Système d'affectation des profs

Bonjour
Comme je l'ai déjà dit sur le forum, je suis actuellement à l'emlyon après avoir fait une prépa ECS (je le répète parce que que ça peut aider à avoir une vision globale de mon parcours).
En période de vacances scolaires et donnant de plus en plus de cours particuliers je sens que j'aime enseigner les maths. J'aime transmettre les maths que je connais à un public réceptif.
Cependant je souhaite continuer l'école de commerce et travailler dans le privé avant de devenir éventuellement prof idéalement au lycée mais je sais que même des agrégés enseignent au collège..donc ce n'est pas gagné.
Je ne pense pas que j'aurai le temps (et surtout l'argent) plus tard pour passer l'agrégation (vu d'où je pars, je pense qu'il faudrait au moins 2 ans voire même +, en arrêtant de travailler et en faisant presque que ça) en supposant que j'ai les capacités intrinsèques en moi pour le faire (ce qui est loin d'être évident)
Par conséquent je pense que quand j'aurai assez travaillé dans le privé, je passerai le CAPES en me remettant à niveau avec des bouquins MPSI + MP ce que je fais déjà un peu de mon côté actuellement par anticipation (mais aussi par curiosité) (je suis trop prévoyant certains diront) et normalement on m'a dit que ça pouvait passer comme ça (cf reportage d'envoyé spécial qui envoie un de ses journalistes en prof de maths à Créteil et bien sur le journaliste de formation littéraire ne se souvient plus du TVI et de la définition de l'ordre multiplicité d'une racine)
Mais je n'ai pas forcément envie d'enseigner dans les lycées dit en "difficulté", alors je me demande sur quels critères les profs sont affectés dans les bons lycées. Bon classement au CAPES = bon lycée ? Notre domicile que l'on recense à l'éducation nationale nous permet-il d'être affecté à proximité de celui-ci ?
Si je sais dès maintenant qu'on ne peut rien contre le lycée d'affectation j'abandonnerai alors définitivement l'idée de devenir prof au lycée. C'est pour ça que j'ai besoin de réponses.

Merci d'avance.
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Réponses

  • Pour le classement : je ne sais plus si ça rapporte des points.

    Les mutations se font avec des points.

    - se rapprocher de chez soit n’existe pas
    - le rapprochement de conjoint existe : c’est le lieu professionnel du conjoint dont il est question
    - le mariage ou le PACS rapporte des points
    - les enfants rapportent des points

    Si t’es célibataire propriétaire sans enfant tu récolteras les miettes et tu risques de te demander s’il ne faut pas vendre ton bien selon là où l’on t’atterrit.

    Selon le type de voeux, ça donne plus ou moins de points et ça suggère des stratégies.
    Voeux d’établissement précis, de commune par exemple.

    Typiquement : si un seul établissement est dans une commune, il vaut mieux faire le vœu commune que le vœu établissement.

    Il existe aussi des recours possibles pour des cas particuliers (personne de la famille dont on doit s’occuper situation très particulière). Les seuls exemples que je connais ont eu « gain de cause » mais avec une volonté et une hargne féroce : harceler au téléphone, se rendre sur place (où ? au rectorat ?), ne rien lâcher.
  • Merci, ça a l'air assez bien fait à priori.

    Mais pour le classement ça parait énorme que ça ne compte pas. Les syndicats profs ne peuvent pas faire en sorte que cela compte ? Ca paraît être une question de justice élémentaire.
    Je n'ai pas compris le passage "selon le type de vœux, ça donne plus ou moins de points et ça suggère des stratégies", c'est-à-dire que le simple fait de demander un établissement prestigieux ça grille des points ?
    Les places sont chères dans les bons lycées en clair...
  • Jp59 a écrit:
    Mais pour le classement ça parait énorme que ça ne compte pas. Les syndicats profs ne peuvent pas faire en sorte que cela compte ? Ca paraît être une question de justice.

    De la sorte les mieux classés au concours iraient tous enseigner en "centre ville" ?
    C'est une conception particulière de la justice.

