Théorème des valeurs intermédiaires

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Réponses

  • biely tu fais quoi comme travail ? Tu dois vraiment avoir de la chance si tu as trouvé un travail qui te satisfait moralement à 100% :-D

    BobbyJoe ta comparaison qui sent bon le point Godwin on peut s'en passer je pense... Je n'ai pas dit qu'il fallait être un béni oui oui à tout, mais biely propose carrément de ne pas faire le programme, qui est une faute professionnelle (c'est comme si on disait à un policier: quoi mais tu es d'accord pour mettre des prunes ? Pourquoi tu ne démissionnes pas ?). J'essaye de faire mon boulot sérieusement, en me battant avec des programmes assez mal conçus (mais que je dois suivre), des classes ultra hétérogènes et qui ont pas envie de bosser, j'essaye d'apporter un maximum de rigueur là dedans mais c'est pas toujours possible à 100% compte tenu des moyens horaires, des programmes et surtout des élèves)... Alors oui quand je vois un biely qui débarque avec ses "y'a qu'à" "faut qu'on" alors qu'il n'y aucune idée de comment se passe en réalité l'enseignement dans le secondaire*, ça me soule.

    * suffit de lire "quitte à mettre des exos à tous les contrôles tant que ce n'est pas acquis" pour voir qu'il n'a aucune idée de comment fonctionne un élève lambda.
  • Héhéhé a écrit:
    Je répète ce que j'ai dit dans un autre message sur un autre post: "C'est quand même fou que des gens, Ramon en tête, reproche aux profs de suivre les directives de leur employeur... C'est à se demander s'ils ont déjà travaillé dans leur vie..."
    L'employeur des professeurs est la société française (c'est-à-dire les parents d'élèves). Oui oui. Les parents et non les inspecteurs, recteurs, Blanquer etc. Je trouve dommage que les professeurs français ne joue pas la carte "soutien des familles" alors que c'est la carte gagnante... Oui je sais, il y a actuellement pas mal de méfiance chez certains français envers les professeurs ou pire. Mais quel parent refusera de vous soutenir si vous militer pour le bien de son enfant? Remonter le niveau en math de tous les élèves, rendre les programmes cohérents pour tous les élèves, demander les bons manuels en maths pour tous les élèves. C'est le bien absolu qu'aucun parent ne refusera.
    P.S. je souligne bien pour tous. Bref, il faut remonter le niveau à l'école primaire et collège. Le gouvernement essaye à sa façon d'améliorer les choses à l'école primaire. Par contre presque personne ne parle du désastre au collège. Nous, utilisateurs de ce forum, on ne compte pas parce que nous sommes déjà des gens engagés.
  • biely : ben, bien sûr qu'on est incapables de se recycler !! Je n'ai fait que des maths depuis que je suis étudiant ! Sérieusement...
  • vorobichek : certains parents sont ravis de cette réforme qui permet à leur chérubin d'enfin arrêter les maths... Sans parler de ce qu'ils peuvent raconter au collège ou en primaire (sur les maths, mais également sur le français, les langues, l'histoire, l'EPS.....).
    Eh non, ce ne sont pas les familles qui nous payent (sauf privé hors contrat, mais c'est bien loin d'y être mieux...).
  • Héhéhé a écrit:
    BobbyJoe ta comparaison qui sent bon le point Godwin on peut s'en passer je pense... Je n'ai pas dit qu'il fallait être un béni oui oui à tout, mais biely propose carrément de ne pas faire le programme, qui est une faute professionnelle
    La faute envers qui? Si tous les professeurs refusent, qui pourra vous licencier? C'est quand même hallucinant que beaucoup de professeurs au lycée acceptent d'enseigner une hérésie non mathématique "intervalle de fluctuation". Et si les concepteurs des programmes demandent demain d'enseigner que la terre est plate, vous le ferai aussi?
    Héhéhé a écrit:
    c'est comme si on disait à un policier: quoi mais tu es d'accord pour mettre des prunes ? Pourquoi tu ne démissionnes pas ?
    On ne demande pas de démissionner, on demander d'ignorer les débilités et être plus actifs "pour le bien de tous les élèves" (et non que des élèves qui se destinent à MPSI). Et les policiers - c'est un très mauvais exemple. Ils ont récemment fait une grève d'un jour et ont eu le gain de cause!
  • "L'employeur des professeurs est la société française (c'est-à-dire les parents d'élèves)."

    Faut arrêter la fumette...
  • Faut arrêter avec les intervalles de fluctuation qui ne prennent pas plus de 2 h dans l'année. Je suis une bille en proba-stats, mais j'arriverai peut-être à comprendre, si on m'explique lentement, en quoi ce n'est pas mathématique.

