J’ai regardé un peu les profs particuliers dans ma ville. C’est loin d'être Paris. 1000 offres et Max 35 euros. Quand je donnais les cours à Paris en 2010-2012, je demandais 25€ par heure.
PS il dit aussi qu’il a aidé un élève de LLG majorer la classe étoile. C’est bien étrange.
@Abdallah de Bourgogne en fait j'ai appris que c'est lui FdP.
Si un prof' a 30 élèves, par exemple, il a en fait 31 personnes devant lui.
Le groupe entier compte comme une 31ème personne qui peut être difficile à "gérer".
Individuellement les gens n'ont pas nécessairement le même comportement que lorsqu'ils sont en groupe.
Faire du soutien scolaire n'a strictement rien à voir avec le fait de se tenir dans un endroit institutionnalisé face à une trentaine de jeunes pour leur dérouler le programme du ministère.
Le cours particulier est le royaume de l'esbroufe. Idéal pour le marketing et la frime d'(auto)-entrepreneurs.
J'ai pratiqué cette activité pendant des années.
Je sais parfaitement que je n'ai pas amélioré directement le niveau des élèves que j'ai pu avoir en soutien scolaire (c'est peut-être arrivé cela dit).
Mon objectif, dans les dernières années, a été plus modeste: que des gosses reprennent un peu confiance en eux-mêmes parce que l'école agit comme une râpe à enlever toute confiance en ses aptitudes pour certains enfants.
Curieusement quand certains reprenaient un peu confiance en eux-mêmes leur résultats s'amélioraient (je ne sais pas si c'était durablement je ne les ai pas suivis assez longtemps pour m'en rendre compte)
En fait l'absence de diplôme et/ou de concours ne semble pas rédhibitoire pour se constituer une clientèle fortunée si on est supposé être efficace.
C'est quelque chose que je ne savais pas. Par mois il demande au minimum 800 €, lâcher cette somme à quelqu'un qui ne présente pas de CV sérieux mais juste une réputation, au risque de me répéter, il est fortiche !
Je répondais aussi directement à la question d'Eln sur la reconversion comme enseignant à plein temps, pas spécifiquement sur des cours particuliers annexes.
Bon relationnel et bon carnet d'adresses peuvent compenser l'absence de diplômes.
Dans un autre domaine, voir l'exemple du garde du corps le plus célèbre de France. B-)-
Il y a un effet de snobisme dans certains milieux.
Pour réussir dans cette profession il faut savoir charmer les mères de famille et éventuellement les pères. B-)
Bon bref peut-importe, c'est juste un exemple qui montre bien que, dans une grande ville, une activité de prof privé bien organisée peut être rentable sans problème.
FdP : "Il y a un effet de snobisme dans certains milieux. " le snobisme dans les milieux fortunés c'est autre chose :-) Par exemple j'ai une connaissance qui émarge à 5 chiffres par mois, qui adore les chiens, et qui a décidé qu'ils seraient libre de faire où ils veulent. Cette personne a embauché à plein temps un préposé pour suivre les toutous et nettoyer dès que.
Donc pour résumer, l'enseignement (des maths) c'était mieux avant. En effet :
1) Le niveau scolaire s'est effondré ("Insta" et "Snap" ont remplacé la lecture de Germinal de Zola chez les adolescents, le calcul fractionnaire a été sacrifié au profit de "DIST NORM NCD", etc, etc).
2) Le respect du à la profession s’effrite (pétition si c'est trop dur, "l'an dernier j'avais 14 !!", etc, etc).
3) Le pouvoir d'achat des enseignants a tendance à diminuer.
Mais bon, malgré tout cela, pour certains, cela reste "le plus beau métier du monde".
