En pensant à Ramon (bis)

L’EVALUATION DES ELEVES PENDANT LA PERIODE DE CONFINEMENT

PRINCIPES GENERAUX

Dans le cadre de la continuité pédagogique, les professeurs poursuivent la consolidation des apprentissages avec leurs élèves et préparent le retour en classe. Ils prennent soin de renseigner les élèves sur leur niveau de maitrise des apprentissages. Ce travail à distance implique une relation de confiance avec les élèves du fait de l’impossibilité de contrôler les conditions dans lesquelles le travail individuel est réalisé en situation de confinement.
Un certain nombre de gestes doivent ainsi être modulés, ou suspendus. En particulier :
- Les notes ou les évaluations portées pour les travaux effectués pendant la période de confinement ne peuvent être utilisées à des fins d’orientation (bulletins figurant dans Parcoursup) ou certificative (contrôle continu dans les classes à examen) ;
- Il sera indiqué « non noté » à un devoir qui ne serait pas parvenu ;
- L’évaluation formative est partout et systématiquement privilégiée, d’autant qu’elle joue un rôle central dans cet engagement.
RAPPELS
Davantage encore qu’à l’accoutumée, il convient de distinguer des gestes professionnels :
L’évaluation, conçue ici comme un retour individualisé à l’élève, lui permettant de mesurer la valeur de son travail selon des critères définis au préalable et clairement communiqués. Dans cet esprit, l’évaluation est formative, elle est positive et permet de pointer les réussites comme elle doit permettre aux élèves d’identifier leurs voies de progrès, elle participe à la mobilisation et à la motivation intrinsèque de l’élève. Elle est différenciée par nature.
La correction, conçue ici comme la proposition d’un ou de plusieurs « corrigés » ou versions, justes ou à valoriser, du travail demandé. Cette correction dépend étroitement du type d’exercice demandé (et des composantes évaluées, connaissances, savoir-faire, ou compétences), elle inclut toutes les possibilités d’auto-correction. Il y aura, par exemple une correction pour un QCM ou une dictée, ou encore pour certains exercices, tandis qu’il pourra y avoir plusieurs propositions pour un travail d’écriture, une lecture oralisée, un exercice de mathématiques etc. Certains types de travaux progressent également par reprises successives et partages (par exemple toutes les écritures créatives et collaboratives) et n’entrent pas dans cette logique de correction. La correction n’est pas individualisée, elle peut/doit être proposée à tout le groupe.
La « notation » ou l’évaluation globale, conçue comme attribution d’une note chiffrée, ou d’une couleur, ou d’un smiley pour l’ensemble d’un devoir, doit être utilisée avec la plus grande prudence et ne revêt pas un caractère indispensable dans la situation actuelle. Il est simple de suivre les habitudes acquises mais cette « notation » ne peut pas figurer ou être utilisée dans les bulletins. En ce sens l’attribution d’une mauvaise note ou d’une couleur rouge ne serait guère différente et n’est pas souhaitable.

Par conséquent : Dans le cadre de la continuité pédagogique, il n’est pas obligatoire d’évaluer tous les travaux et tous les élèves à chaque fois, il faut en revanche proposer un corrigé ou des éléments de correction et de partage de façon systématique ; il ne convient pas de pratiquer une notation dévalorisante ou de sanction. L’évaluation des compétences par niveaux de maitrise sera privilégiée.


