il y a longtmeps: il y a 5 manuels de physique ecrits par FEYNMAN a couverture grise. A ma connaissance c est le seul auteur de physique valable pour ce genre de chose (hypothetico deductives), ie qui PROUVE ce qu il dit. Je suis pret a parier qu il est du genre avoir a avoir DISCUTE COMPLETMENT cette question le connaissant a travers d autres textes qu il a discute sans erreur logique.

    Donc voila pour info ceux qui ont ce cours a couverture grise et s interessent a ca. . . Bin ils sontchanceux :D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • cc a écrit:
    Ma seule autre intervention sera le postage du pdf recapitulatif

    Qu'on attend avec impatience ! (Perso, je n'ai pas encore bien saisis la faille du raisonnement naïf. J'ai l'impression comme l'ont dit certains qu'il y a une question de référentiel et que les deux $E$ qu'on trouve (la fameuse même qté d'énergie qu'on instille pour augmenter sa vitesse de $v$) ne sont pas considérées dans le même référentiel.)
  • Mister Da a écrit:
    Êtes-vous d'accord avec moi sur le fait que l'erreur de raisonnement vient ici " Au total, on a fourni l'énergie $ 2E$". La première fois, $ E$ est prise par rapport au référentiel de $ O$ alors que la deuxième fois $ E$ est prise par rapport au référentiel de $ \Omega$ et qu'il n'y a aucune légitimité à additionner ces deux quantités qui sont dans des référentiels différents ?

    en effet.
  • Une précision pour Mister Da et Blueberry qui sont sceptiques par rapport aux deux $E$ considérés dans deux référentiels différents : l'énergie $E$ est de l'énergie potentielle chimique stockée dans le corps humain ; elle ne dépend pas du référentiel. Quel que soit le référentiel, l'énergie $E$ est convertie en énergie cinétique. Cependant, la répartition des énergies cinétiques entre le bonhomme et l'échelle dépend du référentiel choisi.
  • Les équations de la physique "classique" supposent quelques hypothèses. En général on les applique dans un référentiel galiléen et pour un système bien défini.
    Tout référentiel n'est pas nécessairement galiléen. Si on considère un canon tirant un obus c'est clair que la terre peut être considérée comme un référentiel galiléen. Si maintenant une planète explose en 2, aucun référentiel lié à un des morceaux n'en est un (mais un référentiel lié au centre de gravité des 2 corps si) . Dire qu'il y a transfert d'énergie d'un référentiel à un autre est sans doute abusif. Il serait plus correct de parler de transfert d'un système à un autre système.

    Pour des paradoxes qui ne sont pas de simples contre-exemples http://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:paradoxe_physique

    [Correction du lien. AD]
  • Bonjour,

    \begin{enumerate}

    \item On sait qu'il est efficace de caractériser un changement par ce qui ne change pas. Dans notre cas, cela s'appelle les invariants du mouvement. Il y a conservation de l'impulsion, c'est à dire que $\sum m\overrightarrow{v}\vphantom{b^b}$ se conserve (quoi qu'il arrive). Il y a conservation de l'énergie, c'est à dire que $\sum\frac{1}{2}mv^{2}+W$ se conserve (quoi qu'il arrive). Lorsque l'énergie reste sous forme d'énergie mécanique (c'est à dire ne change pas de forme), il y a conservation de $\sum mv^{2}$.

    \item La relativité restreinte permet de fusionner ces deux lois en une seule. De même que nous avons $V=\left(\overrightarrow{v},\, ic\right)\vphantom{b^b}$, nous avons $P=\left(m\,\overrightarrow{v},\, iE/c\right)\vphantom{b^b}$, etc. Mais restons-en au cadre de la relativité de Newton: les repères non-accélérés les uns par rapport aux autres (=galiléens) sont également valables.

    \item Décrivons un choc absorbant entre une mégatonne (masse $M$) et un objet ordinaire (masse $m$) en supposant que tout se passe sur une même ligne droite. Soient $v$ et $v+\delta v$ les vitesses avant le choc et $V$ la vitesse commune après le choc (pour un repère donné). Nous avons \[ M\, v+m\left(v+\delta v\right)=\left(M+m\right)V\] par conservation de l'impulsion. On en déduit~:\[ V={v+\delta v\,\frac{m}{M+m}}^\vphantom{Q}\]


    \item Il s'est donc produit une déperdition d'énergie cinétique. Celle-ci vaut~:\begin{eqnarray*} W & =\vphantom{b^b} & \frac{1}{2}M\, v^{2}+\frac{1}{2}m\left(v+\delta v\right)^{2}-\frac{1}{2}\left(M+m\right)V^{2}\\ & =\vphantom{b^b} & {\frac{1}{2}\,\frac{m\, M}{M+m} } ^ {\vphantom{Q}} \,\left(\delta v\right)^{2}\end{eqnarray*} Comme il se doit, la mesure de cette énergie $W$, libérée de sa forme mécanique par le choc, est la même dans tous les repères: c'est cette quantité d'énergie qui a une réalité physique (indépendance par rapport à l'observateur). Le fait de voir apparaître la masse réduite, en plus de la vitesse relative, n'est pas une surprise non plus.

    \item Par contre les "échanges invisibles d'énergie cinétique restant cinétique" ne seront pas décrit de la même façon dans des repères variés. L'énergie cinétique perdue par l'objet ordinaire est~:\[ W_{1}\doteq\frac{1}{2}m\left(v+\delta v\right)^{2}-\frac{1}{2}mV^{2}=W+m\, v\,\delta v+O\left(\frac{1}{M}\right)\] Bien entendu, l'énergie cinétique gagnée par la mégatonne est~:\[ \frac{1}{2}M\, V^{2}-\frac{1}{2}M\, v^{2}=m\, v\,\delta v+O\left(\frac{1}{M}\right)\] et le bilan est, comme il se doit, exactement $W$.

    \item Comment se fait il que $W_{1}$dépende du repère (c'est à dire de la valeur de $v$) ? C'est tout simple: dans un repère donné, l'énergie cinétique d'un corps est l'énergie qui sera libérée par un choc absorbant contre une mégatonne liée au repère. Si vous voulez changer de repère, il vous "suffit" de transporter votre mégatonne d'un repère à l'autre. Cela vous fait dépenser une énergie égale à $M\, v^{2}/2$: il y a alors largement de quoi faire "apparaître" la quantité d'énergie $m\, v\,\delta v$ en puisant dans les réserves accumulées.

    \item Affirmer que l'énergie de choc $W$ intervenant dans la rencontre entre une personne et un train est fournie par l'énergie que cette personne aura dépensé pour s'élancer depuis le quai est une mauvaise plaisanterie ! Pourquoi est-ce que cette personne n'essaie-t-elle pas de se suicider en se lançant contre un gastéropode ? Cela simplifierait grandement la tache du service de voirie.

    \item De même parler d'un "référentiel de la mégatonne" ou du gymnaste ou de l'échelle, ou de je ne sais quoi d'autre, est-ce bien raisonnable ? Tous ces machins changent de vitesse à un moment ou à un autre: étant soumis à des accélérations, ils ne constituent pas des repères galiléens. L'invariance par changement de repère veut dire invariance lorsque l'on remplace un observateur neutre par un autre observateur neutre. \end{enumerate}

    Cordialement, Pierre.
  • Comme j'ai promis, je n'interviens plus sauf pour poster un pdf (je l'ai écrit vite faite, mais hélas, j'ai mangé quand-même, je voulais le substituer au repas).

