Anneau d'entiers principal

Je lis dans Wikipedia que $\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$, anneau des entiers de $\mathbb{Q}[\sqrt{7}]$, de discriminant $\Delta=28$, (car $7 \equiv 3 \mod 4)$, est un anneau principal :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entier_quadratique#Conjugué_et_norme

Par ailleurs on a la propriété : si $p \mid \Delta$, alors il existe un idéal premier $\mathfrak p$ de norme $p$. Donc il existe un idéal $(\alpha)$ (car l'anneau est principal) de norme $7$. Or si $\alpha=x+y \sqrt{7}$, $x,y$ entiers, alors $N(\mathfrak p)=N((\alpha))=N(\alpha)=x^2-7y^2=7$. Mais cette équation n'a pas de solution dans $\mathbb{Z}^2$.

Où est mon erreur ?

Merci d'avance.

Réponses

  • Les diviseurs premiers $p$ du discriminants sont les nombres premiers qui se ramifient, et donc les idéaux premiers au-dessus d'eux sont de norme $p^2$.
  • Je trouve qu'il existe $\alpha\in\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$ de norme $p$ premier ssi $p=2$ ou $p\equiv 1,9,25\bmod 28$ et il existe $\alpha\in\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$ de norme $-p$ ($p$ premier) ssi $p=7$ ou $p\equiv 3,19,27\bmod 28$.
  • @noix de totos : Il n'y a qu'un idéal premier $\mathfrak p$ au-dessus d'un $p$ ramifié et cet idéal est de norme $p$.
    Le problème ici, c'est que la norme d'un générateur de $\mathfrak p$ vaut $\pm p$ et $\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$ ne possède pas d'inversibles de norme $-1$.
  • Merci beaucoup.

    noix de totos, (je cite mon cours), dans un corps quadratique, si $p$ premier est diviseur premier du discriminant, alors $p$ ramifie dans le corps quadratique, et $(p)= \mathfrak{p}^2$.
    Donc $N(\mathfrak{p}^2)=N(\mathfrak{p})^2=N((p))=N(p)=p^2$, donc $N(\mathfrak{p})=\pm p$ ?

    Ah je crois que mon erreur vient de là (la norme de l'idéal premier n'est pas forcément $p$, j'ai eu la flemme, et une norme n'est pas forcément positive) : l'équation $x^2-7y^2=-7$ possède la solution $(21,8)$, donc $\mathfrak{p}=(21+8 \sqrt{7})$ !
  • Non ça ne va pas, mon cours dit que cet idéal premier est de norme $p$, je vais relire vos messages.
  • @Julia : Attention, la norme d'un idéal est toujours positive.
    Ici, $\mathfrak{p}=(21+8 \sqrt{7})=(\sqrt 7)$ est de norme $7$ mais $\sqrt 7$ est de norme $-7$.
  • gai requin, donc tu ne trouves pas d'idéal premier de norme $7$ dans $\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$ ?
  • Ben si je l'ai dit, c'est $(\sqrt 7)$.
  • gai requin, ah oui, merci beaucoup pour cette remarque, la norme d'un idéal $\mathfrak {a}$ non nul d'un ordre $\cal {O}$ est le cardinal de $\cal {O} / \mathfrak {a}$ !
  • Merci beaucoup. Je ne pouvais pas le trouver, car je cherchais un élément $\alpha$ de norme $7$.
    $N(\mathfrak{p})^2=p^2 \Rightarrow N(\mathfrak{p})=p$.

    $(21+8 \sqrt{7})=(\sqrt{7})$ car $\dfrac{21+8 \sqrt{7}}{\sqrt{7}}$ est inversible car de norme $1$.

    Je m'embrouille à l'écrit entre les $p$ et les $\mathfrak{p}$. Comment faites-vous pour les distinguer ?
  • Visiblement ce qui t'a échappé est que $N((\alpha)) = |N_{K/\mathbb Q}(\alpha)|$, la première quantité étant une norme d'idéal, la seconde, une norme d'élément de $K$.
  • Oui c'est ça. Je l'avais noté, puis ... oublié...
  • Donc il a suffi de trouver un élément de norme $-7$, $\sqrt{7}$, et on trouvé un idéal $(\sqrt{7})$ de norme $|-7|=7$.

