Enseignement de qualité pour tous

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Réponses

  • Ta table des matières est intéressante. Elle me rappelle en grande partie l'enseignement que j'ai reçu de la 6ème à la 3ème dans les années 1981-1985.
    Quelques remarques cependant:
    • Les fonctions polynômes et rationnelles relèvent plutôt des programmes de seconde et 1ère.
    • Il me paraît prématuré d'enseigner les barycentres en 3ème. Mieux vaut attendre la seconde pour traiter ce chapitre difficile.
    • Dans le chapitre sur les inéquations, te limites-tu au premier degré ou introduis-tu les tableaux de signes d'un produit et d'un quotient qui étaient au programme dans les années 80 ?
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Pour ce qui est des barycentres et fonctions rationnelles je me suis basé sur le programme de 1973 qui les proposaient respectivement en quatrième et en troisième. Cela dit, je conçois parfaitement que ce soit beaucoup trop tôt.

    En ce qui concerne les équations et inéquations je compte me limiter uniquement au premier degré ; le but est alors de se calquer sur les fonctions définies plus tôt.

    Je comptais après introduire la résolution des fonctions du second degré à l'aide du discriminant et toutes ces joyeusetés ainsi que les équations et inéquations du second degré en seconde.
  • dp a écrit:
    la résolution des fonctions du second degré à l'aide du discriminant

    Tu veux peut-être dire: "la résolution des équations du second degré à l'aide du discriminant" ?

    Parler de barycentre en 4ème me semble vraiment ardu car il faut déjà bien maîtriser le calcul vectoriel. A l'époque où j'étais lycéen, ce chapitre figurait au programme de seconde.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Mauvaise habitude prise durant ma scolarité… et les mauvaises habitudes ont la vie dure !

    Il est vrai que les barycentres sont assez ardus et c'est loin d'être un pré-requis pour tous. Je vais sans doute les passer au lycée; la question étant alors seconde ou première après avoir approfondi les vecteurs en seconde ?
  • Encore une fois, c'est beau de rêver, et on rêve beaucoup sur ce forum (comme sur tous les autres, bien sûr)... Ne croyez-vous pas que vous mettez un peu vite la charrue avant les bœufs ? Avant de faire le plan du programme "idéal" (qui est somme toute assez facile à faire : il n'y a qu'à demander celui de LLG par exemple, vu qu'ils font MPSI en TS et MP* en MPSI – ce qui n'est pas très difficile puisqu'ils sélectionnent à l'entrée !), il faudrait peut-être, comme je l'ai déjà suggéré sur ce forum, commencer par faire entendre sa voix et expliquer qu'il y a un problème, mais autre part que sur le forum en mode confiné (pour ne pas dire : consanguin) ! Sinon, quand vous soumettrez votre bébé bien enrubanné aux pontes, ils vous demanderont pourquoi vous voulez changer un système où 80 (90 cette année :-D) % des élèves obtiennent leur bac et dont personne ne se plaint (à part les syndicalistes, mais bon, ça c'est plutôt normal rétorqueront-ils...).

    BFM est à bout de souffle avec le coronavirus, faites le pied de grue pour leur proposer du croustillant, que diable X:-( !

    Sinon continuez de faire les plans de votre palace alors que vous n'avez pas encore commencé à estimer votre apport personnel. Ça fait plaisir sur le moment, mais quand la vraie vie arrive, ça tourne souvent à l'amertume.
    Ou alors vous faites ça juste pour vous faire plaisir... pourquoi pas B-)- ?
  • Si le calcul vectoriel est bien traité en 3ème, il est possible d'aborder la trilogie barycentre-produit scalaire-homothétie en seconde...

    Je ne vois pas les équations de droites dans ton programme. La notion d'équation cartésienne d'une droite était pourtant abordée en 3ème quand j'étais collégien. N'oublie pas non plus les systèmes linéaires de deux équations à deux inconnues.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Je ne cherche pas à changer le programme. Je cherche à proposer à des gens qui par hasard tomberais dessus, un cours qui leur permettra de faire quelque chose de sérieux. Et pas ce qui est actuellement servi aux élèves en cours.

    Ce sera après à ces élèves qui peut-être deviendront professeurs ou auront des enfants d'essayer de changer les choses de l'intérieur ou de faire du forcing en demandant à changer les choses. Je me doute bien que ça se fera pas en claquant des doigts. Je me doute bien que sûrement rien ne changera. Néanmoins, il est toujours mieux de proposer quelque chose (même si ça n'aboutit pas à un changement de société, ça changera les choses pour les personnes qui tomberont dessus) que de simplement critiquer et ne rien faire… parce que, à quoi bon ?
  • dp a écrit:
    Je ne cherche pas à changer le programme.

    Ce que tu proposes tourne pourtant radicalement le dos aux inepties en vigueur en 2020....
    • Ton programme de 6ème-5ème n'est pas un CM3.....
    • Pas de stats ni de probas misérablistes et inintéressantes....
    • Pas de Scratch, Scratch, Scratch, Scratch,Scratch, Scratch,Scratch, Scratch,Scratch,Scratch....

    Des vraies maths, rien que des vraies maths....Tout ce contenu ne peut qu'intéresser les élèves qui aiment les maths...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Ramon
    Vu comme ça, il m'a l'air hasardeux de tenter la seconde. Néanmoins j'ai quand même dans l'idée de proposer un cours de mathématiques qui soit en accord avec un possible cours de physique et je me demande s'il ne vaut mieux pas retarder d'une année quitte à se passer de barycentre en physique lors de l'année de seconde.

    Pour ce qui est des équations de droites et des systèmes linéaires de deux équations à deux inconnues; comme dit dans l'autre fil j'essaie de ne pas charger la mule ; ce qui est en concordance avec l'idée donnée juste au-dessus; sans doute vaut-il mieux retarder l'arrivée de certaines notions pour une meilleure maîtrise de celle déjà présentes. À quoi bon donner 36000 notions s'il devient alors impossible de tout maitriser ?
  • Il l'est en effet. Mais il est évident qu'on ne pourra pas débarquer comme ça au ministère de l'Éducation Nationale et leur dire : tenez, appliquer ça, ça sera beaucoup mieux que votre m*rde actuelle!

    Non, vraiment, dans un premier temps, mon but est de proposer à tout à chacun et surtout aux classes populaires qui n'ont pas accès à de vrai cours car n'ont pas la chance d'être nés dans une bonne famille, un cours digne de ce nom en mathématiques (et sans doute après physique… mais une chose à la fois).

    Bref, je voudrais proposer aux jeunes d'aujourd'hui qui n'ont pas la chance de finir à Louis Le Grand ou à Henri IV ce que j'aurais aimé trouver étant jeune et m'ennuyant en cours. Après tout, combien de bon scientifiques et bon ingénieurs perdons-nous chaque année à cause des inepties actuellement en vigueur ?

    De plus, j'ai l'espoir que ce cours donne à ces élèves les moyens de redresser la barre dans leurs classes et qui sait, donner de l'espoir à leurs professeurs.

    Un peu comme ici http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,2022798,2023396#msg-2023396

    "Certains font mieux (deux copies de 1ere), mais comme m'a écrit en commentaire l'auteur de la copie sur les suites "617 pages de Lebossé-Hémery ça aide grinning smiley"."

