C'étaient les mathématiques

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Réponses

  • FdP a écrit:
    Bronner n'utilise pas cette expression pour parler de l'économie du numérique.
    Oui je sais merci et donc ?
    FdP a écrit:
    Aujourd'hui avec l'apparition d'internet et des réseaux sociaux, tout le monde devient un diffuseur d'informations et il n'y a plus de filtres c'est ce qu'il veut dire quand il parle de "dérégulation du marché de l'information".
    Et il voit dans cette dérégulation une des raisons de l'accroissement du phénomène conspirationniste.
    Oui je sais merci et donc ?
  • Donc le fait qu'un État écoute absolument tout le monde par tous les canaux possibles, y compris les conversations privées de dirigeants politiques alliés vassaux, de façon à favoriser ses intérêts économiques, diplomatiques, militaires etc. en faisant fi de la vie de millions de personnes, des désastres environnementaux qu'il cause etc. n'est pas une conspiration à l'échelle planétaire ?
    Il n'y a pas de phénomène conspirationniste, c'est une blague, ce sont juste les bonnes vieilles rumeurs qui trouvent échos plus favorable sur l'Internet, mais tout le monde c'est ce qu'il en est. Prendre ça au sérieux est un peu minable, surtout au regard de l'énormité de la conspiration étatique pré-citée.

    Ça me rappelle les crétins qui passent leur temps à relayer les campagnes de cyberharcèlement contre un prof. de médecine marseillais mais qui ne trouvent rien à redire que l'UE se soit faite escroquer de 1,2 milliards en achetant un médoc dont le labo qui le vend connaissait son inefficacité.

    Ce manque d'intelligence et l'incapacité à faire preuve de discernement entre ce qui est réel et important et ce qui ne l'est pas est plus inquiétant qu'autre chose.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Troisqua a écrit:
    Oui je sais merci et donc ?

    Tu faisais une mauvaise lecture, me semble-t-il, de l'expression utilisée par Bronner, "dérégulation du marché de l'information":
    G. Bronner a écrit:
    Internet est une technique qui change la donne, c'est sûr. D'abord, ces points de vue marginaux existaient avant, mais ils étaient confinés dans des espaces de radicalité et étaient refoulés à l'entrée du marché de l'information, par les professionnels de ce domaine. Ce marché est devenu dérégulé, ce qui permet à tous les points de vue de s'exprimer sur la place publique. Les « coûts d'entrée » sur le marché de l'information sont devenus quasi nuls, de sorte qu'aujourd'hui n'importe quel individu peut l'alimenter, pour le meilleur ou pour le pire. Un autre point est qu'Internet permet d'accumuler des argumentaires, alors que jadis la diffusion par le bouche-à-oreille limitait le volume d'arguments, en raison des limitations de la mémoire humaine. Cela rend plus performantes les théories du complot et autres rumeurs infondées.
    https://www.pourlascience.fr/sd/sociologie/il-faut-reguler-le-marche-de-linformation-sur-internet-9502.php

    XAX: Je crois que tu n'as pas compris où tu étais. B-)-
  • FdP a écrit:
    Tu faisais une mauvaise lecture de [...]

    Tu me faisais dire ce que je ne disais pas c'est tout.

    J'ai dit que la dérégulation de l'information dont parle Bronner prend un sens savoureux dans cette nouvelle économie où ce qui procure le plus de pouvoir (i.e d'argent et d'influence en l'occurrence) est la monétisation des données. Je n'ai pas dit que Bronner faisait lui-même ce lien.

    PS
    Quand tu me cites et que tu me réponds je ne reconnais ni ce que j'ai dit, ni ce que je pense. Ça donne une "discussion" de sourds, fatigante et peu intéressante où tu ne sembles guidé que par l'envie de m'attribuer une idéologie que tu devrais combattre. C'est pourquoi je te réponds de moins en moins, étant donné que je ne vois même pas de véritable "discussion", je dois juste sans arrêt dire "non je ne pense pas ça, relis ce que j'ai écrit", c'est vraiment usant. Tu ne veux pas te contenter de prendre le sens du message et non un sens que tu transformes qui ne correspond en rien à ce que je dis ?
  • Troisqua:
    Pourquoi choisir une citation et la récupérer pour en faire autre chose? Franchement je n'ai pas compris.
    Généralement quand on fait une citation c'est pour la commenter, en questionner le sens; pas pour en extraire un pauvre mot et mettre derrière ce qu'on a envie et qui n'a pas vraiment de rapport avec le sens de la citation.

    Je vais essayer de te transcrire ce que cela me donne comme impression:

    <<Les Français sont des veaux>> (Charles De Gaulle). De Gaulle a raison de parler de veaux, la tête de veau c'est délicieux. :-D

    (j'ai dû me faire violence pour écrire cette phrase).
  • ok citation complète:
    FdP a écrit:
    Tu faisais une mauvaise lecture, me semble-t-il, de l'expression utilisée par Bronner, "dérégulation du marché de l'information":

    Donc non je n'ai pas fait de mauvaise lecture car, je le répète "J'ai dit que la dérégulation de l'information dont parle Bronner prend un sens savoureux dans cette nouvelle économie où ce qui procure le plus de pouvoir (i.e d'argent et d'influence en l'occurrence) est la monétisation des données. Je n'ai pas dit que Bronner faisait lui-même ce lien. "

    Voilà.