    Maintenant, qu'est-ce qui prouve que $(\sqrt{7})$ est premier ? On a $(\sqrt{7})^2=(7)$, mais cela ne suffit pas.

    Je dois y aller.
  • $(\sqrt 7)$ est de norme un nombre premier donc est un idéal premier. Autre argument : $\mathbb Z[\sqrt 7]/(\sqrt 7) \simeq \mathbb Z/7\mathbb Z$ est intègre.
  • Explicitement, l'application $\mathbb Z[\sqrt 7]\to\mathbb Z/7\mathbb Z$, $a+b\sqrt 7\mapsto\overline a$ est un morphisme d'anneaux surjectif de noyau $(\sqrt 7)$.
  • Oui, en plus je l'avais vu : un idéal de norme un nombre premier est un idéal premier (c'est la réciproque qui est fausse).

    Super merci gai requin !
  • Oui, par exemple $5$ est inerte et $\mathbb Z[\sqrt 7]/(5)\simeq\mathbb F_{25}$.
  • En MP, mon erreur est $N(\mathfrak p)=N(\alpha)$ au lieu de $N(\mathfrak p)=|N(\alpha)|$. Mais oui bien sûr !

    Il n'existe pas d'élément de norme $7$, mais il existe un élément de norme $-7$, par exemple $\sqrt{7}$, d'où il existe bien un idéal de norme $7$, $\mathfrak {p}= (\sqrt{7})$, il est bien premier, donc il convient. Ouf !
  • @Julia : Allez un petit exercice pour toi.
    Trouver les deux idéaux premiers de $\mathbb Z[\sqrt 7]$ au-dessus de $19$.
  • @JP : N'est-ce pas ce que j'ai dit ici ?
  • gai requin, je suppose que les idéaux premiers de $\mathbb Z[\sqrt 7]$ au-dessus de $19$, veut dire la décomposition de $(19)$ comme produit d'idéaux premiers de $\mathbb Z[\sqrt 7]$.
    Vu que $19$ est impair et ne divise pas le discriminant $28$ de $\mathbb Q(\sqrt 7)$, et que celui-ci est un carré dans $\mathbb{F}_{19}^{\times}$, alors il existe deux idéaux premiers distincts $\mathfrak{p}$ et $\mathfrak{q}$ tels que $(19)=\mathfrak{p} \mathfrak{q}$ (je crois qu'on dit que $(p)$ se décompose dans $K$ ?), et on a alors $N(\mathfrak{p})=N(\mathfrak{q})=19$.

    Il n'existe pas d'élément de norme $19$ dans $\mathbb Z[\sqrt 7]$, mais il en existe de norme $-19$ : par exemple $3+2\sqrt{7}$ et $18+7\sqrt{7}$, ils engendrent donc des idéaux premiers.
    Là je ne comprends plus, car la norme de ces deux éléments étant $-19$, la norme de leur quotient est $1$, donc leur quotient est inversible, autrement dit ils engendrent le même idéal (et même si on avait trouvé deux éléments de norme $19$ et $-19$, leur quotient aurait été inversible). Du coup, je ne vois pas comment trouver deux idéaux premiers distincts de norme $19$.
  • Le quotient des deux nombres que tu as trouvés n'est pas dans $\mathbb Z[\sqrt 7]$ donc ils n'engendrent pas le même idéal. On a donc :$$(19)=(3+2\sqrt7)(18+7\sqrt 7)=(3+2\sqrt7)(3-2\sqrt7).$$J'ai mis un autre générateur du second facteur pour mieux visualiser le classique $(p)=\mathfrak p\overline{\mathfrak p}$ quand $p$ est décomposé.
  • gai requin, ok pour $5$ inerte dans $\mathbb Q(\sqrt 7)$ (car $28=3$ n'est pas un carré dans $\mathbb{F}_{5}^{\times})$.
    Pour l'autre affirmation, je l'ai vue en cours : $\mathbb Z[\sqrt 7]/(5) \simeq \mathbb F_{5}[X]/(f)$ où $f$ est le polynôme minimal de $\sqrt{7}$ sur $\mathbb{Q}$, qui est de degré $2$, donc on obtient une extension de degré $2$ sur $\mathbb{F}_{5}$, soit $\mathbb{F}_{25}$.