    Il y aurait à répondre à l'évidence à Diego sur un détail (un paradoxe est n'importe quoi qui ressemble à un raisonnement avec autant d'hypothèses fausses que tu veux, mais que l'énonciateur croit vrai. Il n'y a pas "de censure" pour le mot "paradoxe". Dès lors que chaque hypothèse $H_i$ est crue disons par plus de $90\%$ des gens et que tu démontres que $H_1$ et $H_2$ et .... et $H_{447}$ implique 0=1, tu as un paradoxe. Un paradoxe est une notion par excellence "démocratique". Par exemple, dans le cas présent, ce sont les gens troublés par le trucage (mais qui voient $H_1$ et .... et => absurdité sans vraiment trouver pour quel i ils ont une franche envie de rejeter $H_i$) qui vont faire que oui ou non c'est un paradoxe. Il n'y a pas de "temple des gardiens du mot paradoxe" ou d'appelation d'origine contrôlée pour le label paradoxe. A te lire, on finirait par, si on te suivait, n'attendre que des contradictions qu'elles soient des paradoxe (une contradiction est un théorème dont la conclusion est 0=1 par exemple dans une théorie officiellement acceptée comme ne contenant que des axiomes "vrais") et actuellement on n'en connait pas: ie aucun paradoxe {\it n'est sérieux} à part peut-être celui de Russel ou ceux générés par les avènements de la mécanique quantique ou la relativité (qui contredisent ce qu'on pouvait appeler des théories acceptées dans le passé). Ca ferait trop peu de monde pour le mot "paradoxe", mais je ne suis pas non plus gardien de ce mot.

    Mais je tiens ma promesse, je ne m'étends pas.

    Je mets d'ores et déjà le pdf (il est largement pourri, mais je l'améliorerai) promis pour ne pas trop faire attendre ceux qui l'espéraient (une ou deux personnes). Bien noter que je ne propose pas une résolution complète car ce serait hors-sujet et d'autres le feront mille fois mieux que moi. L'idée était déjà de détailler ce que veut dire respecter le candide, parler avec ses mots vagues, etc, de détailler aussi "comment jouer au jeu d'essayer d'utiliser son propre système de croyances pour lui montrer où ça déconne dans son propre système d'axiomes.

    Comme je l'ai déjà dit, si on veut mille fois mieux que mon pdf écrit à l'heure du déjeuner caniculaire, ou des calculs d'experts qui ne prouvent rien car admettent ce qu'ils veulent prouver et dissertent sur du calcul de dérivée ou ce genre là, je suis intimement persuadé que Feynamn est du genre [size=x-large]à avoir prouvé[/size] dans ses livres la relation $E=\frac{1}{2}mv^2$ . En effet, pour autant que je me souvienne, il avait à coeur de "tout prouver" et de localiser avec une empathie et une emphase terrible les hypothèses admises de ses propos (il pouvait les répéter 15 fois "attention, j'ai admis ceci, j'ai admis cela).

    Je suis donc persuadé qu'il a prouvé " $E=\frac{1}{2}mv^2$" dans son bon contexte dans ses cours. (Il va de soi que toute cette contine n'a pas juste pour rôle de prouver que $E\neq constante.v$ mais constitue avant tout un rappel du devoir qu'ont les gens qui se disent érudit en science de prouver ce qu'ils disent (par exemple $E=\frac{1}{2}mv^2$) qui bien entendu n'est pas un axiome de la physique classique

    préversion brouillone, mais franche:
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Encore une précision :

    je n'ai pas eu le courage de lire autrement qu'en diagonale ton pdf mais en ce qui concerne la conservation de $E=\frac{1}{2}mv^2$, c'est assez facile à prouver à partir des principes fondamentaux de la dynamique. C'était sûrement dans mon cours de terminale.

    On peut démontrer de même la conservation de l'énergie en introduisant la notion d'énergie potentielle de pesanteur ou électrique en supposant vraies la loi de gravitation de Newton et la loi de Coulomb.

    Evidemment, l'énergie est une "intégrale du mouvement", et comme toute intégrale, elle n'est définie qu'à une constante près.

    Dans ma réponse, je n'ai pas re-démontré le fait que l'énergie est conservée, je l'ai admis. Mes calculs servaient simplement à mieux voir comment se faisaient les transferts d'énergie dans un référentiel et dans un autre.

    Dernière (?) précision : quand je disais "dans le référentiel de l'échelle", je voulais parler du référentiel Galiléen qui est immobile par rapport à l'échelle AVANT que le bonhomme ne saisisse le barreau.
  • oups, j'oubliais (et j'ai pas trop non plus le temps d'améliorer le pdf tous les jours :D ), je donne la réponse à la devinette, mais je la mets en police blanche pour que ceux qui liront pas le pdf ou qui ont envie de continuer de chercher (et de pas lire le pdf):

    "l'erreur" (c'est à dire l'hypothèse FAUSSE qu'on peut lui proposer honnêtement de REJETER définitviement commise par la candide est l'hypothèse qu'on peut se déplacer dans le vide (avec de l'énergie). (On peut pas (ie on ne peut pas modifier sa vitesse: le centre de gravité d'un système isolé se déplace à vitesse constante))
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci pour tout JLT! J'ai pu de batterie ... :D:D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Important: je dois rendre justice a Gerard qui sur le fond en OBJECTANT a la possibilite d accelerer dans le vide suggerait (je reste vague sinon inutile d avoir mis la phrase en police blanche) le rejet de la meme hypothese que celle que je suggere. Je n ai pas identifie LE FOND de son objection [************* modéré ***************]

    Pour info je suis fort mecontent de mon pdf surtout la fin. Pour moi une part du paradoxe subsiste tjs malgre la replique au candide contre laquelle il ne peut rien certes. Je le mettrai a jour (si je trouve)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @JLT si tu retrouves ton cours de term avec la preuve de.la.conservation de mv^2 ou si tu retrouves la preuve je suis preneur (si postulats acceptables par Jo le.candide :D ) ca m aidera peut etre a eliminer certaines.coupures duraisonnement et a ameliorer cette bad version du pdf
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @CC,
    Peux tu essayer d'arrêter les critiques puériles et gratuites envers les personnes qui ne sont pas de ton avis!

    Ton comportement redevient vraiment insupportable, ce serait bien que tu te calmes une fois
    pour toutes (sur le forum).

    Eric
    ps: ca fait combien de messages que tu as dit que ce serait ton dernier message dans ce fil?
  • Euh, en fait en y réfléchissant je n'arrive plus à trouver d'argument élémentaire très convaincant, peut-être que ma mémoire m'a trompé (la difficulté est qu'il peut y avoir des "chocs mous").

    Je peux cependant donner l'argument suivant : un système mécanique est constitué de particules (atomes) soumis à des interactions qui dérivent d'un potentiel : il existe une fonction $V_{ij}$ telle que si $\vec{r}_i$ est la position de la particule i, alors la force $\vec{F}_{ij}$ exercée par la particule j sur la particule i est égale à $-\mbox{grad}V_{ij}(\vec{r}_i-\vec{r}_j)$.

    Par exemple, si la seule force est la gravitation alors $V_{ij}(\vec{r})=-G\frac{m_im_j}{r}$, où $m_i$ est la masse de la particule $i$.

    Soit $E=\sum_i (\frac{1}{2}m_i||\vec{v}_i||^2+\sum_j V_{ij}(\vec{r}_i-\vec{r}_j))$.

