Fractions : écriture française ou non ?

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Réponses

  • Et comment écrit-on les résultats d’une division euclidienne quand elle n’est pas posée ?

    Je vois souvent : 17 : 7 = 2 reste 3.

    Autres écritures ? Et les anglo-saxons ?
  • Dom,
    tu sais bien qu'il n'y a pas d'écriture standard de a/b dans ce cas,
    les ouvrages se contentent d'écrire : a= b *q + r
    C'est l'intérêt de cette écriture de "fraction mixte" de le permettre.
    (mais on pourrait tout autant écrire a/b = q + r/b)
    Cordialement
  • Éric devrait préciser le niveau des deux livres qu'il cite. Sauf erreur, l'Arithmétique de Marijon et Pequignot (édition 1938) était en usage dans les écoles primaires supérieures, et l'Arithmétique de A. Millet (édition de 1923), en primaire, cours élémentaire ou cours moyen. Vrai ou faux ?

    Des pleureuses se lamentent sur un enseignement prétendument réservé à une « élite » avant l'avènement du merveilleux Collège Unique (dont nous voyons tous les jours les brillants succès (:D). Qu'elles se consolent : l'enseignement primaire supérieur prolongeait le primaire proprement dit, et on y étudiait les fractions. Simplement cet enseignement était plus court, plus adapté à ceux qui n'avaient pas les capacités et/ou la « motivation » pour affronter des études longues. Bis repetita placent.

    Moi aussi comme Jelobreuil j'ai des souvenirs de soixante ans et plus, et je ne me souviens pas de cette écriture $7\frac 34$. Je l'ai peut-être vue mais ça ne m'a pas marqué, ni en tant qu'élève, ni ensuite en tant que professeur, car j'ai commencé en collège. Comme Éric j'ai fait des recherches dans de vieux livres de primaire ou de collège, et comme lui j'ai trouvé quelques traces de cette écriture, mais jamais une page entière de tortures comme celle que nous a communiquée Vorobichek.

    Mon opinion est qu'il y a assez de difficultés comme ça, et qu'il faut bannir cette écriture, sauf peut-être s'il s'agit d'un « nombre concret » : l'année comporte à peu près $365$ jours $\frac14$.

    Je joins par exemple un extrait de : Lebossé, Hémery, Arithmétique et Géométrie, Classe de Cinquième des Lycées et Collèges, programmes du 12 août 1957, Fernand Nathan, 1958.

    Bonne journée de lundi de Pentecôte, légitimement férié.
    Fr. Ch.122742
    122744
  • Avec les unités, c’est courant comme on l’a évoqué (dans le fil fermé ?).
    Souvenons-nous des disquettes.
    Les mesures étaient en pouce : $5$ pouces $\frac{1}{4}$ et $3$ pouces $\frac{1}{2}$.
    D’ailleurs c’était écrit avec des petits nombres et un slash au lieu d’un trait horizontal. ****
    Puis dans le langage courant et sur les spots publicitaires ou autres emballages, le terme « pouce » était retiré.


    **** il existe même un caractère ASCII (ou 850, je ne sais plus).
    Je tente : 5¼
    À la limite, c’est acceptable mais difficile à manier dans les écritures et calculs. C’est davantage un symbole à lui tout seul qu’une notation mathématique.
    On aussi les caractères : ½ et ¾.
    Aucun autre, de mémoire.

    Édit :
    Ha oui, Nicolas :-)
    D’ailleurs le forum ne l’accepte pas.
  • Il y en a d’autres mais pas en ASCII 8 bits, en utf-8 :
    U+2150 VULGAR FRACTION ONE SEVENTH jusqu’à U+215E VULGAR FRACTION SEVEN EIGHTHS
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Chaurien,
    l'ouvrage de A Millet de 1923 (Hachette), qu'Eric cite est un ouvrage pour les 3 années d'Ecole Primaire Supérieure et de préparation au brevet élémentaire, pas de cours moyen.
    Il parle de "nombres entiers suivis de fractions" ou d'"expressions" et propose des exercices sur le sujet.