On commence à s'approche de Nerval dans le desespoir, Ludwig tu devrais poursuivre :-)
Je suis le Matheux - le Veuf, - l'Inconsolé
Le Prince de l'Esprit aux rêves démolis
Mes rares espoirs sont morts, - et mes cahiers déchirés
Portent les stigmates sombres de la Mélancolie
FdP : "Il y a un effet de snobisme dans certains milieux. " le snobisme dans les milieux fortunés c'est autre chose :-) Par exemple j'ai une connaissance qui émarge à 5 chiffres par mois, qui adore les chiens, et qui a décidé qu'ils seraient libre de faire où ils veulent. Cette personne a embauché à plein temps un préposé pour suivre les toutous et nettoyer dès que.
Selon la classification de David Graeber, j’hésite entre job de merde et job à la con. Peut-être les deux.
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about. -- Schnoebelen, Philippe
@xax : "explicite" ne veut pas nécessairement dire détaillé.
Ceci dit, le cas est suffisamment rare pour être développé un peu plus, à mon sens, et pourrait permettre de faire un peu mieux réfléchir tous ceux qui veulent s'engager dans l'EN, parfois en ayant un côté assez idéalisé du métier d'enseignant en secondaire, essentiellement fondé sur leur propres souvenirs de leur passage en collège ou en lycée, et en n'ayant pas toujours conscience que les choses ont fortement changé depuis.
C'est ce genre de boulots qui sont promis à une bonne grosse partie de la population dans un pays où le travail est à deux vitesses (au moins): des gens qui travaillent trop et qui sont à peu près bien rémunérés voire très bien rémunérés et les autres qui ont des miettes d'emploi et qui sont sous le seuil de pauvreté (leur nombre a augmenté et on en a peu parlé, trop occupés qu'étaient les médias à parler de "mode vestimentaire"). C'est clairement la "solution" qui est privilégiée pour faire baisser le taux de chômage au sens du BIT.
@kioups oui c'est rentable c'est de l'ordre du calcul que j'ai fait, j'ai regardé par curiosité sur les registres.
@noix de totos "et en n'ayant pas toujours conscience que les choses ont fortement changé depuis" oui mais je pense que les gens qui vont vers ce métier cherchent avant tout à tourner la page sur des aspects mal vécus de l'activité d'ingénieur, et c'est plus "naturel" de faire prof qu'ouvrir un bar-tabac dans les Vosges ou un boxon en Espagne. Sans compter le fait de s'occuper mieux de ses enfants, de ne plus avoir le stress du changement de poste / mutation /licenciement (qui peut être fréquent chez l'ingénieur) ou certains stress physiques (qui sont inexistants dans l'enseignement).
@nicolas.patrois Graeber c'est assez grossier, même si c'est parfois stimulant. Ça vaut pas la grande génération de Wright à Lasch. On a pas fait mieux que l'élite du pouvoir en sociologie, toutes les analyses contemporaines lui sucent la roue. Par contre ton dilemme est pertinent dans sa classification.
@SchumiSutil ne décourage pas les candidats au métier tout de suite :-) il faut quand même nuancer en rappelant que ça se passe plutôt bien dans la plupart des lycées bourges avec un niveau pas totalement effondré, et très bien dans les "grands lycées" des grandes villes. Et aussi un peu partout des îlots de résistance qui résistent encore au pédagogisme, on peut avoir de bonnes surprises même en REP - même si ça reste minoritaire, ça existe.
@eln Tu te questionnes sur l'ambiance des classes, sur la possibilité de moins avoir à faire la police dans certaines. Si c'est ce que tu crains tu seras toujours déçu. Tu as des ados, des êtres en pleine transformation devant toi et il y aura des moments plus difficiles, personnellement les jours de classe sans soucis sont rares.
Pour ce qui es des réformes de la fonction publique, tu comprendras que notre situation ne va pas aller en s'améliorant et pardonne moi de le dire pour quelques quinquennats encore. Je te dis tout cela en connaissance de cause, étant agrégé.
Si tu veux faire ce métier en te disant que ce sera plus tranquille que ce que tu as connu, j'ai de gros doutes: quand tu fais cours tu ne peux pas t'arrêter cinq minutes pour une pause, et une heure de cours est plus épuisante que deux ou trois heures passées à travailler derrière son bureau. Après une journée de classe, je suis crevé: aucune envie de sortir ou d'aller faire du sport.
