Programmes de 1ère et terminale

Bonsoir, je viens de lire ce PDF

et l'extrait ci-dessous m'intrigue:
"La notion de limite finie d'une fonction en un point disparaîtrait alors des
programmes au profit d'une notion de continuité « globale » en lien avec le théorème des valeurs intermédiaires."

Ils parlent de 1ère ou Term? Car officiellement le programme de Term n'a pas encore changé; à vrai dire, je suis perdu et choqué: plus de barycentres etc et pour la terminale, c'est à partir de quand la suppression de l'intégration par parties?

Merci

Réponses

  • Pour la spécialité de terminale S (2 heures hebdomadaires), l'arithmétique, à mettre en liaison avec la cryptographie, est conservée et l'introduction des processus markoviens via les matrices
    stochastiques est évoquée, pouvant peut-être même aller jusqu’à la recherche de valeurs propres..


    je rêve :?
  • slimou
    Ils parlent bien hélas de la Terminale S !!:X Et ce d'autant plus que les limites ne sont plus abordées en 1ère S (mais la dérivation, si ; cherchez l'erreur !). Le programme de Term ne change qu'en septembre prochain ; effectivement, il n'y aura plus de barycentres, ni d'intégration par parties (il faudra pourtant savoir calculer l'espérance d'une v.a. de loi exponentielle...), ni d'équations différentielles... Par contre, il y aura plus de probas (mais donc sans des bases suffisantes en Analyse pour les aborder proprement) avec la loi normale et les intervalles de confiance ; on en a déjà débattu ici même : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,701973,page=1

    [Inutile de répéter l'avant dernier message. AD]
  • les limites ne sont plus abordées en 1ère S (mais la dérivation, si ; cherchez l'erreur !)


    Ce n'est pas évident à faire la dérivation alors,; en gros on introduit la limite dans ce dernier chapitre?
  • Oui et non ; en fait, on "parle avec les mains", c'est-à-dire qu'on donne la définition de la dérivée comme limite du taux de variation et on explique vaguement que c'est la valeur dont s'approche le taux de variation (ce que les élèves traduisent dans la pratique par "on remplace $h$ par 0 à la fin du calcul", ce qui n'est pas faux quand la fonction est bien dérivable, mais sinon...).
  • Le but d'un programme d'une telle incohérence n'est-il pas de préparer progressivement à la disparition de l'enseignement des mathématiques, remplacé peu à peu par des algorithmes et des statistiques ?

    Je ne pèse pas mes mots, il s'agit d'un génocide à l'égard de tous les jeunes qui auraient pu avoir goût à faire des mathématiques, et il sera tout à fait normal que nos étudiants désertent encore plus les études de sciences dites "dures".

    Et bon nombre d'enseignants du secondaire vont avoir du mal à essayer de faire passer un message cohérent au vu du maelstrom d'incohérences du nouveau programme cru 2012.

    Je plains amèrement les profs de prépa et d'université et d'IUT.....

    On est en voie de tiers mondisation.

    O tempora, o mores...

    gauss
  • je peints le vide avec tes locutions latines et ce nom de mathématicien.

    S
  • C'est l'idée même de démonstration qui disparaît des programmes.

    Il s'agit désormais de « faire sentir les choses » et non plus de prouver qu'elles sont vraies.

    Décadence.
  • gauss a écrit:
    On est en voie de tiers mondisation.

    Bof, une école de daube est un luxe de pays riche.
    Heu, attends…
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Il s'agit désormais de « faire sentir les choses » et non plus de prouver qu'elles sont vraies.

    Bien dit......

    Tu as raison phi27 car j'ai feuilletté un nouveau bouquin de 1ère S et ils mettent en "encadré" que la notion de limite est nouvelle sans pour autant l'expliciter ou la définir mais ils se contentent de définir la dérivée comme limite du taux d'accroissement i.e lorsque h tend vers .. on a le taux qui tend vers f'....

