Carré dans triangle

Bonjour

Soit ABC un triangle, MNPQ un carré contenu dans ABC. Pourquoi peut-on supposer sans perte de généralité que MNPQ repose sur l' un des cotés de ABC ?

Merci
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Réponses

  • Bonjour,

    il doit y avoir dans l'énoncé de ton problème d'autres indications que ce que tu as écrit : "Soit ABC un triangle, MNPQ un carré contenu dans ABC".
    Ces indications complémentaires (qui manquent dans ta transcription) doivent probablement faire que le carré n'est pas aussi quelconque que tu le crois.
  • bonjour,

    la question a un sens qui le carré MNPQ est inscrit dans le triangle.

    - alors il y a quatre sommets à répartir entre 3 faces,il y a forcément une face qui contient au moins 2 sommets du carré. (théorème des chaussette ?) )

    - trois sommets d'un carré ne pouvant jamais être alignés, il y a au plus 2 sommets du carré par face du triangle.

    - si deux faces du triangle contient chacune deux sommets du carré elles sont alors soit sécantes (ce sont des diagonales) ce qui est impossible, soit parallèles, ce qui est impossible également

    donc il y a forcément exactement un coté qui contient exactement 2 coté du carré

    voilà ce que je crois en comprendre
  • Petite rectification pour Muaddob : Si le triangle est rectangle, il peut y avoir deux côtés qui ont chacun deux sommets du carré (dont un point commun).

    Cordialement
  • pan sur les doigts,

    merci !

    cordialement
  • Merci beaucoup. Mon problème est en fait le suivant : peut-on amener MNPQ (contenu dans ABC) "sur" un côté de ABC (par rotation, translation ou autre isométrie...) de sorte que son image reste contenu dans ABC ?

    Merci
  • Est-ce que ton sujet est bien "inscrire un carré dans un triangle" ? Car alors, une méthode est la suivante : On choisit un côté sur lequel on place deux sommets du carré, puis un deuxième côté sur lequel on place un troisième sommet. En général le quatrième sommet n'est pas sur le triangle. Mais en examinant l'ensemble des quatrièmes sommets possibles, on s'aperçoit que l'ensemble de ces sommets est connu.

    Par contre, si tu veux mettre un carré à l'intérieur d'un triangle, il y a une infinité de solutions, pour des carrés suffisament petits.

    Cordialement
  • **si tu veux mettre un carré à l'intérieur d'un triangle, il y a une infinité de solutions, pour des carrés suffisament petits.**

    Je suis OK. J' en prends un quelconque. Je peux le "déplacer" de sorte qu' il s' appuie sur un côté du triangle tout en restant complètement à l' intérieur du triangle. Pourquoi ?

    J' ai essayé avec un repère, les nombres complexes...sans succès.
    Merci
  • Je ne vois pas où est le problème. ABC est le triangle, MNOP le carré. Parmi ses sommets, il y en a un qui est le plus près de (AB). Une translation donne le carré M'N'O'P', qui a un sommet, disons M' sur AB, et qui reste dans le carré (Intuitivement évident, facile à démontrer). Si ni N', ni P' ne sont sur (AB), l'un des deux est le plus proche de (AB), disons N'. Alors, une rotation de centre M', d'angle bien choisi l'amène sur (AB). On vérifie alors facilement que le carré final est bien dans le triangle.

    La démonstration est sans doute assez pénible (manipulation précise d'angles orientés et de vecteurs, ou bien étude de cas nombreux), à cause de la vérification que le carré reste bien dans le triangle. Une idée (que je n'ai pas testée) : utiliser le calcul barycentrique, le carré et son intérieur étant l'ensemble des barycentres à coefficients positifs des trois sommets.