    L'ouvrage de Royer et Court à destination du même public (Armand Colin 1931) parle de "nombre fractionnaire" et de "nombres entiers suivis de fractions". Il précise que "C'est un exception à la notation habituelle ; aussi est-ce un source fréquente d'erreurs de calculs." (p199) Il propose également des exercices sur le sujet.
    Cordialement
  • @V.: pour suivre ce que dit Eric il m'a toujours semblé que $7\frac{3}{4}$ est l'ancienne notation. Elle est utilisée dans tous les textes que je connais (enfin il me semble) jusqu'au XIXème et j'ai toujours pensé (naïvement) que c'était dû à des soucis d'économie d'impression plus qu'à autre chose.
    M.
  • Mauricio,
    comme il a été dit dans l'autre fil (Lourrran ici), c'est une notation qui remonte à l'époque où l'on n'utilisait pas le système décimal, mais des toises de 6 pieds et des pieds de 12 pouces ... Les anglo-saxons qui ont gardé ces systèmes en ont encore besoin. On l'utilise encore pour les durées (1h 3/4).
    Cordialement
  • zeitnot a écrit:
    Il faudrait lui demander, mais je pense qu'elle veut dire que personne n'écrit au quotidien $123456 + 0,789$ au lieu de $123456,789$.
    Enfin, je vois cette écriture du nombre comme cela : une simple écriture du nombre, sans insister sur l'idée de somme. Si on pense à l'opération d'addition explicite mais sous-entendue, effectivement, ce n'est pas terrible.

  • A propos de cela Vorobichek, j'avais l'an dernier un ancien élève tchétchène, arrivé en France à 13 ans, qui m'avait dit que cette notation des fractions ($7 \frac{3}{4}$) l'avait embêté et rendait sa compréhension des fractions plus difficile... comme quoi.
  • Le système métrique ... La France a été un élément moteur très fort dans la généralisation du système métrique. Et c'est récent, c'est il y a moins de 250 ans. C'est très récent.
    Avant, c'était impossible de mesurer des distances ou des poids avec les mêmes unités ... Les unités utilisées en Bretagne, ou celles utilisées en Aquitaine, ce n'était pas les mêmes...
    Et un méga projet a défini la notion de mètre et de kilogramme, avec des multiples ou des sous-multiples qui étaient le millimètre, le centimètre etc etc le kilomètre. Et en plus, faire adopter cette norme à un niveau mondial ou quasiment.

    Révolutionnaire.

    Forcément, ces décisions prises tout là haut chez les décideurs mettent des lustres à se propager dans tout le pays. Et comme c'était une initiative fortement portée par la France, ça n'a rien d'étonnant que la mise en place soit plus rapide en France que dans les autres pays.
    Et donc rien d'étonnant que les réminiscences des autres systèmes disparaissent plus vite en France que dans d'autres pays.

    Pour nous, français, héritiers de Descartes, Condorcet et Laplace, on est imprégné de ce système décimal. On ne jure que par lui. Dans d'autres pays, ce sera différent, et on va trouver des quarts de pouce.

    Comme on n'a pas à jongler entre les quarts de pouce et les pieds et tout ça, on est content, c'est plus facile. Mais du coup, le cerveau n'est pas stimulé, il est moins entrainé à ajouter des quarts et des huitièmes.
    Pour le petit français, ajouter des fractions, c'est un supplice inventé par les profs de maths.
    Pour le petit anglais, ajouter des fractions, c'est un besoin courant. Et donc un calcul qu'il sait faire, sans même l'avoir appris à l'école.

    Dans les mesures des durées (là on est resté dans un système de base 60) , les demi-heures et les quarts d'heures restent complètement présents.
    C'est le seul cas où le petit français va manipuler des fractions. Et le petit footeux sait que 2 mi-temps de 3/4 d'heures, ça fait un match d'une heure et demie.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Et au rugby ? :-D

  • Un demi de mêlée et un demi d'ouverture, ça fait toujours plus qu'un 3/4.
  • Un demi et un galopin, ça fait combien de formidables ?
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • La division euclidienne, enseignée très tôt, appréciée des élèves car c'est un algorithme amusant dans lequel ils sont en situation de réussite, est je pense un excellent point d'entrée pour introduire les nombres fractionnaires. En effet, cela répond à un réel besoin d'écrire une conclusion synthétique et porteuse de sens comme par exemple,

    60 : 23 = 2 [small]14/23[/small]

    Le quotient en grand, qui est l'essentiel de la réponse, et le reste, qui est petit, en petit.
  • nicolas.patrois : alors, justement le demi français, c'est la moitié d'un demi anglais... On ne va jamais s'en sortir...
  • Un demi et un galopin, ça fait combien de formidables ?

