Comment se réconcilier avec les maths ?

Bonsoir les gens !

J'espère de tout cœur que mon post a sa place dans cette section du forum, et dans ce forum tout court !

Je vais essayer de faire court, je m'appelle Tata, je suis une toulousaine de 30 ans bien tassés, je suis mère seule avec deux enfants, et je suis étudiante en licence de sociologie en reprise d'études. Et j'ai un projet qui me tient à cœur, j'aimerais me réconcilier avec les maths ! J'ai eu un parcours scolaire non linéaire, j'ai eu un bac ES en 2008 avec mention Bien, puis un BTS Transport, pareil, avec de bons résultats. Puis j'ai fondé une famille, et j'ai repris des études en socio. Ça me déplaît pas la socio, mais le fait est que j'ai toujours beaucoup aimé apprendre, toutes sortes de disciplines académiques, je suis d'une curiosité dévorante et assez désorganisée, mais ma bête noire en terme d'apprentissages et de discipline académique, c'est les maths !

J'ai toujours eu des notes plus que moyennes, voire mauvaises en maths tout au long de ma scolarité. Ce qui est paradoxal c'est que j'aime beaucoup les disciplines scientifiques, je peux lire des bouquins de 500 pages de chercheurs spécialisés sur les invertébrés d'eau douce benthiques, ou apprendre la systématique botanique, ou m'intéresser à l'astrophysique et comprendre vraiment des explications précises, mais quand je vois même l'esquisse d'une formule de maths, je me décourage instantanément. Je ne dis pas que les maths sont un jeu d'enfant, mais j'ai l'impression d'un conditionnement ou d'un blocage psychologique, je me dis que c'est des maths et donc je n'y arriverai pas. Et quand j'essaie, à la première difficulté, même niveau seconde, je baisse les bras. Je me dis que les maths n'ont jamais été mon truc.

Je compte bien conjurer le sort, et je me suis fixée pour objectif d'avoir un niveau bac S en maths d'ici une bonne année. Je pense cela accessible avec de la volonté et beaucoup de travail, mais comment ? Je me tourne vers vous pour avoir des conseils méthodologiques et pédagogiques, le mieux est il tant la compréhension des formules et théorèmes que l'application ? Quels supports choisir, à distance, avec une personne ? J'ai pas trop les moyens de cours particuliers, mais est ce vraiment nécessaire à un moment ? Je précise que je reste réaliste : il est possible que pour x raisons, je ne sois jamais une bosse des maths mais mon découragement m'interpelle suffisamment pour que je pense que c'est pas juste que je sois incapable de faire quoi que ce soit, justement !

Désolée du long texte, je voulais bien poser le contexte au cas où ma question paraissait étrange en ce forum où vous êtes tous et toutes à l'aise en maths ! Je vous remercie de m'avoir lue jusque là !

Tata
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Réponses

  • Bonjour.

    Si ton problème est purement psychologique, on ne pourra pas t'aider ici. C'est un psy qu'il faut voir, ou un rééducateur en mathématiques (psychologue spécialisé sur ce problème). En attendant, tu peux lire "Mathématiques ma chère terreur", de Anne Siety, livre consacré à ce problème.

    A moins que ce soit simplement un manque de constance, un refus de perdre du temps à chercher comment résoudre les exercices (certains n'acceptent pas d'être dans cet état de "je ne trouve pas" qu'acceptent tous les matheux). Dans ce cas, après avoir revu les connaissances de base, chercher un exercice jusqu'à avoir trouvé (*), même si ça prend 3 h (**), est le bon remède : peu à peu, on prend confiance, on va de plus en plus vite, puis on passe à un niveau supérieur et on recommence.
    Dans cette démarche, on peut t'aider.

    Cordialement.

    (*) On a trouvé quand on est sûr que l'on a bien appliqué les règles et seulement appliqué les règles. On n'a plus besoin d'un avis extérieur.
    (**) Réflexion d'un jeune que j'aidais, après que j'ai cherché un peu longuement comment faire un exercice de première S : "Si Gérard peut passer 10 mn pour trouver comment faire un exercice, moi je peux y passer une demi-heure"
  • Bonjour,
    ah une réponse de prof de maths, mais qui ne solutionne pas le problème posé : comment apprendre à résoudre des problèmes de maths ... et bien en séchant 3 heures sur des problèmes de maths. À ce rythme là, cela risque de prendre des siècles à détricoter la pelote.
    Bon maintenant avec une méthode adaptée :

    1) une ti nspire xcas pour régler le problème du calcul littéral une fois pour toutes. On n'est plus en 1960 et les temps ont changé ;

    2) géogebra maîtrisé pour rendre simple ce qui peut paraître compliqué ;

    3) et 2 à 4 heures par semaine, avec des documents pertinents et de la patience.

    Avec cette méthode, j'ai réussi en 2019, à amener une élève de niveau 3ème (26 ans, reprise d'études après 10 ans d'interruption) au niveau du bac ES avec une excellente note en plus à l'examen (19/20 pour être précis).
    Cela me rappelle l'argument principal pour les maths : il faut résoudre des problèmes !
    mais comment on s'y prend ? Et bien au bout de 30 ans d'enseignement, personne ne m'a apporté la réponse, et si je sais à titre personnel y arriver très bien en général, je ne sais pas pourquoi [comment (?)] vraiment je fais pour y arriver si bien : les mystères du cerveau on va dire.