    J'aimerais bien qu'un élève tombe sur mon cours et dise "le cours de dp, ça aide!"
  • Dp:

    Il y a quelques semaines un autre intervenant a proposé un pdf avec un cours de mathématiques tel que tu le réclames me semble-t-il.
    Et il a aussi écrit un texte similaire en physique si je me souviens bien.
    (ce cours était aride comme le désert mais ce n'est que mon impression)
  • Justement @Fin de partie (je suppose que tu parles de ce cours http://www.les-mathematiques.net/phorum/file.php?18,file=94948,filename=intro_math9.pdf )

    Il va falloir rendre ces "pures maths" aussi ludiques que des sites comme https://www.kartable.fr ou https://www.lelivrescolaire.fr/ . Le but serait alors de proposer du vrai contenu aux élèves sans que celui-ci ne soit aussi austère que ce qu'on peut trouver dans le Lebossé-Hémery. Ça ne sera pas une mince affaire. Le plus dur cependant restera de supplanter en terme d’affluence ces sites aux contenus misérables.

    De plus, je souhaiterais vraiment écrire un tel cours, aussi convivial que possible en partant du principe que le lecteur ne connait absolument rien et est un collégien pommé. C'est bien beau de donner dès la cinquième page la définition d'une partition… mais si le lecteur ne sait pas ce que veut dire le signe égale... (cas véridique, j'aide souvent les enfants de connaissances et j'en ai déjà croisé un écrire quelque chose comme $11-14.3 = 2+5.3$...)
  • Cher dp,

    Je trouve ton initiative très intéressante. Cela dit, à titre personnel, je suis convaincu que le succès des "mauvais" sites que tu décris relève en partie de l'esprit de fainéantise que nous avons en nous. Dit plus clairement on va préférer acheter des pilules magiques pour maigrir plutôt que de changer notre alimentation de façon durable, par exemple. Pour les maths c'est pareil. Même si tu rends ton cours ludique et moins "austère", apprendre restera quelque chose de difficile, en tout cas beaucoup plus demandant que de regarder une vidéo Youtube et de croire qu'on en retient quelque chose sur le long terme. Qu'en penses-tu ?

    A chaque fois je ne peux m'empêcher de me poser la même question : si une large partie des enseignants sont d'accord pour revenir sur des programmes des années 80/90, pourquoi ne revenons-nous pas en arrière ? Et pour quelle raison avons nous changé ces programmes ? Pour donner le bac à tout le monde ? Si c'était vraiment le cas il suffirait de donner des sujets simples, beaucoup plus simples que ce qui est vu en cours, sans rien changer aux cours. Je ne comprends pas.
  • dp a écrit:
    Le but serait alors de proposer du vrai contenu aux élèves sans que celui-ci ne soit aussi austère que ce qu'on peut trouver dans le Lebossé-Hémery.

    Je ne vois pas en quoi une présentation austère serait un mal absolu. les maths sont un domaine sérieux où travail et rigueur sont de mise. La vie n'est pas faite que d'amusettes et de gaudriole...Il faut un temps pour tout...
    Mieux vaut un manuel austère mais solide et rigoureux que les manuels actuels au contenu mathématique leucémique mais gorgés de photos sans rapport avec les maths et de couleurs criardes au point que l'on risque un dérèglement de la cataracte chaque fois qu'on les ouvre...
    WORK HARD !!! PLAY HARD !!!

    [Inutile de crier ! AD]
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Précisément ce sur quoi je travaille actuellement (j'ai déjà posté deux chapitres bien avancés dans un autre fil).
  • @Ramon
    Je suis bien d'accord, je ne changerai pour rien au monde mes RDO et mes Bourbaki d'algèbre et de topologie… toute fois, mets toi dans la peau d'un élève actuel… crois-tu qu'il va préférer le site au contenu leucémique ou le Lebossé-Hémery ?

    Après tout, comme le dis @Mickaël, et il a tout a fait raison, on tend vers la fainéantise... tous autant qu'on est ! Sinon, ce site aurait depuis longtemps changé de design et aurait ajouter des fonctionnalités… mais le changement, le fait d'apprendre ce changement, la peur de ne plus comprendre… tout ça fait qu'on est sur un site codé en 2003.

    À @Mickaël, tout est possible, tout est faisable ; certes le travail est chiant et peu de monde veut travailler, mais je suis convaincu que si tout est bien expliqué; que tout est donné avec des exemples, des figures, pourquoi pas de l'interactivité, des exercices et problèmes progressifs alors il doit être possible d'apprendre des choses aux gens.
    Cependant, je ne veux pas que ces choses soient de simples méthodes à la https://web.archive.org/web/20050110234830/http://dsp.prod.free.fr:80/maths/merdix.html ou un cours à la https://www.kartable.fr/
  • @Eric
    Serait-il possible d'avoir un lien direct ?
  • Oui il faut un enseignement de qualité pour tous mais PAS LE MÊME ! Et pas nécessairement dans l'Ednat, car certains métiers demandent plutôt un apprentissage in vivo, et même avant dix-huit ans.

    J'ai lu des remarques de Ramon dans un autre fil, à propos de jeunes Suisses se destinant à l'horlogerie, et il avait raison. Les idéologues habituels lui ont objecté qu'il n'y avait plus d'horlogers, mais dans son propos il s'agissait de la Suisse...

    Pour ne penser qu'aux personnes que j'ai pu croiser récemment, la coiffeuse, le garagiste, l'électricien, la vendeuse de journaux, le boulanger, le boucher, le patron de restaurant et son employé, la caissière du Franprix du coin, le policier (municipal ou national), l'agent de sécurité, etc., pourquoi suivraient-ils des études théoriques jusqu'à dix-huit ans ?

    Ce qu'il nous faut, c'est balayer l'idéologie égalitariste qui a été à l'origine de la création du collège unique, une idée néfaste de gauche [Modéré. Charte 3.3.5] réalisée par la droite la plus bête du monde, instaurer une orientation dès la Sixième, et un système d'enseignement diversifié, adapté aux goûts et aux capacités des diverses composantes de la population scolaire. Peut-être ainsi n'aurait-on plus des bacheliers, voire des professeurs, qui massacrent la langue et l'orthographe française comme on le voit quotidiennement sur ce forum.

    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • dp a écrit:
    crois-tu qu'il va préférer le site au contenu leucémique ou le Lebossé-Hémery ?

    Un élève intelligent et qui aime les maths préfèrera sans aucun doute le Lebossé-Hémery. Ne sous-estime pas les élèves qui perçoivent facilement l'escroquerie du discours pédagogo et qui comprennent bien vite que les manuels qu'ils ont entre leurs mains sont nuls et tout juste bons à caler une armoire ou à bourrer des chaussures....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Je n'irais pas jusqu'à faire une orientation dès la sixième… La quatrième me semble pas mal pour ça. Après tout, deux ans de collège ça peut changer des jeunes et les inciter à travailler… Serait-il juste de les empêcher d’accéder à des études théoriques parce qu'en étant des enfants ils voulaient simplement s'amuser le plus possible ?

    Pour ce qui est des fautes… tout le monde fait des fautes, c'est inévitable. Votre message marqué du statut "édité" en est la preuve. Merci donc de ne pas généraliser ni de faire des attaques à l'orthographe pour discréditer les gens.
  • @Ramon

    Je le conçois bien, c'était mon cas étant lycéen ! J'adorais cours de haut niveau pour ceux qui envisagent une prépa (bien qu'avec le recul je me rend compte qu'il n'est absolument pas parfait) mais il est d'une austérité à vous faire mourir une puce dans la seconde. J'ai jamais réussi à intéresser mes camarades de classe à ce cours. Ils étaient par contre nombreux à se jeter sur des sites comme https://www.kartable.fr/... triste vie.