    On préfère envoyer à l'ancienneté les prof' dans les "centres villes".
    Ce n'est pas une critique: je doute qu'un prof' tienne nerveusement des décennies dans certaines ZUP. Ce travail y est plus usant qu'ailleurs à ce que je crois savoir.
  • Pour le classement il faut attendre confirmation...j’ai un doute même si ce doit être des cacahuètes de points.

    Il n’y a pas de notion de prestige des établissements.

    Les collèges sont les collèges.
    Les lycées sont les lycées.
    Tout cela se vaut.
    Sauf si tu es agrégé. Dans ce cas, le fait de demander un lycée t’offre un bonus de 90 points (si ça n’a pas changé).

    Dans mon exemple, il vaut mieux faire le vœu commune qui offre plus de points (c’est « plus large ») que le vœu établissement.
    Autre cas d’école : si tu sais que le seul poste libre est dans l’établissement A de la commune, alors tu ferais mieux de faire le vœu commune.
    Attention : le risque est d’être envoyé dans l’établissement B ou C s’il y a de la place...et que tu ne le savais pas.

    Bon, des intervenants plus précis devraient arriver ;-)
  • Par rapport à la première partie du message de Fin de partie :
    Je ne sais pas ce qui serait mieux, plus juste, plus légitime en ce qui concerne les affectations des enseignants par rapport aux établissements favorisés ou défavorisés.

    Pour créer une attractivité, à part une véritable obole au salaire, je ne vois pas.
    Ou alors avancer l’âge de la retraite ? (Pardon, c’est le dossier du moment, je m’amuse)
  • Si ça n’a pas changé depuis 2016, le classement ne compte que pour l’attribution de l'établissement de stage.
    Et avec le PPCR (réforme de la gestion de personnel), tout le monde gagne des échelons à l’ancienneté (sauf deux possibilités d’accélération d’un an dans une carrière).
    Justice égalitariste...
  • FDP : Euh techniquement non ce serait plutôt "les mieux classés choisissent" comme en médecine si on a médecine on peut aller en pharmacie ou en dentaire...et le choix impliquerait effectivement ça en pratique. Évidemment que 99% de ceux qui ont médecine choisissent médecine. Mais si les mieux classés ne veulent pas ils ne sont pas obligés, ils auraient le droit d'aller dans un lycée à faible réussite au bac. Bref je n'ai pas envie de débattre de la conception métaphysique de justice, je cherche juste des réponses. Cela dit l'ancienneté ça me semble moins légitime que le niveau de maths objectif et je pense pas que ce soit une affirmation subversive. Concrètement est-il + juste d'affecter un prof de 55 ans dernier au CAPES qu'il a passé à 25 ans plutôt qu'un prof certifié depuis 2 ans et major à son CAPES ? Certains diront qu'avec la baisse du niveau le prof de 55 ans est peut-être meilleur que le premier d'il y a 2 ans! M'enfin...

    Dom : Merci pour ces réponses intéressantes. Prestige c'est mal dit, il faudrait parler en terme de réussite au bac donc en gros les lycées où il y a le plus de mention TB (de mon point de vue, seul critère réellement révélateur du niveau d'un établissement). L'éducation nationale possède ces données jusqu'à preuve du contraire. Mais d'accord j'ai compris que cela ne change rien mais ça parait bizarre il est aussi difficile d'avoir un lycée à faible taux de réussite qu'un lycée à haut taux de réussite ?
  • Aussi difficile, non car certains bahuts sont demandés plus que les autres.
    Ainsi, ce n’est qu’avec beaucoup de points que l’on peut les obtenir. Il faut passer devant les autres.
    En général, c’est ce que tu dis : les plus demandés sont tout de même ceux qui proposent un « confort » d’enseignement.
    Cela dépend d’autres paramètres sociologiques (est-ce le bon terme ?), géographiques, etc.

    Il y a deux mouvements : l’un entre académies, l’autre au sein de l’académie.
    Tous les ans, les syndicats publient les « barres » d’admission au sein d’une académie.
    C’est le nombre de points du dernier rentré dans l’académie.

