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Nombre de monômes

Il y a sûrement une formule pour le nombre de monômes de degré $d$
dans $\mathbb{Z}[X_1, X_2, ... X_n]$ ?

Merci

Réponses

  • Oui, le coefficient binomial ${d + n-1 \choose n-1}$.
  • Merci, ça me dépanne. soland.
  • @soland
    J'ai même retrouvé un exo corrigé que j'attache (cela a été plus long que de retrouver le coefficient binomial). En $n+1$ variables $X_0, \ldots, X_n$, au monôme $X_0^{\alpha_0} \cdots X_n^{\alpha_n}$, tu associes le dessin suivant (les $0$ sont des séparateurs) :
    $$
    \overbrace {1\ldots1}^{\alpha_0}0 \overbrace {1\ldots1}^{\alpha_1} 0\overbrace {1\ldots1}^{\alpha_2} 0 \cdots 0\overbrace {1\ldots1}^{\alpha_n}
    $$
    Et le tour est joué : explications dans la page attachée.
  • J'ai tout compris. Comme souvent c'est d'une simplicité divine si l'on attrape le bon bout.
    Encore merci.
  • Une once de contexte :

    Une homographie de la droite complexe est donnée classiquement par
    $$
    \begin{pmatrix} z_0\\z_1 \end{pmatrix} \mapsto
    \begin{pmatrix} s & r \\ q & p \end{pmatrix}
    \begin{pmatrix} z_0\\z_1 \end{pmatrix}
    $$
    On standardise en exigeant que la matrice carrée H soit de déterminant 1,
    mais une homographie est représentée par deux matrices opposées.
    On a une représentation du groupe de Mœbius dans $SL(2,\mathbb{C})/\pm I_2$.

    On évite ce tracas en donnant la même homographie par
    $$
    \begin{pmatrix} z_0^2 \\ \sqrt{2} z_0z_1\\ z_1^2 \end{pmatrix} \mapsto
    \begin{pmatrix} s^2 & \sqrt{2}sr & r^2 \\ \sqrt{2}sq & sp+rq & \sqrt{2}rp \\ q^2 & \sqrt{2}qp & p^2 \end{pmatrix}
    \begin{pmatrix} z_0^2 \\ \sqrt{2} z_0z_1\\ z_1^2 \end{pmatrix}
    $$
    On a une représentation fidèle du groupe de Mœbius dans un sous-groupe de $SL(3,\mathbb{C})$.

    Via cette représentation, le groupe de Mœbius agit sur l'ensemble des matrices $M(3,\mathbb{C})$ par
    $$
    h \mapsto \sigma_h : M \mapsto (H^{-1})^* M H^{-1}
    $$
    où $h$ est une homographie, $\sigma_h$ la permutation associée de $M(3,\mathbb{C})$, $M$ une matrice de $M(3,\mathbb{C})$, $H$ la matrice de $SL(3,\mathbb{C})$ qui représente $h$ et $X^*$ la transposée conjuguée de $X$

    J'en arrive aux monômes. J'ai cherché des invariants polynomiaux de cette action,
    c'est à dire des polynômes homogènes à 9 variables $Z_{ij}$, $i,j\in\{1,2,3\}$, qui prennent la même valeur quand ils sont évalués sur
    $$
    \begin{pmatrix} z_{11} & z_{12} & z_{13} \\ z_{21} & z_{22} & z_{23} \\ z_{31} & z_{32} & z_{33} \end{pmatrix}
    $$
    et sur son image par $\sigma$.

    Pour un invariant de degré 2 il y a 45 monômes à prendre en compte et 495 pour un invariant de degré 4.
    Cela m'a convaincu de la nécessité de développer un critère restrictif vérifié par les monômes "admissibles".
    Ce sont les monômes dont la moyenne des indices $i$ et celle des indices $j$ vaut 2.
    Ce sont par exemple pour un invariant de degré 2 les cinq monômes
    $$
    Z_{22}^2, Z_{11}Z_{33}, Z_{13}Z_{31}, Z_{12}Z_{32}, Z_{21}Z_{23}.
    $$
    J'ai effectivement trouvé un invariant de degré 2, un de degré 3 (le déterminant) et un de degré 4 algébriquement indépendants.
    Celui de degré 2 est
    $$
    Z_{22}^2 +2 Z_{11}Z_{33}+2 Z_{13}Z_{31}-2 Z_{12}Z_{32}-2 Z_{21}Z_{23}
    $$