    En notant $\vec{a}_i$ l'accélération de la particule i, on a $\dfrac{dE}{dt}=\sum_i (m_i\vec{v}_i\cdot\vec{a}_i-\sum_j\vec{F}_{ij}\cdot\vec{v}_i)=0$ compte tenu de $\sum_j \vec{F}_{ij}=m_i\vec{a}_i$. Donc $E$ est constante.
  • Merci j essairai de regarder ca en detail! Par fois en voyant energie potentielle energie cinetique il m arrive.de.penser que la.conservation vient du fait que comme en comptabilite on ajoute un champ ou on met la.difference entre les deux colonnes de sorte qu a la.fin elles ne peuvent.etre que egales, mais je fouillerai l argument car.je.veux.dissiper.totalement le paradoxe et je trouve mon pdf insatisfaisant

    @EC bin je comprends pas jai envoye un mp a Gerard pour lui demander s il l avait lu c etait un post ou je lui rendais hommage en plus je me rappelle plus les details de ce que j avais ecrit mais je n ai aucune conscience d avoir critique. Aucun de mes.posts ne.sont des reponses au debat ce sont des details pratiques.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Heu, je vais être sans doute à coté de la plaque car je ne maitrise pas le sujet mais en invoquant le théorème de Noether, de mémoire, une invariance dans le temps entraîne la conservation de l'énergie. Cela peut-il suffire pour prouver que $\frac{1}{2}mv^2$ est constant ?
  • L'invariance dans le temps de l'énergie et de la quantité de mouvement résulte de l'application du théorème de Noether
    (celui des physiciens) qui à chaque symétrie locale du Lagrangien associe un courant conservé.

    Théorème de Noether (physique)

    L'invariance par translation (dans le temps et dans l'espace) donne la conservation
    de l'énergie et de la quantité de mouvement.

    L'invariance de jauge amène à la conservation de la charge électrique et du courant total.
    Eric

    [Correction du lien. AD]
  • @mister.da oui mais c'est un théorème abstrait de 1914 (ou 1918) je crois assez subtil du reste. J'avais acheté un livre ENTIÈREMENT CONSACRÉ à lui mais c’était tellement vague et mal expliqué, la démonstration, que j'ai abandonné.

    @EC le lien n'a pas l'air de marcher. Il renvoie à wiki mais sur une page qui dit que la page n'est pas documentée.
    [Le lien est maintenant corrigé. AD]
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Alors on sait que la quantité de mouvement d'un système isolé non soumis à des forces se conserve d'où :
    $$ mv=\text{Cte}$$
    On dérive par rapport au temps cette formule (en considérant $m$ constante):
    $$m\dot{v}=0$$
    on prémultiplie cette dernière égalité par $v$ d'où
    $$m\dot{v}v=0$$
    autrement dit par intégration:
    $$1/2mv^2=\text{Cte}$$
    mais on aurait pu aussi multiplier par $v^2$ non ? d'où
    $$m\dot{v}v^2=0$$
    soit
    $$1/3mv^3=\text{Cte}$$
    j'ai l'impression qu'il y pas mal des invariants. Pourquoi choisit-on le premier et décide-t-on de l'appeler "énergie cinétique" ?
  • Parce que le théorème de Noether donne directement $E$ et $\vec p$ constants et non pas $E^{3/2}$ et $\vec p$, mais évidemment
    si $E$ est constant $f(E)$ aussi avec $f=$ ce que tu veux...

    Eric
  • @pluton : la question est plutôt de montrer que $\sum \dfrac{1}{2}m_iv_i^2$ est constante (ne pas oublier la somme). En l'absence d'interaction c'est clair puisque les vitesses sont constantes. La difficulté vient lorsqu'il y a par exemple un choc. Si on fait rebondir un ballon par terre, on sait bien qu'il finit par s'arrêter : l'énergie cinétique s'est transformée en chaleur, c'est-à-dire en agitation moléculaire. Au final, l'énergie cinétique n'a pas disparu mais a été transférée dans le mouvement des molécules.

    La raison pour laquelle l'énergie est conservée est que l'interaction entre le ballon et le sol provient de forces qui dérivent d'un potentiel, comme je l'ai dit plus haut. Le fait d'utiliser le théorème de Noethe nécessite de toute façon de passer par un Lagrangien, qui lui-même utilise l'existence d'un potentiel.
  • Bonjour,
    désolé pour cette longue tartine mais c'est la première fois que je peux discuter de ce théorème avec des personnes alors je me lâche.

    @christophe chalons, je crois que je m'étais procuré également ce livre et j'ai vécu un grand moment de solitude. Au final, j'avais juste lu la vie de Noether et le contexte dans lequel elle a établi ce théorème.

    @Eric Chopin j'ai un doute. On dit que "L'invariance par translation (dans le temps et dans l'espace) donne la conservation de l'énergie et de la quantité de mouvement.".
    Quand on parle de conservation de l'énergie il s'agit bien du fait que l'hamiltonien est constant et quand on parle de la quantité de mouvement il s'agit bien de la dérivée du lagrangien par rapport aux vitesses $p_i=\frac{\partial\mathcal{L}}{\partial q^i}$ ? Je pose cette question car dans des cas tordus comme celui d'un référentiel tournant ou d'une particule chargée, l'hamiltonien ne représente plus l'énergie mécanique et la quantité de mouvement n'est plus simplement la masse fois la vitesse.


    @JLT Le lagrangien, dans des cas d'école, c'est l'énergie cinétique moins l'énergie potentielle. Mais si il n'y a pas de forces qui dérivent d'un potentiel, on peut toujours utiliser le lagrangien en disant que c'est l'énergie cinétique moins une constante arbitraire qui sera fixée à 0, non ?

    @JLT j'ai une autre confusion. Si je considère deux particules qui se meuvent dans la même direction (sur une même droite) en sens opposés et qui sont soumis à aucune force. Clairement la somme des quantités de mouvement est constante (en prenant le théorème de Noether, on dit que le problème a une symétrie de translation des positions).
    Si on accepte que les particules rentrent en collisions, on peut faire l'hypothèse d'un choc élastique dans ce cas l'énergie cinétique est conservée ou d'un choc inélastique et dans ce cas l'énergie cinétique n'est pas conservée (et sera probablement transformée en chaleur ou en énergie interne ou de déformation quand on considère deux solides). Si j'ai bien compris la conclusion du théorème de Noether ça veut dire que dans un cas le problème admet une translation dans le temps (puisque l'énergie est conservée) et dans l'autre cas non ? Bref je suis largué.

    Je vous remercie par avance de votre aide.
    Cordialement,
    Mister Da
  • @Mister Da :

    1) si tu prends comme Lagrangien l'énergie cinétique, tu considères que les particules n'interagissent pas entre elles.

    2) Je ne suis pas sûr que le formalisme Lagrangien/Hamiltonien soit adapté lorsqu'il y a des chocs, à moins de considérer le Lagrangien/Hamiltonien (effroyablement compliqué) de l'ensemble des molécules qui composent les deux balles entrant en collision.
  • Je n'ai pas encore amélioré le pdf ( http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,768484,768567#msg-768567 ) , par contre, j'ai ajouté une version à la fin à laquelle l'explication "standard" du milieu du pdf ne me semble pas répondre (c'est une des versions de l'autre fil, réécrites). Il me semble que c'est LA version à laquelle une réponse convenable suffirait à dissiper le paradoxe dans toutes les autres car elle ne laisse aucun flou dans le scénario et semble prédire un prodige absurde à la fin. Donc JLT , si tu as envie de t'amuser :)-D (la version des échelles avait cette faiblesse que les échelles fournissent ce qu'on veut)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @cc : tu sembles ne pas avoir conscience qu'éjecter des grains de sable est un procédé très inefficace pour faire avancer un vaisseau spatial. Si le grain de sable est $10^9$ fois plus léger que le vaisseau, il transportera $10^9$ fois plus d'énergie cinétique que le vaisseau, donc il vaut mieux ne pas l'oublier lorsqu'on fait un bilan énergétique.
  • Entièrement d'accord, mais l'énergie est positive de toute façon et l'éjection des grains de sable est produite par la pile? Donc même cette contribution ne semble pas aller dans le bon sens (pour une dissipation du paradoxe), sauf si ce que tu veux dire est que ça limite d'une manière "définitive" l'intervalle dans lequel peut varier l'entier n évoqué dans le scénario2 ? (Si on ne limite ni la taille du sac de sable, ni l'intrevalle de variation de l'entier n, rajouter l'énergie cinétique des grains de sables une fois rajoutée, va empirer la situation, non?)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ton $(n^2-1)E-nQ$ n'est positif que si $n$ est tellement grand que la masse de sable éjectée est de l'ordre de celle du vaisseau Y. Or, dans tes calculs tu fais l'hypothèse que la masse de sable éjectée est négligeable par rapport à celle du vaisseau.
  • Exact et merci j essairai de transformer cette objection fondamentale en replique non calculatoire au candide dans le pdf