Sans oublier que l'heure de cours il faut la préparer puis corriger les devoirs auxquels elle aura donné lieu.
Pour résumer, agrégé ce n'est pas deux ou trois heures de boulot par jour pour quatre mois de vacances.
En espérant que ceci évitera de grandes déconvenues.
il faut quand même nuancer en rappelant que ça se passe plutôt bien dans la plupart des lycées bourges avec un niveau pas totalement effondré, et très bien dans les "grands lycées" des grandes villes.
Pour un célibataire quelle est la probabilité de se retrouver dans un lycée de centre-ville à son premier poste? Proche de $0$? B-)
Coup sûr non.
Disons que les points donnés pour Mariage/PACS et pour enfants sont assez discriminants pour ceux qui ne les ont pas.
A même ancienneté, le célibat sans enfant est discriminé.
Bien entendu on a le droit de penser que c’est normal.
Si je ne dis pas de bêtise, les 90 points pour l’agrégé qui demande un lycée sont miteux face à un certifié marié deux enfants.
Ce n'est pas seulement que tu prends un aller simple pour une académie <<déficitaire>> mais aussi très probablement aussi pour un établissement dont une bonne partie du personnel demande sa mutation chaque année, c'est à dire un établissement hors centre-ville. :-D
PS:
Dans l'académie de Versailles il y a les villes de Neuilly et de Versailles (et d'autres du même acabit).
Je ne suis pas sûr que dans ces villes le jeu du "petit pont massacreur"* soit encore à la mode.
Cela dit, il ne faut pas croire que la ville de Versailles n'a pas ses quartiers populaires (cf. Quartier Moser)
C’est assez cela !
Et comme tu as cramé tes points....c’est dur d’en repartir.
Mais quand tu es Marié ou avec enfants, tu as toujours ces points là (enfant ça s’arrête un jour quand ils sont grands).
Je ne parle pas de niveau des établissements. Ayant vécu en IdF plus de 10 ans, je sais que le logement décent n’est pas accessible pour le salaire de prof. Aucun envie de vivre dans un studio de 15-20m^2.
Y a-t-il des académies hors IdF où un prof célibataire peut espérer aller?
Ou peut-être il y a des logements de fonction pour les profs en IdF?
Il y a aussi les quartiers nords de Marseille, par exemple. Et plein d'autre lieux, qui sans figurer dans l'imaginaire collectif des zones de non-droit, ne sont pas tellement mieux.
L'emploi du qualificatif "zone de non-droit" est souvent une fraude intellectuelle utilisée par l'extrême-droite pour ne pas dire "zone de relégation des difficultés et de la misère sociales".
Tous les coins comportant de la misère sociale ne sont pas des zones de non-droit.
Exemple?
C'est quoi une zone de non-droit? Un endroit où la justice française ne s'exerce jamais?
Si c'est la définition alors il n'existe pas de zone de non-droit.
NB:
Il n'y a pas de zone non-droit il y a des zones où sont concentrées les difficultés et la misère sociales.
Comment peut-on définir une zone de non-droit ?
D’abord il s'agit d'un territoire où la police ne peut pas entrer et circuler en sécurité. C’est le cas dans le quartier de la Grande Borne à cheval sur les villes de Grigny et Viry-Châtillon. Les policiers ne peuvent y patrouiller qu’avec du renfort et des véhicules prêts à évacuer rapidement la zone car les caillassages sont fréquents. Du coup, les patrouilles restent à la lisière du quartier.
Deuxièmement, une zone de non-droit est un territoire où les services publics et les commerces disparaissent. C’est évidemment le cas à la Grande Borne. Il y avait encore une grande surface le mois dernier mais elle a fermé. Et le dernier service public, la Poste, a quitté le quartier en 2014.