    Au fait: Bronner dénonce également la manipulation dont sont victimes les utilisateurs des écrans : https://www.lepoint.fr/sciences-nature/gerald-bronner-l-arme-du-crime-ideale-l-ecran-30-12-2020-2407676_1924.php Il dit que les utilisateurs sont en fait, je cite, "des proies". il n'y a pas que la dérégulation qui fait de chacun un émetteur de tout et n'importe quoi, il y a aussi des gens qui en profitent (par monétisation), qu'il nomme "manipulateurs".
  • Troisqua:
    J'ai compris où tu voulais en venir. Cela nous ramène aux méchants réseaux sociaux qui rendent hystériques les gens et aujourd'hui j'apprends qu'ils rendent aussi les gens conspi'. Je t'ai bien compris?
  • Bronner.....encore un sociologue bienpensant pour bobos parigots.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon:

    Quel est l'intérêt de ce type de commentaires?


    Ce type a un parcours original selon moi. Il s'est confronté à une certaine réalité de ce qu'il décrit.
    Wikipedia a écrit:
    À partir de septembre 2016, il travaille au Centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté (CPIC) de Pontourny, plus connu sous le nom de « centre de déradicalisation ». En juillet 2017, le gouvernement décide de fermer ce centre, qui n'accueille déjà plus aucun pensionnaire. Bronner analyse l'échec de la mise en œuvre de ce dispositif dans son ouvrage Déchéance de rationalité (2019).
  • Je tiens à remercier chaleureusement DJ Mercier pour son excellent site qui, je le rappelle, était l'objet de ce fil malheureusement détourné....
    Il est regrettable de voir comment cette discussion se perd maintenant dans de filandreuses ratiocinations pseudo-sociologiques....

    Ce lien https://megamaths.fr/themes/th0026TC2.html vous conduira vers les cahiers de 1ère C et de TC du jeune DJ Mercier, qui sont le témoignage IRRÉFUTABLE de la grande qualité de l'enseignement des maths en France dans les années 70 !!!!! L'éternel retour du concret ne peut que s'imposer aux pédagogos bienpensants dont les méthodes désastreuses (zaktivités préparatoires, problemzouverts en zilobonifiés, narration de recherche, méthode ingénieur) ont ruiné l'enseignement des maths en France....
    Ces cahiers sont LA PREUVE INDISCUTABLE que des maths de grande qualité ne sont pas réservées aux Lycées H4 et LLG. Cela peut être enseigné à Saint Raphaël, à Issoudun, à Bagnères de Bigorre, à Saint Georges de l'Oyapock.....

    Quand on compare ces cahiers avec les médiocres programmes de 2020, on se demande comment notre pays a pu renoncer en moins d'un demi-siècle à ce qui fit sa grandeur et qui était reconnu dans le monde entier !!!!! Aujourd'hui, des élèves qui maîtrisent mal les calculs élémentaires sur les puissances et les fractions ou qui peinent à résoudre une équation du premier degré peuvent être admis dans des prépas pourtant considérées comme prestigieuses......

    [size=large]
    FRANCE RÉVEILLE TOI !!!!
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    Liberté, égalité, choucroute.
  • Il faut arrêter l'hypocrisie. Un message commence par un contenu anodin, informatif et après il enchaîne sur des tombereaux d'idéologie, de ressentiment mais on est prié de commenter que le contenu anodin et informatif autrement on détourne le sujet (cela m'a bien faire rire que ce soit Ramon qui vienne parler de détournement de sujet).
  • Merci RM d'avoir attiré notre attention sur ces cahiers, effectivement ... un bien joli cours.

    Par contre je commence à voir la situation actuelle comme une démence sénile du système éducatif, ça va être difficile à récupérer et en fait tout le monde s'en fiche, les plus lucides et compétents étant au mieux ignorés, au pire moqués (y compris sur ce forum).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • FdP: dans une discussion qui porte sur l'état de notre société, son rapport au savoir, à l'école, et son rapport à l'état, société qui s'inscrit dans un modèle capitaliste, il est difficile, voire impossible selon moi, de ne pas aborder ceux qui en tirent les plus gros profits: à savoir les 5 plus grosses capitalisations mondiales, largement devant toutes les fortunes pétrolières ou de luxe classiques (i.e du monde avant la révolution numérique du capitalisme).

    En effet, elles contribuent malheureusement à l'individualisation, la radicalisation des idées et des individus, l'enfermement communautaire et le clivage entre ces parties, ce dont il était question dans ce fil où, selon moi, la solution ne peut passer que par un projet totalement opposé c'est à dire collectif. Un projet qui permet à chacun de trouver un avenir plus désirable qu'aujourd'hui et qui permet à la culture, au savoir, à la transmission des savoir-faire, de retrouver leur place entière. C'est une condition sine qua none pour que les parents, les enfants, l'administration se remettent au travail de reconstruction de l'école.

    Résumer ce que je dis "aux vilains méchants GAFAM" est une réduction risible et puérile de ma pensée, qui n'appartient qu'à ceux qui en portent la caricature.
  • Troisqua:
    Le site dont il est question dans ce fil, s'il n'utilisait pas les outils de Google pour le référencement, en quoi servirait-il les intérêts de Google, par exemple?

    Ceux qui contrôlent l'internet sont les fournisseurs d'accès. Il faut se rappeler qu'il y avait beaucoup plus de fournisseurs d'accès à la fin des années 2000 qu'aujourd'hui. Il y a eu une concentration dans le secteur et il ne reste plus que trois entreprises qui contrôlent tout l'accès grand-public à l'internet.
    Troisqua a écrit:
    elles contribuent malheureusement à l'individualisation
    L'internet permet de discuter avec des gens qui ne sont pas dans ton cercle professionnel, des gens que tu n'aurais sans doute jamais connus autrement (une fois que tu as parlé avec eux, parfois tu les rencontres hors de l'internet)

    Je me rends compte que je ne sais pas de quoi tu parles en réalité car:
    L'individualisation est un processus consistant pour un individu à s'approprier sa vie et à ne dépendre que de ce qui lui semble juste pour agir

    et:
    Individualisme a écrit:
    Théorie ou tendance qui privilégie la valeur et les droits de l'individu par rapport à ceux de la société.