CONSEILS ET RECOMMANDATIONS
- 1. Il convient de réduire le rythme et la fréquence des travaux demandés. On privilégiera un rendez-vous régulier qui laisse à l’élève ET au professeur le temps de s’organiser mais aussi d’avoir les échanges et les clarifications rendus nécessaires par la situation virtuelle et a-synchrone. En lycée, dans les classes à examen, et dans les classes post bac (BTS), il est possible de donner des travaux en temps limité (la plage sera plus longue qu’en situation standard) non sans avoir vérifié la disponibilité des élèves.
- 2. Les travaux demandés doivent tenir compte de la multiplicité des canaux, des formes et des formats par lesquels ils sont transmis et rendus. Il faut donc les adapter à la fois pour aider les élèves et pour vous rendre la tâche accessible.
- 3. Il convient d’être plus attentifs encore qu’à l’accoutumée à
- La clarté des consignes et la lisibilité des documents
o S’assurer que les documents et leur mode de transmission les rendent lisibles par tous, dans de bonnes conditions.
o Veiller à transmettre une quantité raisonnable de documents.
o Laisser du temps aux élèves pour une série de questions/réponses/reformulations sur le travail demandé afin de s’assurer que chacun l’a compris.
- L’explicitation des critères et des attendus selon les termes compréhensibles par tous et les logiques propres à chaque discipline.
- L’évaluation juste du temps nécessaire aux élèves pour accomplir la tâche, d’autant plus difficile que nous n’en avons pas la maitrise. La nouveauté des conditions matérielles (manuscrit/non manuscrit – téléchargement ou non - ordinateur ou smartphone, etc.) et le stress lié à la situation virtuelle et a-synchrone, rallongent considérablement les temps de composition.
- La compréhension du « contrat de confiance » : à quoi sert le travail ? Comment le réussir ? Comment sera-t-il évalué ? Cette compréhension, qui participe de l’évaluation formative, joue un rôle essentiel dans le maintien de la mobilisation.
- 4. Il ressort de cet ensemble de conseils, mais aussi des contraintes et des difficultés afférentes à la situation que, afin de permettre aux élèves un engagement le plus serein possible, et afin de maintenir pour les enseignants un engagement professionnel soutenable, il convient d’alléger la charge et de contrôler drastiquement l’accessibilité (matérielle et cognitive) du travail demandé. Dans cette perspective, il est possible de ne pas évaluer tous les élèves à chaque rendu, de proposer une auto évaluation (relation de confiance) ou de distinguer les travaux qui nécessitent seulement un corrigé collectif (par exemple une vérification de connaissances) de ceux qui demandent une évaluation individualisée.


Le collège des IA-IPR"

Voilà, reste plus qu'à évaluer le travail suivant de manière "positive", "pointer les réussites" et "identifier leurs voies de progrès X:-(101704
«1

Réponses

  • Bonjour SchumiSutil,

    De quelle entité le texte présent dans ton précédent message émane-t-il ?

    Bien cordialement,
  • Ben ... -1 est bien solution !! Donc ça mérite la moitié de la note, non ?
  • C'est un exercice pour quelle classe? L'histoire du 5=3+2 je peux comprendre et ensuite on voit bien que l'élève ne percute pas qu'un carré ne peut pas être négatif (j'imagine qu'on est sur l'ensemble des réels) et qu'il veut absolument retrouver son identité remarquable. La seule chose que je ne m'explique pas est ce ''passage gauche droite'' de ce -2. Il ne maîtrise absolument pas les racines carrées mais pour ma part je préfère encore voir ce genre de copies qu'un élève qui donne le discriminant avec sa calculatrice et me balance direct les deux solutions. En résumé :ça pique les yeux mais il reste de l'espoir!:-D
  • Je ne suis pas prof mais si je devais corriger cet exercice, celui ou celle qui passe par le discriminant pour trouver les racines, sans poser (x+1)(x+5) = 0, au second cycle, je lui donne la moitié ou les trois-quarts des points**

    L’élève qui trouve une des deux racines comme dans la copie, mais sans expliquer comment, a zéro à la question.

    ** L’élégance dun cheminement doit faire partie du résultat
  • Je ne suis pas d'accord sur " l'élégance ".
    On a une consigne, on attend un raisonnement et une réponse.
    Si le raisonnement est juste, complet et si la réponse est bonne et complète, on doit valider selon moi.

    C'est à la consigne d'être précise, sinon. C'est à l'auteur de faire l'effort.
    Il n'est pas question de faire plaisir à l'auteur et que le plaisir soit dans le barème.
  • @SchumiSutil, pour une fois, la solution n'est pas si désespérante que ça. Bien au contraire. Contrairement aux exemples précédents que vous avez posté ici, l'élève suit une logique (pas toujours bonne) et connait la méthode de factorisation plus poussée. Mais il ou elle est largué(e) en calcul et nombres. Sans cela, l'élève pourra avancer, voire être un bon élève. Les copies de ce genre sont TRES rares, j'en ai eu je pense 4 en tout dans mon expérience. Mais cela vaut la peine d'aller voir l'élève/étudiant pour encourager à surmonter les problèmes.