    Bref de moins en moins de raisonnement de plus en plus de "par coeur" et de puzzle, cela m'attriste et pour l'oral du Capes, je vais "ramer" car je suis certain qu'entre eux ...... ils divergent
  • Du par coeur et du puzzle : c'est exactement ça ! Le cas de la loi normale et des intervalles de confiance en TS est révélateur : il s'agit quasiment d'un formulaire et de "valeurs approchées" à apprendre par coeur... Il y a encore quelques démonstrations au programme du bac (ou pas : pour la moitié d'entre elles, le programme dit juste "il est intéressant de montrer que ..." ; c'est la porte ouverte à un enseignement à 2 vitesses** entre ceux qui feront le strict minimum et ceux qui ne se contenteront évidemment pas d'un programme aussi faible).

    Quant au Capes, je pense qu'il est préférable de présenter les choses proprement (donc pas comme dans le programme de 1ère...) ; mais c'est juste mon avis.

    **qui existait déjà plus ou moins avant, mais là le programme l'affirme explicitement !
  • Merci mais cela perturbe tout de même et même les profs voire les formateurs ne savent pas où se diriger ni vers où diriger ceux qui sous tutelle.

    @+
  • 2 petites réactions en lisant ce qui précède :
    gauss a écrit:
    Je ne pèse pas mes mots, il s'agit d'un génocide à l'égard de tous les jeunes qui auraient pu avoir goût à faire des mathématiques
    Vous reconnaissez vous même que "vous ne pesez pas vos mots" ... Mais est il vraiment nécessaire de parler de "génocide" pour tout et n'importe quoi.
    Si vous voulez que l'on respecte et utilise les mathématiques avec rigueur, faites de même avec la langue française.
    slimou a écrit:
    Ils parlent de 1ère ou Term? Car officiellement le programme de Term n'a pas encore changé; à vrai dire, je suis perdu
    Que vous soyez effaré par ces nouveaux programme, je le conçois.
    Que vous ayez envie de lancer un nième sujet sur ce thème permettant aux uns et autres de se défouler, pourquoi pas, ça relève de la thérapie !
    Mais que vous disiez "être perdu" sur les changements de programme, ce qui disparait, ce qui va disparaitre, cette année, l'année prochaine ... C'est de la mauvaise foi. Les programmes officiels sont facilement accessibles sur internet et leur date d'application clairement indiquée.
  • Ok, relaxez vous, je ne vois pas pourquoi vous avez ce ton; cela dit, quelle est la loi en vigueur svp pour les oraux du Capes car il me semble qu'on prend en compte le programme de l'année en cours et celui de l'année qui précède; en l'occurrence, pour les barycentres, c'est important car ils ont disparu cette année mais étaient présent en 2011, merci de me renseigner.
  • Pardon.
    Je voulais juste dire que si l'on veut être crédible il ne faut pas dire n'importe quoi.
    Un prof qui n'a pas pris connaissance des programmes et de leur date d'application ce n'est pas sérieux.
    Parler de "génocide" non plus.
    Nous ne devons pas "tendre le bâton pour se faire battre". Ce n'est vraiment pas nécessaire ...
  • Je ne suis pas encore prof; et hélas d'autres vrais prof découvrent le programme au fil du temps ... Bref, chacun doit faire son travail et cela ira mieux, mais ce n'est toujours le cas, merci.
  • Bonsoir, y a t-il des profs de terminale et/ou profs de 1ère S car le programme de 1ère S en proba&stats frôle celui de la terminale donc j'ai du mal à voir ce qui est fait cette année, dans l'une ou l'autre classe

    merci
  • Bonsoir,

    *)La notion de limite en 1ère S intervenait dans quel cadre(hormis la dérivation)? Ce n'est qu'en Terminale, qu'on utilise vraiment cette notion dans autres que la dérivation tel que pour la continuité, les asymptotes, al convergence de suites et les croissances comparées(entre autres)

    **) Cela dit, la notion n'est plus au programme cette année mais rien ne nous-empêche d'en parler de manière intuitive dans le cadre de la dérivation, non?

    Je dis ça en pensant à la notion de fonction réciproque qui me semble n'est pas au programme en TS mais on peut en parler dans la rubrique"vocabulaire" et notion facultative"
  • Bonsoir

    Je ne suis pas d'accord, il y a la voie naturelle et il faut la suivre. Ceux qui posent le programme comprennent-ils les Mathématiques ?