    Je me demande si tu n'as pas utilisé un mot pour l'autre ou bien si tu pensais encore à un autre mot.
    J'ai finalement pensé que tu voulais dire que l'internet isole les gens.
  • FdP a écrit:
    Le site dont il est question dans ce fil, s'il n'utilisait pas les outils de Google pour le référencement, en quoi servirait-il les intérêts de Google, par exemple?

    S'il n'utilisait pas les services de référencement de Google, il ne servirait pas les intérêts de Google et donc ?
    FdP a écrit:
    Ceux qui contrôlent l'internet sont les fournisseurs d'accès.
    Contrôler l'Internet c'est fournir les tuyaux ? Depuis quand ? Au passage, tu es courant que, vue sa puissance, Google rachète les tuyaux ou les construit lui-même. https://www.frandroid.com/marques/google/518515_google-comment-un-enorme-cable-sous-latlantique-va-ameliorer-la-connexion-france-usa

    Google a des projets de fournir du réseau sur toute la planète (avec des projets comme ses ballons en suspension, des satellites etc)

    Sinon, il ne t'a pas pas échappé que Google et Amazon subventionnent les plus gros fournisseurs d'accès (pour que chacun dispose dans sa maison, d'une smart TV android de sorte que Google et Amazon puissent profiler toute la famille, même ceux qui ne sont pas encore en âge d'aller sur les réseaux sociaux ou de consulter Google Actualités).

    Bref, fournisseurs d'accès et fournisseurs de contenus sont inter-dépendants. Mais ceux qui font le capitalisme aujourd'hui, ne sont ni free, ni orange ni autre, mais bien les acteurs du réseau. Il suffit de regarder la capitalisation boursière et donc d'ouvrir ses yeux pour le constater.
    FdP a écrit:
    L'internet permet de discuter avec des gens qui ne sont pas dans ton cercle professionnel, des gens que tu n'aurais sans doute jamais connus autrement

    C'est beau ce que tu dis, tu sais que c'est exactement comment Zuckerberg présente son réseau "Connecting people". Quelle belle promesse de camelot milliardaire sans scrupule.

    D'ailleurs ça me rappelle qu'ici on n'est justement pas sur la dérive "réseaux sociaux" post 2010. Ça me rappelle pourquoi je me suis inscrit sur ce site et que je me suis désinscrit de tous les réseaux sociaux.

    Si seulement les plateformes (réseaux sociaux) ressemblaient vraiment à les-mathematiques.net ... Merci d'avoir permis de rappeler ce à quoi on espérait tous qu'internet ressemble et de voir quelle différence il y a avec la consommation malheureusement ultra majoritaire de réseau via les plateformes.

    L'économie numérique repose sur l'individualisation des besoins (chacun d'entre nous a un téléphone totalement différent de par son contenu). En promouvant puis en surfant sur cette individualisation des besoins cette économie augmente l'individualisme dans la société. Cette individualisation des besoins a été théorisée, expliquée, entre autres, par Steve Jobs (au moment de l'Ipod).

    C'est à ce moment qu'on comprend chez Zuckerberg qu'il faut que l'individu affiche son "mur" aux yeux de tous. Cela donne naissance au selfi(sh)e dès 2007, caricature de l'égocentrisme, tout un symbole de l'individualisme qui se profile et dont jouissent ces grosses plateformes qui en font leur beurre d'une façon que personne ne comprend vraiment.

    Au lieu de te demander ce que je voudrais dire, lis ce que j'écris vraiment sans en détourner perpétuellement le sens. Tu ne fais que rebondir sur des morceaux pour me trouver une idéologie ou essayer de trouver des contradictions d'ordre sémantique alors que le fond de ce que je dis est en fait sous tes yeux. Mais tu ne le vois pas car tu lis à travers le prisme de l'affrontement idéologique. Dès que tu tapes à côté, tu rebondis ailleurs pour essayer de taper à nouveau, et ça donne une conversation décousue, inintéressante, usante, c'est vraiment désespérant.
  • Bonjour,

    Je confirme en tous points l'excellence de la formation mathématique en lycée pendant les années 70.
    J'étais en seconde C en 69/70, puis en première C en 70/71 et en terminale C en 71/72 au lycée Madame de STAEL (03 Montluçon).

    Je n'ai hélas pas gardé mes cahiers; mais la lecture de ceux de DJ Mercier m'a rappelé d'excellents souvenirs.

    Quelle dégringolade depuis!

    Enfin, j'ai déjà dit l'essentiel dans mon fil "dans le rétroviseur".
    A ce propos, j'aurais aimé que des contributeurs de la même époque, du même avis ou pas, aient pris plus de place dans la discussion, sans que celle-ci ne dérive.

    Longue vie au forum.
    Bonne année à tous.
    Cordialement.

    PG
  • Ramon Mercader a écrit:
    Ce lien [megamaths.fr] vous conduira vers les cahiers de 1ère C et de TC du jeune DJ Mercier, qui sont le témoignage IRRÉFUTABLE de la grande qualité de l'enseignement des maths en France dans les années 70 !!!!!

    Je ne peux pas croire que l’analyse combinatoire soit un élément essentiel à une vie accomplie. D’ailleurs, dans les années 70 il n’avait jamais été question de mener tous les enfants scolarisés vers un niveau de T C. A ce sujet, je trouve très bien la réforme Blanquer qui oblige à faire des choix dès la classe de Première en fonction de ses affinités.