Troisièmement, même si ce n’est pas dit ouvertement, une zone de non-droit est un territoire où la police ne tire pas en cas de légitime défense pour éviter des émeutes ou un embrasement comme en 2005. Ce fut le cas à Viry-Chatillon, malgré les cocktails Molotov et la quinzaine d’assaillants, les policiers ont gardé leur sang-froid.
Contrairement à ce qu’a dit Manuel Valls, mais un Premier ministre ne peut pas l’avouer, il y a bien des zones de non-droit en France. Les spécialistes de la petite et grande délinquance estiment leur nombre à 80. Elles vivent principalement du commerce de la drogue, le chiffre d’affaires global de ces zones est estimé à environ 5 milliards d’euros par an.
Curieux, n'est-ce pas, que ce soient Chaurien et SinuSix qui se sentent obligés de monter aux créneaux. B-)-
(je suis sûr que ni l'un ni l'autre ne sont pourtant confrontés à ces problèmes)
Qu'il y ait en France des endroits où la délinquance est plus forte qu'ailleurs c'est indéniable mais y mettre l'étiquette de "zone de non-droit" (zone où le droit français ne s'exerce pas) à proprement parler c'est faux. C'est une manière de stigmatiser les habitants de ces quartiers qui ne vivent pas tous de l'"économie souterraine".
Je suis prêt à parier que dans ces zones on observe que le taux de chômage, le taux de gens pauvres sont plus forts qu'ailleurs mais ça c'est moins vendeur pour la presse que parler de violences. Et on ne va pas se demander pourquoi il y aurait 80 points chauds en France (à en croire l'article mentionné).
Un néo-certifié n'ira pas spécialement à Versailles-Créteil. En maths, d'autres académies sont facilement accessibles (Lille, Amiens, Caen, Rouen, Orléans... et sûrement d'autres). Le critère le plus discriminant parmi les non-mariés-PACSés, c'est alors l'âge.
Et ensuite, ils ne vont pas dans des zones de non-droit, parce que la plupart deviennent TZR.
Caen n’est pas facilement accessible pour un neotitulaire : il suffit de regarder les barres...disponibles sur internet et les sûrement d’autres sont très rares...et pas dit que la réforme en cours facilite la mobilité...
Par contre c’est vrai qu’en suite, l’académie franchie, c’est TZR...et pas qu’une année (Rouen en est un bon exemple puisqu’il supprime des postes dans cette académie, idem pour Caen)....
Une seule solution : se pacser ou se marier vite et avoir beaucoup d’enfants...;-)
Je suis surpris que les affectations soient influencées par la situation de famille. Parmi les vingt critères de discrimination interdits par la loi on trouve ‘situation de famille’. Ça mériterait une QPC.
Tout fonctionnaire (toi tu n'es pas enseignant ou alors dans le privé hors contrat) sait cela: un conjoint fonctionnaire, des enfants donnent plus de facilité à muter. Ça fait parti du métier, si on veut choisir son lieu de vie, on ne devient pas fonctionnaire.
Réponses
Reste à savoir si les témoignages et recommandations sont réels, vous m'avez mis un doute.
PS il dit aussi qu’il a aidé un élève de LLG majorer la classe étoile. C’est bien étrange.
Si un prof' a 30 élèves, par exemple, il a en fait 31 personnes devant lui.
Le groupe entier compte comme une 31ème personne qui peut être difficile à "gérer".
Individuellement les gens n'ont pas nécessairement le même comportement que lorsqu'ils sont en groupe.
Faire du soutien scolaire n'a strictement rien à voir avec le fait de se tenir dans un endroit institutionnalisé face à une trentaine de jeunes pour leur dérouler le programme du ministère.
Le cours particulier est le royaume de l'esbroufe. Idéal pour le marketing et la frime d'(auto)-entrepreneurs.
J'ai pratiqué cette activité pendant des années.
Je sais parfaitement que je n'ai pas amélioré directement le niveau des élèves que j'ai pu avoir en soutien scolaire (c'est peut-être arrivé cela dit).