    Cordialement
  • Merci Gérard,

    Le résultat est géométriquement évident, mais la preuve semble être technique et non triviale. J' essaie...
  • salut GERARD, je crois que la considération de la seule rotation autour de M' ne convient pas : imagine le carré de côté a "posé sur la pointe M' au milieu du côté AB d'un triangle isocèle de base AB légèrement supérieure à a.rac(2). La rotation d'un côté ou de l'autre autour de M' de 45° fait sortir N' ou P'.
  • d'ailleurs, il me semble que la proposition est fausse : prendre un triangle isocèle qui contient le carré posé sur la pointe, mais pas le carré posé sur la base.
  • non, je dis des bêtises !
  • Effectivement, GG, mon explication est fausse. Tu as bien vu le problème. A première vue, elle semble convenir lorsque il y a un angle de moins de 60° à une extrèmité de AB, mais je ne suis plus sûr!
  • moi je dirais comme ça:

    soit A' le milieu de BC (respectivement B', C' )

    soit A'B' le plus grand des trois segments [A'B'], [B'C'],[C'A'].

    A'B' parallèle à AB (thales).
    Soit A'' le projeté orthogonal de A' sur (AB)
    alors le carré défini par A',A" est inclu dans le triangle.

    soit h la distance entre (A'B') et (AB).

    la démo doit pas être triviale (tellement que c'est même peutêtre faux !)

    cordialement


    PS: Gérard,ne me tapes pas trop fort sur les doigts si je dis une conneries ;-)
  • J'en dis aussi, Muaddob (voir plus haut). Et plus je pense à ce problème, moins je le trouve évident (même si rien ne me permet de dire qu'il peut ne pas y avoir de solution). J'ai l'impression que Sophie a levé un sacré lièvre !
    Une des figures qui me montre que j'avais raconté des bétises est celle d'un triangle isocèle très haut (angles à la base de l'ordre de 80°), et d'un carré posé sur la pointe, dont une diagonale est l'axe du triangle et l'autre va d'un côté à l'autre. Le carré a déja 3 sommets sur les côtés ! Je vois bien comment déplacer ce carré, mais pas comment adapter une preuve à ce cas et à d'autres.

    Par contre, je n'ai pas compris de quoi tu parlais (quel rapport avec le carré donné ?).

    Cordialement
  • à quelle question on répond exactement ?
  • A celle de Sophie : On a un carré à l'intérieur d'un triangle. Montrer qu'on peut déplacer le carré de façon que deux de ses sommets soient sur un côté du triangle et que le carré soit à l'intérieur du triangle. C'est intuitivement évident, et très énervant car la preuve est assez délicate (à moins qu'il y ait un truc que je ne vois pas).

    Cordialement
  • OK ! je répondais pas à la même (forcément) ...

    je propose :

    soit C le cercle incrit au triangle, soit B son centre.

    phase 1 réduction: on dilate le carré pour qu'il ait un rayon strictement intérieur au cercle inscrit.

    phase 2 : centrage
    une translation du barycentre dudit carré, vers le centre du cercle inscrit au triangle (en tant qu'intersection des bisseectrices on peut montrer que le carré est encore dans le triangle)


    pahse 3 choix d'une face:
    on le tourne pour qu'il soit parallèle à une des faces.

    phase 4 aterrissage:
    on le translate alors vers cette face suivant la bissectrice issue du sommet opposé.

    et là ça devrait coller.
    non ?
  • rhooooo !!!

    plouf plouf

    la phase 1 est fausse et inutile
  • Muaddob, ta procédure me semble saine, mais la preuve est à faire. Je ne suis pas persuadé de ton affirmation du 2). Par exemple, dans un triangle rectangle, un carré basé sur les deux côtés de l'angle droit et de côté maximal sort du triangle si on le translate de façon que son centre soit au cente du cercle inscrit.

    Pour plus de certitude, je ferais plutôt la phase 3 vers le côté le plus grand. Mais je ne suis toujours pas sûr que ça marche.