    Ces cahiers sont aussi le témoignage INDISCUTABLE que l’Education Nationale devrait avoir pour ambition de mener tous les enfants jusqu’au Brevet, et créer ensuite des filières de spécialisation en fonction des affinités. La maîtrise du calcul et une première compréhension des principes de la géométrie ou des statistiques sont largement suffisantes pour l’immense majorité des métiers. Le seul « vrai sujet » selon moi est l’incapacité manifeste de l’Education Nationale à fournir au Collège des enfants qui sachent tous lire écrire et compter couramment.
  • À propos du câble Google : il arrive en Vendée, à Saint-Hilaire de Riez. Je connais bien car je suis né pas très loin. 6600 km de câble, 30Tb/s sur chacune des douze paires de fibres optiques. Impressionnant !
    La station qui accueille le câble est un ancien bunker de l'otan, inauguré par De Gaulle en 1965. Planqué 15 m sous terre, il est prévu pour résister à des attaques nucléaires, bactériologiques et chimiques. Accès direct à la nappe phréatique pour éviter que les réseaux d'eaux puissent être contaminés... etc.
    Un arsenal pour un arsenic.
  • Je ne peux pas croire que l’analyse combinatoire soit un élément essentiel à une vie accomplie.

    Il y a plein de choses à enseigner tôt pour la culture mathématique la géométrie, les combinatoires, les graphes, les statistiques, les techniques de comptabilité ... même si elles ne servent pas ou rarement le reste de la vie professionnelle.
  • J'adhère à 1000% au message de Chamavo, je vais juste changer un mot :

    Je ne peux pas croire que l’analyse combinatoire soit un élément essentiel à une vie accomplie. D’ailleurs, dans les années 70 il n’avait jamais été question de mener tous les enfants scolarisés vers un niveau de T C. A ce sujet, je trouve très bien la réforme Blanquer qui oblige à faire des choix dès la classe de Première en fonction de ses affinités.

    Ces cahiers sont aussi le témoignage INDISCUTABLE que l’Education Nationale devrait avoir pour ambition de mener tous les enfants jusqu’au Brevet, et créer ensuite des filières de spécialisation en fonction des affinités. La maîtrise du calcul et une première compréhension des principes de la géométrie ou des statistiques sont largement suffisantes pour l’immense majorité des métiers individus. Le seul « vrai sujet » selon moi est l’incapacité manifeste de l’Education Nationale à fournir au Collège des enfants qui sachent tous lire écrire et compter couramment.

    Mais ça ne change pas le fond.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • [small]Citation
    "Je ne peux pas croire que l’analyse combinatoire soit un élément essentiel à une vie accomplie."[/small]

    Un élément essentiel? accéder à la connaissance, progresser:

    * les mathématiques?
    - C'est un langage universel
    - C'est une école de rigueur et d'honnêteté intellectuelle
    - C'est utile, aussi bien dans la vie "de tous les jours" que pour envoyer des satellites dans l'espace.

    *L'histoire-géo?
    -Comment comprendre le présent et peser sur l'avenir possible si on ne connait ni le passé ni la planète?

    * Le français (pour les francophones):
    -Comment bien communiquer sinon?

    *Les sciences?
    -Ce n'est pas utile d'en présenter l'intérêt, chacun le touche du doigt tous les jours.

    *Les arts, la musique, l'EPS?
    -Nécessaires à l'épanouissement intellectuel, moral et physique.

    Bref, si on se contentait d'une optique "utilitariste", la vie serait bien triste, et on fabriquerait des esclaves ou des zombies à la chaîne.

    J'espère qu'on en n'est pas encore là.

    PG
  • Troisqua a écrit:
    Contrôler l'Internet c'est fournir les tuyaux ? Depuis quand ?

    Un fournisseur d'accès ne fournit pas seulement "les tuyaux". Il fournit un tas d'autres services (domain name server par exemple, très utilisé pour le filtrage des sites internet jugés indésirables ou illégaux)
    Par ailleurs, il fixe aussi les prix du service qu'il fournit. Si le prix est trop élevé tu ne pourrais plus nécessairement payer ce service. (il revient souvent l'idée de faire à nouveau payer les gens sur leur consommation de données récupérées sur des connexions internet fixes)
    Troisqua a écrit:
    C'est beau ce que tu dis, tu sais que c'est exactement comment Zuckerberg présente son réseau "Connecting people".
    Je n'utilise pas FB. Son slogan n'est pas un mensonge mais l'internet ne rend pas les gens qui ne sont pas très sociables tout d'un coup sociables (c'est à dire curieux de rencontrer les autres) et l'internet ne permet pas de rapprocher physiquement des villes très éloignées les unes des autres. (c'est souvent difficile de visiter des gens qui habitent très loin de ta ville de résidence). Bien sûr que ce n'est pas par amour de son prochain que FB est entretenu et maintenu, cela n'a rien d'un service public garanti. C'est une machine à cash.
    Bien sûr que c'est addictif tout ce virtuel (tu prends toi-même beaucoup de temps à écrire sur ce forum et moi aussi) mais il y a plein de trucs addictifs dans cette société qui existaient avant internet: le jeu, l'alcool et sans doute un tas d'autres trucs.

    Mais je suis sûr que sur ce forum des gens se sont rencontrés hors forum alors qu'ils ne se connaissaient pas dans la "vraie vie". Sans le forum ils n'auraient sans doute jamais été mis en relation.

    Personnellement l'internet m'a permis de rencontrer des gens dont quelques uns sont devenus des amis.
    Sans l'internet je n'aurais jamais rencontré ces gens. La plupart de mes amis je n'aurais jamais dû les rencontrer si je n'avais pas utilisé un média car ils ne gravitaient pas dans les cercles auxquels j'aurais eu accès "naturellement" .
    Troisqua a écrit:
    alors que le fond de ce que je dis est en fait sous tes yeux.

    Je ne suis toujours pas sûr d'avoir compris ce que tu voulais dire par:

    Troisqua a écrit:
    En effet, elles contribuent malheureusement à l'individualisation (...)