    Faudrait peut-être se mettre aux neurosciences pour arrêter une bonne fois pour toutes les élucubrations.
    Un peu comme si à ma question : comment on fait un site comme twitter, on me répondait : tu regardes des tutos youtube et tu sèches sur de la programmation !
    Je ne pense pas que méthode soit suffisamment précise pour répondre à la question posée.
  • Nounours22 a écrit:
    Cela me rappelle l'argument principal pour les maths : il faut résoudre des problèmes !
    mais comment on s'y prend ? : et bien au bout de 30 ans d'enseignement , personne ne m'a apporté la réponse

    On commence par faire des exercices d'application directe du cours (qu'on aura lu avant)
    On essaie de faire des exercices plus élaborés: on se met en tête qu'on va trouver la solution seul et que ce n'est qu'une question d'heures avant de la trouver.
    Si on n'y arrive pas, on lit attentivement la correction, on ne perd pas confiance, et on recommence sur un autre exercice.

    Il y a des mécanismes psychologiques qui gênent ce processus (des pensées parasites comme "je suis nul je ne vais pas y arriver") C'est difficile au début parce qu'on a pris l'habitude de copier un cours: on a une forte envie de copier la solution.

    Je ne suis pas en train de prétendre que c'est facile, il faut être motivé pour avoir la volonté de respecter le protocole et ne pas se jeter sur la solution au bout de cinq minutes à regarder une page vide.

    Si on n'y arrive pas peut-être que c'est parce qu'on essaie de monter trop de marches en même temps: si on sèche sur un exercice/problème trop longtemps, ne pas regarder la solution, le mettre en attente et faire un autre exercice/problème dans le même chapitre pour se motiver et prendre de l'élan. Quand on réussit quelque chose on attaque dans une meilleure disposition d'esprit la résolution d'un nouvel exercice.

    La récompense psychique vaut l'effort: parvenir à faire quelque chose tout(e) seul(e) par soi-même c'est agréable et bon pour l'égo.
  • Nounours22,

    c'est bien, ta méthode ... pour éviter d'apprendre à faire des maths. Le "problème du calcul littéral" est une des bases des difficultés en maths. L'esquiver n'est pas une solution.
    D'ailleurs, comment quelqu'un qui est en difficulté en maths pourrait-il sérieusement maîtriser et la façon de fonctionner de la calculette (*) et le maniement de géogébra ? Sans parler des "documents pertinents".
    Et tu te fais aussi de la pub personnelle !!

    "Faudrait peut-être [ .. ] arrêter une bonne fois pour toutes les élucubrations"

    Et ta participation au forum depuis 4 ans ne plaide pas pour ta qualité d'aidant (Missou31, en cliquant sur le nom de Nounours22 dans son message, tu verra une page avec un lien "[voir tous les messages]").

    La haine des profs n'est pas un bon moyen de progresser !!


    (*) pourquoi cette publicité à un engin cher alors qu'on peut installer des logiciels gratuits qui font la même chose (calcul formel), voire l'avoir en ligne ?
  • Bonjour à tous,
    Je vous remercie d'avoir pris le temps de répondre !
    Alors, tout d'abord, et me concernant personnellement, c'est vrai qu'il y a cette idée parasite du temps que peut prendre à résoudre une équation ou un problème mathématique et un découragement latent derrière, j'ai tendance à penser rapidement et vivement, et peut-être que je ne prends pas le temps, ça je peux l'admettre !
    J'ai aussi l'impression de ne pas voir du sens dans certaines situations de pratique des mathématiques, qui, à la longue, m'ont découragée ! Je ne sais pas comment expliquer, c'est une manière personnelle de fonctionner et un besoin d'apprendre des choses qui aient du sens pour moi, une personne en privé me parle de comprendre la philosophie des mathématique, je prends un exemple, qui je l'espère, ne vous offensera pas, mais si par ex, je me mets à apprendre la systématique botanique, c'est pour apprendre à classifier, identifier les plantes, et que je fais concrètement lors de mes sorties dédiées, je comprends l'intérêt, la philosophie de la démarche et de l'apprentissage, alors que bosser des maths, je ne trouve pas de sens concret autre que résoudre sur le moment l'énoncé, mais une fois de plus, ça renvoie à des schémas de pensées que j'ai intériorisé depuis longtemps, et de l'apprentissage des maths par "bachotage" depuis toujours, *même si bien sûr qu'il y a beaucoup d'applications concrètes de la discipline mais ce n'est pas mon propos* et qui est commun à beaucoup de personnes hélas... d'ailleurs c'est en m'intéressant à la physique, via l'astronomie, que je commence à regarder les maths de plus près...
  • Missou31,

    c'est tout à fait vrai que les maths ne sont pas concrètes, tout simplement parce que c'est par définition une discipline abstraite. Tellement abstraite qu'il apparaît comme miraculeux qu'elles puissent s'appliquer à la réalité concrète ("la déraisonnable efficacité des mathématiques" disait Wigner).
    Mais si tu dis " c'est en m'intéressant à la physique, via l'astronomie, que je commence à regarder les maths de plus près... ", tu as la bonne piste pour creuser les mathématiques par leurs applications (donc rien à voir avec un cours de maths scolaire). Je t'y incite d'autant plus que c'est ainsi que je suis devenu matheux dans les années 1960 : intéressé par l'astronomie, j'ai acheté un livre, "mécanique céleste" par Émile Borel, qui était un cours de mécanique, avec plein d'équations, des dérivées, etc. Mon frère aîné m'a conseillé de lire les derniers chapitres de mon cours de première, consacrés aux dérivées, et j'ai appris de plus en plus de choses en maths, au point de délaisser l'astronomie (j'en suis toujours l'actualité, j'ai même un télescope) pour les maths, devenues un jeu intellectuel.
    Donc le mieux est, chaque fois que tu rencontres une notion mathématique, de rechercher des sources livresques ou pdf pour éclaircir la notion, au besoin en revenant ici pour les trouver ou les expliquer. Parfois le niveau sera très élevé (les théories de l'univers, relativité générale, quantique, cordes, .. sont très mathématisées à très haut niveau), mais dans d'autres cas, un petit effort d'apprentissage suffira pour tout saisir.