    A l'évidence l'élève voulait faire :
    $ x^2 +6x + 5 = 0$
    $x^2 +2 \cdot 3x + 3^2 - 4 = 0$
    $ (x+3)^2 - 4 = 0$
    $ (x +3 - 2)(x+3+2) = 0$
    $ (x+1)(x+5)= 0$

    Tu as enseigné ce genre de chose en cours?
  • @Bbidule,

    C'est signé "Le collège des IA-IPR"

    @biely

    C'est sûr, c'est un élève de seconde, il ne connait pas le discriminant. En revanche, j'ai fait en Avril pas moins de 25 exercices avec complétion de carrés, factorisations par $A^2 - B^2$, puis équations se ramenant à une équation de degré un. Sans compter tout ce qui a été fait avant au 1er et 2ème trimestre.
    Je leur ai envoyé en référence les vieux manuels de collèges afin de faire des gammes, encore et encore.
    De plus, les propriétés sur les racines ont été vues en cours (programme de seconde), sans compter que j'ai fait 2 devoirs qui utilisaient ces propriétés.

    Et cet exercice, vient juste après $x^2 + 2x - 3 = 0$ avec comme question intermédiaires, que je venais de corriger
    1) Compléter $x^2 + 2x + \ldots$ afin que ce soit le carré d'un binôme, noté $A$.
    2) Factoriser le membre de gauche en utilisant $A^2 - B^2$.
    3) Résoudre l'équation de départ en utilisant la règle du produit nul.

    Après cet élève vient d'un collège plutôt moyen, mais c'est vraiment déprimant ; il y a vraiment quelque chose de rompu, en tout cas le mal est vraiment profond (et on cherche par tous les moyens à l'étouffer, et à réduire au silence ceux qui osent en parler)...
  • @Vorobichek "Tu as enseigné ce genre de chose en cours? "

    Non, j'ai donné ça comme ça, pour voir s'ils savent se débrouiller... 8-)

    Voilà un exemple de ce que nous avons fait (les exercices 198 à 203) peu avant (i.e. il y a deux semaines)101710
  • @SchumiSutil , pas mal ton programme! Et les autres? Ils ont réussi ces 2 exercices? Quel est le taux de réussite?
  • chamavo : encore eût-il fallu avoir travaillé sur les racines évidentes et/ou les relations coefficients-racines.

    Sinon, comme Dom, je ne comprends pas pourquoi un raisonnement complet et juste serait dévalorisé. Ok, il y a plus joli. Mais tant que l'élève ne met pas des tartines en récitant son cours qu'il n'a pas compris...
  • @SchumiSutil,
    Non, j'ai donné ça comme ça, pour voir s'ils savent se débrouiller... eye rolling smiley
    Dans les programmes ce genre de chose est appelé "virtuosité". C'est-à-dire LE MAL qu'il faut bannir du cours. (:P) D'où ma question.
  • Le taux de réussite, à distance je ne peux pas évaluer. Je sais qu'a priori, 6 élèves ont bien compris et qu'au moins 6 autres se débrouillent... sur 34 élèves (12 ne donnent plus de signe de vie). Apparemment, c'est déjà un très bon taux pour une seconde actuelle !

    Ce qui est fou, c'est la différence entre ceux qui comprennent bien (ça existe encore, même s'ils se font rares) et ne serait-ce que l'élève qui est 12ème de la classe. J'ai l'impression qu'il n'y a quasiment plus de "ventre mou". A la sortie du collège, il y a encore ceux qui ont les bases, comme nous les avions, et les autres qui sont de plus en plus largués...

    Et je suis certain que les conneries relayés entre autres par les "adjudants pédagogiques régionaux", entre évaluation bienveillante, positive, ou ce que vous voulez, et "pas trop de technique car les exercices répétitifs ennuient les élèves", et autres "zaktivités d'introductions" pour un pipeau de 3 pages qui sert finalement à tester le jour du brevet si l'élève sait "ajouter 3, multiplier le résultat par 2 puis soustraire 1" en prenant 5 pour nombre de départ, sont, plus que les programmes eux-mêmes, largement plus responsables de cette situation.
    Car cela est destructeur pour tous les élèves moyens, qui non seulement ne sont plus entrainés, mais en plus sont habitués à avoir "15 de moyenne" même en écrivant 3 erreurs en 5 lignes, même sans savoir multiplier les nombres à deux chiffres, manipuler les entiers relatifs ou additionner 3 fractions simples...
  • IA-IPR a écrit:
    En ce sens l’attribution d’une mauvaise note ou d’une couleur rouge ne serait guère différente et n’est pas souhaitable.