    Voilà le sujet de mes cogitations ces temps.
  • @Soland
    Hisoire de m'amuser, j'ouvre un prog. magma sur ton histoire. Je continuerai plus tard. Juste une remarque : comme $\mathbb C$ est un corps trop compliqué pour moi dans CE contexte et même que $\sqrt 2$, c'est pas assez rationnel (à mon goût), j'ai laissé faire la nature. I.e. j'ai laissé étendre à la composante homogène de degré $2$ de $K[z_0,z_1]$ i.e. à la composante $Kz_0^2 \oplus Kz_0z_1 \oplus Kz_1^2$ l'action de la matrice $H$ sur la composante de degré $1$ $Kz_0 \oplus Kz_1$. De cette manière, $\sqrt 2$ ne peut pas apparaître (uniquement par des opérations de sommes et produits !). Ce que j'ai fait en degré 2, je pourrais le faire en tout degré $d$. Cela doit porter le nom de $\text{Sym}^d$-extension ou un truc dans ce genre là.

    Et mon $K$, c'est qui ? C'est juste un anneau monté sur $\Q$ qui contient les indéterminées $s,r,q,p$. Voilà ce que cela donne. Ne pas s'inquiéter d'un léger désagrément quelque part lié à l'action à droite de magma. Cela veut dire que peut-être il faut remplacer une matrice par sa transposée, éternel problème pour mézigue.

    > load "Soland.magma" ;
    Loading "Soland.magma"
    > // Soland : une histoire d'invariants
    > Q := RationalField() ;
    > K<s,r,q,p> := PolynomialRing(Q,4) ;
    > H := Matrix(2,2, [s,r,q,p]) ;
    > H ;
    [s r]
    [q p]
    > A<z0,z1> := PolynomialRing(K,2) ;
    > z0^H ;   <------- action à droite de H sur le monôme z0                      
    s*z0 + r*z1
    > (z0^2)^H ;  <-- sur le monôme z0^2 
    s^2*z0^2 + 2*s*r*z0*z1 + r^2*z1^2
    > (z0*z1)^H ;  <-- sur z0z1
    s*q*z0^2 + (s*p + r*q)*z0*z1 + r*p*z1^2
    > 
    > d := 2 ;
    > Md := MonomialsOfDegree(A,d) ;
    > Md ;
    {@  z0^2,  z0*z1,  z1^2  @}
    > Hextension := Matrix(#Md,#Md, [[MonomialCoefficient(mi^H, mj) : mj in Md] : mi in Md]) ;
    > Hextension ;
    [      s^2     2*s*r       r^2]
    [      s*q s*p + r*q       r*p]
    [      q^2     2*q*p       p^2]
    

    Plus le temps maintenant, mais je ferais joujou avec les invariants plus tard.
  • Le $\sqrt{2}$ est là pour rendre la représentation stable par transposition. Ton 2sr etc va aussi, les coeff de l'invariant sont moins jolis (souci suisse typique)

    Aussi, le $\sqrt{2}$ fait que l'invarant de degré 4 est celui de degré 2 évalué sur la matrice des cofacteurs.

    J'ai bien pensé que ça t'intéresserait.
  • ``Das ist Theologie und keine Mathematik''. C'est la fameuse phrase de Gordan en direction des travaux d'Hilbert quand ce dernier va résoudre la génération finie de l'anneau des invariants par les groupes finis (et même les groupes linéairement réductifs) en 1890. A cause de l'aspect non constructif des preuves de Hilbert dans ce domaine.

    J'ai également envie de te rapporter une partie de la lettre de Minkowski à Hilbert en 1892. Elle est d'une vacherie incroyable. Elle m'a été traduite en français de manière partielle. Dans cette lettre, Minkowski félicite Hilbert pour la résolution du problème des invariants mais écrase les prédécesseurs, ceux qui ne montraient que des cas particuliers (alors qu'Hilbert va faire la totale).