    Cordialement.
  • Missou31 a écrit:
    mais si par ex, je me mets à apprendre la systématique botanique, c'est pour apprendre à classifier, identifier les plantes, et que je fais concrètement lors de mes sorties dédiées, je comprends l'intérêt

    Une de mes amies essaie de m'initier à la botanique. C'est très difficile pour moi d'apprendre le nom des plantes et il n'y a pas de méthode miracle pour les apprendre: associer un nom, à la vue, au toucher, et éventuellement au goût si la plante est comestible. *
    Peut-être que je ne travaille pas assez dans ce domaine pour apprendre sérieusement (je n'ai pas de jardin, et il n'y a pas de forêt au bout de ma rue).
    La familiarité avec les plantes est plus difficile à obtenir que la familiarité avec des objets mathématiques d'une certaine façon.
    Un objet mathématique, il te suffit d'un papier et un crayon pour qu'il prenne de la consistance, voire que tu en aies une représentation sous les yeux.
    Une plante, il faut avoir un jardin, se promener souvent en forêt pour qu'elle ait une chance de te devenir familière.

    *: il existe des applis quasi-magiques. Elles identifient une plante par une simple photo.

    PS : la botanique pourrait redevenir juste indispensable. C'était un savoir très répandu au moyen-âge et sans doute encore à la Renaissance.
    Savoir identifier des plantes qui sont de la nourriture, celles qui ne sont pas comestibles ou qui nécessitent un traitement pour l'être. Vous saviez que l'ortie contient 20% de protéines ?
  • En effet, il semble que certains ont du mal à se remettre en question : normal, le cerveau humain cherche la facilité en toute circonstances.
    Maintenant, pour avoir suivi un certain nombre d'élèves en cours particuliers, et donc d'avoir eu accès aux cours de mes collègues, je pense qu'on pourrait ressortir les Lebossé et Hemery assaisonnés à la sauce du 21ème siècle, la rencontre de l'ancien et du moderne, de toute façon, au point ou l'on en est, on ne risque plus grand chose !

    [En typographie, on ne met jamais d'espace avant un point ou une virgule, mais toujours après. AD]
  • Bonjour.

    Je suis assez jeune (au sens où j'avais la calculatrice quand j'étais au lycée qui était très utilisé). Et je déconseille aussi l'utilisation systématique de la calculatrice. Les calculs (lorsqu'ils sont raisonnables) sont un exercice en soit qui permettent, je trouve d'affûter un peu l'esprit. C'est aussi satisfaisant lorsqu'on arrive à la fin.

    Bien cordialement.
  • Et d’ailleurs, appliquer des règles de calcul, c’est la même chose qu’appliquer des théorèmes (ou des axiomes) en géométrie.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @nounours22 :
    Juger des compétences en mathématiques d'une personne à l'aune de sa réussite au bac ES, c'est franchement pas ce qu'il y a de plus pertinent.
    Comme tu le dis toi-même, il suffit d'une bonne calculatrice, inutile de comprendre quoi que ce soit. J'ai moi-même déjà fait passer une élève à l'oral de rattrapage (bac S) qui avait brillamment réussi une étude de fonction sur son brouillon. En "grattant" un peu, j'ai réalisé qu'elle ne comprenait absolument rien de ce qu'elle faisait : elle avait seulement recopié l'écran de sa TI-nspire.
    C'est ça, pour toi, le but de l'école ? Recopier l'écran d'un ordinateur, ou répéter comme un singe savant des méthodes apprises par cœur ? Je pense que tu es complètement à côté de la plaque : notre amie Missou ne veut pas réussir une épreuve de bac, elle veut comprendre les maths et en faire !


    @Missou :
    Les mathématiques est la science où on démontre. Au lycée, on n'en fait plus vraiment, si ce n'est en filière S, à petite dose. On donne surtout des méthodes aux élèves pour répondre à des questions stéréotypées.
    Les démonstrations reposent sur des définitions claires et des objets rigoureusement définis. C'est un état d'esprit à prendre, que l'on acquiert progressivement. C'est difficile ! Par exemple, comprendre réellement ce qu'est une dérivée, ou maîtriser le raisonnement par récurrence sont des choses qui demandent du temps. Pour ma part, j'ai mis toute l'année au niveau bac+1 pour faire cet apprentissage de base.

    Quelques idées pour commencer :
    Il y a des livres de vulgarisation faciles à lire : Le théorème du perroquet (Guedj), Histoire des codes secrets (Singh), Le dernier théorème de Fermat (Singh), qui peuvent permettre une première approche, en douceur.
    Puisque tu aimes la physique, il y a aussi les livres de Feynman : La nature de la physique, Lumière et matière, qui contiennent beaucoup d'idées mathématiques.
    Tu peux également lire les article sur le site Image des maths, en particulier ceux des rubriques "piste verte" ou "piste bleue".
    A un moment de l'apprentissage, il faut "mettre les mains dans le cambouis" : apprendre à maîtriser les outils techniques et faire des démonstrations. Je ne connais pas beaucoup de bonnes ressources niveau lycée. Si tu veux repartir sur de bonnes bases, je peux t'envoyer mon premier cours de 2nde (rappels+ ex), mais c'est en dessous du niveau que tu veux atteindre. Pour la suite du lycée, mes cours ne sont pas assez détaillés pour qu'un élève y arrive seul.
    Tu peux aussi regarder le début du cours d'algèbre de première année sur le site exo7. C'est assez bien fait et ça te montre ce qu'est un vrai cours de maths. Mais c'est sûrement trop brutal en première approche...