Mon objectif, dans les dernières années, a été plus modeste: que des gosses reprennent un peu confiance en eux-mêmes parce que l'école agit comme une râpe à enlever toute confiance en ses aptitudes pour certains enfants.
Curieusement quand certains reprenaient un peu confiance en eux-mêmes leur résultats s'amélioraient (je ne sais pas si c'était durablement je ne les ai pas suivis assez longtemps pour m'en rendre compte)
C'est quelque chose que je ne savais pas. Par mois il demande au minimum 800 €, lâcher cette somme à quelqu'un qui ne présente pas de CV sérieux mais juste une réputation, au risque de me répéter, il est fortiche !
Je répondais aussi directement à la question d'Eln sur la reconversion comme enseignant à plein temps, pas spécifiquement sur des cours particuliers annexes.
Bon relationnel et bon carnet d'adresses peuvent compenser l'absence de diplômes.
Dans un autre domaine, voir l'exemple du garde du corps le plus célèbre de France. B-)-
Pour réussir dans cette profession il faut savoir charmer les mères de famille et éventuellement les pères. B-)
Bon bref peut-importe, c'est juste un exemple qui montre bien que, dans une grande ville, une activité de prof privé bien organisée peut être rentable sans problème.
1) Le niveau scolaire s'est effondré ("Insta" et "Snap" ont remplacé la lecture de Germinal de Zola chez les adolescents, le calcul fractionnaire a été sacrifié au profit de "DIST NORM NCD", etc, etc).
2) Le respect du à la profession s’effrite (pétition si c'est trop dur, "l'an dernier j'avais 14 !!", etc, etc).
3) Le pouvoir d'achat des enseignants a tendance à diminuer.
Mais bon, malgré tout cela, pour certains, cela reste "le plus beau métier du monde".
En particulier, quelle(s) raison(s) l'ont poussé à quitter l'Éducation Nationale pour aller vers une voie a priori plus incertaine ?
Edit : une expression concise sur la tragédie de l'enseignement : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1783088,1783784#msg-1783784
On commence à s'approche de Nerval dans le desespoir, Ludwig tu devrais poursuivre :-)
Je suis le Matheux - le Veuf, - l'Inconsolé
Le Prince de l'Esprit aux rêves démolis
Mes rares espoirs sont morts, - et mes cahiers déchirés
Portent les stigmates sombres de la Mélancolie
Selon la classification de David Graeber, j’hésite entre job de merde et job à la con. Peut-être les deux.
-- Schnoebelen, Philippe
Ceci dit, le cas est suffisamment rare pour être développé un peu plus, à mon sens, et pourrait permettre de faire un peu mieux réfléchir tous ceux qui veulent s'engager dans l'EN, parfois en ayant un côté assez idéalisé du métier d'enseignant en secondaire, essentiellement fondé sur leur propres souvenirs de leur passage en collège ou en lycée, et en n'ayant pas toujours conscience que les choses ont fortement changé depuis.
C'est ce genre de boulots qui sont promis à une bonne grosse partie de la population dans un pays où le travail est à deux vitesses (au moins): des gens qui travaillent trop et qui sont à peu près bien rémunérés voire très bien rémunérés et les autres qui ont des miettes d'emploi et qui sont sous le seuil de pauvreté (leur nombre a augmenté et on en a peu parlé, trop occupés qu'étaient les médias à parler de "mode vestimentaire"). C'est clairement la "solution" qui est privilégiée pour faire baisser le taux de chômage au sens du BIT.
J'ai déjà vu une publicité sur une camionnette pour une entreprise (auto-entrepreneur peut-être) qui vantait un tel service: ramasser les excréments de votre chien.