    "Si tous les professeurs refusent"... mais vous ne vous rendez absolument pas compte du nombre de moutons qu'il peut y avoir ??? Sur 80 profs, on est une toute petite poignée à s'inquiéter de la réforme du lycée. Comme c'était le cas pour les précédentes réformes ! Oui, on peut, à notre petite échelle, faire quelques petites choses, essayer de faire des maths. Mais quand des trucs comme les intervalles machin chouette tombent presque tous les ans au bac, on est bien obligé d'en faire une petite lichette.
  • vorobichek : certains parents sont ravis de cette réforme qui permet à leur chérubin d'enfin arrêter les maths...
    Et? C'est la reforme du lycée. A cet étape, c'est trop tard pour remonter le niveau des élèves.
    Sans parler de ce qu'ils peuvent raconter au collège ou en primaire (sur les maths...
    Nous sommes tous d'accord que le niveau est catastrophique en maths. Sauf des petites bêtises par ci par là, les parents ont raison d'être mécontents, méfiants et donneur de conseil.
  • Un bon point pour @Héhéhé... en effet, l'élève lambda n'est pas très vaillant et s'il ne réussit pas du premier coup...Il ne retentera jamais sa chance ^^
    Pratique pour apprendre des choses!!! ^^
  • @Héhéhé désolé mais oui l' employeur des professeurs est bien la société française. Sans les impôts des parents d'élèves vous n'existez plus...et si comme semble le dire kioups ces impôts servent majoritairement à payer des moutons qui servent à fabriquer des moutons on peut sérieusement se poser la question sur l'utilité de l'éducation nationale. Si c'est pour faire de la garderie ou de "preparer" à un diplôme totalement bidon à quoi bon dépenser autant de milliards? La médiocrité appelle la médiocrité et l'on rentre dans un cercle infernal qui ravit nos gouvernants car un zombi sera toujours plus malléable...vous allez me répondre que le gouvernement est élu par la société française et je m'incline devant cet argument...
  • Bonsoir,
    l'employeur des professeurs français est en effet la société française.
    Pas les parents d'élèves.

    Et ce sont bien les représentants de cette société qu'ils soient ministres ou plus indirectement députés qui décident in fine des programmes.
  • Si "l' employeur des professeurs est bien la société française", alors tout va bien, même si certains membres de cette même société n'aiment pas ce qu'ils ont fait en tant qu'employeurs : sabrer la formation mathématique.

    Il y a quand même un sacré parti-pris anti-profs chez certains !!
  • vorobichek : non, c'est à peu près le contraire. Quand j'étais au collège, je ne voyais pas des parents qui me disaient que le niveau en maths était catastrophique (d'ailleurs, combien de parents connaissent les programmes ???). J'avais plutôt des parents qui me disaient que "le théorème de Pythagore, ça ne sert pas à grand chose, de toutes façons, il veut faire un bac pro pâtisserie, moi, je suis pas allé au collège et je m'en suis très bien sorti". Même constat pour les autres matières, évitons d'être nombrilistes. Il n'y a pas que les maths qui souffrent !
  • Je veux bien croire que beaucoup de parents d'élèves affirment que le théorème de Pythagore ne leur servira à rien dans la vie (et encore c'est un mauvais exemple je trouve) mais de mon point de vue les mathématiques sont surtout utiles pour apprendre à raisonner et à être rigoureux, deux éléments qui peuvent être très utiles dans la vie d'un citoyen. Beaucoup de parents d'élèves qui ont eu un enseignement scientifique ne se rendaient pas compte de la déliquescence de cette matière car d'une part ils ont souvent lâché l'affaire depuis longtemps et que surtout on leur vendait durant des années des "mais noonnn le niveau n'a pas baissé, on ne peut pas comparer les époques, les programmes sont différents. ...et puis regardez, on a Cedric Villani, c'est bien la preuve que le niveau est bon...". Finalement c'est seulement à partir de la publication de certains tests mondiaux où le rang de la France se situait au niveau de l’Égypte que l'on a commencé à se poser des questions...
  • Mais évidemment que je suis d'accord avec tout ça. Mais combien de parents ont suivi un enseignement scientifique ? Très peu de mes parents d'élèves ont un bac général ! Alors, qu'ils connaissent Cédric Villani... ils étaient dans les Chti ou les Marseillais ??
  • @biely c'est ma première année de poste en tant que certifié, et la préparation de ce chapitre de secondes de probabilités relève du casse tête pour moi.

    Normalement, ta fille verra en première les probabilités conditionnelles et l'indépendance car ceci passe dans le programme de la spécialité de première.
    Personnellement j'interprète l'intention du programme de seconde comme comprendre qu'il y a 2 manières de modéliser une expérience aléatoire, la seconde étant de le faire à partir de fréquences d'observations "espérées" des issues à l'aide des fréquence. L'objectif étant d'illustrer le règles d'additivité des probabilités dans les expériences aléatoires à 2 épreuves, à apprendre à faire un arbre de probas, un tableau à 2 entrées, et des diagrammes à patates. Et cela en commençant par des situations de 2 épreuves indépendants pour passer aux non-indépendantes.

    Je ne sais pas comment m'y prendre pour être efficace mais je ne pense pas qu'un chapitre sur l'indépendance rentre dans l'année de seconde. Certainement pas quand toutes les heures d'ap sont consommées par l'orientation. Aussi je crains que faire une approche trop formelle avec mes élèves leur fera abandonner. C'est plus sûr d'introduire les probabilités conditionnelles l'année suivante, une fois qu'on est certain que l'élève jongle avec les arbres des issues ou probabilités, les diagrammes de manière satisfaisante.

