Algèbre en prépa

Bonsoir,
En algèbre, le programme de prépa est très centré sur l'algèbre linéaire (et bilinéaire), dans mon (lointain) souvenir. L'algèbre au sens des structures (groupes, anneaux, corps, etc.) est réduit au strict minimum (je trouve). On pourrait imaginer de faire un peu plus de théorie des groupes par exemple (sans forcément aller jusqu'à Sylow). A volume horaire donné, cela nécessiterait de réduire ce qu'on couvre en algèbre linéaire.

Je me demande donc si qqn connaît la ou les raison(s) de ce privilège donné à l'algèbre linéaire. Est-ce pour traiter en profondeur un sujet particulièrement utile pour les écoles d'ingé (diagonalisation assez utile dans les applications) ? Est-ce car on considère que l'apprentissage de l'algèbre linéaire aurait des vertus particulières que n'aurait pas la théorie des groupes (ou autre) ? Ou encore d'autres raisons.

(je cherche juste à comprendre, hein, je n'ai pas lancé une pétition pour la réduction ou la suppression de l'algèbre linéaire en taupe, ne me prêtez pas des intentions...)

Merci pour vos lumières/spéculations.

Réponses

  • L'algèbre linéaire est la première approche accessible de l'algèbre générale (et des structures).
    De plus, l'algèbre générale (même commutative) est réputée difficile! (et n'a pas le vent en poupe) ^^ : ce sont des mathématiques considérées comme désuetes (personnellement, je trouve que la théorie des groupes est un sujet passionnant).
    Des choix ont été faits (et discutables pour certains) en classe prépa mais tu peux juste y voir un paradigme, les choses changeront sans doute un jour.
  • Il faut se souvenir que le but premier des prépas (scientifiques) est de former des futurs ingénieurs, et il se trouve que l'algèbre linéaire et bilinéaire est potentiellement très importante pour eux, et absolument pas le reste de l'algèbre de licence.
  • L'algèbre linéaire est la première approche accessible de l'algèbre générale (et des structures).
    De plus, l'algèbre générale (même commutative) est réputée difficile! (et n'a pas le vent en poupe) ^^ : ce sont des mathématiques considérées comme désuetes (personnellement, je trouve que la théorie des groupes est un sujet passionnant).

    Attention uniquement les espaces vectoriels, on ne voit pas les modules même pas les Z modules pour les groupes...

    Le problème de l'algèbre abstraite c'est le manque d'outils, il faudrait introduire rapidement les bases de Grobner qui généralisent le pivot de Gauss...
    Si on ne le fait pas on reste sur des définitions car les problèmes concrets ne sont pas accessible à ce niveau.

    [small]ajout : si je dis cela c'est que la plus part des gens n'ont pas en tête que l'algèbre linéaire ne se cantonne pas aux ev qui sont un cas spécial des modules. De plus les ev sont sur R ou C parfois Q là encore l'utilisation d'un autre corps n'est pas possible en raison du niveau de connaissance.[/small]

    Il faut se souvenir que le but premier des prépas (scientifiques)

    Ce sont presque les même programmes en fac... et à l'agreg la notion de A module n'est pas demandée!
  • La notion de module est rarement abordée en licence.
  • Bonjour,

    J'ai vu les modules en maîtrise (C3 Algèbre et géométrie) il y a longtemps.
    Il y avait même de l'algèbre tensorielle et extérieure de modules, des catégories, du Tor et du Ext, un zeste de cohomologie, du Nakayama ...

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol il est probable que se soit toujours cela aujourd'hui, c'est pour cette raison que je parle d'introduire de l'algèbre non commutative via les bases de Grobner tout comme on introduisait les endomorphismes avec l'algorithme de Gauss en 1S.
  • L'algèbre linéaire c'est pratique pour faire des batteries d'exos qui sont moyennement durs pour avoir une petite base d'exercices d'oraux. Au fond on s'en sort toujours la plupart du temps sans réfléchir à un raisonnement neuf avec un peu d'huile de coude. On s'occupe quelques heures, on ne sèche pas des jours, et c'est parfait. Du moins avec les exercices que je connais. Les questions un peu rigolotes avec des bases de théorie des groupes peuvent occuper plus longtemps.
    Quant au fait que l'algèbre rien que niveau L3 soit réputée difficile, je n'ai jamais compris. Le blocage doit venir de l'effort conceptuel pour comprendre la notion de quotient - qui se débloque simplement en essayant de trouver par soi-même le théorème Im(f) = G/Ker(f) - et bloque jusqu'aux volontés de comprendre la suite. C'est dommage.

    Si l'argument utilitaire pour des ingénieurs tient quand même la route, j'aimerais bien savoir pourquoi Lebesgue est relégué si loin, et pourquoi on n'a même pas un cours d'une heure ou deux pour nous expliquer quelques bases de calcul diff pour ne pas être dans la nature face au premier Green qui montre le bout de son nez en physique.
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