Forme linéaire

Bonsoir,

Je ne comprends pas la justification suivante dans un corrigé : "ces deux formes linéaires non nulles ne sont pas proportionnelles, car elles n'ont pas le même noyau".

Dans le cours j'ai :

Soit $\varphi$ et $\psi$ deux formes linéaires non nulles.

Si $\ker \ \varphi = \ker \psi$ alors il existe $\lambda \in \K^{*}$ tel que $\varphi= \lambda \psi$

Réponses

  • Contraposée.
  • C'est même une équivalence
  • C'est quand même bizarre de poser cette question !! La réponse est dans la question, même si on n'a jamais entendu parler du mot "contraposition".
    O Shine reste désespérément au niveau débutant de L1 depuis plus de 2 ans ... lamentable !
  • Je dirais même qu'il n'y a pas besoin de cours spécial sur les formes linéaires pour comprendre l'argument, mais j'imagine qu'il fallait que ce soit "dans mon livre" pour être vrai.
  • Ok merci.

    Gérard si on ne remarque pas qu'il y a équivalence dans l'implication donnée dans le cours, la contraposition ne fournit pas le résultat voulu.
  • Ben si en fait...
  • Je vais me faire l'avocat du diable pour un instant.

    Dans un de mes bouquins, et c'est un bouquin de référence sur le thème qu'il traite (pour les connaisseurs : le Serre sur les représentations), il y a un résultat qui est énoncé sous forme d'implication, sans réciproque, alors que la réciproque est vraie. Le fait que le résultat n'était pas traité comme une équivalence m'a incité à croire que la réciproque était fausse, j'ai cru ça pendant longtemps avant de comprendre ce qu'il se passait vraiment. Je peux comprendre que OShine a fait confiance "aveuglément" en son cours, que le problème est que son cours est mal formulé ou incomplet, et qu'il n'a pas le recul nécessaire pour remettre les choses en question.

    Un très bon exercice, que OShine ne fera certainement jamais mais que je conseille aux lecteurs de ce fil plus sensés que lui, c'est de vérifier systématiquement ces choses-là. Est-ce que j'arrive à montrer que la réciproque est vraie ? Sinon, est-ce que j'arrive à fabriquer un contrexemple ? C'est un excellent exercice pour confirmer ses bonnes intuitions et réfuter les mauvaises, souvent difficile (pour moi, surtout en analyse et en topologie) mais qui vaut vraiment le coup de passer du temps dessus. Il existe carrément des bouquins de contrexemples en maths, ce n'est pas pour rien. Les contrexemples célèbres qui ont servi à faire avancer les maths (paradoxe de Russell par exemple) ou a affiner la différence entre des notions proches (construction d'une fonction continue qui n'est dérivable nulle part, courbes de Peano...) ont très souvent été trouvés par de très grosses têtes.
  • Oui, je pense que ceux qui aiment apprendre les maths le font spontanément.

    Hélas, ce genre de choses peuvent nous figer un moment. Pour moi, ce fut l'équivalence "de mesure nulle signifie-t-il dénombrable ?" qui m'accroche pendant de longues semaines, jusqu'à devenir obsessionnel. Je n'aurais pas cru qu'un contre-exemple, s'il existait, soit bien dur à construire, et en même temps je butais à trouver une preuve.
    Cantor m'a sauvé à la fin du cours, évidemment, mais tout ça pour dire que ce genre de choses peuvent nous mener loin (et c'est très bien).

    Par contre OShine aurait juste eu à écrire ce que signifie être proportionnel pour comprendre la phrase...
  • Suppose qu'elles soient proportionnelle... Qu'en déduis tu ?
  • Encore un magnifique topic.
  • Je le démontre rapidement.