    En théorie je pense que le programme est ok. même si je n'arrive pas à trouver cette expérience aléatoire (pas complètement artificielle du genre Pile Face) pour démarrer les probabilités niveau seconde) et qui me mettrait dans une bonne position, avec un cours bref, limpide et clair. qui se boucle en 1 semaine et demi. J'ai bien peur de m'enliser comme avec le chapitres des inéquations et des vecteurs, et comme maintenant avec les équations de droites. Je sens que je suis en train de perdre ma classe, et que certains sont déjà en mode "les maths c'est fini !"
  • Ne t’inquiète pas zenxbear, pour certains les « maths » c’était déjà fini depuis la 4e. Ils ont fait semblant à la rentrée. Pire, ils ont essayé « allez je m’y mets cette fois » mais la marche est trop haute.
  • @zenxbear, regarde le manuel IB maths niveau avancé. Je trouve qu'ils expliquent super bien les probas et n'oublient pas de faire attention aux petits détails. Par exemple: lancer une punaise est un événement à deux états... qui ne sont pas équiprobables. Donc on ne peut pas faire comme avec la pièce de monnaie $P(pile)=P(face)=0.5$.
  • Jusqu'à présent en seconde on utilise les arbres pondérés avec le flou "on multiplie les probabilités le long du chemin" (mais pourquoi on multiplie? Pourquoi on ajoute? Cherche pas , creuse...). Je préfèrerais que l'on explique et que l'on formalise tout de suite la notion de probabilité conditionnelle , d'introduire l'écriture P (B/A) , de démontrer la formule P (A inter B)=P (A)×P (B/A) et surtout de bien expliquer que P (B/A)= P(B) uniquement dans le cas d'indépendance . En première on voit la loi binomiale donc seulement le cas d'indépendance sans expliquer la formule (allez tape la touche sur la calculatrice...) et en terminale on balance la formule des probabilités conditionnelles alors que tous les élèves pensaient que P (A inter B ) est toujours égal à P(A)×P (B) et là c'est la cata...en voulant simplifier j'ai parfois l'impression que l'on complique en réalité parfois...
  • "on", "on", "on"... c'est qui ce "on" ?
  • C'est terrible, ces enseignants refoulés qui, au lieu de suivre leur envie d'enseigner, donnent de "bons conseils" aux autres.
  • Ca me rappelle une discussion avec un surveillant pénitencier. Il me disait qu'il prenait mal les propos de tout le monde en mode: "si c'était moi qui gérait la surveillance, ça serait la discipline de fer et il n'y aurait pas de trafic, de prosélytisme, etc." par des gens qui n'ont qu'une vision ultra partielle de la situation et méconnaissent la réalité du terrain et de la loi. Bref des adeptes du y'a qu'à faut qu'on. biely fait la même chose ici.
  • biely a écrit:
    Jusqu'à présent en seconde on utilise les arbres pondérés avec le flou "on multiplie les probabilités le long du chemin" (mais pourquoi on multiplie? Pourquoi on ajoute? Cherche pas , creuse...).
    C'est injustifiable au niveau du lycée de toute manière. Ton message ne le fait pas non plus ("de démontrer la formule P (A inter B)=P (A)×P (B/A)": c'est la définition...) et les probas stats du lycée sont condamnées à être des psaumes religieux (à la rigueur si les élèves avaient un niveau technique correspondant à leur âge on pourrait traiter la partie ensembles finis/combinatoire proprement).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je n'enseigne pas à ce niveau, mais est-ce que "on multiplie les probabilités le long du chemin" ne peut pas être rendu compréhensible en voyant les choses en termes de proportions ?
  • Ce n’est ni au programme de collège ni au programme de Seconde. Jusque là les arbres dessinés ne sont pas pondérés (cas d’équiprobabîité sous-entendu). La pondération sur les arbres apparaît surtout en première, notamment pour multiplier la proba des chemins sur les branches.
  • Beaucoup de mes élèves ont déjà fait des arbres pondérés au collège. Du coup, on le fait pour tous les secondes.
  • Au collège, à la lecture des programmes :

    avant 2016 : on parlait bien des "expériences à deux épreuves" et les arbres étaient au programme avec probabilité sur chaque branche (non forcément les mêmes ! comme par exemple avec les problèmes d'urnes) et le théorème "on multiplie les probabilités du chemin" (en quoi c'est flou ?) était bien présent.

    après 2016 : on ne voit plus dans les programmes le mot "arbre", on ne parle plus d'expériences à deux épreuves et comme le disent certains IA-IPR "ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire".

    Bref, dans les textes, c'est vrai que les profs de collège n'ont plus obligation de voir ni des arbres, ni des enchaînements d'expérience. Mon avis, dont tout le monde se fout, est que c'est dommage.
  • Enfin on commence à comprendre le bazar...les arbres "dessinés " de troisième ne me posent aucun problème, pas besoin d'introduire la notation P (B/A) . En seconde c'est déjà beaucoup plus flou, un coup on utilise le "buisson" , un coup on balance un arbre pondéré où en plus il n'y pas toujours indépendance et la j'estime que l'on devrait définir dès ce stade ce nombre qui est noté sur cette branche et introduire la notation P (B/A) (et donc d'expliquer que si A n' "influence" pas B alors dans ce cas il y a indépendance et on peut remplacer P (B/A) par P (B).
    Expliquer que P (A inter B )=P (A)×P (B/A) n'est vraiment pas compliqué. Soit comme le dit skilveg on part sur les proportions ( du style le tiers du quart c'est (1÷3)×(1÷4) , exercice de collège )soit on explique avec un tableau à double entrée (l'idéal à mon avis), d'abord par un exemple concret puis en passant à l'abstrait. Dans un tableau à double entrées A,B on voit bien que les valeurs données dans le tableau sont Card (A inter B) etc, Card(A) et Card (univers). (L'utilisation de la notation Card est bien pratique quand même ). Il n'est pas sorcier de voir que ,parmi A,(ou sachant A etc) la probabilité d'avoir B est Card (A inter B)÷Card(A)=P (B/A) (les élèves le comprennent instinctivement si on insiste sur la condition ). En divisant le numérateur et dénominateur par Card (univers) on obtient la relation P (A inter B)÷P (A)=P (B/A) et là du coup on comprend ce qu'est le nombre au dessus d'une branche et pourquoi il faut multiplier P (A) et P (B/A) pour calculer P (A inter B)
  • @biely : tu as l'air de rester bloqué sur les notations et le vocabulaire des définitions
    Comme Foys te l'a dit : P (A inter B)=P (A)×P (B/A) c'est la définition de P (B/A) , il n'y a rien à démontrer ou à expliquer.
    Pareil P (B/A) =P(B) c'est la définition de l'indépendance de A et B !
  • Je fais une petite note technique au sujet du conditionnement (peut-être que plus tard je dirai ce qui ne va pas avec ce concept tel qu'il est introduit dans l'enseignement- ce qui n'est d'ailleurs pour le coup pas lié aux évolutions récentes des programmes mais plutôt à de vieux atavismes à mon avis)

    Soient $E$ un ensemble. NB: la partie I) ci-dessous ne fait aucune référence à la notion de probabilité, qui sera abordée à la partie II).