    Une petite morale locale interessante est quand meme que du point de vue subjectif du vaisseau et pendant un laps de temps fini il dispose d un procede naturel par lequel une puissance constante genere une acceleration constante. C est rigolo. Je n etais pas sur que ce point "local" resisterait aux objections. C est sa perennite qui est exclue.

    edit: cela illustre.d une maniere l argument suivant: si on pouvait remplacer les grains de sable par "Dieu, je t achete une poussee de 1000m/s contre tant de joules de ma pile" (prix.constant) on violerait les postulats academiques. Cela donne un chemin deductif : formules academiques => solution en police blanche quelques posts plus haut.

    Je crois qu on peut donc securiser la selection proposee comme hypothese fausse parmi celle du candide en utilisant la demo des cours ou de Noether par exemple
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @Mister Da,

    Tu pars d'un Lagrangien possédant une symétrie, tu peux alors en déduire
    un courant de Noether qui se conserve au cours du temps. La composante temps
    de ton courant de Noether (qu'on appelle énergie mécanique quand la symétrie
    est la translation) coincïde effectivement avec l'Hamiltonien, et les composantes vectorielles avec
    les variables conjuguées $p_i$. Mais si tu changes de référentiel, en fonction
    des nouvelles coordonnées ton Lagrangien présentera t'il encore une symétrie
    par translation dans toutes les directions? Dans un référentiel en rotation tu vas
    "simuler" une symétrie par rotation et tomber sur la conservation du moment cinétique...


    Eric
  • Bonjour,

    Pour Mister Da : quand on est en présence de forces dissipatives, on peut les traiter quand même avec le formalisme lagrangien, en introduisant la fonction de dissipation (une recherche avec votre moteur de recherche favori vous donnera beaucoup de liens et de documents, c'est pour cela que je n'en propose pas, pour ne pas donner une vision restrictive).

    Bonne journée.
  • Bonjour,

    merci à tous pour vos réponses, votre aide et le temps que vous me consacrez. J'avoue être très vite dépassé dès que je sors des exemples scolaires archi vus et revus...

    @albanv oui je suis d'accord, il y a des choses comme le potentiel de Schering pour prendre en compte les forces non-dissipatives qui sont fonctions de la vitesse ou les fonctions de dissipation de Rayleigh pour prendre en compte les forces dissipatives de mémoire. Mais dans le cas d'un choc inélastique je ne suis pas convaincu qu'il faille utiliser de telles choses, si ?

    @JTL "1) si tu prends comme Lagrangien l'énergie cinétique, tu considères que les particules n'interagissent pas entre elles."
    Oui tout à fait, en fait je voulais simplifier le modèle à l’extrême en disant que deux particules vivent leur vie de manière indépendante sur une droite. A un moment elles se trouvent au même endroit au même moment et c'est seulement là qu'elles interagissent via un choc élastique ou inélastique. (C'est pour cela que j'avais dis : Si on accepte que les particules rentrent en collisions). Mais au final tu as raison, un choc traduit quelque chose de discontinu qui doit être effectivement horrible à écrire en formalisme hamiltonien.


    Cordialement,
    Mister Da
  • le paradigme candide me semble permettre dans un choc quelconque elastique ou non mais du moment que les particules sont assimilees a des points materiels qui ne se passent pas a travers de calculer un rapport de masses en fonction des vecteurs vitesse entrant et sortant du choc avec un avantage: le statut du calcul bien qu il ressemblera vu de loin a un axiome sera plus proche de celui d une definition de la masse . Ca creera une coupure logique dans le raisonnement qui pourra ensuite etre eliminee ce qui n est pas rien. Les seuls postulats inevitables ensuite seront les principes de symetrie qui permettront d affirmer que cette masse est constante (enfin ces masses). C est un contexte discontinu quand meme
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @JLT est-ce que l expression "qui derive d un potentiel" est suffisamment generale (je relisais ton calcul d il y a 14h): par exemple le cadre suivant y entre t il?

    "la force exercee par a sur b est un vecteur dont un representant est proportionnel au vecteur ba et dont la longueur est egale a exponentielle de (1/d) ou d est la distance entre a et b"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui. Plus généralement, si la force exercée par $A$ sur $B$ est égale à $f(r)\dfrac{\overrightarrow{AB}}{AB}$ où $r=AB$ alors elle dérive du potentiel $V(r)=-\int_1^r f(s)\,ds$.
  • Bonjour, \begin{enumerate} \item Plusieurs personnes se sont mis en tête de démontrer qu'il y aurait conservation de la quantité $E=\frac{1}{2}mv^{2}$ (parfois réécrite sous la forme $E=\sum\,\frac{1}{2}mv^{2}$). Et elles s'émerveillent de ne pas y arriver. C'est pourtant tout simple~: la quantité $E=\sum\,\frac{1}{2}mv^{2}$ ne se conserve pas.

    \item Par exemple pluton (768647) croit que la conservation de $\frac{1}{2}mv^{2}$ est une conséquence de la conservation de $mv$. Regardons son calcul. Pour commencer, il n'y a pas conservation de $mv$, mais conservation de $\sum mv$ pour un système isolé. On a donc le choix suivant:

    \begin{enumerate}

    \item ou bien $m$ est la masse totale et $v$ la vitesse globale du système par rapport au repère choisi, et alors $v$ est constante. On en déduit alors que~:\[ 217\,\log\left|v\right|+\cos v^{2}\vphantom{b^b}\] est une constante: tant que $v$ ne change pas, aucune fonction de $v$ ne peut changer. Ce n'est pas faux, mais il n'y aurait pas de quoi faire tant de bruit.

    \item ou bien on regarde comment interagissent certains sous ensembles du système. Si l'on a deux sous ensembles, on a $m_{1}v_{1}+m_{2}v_{2}=Cte$. Puis $m_{1}\gamma_{1}+m_{2}\gamma_{2}=0\vphantom{b^b}$. Et puis quoi ? On multiplie $m_{1}\gamma_{1}\vphantom{b^b}$ par $v_{1}\vphantom{b^b}$ et $m_{2}\gamma_{2}\vphantom{b^b}$ par $v_{2}\vphantom{b^b}$ parce qu'il plaît à Dieu d'avoir des volontés différentes en différents endroits ? Si l'on faisait cela, évidemment, il suffirait d'intégrer pour obtenir $\sum\frac{1}{2}\, mv^{2}=Cte$. C'est un résultat bien connu en logique formelle: une fois le faux introduit, on peut démontrer n'importe quoi.