    S'il existe $\lambda \in \K^{*}$ tel que $\varphi= \lambda \psi$.
    Alors $\ker(\varphi)=\{ x \in E \mid \varphi(x)=0 \}=\{ x \in E \mid \lambda \psi(x)=0 \}=\{ x \in E\mid \psi(x)=0 \}=\ker(\psi)$, car $\lambda \ne 0$
  • Donc tu démontres "proportionnelles => même noyau" ie par contraposée "pas même noyau => pas proportionnelles" c'est-à-dire pas le sens dont tu as besoin... Tu démontres le sens évident.
    Sinon, on s'en fiche un peu que tu nous retapes une démo d'un théorème présent dans tous les cours de formes linéaires/hyperplans. Et si tu as fait cette petite ligne de raisonnement tout seul, pourquoi la poster ? Quel intérêt ? Rien de dur, on ne te l'a pas demandé donc why ?

    De manière générale, quand tu tapes un truc en latex, et que tu nous postes un extrait de ton bouquin identique 10 mn après, c'est juste nous prendre pour des idiots. Il n'y a rien à ajouter sur ce fil honteux, passe à autre chose (et bosse la preuve de cette équivalence, puisque je suppose que tu utilises ton cours comme une boîte à outils du parfait ingénieur sans jamais rien savoir des preuves derrière).
  • Si j'ai étudié toutes les preuves des théorèmes, mais ce n'est pas dit que j'arrive à la refaire 1 mois après ou 6 mois après.

    Bon celle-ci est assez simple donc ça va.
  • Eh bien un agrégé, et même un bon étudiant, sait travailler ses preuves pour se dire "je saurai les faire à vie, même en ne faisant plus de maths pendant 20 ans", du moins pour la plupart.
    C'est l'état d'esprit qu'il te manque. Ça ne peut passer par l'apprentissage au mot près. Non, c'est vraiment une question d'apprendre à visualiser et raisonner. Le reste n'est qu'astuces occasionnelles pour quelques preuves ardues, au niveau licence.
  • En fait je comprends les preuves mais je n'arrive pas à les refaire tout seul sauf les très simples.
  • Je te suggère de reprendre un cours de première année sur le thème qui te plaît le plus (algèbre linéaire, continuité, dérivation, suite...).
    Tu le lis normalement, seulement dès qu'une proposition est énoncée tu essaies de faire la preuve sans regarder celle du livre. Et tu ne lâches pas avant une bonne heure au moins si tu bloques.

    C'est notamment ce que je faisais à partir de ma sortie de prépa, quand je me suis mis à apprendre avec des livres. J'avais un cours, mais plutôt que lire les preuves j'essayais de les faire en direct. Rien de mieux pour s'approprier les notions. Il y a évidemment des gros théorèmes dont les preuves ne s'inventent pas si facilement, cependant on apprend vite à les repérer, et la règle de "pas avant une heure" est un garde-fou efficace.
    Il se trouve que j'ai eu 19 aux UE que j'ai travaillées de cette manière, et que ça m'a donné des bases très solides pour mon Master ensuite (notamment car j'avais fait ça pour la théorie de l'intégration, qui est presque la base de tout en analyse et probas, du moins celles auxquelles j'ai fait face jusqu'à maintenant).

    Et non, c'est tout sauf une perte de temps de procéder de cette manière.
  • J'ai une mémoire complètement pourrie, je ne sais toujours pas faire une preuve du théorème de Rolle par coeur, par exemple. Un truc qui peut d'aider, et que je devrais moi-même faire plus souvent, c'est : fais-toi une liste des théorèmes principaux d'un chapitre, regarde l'ordre des résultats, et retiens déjà ça. Si tu sais "j'ai besoin de tel théorème pour démontrer tel autre théorème", ça aide déjà à s'y retrouver. Ensuite, pour les grosses démonstrations, essaie de les découper en étapes pour voir comment elles se mettent en place, certaines étapes sont simples et ça fait d'autant moins de trucs à retenir par coeur après.
  • Je n'ai plus le courage de rester 1 heure sur une preuve. Déjà il y a des jours où je n'ai pas envie de travailler car je me sens nul.

    J'aurais dû faire ça quand j'étais étudiant en prépa :-?
  • Bon beh tchao l'agreg alors.