    Des mots doux comme : `` ... il est vraiment temps de raser totalement la forteresse de tous ces chevaliers pillards, Stroh, Gordan, Stephanos, ou quelque soit leur nom, qui s'attaquaient par surprise aux invariants voyageant seuls ...etc...''.

    Que je comprends comme ``A bas les bricolos des cas particuliers".

    Si je te parle de cela, c'est qu'en 1997, un gars nommé Harm Derksen, a raffiné les idées d'Hilbert (1890) et a réussi en faire un algorithme : ``It came with a big surprise that Derksen (1997) could refine the ideas of Hilbert and turn them into an algorithm".

    Et c'est son algorithme (Derksen) qui tourne sous magma sur ma machine. Et je peux t'assurer que cela la fait chauffer à un tel point que je n'ai pas la réponse (un système fini de d'invariants qui soit générateur). Cependant, c'est possible de calculer des invariants de degré donné. En voici quelques uns :

    > I2 ;
    [
        z11*z33 - 2*z12*z32 + z13*z31 - 2*z21*z23 + 2*z22^2
    ]
    > I3 ;
    [
        z11*z22*z33 - z11*z23*z32 - z12*z21*z33 + z12*z23*z31 + z13*z21*z32 - z13*z22*z31
    ]
    > I4 ;
    [
        z11^2*z33^2 - 4*z11*z12*z32*z33 + 2*z11*z13*z32^2 - 4*z11*z21*z23*z33 + 6*z11*z22^2*z33 - 4*z11*z22*z23*z32 + 2*z11*z23^2*z31 + 2*z12^2*z31*z33 + 2*z12^2*z32^2 - 4*z12*z13*z31*z32 - 
            4*z12*z21*z22*z33 + 12*z12*z21*z23*z32 - 4*z12*z22^2*z32 - 4*z12*z22*z23*z31 + z13^2*z31^2 + 2*z13*z21^2*z33 - 4*z13*z21*z22*z32 - 4*z13*z21*z23*z31 + 6*z13*z22^2*z31 + 2*z21^2*z23^2
            - 4*z21*z22^2*z23 + 2*z22^4,
        z11*z13*z31*z33 - z11*z13*z32^2 - z11*z22^2*z33 + 2*z11*z22*z23*z32 - z11*z23^2*z31 - z12^2*z31*z33 + z12^2*z32^2 + 2*z12*z21*z22*z33 - 2*z12*z21*z23*z32 - 2*z12*z22^2*z32 + 
            2*z12*z22*z23*z31 - z13*z21^2*z33 + 2*z13*z21*z22*z32 - z13*z22^2*z31 + z21^2*z23^2 - 2*z21*z22^2*z23 + z22^4
    ]
    > I4[1] eq I2[1]^2 - 2*I4[2] ;  <--- une relation entre les 2 invariants de degré 4 et le carré de celui de degré 2.
    true
    

    J'en ai trouvé 1 en degré 2, 1 en degré $3$ (c'est le déterminant de la matrice $Z$), et 2 en degré 4 mais ils sont reliés comme tu le vois ici.

    Je n'ai absolument pas réfléchi à la chose : je me suis contenté de programmer l'utilisation d'algorithmes sophistiqués. De plus, j'ai des soucis de gauche et de droite, de transposée ou pas. Un truc important quand même je n'ai pas considéré la transposée conjuguée parce que je n'en n'avais pas les moyens (dans mon contexte). J'ai fait agir par $M \mapsto H M H^{-1}$.

    Comme c'est pas moi qui paye, je vais lancer la totale de l'algorithme de Derksen.
  • A la page 435, un extrait de la lettre de Minkowski à Hilbert in http://www.ams.org/journals/bull/2007-44-03/S0273-0979-07-01172-X/S0273-0979-07-01172-X.pdf
    Mais je suis trop mauvais en anglais pour apprécier.


    Nouvelles du front : pas bonnes. Effectivement, l'algorithme de Derksen a fait chauffer ma machine :

    Current total memory usage: 2995.8MB, failed memory request: 474.4MB
    System error: Out of memory.
    All virtual memory has been exhausted so Magma cannot perform this statement.
    