    Cordialement

    NB : La phase 1 est difficile à utiliser, car si l'on réduit les dimensions du carré, il finit par rentrer partout, mais ce n'est plus le même carré.
  • bon, c'est plutôt du genre "ugly maths", mais faute de merles ...
    Sans perte de généralité (selon la formule consacrée :) on peut supposer que trois sommets du carré sont chacun sur un côté du triangle (fig 1).

    x/sinA = y/sin(90+T-A) = y/cos(T-A)
    x/sinB = z/sin(180-T-B) = z/sin(T+B)

    x.cos(T-A)/sinA + x.sin(T+B)/sinB = a

    x = k/u avec k = a.sinA.sinB , u = sinB.cos(T-A) + sinA.sin(T+B)

    Si A, B < 90, T € [90-B, A]
    Si A > 90, T € [90-B, 90]

    dx/dT = -ku'/u^2
    x'' = (-ku''.u^2 + 2ku'^2.u)/u^4

    u > 0
    u'' = -u
    x'' > 0

    x passe donc par un minimum.

    4133
  • GG:
    1) De quoi parles-tu ?
    2) "Sans perte de généralité (selon la formule consacrée :) on peut supposer que trois sommets du carré sont chacun sur un côté du triangle (fig 1)". Je te trouve plutôt gonflé! L'une des difficultés de la question posée par Sophie2 est justement de justifier ce type d'affirmations gratuites. D'ailleurs, je ne vois par en quoi un tout petit carré peut avoir trois sommets sur les côtés d'un grand triangle.

    Cordialement
  • GERARD: :) excuse-moi, je suis très elliptique :) je démontre que le carré dans le petit triangle peut être déplacé dans le petit triangle sur un côté de celui-ci, donc par translation, à fortiori ...
  • le petit triangle est homothétique au grand. Je translate chaque côté du grand jusqu'à ce qu'il touche un des sommets du carré.
  • Je découvre à l'instant le problème et il me semble en effet que le seul cas qui pose problème est celui évoqué par GG : celui d'un carré avec trois de ses sommets sur les trois côtés du triangle . Une simple rotation sur l'un de ses sommets pouvant l'extraire du triangle . Une idée peut-être intéressante serait de montrer que le carré d'aire maximale contenu dans le triangle peut-être réalisé avec un de ses côtés reposant sur un côté du triangle le reste étant complètement évident . Donc ne pas chercher une transformation amenant le carré sur un côté mais plutôt essayer de construire un carré posé sur un côté du triangle et d'aire maximale .

    PS ( Pour GERARD )

    Il me semble que si un carré donné dans le triangle a un côté reposant sur celui du triangle , tout carré plus petit peut très bien reposer sur le même côté ( par exemple à l'intérieur du premier ) . Le problème est plus simple si on le regarde plus comme un problème de maxima qu'un problème de tranformation .

    De toute façon , je vais y réfléchir après avoir relu l'ensemble des posts ( je ne suis pas sûr en effet d'avoir bien saisi la question ) .

    Bonne continuation à tous

    Amicalement

    Domi
  • Je ne comprends toujours pas tes calculs, d'autant que x semble être le côté du carré. Or le carré est une donnée (x est fixe).
    Plus génant, si on change la position du triangle, il n'a plus trois sommets sur les côtés, et les calculs deviennent faux.

    Par contre, ton idée de base est peut-être utilisable : translater les côtés du triangle parallèlement à eux-même jusqu'à ce qu'ils touchent un sommet du carré (Pas par homothétie, ça ne marche pas en général : Essaie avec un carré proche d'un des côtés). On se ramène à un triangle plus petit, et si on arrive à placer le carré dans le petit triangle, par translation, on le placera dans le grand.
    Mais comment faire dans le petit triangle ? Une simple rotation centrée sur un sommet du carré ne suffit pas, il faut parfois encore déplacer le carré pour qu'il tienne !

    Cordialement
  • Pour Domi : Je soupçonne que Sophie2 est partie de la recherche classique du plus grand carré contenu dans un triangle. La preuve commence souvent par "on peut supposer sans perte de généralité que MNPQ repose sur l' un des cotés de ABC ". Phrase intuitivement évidente, mais qui se révèle à l'étude pas évidente du tout à justifier !
    Quant à partir d'un carré maximal reposant sur un côté du triangle, c'est supposer le problème résolu. Rien n'interdit le (ou les) carré maximal à reposer sur un côté du triangle.