    Je ne vois pas ce qui a de mal à être reconnu pour une personne unique et pas comme seulement un membre du "troupeau" (ce qu'on reste qu'on le veuille ou non). Si tu as bien utilisé ce mot dans ce sens-là (ce dont je ne suis pas sûr du tout).
  • @soleil_vert,

    Et si on revenait à un bon vieux Brevet d’Etudes bien solide, et qu’ensuite les jeunes se spécialisent en fonction de leurs affinités ? Ceux qui ont un goût pour les Sciences pourraient alors bouffer des Maths à un très haut niveau dès la Seconde. Les autres iraient dans d’autres filières mais auraient alors acquis de solides bases en 3e.
  • Il faut quand même rappeler que dans les années 70 on continue à marche forcée la secondarisation débutée à peine 10 ans avant. Je sais que les nostalgique du certif' et de l'apprentissage à 12 ans pour 80% d'une classe d'âge sont encore nombreux, mais quand même ...

    Comme le rappelle PG, il y avait dans les années 70 et 80 un état d'esprit d'enseignement très généreux, qui essayait de transmettre beaucoup. Cette situation a commencé à se retourner dans les années 90, et l'on prend actuellement le point de vue inverse : pourquoi donc enseigner quoique ce soit puisque les gens ne vont pas s'en servir dans leur vie.
    Nous n'avons plus que 2% d'élèves très bons en maths sur une classe d'âge ? Et bien ça suffit pour les écoles d'ingé de rang A, Ulm, les meilleurs toubibs.
    Pourquoi s'emmerder à apprendre quoi que ce soit aux enfants de gilets jaunes, ces "gens qui roulent au diesel et qui fument des clopes" et qui sont méfiants envers les flics qui les mutilent et les éborgnent ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX a écrit:
    Comme le rappelle PG, il y avait dans les années 70 et 80 un état d'esprit d'enseignement très généreux, qui essayait de transmettre beaucoup

    Si tu parles de l'école en général il ne faut pas oublier que tout le monde n'allait pas en terminale, voire au lycée d'enseignement général dans ces années-là. On était "très généreux" mais seulement pour un nombre restreint de gens.

    PS:
    Dans les années 70, la deuxième moitié des années 70, malgré l'instauration du collège unique il y avait au moins deux "paliers", si je me souviens bien, pour enlever des gens de l'enseignement général. A la fin de la classe de cinquième, si je me souviens bien et bien sûr à la fin de la classe de troisième.
  • Le problème, xax, et je crois que nous sommes d’accord là-dessus, est que l’Ecole n’arrive même pas à « produire » des enfants qui sachent lire écrire et compter au sortir du CM2. Si cette tâche-là était remplie, l’inévitable écrémage se produirait au lycée et on aurait alors 30% d’une classe d’âge capable de suivre des études d’ingénieur.

    Les autres, qui auraient d’aussi bonnes bases, auraient la capacité de suivre un autre type d’études tout aussi exigeantes, même s’ils en décident autrement. Mais au moins ils en auraient la capacité. Et on ne verrait plus tous ces animateurs télé expliquer combien ils étaient nuls en maths avec un sourire satisfait.

    Je ne m’en fais pas pour des écoles comme Polytechnique ou ENS Ulm qui trouveront toujours de la matière (les parents y veillent). Je pense plutôt à tous ces journalistes qui font une faute de français par dépêche, aux comptables qui ne peuvent additionner 500€ et 1000€ sans calculatrice, aux vendeuses de boutiques de mode qui ont du mal à évaluer la remise de 15% demandée par un client, etc.

    Mais plus encore, je pense à tous ces gamins défavorisés que l’Ecole n’arrive pas à emmener vers la maîtrise de la langue et à accéder à la culture. C’est là que doit se situer le vrai combat.
  • La réalité c'est qu'entre 1970 et 1990 on passe de 20% à 60% d'une classe d'âge au bac. L'effort sur 20 ans a été colossal et il a fallu effectivement une grande générosité dans l'enseignement. Le retournement en terme de qualité de l'enseignement dans les années 90 s'opère alors que la secondarisation a réussi et que la proportion du nombre de bacheliers ne change pratiquement pas dans une classe d'âge.

    Une autre catégorie de personne, représentée sur le forum par une seule personne qui raconte en boucle la même ânerie depuis des années, estime qu'il a fallu dégrader la qualité de l'enseignement pour permettre à plus de gens d’accéder au bac. C'est faux : la proportion de bachelier généraux n'a pas significativement changé depuis le début du crash.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Chamavo a écrit:
    Mais plus encore, je pense à tous ces gamins défavorisés que l’Ecole n’arrive pas à emmener vers la maîtrise de la langue et à accéder à la culture.

    Pourquoi utilises-tu l'article défini LA devant le mot culture*? Je te pose seulement cette question pour te faire réfléchir pas pour obtenir nécessairement une réponse dans le forum.

    Le jazz, le hip-hop, le reggae, le rap... étaient considérés comme de la sous-culture (sous par rapport à quoi? je vous laisse deviner la réponse) et finalement tout ceci a été absorbé dans un truc qui forme, je ne sais pas comment l'appeler, une culture consensuelle, c'est à dire partagée par beaucoup de gens.**

    *: ce n'est pas parce qu'on ne va pas mettre d'article défini devant le mot culture qu'on conteste le fait que savoir lire est d'une extrême importance dans notre société.

    **: dans un documentaire sur un groupe politique identitaire néonazi en Allemagne on voyait un membre de ce groupe chanter un morceau de rap à la gloire de son idéologie devant ses congénères.
  • " l’Ecole n’arrive même pas à « produire » des enfants qui sachent lire écrire et compter au sortir du CM2." oui Chamavo c'est le problème numéro 1 actuellement, le niveau en sortant du CM2 est le meilleur prédicteur pour les études.
    De fait on apprend absolument plus rien à l'école primaire, et en maths le prédicteur le plus fort, la capacité à manipuler les fractions, est même niée dans sa réalité alors que les mesures cherchant les prédicteurs sont unanimes sur cela.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je vois que 2021 démarre bien ;-) content de vous voir tous en forme !