    On gagne pas à tous les coups. Qu'est ce qui nous reste ? Réfléchir (plus facile à dire qu'à faire).
  • La lettre (Minkowski -> Hilbert) en allemand en bas de la page 227 dans un papier (Derksen, Kraft) à la SMF in https://www.emis.de/journals/SC/1997/2/pdf/smf_sem-cong_2_221-244.pdf. Je stoppe, promis, juré.
  • Invariants de degré 4 : Le carré de celui de degré 2, $IV2$ et un indépendant $IV4$.
    Invariants de degré 5 : $IV2\times IV3$
    Invariants de degré 6 : $IV2^3$, $IV3^2$, $IV2\times IV4$. Rien d'autre.
  • @soland
    Et l'invariant en degré 2, tu en as une ``explication'' (géométrique par exemple) ?
  • Soland
    Quelque chose ne colle pas depuis le départ. De mon côté, je suis parfois capable de faire n'importe quoi et cela a été effectivement le cas (une erreur de programmation i.e. une programmation non assez défensive). De ton côté, je ne comprends pas ton $M \mapsto (H^*)^{-1} M H$ et ce depuis le début.
  • Le "n'importe quoi" est pour moi cette fois. Ce qui est correct :
    $$
    M\mapsto (H^{-1})^*MH^{-1}
    $$
    A preuve, une deuxième once de contexte.

    Si on développe (avec $\sqrt{2}$ et $i$...)
    $$
    \begin{pmatrix} 1 & \sqrt{2}( x-iy) & (x-iy)^2 \end{pmatrix}
    \begin{pmatrix} \rho & \sqrt{2}\overline{a} & \overline{b} \\ \sqrt{2}a & \sigma & \sqrt{2}\overline{c} \\ b & \sqrt{2}c & \tau \end{pmatrix}
    \begin{pmatrix} 1 \\ \sqrt{2}( x+iy) \\ (x+iy)^2 \end{pmatrix} = 0
    $$
    que l'on peut abréger par $z^*\,Mz=0$, on trouve quelque chose du genre
    $$
    a_{22}(x^2+y^2)^2 + (a_{21}x + a_{12}y)(x^2+y^2) + a_{20}x^2 + a_{11}xy + a_{02}y^2 + a_{10}x + a_{01}y + a_{00} = 0
    $$
    où les $a_{ij}$ dépendent des entrées de $M$, càd. l'équation d'une quartique bicirculaire. C'est le moyen d'étudier ces courbes dans le cadre du plan inversif et de regarder leurs orbites sous l'action du groupe de Mœbius.

    Avec des coordonnées homogènes $z_0$ et $z_1$ telles que $a+bi=z=z_1/z_0$ on a
    $$
    \begin{pmatrix} z_0^2 \\ \sqrt{2}z_0z_1 \\ z_1^2 \end{pmatrix}^*\;
    \begin{pmatrix} \rho & \sqrt{2}\overline{a} & \overline{b} \\ \sqrt{2}a & \sigma & \sqrt{2}\overline{c} \\ b & \sqrt{2}c & \tau \end{pmatrix}
    \begin{pmatrix} z_0^2 \\ \sqrt{2}z_0z_1 \\ z_1^2 \end{pmatrix} = 0
    $$
    qui s'abrège $z^*Mz=0$.

    L'image de cette quartique bicirculaire par une homographie représentée par la matrice $3\times 3$ $H$ de $SL(3,C)$ a pour équation $z^*(H^{-1})^*MH^{-1}z=0$
    D'où l'intérêt des invariants polynomiaux.

    Le résultat de l'étude : Dégénérescences et courbes de degré $\leq 2$ mis à part, on trouve dans l'orbite de toute quartique bicirculaire une quartique bicirculaire bicarrée dont l'équation cartésienne est
    $$
    a_{22}(x^2+y^2)^2 + a_{20}x^2 + a_{02}y^2 + a_{00} = 0
    $$
    qui a 1 ou 2 composantes connexes.