    Super merci pour tes exercices, qui me permettent de mettre en pratique la théorie.

    En fait, ce que j'ai du mal à comprendre, c'est comment on en est venu à s'intéresser à l'anneau des entiers algébriques d'un corps de nombres. Par exemple, quel est l'anneau des entiers de $\mathbb{Q} (\sqrt[3] {2}$) ?
  • Je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions mais je crois que c'est Kummer qui le premier a introduit ces notions dans le but d'étudier le grand théorème de Fermat.
  • L'idée c'est de généraliser l'arithmétique usuelle à des ensembles de nombres plus grands. Historiquement, ça s'est effectivement fait pour attaquer le grand théorème de Fermat, que Kummer a notamment démontré pour certains exposants appelés "premiers réguliers".
  • Merci à vous.

    En effet, le quotient de $18+7\sqrt{7}$ et $3+2\sqrt{7}$ est de norme $1$ mais $\notin \mathbb Z(\sqrt 7)$. Donc un élément de $\mathbb Q(\sqrt d)$ peut être de norme $1$ sans appartenir à $\mathbb Z(\sqrt d)$. Autrement dit, la réciproque de "la norme d'un entier algébrique est un entier" est fausse.

    Pour trouver la décomposition de $(19)$ dans $\mathbb Z(\sqrt 7)$, il a suffi de trouver un élément de norme $-19$, $\alpha=3+2\sqrt{7}$, son conjugué $\sigma(\alpha)=3-2\sqrt{7}$ est de même norme, le produit des idéaux engendrés est $(\alpha \sigma(\alpha))=(N(\alpha))=(-19)=(19)$, leur quotient n'appartient pas à $\mathbb Z(\sqrt 7)$, donc n'est pas un inversible de cet anneau, donc les idéaux sont distincts. Cela me semble assez général.
  • Il faudrait encore que tu justifies que $\frac{\alpha}{\sigma(\alpha)} \not \in \mathbb Z[\sqrt 7]$. ;-)
  • Ben j'ai fait le calcul : $\frac{3+2\sqrt{7}}{3-2\sqrt{7}}=-\frac{37+12\sqrt{7}}{19}$. Cela me semble vrai de manière générale, pour $\alpha$ non inversible dans $\mathbb{Z}[\sqrt{d}]$ (donc $\sigma(\alpha)$ non plus).
  • Que penses-tu de $3+\sqrt 7$ ?
  • Merci ! J'essayais de démontrer quelque chose de faux. Par contre, j'ai l'idée que la méthode de prendre le conjugué (pour trouver le 2ème idéal premier) marche à tous les coups quand $(p)$ se décompose en deux idéaux premiers distincts.

    Avec $p=2 \mid \Delta$, on a $(3+\sqrt{7})=(3-\sqrt{7})$ (car le quotient $8+3\sqrt{7}$ est un inversible de $\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$), et $(2)=(3+\sqrt{7})(3-\sqrt{7})=(3+\sqrt{7})^2 (=(16+6 \sqrt{7})=(2)(8+3\sqrt{7})=(2)$, car $(8+3\sqrt{7})=(1)$ inversible !)
    Donc $2$ ramifie dans $\mathbb{Z}[\sqrt{7}]$.