    Cordialement
  • Bien vu Gérard !
    Je participe à la recherche collective d' une solution...même si je n' ai rien pour l' instant à proposer.
    Cordialement
  • GERARD,

    je construis les parallèles aux trois côtés du triangle et passant respectivement par le (ou l'un des deux) sommet du carré le plus proche du côté. J'obtiens un petit triangle contenu dans le triangle et contenant le carré (dont trois sommets sont maintenant sur les côtés). Si je démontre qu'il y a un carré égal reposant sur un côté de ce petit triangle, comme par Desargues il y a un centre d'homothétie (s'il est à l'infini, c'est une translation), l'image réciproque de ce carré est un carré au moins aussi grand reposant sur un côté du grand triangle dont tu conviendras qu'il contient au moins un carré égal au carré initial et reposant sur ce même côté, n'est-ce pas ?

    Je considère maintenant un carré de côté x reposant sur trois côtés et faisant un angle T avec la base. J'exprime x en fonction de T et je montre que x vaut au maximum les valeurs que prend x pour les valeurs limites de T et qui correspondent aux deux carrés reposant sur un des côtés latéraux. Donc, ... est-ce plus clair ?
  • déjà : peut-on rentrer un carré dans un triangle tel que ce carré soit plus grand que le cercle inscrit du triangle. (grand au sens que la diagonale du carré soit strictement supérieure au diamètre du cercle).

    J'ai l'impression que non.
    qu'en pensez vous ?
  • oui, bien sûr, considère un triangle rectangle isocèle.
  • Pour GG :
    * Tu as raison pour l'homothétie et les triangles (Desargues), je raisonnais de travers. Par contre, ça ne sert à rien ici, puisqu'on veut garder un carré de même côté.
    * Pour la suite, je ne comprends pas ton raisonnement sur x. Si je comprends bien, tu cherche le plus grand x pour les triangles qui touchent trois côtés. Cela répond au problème de base, pas directement à celui de Sophie2. Par contre, cela permettrait de conclure que, le plus grand carré étant posé sur un côté du triangle, le carré considéré peut y être inscrit. Il faut aussi renverser le sens de la preuve au début pour montrer que le plus grand carré a 3 sommets sur les côtés du triangle.
    Mais admettons ceci correctement traité. Il reste à fabriquer une preuve plus sérieuse : Tu ne traites qu'un seul cas de figure. Est-il adaptable à tous les cas de triangles ? D'autre part, tu annonces u>0, pourquoi ? puis tu termine par "x'' > 0

    x passe donc par un minimum". Encore une fois pourquoi ?

    Je ne remets pas en cause ta preuve, il me semble qu'il y a une piste. Mais il reste à tout justifier.

    Cordialement
  • GG,

    Je décortique ta solution... ça semble au premier abord marcher...
    Merci
  • j'ai oublié de mentionner l'hypothèse A > B.
    D'autre part A+B > pi/2 (sinon le carré ne serait pas dans le triangle)

    T variant entre pi/2-B et A, sinA, sinB, cos(T-A), sin(T+B) sont positifs.
    u' = -sinB.sin(T-A) + sinA.cos(T+B)
    u' > 0 pour T=90-B
    u' < 0 pour T=A
    x' = -ku'/u^2
    donc
    x' < 0 pour T=90-B
    x' > 0 pout T=A

    x'' > 0

    x décroît, passe par un min, puis croît.
  • GG : Peux-tu justifier tes hypothèses ? Autrement dit, peux-tu ramener tous les cas de placement d'un carré dans un triangle de façon que 3 sommets du carré soient sur les côtés d'un triangle à la figure où, à une façon de renommer les sommets près, les trois sommets soient sur [CA], [AB] et [BC] successivement ? et avec tes hypothèses vérifiées.
    La suite montre effectivement que les carrés à côtés parallèles aux côtés sont localement maximaux. Le plus grand sera le maximum, à moins qu'on puisse utiliser un autre côté comme base.