    Si tu satures certains jours ne travaille pas alors ! Tu te rends compte que tu as le rapport le plus malsain aux maths qui existe ? Pourquoi tu t'infliges ça ? Tu n'as même pas l'air de les aimer.
    Tu ne préférerais pas te balader, lire des livres, faire du sport, glander de temps en temps, manger des glaces, regarder des films, rêver dans le vide, chercher une amoureuse... plutôt que ça ?
    Tu as l'air si triste ! Ça n'a pas l'air de t'épanouir du tout.
  • Les étudiants de prépa ont pas trop le temps pour les preuves. Vite fait pour leur khôlle mais c'est tout, ce n'est plus vraiment redemander en concours ou en DS. Et on ne leur demande pas un recul de folie.

    Au contraire, à BAC+5, à l'agreg, où on recrute des profs "savants", "omniscients" avec le recul suffisant, savoir les enchainements d'idées de certaines preuves est assez imparable.
    On ne te demande pas de savoir par coeur toutes les preuves mais il faut que tu saches quels théorèmes servent à démontrer lesquels, c'est la base pour construire un cours bien structuré dans l'ordre. On recrute des profs de prépa, de supérieur, de BTS etc... à ce stade donc bien sûr qu'il faut connaitre ses preuves pour que tu comprennes les efforts que demande un raisonnement, ce n'est pas magique ni gratuit. On peux démontrer d'Alembert-Gauss à la main en sup (dur) ou en 1 ligne avec Liouville mais Liouville demande d'avoir pas mal bossé avant (lemme de Goursat, formule de Cauchy, inégalité de Cauchy...).

    Si tu parles de lien dérivé/monotonie sans avoir parlé avant des accroissements finis, ton cours est mal conçu et révèle que tu ne connais pas tes preuves même très simple. En particulier, le sens délicat est celui tout le temps exploité dès le lycée (donc admis et c'est important pour un prof d'en avoir conscience, bon sang !)

    Toute preuve de moins de 4/5 lignes est à connaitre à mon goût. Par exemple, je sais que les accroissements finis se démontre avec Rolle (en changeant le repère pour que les images des extrémités deviennent égales), je sais que Rolle repose sur le fait qu'une fonction continue sur un compact est bornée et atteint ses bornes (ça peut suffire à un jury de dire ça) et ce dernier théorème repose sur la notion de borne supérieure et sur Bolzano Weierstrass qui lui est déjà plus délicat (donc qu'on peut éventuellement te pardonner). Mais voilà, dans cet enchainement de théorème, je suis capable d'avoir pas mal d'idées et d'être solide quand je dis que je sais d'où vient l'inégalité des accroissements finis. Et comprendre son cours, c'est ça aussi. Quand tu dis comprendre ton programme de sup, je sais que c'est faux parce que tu ne connais pas les preuves. Mais ce n'est pas le problème essentiel de toute façon.

    On ne cherchera pas à l'oral en temps limité à te faire faire une preuve de 3 pages surtout si tu es fragile. Ce n'est absolument pas le but sauf si tu as été parfait avant (donc pas ton cas). Mais d'autres sont imparables et même les longues, on peut te demander les ingrédients principaux. Sinon, en effet, c'est mort pour l'agreg, tu ne sauras déjà pas constituer un plan de leçon dans l'ordre.

    Je t'avais proposé à ce titre de démontrer toutes les propriétés de la fonction $\exp$ selon 3 définitions. C'est un travail de prof et de matheux de comprendre laquelle est la plus adaptée à un élève de Terminal en faisant le moins d'omissions possibles. C'est ce qu'on attend d'un agrégé. "Je sais que pour tel plat, j'ai besoin de tel ou tels ingrédients plus ou moins couteux donc après réflexion, je vais prendre telle recette qui utilise tels ingrédients" (le but étant de faire la preuve la plus rapide, la plus simple et la moins gourmande en résultats préliminaires).
    Donc exit le déterminant pour inverser les matrices de taille 1 (je m'en suis toujours pas remis de celle là).

    Y passer une heure, ce n'est pas normal, c'est parce que tu es toujours pas au point sur les notions de lycée et les bases de sup, de raisonnement, de logique, de rédaction. Donc bien sûr que ça te décourage mais regarde les topics que tu postes, c'est ridicule.
  • OShine a écrit:
    Je n'ai plus le courage de rester 1 heure sur une preuve. Déjà il y a des jours où je n'ai pas envie de travailler car je me sens nul.