    [large]I)[/large] Tout d'abord considérons une partie $Y$ de $E$. Dans la suite du texte, on désigne par $\mathbf 1_Y: E \to \R$ la fonction caractéristique de $E$ l'application qui à $t\in E$ fait correspondre $1$ si $t\in Y$ et $0$ sinon.

    Soit $x := (x_n)_{n \in \N}$ une suite de $E$.
    Dans la suite on désigne par $\mathcal M(x)$ l'ensemble des parties $Z$ de $E$ telles que la quantité $\displaystyle{\frac {\sum_{k=0}^n \mathbf 1 _Z (x_k) }{n+1} }$ possède une limite quand $n\to +\infty$ (suite des proportions des premiers termes de la suite appartenant à $Z$). On désignera dans la suite du texte par $\ell(x,Z)$ cette limite, si elle existe(*).

    Soient $t$ une suite de $E$ et $A,B$ des parties de $E$. On suppose que $B$ et $A \cap B$ appatiennent à $\mathcal M(t)$, et on suppose aussi que $\ell(t,B)>0$.
    Il existe donc une unique application strictement croissante $\beta: \N \to \N$ telle que pour tout $n \in \N$, $t_n \in B$ si et seulement s'il existe $k\in \N$ tel que $\beta(k) = n$. On notera $s:= \left (s_n \right )_{n \in \N} := \left ( t_{\beta(n)}\right )_{n \in \N}$ la suite extraite obtenue à l'aide de $\beta$ (c'est la sous-suite des termes de $t$ appartenant à $B$).

    Pour tout entier $n$ on a les égalités
    (i) $\sum_{k=0}^n \mathbf 1_{A \cap B} (s_k) = \sum_{k=0}^n \mathbf 1_{A \cap B} (t_{\beta(k)}) =\sum_{k=0}^{\beta(n)} \mathbf 1_{A \cap B} (t_k) $ (les membres de cette égalité sont tous égaux au nombre d'indices $i$ entre $0$ et $\beta_n$ tels que $t_i$ appartient à $A \cap B$ -remarquer qu'un $j$ tel que $t_j\in A \cap B$ est forcément de la forme $\beta(k)$ pour un certain $k$).
    (ii) $\sum_{k=0}^n \mathbf 1_{ B} (s_k) = \sum_{k=0}^n \mathbf 1_{ B} (t_{\beta(k)}) = n+1$ (voir la définition de $\beta$; $\mathbf 1_B (t_{\beta(j)}) = 1$ pour tout entier $j$).

    Compte tenu de (i) et (ii), on voit qu'on a pour tout $n\in \N$, les égalités $$
    \begin{align}
    \frac {\sum_{k=0}^n \mathbf 1 _{A \cap B} (s_k) }{n+1} & = \frac {\sum_{k=0}^n \mathbf 1 _{A \cap B} (s_k) }{\beta(n)+1} \frac{\beta(n) + 1}{n+1} \\
    & = \frac {\sum_{k=0}^{n} \mathbf 1 _{A \cap B} (t_{\beta(k)}) }{\beta(n)+1} \frac{\beta(n) + 1}{\sum_{j=0}^{\beta(n)} \mathbf 1_{B} (t_j)} \\
    & = \frac {\sum_{j=0}^{\beta(n)} \mathbf 1 _{A \cap B} (t_{j}) }{\beta(n)+1} \frac{\beta(n) + 1}{\sum_{j=0}^{\beta(n)} \mathbf 1_{B} (t_j)} \tag{$\dagger$}
    \end{align}$$

    En faisant tendre $n$ vers l'infini dans $(\dagger)$ on voit donc que $A \cap B\in M(s)$ et que $$
    \ell(s,A \cap B) = \frac{\ell(t,A\cap B)}{\ell(t,B)} \tag{$\dagger \dagger$}$$
    Ce dernier rapport est intuitivement la proportion, parmi les termes de $t$ appartenant à $B$ de ceux qui appartiennent aussi à $A$.

    [large]II)[/large] (cette partie est de niveau M2?) Ci-dessous on explique pourquoi un quotient de deux nombres réels tel que celui envisagé dans l'égalité $(\dagger \dagger)$ plus haut, mérite à bon droit d'être appelé probabilité conditionnelle dans un certain contexte précis.

    Soit désormais $\mathcal G$ une tribu sur $E$.
    Soient $(\Omega, \mathcal F, P)$ un espace probabilisé. Soit $(X_n)_{n \in \N}$ une suite de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées de $(\Omega,\mathcal F,P)$ dans $(E,\mathcal G)$.
    Soit $B\in \mathcal G$ tel que $P(X_1 \in B)>0$.
    Soit $\omega \in \Omega$. On pose $\tau(0)(\omega):=\inf \{m \in \N \mid X_m \in B\}$;
    puis on définit $n \mapsto \tau_n$ par récurrence en posant pour tout $n\in \N$, $\tau(n+1)(\omega):= \inf \left \{ k \in \N \mid \tau(n) < k \wedge X_k \in B \right \}$. On vérifie immédiatement que pour tout $n$, $P(\tau_n < +\infty)=1$, que la suite $\left ( \tau(n) \right )_{n \in \N}$ est une suite de temps d'arrêts adaptée à la suite de tribus $n \mapsto \sigma(X_0,X_1,...,X_n)$.