    \item Ce que l'on peut tirer des calculs de pluton, c'est un renforcement de la conviction selon laquelle la conservation de l'énergie n'est pas une conséquence de la conservation de l'impulsion. Cette conviction ne fait qu'exprimer le fait suivant~: si l'une des deux lois de conservation se déduisait de l'autre, on ne se casserait pas les pieds à énoncer deux lois au lieu d'une. \end{enumerate}

    \item Il a été rappelé par Mister\_Da (768625) que la conservation de l'impulsion était liée à l'homogénéité de l'espace, tandis que la conservation de l'énergie était liée à l'homogénéité du temps. Oui, en effet. Cela est expliqué en détail dans Landau, Physique Théorique, Tome 1: mécanique, Chap 2: lois de conservation. Cette propriété se conserve en mécanique relativiste: l'homogénéité de l'espace-temps est liée à la conservation de l'impulsion-énergie $P=\left(p,iE/c\right)$.

    \item C'est le moment de rappeler que corrélation n'est pas causalité. Ce n'est pas \textbf{parce que} la fonction de Hamilton est invariante par translation qu'il y a conservation de l'impulsion-énergie. Au contraire, c'est \textbf{parce que} l'impulsion-énergie se conserve qu'il devient possible de décrire le monde réel en termes de moindre action sur une fonction de Hamilton.

    \item chalons tient à nous faire savoir qu'il est intimement persuadé que "Feynamn est du genre à avoir prouvé dans ses livres la relation $E=\frac{1}{2}mv^{2}$". Cela suffirait à prouver que chalons n'est pas un spécialiste du domaine. Il est vrai que~: "J'y pense, je n'arrive plus à me rappeler si j'ai assisté à des cours de physique au lycée, c'est vraiment loin d'être sûr (768394)" et le fait que le brave homme est réputé s'endormir chaque fois qu'il ouvre un livre sont également des indices intéressants.

    \item Le cours de Feynman est de couleur grise. En effet. C'est l'une des rares choses que l'on peut en retenir si l'on s'en est seulement servi comme d'un oreiller pour une sieste, sur une aire d'autoroute. Mais on peut aussi se servir de ce cours comme d'un livre, c'est à dire en le lisant, au lieu de prétendre deviner ce que l'on pourrait bien y lire si on le lisait.

    \item Voyons donc comment Feynman présente la notion d'énergie (cours, tome 1: mécanique, Chap 4: conservation de l'énergie, page 43). \emph{L'énergie apparaît sous un très grand nombre de formes différentes (il en explicite un certain nombre de sortes), et il existe une formule pour chacune d'elles. Si nous additionnons ces formules, pour chacune des contributions, il n'y aura pas de changements à l'exception de l'énergie qui entre ou qui sort.}

    \item Quelle est la première formule mentionnée par Feynman à propos de l'énergie ? Cela se trouve page 49 (op.cit.). On a, pour un pendule simple, la relation~:\[ W_{cin}-mgh=Cte\] et l'on peut en conclure que $W_{cin}=\frac{1}{2}mv^{2}$. Cette formule prouve à elle toute seule que $\sum\frac{1}{2}mv^{2}$ ne se conserve pas, bien au contraire: à chaque instant une certaine quantité de $\frac{1}{2}mv^{2}$ disparaît ou apparaît, remplacée par une quantité équivalente de $mgh$ et le tout à somme constante. Au passage, cela prouve le facteur $1/2$ dans la formule $\frac{1}{2}mv^{2}$.

    \item Un minimum de bon sens devrait d'ailleurs faire percevoir que, au cas où $\sum\frac{1}{2}mv^{2}$ se conserverait, il serait totalement stupide de garder un facteur $1/2$ dans l'énoncé de la propriété. Ce n'est pas pour rien que la conservation de $\sum mv$ s'énonce sous cette forme, et non pas sous la forme $\sum\frac{1}{317}\, mv$ se conserve.

    \item Voyons où cela nous mène. JLT nous dit (768484) "l'individu agrippe un barreau de l'échelle et dépense encore l'énergie $E$" et la conservation de l'énergie nous donne $E=\frac{1}{2}mv^{2}+\frac{1}{2}MV^{2}$. Décidément, la sauce "hypothético-déductive" n'est pas la bonne façon d'assaisonner la physique. Faisons une expérience avant de nous lancer dans les calculs. Dépensons une partie de nos crédits de recherche et allumons un barbecue. Que constate-t-on ? On constate que le barbecue ne se met pas à voler dans les airs. Bilan: il ne suffit pas de dépenser de l'énergie pour qu'elle se transforme en énergie mécanique. C'est comme cela, il faut s'y faire.

    \item En outre JLT semble croire que la situation avec une seule échelle est une simplification de la situation avec plusieurs échelles. Ce n'est pas le cas: la situation avec une seule échelle est absolument différente des autres. J'ai déjà indiqué ce qui se passe pour une seule échelle, mais je vais le rappeler, de façon à faciliter la comparaison avec la seconde situation.

    \item Supposons donc qu'il existe une échelle de masse $M$ et de vitesse uniforme $v$ par rapport à un observateur neutre (extérieur). Supposons que l'individu ait une masse $m$ et une vitesse uniforme $v+\delta v$. Supposons enfin que le résultat de leur interaction soit l'accrochage de l'individu sur l'échelle, donnant une masse $m+M$ et une vitesse $V$. On remarquera que l'on ne cherche pas une description chronologique détaillée du processus (écrasement instantané ou mécanisme d'amortissement, etc). Seule est en vue une comparaison entre l'état initial et l'état final.

    \item La conservation de l'impulsion détermine totalement la vitesse finale. Nous avons \[ M\, v+m\left(v+\delta v\right)=\left(M+m\right)\, V\] Nous en déduisons que~: \[
    V=v+{\frac{m}{M+m}\,\delta v}^{\vphantom{Q}} \] Et il n'y a aucun moyen d'aucune sorte pour que~: $v=v_{0}\sqrt{1+m/M}$. Qu'en est-il de l'énergie cinétique ? On trouve que~:\begin{eqnarray*} \Delta W_{cin} & =\vphantom{b^b} & \frac{1}{2}M\, v^{2}+\frac{1}{2}m\left(v+\delta v\right)^{2}-\frac{1}{2}\left(M+m\right)V^{2}\\ & =\vphantom{b^b} & {\frac{1}{2}\,\frac{m\, M}{M+m}\,\left(\delta v\right)^{2}}^\vphantom{b^b}\end{eqnarray*}


    \item Ceci est donc une preuve de plus de la non conservation de $\sum\frac{1}{2}mv^{2}$: dans un choc absorbant entre deux corps, il y a perte d'énergie cinétique (celle-ci se transformant en autre chose, chaleur par exemple).

    \item Il n'y a pas moyen de sauver cette affirmation fausse en considérant l'énergie thermique comme une sorte d'énergie cinétique des molécules. D'abord parce que cela ne sauve pas le cas $\frac{1}{2}mv^{2}-mgh$. Mais en second lieu, parce que l'énergie thermique se comporte de façon spécifique: ce n'est pas pour rien que les moteurs thermiques ont un rendement limité par l'écart entre source chaude et source froide, etc.

    \item Pour voir les choses de façons positive, le dispositif à une échelle, du fait même que $\sum\frac{1}{2}mv^{2}$ ne se conserve pas, permet de donner une définition expérimentale de l'énergie cinétique d'un mobile dans un repère donné: c'est l'énergie qui apparaîtra (sous forme de chaleur ou autre) lors d'un choc absorbant entre le mobile et un corps de masse "bien plus grande" et placé au repos par rapport au repère.