    Une remarque : la problématique est mal posée. Pour savoir si l'école c'est mieux qu'avant, moins bien, plus nul, plus bizarre, il faut connaître les objectifs qu'on voudrait qu'elle atteigne. C'est ce débat qui a du sens.

    Si on veut instruire a minima des moutons qui seront d'accord avec le système de valeurs sous jacent actuellement, peut être que l'école atteint tous ses objectifs.

    Si on veut développer le niveau global de compréhension du monde, pour préparer notre jeunesse à être : plus résiliente (les ennuis arrivent), plus consciente des pbs climatiques et planétaires (pour faire les bons choix), plus collective et moins individualiste (pour diminuer les inégalités et faire face au tsunami qui arrive) alors il est clair que d'autres modèles s'en sortent beaucoup beaucoup mieux....

    Discutons ensemble de ces objectifs actuels ou futurs, ce sera peut être plus porteur de valeur et de sens pour demain ?

    Une proposition par exemple : si on veut que les élèves ne se fassent pas avoir par les annonces médiatiques et les chiffres qu'on tord à l'envi, ils doivent maîtriser les pourcentages, les fractions, les entiers relatifs, les puissances de 10.
  • XAX:
    Ce que tu dis est tellement flou, sur les dates, sur les classes, sur les cycles d'enseignement (primaire?, secondaire?, enseignement général?) que ton discours n'a pas de mal à se glisser dans ce flou.

    Juggleforlife:
    L'objectif principal de l'école est de fournir de la main-d'oeuvre pré-formée et participer à la construction de la hiérarchie sociale. Plus cette hiérarchie sociale était complexe plus les gens qui sont en haut (beaucoup le sont par héritage) étaient protégés car invisibilisés d'une certaine manière. J'ai l'impression que cette hiérarchie est en train de se simplifier et cela a des conséquences.
    Je ne nie pas qu'il y a des effets collatéraux dans l'école qu'on peut estimer positifs dans la construction des individus mais ce ne sont que des effets collatéraux, ces effets ne sont pas recherchés pour eux-mêmes.
  • @Chamavo et après pour le secondaire c'est quand même limpide, le crash que l'on peut dater pour fixer les idée à 1995 (passage TC -> TS) et qui correspond à un bon résultat de comparatif international à l'époque, se fait alors que le nombre de bacheliers généraux reste constant. Donc le système que tu appelles de tes vœux existe déjà ... mais il est défaillant. Il marche un peu mieux en Allemagne où la voie professionnelle n'est pas méprisée, avec quand même ses imperfections aussi.115260
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Fin de partie... où l’art de créer un débat dans le débat...

    Dans la culture, chacun met ce qu’il veut et ça n’a pas beaucoup d’importance. Moi j’entends par là la possibilité de s’ouvrir au monde par l’écrit, la musique etc... les clefs de compréhension du monde, quoi. Ce qui te permet, par exemple, de contester la société capitaliste dans laquelle tu baignes et grâce à laquelle tu vis mieux que tes aïeux.

    Quand j’entends... que ce soit Olivier Besancenot ou Marion Maréchal, qui selon moi pensent aussi mal l’un que l’autre... je me réjouis néanmoins que l’Ecole leur ait offert les clefs de la culture.
  • XAX:

    Il est amusant ton graphique. Comme on ne voulait/pouvait pas être "généreux"* avec tout le monde on a créé le bac pro'.**

    *: généreux dans le sens de dispenser de l'enseignement général à tout le monde avec le même contenu et là je parle du lycée.

    **: ce n'est pas incohérent avec le but fondamental de l'école: fournir de la main-d'oeuvre pré-formée au marché du travail.

    PS:
    On peut aussi penser à l'adjectif généreux quand à la possibilité offerte à beaucoup de gens d'avoir un diplôme de baccalauréat.
  • Bon, j'en ai marre de répéter les mêmes évidences de bon sens, pour répondre à « tous ne vont pas en Terminale, gross malheûr », et autres c.nneries du même tonneau.
    Jetez juste un œil sur le Mémento de poche du Certificat d'études de jadis:
    https://fr.shopping.rakuten.com/s/memento+de+poche+certificat+d+etudes
    Il y a là déjà de quoi éviter les fautes de français monstrueuses que l'on trouve dans les messages de ce forum, plus quelques rudiments de calcul et de géométrie suffisants pour tout un chacun, et les connaissances de base dans les divers autres domaines, histoire, géographie sciences naturelles, musique, etc.
    Bonne après-midi.
    Fr. Ch.
  • @Chamavo tu ne devrais pas perdre de temps avec FdP, il a sa vision du monde, il ne prendra jamais connaissance d'études qui l'invalident et ne sera jamais de bonne foi ; sur le forum il a une technique particulière qu'il a perfectionné pendant des années pour qu'on lui réponde : le troll morpion, il provoque une démangeaison dans cet objectif.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Donc le système que tu appelles de tes vœux existe déjà ... mais il est défaillant.

    Le système que j’appelle de mes vœux ne considérerait pas la filière professionnelle comme une voie de garage, il mettrait plus de moyens à l’école primaire avec une forte péréquation vers les zones défavorisées. Des salles de classe de 40 élèves avec un public de CSP+ et 10 élèves en REP+, ça ne me choquerait pas du tout. Mais au moins ça assurerait le minimum syndical pour tous les enfants.