    OShine voudrais-tu me faire le plaisir de nous dire une bonne fois pour toutes pourquoi tu fais des math (enfin surtout des exo) en dehors de ton travail ?

    Je suis sûr d'une seule chose, tu ne fais pas des maths parce que tu les aimes (raison pour laquelle tu fais du surplace d'ailleurs...), après je ne sais pas, certains ont mentionné un échec en prépa qui t'est resté en travers de la gorge, bref que des spéculations.

    Il faut admettre que tu as une ténacité incroyable mais au bout de deux ans tes progrès sont minimes pour les raisons déjà évoquées maintes et maintes fois.

    Alors pourrais-tu nous dire pourquoi tu en fais ? la vrai raison.
  • Vous avez peut être raison. Ce sont des remarques très pertinente.

    En fait au début, j'ai commencé à en faire car je voulais être prof de prépa et aussi parce que je trouvais que les maths de collège lycée n'étaient pas intéressantes, ça m'ennuyait. Mais je me suis rendu compte que c'était impossible d'y arriver car c'est beaucoup trop dur pour moi. Prof de prépa suppose avoir un niveau très élevé et avoir une parfaite maitrise des notions. Je sais que je ne serai jamais à ce niveau.

    J'étais motivé pour avoir le capes, donc je bossais régulièrement.
    Après le capes j'ai continué pour apprendre en vue de passer l'agreg interne un jour. Mais ma motivation et mon envie de faire des maths fluctue beaucoup. Il y a des jours où les maths me dégoutent et d'autres où j'ai envie d'apprendre.

    J'ai un problème c'est que les maths prennent trop de place dans ma vie, bien que mon niveau reste toujours aussi moyen, et quelconque, je me demande si comme le dit Riemann je ferais pas mieux de faire autre chose, de la danse, lire des livre de littérature, jouer aux échecs.

    En fait, les maths c'est comme un épée de Damoclès, quand je fais autre chose comme du sport, je pense toujours au moment où je vais ouvrir le livre de MP et où je vais galérer à comprendre un exercice. Même si en ce moment, j'en fait qu'une heure par jour, je ne prends aucun plaisir, c'est comme une corvée.

    Je n'arrive plus à prendre du plaisir à faire des maths. Parfois j'ai un même un stress à l'idée d'ouvrir un livre.

    L'agreg permet d'avoir 3 h de moins hebdomadaires mais combien d'heures de travail me faudra t-il pour être à niveau un jour ? Des milliers ? Je ne crois pas que ça vaille le coup.
    Le salaire aussi, mais bon je peux faire des heures supp, des heures d'aides au devoir, etc...
  • Ton post est très intéressant et c'est un tout aussi, y a les maths les concours les rapports du jury tout ça te détruit la vie. Tu aimes le foot, tu aimes voyager, tu as montré que tu as d'autres passions beaucoup plus saines dans la vie que de scruter les rapports du jury, donner ton avis sur chaque sujet de chaque concours pour rien.

    Profite de la vie un peu... t'es dans ta bulle et un jour ça va exploser.
  • Quoi qu'il en soit, même les cadors qui aiment les maths ont besoin de pauses pour la plupart. Profite des vacances scolaires qui arrivent pour vraiment faire une pause de tout.
    Si au bout d'un moment tu as envie de faire un peu de maths, eh bien vas-y, amuse-toi, mais ne fais pas ça en te flagellant jusqu'à rentrer dans un délire malsain qui va encore te rendre malheureux. Et si l'envie ne revient pas, eh bien tant pis, il y a plein de choses à faire dans ce monde !
    Si déjà tu as l'un des boulots dont les conditions sont parmi les plus éprouvantes au quotidien qui soient, ne va pas en plus détruire ton goût pour la vie en t'enfermant dans une étude austère qui ne te correspond pas. Il est un âge où étude et austérité ne font pas bon ménage.
    Et si tu voulais seulement l'agreg pour les heures et le salaire (et je comprends, c'est vraiment un gros bonus), et que le job de prof te gonfle, concentre-toi soit sur ton projet d'enseigner à l'étranger, soit sur une autre réorientation, peut-être via les concours de la fonction publique.