    Voilà, désolé de ne pouvoir t'éclairer davantage.
  • Missou31 commence par ce livre : Les Maths au Collège Démontrer pour Comprendre https://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/les-maths-au-college-9782340015616/ finir le livre sera un grand pas pour commencer!
  • Missou 31 : si tu me laisses un email, je veux bien t'aider à distance, je l'ai déjà fait avec une autre élève sur Grenoble (je suis en Paca), et en faisant des maths régulièrement, je te garantis qu'on peut comprendre, tranquillement à son rythme.

    @Rebellin. Pour le calcul, je n'ai de leçon à recevoir de personne : ça fait 51 ans que je pratique le calcul mental à outrance (je suis né en 1966, je vous laisse donc faire la soustraction), mais j'ai vu tellement d'élèves de 18 ans ramer sur la somme de deux fractions, alors qu'est-ce que vous préconisez pour parvenir à calculer des dérivées, des limites, des intégrales ... et tout le reste ?

    @Gérard0 : j'ai décidé d'être positif (ça me changera un peu), et je propose donc mes services à Missou 31, on se revoit dans 6 mois pour voir si ma méthode donne des résultats.

    Une analogie en passant : quand on est convalescent, après une chute à ski par exemple, on accepte les béquilles avant de pouvoir remarcher plus tard sans. La ti nspire, c'est les béquilles, pour accélérer le processus d'apprentissage et je vous garantis que cela marche très bien, on n'a plus le nez dans ses calculs, le cerveau en surcharge cognitive, et cela laisse du temps pour comprendre les concepts.

    tout mes chers collègues de ce forum, j'ai signé ma rupture conventionnelle de l'éducation nationale à effet au 1er septembre, donc j'aurai tout mon temps pour aider Missou 31, ainsi que les nombreux élèves en cours particuliers que je pense n'avoir aucun problème à trouver et à faire progresser dans cette magnifique et combien reposante activité.
    Bien cordialement.
    Erick

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  • @nounours22 :
    Moi aussi, je peux faire le malin : il y a quelques années, j'ai reçu au centre de ressources de mon lycée deux élèves (moyennes) qui n'avaient presque pas eu de cours en terminale. Je leur ai donné 6h de cours, elles ont eu 17 et 19 au bac. Normal, c'était le même sujet que les 10 années précédentes... Est-ce qu'elles étaient devenues meilleures en maths grâce à moi ? Certainement pas.
  • Ce n'est pas le problème, ce qui est important, c'est qu'elle aient été contentes du résultat ! Des élèves comme ça, j'en rencontre plein, et qu'est-ce que ça change au bout du compte. Tu comptais peut-être qu'elles deviennent les nouvelles Emmy Noether ?

    [En typographie, on ne met jamais d'espace avant un point ou une virgule, mais toujours après. AD]
  • @nounours22:
    Le présent post a été initié par Missou. Elle ne te demande pas de lui fournir "clé en main" des méthodes pour réussir une épreuve de bac, puisqu'elle l'a déjà !
    Ce qu'elle veut (as-tu lu son message ?), c'est progresser réellement en maths. Et ce n'est pas si simple.
  • En effet s'il y avait une méthode infaillible cela se saurait : cela dépend de tellement de paramètres : la mémoire, la motivation, les connaissances antérieures, la méthode, le temps... j'en passe et des meilleures.

    Je te conseille deux lectures :

    Steve Masson, activer ses neurones pour mieux apprendre et enseigner

    Stanislas Dehaene, Apprendre, les talents du cerveau, le défi des machines

    Instructif ma foi, bien plus que le Diafoirus des didacticiens de tout poil qui ont mis à mal l'enseignement de notre chère matière.

    Pour Missou, je lui ai envoyé un message privé (qui ne l'est plus tout à fait maintenant), charge à elle de choisir si elle veut me répondre !
  • Bonsoir à tous
    Je ne sais quoi dire sur les discussions concernant les méthodologies d'apprentissage et l'usage de la calculatrice, je lis vos échanges, et vous laisse en discuter. Par contre, je note soigneusement les suggestions de lecture qui m'ont été proposées, notamment celle m'initiant à me pencher sur l'approche des maths par la démonstration (@rebellin, @soleil_vert).
    @Findepartie, c'est drôle de te lire, j'ai moi au contraire l'impression inverse concernant la botanique, certes, je dois sortir de chez moi pour que mes apprentissages en botanique aient du sens, mais quelle satisfaction intérieure de m'arrêter tous les deux mètres et identifier arbres et plantes plus ou moins rapidement, c'est donner des noms (certes crées et façonnés par des humains) sur des êtres vivants qu'on croise et c'est juste génial. Peut-être qu'un jour, je ressentirai la même chose en faisant des maths sur une feuille ^^
    @nounours22, je réponds à ton message tantôt !
    Merci à vous d'avoir pris le temps de me répondre, et bonne soirée à tous ! (N'hésitez pas si vous avez d'autres pistes de réflexions !)
  • Bonsoir,
    Ta question, Missou31, laisse penser que tu n'as peut-être pas toujours été fâchée avec les maths, puisque tu demandes à te réconcilier avec. Et je serais moins catégorique que gérard0 : si ton problème est psychologique ce n'est pas forcément un psy qu'il faut aller voir (au contraire, ils n'ont rien a apporter c'est certain). Moi je crois que tu as visé juste en postant un message ici, car il y a plein de profs sur le forum. Et alors... ben c'est juste assez compliqué. Mais perso je crois qu'il y a un vrai bon gros travers dans l'enseignement des maths (en France, ailleurs je n'en sais rien), à savoir que sont gommées les difficultés au privilège de recettes toutes faites qui empêchent la compréhension. La raison principale à cela est aisément compréhensible : pour les profs, c'est une question de survie. Ton blocage pourrait venir ce travers.
    Aussi je te conseille un petit exercice en forme de bilan : remémore-toi tes professeurs, décris l'impact qu'ils ont eu sur toi. Replonge-toi dans tes cahiers si tu les a gardés, et refais les problèmes : des images vont surgir, c'est inévitable. Et là, il faut agir, en séparant, et pourquoi pas en cassant.
    Je suis assez admiratif de ta persévérance, et je suis curieux de lire ce que tu pourrais écrire quant à tes anciens profs.
    Courage !
  • Missou31:
    Je suis bien d'accord que c'est une satisfaction d'être capable d'identifier une plante à vue mais c'est une activité diurne.