(chez les Nord-américains c'est déjà une activité qui existe:
https://www.journaldemontreal.com/2015/03/19/profession--ramasseur-de-crottes-de-chiens )
@noix de totos "et en n'ayant pas toujours conscience que les choses ont fortement changé depuis" oui mais je pense que les gens qui vont vers ce métier cherchent avant tout à tourner la page sur des aspects mal vécus de l'activité d'ingénieur, et c'est plus "naturel" de faire prof qu'ouvrir un bar-tabac dans les Vosges ou un boxon en Espagne. Sans compter le fait de s'occuper mieux de ses enfants, de ne plus avoir le stress du changement de poste / mutation /licenciement (qui peut être fréquent chez l'ingénieur) ou certains stress physiques (qui sont inexistants dans l'enseignement).
@nicolas.patrois Graeber c'est assez grossier, même si c'est parfois stimulant. Ça vaut pas la grande génération de Wright à Lasch. On a pas fait mieux que l'élite du pouvoir en sociologie, toutes les analyses contemporaines lui sucent la roue. Par contre ton dilemme est pertinent dans sa classification.
@SchumiSutil ne décourage pas les candidats au métier tout de suite :-) il faut quand même nuancer en rappelant que ça se passe plutôt bien dans la plupart des lycées bourges avec un niveau pas totalement effondré, et très bien dans les "grands lycées" des grandes villes. Et aussi un peu partout des îlots de résistance qui résistent encore au pédagogisme, on peut avoir de bonnes surprises même en REP - même si ça reste minoritaire, ça existe.
Pour ce qui es des réformes de la fonction publique, tu comprendras que notre situation ne va pas aller en s'améliorant et pardonne moi de le dire pour quelques quinquennats encore. Je te dis tout cela en connaissance de cause, étant agrégé.
Si tu veux faire ce métier en te disant que ce sera plus tranquille que ce que tu as connu, j'ai de gros doutes: quand tu fais cours tu ne peux pas t'arrêter cinq minutes pour une pause, et une heure de cours est plus épuisante que deux ou trois heures passées à travailler derrière son bureau. Après une journée de classe, je suis crevé: aucune envie de sortir ou d'aller faire du sport.
Sans oublier que l'heure de cours il faut la préparer puis corriger les devoirs auxquels elle aura donné lieu.
Pour résumer, agrégé ce n'est pas deux ou trois heures de boulot par jour pour quatre mois de vacances.
En espérant que ceci évitera de grandes déconvenues.
Pour un célibataire quelle est la probabilité de se retrouver dans un lycée de centre-ville à son premier poste? Proche de $0$? B-)
Disons que les points donnés pour Mariage/PACS et pour enfants sont assez discriminants pour ceux qui ne les ont pas.
A même ancienneté, le célibat sans enfant est discriminé.
Bien entendu on a le droit de penser que c’est normal.
Si je ne dis pas de bêtise, les 90 points pour l’agrégé qui demande un lycée sont miteux face à un certifié marié deux enfants.
Lille?
Ce n'est pas seulement que tu prends un aller simple pour une académie <<déficitaire>> mais aussi très probablement aussi pour un établissement dont une bonne partie du personnel demande sa mutation chaque année, c'est à dire un établissement hors centre-ville. :-D
PS:
Dans l'académie de Versailles il y a les villes de Neuilly et de Versailles (et d'autres du même acabit).
Je ne suis pas sûr que dans ces villes le jeu du "petit pont massacreur"* soit encore à la mode.
Cela dit, il ne faut pas croire que la ville de Versailles n'a pas ses quartiers populaires (cf. Quartier Moser)
*: Quand j'étais en stage il y a des décennies c'était un "jeu" qui était pratiqué: une balle est roulée dans la cour de récréation, si elle passe entre les jambes d'un élève, la petite bande qui a fait rouler la balle se précipite sur l'élève en question et le roue de coups.
Apparemment ce "jeu" existait encore vers 2008: http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-jeu-du-petit-pont-massacreur-fait-une-nouvelle-victime-04-12-2008-331437.php
Et comme tu as cramé tes points....c’est dur d’en repartir.
Mais quand tu es Marié ou avec enfants, tu as toujours ces points là (enfant ça s’arrête un jour quand ils sont grands).
Y a-t-il des académies hors IdF où un prof célibataire peut espérer aller?