    @Eric
    Magnifique ! Du moins le premier chapitre !
  • Je ne suis pas spécialiste du système allemand mais il me semble que leurs élèves choisissent une orientation assez tôt.
    Mais est-ce si simple de se décider à 10 ans ? De plus, le cerveau est encore suffisamment plastique jusqu'à 18 ans pour qu'un élève gagne en maturité dans une discipline.
    Dans ton système, Chaurien, comment rattraper 8 ans de dérive dans une mauvaise voie ?

    Sinon je trouve l'idée de départ de ce fil très intéressante, au plaisir de lire l'avancement du nouveau programme.
  • @dp,

    Le sujet des maths modernes est intéressant, mais je ne voulais pas intervenir... parce que j'aurais dévier le file... Mais puisqu'on a un sujet bis...

    Je pense que le mal est plus profond que le programme et les approches d'enseignement utilisés en France. Je suis d'origine étrangère. Et tu sais ce que tous les étrangers, qui touchent aux maths en France, remarquent? Les français "matheux" ont une vision très étrange et très atypique de ce que sont les maths, comment les enseigner, qui est matheux/non-matheux etc. Nous sommes unanimes : c'est vraiment spécial et très à part.

    Quand aux français "non-matheux", c'est-à-dire ceux qui n'ont pas fait la filière science en post-BAC, ils n'ont pas la voix sur le chapitre. Ils sont "non-matheux" parce qu'ils ont choisi une autre voie. Et "tout le monde" sait que seuls les "non-matheux" peuvent choisir de ne pas faire les maths!!!!

    Tu diras probablement que c'est faux ou que je caricature. Mais non... le passage précédent est un résumé très court de ce que se dit sur ce forum, sur le forum néo-profs et entre les profs de maths français au collège, au lycée, à la fac. Quelques exemples de ton sujet sur les maths modernes (différents auteurs) :
    Pour tes raisons de chercher à comprendre, c'est très classique, c'est une raison de matheux. Mais les enseignements jusqu'au bac ne sont pas faits pour former des matheux (moins de 1% des élèves d'une classe).
    la réforme se basait sur le fonctionnement intellectuel des matheux, pas de la grande majorité des élèves.
    La question fondamentale est surtout: pourquoi enseigner les maths ? Et la question corollaire: quoi enseigner pour des élèves qui ne se destinent pas à faire des maths dans le supérieur ?

    C'est un peu vain de réfléchir sur les programmes de collège/lycée sans but et ligne directrice...
    Ne serait-il pas mieux de faire des mathématiques simples (opérations élémentaires, géométrie élémentaire sur les figures usuelles) au collège afin de s'assurer des élèves une maitrise de ces sujets ? Et ne serait-il pas mieux de spécialiser les mathématiques (et les sciences en générales) aux lycées pour ceux qui feront alors des sciences plus tard et qui de fait choisiront de faire, en particulier, des mathématiques ?
    Et si tous cela n'a pas de sens??? Je l'avais dis plusieurs fous sur ce forum: le premier pas qui permettra d'améliorer les choses c'est de s'autoriser à penser autrement.
    Étant d'origine russe, je peux vous garantir, que vous n'entendrez jamais ce genre de propos en Russie. Même de la part des mathématiciens reconnus.
  • @dp, Lebossé-Hemery a ses défauts, mais ce n'est pas austère. Bien au contraire... on en discuté il y a quelques semaines à propos des définitions. Les leçons qui enseignent les nombres et le calcul littéral sont très bien fait. J'utilisais le texte avec les élèves en grande difficulté. Ils comprennent mieux le Lebossé-Hemery que l'enseignement ludique. D'ailleurs l'enquête CEDRE a bien montré que les élèves comprennent mieux quand c'est "austère" (j'ai oublié le mot qu'utilise les pédagogos quand il n'y a pas d'enrobage textuel). A, ça y est! La fameuse méthode experte!
    De plus, je souhaiterais vraiment écrire un tel cours, aussi convivial que possible en partant du principe que le lecteur ne connait absolument rien et est un collégien pommé.
    La fille de mes amis russes est en 5e. Elle est dans un collège français et dans une école russe à semi-distance à l'ambassade russe à Paris (1-2 jours par semaine). Tu sais ce qu'elle dit? :-D A l'école russe on étudie, au collège français on joue. Les 30 dernières années, les français ont essayé de faire les cours de maths conviviaux et des manuels arc-en-ciel amusants. Et bah... cela n'a pas aidé. On observe même le contraire : les choses vont de mal en mal.
  • @Majax
    Puisque tu en parles, j'ai changé deux trois trucs.

    @vorobichek
    Ce n'est que mon avis mais bon… je pense que l'enseignement des mathématiques (et des sciences en général) en France est marqué par deux faits :
    1. La suprématie Bourbakiste. Qu'on le veuille ou non, Bourbaki a changé les maths et surtout comment doivent-être enseignées les maths. Dans une entrevue entre trois anciens de Bourbaki et Alain Connes ils se défendent contres les mathématiques modernes, mais il n'est pas à oublier, comme ils le disent, que Lichnerowicz était un sympathisant de Bourbaki. Il est même fort a parié que si Bourbaki n'avait pas été français, on n’aurait pas eu autant d'absurdités.
    2. Les classes préparatoires. Le principe même de classes préparatoires est un non-sens. Elles avouent par leur existence que les classes du secondaire sont incapables de préparer correctement les élèves aux études supérieures.
    Il faudrait sans doute revoir en profondeur de nombreuses choses, mais bon. Il serait sans doute intéressant d'avoir l'avis de professeurs d'autres matières (aussi bien dans le secondaire que le supérieur) et essayer d'en dégager une tendance et pourquoi pas un débat ?
  • vorobichek a écrit:
    La fille de mes amis russes est en 5e. Elle est dans un collège français et dans une école russe à semi-distance à l'ambassade russe à Paris (1-2 jours par semaine). Tu sais ce qu'elle dit? grinning smiley A l'école russe on étudie, au collège français on joue. Les 30 dernières années, les français ont essayé de faire les cours de maths conviviaux et des manuels arc-en-ciel amusants. Et bah... cela n'a pas aidé. On observe même le contraire : les choses vont de mal en mal.

    Il ne faut évidemment pas tomber dans l'excès des livres licornes ! J'en suis bien conscient ! Mais il ne faut pas tomber non plus dans l'excès inverse ! On a aujourd'hui à disposition des outils pour rendre les choses conviviales (sans être des licornes) alors autant en profiter ! C'est bien plus facile de nos jours de faire un livre de cours qui est propre, clair, net et précis, tout en étant plaisant à l'œil et au cerveau !
  • @dp, je vais revenir aux maths modernes et aux classes populaires. La réforme des maths moderne n'a pas touché que les pays occidentaux. Les soviètes ont aussi tenté en 60-70! Andreï Kolmogorov, le très grand mathématicien, était à la tête de la reforme. Il a même écrit deux manuels : le manuel de géométrie niveau collège et le manuel d'introduction à l'analyse. Le manuel de géométrie est super jolie, très très intéressant (pour les adultes), dans l'esprit total des maths modernes... et complétement hors sol. :-D Comme partout ailleurs et pour les mêmes raisons, cet reforme a échoué.

    1) Mais contrairement à la France, elle étaient préparée et menée par les professeurs en exercices et les spécialistes en pédagogie ( des vrais spécialistes). Même si on reproche à Kolmogorov de ne pas avoir pensé à l'élève moyen soviétique, il a quand même enseigné au lycée... certes lycée maths-physique avec les meilleurs élèves du pays.
    2) Deuxième différence : il y avait deux camps. Les pro maths modernes et les pro maths traditionnelles. Les deux camps étaient actifs.
    3) Troisième différence : les gens à la tête de la reforme ont rapidement compris le désastre et ont reconnu l'erreur.
    4) Quatrième différence (très grosse) : en analysant la réforme, les manuels et etc, presque tout le monde dans les deux camps ont eu comme conclusion que les maths modernes ne sont pas adaptés aux collégiens/lycéens et ne puissent pas former les futures mathématiciens et scientifiques.
    5) Cinquième différence : il a été reconnu que la géométrie euclidienne, quoique "antique" et très poussiéreuse, est ce qu'il y a de mieux pour former les matheux. Par chance, le deuxième camps n'a pas chaumé et il y a eu un manuel de géométrie déjà prêt. Et quel manuel!