    L’expérience prouve qu’il faut oser demander un bahut même quand on le croit inaccessible.
    En effet, des situation singulières peuvent exister sans qu’on le sache.
  • Je suis un novice dans le milieu et la question est probablement naïve pour des personnes comme vous qui connaissez bien le monde de l'enseignement (je ne le connais pas très bien, seulement par l'entrevue des quelques profs avec qui j'ai eu un bon contact) mais les syndicats de profs ne protestent-ils pas pour que le classement donne des points ? Ca paraît surprenant. En entreprise la promotion provient du bon résultat...
  • @jp59
    Mais pour le classement ça parait énorme que ça ne compte pas. Les syndicats profs ne peuvent pas faire en sorte que cela compte ? Ca paraît être une question de justice élémentaire.
    Heu... justice envers qui? Pas envers les élèves en tout cas.
  • vorobichek : oui c'est vrai pas du point de vue des élèves mais le concours est fait de telle sorte que tous les reçus soient compétents, y compris le dernier. Si on affirme le contraire, on dit que le CAPES recrute des incompétents et là c'est inquiétant. Mais sur le principe j'admets que les élèves subiraient un peu en fonction de l'adresse de leurs parents ce qui effectivement n'est pas juste.
    Mais si on pense que le CAPES recrute bien alors ça ne pose pas le problème puisque ils sont tous bons certains sont justes meilleurs que d'autres.
    Et de toute façon, l'égalité parfaite du niveau des profs n'existera jamais, donc actuellement il y a aussi injustice puisque c'est des critères extra-académiques qui dispersent les profs, le hasard est-il + juste ?. Si mon ami en TS3 a un meilleur prof de maths je crie à l'injustice...non c'est la vie.
  • @jp59,
    Cela dit l'ancienneté ça me semble moins légitime que le niveau de maths objectif et je pense pas que ce soit une affirmation subversive.
    Avoir un bon niveau en maths ne signifie pas savoir enseigner...
    mais le concours est fait de telle sorte que tous les reçus soient compétents, y compris le dernier.
    Compétant en quoi? Mes professeurs de maths étaient excellents pédagogues, mais ils n'auraient jamais pu passer le CAPES maths (partie maths).
  • Actuellement, les contractuels ont la possibilité de refuser un contrat ou de l'accepter donc de "choisir" l'établissement dans lequel ils vont enseigner. Par contre, les titulaires se voient prioritairement affectés dans les établissements dont tous les postes ne sont pas pourvus donc plutôt ceux en "zone de non droit" selon le vocable de certains sur ce forum.
  • Hum...j’hésite car ça va déraper...comme toujours.

    C’est un peu comme les élections des politiques.
    On voit mal le premier secrétaire (on dit comme ça ?) du PC se présenter à Neuilly. Pourtant, c’est « le meilleur ». Non, non, il se présentera dans une ville communiste.

    La justice pour les élèves ?
    Quel intérêt serait pour un lauréat de concours d’avoir fini premier si on l’envoie dans « le pire » des établissements.
    Je le répète : si encore on parle d’augmenter ses rémunérations alors je comprends. Disons un peu.

    Édit : à l’avenir je vais rester dans le sujet car je sens pointer du doigt la chair à patron et le CAC40 ou bien le dégoût du prolétariat.
  • vorobichek : vous êtes en train d'affirmer que le concours pour devenir prof de maths ne juge pas la capacité à être prof de maths. Je ne vous contredis pas, je n'en sais rien à vrai dire et je vous fais crédit de votre bonne foi. Mais alors c'est grave...


    Je ne cherchais pas la polémique en ouvrant ce fil mais je me rends compte que les réponses à mes questions ne sont pas si simples et font l'objet d'un vrai débat. Ce n'est pas rassurant :-D