    Nicolas, voyons, ce n'est pas sérieux !
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • On attend les TP de maths avec impatience !
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Philou22
    Tu dis que la division euclidienne est appréciée des élèves car c’est un algorithme amusant dans lequel ils sont en situation de réussite. Pour ceux qui maîtrisent parfaitement les tables de multiplication et le calcul en général peut-être mais pour les autres c’est plus un moment de torture qu’autre chose et dans ce cas la réussite est loin d’être au rendez-vous. Je suppose bien entendu que la calculatrice est interdite.
  • Je viens de cacher trois messages qui dérivaient.
    Merci de rester dans le sujet de la discussion.
    AD.
  • Sinon, ma modeste contribution.
    Les chiffres (nombres ?) romains sous-entendent une addition : 16 = XVI, et on n'écrit pas X+V+I.
    Il est vrai que l'on ne fait pas de calcul avec les chiffres romains, alors qu'on peut être tenté d'en faire avec les "nombres fractionnaires".
    Alain
  • J’ajoute aussi une détail mais qui a son importance :
    En maths, on remplace des écritures d’un même nombre par d’autres écritures.

    Par exemple : $A=26$ peut être remplacé par $A=20+6$.

    Mais dans ce que l’on appelle l’écriture décimale, ce ne sont pas des nombres qui sont écrits côte à côte mais des chiffres.
    En effet, ces derniers ne se remplacent pas par d’autres écritures.

    $A=26$ ne se remplace pas par $A=\frac{10}{5} \frac{12}{2}$

    Cela n’empêche pas dans certains contextes à nommer $d$ et $u$ les chiffres des dizaines et des unités.

    C’est idiot de dire ça ?
    Peut-être.

    D’une part cela utilise la nette différence entre nombre et chiffre.
    Aussi celle entre écriture d’un nombre et le nombre lui-même.
    D’autre part je distingue et en même temps (comme dirait l’autre) rapproche cela des écritures dont ce fil est le sujet.
    On écrit : [la partie entière du nombre en écriture décimale propre] à côté de [la partie fractionnaire du nombre en écriture en fraction dont numérateur et dénominateur sont écrits en écriture décimale propre].
    Par exemple on a des écritures illicites comme : $4\frac{14}{6}$.

    Là, on a une bonne base pour travailler.
    M’enfin... la plus-value, je ne la vois toujours pas.
  • Dom: quand on veut signifier que $du$ est un nombre entier à deux chiffres dont $d$ est le chiffre des dizaines et $u$ celui des unités on le note, pour lever l'ambiguïté, plutôt comme : $\overline{ud}^{10}$. $10$ n'est pas toujours utilisé, il indique qu'on travaille en base $10$
  • AD a écrit:
    Sinon, ma modeste contribution.
    Les chiffres (nombres ?) romains sous-entendent une addition : 16 = XVI, et on n'écrit pas X+V+I.

    Pas toujours si on pense à Louis Croix Vé Bâton, pardon, Louis XIV.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @biely Ce que je peux dire c'est que dans mon établissement (qui va du primaire à la CPGE), dans mes classes de 5e il y a, maximum un ou deux élèves par classe, qui ne savent pas poser les divisions euclidiennes en arrivant, et que les autres se "battent" pour aller les poser au tableau. Par contre, en 3e le niveau de maîtrise des fractions est incroyablement bas, voir inférieur à celui du bon sens de l'enfant, d'après ce que j'ai pu lire précédemment.
  • Philou22
    Intéressant. Après il faut voir quel style de division euclidienne on donne. Si on demande par exemple la division euclidienne de 516 pa 4 je peux comprendre que cela ne pose pas de problèmes pour les élèves mais si on demande par exemple la D.E. de 3499 par 6 il faut bien maîtriser ses tables sous peine de rester scotché au tableau.:-D
  • @Dom,
    Je pense qu'il faut juste chercher à comprendre pourquoi cette notation est utilisée ici ou là, pourquoi elle a du succès... Et je viens de lire un autre article (Wikipédia.. pas la peine d'aller chercher des thèses pointues) qui illustre ça.