    \item Passons au dispositif à deux échelles. Nous avons deux échelles $M$, avec les vitesses $v$ et $v+\delta v$. A l'état initial, l'individu de masse $m$ est accroché sur la première échelle; à l'état final, il est accroché sur la deuxième échelle (vitesses $V$ et $V+\delta V$). Nous ne nous intéressons pas aux détails du processus, et en particulier à la façon dont l'individu change de vitesse plus ou moins progressivement.

    \item Cette fois-ci, la présence de trois corps permet d'organiser le processus pour qu'il se déroule de façon élastique, avec conservation de l'énergie cinétique.\begin{eqnarray*} v\left(M+m\right)+M\left(v+\delta v\right) & =\vphantom{b^b} & MV+\left(M+m\right)\left(V+\delta V\right)\\
    {\left(M+m\right)v^{2}+M\left(v+\delta v\right)^{2}}^\vphantom{b} & =\vphantom{b^b} & {MV^{2}+\left(M+m\right)\left(V+\delta V\right)^{2}}^\vphantom{b}\end{eqnarray*} Ce qui conduit à deux solutions. L'échange des vitesses $V=v+\delta v,\:\delta V=-\delta v$ est possible, mais n'est pas raccordable en $M\rightarrow\infty$. L'autre solution est~:\[ V=v-{\dfrac{m}{2\, M+m}\delta v}^{\vphantom{Q}} ,\;\delta V=\delta v\] autrement dit ralentissement, d'une même quantité, de chacune des deux échelles.


    \item Si l'on calcule les variations d'énergie cinétique, on trouve (0= le gymnaste, 1,2= les échelles)~:\begin{eqnarray*} \Delta W_{0} & =\vphantom{b^b} & { \left(\frac{1}{2}m\left(\delta v\right)^{2}+m\, v\,\delta v\right)+\left(-\frac{1}{2}\, v\,\delta v-\frac{1}{2}\,\left(\delta v\right)^{2}\right)\frac{m^{2}}{M}}^\vphantom{Q}
    \\ \Delta W_{1} & =\vphantom{b^b} &
    {\left(\qquad\qquad\:-\frac{1}{2}m\, v\,\delta v\right)+\left(\frac{1}{4}\, v\,\delta v+\frac{1}{8}\,\left(\delta v\right)^{2}\right)\frac{m^{2}}{M}}^\vphantom{Q}\\ \Delta W_{2} & =\vphantom{b^b} &
    {\left(-\frac{1}{2}m\left(\delta v\right)^{2}-\frac{1}{2}m\, v\,\delta v\right)+\left(\frac{1}{4}\, v\,\delta v+\frac{3}{8}\,\left(\delta v\right)^{2}\right)\frac{m^{2}}{M}}^\vphantom{Q} \end{eqnarray*} Non seulement l'énergie cinétique d'entraînement (le terme $m\, v\,\delta v$) provient des échelles, mais il en est de même pour l'énergie cinétique de variation de vitesse (le terme ${\frac{1}{2}\, m\,\left(\delta v\right)^{2} }^\vphantom{b}$). Aucune partie de cette énergie ne trouve sa source dans une prétendue consommation de ressources internes (prendre un train en marche ne fait pas maigrir).


    \item Prenons un exemple, avec 8 échelles, ayant des vitesses $0,10,20,...,70\vphantom{b^b}$, une masse chacune $M=500$ et un individu de masse $m=50$. Sous l'hypothèse de mouvements élastiques, les vitesses finales sont~:\[ \begin{array}{r} -0.47619\\ 9.02494\\ 19.00119\\ 29.00006\\ 39.00000\\ 49.00000\\ 59.00000\\ 69.50000\end{array}\] tandis que les transferts sont~:\[ \begin{array}{ccrr} \# & & \Delta impulsion & \Delta energie\\ 1 & & -238.09524 & 56.68934\\ 2 & & -487.52834 & -4637.59956\\ 3 & & -499.40611 & -9738.71577\\ 4 & & -499.97172 & -14749.17987\\ 5 & & -499.99865 & -19749.94748\\ 6 & & -499.99994 & -24749.99686\\ 7 & & -500.00000 & -29749.99982\\ 8 & & -250.00000 & -17437.49999\\ bilan & & 3475.00000 & 120756.25000\end{array}\] On remarquera que même les transferts d'impulsion ne se comportent pas "comme on pourrait l'imaginer en l'absence de toute réflexion". Ce n'est qu'au bout de quelques étapes que le transfert d'impulsion se stabilise autour de $50\times10\vphantom{b^b}$, et il en est ainsi parce que l'échelle de départ du prochain saut a suffisamment ralenti par rapport à sa vitesse initiale pour que le saut de vitesse soit "à la bonne valeur" qui, ici, est $11$.

    \item En résumé: l'énergie cinétique ne se conserve pas, sauf dans les cas où elle se conserve. Et alors, ça madame, c'est du paradoxe de premier choix. \end{enumerate}

    Cordialement, Pierre.
  • pour une particule, tout cours de mécanique dit que la variation (par rapport au temps) de la quantité de mouvement est égale à la somme des efforts extérieurs qui lui sont appliqués (restons en une direction): $$\frac{d}{dt}(mv)=\sum F_i$$
    qui devient $$m\frac{d}{dt}(v)=\sum F_i$$ si la masse est constante. Une prémultiplication par un champ de vitesse $v$ de cette dernière égalité donne : $$mv\frac{d}{dt}(v)=\sum F_iv$$ autrement dit qu'il existe une quantité que l'on appelle "énergie cinétique" et que l'on nomme $E_c$ avec $$E_c=\frac{1}{2}mv^2$$ (d'où le 1/2) telle que
    $$ \frac{d}{dt}(1/2mv^2)=\sum F_iv$$
    D'où vient le fait que la quantité de mouvement et l'énergie cinétique soient deux "choses" indépendantes ?
    On passe au domaine continu par une simple "sommation" en espace et en faisant attention à la notion d'efforts extérieurs et d'efforts intérieurs.
  • @JLT merci beaucoup

    @pldx + rappels du paradoxe et précisions:

    \begin{enumerate}


    \item Faut-il préciser que quand les gens parlent de conservation de $E=\frac{1}{2}mv^2$ , c'est juste un code pour aller plus vite et ne pas faire une phrase complète et longue? Le rappel du calcul par JLT le montre bien puisqu'il fait bien apparaitre l'énergie potentielle! Brocarder les quelques personnes qui utilisent cette abréviation n'est pas très courtois. Je traduis la longue longue phrase à laquelle elle se substitue: c'est quoi déjà la démonstration du fait que $E=\frac{1}{2}mv^2$ est la bonne formule dans le long chapitre de physique classique, option mécanique, qui attribue à la grandeur énergie une importance fondamentale à propos de laquelle d'ailleurs, il est donné une démonstration à partir de certaines hypothèses quil y a une loi de conservation de l'énergie. :D Heureusement qu'on la recopie pas à chaque fois.

    \item J'ai vraiment eu du mal à capter la dimension du $\sum (\frac{1}{2}mv^2 - V.unedistance$ dans ta formule JLT, car je dérivais par rapport au temps le potentiel alors qu'une force est une dérivée du potentiel par rapport à l'espace :D (Du coup l'unité de potentiel est bien une unité d'énergie)

    \item Voici un pari dont il est impossible de rêver mieux: on appelle énergie potentielle le défaut de conservation d'énergie cinétique dans une histoires de particules, en prenant l'énergie de chaque particule $E=\frac{1}{2}mv^2$. Théorème :D : il y a conservation de l'énergie (en appelant énergie la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie cinétique). On ne peut rêver meilleur pari. C'est un peu ce que je disais au post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?4,768484,768623#msg-768623 en parlant de tableau comptable. Dans un tabelau comptable si les deux colonnes ne sont pas égales on ajoute une case différence des deux colonnes dans celle de droite par convention et on obtient une égalité garantie des tableaux comptables

    \item la question est: est-ce que dans le théorème rappelé par JLT il y a un peu plus? Apparemment, il semble qu'il y a une collection très très large d'histoires de multiparticules (et apparemment ce sont celles qui comptent) où le paramètre défaut de conservation de l'énergie cinétique est une fonction qui ne dépend que des positions des particules (autrement dit, ni des instants, ni du répère (à une constante près)), et même mieux c'est une fonction qui est une somme de fonctions de deux variables (une variable par particule). Dans cette collection très large il y a toutes les situations où on a une ``action-réaction'' , ie la force exercée par A sur B est le vecteur opposé (et pointé vers A?) du vecteur de la force exercée par B sur A (Et où les fonctions sont continues et ne dépendent que de la distance entre les deux particules?)


