Quand k(a,b)=k[a,b]

Salut
j'ai une petite question.

Soit E une extension d'un corps K et a,b deux éléments de E, tels que on a k(a,b)=k[a,b].
E
st-ce que a et b sont algébriques sur K (sinon contre-exemple).

Merci d'avance pour l'aide :)

Réponses

  • Merci

    mais je ne vois pas pourquoi K[X, 1/X]=K(X,1/X)
  • Il me semble que l'inclusion $K[X,1/X] \subset K(X,1/X)$ est stricte.
  • Il me semble que @side voulait dire que : $ \begin{cases} K[X,1/X] = K(X) \\ K(X,1/X) = K(X) \end{cases} \ \Longrightarrow \ K[X,1/X] = K(X,1/X) $. Non ?
    Est ce que tu peux nous expliquer @side pourquoi : $ \begin{cases} K[X,1/X] = K(X) \\ K(X,1/X) = K(X) \end{cases} $ ?
    Merci d'avance.
  • edit : ce message contient une erreur

    Bonjour,
    side voulait dire ce qu'il a dit. Pour voir l'inclusion $k(X,1/X)\subset k[X,1/X]$, il suffit de se convaincre que $\dfrac{1}{\frac{1}{X}} = X$. Personnellement ça ne me coute pas beaucoup de mon capital conviction ;-)
  • Bonjour,
    Sauf erreur, il me semble que $\frac1{X-1} \in K(X,1/X)$ et $\frac1{X-1} \not\in K[X,1/X]$.
  • Ah oui, $ K(X , 1/X ) \subset K(X) $ parce que : $ 1/X $ est l'inverse de $ X $ dans $ K(X) $ où $ K(X) $ est un corps. D'où : $ 1/X \in K(X) $. Non ?
    Et pour l'autre, pourquoi $ K[X , 1/X] = K(X) $ ?

    Edit : Croisement avec le message de Calli. ( Salut Calli :-) )
  • Ah oui Calli j'ai fait une erreur de raisonnement. Merci pour la rectification.
  • @Calli : Pourquoi : $ \dfrac{1}{1-X} \in K(X , 1/X ) $ ?
    Merci.

    Edit : Ah oui, $ \dfrac{1}{X-1} \in K(X,1/X) $ parce que, $ \dfrac{1}{X-1} $ est l'inverse de $ X-1 $ dans $ K(X,1/X) $ où $ K(X , 1/X ) $ est un corps. D'accord.
  • Oui c'est problématique $\frac{1}{x+1}$ !

    Pour une démonstration, je tente un truc : c'est juste la démonstration d'un lemme de Zariski que j'essayes de refaire dans le cas particulier et peut être que ce que je fais n'est pas propre, tu me diras ? Aucune idée si y'a plus simple ...

    On considère dans un premier temps le corps $K$ vu comme extension de $k(a)$ engendré par $b$, c'est une extension de degré fini. Ensuite, il faut voir que $a$ est algébrique sur $k$. Alors on prend un relation de dépendance de $b$ sur $k(a)$ disons $g = \sum_i F(a) X^i = 0$ tel que $g(b)$ que l'on suppose unitaire. On chasse les dénominateurs i.e écrit $g = h \times P$ avec $P \in k[a][X]$ non unitaire.

    Pour simplifier, je suppose un instant que $P$ est unitaire ! Ceci veut dire que $b$ est entier sur $k[a]$. Mais maintenant si tu supposes que $a$ est transcendant et bien l'anneau $k[a]$ est principal et donc factoriel et donc intégralement clos et par suite $b \in k[a]$ et donc $k[a,b] = k[a]$ est un corps … contradiction !

    Maintenant si $P$ n'est plus unitaire. On va faire pareil mais en localisant par le coefficient dominant de $P$ que l'on note $f$. On en déduit que $b$ est entier sur $k[a]_{f}$ (le localisé). Maintenant si on suppose que $a$ est transcendant sur $k$, on a que $k[a]_{f}$ est intégralement clos $k$ (pareil) et donc que $b \in k[a]_f$ et donc $k[a,b] = k[a]_f$. Donc $k[a]_f$ est un corps il faut réfléchir un peu pour montrer que ça entraine que $k[a]$ est un corps pour conclure !