    Soit $\Omega':=\{\omega \in \Omega \mid \tau(n)< +\infty\}$. On a $P(\Omega')=1$ par ce qui précède. On munit $\Omega'$ des $P$, $\mathcal F$ traces. Enfin, on pose pour tout $\omega \in \Omega'$, $Y_n(\omega):= X_{\tau(n) (\omega)}$. Avec ces conventions on a le théorème suivant:

    1°) $(Y_n)_{n \in \N}$ est une suite de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées, à valeurs dans $E$ (en fait dans $B$).
    2°) Pour tout $A\in \mathcal G$, $$P(Y_0\in A)=\frac{P(X_0 \in A \cap B)}{P(X_0 \in B)} \tag {$\dagger \dagger \dagger $}$$


    -2°) ci-dessus est à relier à I) $(\dagger \dagger)$ vi la loi des grands nombres appliquée à $n \mapsto Y_n$.

    1°) et 2°) résultent d'un calcul (où on exploite le caractère i.i.d de $n\mapsto X_n$)
    considérons $d\in \N$, $C_0,..,C_d\in \mathcal G$; $$\begin{align}P(Y_0 \in C_0,Y_1 \in C_1,...,Y_d \in C_d) & = \sum_{\vec{k} \in \N^{d+1}\mid k_0 <k_1 < ... <k_d} P(\forall i\leq d, \tau(i)= k_i \wedge X_{k_i} \in C_i \cap B) \\
    & = \sum_{\vec{k} \in \N^{d+1}\mid k_0 <k_1 < ... <k_d} P\left ( \forall i\leq d, X_{k_i} \in C_i \cap B; \forall j \in \{0,1,2,...,k_d-1,k_d \} \backslash \{k_0,...,k_d\}, X_j \notin B \right) \\
    & = \sum_{k_d =0}^{+\infty} \sum_{k_0< k_1< ... <k_{d-1}} P(X_0 \notin B)^{k_d - d} \prod_{i=0}^{d} P(X_0 \in C_i \cap B) \\
    & = \left (\sum_{m =0}^{+\infty} \binom{m}{d}P(X_0 \notin B)^{m - d} \right) \prod_{i=0}^{d} P(X_0 \in C_i \cap B)\\
    & = \frac{1}{\left ( 1 - P(X_0 \notin B)\right )^{d+1} }\prod_{i=0}^{d} P(X_0 \in C_i \cap B) \\
    & = \prod_{i=0}^{d} \frac{P(X_0 \in C_i \cap B)}{P(X_0 \in B)}
    \end{align}$$
    D'où le résultat et la loi des $(Y_n)_{n\geq 0}$

    (NB: comme $P(X_0\in B)>0, 0 \leq P(X_0 \notin B)<1$ et on exploite l'égalité $(1-x)^{-p-1}= \sum_{p=0}^{+\infty} \binom{m}{p} x^m$ valable pour tout $x\in [0,1[$ et tout $p\in \N$- pour démontrer ça, noter que les deux membres de l'égalité sont égaux en 0 et satisfont la même équation différentielle).

    [small](*)Une telle limite peut très bien ne pas exister (songer au cas particulier où $E$ a deux éléments $a,b$ et $x_n=a$ si le premier chiffre en base $10$ de $n$ vaut $1$ et $b$ sinon et poser $Z:=\{b\}$). Les programmes usuels de probas introduisent de telles suites -inspirées de phénomènes naturels- dans leur discours sans jamais justifier pourquoi elles convergent, ce fait étant considéré implicitement comme un acquis. On pourrait au moins expliciter cet implicite (pour le coup une justification complète dépasse largement le niveau du lycée).[/small]
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Si je résume, aucun enseignant n'est choqué qu'en seconde on balance des arbres pondérés et que l'on donne la formule P (A inter B)= P(A)×P (B/A) en terminale. ..les élèves font de la magie et cela ravit tout le monde...Pour les élèves qui cherchent à comprendre le business des cours particuliers a un immense avenir en France...
  • Voire en 3ème ! La formule est vue en Seconde (vous l'avez tant ressassée, on multiplie en suivant le chemin...), c'est simplement l'écriture $P_A(B)$ qui n'est vue qu'en terminale.
  • biely, les histoires d'arbres et les formules $P(A\cap B)/P(B)$ disent la même chose aux détails cosmétiques près et sont aussis pipeaux les uns que les autres.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Un truc que je ne crois pas avoir déjà vu.

    Dans un devoir sur table (en fait, bac blanc), on demande aux élèves de montrer qu'une équation $f(x)=0$ a une seule équation sur l'intervalle $[2;3]$.
    Sur la dizaine de copies que j'ai déjà corrigées, la plupart travaille sur l'intervalle de définition de la fonction $[0;\infty[$ ils montrent (ou pas) que l'image de cet intervalle est $\mathbb{R}$ et appliquent le corollaire du th. des valeurs intermédiaires. Certains se rendent compte qu'ils n'ont pas répondu précisément à la question donc ils enchaînent par:
    De plus $f(2)<0$ et $f(3)>0$ (en général ils donnent des valeurs approchées de $f(2),f(3)$ c'est tout) "donc" la solution à l'équation est dans l'intervalle. (bien sûr que je ne valide pas totalement une telle réponse dans la notation)

    Le truc que je n'avais pas encore vu me semble-t-il est que dans la question qui suit on leur demande d'étudier le signe du nombre $f(x)$ en fonction de $x$ et que vois-je, on (2 ou 3 sur 11 mais spé' mathématique TS) m'explique que pour $x>3$ la fonction est positive, et que pour $x<2$ la fonction est négative (elle est croissante sur $]0;\infty[$) c'est seulement à quoi se résume l'étude du signe de $f(x)$.
  • Que trouves-tu si étonnant ?
    La fonction est définie sur $]0;+\infty[$, continue (je suppose) et strictement croissante sur cet intervalle donc utiliser un corollaire du théorème des valeurs intermédiaires sur cet intervalle ne me semble pas si étonnant !
    De plus, il faut faire attention à la formulation parfois peu claire des questions. Par exemple : "Montrer que l'équation $f(x)=0$ admet une unique solution $\alpha \in [2;3]$" et "Montrer que l'équation $f(x)=0$ admet une unique solution sur $[2;3]$" sont deux questions sensiblement différentes.