    \item pldx: évoquer le second principe de la thermodynamique ou la relativité comme tu l'as fait me parait ``surjoué'' dans un contexte où à la rigueur on pourrait imaginer qu'on traite une question dans la physique de 1820 (donc même avant Carnot). Le fait même que tu utilises l'expression cette énergie cinétique disparue est passée quelque part montre que tu tombes dans ta propre dénonciation, à savoir l'envie de supposer une conservation. Prenons par exemple $\sum 54,5.m^2.2^v$ et appelons ça onergie. Prenons des histoires où ça varie. On peut toujours (comme en comptabilité) appeler ``onergie potentielle'' le défaut de conservation et dire ``il est passé quelque part'', mais bon on le fait pas car il y a quand-même des raisons qui justement sont ici candidement en question

    \item Je rappelle quand-même le paradoxe pour ne pas donner l'illusion que pldx (que malgré sa discourtoisie, je remercie des détails nombreux qu'il a développé) a apporté un élément nouveau à sa résolution candide-correct: on dispose d'un vaisseau mère très grand très lourd et très équipé et on se place dans un repère où il est immobile. On a un autre vaisseau X (plus léger mais lourd quand-même) très loin de lui et se dirigeant en ligne droite vers le vaisseau mère (à une vitesse quasi-nulle qu'on négligera). On est dans un monde classique qui ressemble au nôtre à ceci près que X peut appeler le père Noel (ou Dieu si vous voulez) et troquer de l'énergie de sa pile contre de l'énergie cinétique. (Ce faisant, on respecte le principe de conservation). Le prix accepté par Dieu est constant, et le monde est isotropique (La réponse de Dieu est indépendante du répère Galiléen où X adresse sa demande). Le vaisseau X et le vaisseau mère font partie d'une même civilisation. Le vaisseau mère accepte de rembourser de l'énergie pile à X à condition qu'il lui en fournisse autant de toute autre manière de son choix. (On se fiche complètement pour l'heure des nouvelles physique ou même du second principe de la thermodynamique). Voici une histoire paramétrée par un entier n: le vaiseau x appelle toute les heures Dieu pour troquer une quantité Q d'énergie de sa pile contre une augmentation (progressive ou non, Dieu a le choix) de 100 m/s de sa vitesse. A chaque appel, il se voit dans un repère qui pour lui est immobile et après satisfaction de la demande, dans ledit repère il va à 100m/s. Dans le repère du vaisseau mère sa vitesse a augmenté de 100m/s. Il fait ça n fois et paie donc n.Q joules à Dieu (qui sont retirés de sa pile). A l'approche du vaisseau mère, il va s'insérer (en ligne droite) dans un piston-dynamo qui va extirper son énergie cinétique et alimenter une dynamo que le vaisseau-mère considèrera comme un paiement en énergie digne d'être remboursé en rechargeant la pile de X. L'énergie cinétique donnée par la formule $E=\frac{1}{2}mv^2$ est ici une énergie égale à une constante $E$ multipliée par $n^2$. Si $n$ est assez grand, le gain qui vient de nulle part (à part le mariage de Dieu avec la formule magique $E=\frac{1}{2}mv^2$ :D ) est $n^2\times E - n\times Q$.

    \item Cette version du paradoxe a le mérite d'exhiber sa propre faiblesse. L'hypothèse fausse (par l'académisme) n'a pas besoin d'être cherchée: c'est le recours au père Noel (ou à Dieu, mot qui était plus rapide à taper). Je n'ai pas pris en compte le recul infligé par le vaisseau X au vaisseau mère . J'ignore si ce recul a un rôle essentiel ou non. La réponse de JLT de ce matin à propos des grains de sable semble avoir accepté le rôle mineur joué par la non prise en compte de ce recul. Cette version a aussi le mérite (le prix payée est le recours au père Noel) de mettre en vedette la formule $E=\frac{1}{2}mv^2$ (qui n'est pas compatible avec $nQ$)

    \item J'espère que cette version (qui met en conflit plusieurs hypothèses claires de manière explicite) permettra de voir où commence et où s'arrête la validité du principe de la conservation de l'énergie. Il s'arrête manifestement AVANT le recours au père Noel, mais la question est d'arriver à décrire ``où'' sans trop tomber dans des considérations trop savantes (si c'est possible, je n'en sais rien, je voulais juste retaper une version générique du paradoxe pour éviter qu'on ne focalise trop sur la version ``échelles'' qui a bien trop de défaut pour mettre en vedette la subtantifique moelle purement paradoxale de cette contine générique.

    \item Comme promis, je me contente (ce n'est d'ailleurs pour ce fil que je me suis engagé à ne pas intervenir) de rappeler des détails neutres ``autour'' du pdf promis ou ``des versions'' que j'essaie de rendre les plus saillantes possibles. Je ne donnerai pas mon avis ou ne réagirai pas à une débat ``pour ou contre'' telle réponse (je suis de toute façon dans le réel bien plus proche du candide que je simule que des physiciens aguerris pour que ne soit accordé le moindre crédit à quelque argument non déductif que je produirai)

    \end{enumerate}
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @pldx1 : je n'ai pas précisé, mais dans mon modèle à une seule échelle je suis bien conscient que l'énergie mécanique exercée par un individu est plus faible que l'énergie (le nombre de calories) dépensée. Ce que j'appelle $E$ est l'énergie mécanique obtenue après transformation de l'énergie potentielle chimique dans le corps de l'individu. On peut imaginer par exemple, dans le modèle à une échelle, que

    1) L'échelle se déplace à la vitesse $v_0$.

    2) L'individu est immobile au départ. Il transforme son glucose sanguin en une énergie mécanique $E$ qui lui permet d'atteindre une vitesse $v_0$.

    3) Il s'accroche à l'échelle en dépensant une énergie négligeable.

    4) Il transforme son glucose sanguin en une énergie mécanique $E$ permettant de comprimer un ressort qui est attaché sous sa chaussure.

    5) Il pose le dessous du ressort sur un barreau de l'échelle et laisse se relâcher le ressort.

    6) Il atteint alors par rapport au référentiel initial une vitesse $v_1$ proche de $2v_0$, tandis que l'échelle a légèrement ralenti.
  • Bonsoir,

    Après le vaisseau qui ne peut avancer puisque le centre de masse du système est immobile (!), voici l'énergie potentielle définie comme la variation d'énergie cinétique !

    Application : lors des crash tests des constructeurs automobiles, l'annulation de l'énergie cinétique fait que le tas de ferraille obtenu est bourré d'énergie potentielle...