    Les choses doivent être plus compliquées dans le cas où l'anneau des entiers d'un corps quadratique est $\mathbb{Z}[\frac{1+\sqrt{d}}{2}]$. Je prendrai un exemple si j'ai le temps.
  • Très bonne idée, mais je te propose d'abord de terminer l'étude de $\mathbb Z[\sqrt 7]$.
    On a vu que $2$ et $7$ sont les premiers ramifiés.
    Saurais-tu montrer que les premiers décomposés sont les $p$ congrus à $1,3,9,19,25,27$ modulo $28$ ?
  • Facile, j'utilise directement le cours. $p$ est décomposé ssi $28$ est un carré dans $\mathbb{F}_p^{\times}$ ssi $\left(\frac{28}{p}\right)=\left(\frac{7}{p}\right)=1$ (symbole de Legendre) ssi
    $p \equiv 1 \mod 4$, et [$\left(\frac{7}{p}\right)=\left(\frac{p}{7}\right) \Leftrightarrow p^3=1$ dans $\mathbb{F}_7^{\times} \Leftrightarrow p \equiv 1, 2, 4 \mod 7] \Leftrightarrow p \equiv 1, 9, 25 \mod 28$,
    ou
    $p \equiv 3 \mod 4$, et [$\left(\frac{7}{p}\right)=-\left(\frac{p}{7}\right) \Leftrightarrow p^3=-1$ dans $\mathbb{F}_7^{\times} \Leftrightarrow p \equiv 3, 5, 6 \mod 7] \Leftrightarrow p \equiv 3, 19, 27 \mod 28$.

    Il faut maintenant que je passe sur un cours. Merci gai requin.
  • Avec $d=5$, l'anneau des entiers de $K=\mathbb Q(\sqrt 5)$ est $\mathbb{Z}[\frac{1+\sqrt{5}}{2}]$ qui est aussi un anneau principal (d'après Wiki). Alors $\Delta = 5$.

    $p$ ramifie dans $K$ seulement dans le cas $p=5$ : $(5)=(5+2 \sqrt{5})(5-2 \sqrt{5})=(5+2 \sqrt{5})^2$.
    $2$ est inerte. Par exemple, $11$ est décomposé : $(11)=(4+ \sqrt{5})(4-\sqrt{5})$.

    En fait, cela ne parait pas plus compliqué dans ce cas. Le cas qui parait plus compliqué est quand l'anneau des entiers n'est pas principal. Le plus petit entier positif qui le vérifie est $\mathbb Q(\sqrt {15})$ (toujours d'après Wiki). Dans ce cas, on ne peut a priori pas trouver les idéaux premiers de norme $p$ en cherchant un élément de norme $\pm p$ (dans le cas $d=15$ et $p=2$ ou $5 \mid \Delta=60$ par exemple, il n'existe d'élément de norme $\pm 2$ ou $\pm 5$ dans $\mathbb Z[\sqrt {15}]$ l'anneau des entiers). Pour une prochaine fois !
  • Dans $\mathbb Z[\sqrt {15}]$, $(2)=(2,1+\sqrt{15})^2$.
  • @Julia Paule : Connais-tu le théorème de factorisation de Dedekind ? Il te permet de trouver la factorisation de n'importe quel nombre premier dans un corps de nombres (modulo une hypothèse en général vérifiée).
  • Oui Poirot, c'est ce que j'ai utilisé pour factoriser $(2)$ dans $\mathbb Z[\sqrt {15}]$.
    Mais quelle est cette hypothèse dont tu parles dans ta parenthèse ?
  • Je m'adressais à Julia Paule, qui demandait comment faire dans le cas général où le nombre de classes ne faut pas forcément $1$, je me doute que tu le connais. :-D

    L'hypothèse est que $p$ ne doit pas diviser l'indice de $\mathbb Z[\alpha]$ dans $\mathcal O_K$ si tu vois ce dont je parle.
  • Merci Poirot.

    Si $p$ divise $(\mathcal O_K:\mathbb Z[\alpha])$, on peut chercher $\beta\in K$ primitif et entier sur $\mathbb Z$ tel que $p$ ne divise pas $(\mathcal O_K:\mathbb Z[\beta])$.
    On sait évidemment faire ça avec une extension quadratique qui peut poser problème pour $p=2$.
    Connais-tu un exemple de corps de nombres où le problème d'indice que tu as soulevé pose vraiment problème ?
  • Sur un corps de nombre ca ne peut jamais arriver. Tu trouveras toujours un élément primitif, $\beta$ qui donne un conducteur premier avec un ideal $I$ (premier) fixé à l'avance, meme pour une extension de corps de nombres.
    En fait, cela reste vrai sur un anneau de Dedekind général à condition de supposer $I$ premier et que les extensions residuelles des ideaux premiers divisant $\mathfrak{p}\mathcal{O}_K$ sont séparables sur $\mathcal{O}_k/\mathfrak{p}$ (avec bien sur $K/k$ une extension finie de $k$ le corps de fraction d'un anneau de Dedekind $\mathcal{O}_k$ et $\mathcal{O}_K$ sa fermeture intégrale dans $K$).
  • Merci NoName, c'est ce que je pensais sans être sûr.
    Peux-tu préciser ce que tu entends par conducteur ?
  • Le conducteur c'est le plus grand ideal de $\mathcal{O}_K$ contenu dans $\mathcal{O}_k[\beta]$, autrement dit ce sont les $\alpha\in \mathcal{O}_K$ tels que $\alpha.\mathcal{O}_K\subset \mathcal{O}_k[\beta]$ (pour $\beta$ entier of course).
    C'est facile de montrer que si $\mathfrak{p}O_K$ est premier avec le conducteur $\mathfrak{f}$ alors $\mathcal{O}_K/\mathfrak{p}\mathcal{O}_K$ est isomorphe à $\mathcal{O}_k[\beta]/\mathfrak{p}\mathcal{O}_k[\beta]$.