    Ensuite, que reproches-tu à "$f(2)<0$ et $f(3)>0$ donc $\alpha \in [2;3]$ ? Je ne vois aucun problème...
    Quant aux valeurs approchées, il me semble que dans de nombreuses situations en TS, elles sont indispensables (calculs d'images avec $ln$, $exp$...). C'est peut-être l'écriture $f(2)\simeq -0,12<0$ qui te gêne ? Tu préfères $f(2)\simeq -0,12$ donc $f(2)<0$ ?

    Pour finir, je ne vois pas pourquoi l'étude du signe de $f$ ne pourrait pas se faire en utilisant les résultats précédents. La fonction $f$ est croissante sur $]0;+\infty[$ et il existe un unique réel $\alpha$ tel que $f(\alpha)=0$ donc la fonction $f$ est positive sur $[\alpha;+\infty[$ et négative sur $]0;\alpha]$. Il y a quelques élèves qui sont gênés de mettre $\alpha$ car ils ne le "connaissent" pas précisément donc ils mettent un nombre "proche et connu". Tu auras remarqué qu'ils n'ont pas écrit quelque chose de faux, simplement d'incomplet.
  • "Corollaire du théorème des valeurs intermédiaires" ? . Et pourquoi pas "théorème de la bijection", c'est plus court à écrire, plus clair.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour Zeitnot.

    C'est son nom historique. De plus, la version de base n'a rien à voir avec une bijection ("si f est continue sur [a,b] où a<b et f(a)f(b)<0, alors f s'annule sur ]a,b["). Enfin le mot bijection fait-il partie des connaissances de lycée ?

    Cordialement.

    Edit : je rajoute que l'expression "valeurs intermédiaire" se rapporte au fait que toutes les valeurs entre f(a) et f(b) sont prises par f, ce qui est utilisable.
  • En effet, pourquoi pas ?
    Peut-être parce qu'il aurait fallu définir le mot "bijection" et que ce n'était pas forcément nécessaire ou utile ?
    Peut-être parce que c'est un cas particulier du théorème des valeurs intermédiaires (donc corollaire du théorème des valeurs intermédiaires est complétement justifié) ?
    Il faudrait demander aux têtes pensantes... (que je ne suis pas X:-( )

    P.S : Quant à la concision, on lit souvent dans les copies "d'après le cor. du TVI"
  • Chris93:

    Ce que je reproche?

    L'élève montre plus ou moins proprement qu'un fonction $f$ est croissante et est une bijection de $]0;\infty[$ sur $\mathbb{R}$ donc en particulier il y a bien une solution unique à l'équation $f(x)=0$ mais cette solution avec le raisonnement fait est mal localisée tandis que l'énoncé indique qu'il faut montrer qu'elle appartient à $[2;3]$.
    L'élève conscient de cela se rattrape aux branches avec un car/puisque $f(2)<0$ et $f(3)>0$ donc la solution en question appartient à $[2;3]$ (et rien d'autre comme explication).

    Ce qui me chagrine est le DONC.
    On s'emm... à se coltiner un théorème pour montrer un truc qui a l'air évident quand on dessine le graphe d'une fonction qu'on suppose continue (une fonction continue qui change de signe sur un intervalle s'annule sur le même intervalle) et sous prétexte qu'on a (mal) appliqué un théorème de type valeurs intermédiaires on peut se permettre de se fendre d'un "car/puisque $f(2)<0$ et $f(3)>0$ donc la solution en question appartient à $[2;3]$" sans autre forme de procès? Je suis bien d'accord que le plus dur à faire a été fait: montrer l'existence d'une solution unique sur $]0;\infty[$ à l'équation $f(x)=0$ mais il ne faut pas relâcher l'effort (par exemple en invoquant que la fonction est croissante).


    Par ailleurs, d'un point de vue de méthode l'élève montre qu'il ne maîtrise pas l'utilisation de ces théorèmes.
    Pourquoi se fader l'intervalle de définition qui est non borné, il va falloir calculer les limites aux bornes
    alors qu'il est plus simple de calculer les valeurs de la fonction aux bornes de l'intervalle fermé borné et de constater que ces valeurs sont de signes contraires? Par dessus le marché, l'élève n'économisera pas cette vérification en prenant la voie choisie.
  • 1) Peux-tu mettre la question de l'énoncé ? Parce que, au risque de me répéter, les questions peuvent être parfois imprécises (voir l'exemple que j'ai donné). Et c'est là le problème... Je dis à mes élèves "Qui peut le plus peut le moins." :
    - S'il y a une unique solution sur $]0;+\infty[$ et $f(2)f(3)<0$, alors il y a une unique solution sur $[2;3]$.
    - S'il y a une unique solution sur $[2;3]$ et $f(2)f(3)<0$, alors il n'y a pas nécessairement une unique solution sur $]0;+\infty[$.
    2) Donc, quelle que soit la formulation de la question, je trouve que le choix de l'élève d'utiliser le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires sur $]0;+\infty[$ est parfaitement cohérent (à condition d'avoir les limites mais en général, c'est le cas) pour ensuite réduire l'intervalle à $[2;3]$ à l'aide des images (et je ne vois pas ce qu'il devrait ajouter puisqu'il a déjà dit que la fonction est continue...). Personnellement, j'aurais mis tous les points.
  • J'ai une petite idée pour laquelle je lis (j'en suis à la demi-douzaine) sur une vingtaine de copie que si une fonction $f$ est croissante et s'annule sur un réel de l'intervalle $]2;3[$ des élèves pensent que le signe de cette fonction est:
    (il y a plusieurs versions plus ou moins fausses/incomplètes)