    Mais pour l'instant, ta priorité c'est de glander un peu, de trouver quelque chose qui t'intéresse et quelque chose qui t'élève, et d'apprendre à avoir un rapport au temps beaucoup plus détendu et moins obsessionnel pour les futures activités que tu pratiqueras. Il n'est pas si simple de ne pas cultiver le dégoût de ce qu'on aime.

    J'ai beau avoir passé pas mal mes nerfs sur toi, ça me ferait plaisir que tu t'en sortes.
    C'est déjà suffisamment pénible, compliqué et hasardeux d'avoir une idée de comment être à peu près heureux pour réussir à se tenir debout tous les matins. Alors si en plus on persiste dans les choses qui nous rendent ouvertement malheureux, on ne s'en sort plus !
  • Merci OShine pour ta réponse. Je partage les avis de noobey et RLC.

    J'ai eu une brève expérience dans l'enseignement il y a déjà quelques années mais j'ai eu le temps de me rendre compte que ça peut devenir très difficile à supporter. Donc je comprends que tu veuilles améliorer ta condition en ayant l'agreg, mais voilà les maths ça ne marche pas comme ça.

    Après c'est normal de ne pas devenir aussi bon qu'on le désire si une matière ne nous passionne pas vraiment. J'ai également eu une expérience en développement web, on parle donc de programmation et de tout ce qui va avec, et bien que je me débrouille je ne suis clairement pas à la hauteur de ceux qui sont passionnés par ça. Pour te dire, après quelque années, pisser du code de façon industrielle m'avait vraiment saoulé, mais j'avais des collègues qui adoraient. D'ailleurs j'étais un peu l'OShine de l'équipe... 8-)


    PS. mais juste un peu, n'exagérons pas tout de même B-)-
  • Pour une fois que tu as été honnête avec toi-même et avec nous...

    Fais une pause des maths. Une vraie, ne te force pas à en faire quand tu n'en ressens pas spécifiquement l'envie. J'ai fait ça moi-même, c'est nécessaire parfois et ça fait du bien. Fais autre chose. Et si l'envie de faire des maths te revient, alors fais des maths quand tu en auras l'envie, mais sans plus. Mais quand tu en feras, n'essaie pas de forcer... si on te dit que tu n'as pas le recul nécessaire pour comprendre les maths de l'agreg, fais-nous confiance.

    La première chose que tu devrais faire pour te réconcilier avec les maths : prends déjà ton travail d'enseignant comme une occasion de voir et revoir les maths de collège-lycée (surtout lycée). On t'a montré des dizaines de fois que tu avais encore des problèmes à ce niveau-là. Fais les sujets du bac des années précédentes, en temps limité (donne-toi 2h pour faire un sujet de 4h, disons), sans le corrigé (désolé mais celle-là, tu l'as méritée :-D), et quand tu as terminé ou après les 2h de temps écoulé, compare ta production avec le corrigé. Si ce que tu as fait n'est pas parfait, apprends quelque chose du corrigé.

    Quand tu auras fait les sujets du bac à reculons, de 2020 (ou la dernière année dont les annales sont disponibles) jusqu'à ton année de naissance, si tu as encore envie de faire des maths à ce moment-là, tu pourras t'attaquer à des maths du supérieur sans que ça te bouffe. On pourra t'aiguiller sur une bonne méthode pour travailler. Mais commence par sérieusement faire des sujets de bac, et tu verras que ce n'est pas toujours évident, et que tu as des choses à apprendre même à ce niveau-là.
  • OShine, c'est très touchant de te voir prendre un temps de repos pour réfléchir à ce pour quoi tu dépenses une énergie folle (parce qu'ici tout le monde accepte de dire que tu ne lésines pas !). Je pense que souffrir à l'idée même de faire des maths, c'est un peu un gros red flag. On voit souvent plus clair avec du recul.
    Prends soin de toi !
  • Ton dernier message est encourageant OShine. Il n’y a pas que les maths dans la vie, surtout si on ne les aime pas(plus).
    Bon courage à toi.
  • Par curiosité vous faites des maths pour le plaisir ?