    Un problème de mathématiques peut me hanter jour et nuit pendant plusieurs jours: si j'arrive à visualiser l'énoncé les yeux fermés (un calcul d'intégrale par exemple) j'y pense la lumière éteinte avant de m'endormir. Parfois il m'arrive de me relever à 2h du matin parce que je crois avoir eu une idée et je vais me mettre à faire des calculs pour vérifier que ce que j'ai cru entrevoir aboutit à quelque chose.
    Quand je prends les transports en commun, il m'arrive souvent d'avoir un petit cahier pour faire des calculs.
    On peut faire des mathématiques partout.
    C'est tout de même plus difficile d'avoir ce même rapport aux plantes.
    Il y a aussi un aspect contemplatif dans les mathématiques qui est souvent ignoré à mon humble avis.
    Résoudre un problème c'est souvent poser sur lui le bon regard, voir ce qu'il y a à voir.
    (en tout cas, cela aide souvent à avoir des pistes à explorer)
  • mateo
    Modifié (February 2022)
  • J’aime la classification des quadrilatères selon Fritz Reinhardt et Heinrich Soeder dans leur atlas des mathématiques :
    422-293.png
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @Fin de partie

    Je n'aurais pas dit mieux.
    Claire Voisin avouait faire des maths en épluchant des carrottes... Et surtout en se promenant dans Paris.

    Pour revenir sur ton propos, j'étais tellement bloqué un jour sur un problème que j'y ai pensé pendant tout un marathon, le marathon était devenue secondaire.
    Je n'ai pas eu de mur au marathon, et j'ai battu mon record mdr.
    Par contre, je n'ai aucun souvenir du marathon, mais j'ai résolus le problème juste après.

    C'était juste une anectode, mais moi les maths me permettent de m'échapper d'une façon presque aussi intense que certaines drogues ou le sport ou certains bon livre, sauf qu'il n'y a pas de fin en prenant un problème ouvert B-)- .
  • Re bonjour,

    @missa31 : j'ai trouvé un bouquin génial qui devraient te réconcilier avec les maths
    Les maths en BD

    @Gerard0 : désolé c'est sur un site américain commercial bien connu.

    Pour les autres, je sais que les grincheux vont y trouver à redire, mais bon puisqu'il y a ici des spécialistes de la typographie, rajoutez-y un contenu et on verra ce que cela donne.

    Bonne journée bien ensoleillée comme il faut.
  • bonjour Tata

    tu as manifestement l'esprit tourné vers la recherche scientifique
    que ce soit l'astrophysique, la botanique ou la sociologie, c'est bien !

    seule la mathématique te paraît quelque peu rebutante
    pourtant tu es prête à t'investir dans cette discipline qui te fascine !

    pour valider ce niveau scientifique tu peux envisager de suivre les cours (du soir ou en journée) du Cnam
    (Conservatoire national des arts et métiers)
    ou t'inscrire aux cours par correspondance du Cned (Centre national d'enseignement à distance)
    dans une formation liée aux mathématiques

    mais à propos quel est ton projet professionnel ? parce que pour toi il est important qu'il soit clair
    le niveau terminale S en math qui est ton but à court terme, va déboucher sur quoi ?

    tata, tu es une jeune femme très ouverte intellectuellement
    (et tu habites une ville charmante et très riche culturellement)
    mais il faut nous préciser ton ambition professionnelle

    cordialement
  • @Missou31, surtout n'écoute pas @nounours22, c'est le meilleur moyen de ne rien apprendre. ;-) Comme dit plus haut : il est possible de bachoter un examen de BAC pour avoir une super note... tous cela sans rien comprendre. Il te propose la visible facilité, mais les résultats? Comme disent dans mon pays d'origine : on peut avoir le fromage gratuit que dans le piège à souris.

    D'abord trois points d'ordre général :

    1) Les maths sont la seule matière où plus tu fais d'erreurs, plus tu apprends. Il ne faut jamais se décourager quand tu comprends que tu as faux. Nous, ici présent, nous avons tous fait des erreurs et beaucoup plus souvent que tu ne le penses. Si tu veux te réconcilier avec les maths, prépare-toi à faire beaucoup d'erreur. Il ne faut surtout pas te décourager ! ;-)

    2) Les maths c'est la pratique-pratique-pratique-pratique. On n'apprend rien en regardant, écoutant ou lisant. On apprend quand tout de suite après avoir lu/écouté/regardé la leçon, on prend une feuille, des exercices et on commence à s’entraîner. Sans cela tu vas avoir l'impression de comprendre, mais surtout tu vas vite tout oublier.

    3) Donc pour s’entraîner et comprendre, il faut souvent des polycopiés ou des livres avec cours et exercices. Les manuels scolaires, les machins choses l'arc-en-ciel avec plein de photos et images, ne les regarde pas. Quand aux autres livres : si tu ne comprends pas, cela ne signifie pas que t'es nulle en maths... cela signifie juste que l'auteur de ce livre n'a pas su à se mettre à ton niveau et expliquer bien. Hélas, c'est souvent le défaut des livres de maths français. Combien de fois j'ai vu les livres où on a l'impression que c'est écrit pour des gens qui savent déjà tout. Un autre marqueur d'un mauvais livre les mots: "c'est trivial", "facile", "évident". Si tu parles anglais (ou une autre langue), regarde les livres dans cette langue. D'ailleurs, il y a des fortes chances que ces livres feront un lien avec les autres sciences. Par exemple l’intégrale permet de calculer le volume de certaines figures.