    Salut
  • Oui, ceux qui font les programmes comprennent les mathématiques (il n'y a qu'à voir les CV des actuels inspecteurs généraux pour s'en convaincre).
  • Tu sais les CV
  • Ils comprennent les mathématiques peut-être, ils les trahissent sûrement. Bonsoir.
  • cela ne répond pas à ma question
  • Bonsoir Sad,

    Je réfléchis un peu comme toi sur le fait que "ce n'est pas parce que ce n'est pas au programme que cela ne doit pas être fait". Cependant, il y a hélas, des pression hiérarchique et autres réflexions inconsciente qui font que pour certains collègue si cela n'est pas explicitement marqué dans le programme, cela n'est plus à faire car de toute façon l'évaluation ne portera pas dessus.

    L'évaluation ayant pris une telle importance dans l'enseignement avec les quotat, les stats, les PISA et autres statistiques qu'aujourd'hui si cela n'est plus explicitement au programme et bien pour beaucoup de collègue, cela n'est tout bonnement plus à enseigner.

    C'est triste mais c'est un constat qui ne peut pas être critiqué de façon brute car après tout si nous lisons ce qu'est un "fonctionnaire d'état", nous ne sommes donc là que pour "fonctionner" sans demander le pourquoi du comment. Le texte dit cela et bien nous sommes soit-disant payé pour simplement l'appliquer sans réfléchir, nous devons simplement fonctionner en bon fonctionnaire.

    Le seul moyen de résister serait de ne plus appliquer les programmes en classe et d'unifier au sein d'un établissement les programmes mais cela est quasi impossible vu que nous évaluons nos élèves et que leur réussite dépend de ces évaluations. Du coup, notre marge de manoeuvre au sein de l'EN est inexistante sauf dans la façon de faire les choses mais dans le contenu, il faudra proposer des HSE annexes pour parler aux élèves de limites et autre fonction réciproque si nous voulons aller plus loin avec certains.

    Cordialement,
  • Sauf que ne pas appliquer les programmes peut conduire à un machin disciplinaire.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bon, pendant qu'on est dans les trucs qui fâchent, les probas à densité ont disparu pour cette année,si j'ai bien compris. Si ce n'est que l'on doit tout de même parler de la loi uniforme, càd d'un exemple de loi continue.On met ça où ? A la fin des lois de proba discrètes, avec un exemple et point ?
    Je commence les probas lundi avec mes TS, comment ont fait ceux qui ont déjà traité ce chapitre ?
    Merci.
  • Merci beaucoup, HSE?

    Oui, ou bien selon l'aisance et selon le niveau de la classe, on l'aborde oralement en citant le mot comme la notion de réciproque ou autre; bref ça va de mal en pire (je crois)
  • Pour répondre à nono : j'ai parlé de loi uniforme sur [0,1] à mes TS (de mémoire ce n'est même pas [a,b]) à la fin de la leçon de proba. Ca a été l'occasion d'enchaîner sur les généraeurs pseudo-aléatoires, la simulation d'un lancer de dé.... et j'ai ensuite embrayé sur une "leçon" d'algorithmique (en fait il n'y avait que des exercices dans cette leçon).
    Du coup, c'était plus ou moins naturel.

    Plusieurs notions tournent autour de ce problème ; elles peuvent constituer une base pour un bel exercice (ou plusieurs) :
    - loi uniforme sur [0,1]
    - générateur pseudo-aléatoire
    - valeur moyenne du carré d'un nombre pris au hasard entre 0 et 1
    - valeur moyenne d'une fonction
    - méthode des rectangles pour une fonction, avec programme
    - mathode des rectangles pour x², avec une récurrence difficile
    ....

    Avec mes TS, tout ceci a constitué la base d'au moins 5 exercices/parties du cours
  • OK, merci pour ta réponse Boonen, il y a de bonnes idées !
    Bonne fin d'année !
  • Le changement de programme de Ts commence à la rentrée qui arrive; je en comprends pas !?
  • Oui, mais nous sommes cette année sur un programme transitoire, qui ressemble beaucoup à celui de l'année dernière, mais qui comporte tout de même quelques modifications.
  • Il y a sûrement des lycées où les profs sont là depuis belle lurette et qui ne doivent pas changer leur façon de faire d'un pouce, et donc de continuer à parler de limites par exemple (avant de parler de dérivée). Et puis, qui peut le plus, peut le moins.
  • Merci Nono, avez vous un lien pour visualiser ce programme transitoire
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