    1) $x>2 f(x)>0,x<2 f(x)<0$,2)$x>3 f(x)>0,x<3 f(x)<0$ 3)$x>2 f(x)>0,x<3 f(x)<0$ (et aucune information sur $[2;3]$.

    Je pense que c'est parce qu'ils prennent une valeur approchée de la racine de l'équation $f(x)=0$ et que cette valeur approchée (qui est $2$ ou $3$) devient par la magie de l'approximation la racine elle-même.
    Pour le cas 3) c'est plus compliqué de se prononcer. 8-)
  • Les premières questions:

    Soit $u$ la fonction définie sur $]0;\infty[$ par $u(x)=\ln(x)+x-3$.*

    1) Justifier que la fonction $u$ est strictement croissante sur l'intervalle $]0;\infty[$.
    2) Démontrer que l'équation $u(x)=0$ admet une unique solution $\alpha$ comprise entre 2 et 3.
    3) En déduire le signe de $u(x)$ en fonction de $x$.

    *: j'entends hurler au CDAL dans les chaumières. B-)

    PS:
    J'ai reproduit l'énoncé tel quel (il y a d'autres questions mais ce sont des trucs classiques).
  • Comme l'a précisé chris93 il faut faire attention aux nuances des questions et dans le cas présent la question 2) n'était pas de démontrer que l'équation admet une unique solution sur l'intervalle [2;3] mais bien de démontrer que l'équation admet une unique solution sur l'intervalle de définition et que cette solution appartient à l'intervalle [2;3]. J'entends hurler des élèves qui se sont fait voler des points... :-D (je ne comprends pas en quel sens le "donc" posait un problème dans le premier message).
    Pour l'étude de signe, je suis assez étonné que les élèves utilisent directement une valeur approchée de alpha sans que l'énoncé ne l'indique et donc les variantes citées doivent être sévèrement punies :-D
  • Biely:

    Soit une fonction $f$ définie sur un intervalle $[a;b]$.
    Cette fonction vérifie: $f(a)<0$ et $f(b)>0$ est-ce qu'on peut en déduire que sur l'intervalle $[a;b]$ la fonction s'annule?

    Pour rajouter un élément de réponse:
    1)On ne vérifie pas les hypothèses d'un théorème après l'avoir appliqué.
    2) Comme déjà indiqué:
    Si on pense que c'est une trivialité que si $f(a)<0$ et $f(b)>0$ ($f$ continue sur $[a,b]$) alors $f$ s'annule sur $[a;b]$ alors pourquoi s'embarrasser à citer un théorème?

    Quand tu achètes un objet dans un supermarché cela ne te donne pas le droit de venir reprendre gratuitement un même objet le lendemain (hélas !)* :-D


    *Dans mon cas d'espèce il y a une remise tout de même qui est pratiquée pour l'"achat" du deuxième. X:-(



    PS:
    Biely a écrit:
    J'entends hurler des élèves qui se sont fait voler des points.

    Bof, je n'ai pas mis $0$ à ceux qui n'ont pas rédigé comme je le désirais.
    Je suis un adepte du $0,25$ B-)-

    En l'occurrence on ne m'a pas donné de barème (seulement par exercice)
    Dans ces cas-là j'essaie de répartir les points le plus uniformément possible sur les questions.
    Si un exercice est noté sur $5$ et qu'il y a $10$ questions chaque question vaudra $0,5$ point.
    C'est plus facile pour corriger (pour retenir le barème) et je suis persuadé que cela contribue à une meilleure moyenne.
    J'évite les $0,25$, on ne peut pas les couper en deux. B-)-


    PS2:

    Biely:
    La question posée de la sorte peut aussi avoir pour but de tester si les élèves vont utiliser le bon outil. C'est à dire qu'ils ne vont pas utiliser un marteau-piqueur pour casser une noix. Un marteau-piqueur c'est de la même famille qu'un marteau à main sauf qu'il y a un moteur pour l'actionner. X:-(
  • @fdp
    Si j'ai bien suivi, les élèves ont appliqué auparavant le corollaire du T.V.I. sur l'intervalle de définition (et en parlant d'intervalle image) et seulement ensuite ils ont précisé que f(2)<0 et f(3)>0 pour justifier l'encadrement de la solution et je ne vois pas le problème dans cette manière de rédiger. J'ai l'impression que c'est surtout le prof qui essaye de se raccrocher aux branches dans cette histoire X:-( Vous voulez quoi? que les élèves vous ressortent une deuxième fois le corollaire du T.V.I. uniquement sur l'intervalle [2;3] ?
    Quel serait votre rédaction complète idéale sur cette question?
    Quand je vais dans un supermarché et que je paye les produits de tout un caddy cela veut dire que j'ai acheté chaque produit de ce caddy :-D
  • Biely:

    Je ne suis le prof' de personne, je ne suis qu'un sous-traitant (salarié) qui corrige des copies de bacs blancs.
    J'ignore tout de la façon dont leur a été présenté le théorème des valeurs intermédiaires et les fixations du prof' titulaire en la matière.
    Biely a écrit:
    Vous voulez quoi? que les élèves vous ressortent une deuxième fois le corollaire du T.V.I. uniquement sur l'intervalle [2;3] ?
    Quel serait votre rédaction complète idéale sur cette question?