    Quant aux filières d’élites, franchement je les rendrais payantes pour ceux qui en ont les moyens. Et j’instaurerais des voies d’accès parallèles vers tous les métiers. Un CAP / BEP en Boucherie Charcuterie et après l’ENA pourquoi pas ? Un proche est passé par une licence d’histoire aux Etats-Unis avant de faire des études de médecine là-bas. Il ne s’en serait jamais sorti en France avec sa fameuse sélection par les maths.

    Je crois d’ailleurs que c’est cette homogénéité au sommet de l’Etat qui fait qu’ils ont beaucoup de mal à imaginer des solutions originales aux problèmes. #brassage
  • XAX:
    Si tu disais vraiment ce que tu veux et que tu le formulais au plus juste de ta pensée on s'économiserait beaucoup de messages toi et moi. Mais tout ceci reste bien flou et à l'état de slogans.

    Si quelqu'un me dit, je veux revenir quarante ans en arrière quand 20 ou 30% d'une classe d'âge avait le bac et que toutes les autres personnes qui n'ont pas le bac seront chômeurs ou livreurs à vélo (en fait, la plupart du temps le discours ne dit pas précisément ce qu'on va faire des gens sans bac ou bien parfois il s'agit de mettre tous ces gens aux travaux manuels comme si on avait besoin de cohortes de plombiers, par exemple). Je n'approuve pas ce projet mais au moins tout le monde voit clairement ce dont il s'agit. Et bon courage pour le (re)mettre en place. B-)-

    Quand on prétend vouloir "revaloriser le bac", en réalité on dit sensiblement la même chose mais c'est plus hypocrite: on fait confiance aux gens pour qu'ils n'aillent pas tirer le fil de la bobine et qu'ils s'arrêtent à cette proposition sans creuser ce qu'elle implique.
  • On ne m'a demandé mon avis mais je vais le donner quand même.

    Je ne pense pas que ce soit le passage à 80% d'une classe d'âge blabla, qui soit le premier responsable de la situation. Je ne crois pas que ça soit la création des bacs pros qui ait eu une influence décisive. J'y vois plus un problème sociétal et un rapport à l'école. (Je peux tout à fait me tromper, mais c'est mon ressenti.)

    Un petit exemple tout con, mais qui montre bien, à mon humble avis, ce qui a fait foiré les choses. Quand j'étais gamin, jamais mes parents et ceux de mes camarades n'auraient osé ne pas emmener leurs enfants à l'école primaire le samedi matin par exemple. Jamais ils n'auraient osé ne pas les emmener à l'école pour profiter d'un pont ou des vacances des parents. L'école était ce qu'il y avait de plus important. C'était l'école d'abord, avant tout le reste.
    Dans les années 90, je pense que l'école a commencé à devenir secondaire, je l'ai vu avec mes frères et sœurs plus jeunes que moi. Dix ans après mon passage en primaire, mes parents me disaient qu'il y avait un très fort absentéisme le samedi. J'ai la flemme de me lever pour préparer et poser mon gamin. (Mêmes commentaires pour les devoirs à faire, les leçons à apprendre... Il me semble que l'école est devenue alors secondaire dans beaucoup de foyers.)
    Mon petit exemple de l'école le samedi peut sembler dérisoire. Mais je pense qu'il est tout à fait typique de ce qui a posé problème. L’État a fini par cédé sur l'école le samedi... et sur pleins d'autres choses concernant l'enseignement. A moins d'être en dictature, on ne gouverne en effet pas contre la grande majorité de l'opinion publique.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Zeinot:

    Tes parents ils faisaient quoi dans la vie sans indiscrétion?

    Je demande ça parce que tous les parents ne sont pas des ignorants, qui sans pouvoir assumer complètement l'enseignement scolaire de leur enfants (manque de temps par exemple car trop occupés par leur occupations professionnelles), ils peuvent néanmoins ponctuellement les aider sur leur travail scolaire.
    Ce que je voulais dire est, que si un enfant rate un jour d'école; il y a fort à parier que ses parents peuvent palier à cette absence. L'école n'est pas une église où il ne suffit pas seulement d'écouter mais où on doit aussi communier.
  • Mes parents avaient tous les deux un CAP, mon père était comptable, ma maman a été secrétaire sténo-dactylo puis mère au foyer. (Vraiment aucune originalité pour l'époque.) Niveau devoir, on était 100% autonome à partir de la sixième, ils n'aidaient pas. Mais l'école c'était en effet presque la religion, la réussite scolaire de leurs enfants représentaient tout pour eux.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • En quoi connaître la profession des parents d'un forumeur , ça va changer l'analyse ?

    Même pas foutu de voir que Zeitnot parle d'un absentéisme généralisé, FdP voudrait analyser avec sa grille de lecture préformatée.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Lourran:

    Mon propos était que des gens n'ont pas une vision "religieuse" de l'école mais une vision pragmatique.
    Un gosse rate un jour d'école on ne se sent pas coupable d'avoir blasphémé on pense qu'on pourra faire rattraper au gosse cette absence d'une façon ou d'une autre. Je ne vois pas pourquoi on devrait sur-interpréter ce type de comportement.
    (comportement qui n'est sans doute pas une nouveauté de ces dernières années)

    PS:
    J'attends de lire les propos de celui ou celle qui va expliquer que si "tout fout le camp" c'est parce qu'on ne peut plus exercer de violences physiques sur les élèves (coups de règle, station debout prolongée...)
  • xax a écrit:
    Merci RM d'avoir attiré notre attention sur ces cahiers, effectivement ... un bien joli cours.