    Comment à commencer à se réconcilier avec les maths ? D'après mon expérience le premier point de blocage ce sont les nombres (entiers naturels, entiers relatifs, décimaux, nombres rationnels et irrationnels) et les calculs. Par exemple à un moment il te faut de déterminer la courbe de la fonction $f$ défini par $f(x) = \frac{2x + \sqrt{2}-3}{3}$. Une personne à l'aise avec les nombres, verra tout de suite que $f(x) = \frac{2x + \sqrt{2}-3}{3} = \frac{2}{3}x + \Big(\frac{\sqrt{2}-3}{3} \Big)$ et donc c'est une fonctionne affine (linear function en anglais et dans les autres langues) écrit sous la forme $f(x) = ax+b$ où $a=\frac{2}{3}$ et $b=\frac{\sqrt{2}}{3} - 1$.

    Donc je te conseille de commencer par le collège. Les anciens manuels de Lebossé-Heméry expliquent plutôt bien ce que sont les nombres sans tomber dans les définitions incompréhensibles. Il faut commencer par les entiers naturels, leçon 1. Ne saute pas les étapes ! Oui, il faut donc commencer par le manuel de 5e. Mais tu verras très rapidement, que cela va beaucoup plus loin. Il y a aussi deux supers livre niveau collège chez Ellipses : "Les maths au collège : démontrer pour comprendre" (un livre bleu) et un autre de la même série est de couleur orange avec les exercices.

    Le deuxième point de blocage, qui découle du premier et de la quasi d'absences des explications au collège/lycée, c'est le calcul littéral. C'est la base de tout. Là il faut une bonne vieille méthode qui consiste à apprendre les monômes (réduction, forme standardisé, addition/soustraction/multiplication/division/puissances), puis les polynômes (la somme des monômes), etc. Cela débouche finalement sur simplification, réduction et factorisation. Tous les nouveaux livres sont complétement nuls sur ce TRES GROS chapitre. Donc il faudra prendre le manuel de 4e de Lebossé-Heméry.

    Quand tu as acquis un bon niveau en nombres, calculs, calculs littéral, tu pourras passer aux choses sérieuses et apprendre tout le reste.

    Pour le lycée, j'aime bien ce manuel anglais : IB maths HL core
  • @Miss
    Et quand j'essaie, à la première difficulté, même niveau seconde, je baisse les bras. Je me dis que les maths n'ont jamais été mon truc.
    Il y a deux sortes de difficultés:
    1) J'y comprends rrrrrien... Alors il manque des connaissances, des algorithmes de résolutions etc.
    2) Je maîtrise tous les outils, mais je n'arrive pas à trouve la solution. J'essaye toutes les choses et je tourne en rond. Il s'agit d'un exercice difficile. C'est un défis, une sorte de "devinette" (dans le sans trouver le bon angle d'attaque). Et nous, "les matheux", on aime ce genre de défis. On y passes des heures, voire des jours. Il y a un mois une amie m'a envoie un exercice de géométrie "connaissance collège/niveau olympiade". Bah ni la fille (seconde), ni son père (mathématicien travaillant à INRIA) n'ont pas réussi de trouver la réponse. Moi aussi, j'ai tourné en rond pendant longtemps. C'était vraiment pas sympa de sa part de m'envoyer cela, parce que le défis lancé, je ne lâche plus :-D Bon, à mon tour ne pas être sympa :
    geo-triangle.jpg
    le mieux est il tant la compréhension des formules et théorèmes que l'application ?
    Les deux vont ensemble. Mais il ne faut pas apprendre. Toutes les formules et théorèmes se démontrent. Et la meilleurs façon pour que cela entre dans la tête, c'est de tout démontrer. Je n'ai jamais appris les formules. Avec la pratique, les plus courantes entrent dans la tête, les autres... bah je peux toujours les déduire parce que je sais d'où cela vient. Par exemple toutes les petites formules pour les dérivés... se démontrent. Bien sur, il y a des choses qui ne se démontrent pas. On les appelles les axiomes, des choses qu'on a décidé de considéré comme "vraies". Ils aident à démontrer tout le reste.
    Quels supports choisir, à distance, avec une personne ? J'ai pas trop les moyens de cours particuliers, mais est ce vraiment nécessaire à un moment ?
    Cela peut être utile, quand tu travaille avec les choses compliquées. Mais tu peux toujours poser tes questions ici ou sur les autres forums maths.
    Je précise que je reste réaliste : il est possible que pour x raisons, je ne sois jamais une bosse des maths mais mon découragement m'interpelle suffisamment pour que je pense que c'est pas juste que je sois incapable de faire quoi que ce soit, justement !
    Les matheux, les non-matheux et les bosses des maths cela n'existe pas vraiment. Les "non-matheux" sont souvent les gens avec les lacunes et/ou qui n'aiment pas les maths. Les bosses des maths se sont des drogués, qui ne puissent pas passer à côté défis maths comme l'exercice que j'ai posé plus haut. :-D ;-)
    J'ai aussi l'impression de ne pas voir du sens dans certaines situations de pratique des mathématiques, qui, à la longue, m'ont découragée !
    Tu peux toujours nous demander à quoi cela sert. ;-) Mais oui, les maths est un outil. Au début on le pratique seul. Mais plus on avance, plus on a la possibilité d'utiliser ces connaissances pour des choses réelles.
  • Bah ni la fille (seconde), ni son père (mathématicien travaillant à INRIA) n'ont pas réussi de à trouver la réponse. Moi aussi, j'ai tourné en rond pendant longtemps.