    Dom : j'espère qu'on peut discuter d'un sujet sereinement sans de telles envolées lyriques. Il ne s'agit pas du CAC40 ici...chacun est libre de ses choix.
  • Ce que les gens proposent en général, c'est de faire un an comme contractuel avant de passer le concours. Cela donne une idée de ce que c'est d'enseigner aux enfants.
    Cependant je souhaite continuer l'école de commerce et travailler pour ma propre sécurité avant de devenir éventuellement prof idéalement au lycée mais je sais que même des agrégés enseignent au collège..donc ce n'est pas gagné je sais.
    Pourquoi idéalement au lycée? Pour moi il n'y a pas de différence collège/lycée. Si les profs enseignaient à la fois au collège et au lycée, peut-être on aurait moins de problème de décollage entre ce qui est enseigné au collège et ce qui est demandé au lycée.
    Quant à moi, je préfère largement le collège. Au lycée il n'est plus possible de combler les lacunes et le rythme d'apprentissage est actuellement trop soutenu parce qu'il faut compenser le faible programme du collège.
  • Idéalement parce que les places sont chères et que ne connaissant rien au système je ne veux pas arriver avec des exigences mirobolantes dignes d'un arriviste.

    Je vois plusieurs raisons :
    -pour ce qui est des lacunes, je me donnerais au maximum pour être dans un lycée non concerné par ce problème, il ne faut pas se mentir dans les bons lycées tout le monde n'est pas excellent mais il n'existe pas de lacunes incroyables du type "je sais pas ce que ça veut dire racine carré en 1ère" --> problème réglé. Bien sûr on trouvera toujours des personnes qui ont passé les mailles du filet, je parle de tendance globale ici.
    -niveau plus intéressant et possibilité d'aider vraiment les élèves dans leurs orientation et de les préparer au supérieur. Un première qui a choisi l'option maths est obligé de bosser les maths parce qu'il l'a choisi et qu'il a surement l'ambition soit d'avoir un bon dossier soit de continuer les maths donc il est intéressé par contrainte même s'il n'aime pas les maths. Un collègien est obligé de faire des maths et pour la plupart ça les gonfle. C'est leur plein droit.

    En clair parce que le public lycéen est, à cause de la structure éducation nationale, en moyenne plus réceptif et parce que le programme m'intéresse davantage.
  • Pas de souci jp59.

    En effet, le concours recrute sur un niveau de maths (que l'on peut discuter) puis c'est le stage qui "apprend à enseigner" ou plutôt qui dit "c'est bon tu sais le faire" car selon moi il n'apprend rien sur l'enseignement.
    En fait, c'est le fait d'avoir une classe en responsabilité qui fait apprendre mais pas du tout l'ancien IUFM et l'actuel ESPE.
    Même si le CAPES a eu des évolutions, c'est tout de même des écrits et des oraux qui portent sur des maths.
    L'agrégation est encore plus dans le recrutement des personnes qui savent faire des maths.
    Et le stage "offre" les apprentissages de l'enseignements.

    Pour revenir sur le sujet :
    Aucun système de mutation n'est juste pour le professeur en mouvement.
    Pourquoi privilégier ceux qui ont des enfants ? Pourquoi ne pas le faire ?
    Il s'agit de principes, de valeurs, de choix humains.
  • Dom : je vous rejoins totalement sur ces points. Je me répéte mais je pointais simplement du doigt le fait que si l'on estime que l'indicateur "classement CAPES" est discutable alors on devrait bien vouloir faire plaisir à ceux qui se tuent à être bien classé et leur accorder des points...
    Vous parlez ici de la justice du point de vue des professeurs et non des élèves, sur ce point d'accord.
  • @jp59,
    niveau plus intéressant et possibilité d'aider vraiment les élèves dans leurs orientation et de les préparer au supérieur.
    Je suis peut-être un peu trop fan de géométrie. Et c'est au collège qu'on peut en faire et sortir du cadre du programme mou. Pour moi le collège est aussi intéressant que le lycée. Et cela impacte leur future orientation, en tout cas pour tout ce qui est les filières scientifiques.
  • C'est une question personnelle, je conçois parfaitement qu'on préfère enseigner au collège.

    Vous ne répondez pas au message précédent.
  • jp59: travaille d'abord dans ton domaine quelques années et peut être que l'envie d'enseigner se diluera avec le temps.
    Je crois que tu es sur le bon forum pour avoir des retours sur ce que c'est que d'être prof dans le secondaire.
    Je pense que tu te fais des films sur le métier....
  • Jp59 a écrit:
    Un première qui a choisi l'option maths est obligé de bosser les maths parce qu'il l'a choisi et qu'il a surement l'ambition soit d'avoir un bon dossier soit de continuer les maths donc il est intéressé par contrainte même s'il n'aime pas les maths.