    C'est brouillon ...
  • Même idée que Goleon

    Si $R$ est un anneau intègre de caractéristique $0$ et $L=Frac(R)$ et $b$ est algébrique sur $L$ et son polynôme minimal est dans $R[X]_{unitaire}$ (la version forte de "entier sur $R$") alors la matrice de la multiplication par $b$ vu comme endomorphisme du $L$-espace vectoriel $\sum_{n=0}^{d-1} b^n L$ a ses coefficients dans $R$ donc $Tr_{L(b)/L}$ qui est surjective $L(b)\to L$ se restreint à une fonction surjective $R[{}b]\to R$.

    Dans le problème de départ de ayoubmath19, si $a$ est transcendant sur $k$ et $b$ est algébrique sur $k(a)$, avec $f(X)$ son polynôme minimal $\in k(a)[X]$, il existe $c\in k[a]$ non-nul tel que $c f(X)\in k[a][X]$, soit $u\in k[a]$ le coefficient de plus haut degré de $cf(X)$, on a que $cf(X)/u$ est unitaire $\in k[a,u^{-1}][X]$.

    Donc la supposition $k(a,b)=k[a,b]$ implique que $$k(a) =Tr_{k(a,b)/k(a)}(k(a,b))= Tr_{k(a,b)/k(a)}( k[a,u^{-1}][{}b]) =k[a,u^{-1}]$$
    C'est une contradiction parce qu'il existe une infinité de polynômes irréductibles $\in k[a]$, ceux qui ne divisent pas $u$ ne sont pas inversibles dans $k[a,u^{-1}]$.

    [small](en caractéristique $p$ il faut prendre la cloture intégrale de $k[a,u^{-1},b]$..)[/small]
  • Bonsoir,

    Soient $a,b \in E$ tels que $a$ soit transcendant sur $K$.

    1)$ \quad \:\text{ Si}\: b\:\text{ est algébrique sur } \: \mathbb K(a).$
    Notons $P \in \mathbb K(a) [X]$ son polynôme minimal (unitaire) sur $ \mathbb K(a)$ ,$\:n =\text{deg}P$, et $ \:Q \in \mathbb K[X]$ le PGCD $\text{PPCM}$ des dénominateurs des expressions irréductibles des coefficients de $P$.
    Soit $A$ un élément irréductible, non constant, ne divisant pas $Q$, de $\mathbb K[X]. $ Alors $\quad \dfrac 1 {A(a)} \in \mathbb K(a,b) \setminus \mathbb K [a,b].$
    En effet: soit $c\in \mathbb K [a,b]: \quad c= \dfrac 1{Q(a)^m }\displaystyle \sum_{i=0}^{n-1} U_i (a) b^{i},\:$ où $ m \in \N,\:\:U_i\in \mathbb K[X].\:\;$Alors, l'égalité $c = \dfrac 1{A(a)}$ entraîne $\dfrac {U_0(a)}{Q(a)^m}= \dfrac 1 {A(a)}$,ce qui constitue une impossibilité.

    2) $\quad \text{Si}\:b \:\text{ est transcendant sur}\: \mathbb K(a).\qquad $Alors $\dfrac 1b \in \mathbb K(a,b) \setminus \mathbb K[a,b].$

    On a donc établi: $\mathbb K(a,b) = \mathbb K[a,b] \implies a \:\text{et}\: b \:\text{sont algébriques sur}\: \mathbb K.$

    message rectifié à la suite de la remarque de Reuns.
  • Ton idée marche avec $Q$ le ppcm mais c'est $\frac1{Q(a)^m}$ avec $m$ arbitrairement grand (et je ne sais pas pourquoi tu prends le $pgcd$)
  • Re
    Reuns: Moi non plus je ne sais pas pourquoi je prends le PGCD. Merci pour le signalement de ce malheureux lapsus qui dit PGCD à la place de PPCM. et de l'oubli de l'exposant.
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