    Il y a une époque où je faisais des maths juste pour le plaisir, des sujets de mines ponts de temps en temps, et où je ne comptais passer aucun concours. Je faisais des maths sans aucun stress quand j'en avais envie, environ 5 heures par semaine.
    Je pensais qu'en revoyant de la base les trucs que je ne comprenais pas en prépa, j'allais devenir très fort très rapidement. J'ai un peu surestimé mes capacités.

    Mais maintenant que je suis certifié quand j'étudie les maths, j'ai la pression de l'agreg interne dans la tête et ça me stresse et c'est usant psychologiquement.

    Les maths du supérieur me stress car chaque jour je vois des exercices que je ne sais pas faire, ou des questions de sujets de concours que je ne sais pas faire, du coup j'ai l'impression de travailler pour rien, comme si c'était sans fin.

    En fait que je crois que je n'aime plus les maths quand le niveau s'élève trop, quand les exercices deviennent difficiles. Jusqu'au niveau CCP j'aime bien.
  • En ce qui me concerne je fais des maths pour le plaisir, enfin quand j'en fais.

    Je bosse seulement les sujets qui m'intéressent, mon but n'étant pas de réussir les exo (car je ne me prépare pour aucun concours) mais de comprendre la théorie et de m'approprier les nouveaux objets mathématiques de cette théorie via les exo. C'est vraiment l'intérêt pour certaines notions qui me pousse à les étudier, rien d'autre. Souvent c'est de la révision de notions que j'avais étudié et que j'ai en grande partie oubliées...

    Mais je ne suis aucun programme, genre tant d'heures par jour... raison pour laquelle je n'ai jamais lu un livre de math en entier. D'ailleurs il y a de longues périodes où je ne touche pas un livre de math et d'autres où je recommence mais en bossant juste quelques heures par semaines.

    Bref je ne suis pas du tout dans le même état d'esprit que toi car de tout façon dans mon cas les maths ne peuvent pas "améliorer" ma vie niveau boulot.
  • OShine: pourquoi compartimenter les maths en les rangeant de manière quasi-obsessionnelle dans des petites cases à concours ?
    Tu as un rapport infantilisant aux maths: jusqu’à CCP ça va, après j’aime plus !
    Maths du supérieur (qu’est ce que c’est ?), maths de l’ENS (trop dur !), maths de l’agrég interne (trop de pression), maths de mon livre (je bloque), limite sup, limite inf, décomposition de Dunford (pas au programme !), maths du 3ème cycle (c’est du chinois !)

    Tout cela n’a aucun sens !
    Les bons profs sont ceux qui suscitent la curiosité pour une discipline. Mais comment transmettre cet état d’esprit à tes élèves si toi-même tu ne l’éprouves pas ? C’est cette attitude bien plus que ton niveau supposé en maths qui est le problème.
  • Pour ma part j'aimerais faire des maths pour le plaisir mais je culpabilise un peu quand je fais autre chose que mon programme, donc au final je ne les étudie presque jamais par plaisir.

    Cependant il m'arrive de faire des sujets de concours ou de réfléchir aux questions du forum lorsqu'elles me plaisent. Ce qui constitue en gros ma seule activité mathématique depuis deux ans.

    Mais parfois, même lorsque j'étais vraiment à fond dans les maths, j'avais mes périodes où je n'avais aucune envie d'en faire pour quelques jours ou semaines, et donc je ne faisais rien. C'est normal aussi de se dégoûter plus ou moins, mais dans les maths en particulier, à part pour ce qui est calculatoire ou pour les problèmes dont on dispose de méthodes de résolution à la limite de l'algorithme, il n'est pas vraiment possible de progresser lorsqu'on en fait à contrecœur. Encore moins de répondre aux questions par soi-même. Le cerveau est trop têtu pour ça.
  • Je ratais mes semestres jusqu'à ce que je n'en aie plus rien à cirer de ce qui était au programme du semestre et que j'ai commencé à faire ce que je voulais. Mais je suis peut-être une exception, parce que je ne pense pas que ce soit la bonne méthode pour réussir.