    Je croyais que ce genre de consigne relevait de la caricature, mais apparemment c'est la réalité.

    J'espère au moins que le corrections au feutre noir gras souligné sont permises.
  • JLT, moi aussi, avant d'entrer dans le secondaire, je ne pensais pas que Ramon serait aussi proche de la réalité... bon courage dans les universités en L1 dans les années à venir !
  • Attention JLT, le titre est "L’EVALUATION DES ELEVES PENDANT LA PERIODE DE CONFINEMENT ", pas "L’EVALUATION DES ELEVES".
  • Franchement, confinement ou pas, l'interdiction de la couleur rouge est ridicule et tout à fait symptomatique.
  • À mon avis, ce qui est vraiment intéressant dans le message original de Schumisutil, ce n'est pas la copie, c'est le document qui précède (j'ai reçu le même).

    C'est signé "Le collège des IA-IPR". Qui, quand, où ? On n'en sait pas plus.

    Nous avons déjà de la chance qu'il y ait une signature plus ou moins anonyme. Je crois que d'autres documents n'en ont même pas eu.
    Les documents de l'inspection sont maintenant sans en-tête. Certains semblent se résumer à un copier-coller.

    On peut vraiment se poser une question : mais qu'est-ce qu'ils ont fichu pendant deux mois ???

    [large]IBM, Xerox, Apple..., qu'en reste-t-il ? --> Le collège des IA-IPR.[/large]

  • @SchumiSutil,
    Le taux de réussite, à distance je ne peux pas évaluer. Je sais qu'a priori, 6 élèves ont bien compris et qu'au moins 6 autres se débrouillent... sur 34 élèves (12 ne donnent plus de signe de vie). Apparemment, c'est déjà un très bon taux pour une seconde actuelle !
    Étant donné le programme du collège et les lacunes accumulées, c'est plutôt bien. Bravo.
  • JLT : ce n'est pas la couleur rouge qui est interdite pour la correction ou un truc comme ça, mais l'attribution d'une mauvaise note (matérialisée parfois par une couleur rouge ou un bonhomme triste).
  • Ah OK, je n'avais pas compris ce que signifiait "l'attribution d'une couleur rouge". Donc si j'ai bien compris, une pratique déjà répandue est d'éviter de donner des notes, mais de "donner une couleur rouge", et même ça est devenu interdit pendant le confinement!
  • C'est mieux que ça : pas de mauvaise note (donc...quelle genre de notes ?)

    Et si on donne des notes non chiffrées, c'est à dire des couleurs (qui sont communément Vert, Orange, Rouge), alors pas de rouge (donc... quelles couleurs ?).

    Tout ce texte est une caricature.

    Pour une fois, je suis d'accord pour dire : pendant le confinement, pas de note !
  • Vous êtes de mauvaise foi, je trouve.

    La seule question qui compte c'est si on donne ou pas des notes pendant le confinement.
    On peut évidemment récuser cette consigne.

    Si on l'accepte, cette histoire de rouge, c'est juste pour dire que si c'est juste pour utiliser un code pour remplacer la note, c'est bon, ils ont compris, ils ne sont pas débiles non plus.

    Scoop: je pense que V/XX est interdit également.
  • Je ne vois vraiment pas l'intérêt des notes pendant le confinement. Comme l'intérêt tout relatif des devoirs maison...
  • JLT a écrit:
    l'interdiction de la couleur rouge est ridicule et tout à fait symptomatique.

    Mais voyons @JLT !!!!! Tu ne te rends pas compte de la valeur symbolique du rouge !!!! C'est la couleur du sang !!!! Je te laisse imaginer les séquelles psychologiques que cela cause dans le cerveau d'un apprenant dont la copie serait striée de rouge, tel un dos ayant reçu cent coups de knout, après correction par un médiateur des apprentissages particulièrement malveillant !!!!!

    Pour être bien vu des adjudants pédagogiques régionaux et se frayer une autoroute vers la orklasss, il vaut mieux s'équiper de stylos vert pistache, bleu turquoise voire jaune citron....101720
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @SchumiSutil,

    Je te suis extrêmement reconnaissant de penser à moi....
    Tes propos, preuves à l'appui, ont au moins le mérite de montrer que mon discours n'est pas aussi caricatural que certains le prétendent....
    La "copie" de ton élève apporte un démenti cinglant aux discours didactico-pédagogo hors-sol....L'éternel retour du concret ne peut que s'imposer à ceux qui ont détruit l'enseignement des maths en France....
    Bien sûr, un adjudant pédagogique régional qui verrait cela, n'hésiterait pas à t'enjoindre fermement à "faire évoluer tes pratiques".....