    C'est un triangle équilatéral, les arc de cercles sont le cercle circonscrit par symétrie par les cotés du triangle il y a des formules pour la hauteur, le rayon.
    Un peu d'algèbre niveau 4ème devrait permettre de trouver la solution en 10 lignes. (Il y a 30 ans j'aurais trouvé en 5 minutes).
  • Bonjour,

    L'aire comprise entre la base et l'arc correspondant, multipliée par $3$, donne l'aire du triangle plus l'aire cherchée.

    Cordialement,

    Rescassol
  • @Missou31, surtout n'écoute pas @nounours22, c'est le meilleur moyen de ne rien apprendre.

    apprendre ... bof
    comprendre c'est mieux
    je ne vois pas trop ce qu'apporte de faire des séries infernales de calcul ... pour arriver à quoi au final :
    au niveau d'un Asperger matheux ?

    [Hans Asperger (1906-1980) prend toujours une majuscule. AD]
  • Bonsoir,

    Nounours22, tu n'es pas le centre du monde, il y a des gens qui aiment calculer, c'est mon cas, entre autre bien sûr.

    Vorobichek, sauf erreur, on ne sait jamais, ça donne $15^2 \times \dfrac{(4\pi-3)\sqrt{3}}{6}\space cm^2$.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bonsoir Missou31,

    Edit
  • Quand j'ai un p'tit coup de blues, je fais des maths qui me réconcilient avec moi-même ! :-D
  • @Missou31, voilà... tu vois, il y a les gens qui ne puissent pas passé à côté du défis maths. :-D Pour eux, c'est une addiction. Au passage, j'ai vraiment compris ce que sont les maths quand on a commencé à apprendre la géométrie euclidienne (en 4e). Il fallait tout démontrer en partant des axiomes. Il y a plusieurs applications russes sur smartphone pour la géométrie :
    Euclidea - est un jeu de construction géométrique, mais je le trouve très difficile pour les jeunes français. Vous n'avez pas eu des vrais cours de géométrie Euclidienne.
    Pythagorea et Pythagorea 60° sont plus abordables
    Tchisla et XSection - je n'ai pas encore testé, mais cela doit être sympa
    Les instructions sont traduites en français.

    @soleil_vert, ce n'est pas sympa de laisser entendre que c'est trivial. Surtout dans ce thème. Ton message peut décourager @Miss, alors que c'est juste une question de connaissance et d'entrainement. Et puisque c'est trivial, pose ta solution complète avec toutes les justifications ! :-P En plus, c'est exemple montre que même les très bons matheux peuvent être coincés par des choses "triviales" quand l'inspiration manque à l'appel et/ou on a oublié les choses.

    @Rescassol, je n'ai plus en tête la solution. Pour moi l'aire de la zone hachurée c'est l'aire du cercle circonscrit moins deux fois l'aire du triangle. C'est-à-dire : $A = 15^2 \pi - 2 \cdot 15^2 \cdot \frac{\sqrt{3}}{4} = 15^2 (\pi - \frac{\sqrt{3}}{2})$
  • Bonjour,
    c'est vrai qu'avec des exercices de ce type, missou va progresser à grand pas ... vers le renoncement.
    juste une question : vous avez rencontré des élèves récemment, parce que franchement parfois j'en viens à douter.
    eric
  • Vorobichek:

    Dans les informations portées sur la figure on comprend que le triangle est équilatéral mais pour le reste il n'est pas indiqué comment ont été construits les arcs (des arcs de cercle?) qui délimitent la surface hachurée.

    Si on savait comment sont construites les trois lunules, et la valeur de leur aires (qui sont égales), on se retrouverait avec un système de deux équations dont les inconnues sont les aires (qui sont égales) des trois surfaces hachurées (x) et, les aires (qui sont égales) de trois surfaces non hachurées (y).

    On a: $\displaystyle 3(x+y)=\text{Aire du triangle équilatéral}$ et d'autre part, $\displaystyle 2\times x+y=\text{Aire de la lunule}$

    PS:
    On sait que connaissant l'aire de la lunule et l'aire du triangle équilatéral on aura les aires $x,y$
    car $3\times 1-3\times 2=-3\neq 0$ (c'est la valeur du déterminant du système)
  • Bonjour,

    Oui, Vorobichek, tu as raison.
    Ma méthode est correcte, mais confondre $\dfrac{1}{2}R^2\alpha$ et $R\alpha$, secteur et arc, c'est bien moi :-X.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bonjour,

    FdP, si on appelle $O$ le centre du triangle équilatéral, il est à peu près évident que les arcs font partie des cercles circonscrits aux triangles $BCO,CAO,ABO$, dont les centres sont les symétriques de $A,B,C$ par rapport à O.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Si les arcs sont circulaires, il n'y a qu'une possibilité, leur rayon est le rayon du cercle circonscrit au triangle équilatéral. J'appelle segment circulaire le domaine plan délimité par un côté du triangle équilatéral et l'arc de cercle de mêmes extrémités. Soit $S $ l'aire du triangle équilatéral. On fait la somme des aires des trois segments circulaires, et c'est l'aire du triangle équilatéral, mais dans laquelle l'aire $T$ du trèfle a été comptée deux fois (on est dans le principe d'exclusion-inclusion), c'est donc $S+T$. Mais par ailleurs cette somme est l'aire $C$ du cercle circonscrit (pour ainsi dire) moins l'aire $S$ du triangle. D'où : $S+T=C-S$, où l'on retrouve ce qu'a dit Vorobichek(a).

    Maintenant, Fin de Partie fait une remarque intéressante. Si les arcs de courbes de la figure n'étaient pas des arcs de cercle, si c'étaient des paraboles, des hyperboles ou pire encore, que deviendrait notre trèfle ? On perdrait l'unicité et on pourrait par exemple se poser des problèmes de minimum ou de maximum, non ?