    Pas si sûr que ce soit toujours un choix de l'élève. Il y a des parents qui s'intéressent au parcours scolaire de leur enfants.
    Certains de ces parents ont bien compris (à tort ou à raison) qu'il valait mieux que leur enfant continue à faire des mathématiques pour ne pas se fermer des portes quand il sera venu le temps de faire des demandes pour une formation dans l'enseignement supérieur.
    Si les élèves choisissaient vraiment et que leur choix puisse être pris en compte il faudrait licencier au moins la moitié des profs' de mathématiques pour cause de chômage technique. B-)-


    PS:
    Il se pourrait que le fait d'avoir transformé les mathématiques en matière optionnelle soit une peau de banane jetée sous les pieds d'une partie de la population.
  • JP59 : « Je passerai le CAPES (...) Mais je n'ai pas forcément envie d'enseigner dans les lycées dit en "difficulté". »

    Passe le CAFEP.
  • Ca dépend dans quelle académie (ou diocèse) il se trouve...
  • "enfant" ou "élève"...

    Quelle est cette idée qui voudrait qu'un enfant choisisse sa scolarité ?
    A partir de quel âge ? (c'est cette question qu'il faut trancher, la discussion n'a pas d'intérêt)

    Les adultes (parents) choisissent tout (en fonction de leurs moyens, en fonction de ce qui existe, certes).
    Bref, encore et encore...
  • Abdallah de Bourgogne : des films sur le métier ? Qu'est-ce qui peut-être décevant à part un public non réceptif ?
  • Dom a écrit:
    On voit mal le premier secrétaire (on dit comme ça ?) du PC se présenter à Neuilly.

    A Neuilly-Plaisance c'est tout à fait possible. B-)

    (Enfin, ce le fût possible. Ils ont le même maire depuis 1983. Cette ville me fait penser à une ville des Hauts-de-Seine)
  • Je te donne mon avis après 1 an de stage, donc ce n'est peut être pas représentatif. Je précise que je venais du secteur privé.
    Avantages (là ça dépend aussi des personnalités des profs): contacts avec les élèves (à consommer avec modération, contrairement à la vodka), préparation de cours, même si là encore, je m'ennuyais vite (sans doute, n'étais je pas le meilleur pédagogue, mais bon). Autre point sympa, pour quelqu'un qui vient d'entreprise, tu as quand même un sentiment de liberté dans ton travail.
    Inconvénients: côté répétitif, discipline (et je peux te dire que je n'avais pas bcp de problèmes de ce côté là, puisque je leur ai fait peur dès le début, mais quand même, la nature des ados que j'avais et qui étaient plutôt gentils, c'est de chercher un peu leurs limites), usant psychologiquement, collègues prolo-gaucho-bobos un peu étroits d'esprit, correction des copies....
    Tu me comprends wech?
  • et je peux te dire que je n'avais pas bcp de problèmes de ce côté là, puisque je leur ai fait peur dès le début

    Ce n'est pas une critique à ton encontre ce que vais écrire.
    Pour parler de mathématiques dans ce cadre-là il faut en passer par-là semble-t-il. Je n'étais vraiment pas fait pour ce boulot où il faut toujours tenir en respect ses élèves (au sens propre, ce qui est une bonne chose, mais aussi au sens figuré, ce que je trouve beaucoup moins bien)
  • Ah oui il y avait une anecdote marrante: un après midi où les 1ère ES m'ont vraiment gonflé, je les ai menacés de les envoyer dans les goulags en Sibérie. Mais je crois qu'ils ne savaient pas trop ce que c'était....::o J'avais vraiment l'air d'un gland....
  • Je souhaite rassurer toute la communauté éducative ici présente, ô combien à cheval sur les règles de bienséance, que je parle du fruit du chêne dans le contexte....
  • Abdallah de Bourgogne : Je projette comme toi de bosser dans le privé avant.