    Permets moi de te dire que la typographie de ta feuille d'exercices fait très XXème siècle.....
    Aurais-tu pris cette page dans quelque obscur grimoire poussiéreux datant d'une époque désormais lointaine où l'enseignement des maths en France était l'un des meilleurs au monde (sinon le meilleur) ????

    Attention !!!! Certaines bonnes zâmes vont encore dire d'un air dédaigneux que tout cela n'est que vieilleries....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Le langage évolue et on n'est pas plus invité "à faire évoluer ses pratiques", mais ... "à déconstruire les nombres relatifs" ...
  • Globalement je n'aime pas trop les idées de Ramon mais j'aime bien son humour (:D

    Les adjudants pédagogiques , c'est tellement bien vu !!!

    Domi

    PS : j'ai certainement fait un paquet de fautes , il va falloir sortir le fouet .
  • Moi, je suis un très mauvais élève, je n'évalue strictement rien pendant cette période de confinement. Je donne quand même des exos, les élèves qui souhaitent et peuvent travailler me montrent ce qu'ils ont fait. Je leur explique, je donne des corrigés.

    J'ai des collègues qui ont osé mettre des notes, le standard du bahut a explosé dans l'heure qui a suivi." Il n'a pas eu le temps", "on n'a qu'un ordi pour 4", "nous on ne peut pas l'aider, alors que machin oui, c'est injuste", "Blanquer a dit que ça ne devait pas compter", "vous le stressez", "il y a trop de boulot", "il s'est levé à 13h"...

    Je n'ai pas envie de mourir en martyre, entre des parents furieux et des inspecteurs grotesques ! Pas de copies, pas de rouge et le jardin n'a jamais été aussi bien entretenu. De toute beauté cette année.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • aléa,

    Bizarre de parler de mauvaise foi.

    « La mauvaise note n’est pas souhaitable »

    C’est cela que je critique moi. N’est-ce pas cela qui est raconté ?

    JLT a cru qu’on parlait de la couleur du correcteur au début (certains ont ça dans leur crâne « le rouge, c’est agressif pour les élèves ») mais cela a été rectifié ensuite. Dans ce passage, le rouge est l’équivalent d’une mauvaise note.

    Non ?
  • Je ne change pas de crayon quand je mets des bonnes notes pourtant. ;-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Eric a écrit:
    "à déconstruire les nombres relatifs"

    Intéressant....Pourrais-tu nous expliquer en quoi cela consiste ????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Merde , rouge=mauvaise note , on a tellement volontairement brouillé les pistes que personne ne sait plus où il habite .

    Domi
  • @Zeitnot : Bien sûr que moi aussi, je ne note ni n'évalue en ce moment, car cela n'aurait aucun sens.
    En revanche, je commente les travaux remis aux élèves directement par message privé, et je leur donne des conseils pour qu'ils progressent. En gros, je fais mon travail, quoi...

    @Ramon : Bien vu : il s'agit du Maillard/Cahen de 1960 : https://manuelsanciens.blogspot.com/2013/04/maillard-cahen-caralp-mathematiques.html

    Autre type d'exercices donnés (aujourd'hui la notion de proportion est revenu à la mode, mais au lieu de dire proportion, on dit ratio).101732
  • @Domi,
    Merde , rouge=mauvaise note , on a tellement volontairement brouillé les pistes que personne ne sait plus où il habite .

    Domi
    Si on considère que la bonne note en maths c'est 16/20 et plus, alors la note inférieur à 16/20 est "mauvaise note". Le rouge est statistiquement utilisé dans 80%-90% des cas pour donner la mauvaise note. (:P) (:D J'essaye de mimer la logique de ces chers inspecteurs.
  • SchumiSutil a écrit:
    Bien sûr que moi aussi, je ne note ni n'évalue en ce moment, car cela n'aurait aucun sens.
    En revanche, je commente les travaux remis aux élèves directement par message privé, et je leur donne des conseils pour qu'ils progressent

    Si cela pouvait se généraliser à toute l'année scolaire. Fini les notes, seulement des conseils et le secret éducatif (toute évaluation reste entre le prof' et la famille de l'élève). B-)-
  • Domi a écrit:
    Merde , rouge=mauvaise note , on a tellement volontairement brouillé les pistes que personne ne sait plus où il habite .