    Bonne journée.
    Fr. Ch.
  • Ton message peut décourager @Miss

    Je lui ai donné la référence d'un livre de son niveau... tu lui a redonné la même.
    @soleil_vert, ce n'est pas sympa de laisser entendre que c'est trivial. Surtout dans ce thème.

    C'est un exercice d'olympiade fait pour discriminer : pour sortir du lot ceux qui ont des capacités inhabituelles.
    En aucun cas ce type d'exercice n'est construit comme un sujet d'examen.
    Les connaissances et la quantité de travail pour être bon ne sont pas déterminant (mais nécessaire).
    En plus, c'est exemple montre que même les très bons matheux peuvent être coincés par des choses "triviales" quand l'inspiration manque à l'appel et/ou on a oublié les choses.

    C'est le but de l'exo!
  • Désolé pas vu.
    Oui en effet commencer par les jeux olympiques quand on n'est pas au niveau communal, cela permet de mieux comprendre ce qu'il nous reste à faire pour devenir un champion !
  • Rescassol:
    Sur la figure il y a un codage pour indiquer que les trois côtés du triangle sont égaux mais pour le reste on doit deviner ce qu'il en est.
    On peut deviner que "les" trois axes de symétries des trois surfaces hachurées sont des rayons du cercle circonscrit au triangle de la figure, qui passent chacun par un sommet de ce triangle.
  • @ rescassol : je ne suis pas le centre du monde mais c'est comme cela que je suis perçu : je suis porteur du syndrome d'Asperger et on ne voit pas le monde de la même façon, c'est de naissance et je n'y peux rien.

    @ vorobitchek : finalement il est sympa ton problème mais ta solution est fausse, et celle de rescassol aussi.
    Vos calculs, sauf erreur de ma part donnent des résultats supérieurs à l'aire du triangle, ce qui n'est pas possible.
    Avec geogebra, un logiciel de recopie d’écran, un peu d'intuition, et des calculs de merde : moi j'ai trouvé 40,76 et des brouettes et vu que l'aire du triangle est de 97,43 à vue de nez cela devrait le faire.

    Je retourne à mon jardin pour méditer
    bonne après midi
    eric

    [Hans Asperger (1906-1980) prend toujours une majuscule. AD]
  • En passant, avec un fusil de chasse et une cible correspondant à la figure, avec une méthode à la von [large]N[/large]eumman on devrait arriver au même résultat !

    [John von Neumann (1903-1957) prend toujours une majuscule. AD]
  • Nounours22 a raison.

    Numériquement, $15^2 (\pi - \frac{\sqrt{3}}{2})$ vaut à peu près $512$

    Le triangle équilatéral a une aire d'environ $97,43$ (valeur déjà donnée par Nounours22).

    Je ne sais pas quelle est la réponse mais $15^2 (\pi - \frac{\sqrt{3}}{2})$ ne peut pas être cette réponse.

    PS:
    L'aire d'un triangle équilatéral de côté égal à $c$ est: $\displaystyle \frac{\sqrt{3}c^2}{4}$
    (formule qu'on retrouve via le théorème de Pythagore et la formule de l'aire d'un triangle: aire=(base x hauteur)/2)
  • @FdP, hahaha... j'ai fais l'erreur sur papier, je l'ai trouvé et j'ai trouvé la bonne solution, mais recopié la mauvaise. Le rayon du cercle circonscrit est $5\sqrt{3}$ et non $15$. :-D Cela devient :
    $$A = (5\sqrt{3})^2 \pi - 2 \cdot 15^2 \cdot \frac{\sqrt{3}}{4} = 75\pi - \frac{225\sqrt{3}}{2}$$
    Donc $A \approx 40,64$. Et la personne qui m'a donné ce foutu exercice a promis la solution et non répond plus 8-)
  • @nounours22
    bonjour ,
    c'est vrai qu'avec des exercices de ce type , missou va progresser à grand pas ... vers le renoncement.
    Les mathématiques ne sont pas une jolie matière où on gagne à tous les coups, où on trouve tout tout de suite et où on n'a jamais faux. Non. Il faut savoir combattre sa peur, son déception et accepter l'échec. Je comprends, que cela ne doit pas être facile après le collège et le lycée français. Il faut considérer les maths comme un champs où est caché le trésor. On a une pelle pour déterrer le trésor, mais on ne sait pas où il est ce trésor. Si on ne le trouve pas avec le premier coup de pelle, est-ce si grave?
    juste une question : vous avez rencontré des élèves récemment, parce que franchement parfois j'en viens à douter.
    eric
    Oui, et beaucoup. Beaucoup on peur de maths comme @Miss-Tata. L'exercice que j'ai donné ici, on le donne pas à tout le monde et pas tout de suite. Quand je l'ai donné, j'espérais deux choses:
    1) il y aura des gens qui n'arriveront pas de passer à côté du défit.
    2) il y aura des gens qui se tromperont. Si les BAC+5/+8 font des erreurs, notre petite @Miss a aussi le droit d'en faire et beaucoup! N'est-ce pas? :-P

    @soleil_vert, non, je voulais juste dire que ton message sonne "c'est trivial". Mais bon, on est d'accord que ce n'est pas le cas.
  • @vorobichek : notre cerveau fonctionne de manière probabiliste, Stanilas Dehaene l'explique de façon très claire, mais pour que ça fonctionne il faut qu'il y ait un retour sur erreur, et comment savoir si on s'est trompé ?
  • Bonjour,

    J'avais encore fait la même erreur (pris $R=1$).
    Enfin, je trouve $15^2 \times \dfrac{2\pi - 3\sqrt{3}}{6}\space cm^2\approx 40.7637 cm^2$.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Il y a des fans des fans de la typographie sur ce forum, d'autres collectionnent les timbres ou que sais-je ?
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