    Pourquoi j'en parle ici et pas dans l'autre sujet? Parce que l'URSS était le pays des paysans (la révolution), puis le pays où presque tous étaient de la classe populaire (l'après guerre). Les rares élites qui n'ont pas immigrés et qui ont survécus aux purges de Staline et à la guerre, étaient réduits à la condition de la classe populaire... dans le meilleur des cas. Dans une telle société, il est impensable de faire un système scolaire élitiste qui repose sur les parents, les cours particuliers, etc. Imaginez qu'il n'y a que les écoles/collèges/lycées REP et REP+... Si les soviétiques ont réussi, peut-être les enfants français des milieux populaires ne sont pas si idiots que cela? Peut-être eux aussi ils puissent avoir des cours du niveau LLG?
  • Si les soviétiques ont réussi, peut-être les enfants français des milieux populaires ne sont pas si idiots que cela? Peut-être eux aussi ils puissent avoir des cours du niveau LLG?

    C'est ce pourquoi même je veux proposer un cours de haut niveau aux classes populaires. Étant moi-même enfant d'ouvriers n'ayant pas pu accéder au Saint-Graal de l'enseignement français et ayant pour autant réussi, je sais très bien qu'il est possible pour tout le monde d'y arriver. Pour ça encore faut-il avoir la chance d'avoir accès au matériel requis. Un footballeur ne risque pas d'arriver loin sans un ballon. Un élève ne risque pas d'arriver loin sans un cours de qualité, peu importe la discipline.

    Il y après ça, bien évidement un problème lié à la volonté et à la capacité de concentration des élèves... toute fois...

    Je refuse en effet de croire que seul une minorité des classes populaires à un cerveau en état de fonctionnement. Par contre je veux croire que l'enseignement actuel défavorise complétement aux élèves de cette classe l'utilisation de leur cerveau (c'est toujours plus facile de gouverner des moutons!).

    J'espère apporter un pierre à un édifice, qui sera certes très long à construire, qui pourrait durablement changer les choses pour les classes populaires qui le voudront.
  • Vorobichek a écrit:
    il a été reconnu que la géométrie euclidienne, quoique "antique" et très poussiéreuse, est ce qu'il y a de mieux pour former les matheux.

    C'est exactement ce que pensait l'immense René Thom !!!!
    René Thom a écrit:
    Ensuite, je crois que c'était en troisième, on faisait de la géométrie élémentaire; mon professeur n'était pas un homme particulièrement brillant, mais il avait réussi à susciter mon intérêt et j'ai vraiment beaucoup aimé ça, je faisais des problèmes très compliqués de construction de triangles, etc. et c'est un peu, au fond, par nostalgie de cette époque que je défends la géométrie élémentaire contre les modernistes. Je pense, quant à moi, que si l'on persiste dans la voie actuelle, on va se priver d'une méthode de sélection qui était vraiment excellente et je ne serais pas étonné qu'on constate très certainement dans les années qui viennent, une certaine baisse de niveau des mathématiques en France à la suite de l'abandon de la géométrie euclidienne; ça n'aurait rien d'étonnant.

    La suite ici:http://pedagopsy.eu/entretien_thom.html
    dp a écrit:
    Un footballeur ne risque pas d'arriver loin sans un ballon. Un élève ne risque pas d'arriver loin sans un cours de qualité, peu importe la discipline.

    S'il est un domaine où la France pratique une sélection drastique, c'est bien dans la formation des footballeurs....
    Résultats: en vingt ans, deux coupes du monde, un championnat d'Europe, une finale de championnat d'Europe, des joueurs français dans les plus grands clubs...Qui dit mieux ces vingt dernières années ????

    Cela montre bien que quand la France veut faire émerger une élite, qu' elle soit sportive ou intellectuelle, elle en est largement capable....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @dp, je suis d'accord avec tes deux points. C'est la culture, c'est un patrimoine français... et les pays n'arrive pas à s'en défaire.
    Il serait sans doute intéressant d'avoir l'avis de professeurs d'autres matières (aussi bien dans le secondaire que le supérieur) et essayer d'en dégager une tendance et pourquoi pas un débat ?
    Je pense qu'un bon moyen de tester un manuel niveau collège... c'est de le donner aux professeurs du français et aux BAC+5 "non-matheux". Si ces gens, pas bête du tout, ne comprennent pas les leçons (le cours) sans une aide extérieure et un professeur de maths à côté... c'est qu'il y a un gros souci.
    On a aujourd'hui à disposition des outils pour rendre les choses conviviales (sans être des licornes) alors autant en profiter !
    Mais c'est ce qu'ils font! Mais cela ne fonctionne pas!

    Concernant ton programme, c'est juste une liste des thèmes qui te plaisent dans le désordre complet. Et tu as oublié certaines choses très très importantes : fractions, nombres rationnels et irrationnels, calcul littéral (!!!!! très grosse partie), distributivité et priorités des opérations, résolution des problèmes, proportionnalité, comparaison des nombres (ordre c'est lié, mais ce n'est pas tout), systèmes d'équations, résolution graphique des (in)équations, quelques fonctions de référence (valeur absolue, $1/x$, $\sqrt{x}$. Certaines choses apparaissent très tard : arithmétique et valeur absolue.
  • @dp,
    J'espère apporter un pierre à un édifice, qui sera certes très long à construire, qui pourrait durablement changer les choses pour les classes populaires qui le voudront.
    Pour pouvoir le faire, il faut avoir une expérience dans l'enseignement : prof devant une classe. Les cours particuliers cela n'a rien avoir avec les cours en classe. ;-)
  • Concernant ton programme, c'est juste une liste des thèmes qui te plaisent dans le désordre complet. Et tu as oublié certaines choses très très importantes : [...]
    • Fractions, nombres rationnels et irrationnels: Dans le chapitre "nombres décimaux, nombres réels"
    • calcul littéral: Dans les chapitres sur les opérations, généralisation à tout entier, décimaux, réels (1, 2, -1.9798678, pi, a, b, c, d...)
    • Distributivité et priorités des opérations: Pourquoi crois-tu qu'il y a des chapitres consacrés aux opérations et aux ordres pour chaque ensemble ?
    • Proportionnalité: idem.
    • Résolution des problèmes: Je ne veux pas faire un chapitre dédié à la résolution de problème. Non. Je veux que chaque chapitre est des exos simples et compliqués. Des problèmes simples et compliqués.
    • Systèmes d'équations: Dans équations et inéquations. Quel intérêt de créer un chapitre au lieu de simplement rajouter une section où il suffira de généraliser ? Sans doute c'est ce qui se fera mais pour le moment j'en vois pas trop l'intérêt.
    • Résolution graphique des (in)équations: Aucun intérêt selon moi d'aborder ça avant d'aborder l'étude des fonctions réelles d'une variable réelle que je compte mettre en seconde.
    • Quelques fonctions de référence: il y en a suffisamment comme ça. Au début j'avais mis les fonctions rationnelles, que j'ai enlevé sur les conseils de @Ramon. À voir si ça vaudra le coup de les remettre.
    Mais encore une fois, mon but c'est pas de créer une encyclopédie. Mon but est de fournir un cours de haut niveau digeste (déjà qu'il le sera pas trop de par sa nature de "haut niveau").
    Pour pouvoir le faire, il faut avoir une expérience dans l'enseignement : prof devant une classe. Les cours particuliers cela n'a rien avoir avec les cours en classe. winking smiley
    D'où l'intérêt, comme je l'ai dit dans le fil précédant, de rendre ce cours OpenSource et de laisser toute personne compétente rajouter sa pierre à l'édifice. Si des professeurs compétents considèrent qu'une façon différente de la mienne est plus adaptée alors ils auront la possibilité de faire des pull-requests et des git-blame sur ma personne!
  • Il ne faut pas oublier que le programme proposé par @dp reprend dans ses grandes lignes ce qui était enseigné au collège dans les années 80.