    En particulier la condition $(\mathfrak{p}\mathcal{O}_K, \mathfrak{f})=1$ est plus faible que $(\mathfrak{p}, [\mathcal{O}_K:\mathcal{O}_k[\beta]]O_k)=1$.
  • @NoName : Merci, tu es en train de dire qu'on peut affaiblir l'hypothèse du théorème de Dedekind avec l'hypothèse de primalité avec le conducteur ? En tout cas, la technique suggérée par gai requin ne fonctionne pas toujours (dans l'optique d'appliquer "ma" version de Dedekind) : quel que soit le nombre premier $p$, il existe un corps de nombres $K$ tel que pour tout $\alpha \in \mathcal O_K$, $p \mid [\mathcal O_K : \mathbb Z[\alpha]]$.
  • Ben l'hypothèse que je connais pour ce théorème est celle de la primalité avec le conducteur, mais en fait, j'ai dit une betise, c'est équivalent à l'hypothese que tu donnes, meme si elle me paraissait plus faible.
  • @Poirot : As-tu un exemple d'un tel corps de nombres si $p=3$ (ou un autre premier de ton choix si ça t'arrange) ?
  • Je tire mes infos de The story of algebraic numbers in the first half of the $20^{\text{th}}$ century de Narkiewicz, p.75. Le théorème dont je parle semble avoir été prouvé pour la première dans l'article joint. Si vous parlez allemand vous pourrez peut-être m'expliquer la démo. :-D

    Pour $p=3$ il faut chercher un corps de degré au moins $4$, car les diviseurs premiers du PGCD des $[\mathcal O_K : \mathbb Z[\alpha]]$ sont tous plus petit strictement que le degré de $K$. Il semble qu'il y ait une infinité d'exemples de corps quartiques pour $p=3$ dans
    Bungers, R.: Über Zahlkörper mit gemeinsamen ausserwesentlichen Diskriminantenteilern.Jahresber. Deutsch. Math.-Verein.46, 93–96 (1936); corr.47, p. 56 (1937)

    et que ce papier contient une démo plus simple du résultat de Bauer.

    À nouveau, je ne parle pas l'allemand, et je n'arrive même pas à mettre la main sur une copie du papier.
  • Salut Poirot,

    Force est de constater que mes 7 ans d'allemand se sont définitivement envolés en fumée !
    J'ai donc posé la question à un expert que tu connais très bien ;-)
    Tout d'abord, on appelle diviseur essentiel un tel $p$.
    Pour commencer, il faut regarder [ici] le théorème 8.24 p.148 (Dedekind, encore lui) et surtout le problème 7 p.174 qui fournit un $\mathcal O_K$ dont $2$ est un diviseur essentiel.

    Mais plus fort encore, l'un des auteurs :-D conjecture que, pour tout $p$ premier impair, $p$ est un diviseur essentiel de l'anneau des entiers du corps de rupture de $X(X^p-X)+p^2$. Avec force vérifications magma...
  • Oui, l'exemple de Dedekind p.174 est très connu. Je ne connais pas d'exemple précis pour $p=3$.
  • Comme je l'ai dit, il faut essayer de regarder du côté de $X(X^3-X)+9$...
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