    Oui la liberté, quand on est prof, ça me paraît être le gros point positif...quand on a un job, même bien payé, la pression hiérarchique peut vite devenir pénible. Quand on est prof, sauf erreur de ma part, on a très peu de comptes à rendre, très peu de contrôle (les inspections, à ma connaissance, sont rarissimes) et surtout pas d'attente de résultats (enfin ça dépend où mais en règle générale non). Ca ne veut pas dire qu'on n'est pas consciencieux mais c'est agréable. Ce qui m'attire avant tout c'est de transmettre les maths à des élèves et de les voir évoluer dans la matière : peut être est-ce une vision angélique! Je n'espère pas. Surtout quand on enseigne les maths, une matière dont le succès peut être vraiment déterminant dans le supérieur.
    Pour ce qui est du contact humain avec les collègues...la "culture prof" est historiquement celle-ci à quelques variations près et j'ai l'impression que c'est immuable. Chacun ses opinions tant que ce n'est pas agressif.

    Merci du récit de ton expérience c'est toujours intéressant.
  • JPP59: sans doute suis je trop cynique à mon âge, et peut être es-tu un peu idéaliste au tien, ce qui est tout à fait normal !
    Quelques soient tes projets professionnels, je te souhaite beaucoup de succès !

    Reviens JPP revieeeens..
    Bah pourquoi ?
    Par ce que la France a besoin de toiiiii.
    Ah ok ok ok ...
  • Je retire la question !
    merci bon courage dans ton parcours de prof!
  • Cher jp59, je ne pense être ni plus qualifié ni le plus légitime pour répondre à tes questionnements ici....
  • @jp59 : une piste à envisager consiste à prévoir de faire un an en tant que contractuel pour avoir une vrai vision du métier.
  • Bonne idée Sylviel, je la retiens.
  • @vorobichek "Avoir un bon niveau en maths ne signifie pas savoir enseigner... " et "Compétant en quoi? Mes professeurs de maths étaient excellents pédagogues, mais ils n'auraient jamais pu passer le CAPES maths (partie maths)" Heu... justice envers qui? Pas envers les élèves en tout cas."

    je ne comprends pas votre raisonnement, vous êtes opposés à ce que les mieux classés aient plus de points et puissent ainsi choisir en priorité leur établissement parce que ce serait injuste pour les élèves des établissements en difficulté. Ca se défend parfaitement, les élèves des lycées en difficulté ne l'ont pas choisi. Et encore si l'on croit vraiment en la qualité de l'examen du CAPES, on estime que tous les reçus sont à même d'enseigner, y compris le dernier. Cependant vous affirmez ensuite que le classement au CAPES n'est pas un bon indicateur pour évaluer la qualité d'un prof...mais alors pourquoi ne pas accepter que le classement accorde des points si vous pensez que le classement n'évalue pas réellement la qualité d'un enseignant ? Les élèves des moins bons lycées auraient certes les profs les moins bien classés mais pour vous ce classement ne vaut pas grand chose alors où est le problème de justice pour les élèves ? Ca permettrait aux candidats au CAPES d'avoir une motivation et pour les moins bien classés, ils ont toujours la possibilité de le passer une autre fois s'ils veulent améliorer leur classement. S'ils n'ont pas envie de le repasser, au bout d'un moment, on ne peut pas se plaindre d'une situation dont on est soi-même responsable. La cohérence de votre propos mérite d'être éclaircie! Je ne mets pas en doute votre bonne foi.

    J'ai bien conscience que je n'ai aucune influence et que je ne vais rien changer en argumentant sur un forum, j'essaye seulement de faire preuve de bonne volonté et de comprendre la cohérence du système d'affectation.
  • jp59 a écrit:
    Mes professeurs de maths étaient excellents pédagogues, mais ils n'auraient jamais pu passer le CAPES maths

    Comment peut-on enseigner une discipline que l'on ne maîtrise pas ?????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Abdallah de Bourgogne : « Quelques soient tes projets professionnels, je te souhaite beaucoup de succès ! »

    C'est « Quels que soient » et non « Quelques soient ». Un beau marronnier ça ...