    Cordialement
  • GERARD, excuse-moi, mais je n'ai pas bien saisi ta demande. Je regarderai ce soir. A+
  • ok, je crois qu'on doit pouvoir synthétiser la question de Sophie2 en quelque chose comme :

    th: le plus grand carré inscriptible dans un triangle repose sur le plus petit côté. (pas sûr de la condition si le triangle est obtusangle). Je m'y attèle cette nuit.
  • Ca se complique !
    Ce qui me semble assuré : le plus grand carré à l'intérieur d'un triangle repose sur un côté (corollaire pour sophie2 : tout carré intérieur peut être déplacé sur un certain côté).
    si le triangle est acutangle (ses trois angles inférieurs à pi/2), le plus grand carré repose sur le plus petit côté et ses deux autres sommets sont respectivement sur les deux autres côtés.

    Maintenant, si le triangle est rectangle, le plus grand carré repose sur les deux cathètes et son quatrième sommet est sur l'hypothénuse.

    Si le triangle a un angle au moins égal à 3/4 pi, le plus grand triangle repose sur le plus grand côté et touche les deux autres côtés.
    Je crois qu'il y a un angle limite compris entre pi/2 et 3/4 pi en-deça duquel le plus grand carré repose sur un des petits segments (le moyen , semble-t-il), a un sommet sur le grand et le quatrième sommet à l'intérieur, mais je n'arrive pas à déterminer cet angle.
    Histoire à suivre :)
  • Bonsoir GG

    Merci encore pour ta preuve très astucieuse. J' aurais pu chercher encore longtemps...
  • De rien, mais ça se complique !
    Ce qui me semble assuré : le plus grand carré à l'intérieur d'un triangle repose sur un côté (corollaire pour toi : tout carré intérieur peut être déplacé sur un certain côté).
    si le triangle est acutangle (ses trois angles inférieurs à pi/2), le plus grand carré repose sur le plus petit côté et ses deux autres sommets sont respectivement sur les deux autres côtés.

    Si le triangle est rectangle, le plus grand carré repose sur les deux cathètes et son quatrième sommet est sur l'hypothénuse.

    Maintenant, si le triangle a un angle au moins égal à 3/4 pi, le plus grand triangle repose sur le plus grand côté et touche les deux autres côtés.
    Je crois qu'il y a un angle limite compris entre pi/2 et 3/4 pi en-deça duquel le plus grand carré repose sur un des petits segments (le moyen , semble-t-il), a un sommet sur le grand et le quatrième sommet à l'intérieur, mais je n'arrive pas à déterminer cet angle.
    Histoire à suivre :)
  • ah, je n'ai pas vu mon propre message :)
  • Si je ne me suis pas trompé dans le calcul avec mon homothétie , il semble que le côté du plus grand carré reposant sur le côté $a$ du triangle soit $c = \frac{ah}{a+h}$ ou $h$ désigne la hauteur relative au côté $a$ . Comme $ah$ ne dépend pas du côté $a$ , le carré maximum est réalisé quand $a+h$ est minimum . Reste à relier cela aux angles du triangle .

    PS : des trois rectangles de même aire ( cf. figure jointe ) , celui qui a le plus petit périmètre ( i.e. celui qui est le plus près d’un carré ) donne le côté où doit s’appuyer le carré .

    Domi4152
  • Pour GG :
    "Ce qui me semble assuré : le plus grand carré à l'intérieur d'un triangle repose sur un côté". Tu n'as toujours pas justifié les hypothèses sur lesquelles repose ta preuve (que je ne remets pas en cause). Donc ce n'est pas plus assuré que l'affirmation brute.

    Cordialement
  • Salut GERARD, voilà le début de mon raisonnement un peu plus détaillé :)

    (Je mets des * pour des affirmations qu'un esprit sourcilleux pourrait considérer d'un oeil soupçonneux :)

    Soit ABC un triangle d'angles intérieurs a,b,c,
    MNPQ un carré maximal (i.e. dont le côté = sup ... = max ... *) contenu dans l'intérieur au sens large d'ABC.

    lemme 1 : chaque côté d'ABC contient au moins un des sommets de MNPQ.