    Mais, oui, je fais surtout des maths par plaisir. J'ai étudié la théorie des ensembles au lieu d'aller à mes cours de L3 (bon, j'avais déjà fait ces cours 1-2 fois vu que j'ai moisi en L3), et en M2 agreg je bossais dans des bouquins au lieu d'aller en cours, le seul truc que j'ai fait sérieusement c'était mon mémoire. Et depuis, je rattrape les lacunes de Licence (surtout de L1-L2, quand j'allais en cours) et je fais des trucs qui m'intéressent à côté. J'ai vu un paquet de choses depuis que je suis inscrit sur le forum.
  • Riemann tu suis quel programme ?

    On m'a conseillé un mooc sur la logique et la raisonnement de l'école polytechnique la durée est de 30 heures.
    Il est fait par 2 profs de prépa.

    À voir si d'ici là j'aurai de nouveau envie.
  • Cette année, avant de démissionner de mon M2 parce que très malade et que j'ai cru que j'allais y passer, je suivais le programme du Master.
    En gros, processus stochastiques (que j'aimais vraiment beaucoup, avec un très bon cours de la part de ma prof qui a fait un excellent livre), optimisation convexe et algorithmes stochastiques (EM, gradient stochastique et un peu de MCMC), un traditionnel cours d'EDO/EDP (et leurs approximations pour faire du mesh sur Python ensuite, je déteste par dessus tout et le cours était vraiment pas terrible), du machine learning (j'aimais franchement bien), et un projet orienté stats qui m'a beaucoup appris sur les techniques d'étude de variables latentes.

    Bref, des maths appliquées, au final bien plus intéressantes que je ne pensais, à part les cours de modélisation déterministe qui m'horripilent.
    J'ai pris vraiment goût aux probas et stats, seulement je regrette un peu de ne plus faire d'algèbre ou d'analyse plus fondamentales (par exemple j'aimerais apprendre la théorie des corps mieux que je ne ne connais, la théorie de Galois, approfondir la théorie des groupes que j'aimais par dessus tout, l'analyse complexe à approfondir, l'analyse fonctionnelle et les Banach, notamment par plusieurs livres qui me font extrêmement envie, et enfin un peu de theorie des nombres).
    En soi je pourrais concilier les deux si j'y investissais du temps, mais je préfère le dépenser dans la littérature et l'histoire, pour soigner mes tendances dépressives et me cultiver.
  • C'est bien de voir autre chose que les maths. J'aime bien aussi la littérature par moments.
  • Un truc qui m'a fait du bien quand j'ai fait mon burnout (du travail, pas des maths), c'est ça : j'ai arrêté de faire quoi que ce soit qui n'était pas nécessaire. Ce que je faisais, c'était : dormir, me nourrir, me laver. Et les courses et le ménage, forcément. J'ai rapidement réussi à passer un peu moins de temps à dormir ou rester dans mon lit à traîner sur internet, donc j'avais du temps libre. Au début, j'ai passé ce temps libre à ne rien faire de particulier (traîner sur internet, par exemple) et j'ai attendu que mon cerveau fasse "tiens, j'ai envie de faire ça". Alors j'ai commencé à apprendre un peu mieux à faire la cuisine. Et j'ai commencé à lire des trucs et regarder des vidéos sur la psychologie, la psychiatrie, le comportement humain, le langage corporel non-verbal. J'ai recommencé à faire de la musique, mais je me suis intéressé à d'autres registres en plus de ceux que je travaillais avant. Et ça m'a pris pas mal de temps avant que je refasse des maths, mais ça ne m'a pas trop manqué pendant ce temps-là. J'ai juste écouté ce que mon corps et mon cerveau me disaient, et j'ai fait ça. Et c'est bête, mais "purger" mes habitudes comme ça, moi ça m'a beaucoup aidé.