    En banlieue, dirait le regretté Boby Lapointe.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @ Ramon : il faudrait demander à l'IPR qui a fait du Deleuze sans fournir le mode d'emploi (et si je me reporte à Dany Robert-Dufourt pour un avis sur la déconstruction chez Deleuze, ça ne va pas être très flatteur ...).

    En gros, il me reprochait ce que fait Cauchy aux pages 403-404 de son Cours à l'Ecole Polytechnique (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626657t/f430.image), de dire en 5ème qu'un nombre négatif c'est une valeur absolue avec un - devant.
    Il faut que les élèves acquiert le "concept du nombre relatif" et pour cela, il faut "déconstruire les nombres relatifs".
  • Un élève de mon groupe de 5e en difficulté vient de m'envoyer le nouveau cours du prof "soustraction et addition des nombres relatifs" tout en paniquant complétement "j'ai rien compris". Comme d'habitude pas d'explications, il y a juste les règles et définitions. Et certaines choses sont hum... comment dire... je vais citer
    Propriété : la distance entre deux quantité(hum...) est toujours positive : on fait donc la grande valeur moins la petite.
    En lisant ces choses là je hais le concours CAPES/AGREG et la quasi absence de l'enseignement de pédagogie dans les masters MEEF. Les erreurs du prof sont vraiment typiques. Il essaye de simplifier le langage et obtient des incohérences :
    1) Quantité? On ne dit pas "j'ai moins cinq roses". Soit on a des roses (un entier naturel non nul pour exprimer la quantité), soit on en a pas (0). Là les élèves ne vont pas penser au nombre négatifs.
    2) Distance entre deux quantités - heu... Élève : dans une vase il y a 5 roses, dans une autre il y 7 tulipes, distance entre ces quantités est d'un mètre.
    3) La grande valeur moins la petite? Cela signifie quoi? On définit la distance entre "quantités" et tout d'un coup on parle des "valeurs".
    Pas étonnant que l'élève n'a rien compris.

    Imaginer les élèves qui n'ont que ce genre d'enseignement pendant 4 ans au collège. On obtient au final les élèves de @SchumiSutil.

    P.S. je ne pense pas que le professeur soit mauvais. Sa progression est logique, il donne des exercices d'un niveau allant de facile à difficile et a une bonne fois. Mais ces petites erreurs de pédagogie sont fréquents et il ne se rend pas compte...
  • Mais crois-tu vraiment que ce cours est ce qui est enseigné dans les formations de professeurs ?

    Il n'est pas question de pédagogie dans ce laïus débile. C'est une texte débile, c'est tout.
    Il est dangereux de généraliser cela à l'enseignement en France.

    Tout est à jeter : le verbe "faire" déjà, n'importe quoi, puis ce "donc" dont je ne sais d'où il vient.

    Je ne comprends pas "je hais le concours". Enfin, ça dépend.
    Dis-tu "il ne fallait pas que ce prof soit admis" ou "il ne fallait pas former ce prof de cette manière" ?.
  • La distance entre deux quantités, ça ne veut rien dire déjà...
  • Oui, on a plein de choses dans cette "Propriété".
    C'est même je jeu des sept erreurs (:P)
  • @Dom,
    Mais crois-tu vraiment que ce cours est ce qui est enseigné dans les formations de professeurs ?
    Je sais qu'on n'enseigne presque pas la pédagogie. Bon cela varie d'un master à l'autre, mais ce n'est jamais l'objet d'étude. C'est le problème! Ce genre d'exemple doit être enseigné parce que ce n'est pas évident. Plus les enfants sont petits, moins c'est évident de se mettre à leurs niveau et dans leurs tête. Si ce n'est pas enseigné, on fait des très grosses boulettes les premières années. C'est inévitable. Certains ne comprennent jamais où est le problème et se refugent derrière les affirmations "mes élèves sont nuls en maths".
    Je ne comprends pas "je hais le concours". Enfin, ça dépend.
    Dis-tu "il ne fallait pas que ce prof soit admis" ou "il ne fallait pas former ce prof de cette manière" ?.
    On a besoin d'un professeur et non d'une bête de concours qui valide le CAPES/AGREG grâce à l'examen de maths. On peut être excellent en maths et être un professeur lamentable et très moyens en maths (p.ex. en ayant que BAC+3) et être un excellent professeur. Et de toute façon le concours est fait de telle sorte, que les capacités pédagogiques du candidat sont peu évaluées.
    Et.. on ne peut pas virer un incapable.
  • Vorobichek a écrit:
    Et.. on ne peut pas virer un incapable.

