Ne pas respecter les programmes du collège

Réponses

  • Je suppose que si on pouvait ne pas respecter les programmes et faire comme bon nous semble ça se saurait... En tout cas j'applaudis cette démarche.
  • Pour répondre à la question initiale, j'imagine que les ennuis peuvent s'accumuler très vite en cas de non respect des programmes:

    - On peut taper sur l'avancement de carrière en la freinant,
    - L'ambiance entre collègues et plus généralement dans le cadre de son travail peut se trouver fortement détériorée,
    - La crédibilité face aux élèves peut se perdre s'ils se rendent compte qu'ils ne font pas le programme, les conséquences pouvant être multiples sur la gestion de classe,
    - Les parents pourraient aussi monter au créneau.

    A mon avis, c'est une position qui peut être destructrice pour l'individu. Plus généralement, il me semble qu'en tant que fonctionnaire de l'état, on se doit de suivre à la lettre les programmes. Cela n'empêche pas d'avoir son avis sur la question, de penser intérieurement qu'ils ne sont pas bons mais on se doit de les appliquer et de suivre la marche.

    On pourrait aussi invoquer le fait qu'un agent n'a, par son vécu propre, qu'une vision limitée de l'action globale coordonnée d'en haut.
  • Bonjour,

    cette question se pose aussi dans un autre forum :
    http://www.neoprofs.org/t112287-maths-2nde-limiter-les-degats-a-la-rentree-2017

    En appliquant plus ou moins les programmes,
    on peut passer plus de temps et revenir plus souvent sur les notions importantes.

    Amicalement,
  • Les collègues de Henri IV ont des problèmes ?
    Plus sérieusement, si tu fais plus que le programmes sans avoir de dawa dans ta classe ni des résultats catastrophiques, tu ne risques pas grand chose.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour et merci sieur mateo pour le lien vers la discussion que je trouve intéressante, parce qu'étayée de précisions et de constituée de morceaux de fruits de témoignages vécus.

    Je m'étais posé la question avant les vacances, mais pas de la même manière : soit je reste et fais en sorte que l'essentiel du programme soit fait, soit je pars. J'ai décidé de rester :
    - faire un programme d'antan, en collège ou lycée, parfaitement incompris par tous les élèves ne m'intéresse pas;
    - je trouve que l'on peut faire des choses intéressantes avec peu de contenu, mais c'est difficile et constitue ma motivation;


    Ce qui m'est déstabilisant c'est l'inconstance, je finis par ce totologisme.

    S
  • Si le prof est "solide", il ne risque pas grand chose.
    Mieux, la hiérarchie n'embête pas trop un prof quand il est agrégé. Disons que c'est mieux pour lui...

    Au sujet de Scratch, en faire à outrance est débile tandis qu'en faire un peu n'est pas néfaste, je pense.
    Il faut se préparer à rétorquer des arguments de tout ordre.
    Pour Scratch, par exemple, si tu n'as pas la classe en groupe, tu peux scander "tant que ce sera en classe entière, ce sera non !" .
    Aussi, puisque le programme est par cycle (belle connerie) tu devrais être moins critiquable en faisant ce que tu veux et tu diras "qu'on ne peut pas tout faire le cycle en un an".
    Tu peux dire que la progression commune ne te plait pas et rappeler que tu ne te mettras jamais d'accord avec des gens qui ont tort (bonjour l'ambiance...).

    Enfin, la meilleure manière de convaincre : demander aux profs de lycée ce qui manque aux nouveaux élèves de seconde depuis des années. Si La Réunion est en présence du chef d'établissement , c'est bingo !
  • Les chefs d'établissement disposent de l'arme suivante: choisir les classes que tu as et ton emploi du temps. Il est donc dans ton intérêt de NE PAS ANNONCER que tu vas ignorer les programmes.