    On y parle de mètres et de pouces/pieds Et soudain apparaît cette écriture $8\frac{1}{2}$x$11$ in pour les dimensions de la feuille classique A4.

    Pour le gamin 'non français', l'utilisation de cette notation est courante (de moins en moins probablement).
    Quand le gamin demande à ses parents combien ça donne $8\frac{1}{2} - 7\frac{3}{4}$, les parents savent répondre, parce qu'ils font cette soustraction quand ils comparent des prix, ou quand ils comparent les tailles de leurs enfants. Ces calculs sont des calculs normaux, de la vraie vie.
    Avec le système décimal, avec des longueurs mesurées en mètres / centimètres, le français moyen n'a plus l'occasion d'utiliser des fractions dans la vraie vie. Les fractions disparaissent de la vraie vie. Quand le gamin demande à ses parents combien font $8\frac{1}{2} - 7\frac{3}{4}$ ou $8+\frac{1}{2} - (7+\frac{3}{4})$ , ou $\frac{17}{2} - \frac{31}{4}$, ses parents ne savent plus l'aider, parce qu'ils n'ont jamais l'occasion de faire ces calculs.

    Sauf le fils de prof, ou le fils d'ingénieur, bien sûr.

    Si les enfants étrangers sont plus à l'aise avec les fractions que les enfants français, ce n'est pas parce qu'ils écrivent $8\frac{1}{2}$ plutôt que $\frac{17}{2}$, c'est parce que les fractions sont utilisées dans tel ou tel domaine de la vie courante. Et il se trouve qu'elles sont écrites $8\frac{1}{2}$ plutôt que $\frac{17}{2}$, mais c'est secondaire.

    Mais les gamins sont à l'aise, si dans les cours et dans la vraie vie, les fractions sont notées de la même façon. Donc $8\frac{1}{2}$ plutôt que $\frac{17}{2}$.

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    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Je suis d’accord que le maniement régulier (dans la vie, au quotidien) est la meilleure explication du fait que des gamins s’en sortent avec ces nombres.

    Une autre remarque : je ne sais plus si c’est encore le cas, mais les pièces en dollars existent aussi avec l’appellation francisée « quart » et « demi » il me semble.

    Quant à la vie française, l’horloge et le langage utilisait les quarts d’heure et demi-heure mais c’est fini chez les « jeunes » depuis un bon moment.
    Je pense que la cause vient du fait qu’on utilise de moins en moins des affichages à aiguilles.

    Ça agace bon nombres de profs d’anglais : quand ils veulent faire des séances ludiques avec les heures (past, to) c’est parfois un fiasco selon les lieux d’exercice en raison de cette histoire d’affichage.

    Une anecdote (tristement) amusante qu’une prof d’anglais m’a racontée : (elle fait justement sa séance sur les heures en anglais)
    - ça veut dire quoi déjà « o clock » ? (une gamine à sa voisine)
    - j’sais pas... j’crois qu’c’est quand t’es enceinte (ndlr « en cloque »)
  • Il me semble qu'a priori il n'y a pas de lien entre, l'utilisation du système métrique ou d'un autre, et le choix d'une unité préférentielle de fraction de l'unité.122812
    122818
    122816
  • Bonsoir.

    On est donc doucement en train d'adouber le système impérial.

    Sachez que cela doit faire vingt ans qu'il est combattu par le système métrique au pays de l'oncle Sam.

    Je vote pour qu'on impose un système duodécimal, qui permet d'avoir les tiers et les quarts, ainsi les enfants sauront faire des divisions euclidiennes.

    À bientôt.

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  • Les enfants sauront pratiquer la division euclidienne si cela est enseigné en classe, comme ce fut le cas pendant un siècle (de la création de l'école de la 3ième république jusqu'à l'ère sociopédagogiste). Pas besoin de mutiler l'appareil intellectuel de tout le monde avec une base 12.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • philou22 : en 6ème, on pose encore pas mal de divisions. En 5ème déjà moins. Quand on refait en 3ème ou plus tard, ça devient plus délicat. Il suffit de demander à un adulte de poser une division euclidienne...
    Personnellement, quand j'ai été amené à en refaire, il m'a fallu une petite réadaptation. Et on ne parle pas de savoir ses tables ou pas. Mais de la technique de la division euclidienne...
  • Foys : non. Quand on ne pratique plus, on oublie. Il faudrait que tu vois les cahiers de mes enfants pour voir si c'est enseigné ou pas...
  • Bonjour.