    A l'époque, on considérait que les élèves étaient capables d'en assimiler une bonne partie y compris ceux qui allaient en BEP ou en lycée technique à l'issue de la 3ème...
    Les élèves des années 80 n'étaient pas plus intelligents que ceux de 2020. Il n y a donc rien d'extravagant à leur proposer un programme exigeant, de nature à stimuler les meilleurs....

    Comment voulez-vous susciter des vocations avec des stats à deux balles, des probabilités cache-misère et Scratch, Scratch,Scratch,Scratch,Scratch,Scratch,Scratch,Scratch ??????

    C'est aussi cette pauvreté intellectuelle qui contribue largement à la désaffection pour les maths dans l'enseignement supérieur...
    Je me vois obligé une fois de plus de citer l'immense Wendelin Werner:

    [size=large]
    "Si j'avais fait le lycée tel qu'il est aujourd'hui, je n'aurais probablement pas continué en mathématiques."
    [/size]
    Liberté, égalité, choucroute.
  • D'ailleurs @vorobichek quand tu dis que l'arithmétique et les valeurs absolues arrivent tard… sache qu'en France durant la période des mathématiques modernes
    • L'arithmétique était enseignée en cinquième, cela change-t-il vraiment quelque chose en mal de s'assurer que les élèves de 6ème-5ème maitrisent les nombres et leurs opérations avant de les lancer dans l'arithmétique en 4ème ?
    • Les valeurs absolues n'étaient vu qu'en troisième. Pour autant la France tient le haut du panier en terme de Médailles Fields, malgré le fait que les élèves français n'aient vu les valeurs absolues en troisième… ça me parait donc pas déconnant!

    Tout à fait @Ramon! Mon inspiration vient des années noires que sont les mathématiques modernes et les années salutaires (c'est pas moi qui le dit...) que sont les années 80. Autrement dit, tout ce que j'aurais voulu qu'on m'enseigne! (bon peut-être pas les entiers relatifs définis comme classes d'équivalences... J'aurais pris peur :-D)
  • Néanmoins pour en revenir au sujet, j'essaierais de produire les premiers chapitres consacrés aux entiers naturels dans les prochains jours! Stay tuned!
  • @dp,
    Mais encore une fois, mon but c'est pas de créer une encyclopédie. Mon but est de fournir un cours de haut niveau digeste (déjà qu'il le sera pas trop de par sa nature de "haut niveau").
    Pour le moment ton cours est, excuse moi, gloubigloba à la sauce EDNAT.
    1) Fractions, nombres rationnels et irrationnels: Dans le chapitre "nombres décimaux, nombres réels"
    2) calcul littéral: Dans les chapitres sur les opérations, généralisation à tout entier, décimaux, réels (1, 2, -1.9798678, pi, a, b, c, d...)
    3) Distributivité et priorités des opérations: Pourquoi crois-tu qu'il y a des chapitres consacrés aux opérations et aux ordres pour chaque ensemble ?
    4) Proportionnalité: idem.
    5) Résolution des problèmes: Je ne veux pas faire un chapitre dédié à la résolution de problème. Non. Je veux que chaque chapitre est des exos simples et compliqués. Des problèmes simples et compliqués.
    6) Systèmes d'équations: Dans équations et inéquations. Quel intérêt de créer un chapitre au lieu de simplement rajouter une section où il suffira de généraliser ? Sans doute c'est ce qui se fera mais pour le moment j'en vois pas trop l'intérêt.
    7) Résolution graphique des (in)équations: Aucun intérêt selon moi d'aborder ça avant d'aborder l'étude des fonctions réelles d'une variable réelle que je compte mettre en seconde.
    8) Quelques fonctions de référence: il y en a suffisamment comme ça. Au début j'avais mis les fonctions rationnelles, que j'ai enlevé sur les conseils de @Ramon. À voir si ça vaudra le coup de les remettre.
    1) Excuse moi, mais ce n'est pas la même chose, tu mélanges et tout en vrac de façon irréfléchie avec des termes qui n'existe pas en maths. En Russie, il faut 3 ans (!!!!) pour étudier tous ces nombres, en France 5 ans (de 6e à 2nd).
    2) c'est un énorme chapitre, même plusieurs. Ce n'est pas la généralisation des différents nombres.
    3) Hum.. soit.
    4) Là, je ne suis pas d'accord. C'est très important et ne doit pas être dilué dans un autre chapitre.
    5) ok
    6) ok
    7) Si tu n'y vois pas l'intérêt, cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas... Ok pour 2nd
    8) Pardon??? 8-)
    D'où l'intérêt, comme je l'ai dit dans le fil précédant, de rendre ce cours OpenSource et de laisser toute personne compétente rajouter sa pierre à l'édifice. Si des professeurs compétents considèrent qu'une façon différente de la mienne est plus adaptée alors ils auront la possibilité de faire des pull-requests et des git-blame sur ma personne!
    Je vais répéter : si tu n'as jamais enseigné devant une classe, tu ne pourras pas faire un manuel même un tout petit peu efficace, compréhensible et utile. Par exemple tes commentaires montrent que tu ne comprends pas combien de temps il faut aux élèves pour certains chapitres, ni l'importance de certaines notions. Tu peux écrire, si tu veux, mais cela sera une perte de temps.

    @Ramon
    Il ne faut pas oublier que le programme proposé par @dp reprend dans ses grandes lignes ce qui était enseigné au collège dans les années 80.

    A l'époque, on considérait que les élèves étaient capables d'en assimiler une bonne partie y compris ceux qui allaient en BEP ou en lycée technique à l'issue de la 3ème...
    Il y a le programme et la réalisation... Il me semble que ce n'était pas toute à fait la même chose, surtout pendant les maths modernes.

    @dp
    Pour autant la France tient le haut du panier en terme de Médailles Fields, malgré le fait que les élèves français n'aient vu les valeurs absolues en troisième… ça me parait donc pas déconnant!
    Les russes ont autant de médailles et les mathématiciens viennent des différentes universités, pas comme en France..
    Les élèves russes voient les valeurs absolues en même temps que les entiers relatifs (5e) et se portent comme le charme.
    Quand je parle d'arithmétique, je parle des nombres premiers, décomposition en produit des nombres premiers, PGCD, PPCM... bref, tout ce qu'il faut pour aborder sereinement les fractions et pas que...