    Supposons à contrario qu'aucun sommet de MNPQ ne soit sur BC par exemple.
    Supposons d'abord que A ne soit pas l'un des sommets de MNPQ. Comme ceux-ci sont intérieurs à ABC, les droites AM, AN, AP, AQ coupent le segment BC respectivement en M', N', P',Q' et les rapports non nuls AM/AM', AN/AN', AP/AP', AQ/AQ' sont inférieurs à 1, et donc strictement inférieurs à 1. Soit k le plus petit. L'homothétie de centre A et de rapport 1/k transforme MNPQ en un carré intérieur à ABC de côté strictement supérieur, d'où contradiction. Si A est l'un des sommets de MNPQ, on considère seulement les rapports pour les trois autres sommets.

    lemme 2 : un des côtés (au moins) de MNPQ est contenu dans l'un des côtés de ABC.

    Supposons que ce ne soit pas le cas. D'après le lemme 1, chaque côté contient au moins un sommet de MNPQ. Il en contient exactement un puisqu'il ne peut en contenir deux successifs, ni deux opposés auquel cas un des deux autres sommets serait hors de ABC *. Il y a donc un sommet qui est strictement intérieur à ABC, je suppose que c'est M. Les deux sommets adjacents N et Q sont donc sur deux côtés du triangle qui se rejoignent en un sommet, je suppose que c'est C. Je peux supposer également que l'angle a >= b et que N est sur AC (distinct de A et C), Q sur BC (distinct de B et C), et donc P sur AB (distinct de A et B).

    M étant intérieur à ABC, il appartient aux demi-plans de frontière AC et BC, contenant respectivement B et A.
    A et B n'appartenant pas au demi-plan k de frontière NQ contenant C, P est également hors de k. Comme l'un des deux sommets opposées M et P est dans k, c'est M, qui est ainsi intérieur au triangle NQC. L'angle c est donc strictement inférieur à pi/2.

    On a donc les hypothèses :

    a >= b
    c < pi/2

    J'appelle t l'angle BPQ et x le côté de MNPQ. On a

    a+b+c = pi
    pi/2 < a+b < pi
    0 < a < pi
    0 < b < pi/2

    M étant intérieur à ABC, t < a et t+b > pi/2.
    D'autre part, N étant sur AC, t < pi/2.
    Il y a donc deux cas :

    soit a < pi/2 et t € ]pi/2-b,a[
    soit a >= pi/2 et t € ]pi/2-b,pi/2[

    D'après le th des sinus,

    x/sin a = AP/sin(pi/2+t-a) = AP/cos(t-a)
    x/sin b = BP/sin(pi-t-b) = BP/sin(t+b)

    x.cos(t-a)/sin a + x.sin(t+b)/sin b = AB

    x = k/u avec K = AB.sin a.sin b et u = sin b.cos(t-a) + sin a.sin(t+b)

    sin a > 0
    sin b > 0
    k > 0

    Considérons maintenant x comme une fonction continue de t de [pi/2-b,a] dans R.
    Dans cet intervalle,

    pi/2-b <= t <= a,
    -pi/2 < pi/2-b-a <= t-a <= 0,
    cos(t-a) > 0,
    pi/2 <= t+b <= a+b < pi,
    sin(t+b) > 0,
    et donc u > 0.

    u' = -sin b.sin(t-a) + sin a.cos(t+b)
    u" = -sin b.cos(t-a) - sin a.sin(t+b) = -u

    x' = -ku'/u^2
    x" = -k(u".u^2 - 2u'^2.u)/u^4 = ku(u^2 + 2u'^2)/u^4

    x" > 0

    Il en résulte que dans tout sous-intervalle [m,n] de [pi/2-b,a],
    max x(t) = max (x(m),x(n)) = M et dans ]m,n[, x(t) < M *.

    Pour t = pi/2-b, x donne le côté d'un carré intérieur à ABC posé sur BC.
    Si a < pi/2, pour t = a, x donne le côté d'un carré intérieur à ABC posé sur AC.
    Si a >= pi/2, pour t = pi/2, on vérifie que x = AB.tg b/(1+tg b) donne le côté d'un carré intérieur à ABC posé sur AB depuis A.

