Construction de l’ensemble des rationnels

Bonjour,

Je me suis intéressé à la construction de l’ensemble Q, mais quelque chose me paraît bizarre. On note la plupart du temps R la relation d’équivalence définie par : pour tous entiers a,b,c,d, (a,b)R(c,d) <=> ad=bc. Pourtant, on n’a pas prouvé que ad=bc équivalait à (a/b)=(c/d) car ad=bc <=> ad/b = c <=> d*(a/b) = c mais pour que cela soit équivalent à (a/b) = (c/d), il faudrait avoir prouvé que la multiplication est commutative dans Q, ce qui n’est pas encore fait... et ce qui me dérange c’est que l’on commence, avant d’avoir défini l’addition et la multiplication, à montrer que ka/kb = a/b en utilisant cette relation R dont on ne sait toujours pas qu’elle équivaut à une égalité de fractions...

Merci de votre aide

Réponses

  • "dont on sait pas qu'elle équivaut à une égalité de fractions" : bah si elle équivaut puisque c'est la définition d'égalité de fractions.
    Tu dis "on n'a pas prouvé que $ad=bc$ équivaut à $(a/b)=(c/d)$" : bah si puisque c'est comme ça qu'on définit $a/b$ et $c/d$.
  • En effet $a/d$ est une notation ici. Pas une division par exemple. C’est une classe de couple.
    On pourrait noter autrement $(a,d)$, avec une barre au dessus, un chapeau etc.
  • Ah d’accord, merci !
  • En fait $a/b$ est une notation conventionnelle dans le cas commutatif pour $a\,b^{-1}$ qui vaut aussi $b^{-1}\,a$. C'est la raison pour laquelle cette notation n'est pas utilisée par exemple dans les matrices puisqu'à cause de la non commutativité il y a une ambigüité quant à la multiplication par l'inverse de $b$ à droite ou à gauche.
    Pareillement $\frac1b$ ne s'utilise que dans le cas commutatif pour désigner l'inverse de $b$ sinon il y a ambigüité.
    Pareillement $-a$ est une convention d'écriture pour l'opposé de $a$ de sorte qu'en toute rigueur la soustraction (comme la division) n'existe pas. C'est "ajouter l'opposé" (où " multiplier par l'inverse" qui a un sens ).

    La construction de $\Bbb{Z}$ est identique à celle de $\Bbb{Q}$ en partant de $\Bbb{N}²$ et en "symétrisant" l'addition (de même que tu symétrise la multiplication pour construire $\Bbb{Q}$) puisque la soustraction n'existe pas dans $\Bbb{N}$ c'est-à-dire en définissant la relation $(a,b)R(u,v)\Leftrightarrow a+v=b+u)$.

    Le cas de l'addition est plus facile à visualiser en informatique car on comprend bien que tous les nombres étant représenter avec des 0 et des 1, $-1001101$ n'a pas de sens pour un processeur c'est à dire une circuiterie électrique; il faut lui en donner un en répondant à la question : que doit-on ajouter à 1001101 pour avoir 0 ? et cette "chose" par convention se notera -1001101 et c'est cela que font les processeurs qui pour soustraire, calcule d'abord l'opposé par complément à 2 puis l'ajoute.
  • Un papier destiné aux licenciés futurs enseignants
    pourra peut-être apporter un point de vue difféent :
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