    Un bien joli cours, en effet....Que du cours magistral structuré, rigoureux, clair et accessible. Nous sommes à des années-lumière du délire didactico-pédagogo en vogue depuis 30 ans (1989: loi Jospin-Allègre....).
    Liberté, égalité, choucroute.
  • zeitnot a écrit:
    Je ne pense pas que ce soit le passage à 80% d'une classe
    L'imposition à la société de X% d'une classe d'âge obtenant le diplôme Y constitue une politique du chiffre et cela engendre mécaniquement les problèmes de ce type de politique: les acteurs concernés trichent pour les avoir; par exemple quand on exige que la police fasse un certain nombre d'arrestations à l'avance, bah elle les fait par les moyens qu'elle a au détriment de la société.
    Pour le bac, les moyens du bord sont la destruction du niveau exigible et, à long et moyen terme les élèves adaptent leurs efforts et donc in fine leur niveau scolaire à la baisse, puis les profs réadaptent le niveau d'exigence à la baisse, puis les élèves réadaptent leur niveau à scolaire à la baisse et ainsi de suite.

    Lorsqu'un indicateur devient un objectif ou une promesse, celui-ci est dénaturé.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • FdP : lis les rapports PISA. Au moins, pendant que tu liras ça, tu ne pollueras pas le forum. Tu ne comprendras pas, parce que tu ne comprends jamais rien... mais lis-les quand-même.

    Pour les autres, les rapports PISA mettent en évidence cette relation 'absentéisme / faible réussite'.
    Je ne parle pas d'un lien "absentéisme d'un élève X ==> faible réussite de l'élève X en question " ; ça, on s'en moque, peu importe.
    Je parle d'un lien "absentéisme dans un collège X" avec "faible réussite dans le collège en question"
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Foys: attention à la reprise de la confusion habituelle sur les x%.

    Comme Ministre de l’Education Nationale, et de concert avec Roland Carraz, Secrétaire d’Etat aux enseignements technologiques, j’ai entrepris de promouvoir l'enseignement technologique et professionnel par une loi votée en novembre 1985 (n°85-1371), qui crée notamment les baccalauréats professionnels. Cette loi répond à l'objectif de 80% d'une classe d'âge atteignant le niveau du baccalauréat en l'an 2000.

    Or une confusion regrettable semble persister entre le nombre de jeunes poursuivant leurs études jusqu’au « niveau du bac », en gros à l’âge de 18 ans, et le nombre de bacheliers, confusion relayée par un certain nombre d’articles parus dans la presse cette semaine.

    Le fait que 64% d’une même génération décroche le bac est indépendant de l’objectif des « 80% au niveau du bac ». Tout dépend du niveau d’exigence qu’à mon sens il faut maintenir pour concilier la quantité et la qualité. Comme le disait Paul Langevin à la Libération : « L’Ecole doit assurer la promotion de tous, et la sélection des meilleurs ».

    https://www.chevenement.fr/80-d-une-classe-d-age-au-niveau-du-bac-Une-exigence-republicaine_a809.html

    Lourrran:


    Zeinot a écrit:
    Dix ans après mon passage en primaire, mes parents me disaient qu'il y avait un très fort absentéisme le samedi.

    Etre absent quelques fois le samedi ce n'est pas la même chose que de ne pas venir à l'école pendant des semaines entières.
  • @Foys là ce que tu dis est clairement inexact. En 1995 les élèves français sont au top, mais c'est le début de la glissade car on passe de TS -> TC mais le nombre de bacheliers généraux est quasi constant sur les 20 ans du graphique, il décroît même légèrement après 1995 (1). Ce n'est donc absolument pas un problème de "massification" comme on l'entend dire à tout bout de champ, mais juste des décisions politiques de bons à rien qui ont décidé de délabrer les enseignements. L'augmentation du nombre de bacheliers s'explique par une grande part des CAP et BEP modifiés qui de fait prennent l’appellation bac pro, et antérieurement l'augmentation des bacs techno.

    (1) en 2005 le nombre de bacheliers généraux n'atteint même pas 30% d'une classe d'âge pour remonter à 35% ou un peu plus en 2015.

    Cf graphique dans le message ci-dessus http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1783890,2157272#msg-2157272
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX:
    Je comprends de moins en moins de quoi tu te plains exactement. :-S
    Tu as une revendication qui ressemble un peu aux revendications de viticulteurs avec le concept d'AOC?
    Tu voudrais qu'on arrête de baptiser bac, les bac pro' , quelque chose comme ça?
    Sur ton graphique le nombre de bacheliers généraux est à peu près stable depuis 1995, si je lis bien, tu trouves qu'il y en a trop, tu voudrais qu'on repasse sous les 20%?
  • xax a écrit:
    @Foys là ce que tu dis est clairement inexact. En 1995 les élèves français sont au top, mais c'est le début de la glissade car on passe de TS -> TC mais le nombre de bacheliers généraux est quasi-constant sur les 20 ans du graphique, il décroît même légèrement après 1995 (1).
    Tu ne vois pas ce que je veux dire: le fait que ce nombre est constant n'invalide pas mon propos car on fait abstraction de ce qui a été fait pour qu'il reste constant: une dévaluation lente mais continue des contenus d'examens, accompagnée d'une baisse de niveau en fait très progressive des élèves.

    En fait la population de bacheliers de l'époque n'a plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui même si sa proportion reste la même. Les répercussions d'une politique du chiffre ne sont pas intanstanées (sinon les gens réagiraient au passage).
    Les bacheliers de 1995 ont fait de facto leur scolarité avant que la loi Jospin de 1989 soit votée et ont eu des enseignants formés avant le caprice des 80% au bac de Chevènement (1985). Les bacheliers de 2020 ont un certain nombre d'enseignants qui ont eu leur bac aprèc 2002 (2003 ?), date ou un exo trivial de géométrie dans l'espace provoque une vague de pétitions et les excuses publiques du ministre.
    Rien n'est comparable. Cet objectif est une catastrophe en raison des conséquences très lentes et très importantes qu'il a eu.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
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