    1) $u$ est continue sur $]0;\infty[$ (comme somme de fonctions continues sur $]0;\infty[$), strictement croissante
    2) $u(2)=\ln(2)-1<0$ et (une estimation de cette valeur est la bienvenue, ou bien on connait une valeur approchée de $\text{e}$ qui permet de vérifier cette inégalité) et $u(3)=\ln(2)>0$ (car $2>1$)
    Le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires s'applique sur l'intervalle $[2,3]$ et il permet d'affirmer qu'il existe une solution unique de l'équation $u(x)=0$.

    Si on a pris un intervalle trop grand et qu'on se retrouve à conclure qu'il existe un unique $\alpha>0$ tel que $u(\alpha)=0$.

    Il me semble qu'on a deux possibilités pour tenter de corriger le tir.
    Dans les deux cas on a besoin de savoir que:
    $u(2)<0,u(3)>0$

    1) cas) on rapplique le corollaire du th. des valeurs intermédiaires avec le bon intervalle.
    2) cas)
    La première application du corollaire du th. des valeurs intermédiaires permet d'affirmer l'existence d'un unique $\alpha>0$ tel que $u(\alpha)=0$. Mais on sait que $u$ est croissante:
    C'est à dire que si $u(3)>0$ alors pour tout $x>3$ , $u(x)>0$ et donc $u(x)$ non nul. Le $\alpha$ n'appartient pas à l'intervalle $[3;\infty[$.
    Si $u(2)<0$ alors pour tout $x<2$ $u(x)<0$ et donc $u(x)$ non nul. $\alpha$ n'appartient pas à l'intervalle $]-\infty,3]$.
    Donc conclusion $\alpha$ appartient à l'intervalle $]2;3[$.

    Comme de toute façon on ne pourra pas se passer de vérifier que:
    $u(2)<0,u(3)>0$
    autant appliquer le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires directement à l'intervalle $[2;3]$.
  • Aucun intérêt à diviser 5 points en 10 * 0,5 de manière systématique par souci de facilité de correction. Certaines questions méritent plus de points quand il y a du boulot et on peut alors répartir les 0,25 au sein de cette question en fonction du boulot fait par l’élève sur ladite question. Si certaines questions sont sur 0,25, effectivement couper en deux est compliqué si la réponse est en partie correcte. Perso, je pratique la compensation sur l’exercice ou même les autres exos : si un 0,25 est généreux une première fois, il ne le sera pas là fois suivante. C’est plus prise de tête mais beaucoup plus juste pour les élèves.
  • Badiste75:

    J'ai remarqué que le nombre de questions d'un exercice permet assez souvent de faire cette division et qu'elle tombe juste. B-)- (un sous-produit du système CDAL? X:-()

    Mais pas sur tous les exercices d'un bac blanc Et dans ce cas-là, les questions que je considère demandant le plus de travail seront un peu mieux notées.

    Dans ce que je corrige actuellement sur 4 exercices un seul permet de faire ça (exercice de spé' mathématiques TS).
    Pour les autres exercices il y a une ou deux questions qui ont un nombre de points différents des autres (qui ont toutes le même nombre de points)


    PS:
    Chacun à sa théorie sur la façon de noter. Moi, je sens qu'on veut que ma moyenne soit bonne.
    Je pense que mon système y contribue (parfois on m'impose le barème que je suis)

    Le premier exercice qu'on nous faisait faire à l'époque de l'IUFM:
    On donnait aux stagiaires une copie d'élève et on demandait aux stagiaire d'établir un barème et de procéder à la notation de la copie d'élève.
    Après on comparait les notes.
    Je me souviens que dans l'IUFM où j'étais les notes allaient du simple au double suivant le barème choisi. B-)
  • Entre appliquer le corollaire du T.V.I. sur l'intervalle de définition puis ensuite préciser que f(2)<0 et f(3)>0 et appliquer le corolaire du T.V.I. seulement sur [2;3] et ensuite par la croissance expliquer que l'équation n'a pas de solutions sur ce qui qui "reste" franchement les deux versions sont correctes pour moi. Effectivement le problème de la première version est d'être obligé de se coltiner des calculs de limites mais ici elles étaient vraiment faciles à trouver. Ce qui me dérange c'est que visiblement des points ont été enlevés pour les élèves adeptes de la première variante et surtout j'ai bien senti que lorsque vous avez écrit " Dans un devoir sur table (en fait, bac blanc), on demande aux élèves de montrer qu'une équation f(x)=0 a une seule équation (solution) sur l'intervalle [2;3]" vous aviez mal lu la question d'où le sentiment d'absurdité d'appliquer le corollaire du T.V.I. sur l'intervalle de définition.
  • Biely:

    Ce n'est pas que j'ai mal lu la question.
    C'est que lorsque je l'ai lue j'ai pensé en même temps comment j'allais résoudre cette question.
    Mais votre explication me fait comprendre pourquoi je me retrouve avec cette multitude de réponses que je trouvais un peu étranges.
    Mon "logiciel" concernant les théorèmes de type valeurs intermédiaires est de me demander en premier sur quel intervalle je vais appliquer ce théorème avec une réticence à l'appliquer sur des intervalles non bornés.

    Le fait d'avoir séparer la question en deux, d'une certaine manière, produit le résultat que je constate.
    C'est tout de même un peu consternant (mais il y a des élèves qui ont bien compris ce qu'on attendait d'eux et qui n'ont pas lu séquentiellement l'énoncé en appliquant comme des petits robots, instruction par instruction)
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