    Mais ça n'a rien à voir avec ce que tu fais. Personne ne se préoccupe de ce sue tu fais en classe par contre tu peux braquer des C.E. avec des annonces. Certains ont tellement oublié de penser librement qu'ils sont de véritables robots automatiques du ministère: tu dis le mot clé "je rejette le programme" et ils sonnent comme des alarmes.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui @cc, par contre, les collègues verront assez vite qu'il ne suit pas le programme (progression commune ou contrôle commun, examen blanc...).

    C'est cela qui va être compliqué sauf s'il s'en fout royalement.
    Mais dans ces désaccords on a vite fait de dire ouvertement les choses etc. et ça arrive assez vite aux oreilles de tout le monde.
  • Oui mais c'est moins difficile à contrer. Les rumeurs de cage d'escalier, les ragots, les petites mesquineries de maternelle entre collègues etc se résolvent très vite en les renvoyant à leurs études par un mépris souriant simulé et en général ils se calment vite (après s'il veut coucher avec une collègue c'est problématique mais bon). Les collegues ne donnent pas d'ordres et n'ont pas à faire de remarques sur ce que toi tu fais (et s'ils le.font une fois ils n'y reviendront pas si bien envoyés chier la première).

    Bien évidemment, il faut rejeter toute participation aux pièges pedzgogistes en tout genre mais la aussi c'est relativement facile hors CE qui forcerait le passage (est communs etc) et les arguments sont triviaux: " je ne trempe pas dans ça" suffit-il te dire (tout le monde sait y compris les parents que les dstc sont une arme des ipr et pedzgogistes pour forcer les équipes à ne pas faire de maths donc les arguments font une ligne.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Un des vices cachés ( pas tant que ça ) de cette réforme des collèges est le travail en cycles . On nous donne soit-disant la liberté de nous organiser comme on le souhaite sur trois ans en oubliant de dire que cette progression ne peut être que commune à l'ensemble de l'établissement , il faut donc tout préparer en commun avec les collègues dont certains sont pénibles et d'autres ( parfois les mêmes ) travaillent sur plusieurs établissement . On ne parle pas du cycle 3 où il faut s'accorder avec les professeurs des écoles qu'on ne voit jamais parce qu'il devraient faire le même travail dans toutes les disciplines et qu'ils ont eux aussi d'autres chats à fouetter . Les manuels de cycle : une monstruosité ( on ne parle plus du poids des cartables ? ) . Les EPI , PAP , ... un enfumage complet irréalisable qui réduit au passage le temps passé à faire des mathématiques . Le jour où on arrêtera de balancer des projets hors sol conçus par des gens qui ne connaissent rien au quotidien du fonctionnement d'une école ou d'un collège on aura fait un grand pas en avant .

    Personnellement j'ai renoncé , j'assure le minimum syndical en comptant les années qu'il me reste avant la retraite en priant pour qu'on n'en ajoute pas d'ici là .

    Domi
  • @cc : je connais DTC, mais pas dstc. C'est quoi ? (ne me dis pas que c'est pareil....)
  • @aléa: "devoir sur table commun". Quand je poste de mon téléphone certains sigles sont réécrits en mots courants sans mon accord mais ouf celui ci a échappé à ça ce qui a permis à ta question d'exister.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Domi, c’est encore plus drôle quand une école primaire envoie ses élèves dans plusieurs collèges.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Ce n'est que dans la matière Histoire-Géographie que les programmes n'ont pas été "cyclés" et je me demande encore pourquoi.
    Est-ce un gars qui a gueulé fort dans sa matière ?
  • @Dom. Ma conjecture: avec les cycles on ne sait pas bien ce qui va être vraiment enseigné, or il ne saurait être question de ne pas parler de la 2nde guerre mondiale, donc voilà.
  • @Dom. Proposition : Le président du conseil supérieur des programmes est M. Lussault, géographe.
  • Je penche davantage pour une conjecture de l'ordre de @Audeo...
  • Audeo ergo sum?
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