    Foys, je ne fais que mettre en évidence ce qui sous-tend une meilleure connaissance de la division euclidienne dans les pays anglo-saxons.

    Sinon, pour uniformiser tout sur le système métrique, on peut, comme il est d'usage en ici, utiliser le grade comme mesure d'angle je ferais mieux de ne pas discuter de ce que je ne connais pas, comme chacun sait.

    À bientôt.

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  • Comme l'a dit un grand philosophe du XXème siècle :
    Ceux qui ne savent rien en savent toujours autant que ceux qui n'en savent pas plus qu'eux.
  • Si l'oubli de choses qu'on ne pratique plus est un phénomène physiologique normal, faut-il s'en servir de prétexte pour ne plus transmettre le concept dont il est question?
    De plus une certaine compréhension demeure quand c'est bien fait.

    @Dreamer: il y a un prix sociétal trop lourd à payer pour changer un standard de fait. C'est pour cela que les US ont conservé leur système de mesure, qu'on a les langages de programmation qu'on a et que l'espéranto n'a jamais pris.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Quand j'étais petit, j'avais lu ce livre. L'auteur, inspecteur des finances, avait rédigé là un plaidoyer très complet pour l'adoption du système duodécimal. Il proposait le $2$ et le $7$ à l'envers pour les deux chiffres supplémentaires, et prévoyait que les enfants portent un « doigt-à-compter » pour compter sur les doigts. L'humanité augmentée, en quelque sorte, dès 1955.122850
  • Bien sûr.

    C'est pour cela que je suis content de ne pas être aux États-Unis.

    Le système en base 12 est assorti de tout un tas de bizarreries dont l'élément le plus connu est le manque de correspondances entre les différentes définitions du miles, suivant l'utilisation, et qui fait que leurs système de repérage spatial n'a même pas les mêmes unités suivant l'axe du repère que l'on regarde, et les différentes erreurs de paramétrage qui peuvent en découler quand elles ne sont pas connues ont, elles aussi, un coût qui n'est pas que sociétal.

    Et je passe leur système de mesure des câbles, tellement pratico-pratique qu'il en inverse le sens commun, celui dont on est sensé être le mieux pourvu.

    À bientôt.

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  • Kioups
    Je ne suis pas certain d’avoir bien compris le sens de ton ’’et on ne parle pas de savoir ses tables ou pas’’. Dans la technique de la division euclidienne il faut bien utiliser les tables.
    Par exemple la division euclidienne de 3499 par 6.
    Première étape: je prends 34 et je dois trouver l’entier dans ma table de 6 tel que 6×? se rapproche le plus de 34 sans être supérieur à 34. Comment l’élève (ou l’adulte!) fait si il ne connaît pas sa table de 6? (et celui qui connaît ses tables "à l’envers" aura un avantage de vitesse sur celui qui ne connaît que ses tables ’’à l’endroit’’) ou pire il la connaît mal et pense que 6×7=32...
    Deuxième étape (après la soustraction): avec 49 je dois trouver l’entier tel que 6×? Se rapproche le plus de 49. Même problème.
    Je ne parle même pas des divisions euclidiennes à deux chiffres où l’élève qui ’’sent les nombres’’ aura un avantage énorme sur celui qui va passer son temps à faire des tentatives avec une grosse tartine de multiplications posées sur son brouillon.
  • Bonjour,
    plutôt d'accord avec Biely.
    La pratique de la division suppose de savoir ses tables à l'envers (= "tables de division"). Ce qui était enseigné autrefois au CE2 avec les tables à l'endroit.
    Cordialement
  • biely : je parle de la technique de la division euclidienne. Où placer le dividende, le diviseur, comment on fait ensuite... ça s'oublie vite particulièrement chez certains...
    Alors, évident, quand en plus, on ne sait pas les tables de multiplications...