    On voit donc que MNPQ n'est pas maximal, d'où la contradiction. CQFD

    corollaire : pour tout carré intérieur à un triangle, il existe un carré intérieur isométrique dont un côté est contenu dans un côté du triangle.

    th 1 : si ABC est acutangle, un côté de MNPQ est contenu dans le plus petit côté de ABC. S'il est rectangle, deux côtés de MNPQ sont contenus dans les cathètes.

    Supposons a <= pi/2 et calculons les valeurs prises par x aux extrémités de [pi/2-b,a] :
    u1 = sin b.cos(pi/2-b-a) + sin a.sin(pi/2) = sin a + sin b.sin(a+b)
    u2 = sin b + sin a.sin(a+b)
    u1 - u2 = sin a - sin b + sin(a+b)(sin b - sin a) = (sin a - sin b)(1 - sin(a+b))
    On a donc u1 >= u2 et x1 <= x2
    Comme AC <= BC, on voit que le carré posé sur AC est plus grand ou égal à celui posé sur BC.

    Si le triangle est acutangle, il est clair qu'on peut faire jouer à A le rôle de C et comparer les carrés posés sur AB et AC. En définitive, le carré maximal MNPQ est posé sur le plus petit côté de ABC. CQFD

    Reste donc à examiner le cas a > pi/2.

    En me relisant, je me rends compte que ma première affirmation, à savoir l'existence à priori d'un carré maximal (i.e sup X = max X, avec X ={c€R|il existe un carré de côté c intérieur à ABC}) n'est pas aussi évidente que ça. Si tu la contestes, il me faudra alors reformuler les lemmes sous forme positive :

    - pour tout carré de côté c intérieur à ABC, il existe un carré de côté supérieur ou égal à c intérieur à ABC et tel que les côtés d'ABC contiennent au moins un sommet,

    - pour tout carré de côté c intérieur à ABC tel que les côtés d'ABC contiennent au moins un sommet, il existe un carré de côté sup ou égal à C intérieur à ABC et reposant sur un de ses côtés.

    - il existe un carré maximal.

    Qu'en penses-tu ?
  • il y a une erreur dans le lemme 2 : il y a bien un unique sommet du carré sur chaque côté du triangle, mais deux peuvent coïncider au sommet du triangle, Dans ce cas, il y a deux sommets du carré strictement intérieurs (cas d'un triangle obtusangle). Je dois revoir ma copie :)
  • Ok GG ! Quelques remarques :
    *Lemme 1: C'est le rapport le plus grand qu'il faut utiliser, et un point vient sur BC.
    * Lemme 2 : "Je peux supposer également que l'angle a >= b et que N est sur AC " Oui, en renommant les sommets A et Bdu triangle et ceux, M et Q du carré. Pour l'affirmation *, c'est évident, car les 2 autres sommets sont symétriques par rapport à la diagonale. Par contre, ta nouvelle remarque est juste, et il n'y a pas de raison de rajouter les parenthèses dans " N est sur AC (distinct de A et C), Q sur BC (distinct de B et C), et donc P sur AB (distinct de A et B)". Pour l'instant, rien n'interdit à N d'être en A ou en C.
    Je te suis, ou te fais confiance sur la suite jusqu'à :
    " Considérons maintenant x comme une fonction continue de t de [pi/2-b,a] dans R."
    Là, il y a une grosse faute de logique : Jusque là, tu considérais le carré comme un carré de côté maximal (Tu en as eu besoin dans le lemme 1). Mais alors, comment x peut-il être et variable, et maximal.
    Mais il y a un moyen d'en sortir :
    Avec l'idée du triangle maximal, tu as montré que les seuls carrés à envisager sont ceux qui ont 3 sommets sur des côtés (si tu arrives à traiter les cas particuliers oubliés !) et des sommets sur les trois côtés. Puis qu'on peut utiliser les hypothèses :a >= b, c < pi/2,P sur AB, Q sur BC et N sur AC.
    On va donc considérer l'ensemble des carrés de côté x vérifiant cette hypothèse. Maintenant x redevient une variable, et la suite de ton raisonnement semble correcte.