    Mais ils ne sont pas obligés de le titulariser (s'ils ne le font pas, il est viré)
    Un enseignant comme tout fonctionnaire de l'Etat a une période d'essai d'un an.
    Les épreuves de CAPES écrites comportent des questions où il est demandé aux candidats, sauf erreur, d'écrire des séquences de cours (d'exercices plus précisément). Ce type de question n'existait pas dans les années 90.
    Par ailleurs, j'aimerais bien savoir où on prend des cours de pédagogie. B-)-
  • Ce que je t’accorde c’est qu’en passant un concours du second degré, le candidat n’est pas du tout formé à enseigner, il a même pu ne jamais rencontrer un élève.
    Les Prepa CAPES et Prepa Agreg forment aux maths, et c’est tout. Pour le CAPES on a parfois un peu de « formation » aux programmes de collège et lycée...
    Les formations au concours forment sur les connaissances mathématiques.
    Les exigences ont baissé énormément (c’est mon point de vue) et donc certains sont admis tout en ayant des grosses failles.

    C’est lors de l’année de stage, a l’ESPE, où la personne se forme face à une classe.
    Et là je veux bien dénoncer plein de bêtises qui se veulent être pédagogiques mais dont je dis qu’elles sont néfastes.
    C’est sur ce dernier point, de mon point de vue, qu’une discussion peut s’engager. D’ailleurs certains formateurs ESPE ne sont pas complètement vriés et essayent de fournir des choses pertinentes (sous la tutelle parfois de l’inspection qui bousille un peu tout d’après ce que j’ai compris).

    Par contre sur l’exemple que tu suggères, c’est tellement affreux que je ne peux pas te suivre pour dire que c’est à l’ESPE ou à la prepa CAPES que l’auteur de cet immondice a appris ces choses-là. Tout de même ayons un peu de respect pour les formateurs... même si parfois je suis sévère avec eux.
    Personne n’a enseigné cette « propriété » à un candidat, personne.
  • Je n’ai pas répondu sur la deuxième partie.
    En effet « on ne peut pas virer un incapable ».
    C’est vrai. Mais là encore un débat peut surgir car les incapables des uns ne sont pas les incapables des autres.

    Comme dit Fin de partie : on peut recaler des gens, c’est assez rare mais cela arrive.
  • Vorobichek:
    Ma question était facétieuse, je pense que cela n'existe pas des cours de pédagogie en tant que tels.
    Personne ne peut donner une méthode clef en main pour faire ce boulot. On peut te délivrer des informations pertinentes sur la question mais ce n'est pas une méthode en soi comme on pourrait apprendre à des élèves à développer un produit.
  • Ici, on a eu beaucoup de stagiaires licenciés ces dernières années. Et sans comprendre toujours bien les motifs...
  • IA-IPR a écrit:
    l’évaluation est formative, elle est positive et permet de pointer les réussites (...)

    La correction n’est pas individualisée, elle peut/doit être proposée à tout le groupe. (...)

    En ce sens l’attribution d’une mauvaise note ou d’une couleur rouge (...) n’est pas souhaitable. (...)

    il ne convient pas de pratiquer une notation dévalorisante ou de sanction. L’évaluation des compétences par niveaux de maitrise sera privilégiée.

    Bref le message est clair. Le prof a le droit de ne pas corriger les copies ou de dire "c'est bien" mais n'a pas le droit de dire "c'est pas bien".
  • @kioups il n'y a pas un semblant de grille de critères d'évaluation pour virer les stagiaires ? J'ai lu par hasard des trucs dans la presse qui, même dans le privé, passeraient pour très abusifs.
    Je trouve bien con de licencier des stagiaires de maths alors qu'il manque tant d'effectifs, c'est un gâchis.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax : oui, il y a des critères, mais ça reste très subjectif. Et je ne sais pas vraiment quels critères objectifs il pourrait y avoir...
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.