    @Piteux_gore, oui Staline "appréciait" Boulgakov, c'est pourquoi il n'était pas envoyé au Goulag... mince consolation si tu ne peux pas travailler. Et il est mort en 1940, Staline en 1953....
  • 1) Excuse moi, mais ce n'est pas la même chose, tu mélanges et tout en vrac de façon irréfléchie avec des termes qui n'existe pas en maths. En Russie, il faut 3 ans (!!!!) pour étudier tous ces nombres, en France 5 ans (de 6e à 2nd).
    2) c'est un énorme chapitre, même plusieurs. Ce n'est pas la généralisation des différents nombres.
    3) Hum.. soit.
    4) Là, je ne suis pas d'accord. C'est très important et ne doit pas être dilué dans un autre chapitre.
    5) ok
    6) ok
    7) Si tu n'y vois pas l'intérêt, cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas... Ok pour 2nd
    8) Pardon??? eye rolling smiley

    C’est nombres seront étudiés en 4 ans suivant mon programme. Je compte pas les faire apprendre linéairement. Au contraire, sans doute que je ferais comme faisaient les Queysanne-Revuz : proposer un plan qui flèche les chapitres « en vrac » afin de les rendre intelligibles. Les chapitres ici sont ordonnés plus ordonnés par commodité et ne pas avoir à chercher dix ans dans la table des matières. Par exemple,, les entiers naturels en sixième et les entiers relatifs en cinquième.

    Pour 2 et 4. Soit. Mais à nouveau c’est un chantier à peine commencé. Il est évident y’a beaucoup de choses changeront en cours de route.

    Pour 8 tu veux ajouter quoi ? Les fonctions trigonométriques ? C’est actuellement dans « trigonométrie » à la toute fin.

    Je vais répéter : si tu n'as jamais enseigné devant une classe, tu ne pourras pas faire un manuel même un tout petit peu efficace, compréhensible et utile. Par exemple tes commentaires montrent que tu ne comprends pas combien de temps il faut aux élèves pour certains chapitres, ni l'importance de certaines notions. Tu peux écrire, si tu veux, mais cela sera une perte de temps.
    Au pire des cas ça sera pour moi l’occasion de revoir tout ça et de mettre de l’ordre dans mes idées. Potentiellement, ça en aidera d’autres.

    D’ailleurs selon ce principe un prof ne devrait jamais enseigner vu qu’il est lui aussi incapable de comprendre tout ça avant plusieurs années devant ses élèves. Remarque ça expliquerait beaucoup de choses !

    EDIT : quand tu écris « Par exemple tes commentaires montrent que tu ne comprends pas combien de temps il faut aux élèves pour certains chapitres, ni l'importance de certaines notions », dénigre tant que tu veux mais sache que je le sais parfaitement. C’est bien la raison pour laquelle on trouvera (par exemple) 15 chapitres en 6eme-5eme, ce qui représente en prenant une année scolaire de référence en France, pas loin de cinq semaines de cours par chapitre ! Mais bon, comme toujours, il est facile de critiquer avant d’avoir le résultat ! On verra bien, toi comme moi ce que ça donnera une fois terminé !

    Les russes ont autant de médailles et les mathématiciens viennent des différentes universités, pas comme en France..
    Les élèves russes voient les valeurs absolues en même temps que les entiers relatifs (5e) et se portent comme le charme.
    Quand je parle d'arithmétique, je parle des nombres premiers, décomposition en produit des nombres premiers, PGCD, PPCM... bref, tout ce qu'il faut pour aborder sereinement les fractions et pas que...
    J’en suis heureux pour eux !
  • @dp,
    Je compte pas les faire apprendre linéairement. Au contraire, sans doute que je ferais comme faisaient les Queysanne-Revuz : proposer un plan qui flèche les chapitres « en vrac » afin de les rendre intelligibles.
    En gros, tu aimes les maths modernes et tu veux qu'on enseigne ce qu'ils ont enseigné.. Et/ou tu veux faire comme dans un manuel qui te plait... Et les élèves et leur réussite dans tout cela? Je pensais que tu voulais que les enfants issues du milieu populaire aient des connaissances solides.... Ce n'est pas en leur imposant ce que tu aimes que tu y arriveras.
    D’ailleurs selon ce principe un prof ne devrait jamais enseigner vu qu’il est lui aussi incapable de comprendre tout ça avant plusieurs années devant ses élèves. Remarque ça expliquerait beaucoup de choses !
    Quand le professeur débutant n'est pas encadré et n'a aucune aide, les 1-3 premières années est une catastrophe. Oui, on doit enseigner aux futures professeurs comment enseigner et ils doivent aller en stage surveillé pour pratiquer (c'est-à-dire avec des observateurs au fond de la classe qui te disent après ce qui est bien et ce qui est mal).

    Quand j'étais étudiante, je donnais des cours particuliers. Puis quelques années plus tard je commençais à enseigner. Et je peux te dire que ce sont deux choses complétement différentes. Tu comptes écrire un bouquin, un poly, un plan qui seront utilisés par les différents élèves/enseignants. Oui? Si oui, il faut les cibler et faire quelque chose qu'ils peuvent utiliser. Si tu prends les maths modernes, c'était déjà compliquer à comprendre avec un professeur à côté. Mais si l'élève est tout seul?
  • $\def\D{\mathbf{D}}$Réponse un peu plus détaillée avant d'aller dormir.
    • (pour 1 et 2) Je sais bien que ces choses n'ont rien à voir. Néanmoins voici comment j'imagine pour le moment les choses: les élèves ne sont pas stupides, je pense même totalement le contraire. Ainsi, je pense qu'il est possible d'ajouter le calcul littéral sur $\N$ dans un des chapitres consacrés à l'ensemble $\N$. De même pour $\Z$, $\Q$, $\D$ et $\R$. De même qu'il est possible de ne parler d'écritures fractionnaires et nombres ir/rationnel qu'en introduisant les nombres décimaux et les nombres réels.
      À nouveau, ces chapitres ne seront pas à apprendre linéairement mais auront un sens. Voir par exemple les Queysanne-Revuz qui groupait les chapitres par thèmes mais proposaient un organigramme fléché. (voir en PJ)
    • (pour 4) En effet, peut-être vaudrait-il mieux y consacrer un chapitre entier à la proportionnalité. Je n'en sais encore rien. Ce que je pense pour le moment c'est que cette notion à toute sa place dans le chapitre "ordres et opérations sur les nombres réels". À voir si ça vaut le coup d'être modifié.
    • (pour 7) Tu m'as vu écrire où que ça n'avait aucun intérêt ? Merci de ne pas tout mélanger.
    • (pour 8) Je maintiens qu'il ne sert à rien de surcharger les fonctions usuelles : fonctions linéaires, affines, polynômes, puissances et racines, ainsi que les fonctions trigonométriques et valeur absolue. Vraiment que rajouter de plus au collège ?
    Je vais répéter : si tu n'as jamais enseigné devant une classe, tu ne pourras pas faire un manuel même un tout petit peu efficace, compréhensible et utile. Par exemple tes commentaires montrent que tu ne comprends pas combien de temps il faut aux élèves pour certains chapitres, ni l'importance de certaines notions. Tu peux écrire, si tu veux, mais cela sera une perte de temps.
    Comme je l'ai dit juste au-dessus, c'est un chantier à peine commencé. Comme tout chantier comme celui-ci, il faut certes définir des objectifs mais rien n'empêche de changer des choses en cours de route, notamment si on se rend compte qu'un sujet passe mal. L'avantage d'écrire un livre avec LaTeX c'est que c'est quand même moins chiant que devoir retaper plein de choses à une machine à écrire !
    De plus, comme dis plus haut, les chapitres ne seront pas à apprendre linéairement, d'une part, le temps consacré est je pense suffisant pour l'instant vu le peu de notions (je vois pas ce que ça changerait de créer 36 chapitres par thèmes et en faire 1 par semaines ou bien faire un assez gros chapitre à faire en plusieurs).
    Enfin, l'agencement et l'importance de certaines notions sont, somme toutes, assez relatif. De plus je dispose de ce magnifique forum pour me taper sur les doigts si je pars en cacahouète! Je ne me fais donc pas de soucis!