    Je ne te contesterai pas l'existence d'un carré de côté maximal, l'unicité n'intervient pas et les longueurs sont bornées. Mais je n'ai pas de preuve effective de cette existence (On pourrait penser à des carrés de position variant continuement sans position limite, mais je n'arrive pas à la concevoir).

    Bilan : Il rest à régler les cas de tes affirmations trop rapides.

    Cordialement
  • très rapidement, je n'ai plus le temps :
    1) j'ai appelé k le min des rapports AM/AM', etc, et parlé de l'hométhétie de rapport 1/k !
    2)pour la grosse faute de logique, on peut appeler y(T) la fonction si tu veux, établir le résultat que je veux (valeurs inférieures à celles des bornes de l'intervalle) et appliquer à x=y(t) ! Abus de notation de ma part !

    Je regarderai le reste cette nuit,
    A+
  • 1) J'ai bien vu le rapport inversé, mais c'est bien le max qui va servir (le point le plus loin de A, le rapport le plus proche de 1, pour que l'inverse soit aussi le plus proche de 1, que les points ne sortent pas du triangle).
    2) Oui, ça revient à cela.

    Cordialement

    NB : Je ne reviens sur le forum que lundi.
  • Bonjour GG et Gérard,

    Je n’ai pas lu l’ensemble du texte de GG par manque de temps mais aussi parce que je veux encore croire en une solution plus simple . Voilà une idée qu’il faudrait bien sûr creuser un peu si on veut garder toute la rigueur que vous avez décidé d’imposer à ce post ( cela va bien me changer de mes habitudes ) .

    Il me semble que l’on considère comme prouvé qu’un carré maximal contenu dans le triangle a nécessairement au moins trois sommets sur les côtés du triangle . Le seul cas litigieux est celui d’un carré dont trois des sommets sont sur les trois côtés du triangle et le quatrième à l’intérieur . On se place dans cette situation pour la suite .

    Si on peut déplacer le carré à l’intérieur du triangle de façon à ce qu’un deuxième sommet ne soit plus en contact avec le triangle alors le carré ne peut pas être maximal . Une autre façon de voir les choses , il faudrait montrer qu’un carré dans un triangle ne reposant pas sur un côté n’est pas ‘coincé’ dans le triangle . Le problème est maintenant d’explicité un mouvement possible du carré , la rotation autour du centre ou d’un de ses sommets ne marchant pas dans le cas général .

    On trace une perpendiculaire à chaque côté du triangle passant par le point de contact du carré avec le triangle . On peut orienter ces droites vers l’intérieur du triangle ( en partant du point de contact : voir la figure jointe ) . Chacune de ces droites sépare le plan en deux demi-plans : Gauche et Droit . Si on choisit un point dans le demi-plan Gauche comme centre de rotation , on peut faire tourner légèrement le sommet du carré initialement sur la droite dans le sens trigo sans traverser le côté du triangle . On a un raisonnement identique avec le demi-plan Droit . Soit $D$ l’intersection des trois demi plan Droits , $G$ l’intersection des trois demi-plans Gauche et $T$ l’enveloppe convexe du triangle . Il me semble que $G \cap T$ ou $D \cap T$ n’est pas vide ( sans preuve malheureusement ) . Si par exemple $G \cap T \neq \emptyset$ , on choisissant un point $O$ dans $G \cap T$ , on peut décoller le carré du triangle sans sortir du triangle en le faisant tourner légèrement autour de $O$ dans le sens trigo et le tour est joué .

    Tout à fait conscient de n’avoir pas prouvé grand-chose , je serais pleinement satisfait si l’idée que je propose pouvait inspirer quelqu’un pour une vraie démonstration .

    Domi4168
  • A la réflexion , nul besoin que $G$ ou $D$ soit dans $T$ , il suffit que l'un des deux soit non vide ce qui ne doit pas être top difficile à établir .

    Domi
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