    Eh ben !
  • Au fond CC, si je te comprends bien, ton premier paradoxe (dans ton pdf) c'est :

    si je fournis à plusieurs reprises une quantité W d'énergie convertie en énergie cinétique à un vaisseau spatial, il va se déplacer à des vitesses vi croissantes, et je m'attends à ce que

    vi = i.V où V est une certaine vitesse qui dépend de W,

    et oh surprise, le cours de physique me dit :

    m.(v i+1)2 /2 = m.(v i)2 /2 + W

    d'où v i = rac(2.i) . rac(W/m)

    Paradoxe.

    Excuse-moi si ça t'apparaît un peu méchant, et corrige-moi si je me trompe, mais c'est de l'ordre de :


    Le maître : si je double la longueur du côté d'un carré, que devient sa surface ?
    L'élève : je m'attends à ce qu'elle double.
    Le maître : Non, elle quadruple .. parce que (2.c)2= 4 . c2
    L'élève : Ah .. Mais ça, c'est un paradoxe ! .. D'ailleurs je vais m'expliquer, j'ai plein de choses à dire ..
  • @GG Je n'ai pas compris ton analogie, en fait. Est-ce que tu as lu les deux fils? La différence importante là est que "c'est argumenté" et même "vrai": (pendant un temps, certes, forcément fini, une fusée (par exemple qui éjecte du gaz pour se mouvoir) va avoir un rapport constant entre son accélération et sa "puissance"**? (Voir réponse de JLT face aux grains de sable)

    @Félix: passe le film du crash-test à l'envers. Il existe effectivement tout un tas de dénominations, dont je ne suis pas spécialiste, dans les tableaux comptables énergétiques ("cinétique", "potentielle", "quantité de chaleur", etc). Si je comprends ton post, tu nous informes qu'on n'appelle pas "énergie potentielle" la réunion de toutes celles qui ne sont pas cinétiques, merci pour cette précision de vocabulaire, mais comme à pldx, je te dis qu'on est dans un contexte précis et prend des raccourcis de vocabulaire: présentement le terme "énergie potentielle" a été utilisé uniquement en écho au théorème purement "comptable" rappelé par JLT, qui évoquait les forces qui dérivent d'un potentiel, et nulle part ailleurs, afin de souligner la similitude avec la démarche comptable (point3 de mon précédent post). Question: connait-on un ordre de grandeur de la répartition des proportions entre l'énergie dissipée dans la féraille, les murs, etc et celle envoyée dans le recul de la planète lors d'un crash test? (Juste un ordre de grandeur, of course)

    ** c'est à dire que tant que la perte de masse de gaz est négligeable devant le poids de la fusée + gaz restant dans ses réserves il lui en coute une consommation à peu près constante d'énergie par gain d'une unité de vitesse (sauf erreur de ma part)?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • "on est dans un contexte précis et prend des raccourcis de vocabulaire" :

    C'est précisément là que ça achoppe, rien de moins précis que tes discours, pour ne pas dire tes délires, et les "raccourcis de vocabulaire" n'arrangent pas les choses, puisque tu présentes une "définition" (archi-fausse) et prétends ensuite que c'était un "raccourci de vocabulaire", voire une "métaphore" (celle-là, tu l'as souvent sortie).
    Rien de plus anti-scientifique, tu donnes aux mots et aux concepts des significations arbitraires, différentes de celles unanimement reçues, fluctuantes, et fausses bien entendu.

    Comme sophiste, Zénon était tout de même plus fiable que cela.

    Inutile de poursuivre ce dialogue dément.

    Bonne journée tout de même.
  • Moi je me fais moderer quand je suis infiniment moins cassant que ca. Peut on rester courtois? Tous les details sont largement presents dans les deux fils et il n y a pas de confusion possible ni de "variation" de vocabulaire les participants de bonne foi ne s y sont pas trompes et ont argumente. Que reproches tu au raccourci que tu denonces? (Note que je ne veux pas participer au debat sur le fond comme dit, mais tu parles des crash tests puis tu cries alors que je t ai pourtant suggere de passer le fim d un crash test a l envers si tu avais du mal, a l endroit, a voir l aventure d un ressort. J aurais pu ne meme pas preciser ou avoir la politesse de te rappeler ces anodines histoires de raccourcis)*****. Peut etre peux tu poster les equations completes dun crash test a l envers et dire ce que tu souhaitais souligner par ta remarque de peu de lignes?

    ***** je n ai utilise le mot que dans le point3 du post de remerciement a JLT pour mettre une image sur le calcul ou "par miracle" :D la difference d energie cinetique est compensee "comptablement" par un potentiel
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • CC> Décidément, on ne vit pas dans le même monde, et on ne se comprendra jamais :) Il est d'ailleurs fort possible que cela résulte de mes propres limitations intellectuelles, je ne le nie pas. Mais je me permets d'insister, et je sollicitude la patience et la mansuétude des intervenants qui liraient mes interventions qui restent au ras des pâquerettes, j'en suis conscient.

    Oui, j'ai lu les deux fils en diagonale, mais si tu me permets cette démarche, j'en extrais une toute petite partie et j'essaie, apparemment avec une peine infinie, de te faire part de ce que m'a inspiré cette lecture partielle. Comme je n'ai pas lu par la suite une quelconque rectification, voire un démenti de ta part, je pars du principe que tu penses toujours ce que tu as écris.

    Dans ton pdf, au paragraphe 2 intitulé "Le paradoxe", tu écris :

    Le paradoxe concerné par ce pdf a été énoncé sous plusieurs formes. En voici
    une expéditive: quand je dispose d'une pile qui stocke de l'énergie et que
    je m'en sers, par un processus matériel non précisé(1) pour me mou-
    voir dans l'espace vide (je suis dans un vaisseau spatial), je m'attends à ce
    qu'une même unité d'énergie dépensée me permette d'obtenir un même gain
    de vitesse, quelque soit le moment où je dépense cette énergie.


    Je me permets de le réécrire pour m'assurer qu'on parle bien de la même chose :

    Dans un référentiel d'inertie, un vaisseau spatial de masse m est immobile (v 0 = 0). On dispose d'une quantité W d'énergie qui est convertie intégralement en énergie cinétique du vaisseau. Il accélére donc et atteint une vitesse de croisière v 1. Puis on recommence l'opération, on retransforme une quantité W d'énergie en énergie cinétique et le vaisseau vogue maintenant à une vitesse v 2. Etc.

    Maintenant, tu t'attends à ce que les vitesses v i soient des multiples d'une certaine vitesse V.

    C'est bien ça, n'est-ce pas, je ne trahis pas ta pensée ?

    C'est donc ta croyance. Maintenant, n'importe que bouquin de physique te dit que si on accroît l'énergie cinétique m(v i)2/2 d'un vaisseau de masse m voguant à vitesse v i , d'une quantité W, il va atteindre une vitesse v i+1 déterminée par la relation

    m(v i+1)2/2 = m(v i)2/2 + W

    Cette relation de récurrence, avec v 0 = 0, permet de calculer v i :

    v i = rac(2.i) . rac(W/m)

    C'est bien ça, n'est-ce pas, on est toujours d'accord ?

    Et maintenant, et c'est le point-clé, la contradiction entre ta croyance initiale (v i = i . V) et la réalité (v i = rac(2.i) . rac(W/m) ), tu appelles ça un paradoxe.

    Eh bien, sans vouloir être offensant, cela me fait irrésistiblement penser au dialogue entre le maître et l'élève de mon dernier post :

    Le maître : si je double la longueur du côté d'un carré, que devient sa surface ?
    L'élève : je m'attends à ce qu'elle double.
    Le maître : Non, elle quadruple .. parce que (2.c)2= 4 . c2
    L'élève : Ah .. Mais ça, c'est un paradoxe ! .. D'ailleurs je vais m'expliquer, j'ai plein de choses à dire ..


    Est-ce que tu comprends maintenant ce que je veux dire ?
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