    Aussi, j'ai vraiment eu l'impression de lire des frustrés de la vie qui commentent et critiquent le prochain iPhone en se basant juste sur les rumeurs alors qu'ils l'ont toujours pas eu entre les mains. C'est pas très sain.
    EDIT: juste au cas où, pas d’offense! Je n’insinue pas que tu es une frustrée de la vie ! Bien au contraire tu m’as l’air des dizaines de milliers de fois plus calme et réfléchie que ces gens !
    Les russes ont autant de médailles et les mathématiciens viennent des différentes universités, pas comme en France..
    Les élèves russes voient les valeurs absolues en même temps que les entiers relatifs (5e) et se portent comme le charme.
    Comme dit avant, et je n'ai rien à ajouter: j'en suis heureux pour eux!
    Quand je parle d'arithmétique, je parle des nombres premiers, décomposition en produit des nombres premiers, PGCD, PPCM... bref, tout ce qu'il faut pour aborder sereinement les fractions et pas que...
    Je me doute bien qu'on parle pas d'arithmétique dans l'anneau $(\Z, +, \times)$ à ce niveau... Je maintiens toute-fois. C'est pas parce que les français et les russes ont fait et font quelque chose que c'est forcément la meilleure solution. Comme tu as dit "Il y a le programme et la réalisation... Il me semble que ce n'était pas toute à fait la même chose".
    En gros, tu aimes les maths modernes et tu veux qu'on enseigne ce qu'ils ont enseigné.. Et/ou tu veux faire comme dans un manuel qui te plait... Et les élèves et leur réussite dans tout cela? Je pensais que tu voulais que les enfants issues du milieu populaire aient des connaissances solides.... Ce n'est pas en leur imposant ce que tu aimes que tu y arriveras.
    Je ne compte rien leur imposer. Faut pas tout mélanger.
    D'une je n'aime pas particulièrement les mathématiques modernes. Tout juste m'ont-elles été utiles quand j'étais étudiant. Je sais qu'elles ont des défauts. Je sais qu'elles ont des réussites. C'était le but du fil que j'ai précédemment ouvert avant qu'il dévie complètement. Tout comme je sais que les réformes d'avant (comme celle de 66, et même d'autres, dont je compte tout autant m'inspirer, notamment en géométrie!) et les réformes d'après ont des réussites et des défauts et dont je compte m'inspirer tout autant. Cependant, il faut bien partir de quelque part. Mais tu as raison… partons du programme du baccalauréat de 2021!

    Pour ce qui est de faire comme dans un livre précis. Simple question, tu as déjà vu (au moins en France, car… que ça te plaise ou non, on est en France!) un professeur suivre à la lettre l'ordre des programmes ou même l'ordre des chapitres dans un livre ? Désolé mais en terminale mon professeur avait commencé par les exponentielles et les logarithmes qui étaient au début du sacro saint livre dont il faudrait respecter à la lettre le chapitrage; puis est parti directement sur les probas qui étaient à la fin du dit livre avant de revenir sur les complexes qui étaient au début puis la géométrie qui se trouvait avant les probas avant définir par l'analyse qui était… je te le donne dans le mille... au milieu !

    Bref, imposer ou non un chapitrage ne changera rien. Ne t'en déplaise.
    Quand le professeur débutant n'est pas encadré et n'a aucune aide, les 1-3 premières années est une catastrophe. Oui, on doit enseigner aux futures professeurs comment enseigner et ils doivent aller en stage surveillé pour pratiquer (c'est-à-dire avec des observateurs au fond de la classe qui te disent après ce qui est bien et ce qui est mal).

    Quand j'étais étudiante, je donnais des cours particuliers. Puis quelques années plus tard je commençais à enseigner. Et je peux te dire que ce sont deux choses complétement différentes. Tu comptes écrire un bouquin, un poly, un plan qui seront utilisés par les différents élèves/enseignants. Oui? Si oui, il faut les cibler et faire quelque chose qu'ils peuvent utiliser. Si tu prends les maths modernes, c'était déjà compliquer à comprendre avec un professeur à côté. Mais si l'élève est tout seul?
    C'est bien ce que je dis. Arrêtons donc d'embaucher des professeurs. C'est des incapables. Ils ne sont pas à la hauteur. Donc plus de professeurs. Plus de professeurs en devenir. Plus de professions intellectuelle. Au moins on sera tous sur un pied d'égalité si tout le monde est idiot!

    Plus sérieusement tu me crois idiot au point de ne pas être au courant de tout ceci ? Tu crois, en ayant lu ce que je disais plus haut (être "ludique" (autant que peu l'être un cours de mathématiques), mettre le plus d'exemples possibles et les expliquer; le plus de figures; des exos simples (et il ne fait aucun doute certains résolus), des exos plus compliqués (dont certains auront aussi des corrections, et plein d'autres choses comme ça) je vais produire le pauvre poly qu'on t'a donné à faire apprendre à tes étudiants ? Merci, mais j'ai plus de jugeote que ça ! J'ai été en difficulté, j'ai appris beaucoup de choses par moi-même; j'ai échoué lamentablement à apprendre pas mal de trucs. Je sais bien qu'un cours aussi terne que les Queysanne-Revuz ne sont pas adaptés. Mais je n'ai jamais dit que j'écrirai un cours qui y ressemble.

    Attention toute fois… mon but c'est pas d'écrire un cours de mathématiques TROLOLMDR mais bien d'écrire un cours qui soit "ludique", qui donne envie d'apprendre, d'en apprendre plus de se donner et travailler pour essayer de résoudre des exercices intéressants et passionnants, et surtout qui puisse intéresser les élèves.103708
  • Bonjour dp,

    je t'informe qu'en 2017, une initiative semblable à la tienne a vu le jour :
    https://www.neoprofs.org/t112041-ouvrage-collectif-notnotlebosse

    D'autres livres publiés existent dans une démarche semblable (mais peut-être les as-tu évoqués) :

    Casamayou : Les maths pour comprendre :
    https://fr.shopping.rakuten.com/s/casamayou+maths

    Weill : Les maths expliquées :
    https://fr.shopping.rakuten.com/s/weil+maths+expliquees

    Amicalement,
  • Pour ma part, c’est vrai que le contenu est important.

    Mais il y a un gros « MAIS » !
    Le problème de notre École ne se situe pas là.
    L’enseignement ne peut pas être de qualité dans les conditions actuelles (du 21e siècle).
    Prenez un bahut sinistré (ne « stigmatisons » pas, ne donnons pas de département...) : qui peut croire qu’un changement de manuel (contenu) peut changer l’enseignement ? Qui peut rêver à ce point ?

    Petite exception : dans les collèges qui ont repris pour cause, et grâce, au déconfinement je n’entends que des témoignages qui vont dans le sens « c’est mieux, les gamins ne sont pas pénibles, ils écrivent sans rechigner, etc. ».
    Évidemment ils sont moins nombreux, j’en conviens. Mais ils ne viennent pas avec l’esprit de d’habitude. Il n’y a jamais eu autant d’apprentissages réels au mois de juin que maintenant.
    D’habitude c’est déjà l’ambiance des films (les profs de langues prétextent un film en VO, en général ce sont eux qui commencent...), des sorties, des voyages.
    Pas de ludique en cette période de reprise sous crise sanitaire, pas de travaux de groupes.

    Expérience de l’esprit :
    On prend le manuel le plus pourri en contenu.
    Testons-le dans chacun des pays.
    Le classement international (Pisa et compagnie) restera le même.
    Ce n’est pas le contenu le problème.