Ou peut-être il y a des logements de fonction pour les profs en IdF?
Bon, moi si on me demande ma solution pour régler tout ça, j'ai ma réponse toute prête. Elle est assez simple.
De l’aveuglement ou une méconnaissance ?
Tous les coins comportant de la misère sociale ne sont pas des zones de non-droit.
C’est du mépris de dire ces choses là. Comme d’habitude.
Source :
Un classique, peut-on le qualifier d’être « à droite » ?
Bouquin chapeauté par des journalistes du monde (donc non qualifiable d’être « à droite » !)
PS : ne crions pas au complot ! Le petit doigt raconte que la promo de ce bouquin a bien eu lieu mais pas avec autant de matraquage que d’habitude...
Exemple?
C'est quoi une zone de non-droit? Un endroit où la justice française ne s'exerce jamais?
Si c'est la définition alors il n'existe pas de zone de non-droit.
NB:
Il n'y a pas de zone non-droit il y a des zones où sont concentrées les difficultés et la misère sociales.
Bye bye.
Comment peut-on définir une zone de non-droit ?
D’abord il s'agit d'un territoire où la police ne peut pas entrer et circuler en sécurité. C’est le cas dans le quartier de la Grande Borne à cheval sur les villes de Grigny et Viry-Châtillon. Les policiers ne peuvent y patrouiller qu’avec du renfort et des véhicules prêts à évacuer rapidement la zone car les caillassages sont fréquents. Du coup, les patrouilles restent à la lisière du quartier.
Deuxièmement, une zone de non-droit est un territoire où les services publics et les commerces disparaissent. C’est évidemment le cas à la Grande Borne. Il y avait encore une grande surface le mois dernier mais elle a fermé. Et le dernier service public, la Poste, a quitté le quartier en 2014.
Troisièmement, même si ce n’est pas dit ouvertement, une zone de non-droit est un territoire où la police ne tire pas en cas de légitime défense pour éviter des émeutes ou un embrasement comme en 2005. Ce fut le cas à Viry-Chatillon, malgré les cocktails Molotov et la quinzaine d’assaillants, les policiers ont gardé leur sang-froid.
Contrairement à ce qu’a dit Manuel Valls, mais un Premier ministre ne peut pas l’avouer, il y a bien des zones de non-droit en France. Les spécialistes de la petite et grande délinquance estiment leur nombre à 80. Elles vivent principalement du commerce de la drogue, le chiffre d’affaires global de ces zones est estimé à environ 5 milliards d’euros par an.
Source : lci.
(je suis sûr que ni l'un ni l'autre ne sont pourtant confrontés à ces problèmes)
Qu'il y ait en France des endroits où la délinquance est plus forte qu'ailleurs c'est indéniable mais y mettre l'étiquette de "zone de non-droit" (zone où le droit français ne s'exerce pas) à proprement parler c'est faux. C'est une manière de stigmatiser les habitants de ces quartiers qui ne vivent pas tous de l'"économie souterraine".
Je suis prêt à parier que dans ces zones on observe que le taux de chômage, le taux de gens pauvres sont plus forts qu'ailleurs mais ça c'est moins vendeur pour la presse que parler de violences. Et on ne va pas se demander pourquoi il y aurait 80 points chauds en France (à en croire l'article mentionné).
Et ensuite, ils ne vont pas dans des zones de non-droit, parce que la plupart deviennent TZR.
Par contre c’est vrai qu’en suite, l’académie franchie, c’est TZR...et pas qu’une année (Rouen en est un bon exemple puisqu’il supprime des postes dans cette académie, idem pour Caen)....
Une seule solution : se pacser ou se marier vite et avoir beaucoup d’enfants...;-)
Je suis surpris que les affectations soient influencées par la situation de famille. Parmi les vingt critères de discrimination interdits par la loi on trouve ‘situation de famille’. Ça mériterait une QPC.
On se transforme en quoi? X:-(
C'est très vilain le complotisme (:P)