    Abdallah, peux–tu essayer d'écrire correctement la France ? Merci !
  • @jp59, parce que le classement n’a pas de sens. C’est-à-dire les premiers classés ne sont pas forcément de bon enseignants. C’est pourquoi je ne vois pas pourquoi ils auraient un quelconque avantage. Mais, ok, imaginons que le CAPES change radicalement et on a un vrai classement. Ce n’est pas une bonne idée de l’utiliser pour éviter les difficultés. Par contre il sera juste que les hauts placés ont un bonus matériel.

    @Ramon, non seulement il est possible d’enseigner, mais aussi d’enseigner bien, de préparer les meilleurs aux olympiades et les faire gagner. Pour la préparation finale aux OIM, les simples professeurs ne participent peut être pas. Mais c’est eux qui font grandir les élèves, les font mûrir, les font participer aux olympiades de la ville, de la région, olympiade nationale. Et tu sais bien que les participants venant des pays de l’est gagnent beaucoup plus de médailles d’or et d’argent que les français. J’avais déjà dit dans le sous forum Maths et société, que les participants russes de l’OIM viennent de différents lycées et de différentes villes.
    Comment peuvent enseigner sans « maîtriser » les maths? Je pense il y a deux choses :
    1) un bon enseignant doit avant tout maîtriser le transfert des savoirs. Et pas qu’aux meilleurs. La quasi totalité des élèves doit avoir au moins un niveau minimum 10/20-12/20, sinon c’est la faute du prof. En tout cas c’est comme ça en Russie.
    2) les maths fondas est juste une culture générale pour les enseignants. Elle ouvre l’esprit, mais les professeurs ne l’enseigneront pas. Dépenser des centaines d’heures d’enseignement dans les savoirs peu utile... ce n’est pas très efficace. Les russes préfèrent enseigner plus de chose utile pour les professeurs. Il y a les maths au programme, mais pas comme en Licence pure maths.
    Je sais que ces profs ne peuvent pas passer le CAPES français, parce que:
    1) je connais deux qui ont enseigné plus de 10 ans Russie et ont s’inscrit en Licence pour apprendre les thèmes manquantes.
    2) j’avais envisagé d’aller en fac de maths en Russie. Mais dans ma ville il n’y avait que l’université pédagogique où étudiait ma cousine. Je sais ce qu’ils avaient..
  • Vorobichek a écrit:
    . Et tu sais bien que les participants venant des pays de l’est gagnent beaucoup plus de médailles d’or et d’argent que les français.

    La population française est de moins de 70 millions d'habitants et la population russe (et ukrainienne) est de plus de 146 millions d'habitants. J'imagine qu'il y a au moins un petit lien de cause à effet.
  • Vorobichek : le classement n’a pas de sens pour la qualité pédagogique mais pourquoi pas ne pas récompenser le niveau de maths que l’examen sanctionne ?
  • FdP, la France est 2 fois plus petite que la Russie. Mais elle n’a pas 2 fois moins de médailles. Elle a beaucoup moins. L’Ukraine c’est 44 millions d'habitants et ils sont très pauvres. En 27 ans: 39 ors, 63 argents et 45 médailles de bronze. Sur la même période la France a 9 médailles d’or, 32 argents et 78 bronzes. Non seulement les profs ukrainiens non pas le CAPES, ils n’ont pas non plus le salaire pour vivre!!!

    @jp59, j’ai déjà répondu plusieurs fois à la question : parce que ce n’est pas le plus important. Et de loin!
  • Vorobichek:

    Peut-être qu'en France les gens n'ont plus le goût de courir derrière les médailles en chocolat.
    Ils veulent bien se soumettre à une compétition mais uniquement si c'est pour obtenir un salaire mensuel dont le montant a le plus de zéros possibles après un premier chiffre non nul. B-)
  • @vorobichek: depuis la fin avril 1986, certains professeurs ukrainiens ont un second cerveau qui a poussé, ce qui biaise les résultats.
  • Il y a bien des points attribués selon le décile dans lequel on se trouve : si $n$ est le nombre d'admis et $r$ le rang, alors le nombre de points est $$165-15\left\lceil 10\dfrac rn\right\rceil\;.$$
  • Pour l'année de stagiaire, c'est tout. Et c'est pas plus mal.
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