    Cela ne signifie pas que le boulot de ce fil est inutile.
    C’est très bien de réfléchir aux contenus et à la progression de ceux-ci.
    Mais la baguette magique est ailleurs.
  • Complètement d’accord avec Dom.
  • Mais la baguette magique est ailleurs.

    Je ne remets pas cela en cause. Tu as bien raison sur de nombreux points.

    Toute-fois, la fameuse "baguette magique" comme tu la nommes est sans doute multiple. Sans être exhaustif, sinon on y sera encore demain :
    • Les enseignants,
    • Les élèves eux-mêmes,
    • Les classes dans lesquelles tombent les élèves, car (sans stigmatiser) entre une classe à Henri IV et dans un département sinistré ce n'est pas la même ambiance de travail,
    • Les programmes.

    Je sais bien que le travail de ce fil est vain quant à sa vocation première, à savoir la diffusion au grand nombre, si les autres composantes ne changent rien.

    Je sais en revanche que certains enseignants pourraient utiliser ce cours en le donnant à leurs meilleurs élèves qui semblent intéresser par les maths.
    Je sais en revanche que certains élèves intéressés par les maths pourraient tomber dessus eux-mêmes et en profiter.

    Alors ce travail ne sera pas entièrement vain. Même s'il touche, disons, une centaine de personnes par an ça fera cumuler, toujours plus que beaucoup d'autres bouquins.

    À nouveau, je ne chercherai pas à y mettre mon nom, il sera en accès libre et totalement modifiable (la seule condition sera alors de préciser la source du dépôt git) et sera peut-être le point de départ du cours de futurs enseignants qui auront une base solide accessible et modifiable à souhait.
    Si son destin est de sombrer dans l'oubli, je ne pourrais rien y faire et ça n'aura en fin de compte pas été totalement une perte de temps pour moi, qui m'en servirais tout de même pour mettre en ordre mes connaissances et peut-être comme cours de référence si je continue d'aider quelques élèves qui ne sont heureusement pas tous en difficulté.
  • Juste une petite info comme ça et parce que ça me fait plaisir : un élève de mon petit lycée de campagne perdu en province est pris en MPSI à LLG (bon, pas à HIV).
  • Oui tu as raison.
    En fait beaucoup de profs des « bahuts difficiles » (soyons pudique) ou autres établissements plus ordinaires, repèrent ces élèves qui s’en sortent et peuvent se distinguer des autres pour « aller plus haut ».
    Ils donner des choses en plus que ces élèves dégustent avec gourmandise. Le grain à moudre leur fait le plus grand bien.

    En proposer un recueil est une bonne idée.
  • "Si les soviétiques ont réussi, peut-être les enfants français des milieux populaires ne sont pas si idiots que cela?"

    Peut-être réussiraient-ils s'ils vivaient comme les soviétiques ? (On parle bien des soviétiques, pas des Russes d'aujourd'hui, n'est-ce pas ?)
    Cette idée rejoint d'autres du même tonneau formulées par des personnes qui se disent bien connaître les pays étrangers où les élèves réussissent mieux les tests en maths (en Asie notamment), mais n'ont pas encore vu qu'on ne pouvait pas prendre dans un pays ce qui nous intéressait et oublier tout le reste. Quiconque s'est intéressé au monde des affaires à l'échelle mondiale sait qu'on ne fait pas du business en France comme on en fait en Chine, aux États-Unis ou simplement, déjà, en Europe !
    En somme, c'est comme pour les individus : ma femme/mon homme est bien physiquement, mais qu'est-ce qu'il/elle m'ennuie, si seulement je pouvais garder son corps et changer son cerveau ! (Ou l'inverse :-D...) Bah non, impossible, c'est un "package" !
    Les soviétiques avaient une façon de voir les choses, une éducation, une mentalité, un environnement social et culturel qui a fait que... Tout comme les Japonnais, les Chinois ou les Coréens aujourd'hui ! Et avec leur réussite en maths, on a toute la structure et la mentalité de la société d'aujourd'hui, notamment toute la pression que l'on connaît (ce n'est plus un secret pour personne).
    Et les petits Français des années 60 à 80 qui étudiaient et faisaient des belles mathématiques en TC, ils baignaient dans un contexte et un environnement qui a changé...
    Ne pas comprendre cela, c'est évacuer le plus important dans une démonstration à l'oral de l'agreg : on croit qu'on a fait un beau truc au tableau, mais en fait c'est creux, il manque l'essentiel !

    Cela ne signifie pas que l'on ne pourrait pas inverser les choses mais qu'il faut alors s'attendre à voir d'autres choses changer pour y parvenir, et notamment des choses auxquelles on tient aujourd'hui... (On n'en sait rien a priori, mais disons par exemple : la réduction du temps de travail et la possibilité de passer plus de temps avec ses enfants pour certains, ou bien les 15/18 h de présentiel en classe pour les profs du secondaire pour aller vers un système plus anglo-saxon, etc.)


    [Modéré. Réponse à un message effacé.]


    "Il ne faut pas oublier que le programme proposé par @dp reprend dans ses grandes lignes ce qui était enseigné au collège dans les années 80"

    ... avec la société des années 80 ! C'est ce que je disais plus haut. Et je répète : croire que l'on peut prendre ce qui nous plaît ici et là et le transposer tel quel sans rien changer par ailleurs, c'est simplement une illusion enfantine : je recrée le monde à ma façon, à mon image... Au mieux, on obtiendra un patchwork instable, au pire, ça ne prend pas du tout. C'est comme une recette de pâtisserie dont on ne respecte pas les quantités : au mieux, ça cuit, mais ça ne ressemble à rien et ça n'a pas de goût. Au pire, ça ne cuit même pas, c'est humide, mou, et ça a mauvais goût...


    [Modéré. Réponses à des messages effacés.]


    "A l'époque, on considérait que les élèves étaient capables d'en assimiler une bonne partie y compris ceux qui allaient en BEP ou en lycée technique à l'issue de la 3ème..."

    Ah ? Déjà quand j'étais en 6ème au début des années 80, j'avais des camarades dont on savait très bien qu'ils n'assimileraient pas grand chose du programme de maths du collège (et j'étais dans l'un des meilleurs collèges du centre de ma petite ville de province). Les profs n'étaient pas dupes (j'ai été délégué de classe pendant une année).
    Encore un doux rêve...
  • @Dom
    Sans être dans un bahut difficile… un simple bahut de banlieue suffit, tu sais.

    Dans mes souvenirs, en France, on trouve autre chose que des lycées prestigieux que sont LLG et Henri IV et les bahuts de zones sinistrées.
  • Dom a écrit:
    Mais la baguette magique est ailleurs.

    Programmes exigeants, travail, ordre, mérite et discipline...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Sinon, comme déjà dis plusieurs fois, je n'impose rien à personne.

    Je sais bien qu'un élève qui s'en fout, il s'en foutra toujours. Avec ou sans un bon cours.

    Non, je ne vise pas ces gens en priorité, après tout, si tu ne veux pas faire de maths, tu ne veux pas faire de maths.

    En revanche, je ne vois pas pourquoi on priverait les autres, dans leurs classes, qui eux on envie et son prêt à travailler pour réussir, d'avoir accès au matériel adéquat sous prétexte que "bah ils faut bien que EnzoDu25 ait son bac ma bonne dame!"
    (Je ne dis pas qu'il faut revenir à une sélection à outrance et n'avoir que 30% d'une classe d'âge au bac, simplement que laisser certaines personnes qui s'en foutent et n'en feront rien avoir le bac est malsain aussi bien pour elles que pour leurs camarades de classe).
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