    Navré pour l'erreur du début.
  • L'adjointe de la matrice inverse n'est-elle pas l'inverse de l'adjointe ???
    $$HK=I_n \Rightarrow K^* H^*=I_n\;.$$

    PS. et $(H,M) \mapsto (H^{-1})^* M H^{-1}$ définit bien une honnête action, non ?
  • Oui, je crois que tout est en ordre maintenant.
    Le $ ^*$ est indispensable vu la définition des courbes.
  • Une remarque : il n'y a qu'une seule représentation de dimension 3 de $\mathrm{PSL}_2(\C)$, c'est la représentation adjointe sur son algèbre de Lie $\mathfrak{g}=\mathfrak{sl}_2(\C)=\ker\mathrm{tr}$, souvent notée $L(2)$ comme représentation. Elle a pour base $(e,h,f)$ avec
    $$e=\begin{pmatrix}0&1\\0&0\end{pmatrix},\quad h=\begin{pmatrix}1&0\\0&-1\end{pmatrix},\quad f=\begin{pmatrix}0&0\\1&0\end{pmatrix},$$
    et on a : $[h,e]=2e$, $[h,f]=2f$ et $[e,f]=h$. Les polynômes que considère soland forment l'algèbre symétrique $S(\mathfrak{g})$ de cette représentation et c'est l'algèbre graduée associée à l'algèbre enveloppante $U(\mathfrak{g})$. L'invariant de degré $2$ est l'image du Casimir $h^2/2+ef+fe$ (élément central de l'algèbre de Lie qui n'est pas sans rappeler l'identité quand on le regarde comme il faut). Plus généralement, l'algèbre des invariants $S(\mathfrak{g})^\mathfrak{g}$, qui est l'image du centre $Z(\mathfrak{g})$ de $U(\mathfrak{g})$, est une algèbre de polynômes engendrée par l'invariant de degré $2$.

    Pour $\mathfrak{sl}_n(\C)$ on trouve $n-1$ générateurs algébriquement indépendants. Pour une algèbre de Lie semi-simple, c'est toujours une algèbre de polynômes d'après un théorème de Chevalley.
  • Voilà qui répond à quelques unes des questions que je me pose.
    Merci.

    PS. Une référence ?
  • Le chapitre 5 de ce cours d'Alexandre Kirillov Jr. https://www.math.stonybrook.edu/~kirillov/mat552/liegroups.pdf est plus utile et bien mieux ciblé que ma réponse. Au lieu de voir la représentation de dimension $3$ initiale comme la représentation adjointe de $\mathfrak{sl}_2(\C)$, il considère la représentation naturelle $\R^3$ de $\mathfrak{so}_3(\R)$ (c'est à peu près pareil car $\C\otimes\mathfrak{so}_3(\R)\simeq\mathfrak{sl}_2(\C)$ ; si $\mathfrak{so}_3(\R)=\R J_x\oplus \R J_y\oplus\R J_z$ avec $[J_x,J_y]=J_z$ , $[J_y,J_z]=J_x$ et $[J_z,J_x]=J_y$, on peut prendre $h=2iJ_z$, $e=J_x+iJ_y$ et $f=J_x-iJ_y$ pour retrouver le $\mathfrak{sl}_2$-triplet $(e,h,f)$ « habituel »). L'invariant polynomial évident de degré $2$, c'est $r^2=x^2+y^2+z^2$, invariant par $\mathrm{SO}_3(\R)$ donc par $\mathfrak{so}_3(\R)$ donc par $\mathfrak{sl}_2(\C)$. Et les autres invariants polynomiaux sont les polynômes en $r^2$.

    NB : On voit apparaître le Casimir, qui agit comme le laplacien $\partial_x^2+\partial_y^2+\partial_z^2$ : c'est le « dual » de $r^2$ (sens : les opérateurs différentiels ont un ordre ; le quotient des opérateurs d'ordre $2$ par les opérateurs d'ordre $\le1$ est un espace isomorphe au dual des polynômes de degré $2$).

    Je vais essayer de faire apparaître explicitement $\mathrm{PSL}_2(\C)$ (sans doute comme $\mathrm{SO}_3(\C)$) au lieu de $\mathfrak{sl}_2(\C)$ à partir de la question initiale mais il faut calculer un peu.
  • Bon, j'aurais mieux fait de lire plus attentivement ! Les messages précédents ont rapport avec les polynômes sur la représentation de degré $3$ de $G=\mathrm{PSL}_2(\C)$ alors que soland s'intéresse aux polynômes sur les matrices $3\times3$ qui est bien plus gros.
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