    Foys : justement, je dis (et je répète) que la division euclidienne est toujours enseignée. Mes gamins ont des pages de calcul à faire chaque semaine...
  • Bien sûr que la division euclidienne est toujours enseignée en primaire. De même que les instits demandent toujours que les élèves apprennent les tables de multiplication et leur font travailler les "tables à l'envers". Qui peut en douter ? (Pour les tables de multiplication, c'est comme pour les poésies. Si les parents ne sont pas là pour les faire réciter à leurs enfants, l'instit ne peut pas faire grand-chose.)

    kioups, est-ce que tu as demandé à tes enfants combien font sept fois un septième ?
  • Pour les tables ’’à l’envers’’ enseignées par les instits oui j’ai un très gros doute Bintge...(ce n’est pas ce que je constate mais je n’ai peut-être pas de chance)
  • Pour l'instant, avec une grande en CE2, je peux juste dire qu'elle les apprend "à l'endroit".

    Ils ont une sorte de "jeu" avec un plateau en losange et des tuiles en losange pour placer dessus, elle le fait en autonomie, quand elle n'a rien d'autre à faire et qu'elle s'ennuye.

    J'ai dû la lancer au début (aussi parce que j'avais mal compris la consigne au départ, ce qui m'a obligé à refaire et le plateau et les tuiles, mais j'y ai aussi découvert un beau problème de proportion des valeurs des tables de multiplications sur un intervalle, ainsi que les généralisations possibles).

    À voir donc dans (j'espère) un an pour la division euclidienne.

    À bientôt.

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  • biely, je n'ai pas dit que les "tables à l'envers" sont enseignées systématiquement. Je dis juste que les enfants doivent savoir leurs tables de multiplication et qu'ils pratiquent aussi (sans vraiment s'en rendre compte) les tables à l'envers. Soit pendant les séances de calcul mental en début de journée, soit précisément quand ils posent des divisions euclidiennes.

    C'est en tout cas ce que j'ai constaté pour mes enfants. Peut-être que ce n'est pas le cas partout.

    Edit. Pour moi, l'enseignement des maths en primaire tient plus ou moins la route. On pourrait faire plus, c'est sûr. Mais je pense que les élèves ont vu le nécessaire pour pouvoir suivre au collège. En revanche, le niveau en français est très inquiétant, en tout cas dans l'école de mes enfants. Pour beaucoup d'enfants, ce trop faible niveau en français est même ce qui fera que les maths deviendront trop difficiles pour eux au collège.
  • Bonjour, je suis désolé mais je ne sais pas ce que c'est "les tables à l'envers". Je ne crois pas avoir jamais appris ça. (j'étais en 6ème en 58).
    Cordialement.
    Jean-Louis.
  • Jean-Louis, je ne sais pas exactement ce que biely entend par "tables à l'envers". Pour moi, c'est la chose suivante. Je te donne par exemple le nombre 48 et tu dois me donner deux nombres dont le produit vaut 48, voire même toutes les paires $(p,q)$ telles que $pq=48$.

    Une autre variante serait la question : Dans quelle(s) table(s) de multiplication apparaît le nombre 36.
  • Bintge
    D’accord avec toi sur le très faible niveau en français à la sortie du primaire et que ce faible niveau a un impact non négligeable sur l’apprentissage des mathématiques au collège (tout comme l’autorisation de la calculatrice bien souvent à partir de la cinquième ou
    même parfois bien pire dès la sixième avec le chapitre de la division euclidienne justement ou de la proportionnalité).
  • En fait, ce problème est un faux problème si, en plus de poser la division euclidienne, l'enfant pose sa table de multiplication du diviseur.

    Après, c'est juste de la lecture dans une liste (mais il faut y penser, et que l'exercice demande d'aller plus loin que la division euclidienne, notamment si il doit faire apparaître la partie décimale de manière rapide, il est vrai que pour deux-trois calculs cela ne se justifie pas).

    À bientôt.

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  • Bintge
    Oui, pour moi connaître les tables à l’envers c’est par exemple savoir que 24=2×12=3×8=4×6. Dans un sens cela fonctionne souvent mais dans l’autre sans entraînement régulier cela coince souvent.
    Je constate que l’aisance dans ce domaine facilite énormément les choses pour les exercices sur les fractions. Finalement le plus difficile c’est de lutter contre le discours ’’oui mais le prof autorise la calculatrice’’...
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