    Du coup, quand toi tu nous dis que des fois, rien que penser à ouvrir un bouquin de MP, ça te fait stresser et te sentir mal, je pense que tu en es à peu près au même endroit. Au lieu de te précipiter dans une crise, essaie de faire le même genre de purge. Ne fais rien à part dormir, te nourrir, te laver, tes courses, ton ménage, ton travail. Et quand tu auras du temps libre là-dedans, passe-le à ne rien faire, à ne rien t'imposer, jusqu'à ce que ton cerveau te dise "j'ai vraiment envie de faire ça". Et après tu fais ça. Peut-être que ça sera des maths, peut-être pas. Du sport, de la lecture, rattraper ton retard en films cultes, apprendre le dessin à l'aquarelle, peu importe. je te garantis que ça te fera un bien fou, et quand ton cerveau recommencera à te dire "j'ai envie de refaire des maths", là tu pourras t'y mettre sereinement, peu importe quand ce sera.
  • Ça fait plaisir de voir que tu as réussi à traverser ta mauvaise passe et à trouver des activités epanouissantes HT !
  • J'ai mis du temps à redevenir à peu près fonctionnel, je ne souhaite ce que j'ai vécu à personne. Je suis content de refaire un peu de maths, même si une pause de grossièrement un an n'a pas aidé pour mes lacunes. Au moins ça m'a remis en état pour les combler, c'est déjà ça. Et puis j'ai démontré le théorème de Lie presque tout seul récemment, ça faisait longtemps que je voulais faire ça. Je l'ai rajouté à ma liste de gros théorèmes "démonstration lourde" même s'il ne détrône toujours pas le théorème de Sard qui faisait partie de mon mémoire de M1. Un jour, il faudra que j'essaie le théorème de Jordan dans le cas général $\mathcal{C}^0$, on n'avait vu que le cas $\mathcal{C}^1$ en cours de géo diff...

    OShine, si tu as besoin de faire une pause de maths pour le bien de ton cerveau, fais-là. Si par après, tu te sens capable de reprendre les maths, et que tu te trouves un objectif à ta portée, donne-toi les moyens de le réaliser sereinement pas à pas. Les choses se construisent toutes seules par après. J'ai des objectifs mathématiques à (très) long terme, je découpe ça en objectifs à plus court terme, etc etc jusqu'à ce que j'arrive à la base de ce que je dois apprendre et peux comprendre avec mon niveau actuel.

    Ah, autre chose qui te sera utile. Mon père m'a dit une fois que je devais "apprendre à apprendre". Je me suis rendu compte que certains apprennent en lisant, d'autres apprennent en recopiant, d'autres apprennent en manipulant, en récitant dans leur tête, en se lançant tête baissée dans des exercices d'application directe pour voir de façon brute comment le cours interagit avec les exercices... moi, j'apprends en rédigeant des cours, en expliquant des choses en détail à d'autres. C'est ça qui me permet de voir l'enchaînement des notions, jusqu'où j'arrive à les expliquer, si je comprends les preuves (et donc les idées principales sous-jacentes à une théorie). On a vu que pour toi, te lancer dans des exercices avec ton cours sous les yeux, ça ne marche pas bien. Essaie de faire ceci : choisis un chapitre de cours de L1 et fais-toi un cours de ce chapitre comme si tu allais l'enseigner à un étudiant de L1. Pour chaque définition, trouve des exemples (sans les piocher dans un cours ailleurs), pour chaque résultat que tu trouves important, esquisse une preuve (en appliquant les conseils qu'on t'a donnés), et si tu te rends compte qu'une preuve utilise un résultat que tu as oublié, complète ton truc. Cet exercice m'a aidé à faire des fiches de leçons pour les oraux d'agreg, je ne sais pas s'il y a les mêmes épreuves à l'agreg interne mais ça reste un bon outil pour apprendre, réapprendre et s'auto-évaluer.
  • D'accord merci pour les conseils, j'ai fait 40 min de maths en surveillant le brevet car je m'ennuyais, sur les normes et les normes d'application, je trouvais ça assez simple.
  • Officiellement bon retour à HT :-)
  • A equivalent a B ssi non À equivalent a non B...
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